Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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10 december 1918
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s.n. 1918, 10 December. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x05x63c96t/
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Mardi 10 décembre 1918 fto 252 Trentième année ABONNEMENTS : un an un seine. un triiu*. francs francs francs ANVlïRS 20 00 11.00 6.00 INTÉRIEUR ■ 23.00 12.00 7.00 EXTÉRIEUR . 35 00 18.00 10.00 On «'abonne à Anvers au bureau du iourria'i el dans tous 'ei bureaux de poste ie Belaiaue et de l'étranger. — Les abonne-ienis partent le 1er de chaque "mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : lyiarché-aux-ŒLufs, 9' - ANVERS TéléphoneT 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR 'oute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M J. BACOT, administrateur-directeur du journal INSERTIONS : La grande ligne : Annonces ordinaires .... un franc Demandes et offres d'emplois ■ 75 cent Convocations d'assemblées : une insertion . ■ la ligue wn franc Annonces financières ... 2 françs Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission on traite à forfait. MT Les annonces sont mesurées au lignomètre. Les titres se payent d'après l'espace qu'ils s'occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 10 centimes ADMIS PAR LA CENSURE L'enseignement patriotique L'activisme, cette maladie parasitaire née de l'arrivisme, devait, par suite de sort parrainage allemand, emprunter aux méthodes allemandes ses moyens d'action et de propagation. Telle fut la cause principale du déve-, Jappement assez accusé de. cette lèpre l parmi le personnel enseignant. L'empoi-k sonnement de l'Allemagne, qui l'a con-l duite tout entière à une guerre aussi unique qu'odieuse, menée de la façon la plus barbare, la plus cruelle, la plus inhumaine, cet empoisonnement eut sa source première dans l'enseignement. Les dirigeants de l'Allemagne connaissaient à fond la psychologie du mal : ils tentèrent de faire en Belgique ce qu'ils pensaient leur avoir si bien réussi chez eux, — car ils crurent encore tardivement à la victoire, — mais la précipitation des événements trompa leur calcul. L'activisme n'eut pas le temps d'imprégner de ses mauvaises et antipatriotiques doctrines, les jeunes cerveaux ; il dut cependant faire un certain mal, qu'il convient de réparer sans retard. Sans doute, on a déjà retranché du corps enseignant certaines parties mala-[ des, on en sectionnera d'autres encore à brève échéance ; mais il faut compter, comme on l'a dit de toutes parts dans la presse, avec les activistes déguisés. Ces personnages, trop peu francs pour se prononcer nettement, sont encore capables de faire sournoisement du mal. Quel est le remède à l'activisme du corps enseignant ? C'est l'organisation dans tout le pays d'un enseignement patriotique. Les enfants, dès leur âge le plus tendre, dès qu'ils arrivent sur les tomes de l'école, doivent savoir qu'ils ont une patrie, que cette patrie est honnête, digne et loyale ; qu'elle a accompli de grandes choses, et que tout enfant belge a le devoir de l'aimer. Le culte et l'amour de la patrie doivent être inculqués de bonne heure à l'enfant. Les instituteurs ont là un beau et utile thème à développer en le mettant à la portée 'des jeunes intelligences. Enseigner aux jeunes Belges, l'amour de la patrie une et indivisible, l'attachement, i nos institutions ; affirmer le sentiment de fierté nationale, leur inspirer un respect profond pour notre drapeau, pour notre chant national n'est-ce pas, tout en faisant œuvre patriotique, développer chez ces jeunes âmes les nobles conceptions du Beau, du Bien, du Juste, et les préparer de bonne heure à remplir dignement plus tard leurs devoirs de citoyens ? A* l'occasion de leurs tournées, les inspecteurs devraient questionner les élèves et s'assurer dans toutes les classes, dans toutes les écoles,que l'enseignement patriotique y est convenablement donné et porte .ses fruits. Les exploits héroï ques des nôtres fourniront aisément aux instituteurs des épisodes de courage, d'abnégation, de dévouement en action à narrer à leurs jeunes élèves."Nous espérons que le gouvernement inscrira en tête du programme de tous les établissements d'instruction en Belgique l'enseignement patriotique. Cet enseignement étail par trop négligé avant la guerre. C'est à peine si quelques Belges se découvraient et se levaient aii son de la Brabançonne ou au passage de nos couleurs. Tout a changé. Le patriotisme, qui existait, profondément ancré dans les cœurs des Belges, s'est réveillé sous l'outrage.; il s'est annobli par le malheur et la; souffrance ; il s'est épuré sur le champ de bataille ; il est devenu éclairé, ardent, héroïque ! Le sang de nos martyrs et de nos héros a redonné un plus vif éclat à nos couleurs. La patrie belge a encore de grandes choses à réaliser dans l'avenir. Son tra vail de restauration pendant la paix ne nécessitera pas moins d'endurance, de constance et de courage que sa résistance légendaire lors de l'invasion. Où puiserons-nous l'unité d'action nécessaire à coûrdoner le travail de toutes les bonnes volontés, de toutes les énergies, de toutes les intelligences? Dans le patriotisme ! Notre devise en action sera notre force ; la grandeur et la prospérité de notre patrie sera le but de tous nos efforts. Qu'on l'enseigne donc à nos enfants. Ce qui a été appris dans le jeune Age se retient pour toute l'existence et devient un véritable guide dans la vie. A des enfants élevés dans le sentiment l'amour et du respect de la patrie suc céderont plus tard des citoyens dignes, honnêtes, loyaux, capables d'actions nobles et belles, éléments de grandeur, d'élévation, de prospérité croissante île la Belgique, dignes descendants des héros à jamais vénérés qui, après avoir combattu avec une bravoure inlassable de la Meuse à l'Yzer, libérèrent le sol natal et allèrent fièrement planter nos couleurs sur les rives du Rhin ! Minos. Dépêches télégraphiques (Service de VAçjence La marche des alliés Londres, 9 décembre. — Nos troupes atteignent le Rhin entre Godesberg et Cologne. Le conflit chilo-péruvien Santiago de-Chili, 9 décembre. — Un message de Wilson ayant offert la médiation des Etats-Unis dans notre conflit avec le Pérou, le président du Chili a répondu favorablement à cette proposition. Cet arbitrage est appuyé par l'Argentine. Nouvelle ligne de navigation ? Gothembourg, 9 décembre. — Une compagnie suédoise se propose en coopération avec une compagnie 'le Christiana. d'ouvrir un nouveau service de voyageurs entre les ports suédois, norvégiens, français, et espagnols. Le voyage de Wilson Paris, 9 décembre. — On mande de New-York au Matin : » Le George Washington et les navires de guerre qui escortent Wilson ont eu à lutter contre une série de tempêtes. Le convoi passera les Açores mardi seulement. I.e santé du président s'améliore. » La société des nations Paris, 9 décembre, — Le Petit Journal dit qu'il est probable que, au cours des entretiens préliminaires qui auront lieu entre les délégués à la conférence de la paix, ceux-ci statueront sur la question de savoir si la créa tion de la société des nations sera élaborée à la conférence de paix, ou bien, si cette créa tion sera l'œuvre d'une conférence ultérieure. Fortune royale mise sous séquestre Paris, 9 décembre. — On mande de Genève à L'Echo de Paris que la fortune du roi de Saxe et celle du prince Jean-Georges, ainsi que les biens-immeubles de la famille royale seront mis sous séquestre, et que .la liste civile sera supprimée. La question du Grand-Duché Elle est de celles qui a fait revivre la guerre de 1914 et les circonstances mêmes de la politique intérieure du grand-duché ont souligné l'acuité d'un problème posé depuis 1839.. Quels sont ces incidents ? Us datent d'hier, mais dans la succesion rapide des événements de L'heure présente, ils.ont passé presque inaperçus. On nous permettra de les rappeler succinctement. Le 18 novembre, la chambre luxembourgeoise a été saisi d'une motion assez surprenante : cette motion, présentée par le groupe libéral et par le groupe socialiste, demandait à 1* grande-duchesse de résigner ses pouvoirs et proposait, de substituer un gouvernement républicain au gouvernement monarchique. La motion fut rejetée par vingt voix contre dix-neuf. Il y eut trois abstentions. Mais tout aussitôt, et pour souligner nette ment sa pensée, la chambre adoptait, par vingt-huit voix contre dix-neuf, une seconde motion disant qu'il serait procédé à une consultation populaire sur le point de savoir quelle forme il convenait de donner au pou voir central. Ce double vote est très caractéristique. 11 ne peut y avoir de doute sur les sentiments d'une forte majorité de la chambre. Elle s'est prononcée contre la grande-duchesse et celle-ci s'y est trompée si peu qu'elle a déclarée depuis lois se refuser a toute participation à la question de l'Etat jusqu'au jour où le peuple luxembourgeois se sera prononcé par la voie d'un referendum. On a même fait cour-rir, il y a quelques jours, le bruit que, pressentant le sort qui l'attendait, elle s'était résignée à aller vivre sous des cieux plus hospi- | taliers. La nouvelle était sans doute préma- i turée. Qu'est-ce donc qui a provoqué re sentiment de désaffection allant jusqu'à la demande, ouverte on déguisée, d'abdication? Comentons-nous des raisons immédiates qui l'expliquent. A tort, ou à raison, l'opinion publique du grand-duché a estimé que la grande-duchesse n'avait pas su garder à l'égard de l'envahis seur l'attitude îvservée que commandaient les circonstances. On lui a reproche certaines complaisances et elle-même, sans le vouloir peut-être, a mis le comble à l'irritation publique, le jour <>ù, perdant toute mesure ou lier Hertlin.g, dit-on. On prétend, il est vrai, çailles de Punc de ses sœurs avec le prince-héritier de Bavière, à l'instigation du chancelier rlertling, dit-on. On prétend, il est vrai, que le mariage a été rompu le jour où il a été acquis que le prince n'était plus que prince tout court. ses espérances à la couronne de--Ba\ ière ayant éie emportées par l'ouragan qui a balayé toute l'Allemagne, -mais le geste tardif ne modifie rien aux faits acquis. Et, comme si-ce n'était pas'assez d'un mariage de ce genre, elle a autorisé le mariage d'une autre de ses so-urs avec un prince de Bourbon servant dans l'armée autrichienne. C'en était trop. Le grand-duché, qui par une sorte de pressentiment qui le menaçait, fut toujours hostile à :'Ai',en:ag<ne, ne put supporter cette double manifestation blessante pour lui, de germa nophilie inopportune et provocante. Le ministre d'État Kauffmann ne voulut pas en assumer la responsabilité devant le pays et démissionna De là;, mie crise politique qui ex plique la manifestation de la chambre. Au fend, les maladresses répétées de la grande-duchesse auront eu ce résultat appréciable de préparer à se faciliter la solution d'un problème dont l'écrasement militaire et économique de l'Allemagne souligne toute l'urgence. Ce problème, qui intéresse tout particulièrement la Belgique le voici: dans l'ordre actuel des choses, quelle valeur peut-on accorder au traité de 1815, qui avait fait du royaume des Pays-Bas une barrière dirigée contre la Franc.-, au grand bénéfice de l'Allemagne? Que vaut encore le traité de I8:5U, qui avait consenti à la séparation de la Belgique avec, la Hollande, mais qui était resté fidèle à la pensée de 1815 en nous imposant l'obligation d'une perpétuel 1 neutralité? Ni l'un ni l'autre de ces traités ne répondent plus à la situation présente. Ils sont atteints dans leur essence et la violation du traité de 1839 par l'une des puissances garantes de notre neutralité a frappé celui-ci d'une caducité irrévocable. Là dessus, toutes les puissances intéressées sont d'accord, et le discours du trône en fait foi. Peut-être l'Allemagne aurait-elle intérêt à reprendre, coninn' elle l'a fait en ces derniers temps, la thèse de la neutralité obligatoire de la Belgique, mais assurément elle n'aura plus voix au chapitre. Telle est la situation eu droit et en fait. Or, ce sont les traités de 1815 et de 1839 qui ont en quelque sorte dressé l'acte de naissance du grand-duché et le traité de 1839, plus particulièrement, consacra une injustice et une maladresse. Une injustice: car il méconnut ouvertement le désir unanime de la population luxembourgeoise, qui réclamait son union avec "la Belgique, et crut faire oeuvre de souveraine sagesse en coupant la poire en deux. Une maladresse : car il aboutit tout simplement à créer un Etat minuscule, perdu entre de puissants voisins, dont le destin fatal était de servir de monnaie d'appoint dans les combinaisons diplomatiques. Qu'on se rappelle à ce sujet les incidents de 18l»7. La France et la Prusse étaient déjà aux prises dans le duel qui prépara 1870 C'est le grand-duché qui en faisait l'enjeu, l'une et l'autre de ces puissances se rendant compte des avantages militaires et stratégiques qui auraient valu à la rivale, — son ennemie.du lendemain, —- la possession du Luxembourg. Tout cela est connu et tout récemment M. P. Hymans a fait le scrupuleux récit de ces incidents dans ses études sur Frère-Orban. on sait aussi comment la chancellerie autrichienne imagina une solution mixte qui aurait cédé le grand-duché à la Belgique moyennant des compensations à assurer par la Belgique à la France. C'est, aussi vers cette époque que Ban-ning prépara cette équipée audacieuse à laquelle le gouvernement belge, soucieux de rester étranger, à toute complication européenne. crut devoir mettre le holà. La question du grand-duché ne fut pas résolue cette fois. Quand la Belgique participa à la conférence de Londres de 1867, elle ne prit aucune initiative. Bogier et Frère-Orban, d'accord au fond sur la question de principe et séduits par le désir de réparer l'injustice de 1839, se séparaient sur une question de méthode. Frère-Or ban était hostile à toute initiative. L'avis de Frère-Orban l'emporta dans les conseils de la couronne: la. Belgique se tint dans l'expec tative. A la conférence de Londres, la Belgique ne demanda rien, mais n'obtint rien. Que va-t elle faire cette fois? Des souvenirs historiques que nous venons de rappeler, il résulte que la question du Grand-Duché- forme un élément de cet arriéré de compte que la prochaine conférence de la paix aura à liquider. Comment et dans quel sens fera-t-elle cette liquidation ? Dieu nous garde de réclamer l'annexion brutale et violente du grand-duché : on nous traiterait d'impérialistes et le terme, de nos jours, n'est guère en faveur. Non, il ne s'agit pas de cela. Mais il faut tenir compte des réalités. Or, la réalité est que le grand-duché est tm anachro- nisme que l'écroulement de 1 Allemagne condamne désormais à une situation intenable. >ôn indépendance politique lui était garantie (Unis une certaine mesure par le peu de forces équivalentes et sa vie économique s'alimentait aux sources de son union douanière avec l'Allemagne. Que reste-1-il de tout cela aujourd'hui ? Le grand-duché, ne pouvant se confiner dans son isolement en raison de sa situation géographique, est condamné fatale-ne.it à aller demander du coté de la France : o i de la Belgique ce qu'il va perdre du côté d? l'Allemagne. Mais, en dépit des sympathies ■ q Telles éprouvent pour le grand-duché, ni la France, ni la Belgique ne pourraient songer à s'entendre avec la grande-duchesse Adelaïde. Elle est trop de sa race pour que nous puisions avoir en elle une confiance absolue et la prudence la plUs élémentaire nous conseille -dje nous assurer contre un retour du germa -ii;isuie. ('.'est. au pays luxembourgeois à savoir quelle attitude lui dictent ses Intérêts les plus li ; graines : il semble qu'il l'ait compris, avec c?t instinct de divination qui guide parfois l's peuples aux heures critiques de leur his-t ure. si le grand-duché confiant ses destinées à: des mains moins suspectes, le terrain se t ouverait déblaye. La parole serait donnée an peuple du grand-duché et, si nous en croyons des manifestations peu équivoques, i se prononcerait nettement dans le sens a'une réunion à la Belgique, soit sons forme de fusion totale, soit sous forme d'union personnelle, cette dernière combinaison respectant dans une large mesure des habitudes remontant à 1815. Telle est la situation présente. Pour nous les habitants du grand-duché sont restés des tjrèresi séparés par une décision brutale, tout au moins maladroite, que nous serions heureux d'accueillir. Nous ne cherchons certes pas à faire violence à leurs sentiments, mais leurs sentiments, croyons-nous^ s'accordent, avec les nôtres. 4—J Le projet d'adresse en réponse au discours du trône : Le texte du projet d'adressé qui va être sou-ùiis aux délibérations et à la ratification des membres de la Chambré, vient d'être publié. Il ii été élaboré par la, commission présidée par M. Poullet et composée de MM. Bertrand. Brunei, de Liedekerke, Devèze, du Bus de Warnafle. Huyshanwer, Janson et Thibbaui. L'adresse débute en exprimant la gratitude du pays et de ses représentants an roi et à la reine. Elle rappelle .ensuite les glorieux exploits. de nos armées et de leurs chefs, qui nous ont valu une victoire écrasante. Viennent ensuite des remerciements à nos alliés.. au pays occupé et à l'attitude de leurs compatriotes, ainsi qu'au Comité national. L'adresse aborde ensuite les grandes questions qui sont à l'ordre du jour. Le suffrage universel Parmi les tâches que le gouvernement a assumées, figure, après l'accomplissement des préliminaires nécessaires, l'élection d'une Constituante élue au suffrage universel des hommes Agés de vingt -et-un ans. Nul ne cou-reste. après les années terribles que l'Europe i \ ient de traverser, après les épreuves inouïes (pie les Belges ont vaillamment supportées nuit au front qu'en tereritoire occupe, après la preuve éclatante que la nation tout entière a donné de sa maturité intellectuelle et morale, que l'heure de l'égalité démocratique ait sonné, si certains peuvent regretter que, pour l'instauration de ce régime électoral, les formas constitutionnelles ne puissent être observées, il faut cependant reconnilre que l'état de guerre a créé, depuis le i août 1914, un état de choses exceptionnel, auquel on ne saurait trouver un précédent et dont il est impossible d'imaginer le retour. Le régime électoral adopté pour l'élection de rassemblée constituante ne préjuge rien de ce que celle-ci décidera quant aux modalités de l'exercice par la nation de sa souveraineté. C'est dire que ceux qui pensent que le suffrage universel, pour être juste doit être étendu à la femme, s'efforceront de faire prévaloir leur opinion devant cette assemblée. La restauration du pays Le parlement se fera un dévoir d'être à la hauteur de la situation créée au pays par les désastres inouïs qu'ont engendrés quatre années de guerre, de désorganisation systématique et de destruction calculée Tout est à reconstruire ou à restaurer le plus tôt possible. Le rétablissement de la v ie économique doit être la première préoccupation du gouvernement. Il faut assurer le réoutillage et le réapprovisionnement en matières premières; organiser le crédit; veiller eu tous domaines qui relèvent de l'Etat à mettre la puissance publique au service des grands intérêts nationaux ; avoir, en matière économique, une politique clairvoyante, agissante et réaliste. Ceux que la guerre a chassés de leurs foyers devront y rentrer sans retard. Ceux qui. pendant la guerre, ont servi sous les conditions internationales le permettront, aux travaux de la vie civile. On réorganisera l'administration L'administration du pa\ s devra être réorganisée, en vue du labeur immense qui va lui incomber. L'institution de conseillers du gouvernement auprès des départements niinist.-riels lui sera une aide précieuse, et rendra plus étroit le contact entre la direction administrative et les administres. Il faut que la i classe ouvrière reprenne le travail dans les conditions qui lui permettent de poursuivre I son développement- physique, moral et intei-• lectuel. Guerre a l'alcool La guerre a arrêté l'action néfaste de l'al-coolisme. Grâce à l'union des partis il pourra être profité des circonstances pour opposer au fléau une barrière infranchissable, Ce souci a toujours préoccupé Votre Majesté.Elle a sollicité sur ce point la vigilance spéciale du législateur dans son discours du trône de 1910. Les mesures prises jusqu'ici ont été insuffisantes ou provisoires. L'heure apparaît propice pour des solutions définitives. L'esprit de tolérance Les querelles religieuses sont un malheur pour les nations. Elles divisent les citoyens; elles sont une cause perpétuelle de suspicion, de rancune et de malentendu. Elles empoisonnent, la vie politique et lu rendent stérile. Elles doivent être abolies. Un large esprit de tolérance, de liberté et de justice vivifera l'activité du pays. Le ravitaillement Le pays a appris avec satisfaction que les organismes, qui, sous le patronage et la protection des Etats-Unis, de l'Espagne et des Pays-Bas, avaient assuré, pendant l'Occupation, le ravitaillement de la Belgique, continueront à subsister jusqu'au rétablissement d'une vie économique normale. Le Comptoir national d'achat aura la charge difficile de coopérer au réoutillage de l'industrie e' à son approvisionnement, en matières premières Pour le commerce et l'industrie Les dommages que la guerre a infligés" aux particuliers sont incommensurables. Le pays a appris avec joie qu'ils seraient intégralement et rapidement réparés, c'est une condition essentielle de la restaurai ion économique. Encore faut-il que le public soit renseigné sans retard sur le régime de la réparation-et ses modalités, et qu'aussi il lui soit possible, [tour relever le commerce et l'industrie, île j profiter immédiatement des ressources que i lui vaudra cette juste indemnité. Vers l'union du capital et du travail Afin d'assurer le concours harmonisé du capital et du travail, condition nécessaire d'une collaboration paisible, féconde et. apte aux luttes de la concurrence tant à l'intérieur du pays que sur les marchés étrangers, le législateur aura à rechercher et à appliquer les solutions de nature à assurer par la justice la paix sociale et le plein épanouissement ries efforts communs des ouvriers et des patrons, La liberté syndicale est un moyeu d'atteindre ce but. Le problcme des langues Tous les Belges sont convaincus que l'égalité la. plus absolue "doit régner entre les citoyens en ce qui concerne la question des langues. La solution des problèmes qu'elle soulève doit être reefthehée fraternellement et sans parti pris. Qui contestera que les fonctionnaires, les magistrats, les officiers, ont l'obligation re connaître la langue de ceux qu'ilk jugent. de ceux qu'ils commandent et de ceux dont ils gèrent les intérêts administrai ifs ? Flamands et Wallons doivent être à même de poursuivre, avec des facilités égaies, le déve-loppenienet intégral de leur génie propre à tous les degrés de l'enseignement Une démo-' cratie comme la notre ne peut que se réjouir de voir tous les éléments de sa population chercher à s'élever jusqu'aux sommets de la haute culture intellectuelle. Les Flamands ont le droit d'obtenir qu'il soit pris les mesures nécessaires pour que cette égalité des langues soit une réalité. Votre Majesté a indiqué les dispositions à prendre immédiatement pour assurer la réalisation de ce programme de justice et de saine union nationale. La punition des traîtres Le pays a cruellement Souffert des trahisons isolées dont il a eu le douloureux spectacle. La répression de ces crimes abominables . doit être poursuivie sans rémission: l'honneur et la moralité publique l'exigent impérieusement.Une justice plus expéditive Dès sa réintégration, la magistrature s'est occupée à rechercher les coupables. La charge qu'elle a ainsi assumée, jointe au désarroi provoqué par la suspension du fonctionnement de la justice, ne fera qu'aggraver une situation qui. dès avant la guerre, faisait l'objet de plaintes fondées. Le législateur examinera, avec le souci de l'intérêt public et du prestige du pouvoir judiciaire, les réformes qui lui seront proposées pour assurer l'expédition rapide et peu coûteuse des affaires litigieuses. Le crime de. l'Allemagne sire, La guerre atroce dont l'Europe vient d'être le théâtre a débuté par une odieuse injustice. Mue uniquement par un intérêt égoïste sous le prétexte hypocrite d'un chimérique danger. l'Allemagne a cyniquement violé la neutralité de la Belgique qu'elle avait fait serment de respecter et de garantir. Le monde a frémi d'indignation devant l'iniquité dont la Belgique était victime. Par esprit d'honneur et de sacrifice dont elle a fait preuve ne repoussant les fallacieuses promesses de l'ennemi, par la bravoure avec laquelle ses enfants se sont jetés dans cette lutte éperdue, par les tortures que l'Allemagne a infligées à son innocente victime et les ruines dont elle a couvert son sol, la Belgique est devenue l'incarnation des | iaees ae justice et ue uroii qn mie vicwne \ écrasante vient de sanctionner. Plus de neutralité Les heures tragiques et glorieuses que la Belgique a vécues lui donnent le droit de se libérer des liens qui, dans le passé, entravaient sa souveraineté, et énervaient son action internationale. Elle passera ainsi au rang des puissances majeures, mai tresses de leurs destinées.Le Congo Le développement de la prospérité morale et matérielle de notre colonie du Congo doit être une des préoccupations dominantes du gouvernement et des Chambres. L'extension de la civilisation doit être poursuivie avec sagesse et. méthode. Demeuré sans communication avec le gouvernement' pendant la guerre, le pays est impatient d'apprendre quel a été, pendant cette longue période, le développement de la colonie. 11 saura du même coup ce qui doit être accompli encore pour mener à bien l'œuvre civilisatrice que la Belgique s'est imposée en reprenant- le Congo, et munir ce vaste territoire de l'outillage économique indispensable à d'exploitation régulière des richesses naturelles qu'il renferme. Nul doute que la nation ne trouve aisément les ressources, les dévouements et. les intelligences nécessaires pour ces grandioses entreprises auxquelles est désormais liée la prospérité de la métropole. Le port d'Anvers Le port d'Anvers est un facteur capital de notre vie économique. Ses destinées doivent-fa ire l'objet d'une attention spéciale et soutenue. Son trafic doit être entretenu et développé. Cela ne peut être obtenu qu'avec la participation des puissances amies et alliées, qui sauront concilier leurs intérêts propres avec nos grands intérêts -vitaux. Ce sera l'un des principaux objets de nos conventions commerciales.Attitude tière et digne Sire, Malgré les tentatives de l'ennemi au cours de l'occupation, malgré le spectacle honteux qu'ont donné dans leur retraite ses armées en désordre et leurs efforts pour propager chez nous le mal dont elles étaient atteintes, le pays a gardé imperturbablement son attitude ftère et digne. Le peuple belge a donné au monde entier le spectacle constant d'une tenue courageuse, endurante, inaccessible aux entreprises perverses et aux manœuvres de trahison. Il a supporté sans faiblesse les injustices les plus révoltantes. Pendant cette longue et dure épreuve, les Belges sont restés étroitement unis. Le malheur commun a apaisé les querelles du passé. Jamais l'inanité n'en est apparue plus frappante. Nous avons la conviction que cette union, dont les bienfaits ont été si puissants au cours de nos souffrances, résistera aux épreuves de l'avenir. C'est dans cette réconfortante, espérance que le Parlement aborde ses travaux. Que Dieu l'assiste dans l'œuvre immense, lourde de devoir et de responsabilité, qu'il saura accomplir! Le texte qui précède a "été adopté à l'unanimité de<s membres présents. Le rapporteur, Le président, du Bus ni: Warnafi-e. P. Poullet. La monnaie allemande va disparaître Un-avis officiel émanant du département des finances, va régler ainsi qu'il suit, la question si importante du retrait de la monnaie allemande.Dans 1e délai de six jours ouvrables à partir de la date de la publication qui va être faite au Moniteur Belge, tout détenteur de monnaies allemandes de métal ou de papier, sera tenu d'en faire le dépôt, avec bordereau déclaratif daté et signé. Déclaration et dépôt s'effectueront, soit a la Banque nationale de Belgique ou dans l'une de ses agences, soit dans un établissement financier délégué à cette fin, soit, chez le receveur de l'enregistrement, soit chez le receveur des contributions, soit au bureau des postes. Les billets à déposer devront être soigneusement dépliés, classés par coupures, groupés et liés par paquets de vingt, vingt-cinq, cinquante ou cent pièces, selon la. quantité de chacune de ces coupures. Une seule et même personne agira pour le compte de chaque ménage ou famille et devra se munir de sa carte d'identité. L'échange des marcs contre de la monnaie nationale s'effectuera à raison de un franc vingt-cinq par marc, pour autant que le déposant se conforme aux prescriptions du présent arrêté. 11 aura lieu, à concurrence de mille marcs, au' moment du dépôt. Le bordereau déclaratif d'un dépôt dépassant mille marcs sera formé en double exemplaire, dont l'un sera, après vérification et visa du dépositaire, remis au déposant pour récépissé. Ce lécépissé constituera un titre au paiement sur la base de un franc vingt-cinq par marc, du solde non échangé, paiement dont le mode sera déterminé ultérieurement. Ce récépissé sera transmissible par voie d'endossement affranchi du droit de timbre. Le titulaire pourra l'affecter, soit à l'ouverture d'un compte de chèques postaux à circulation fermée, soit à l'ouverture d'un compte courant dans un établissement financier. Celui qui, ayant fait le dépôt prescrit, se trouvera dans le rus d'en effectuer un second au cours du délai de six jours imparti par L'article premier devra en faire la déclaration au bureau qui aura reçu le précédent dépôt Feuilleton de TANVERS-BOURSE 18 1914-1918 La guerre vue d'Anvers Annotations quotidiennes d'un habitant de la ville MARDI, 11 AOUT 1914 Neuvième jour de la guerre A Anvers, en présence des circonstances nouvelles qui se présentent, le gouverneur de la. place décide d'abaisser le prix de certaines denrées. Ainsi, à partir de ce soir, le froment d-e première qualité doit être fourni au prix maximum de vingt-cinq francs, les cent Kilogrammes; la farine double zéro vaut trente-quatre francs, également les cent kilogrammes. Le pain, d'un kilogramme, doit être vendu à tV-en te-cinq cent imes. Ici. comme partout ailleurs, le général Léman-est l'idole du jour. Pour donner satisfaction à. l'opinion de la population, le collège des bourgmestre et échévins, dans sa séance aujourd'hui, décide de .donner le nom «le « Bue général Léman » à la Vieille-Route (Pépinière), qui constituera une des principales voies d'accès du nouveau Parc. Pour le lui annoncer, le collège envoie au général la dépêche suivante : Lieutenant-général Léman, gouverneur militaire, Liège. » Plein d'admiration pour la défense héroïque de la position de Liège, le collège des bourgmestre et échévins a décidé de'donner votre" nom à une rue de la ville d'Anvers. Honneur à vous et à vos vaillants soldats. Vive la Belgique. » Le secrétaire, Le bourgmestre. Ang. PossKMiERs. J. De Vos. \ Liège, la tyrannie allemande se fait sentir de plus en plus et les proclamations comminatoires se succèdent. Voici celle que le .bourgmestre est contraint de faire afficher ce jour. « Le ma jor Bayer, commandant de la place, m'informe que des actes d'agression viennent d'être perpétrés contre des soldats de l'armée allemande d'une commune voisine, et ont entraîné une répression immédiate. Il me charge d'avertir de nouveau la population liégeoise que, si des actes d'hostilité analogues se produisaient en notre ville il serait, bien à regret, obligé d'user aussitôt de représailles. Jusqu'à nouvel ordre, il est strictement défendu de se trouver à proximité des forts et des troupes allemandes de première ligne. » Par un autre avis, le commandant allemand de la place de Liège requiert tout habitant qui a en traitement « lie/, lui des soldats allemands d'en faire la déclaration immédiate au bureau de la place. Dans son édition de minuit, Le Journal Officiel de Hollande publie un arrêté roval proclamant l'état de guerre depuis le 2 août pour les provinces du Limbourg, du Brabant septentrional et de la Zélande, ainsi (pie pour quelques parties de la province de la Gueldre au sud de la rivière Waal. Ce même journal nous rapporte que la mobilisation eu Hollande est en train de se faire très rapidement. Provisoirement, on ne veut pas rappeler la classe de 1915. r imposée de tout jeunes gens, par.e (pie les volontaires et :es engagés qui sont plus âgés se présentent en nombre tellement grand qu'on ne peut les accepter tous. \ la suite de la déclaration de guerre de l'Allenia»i.e à la Russie, le goiivern«m-i:: monténégrin remet ses passeports au ministre d'Allemagne. De ' aiguës conversations ont lieu ce joui à Bome. entre le ministre «.les affaires étran gères, le marquis di San Guilliano et les re présentants de l'Allemagne, de la France e de la Russie, en présence du ministre prési dent Salandra. Ou assure que le gouvernemeu: italien, malgré le progrès des hostilités, tra vaille sans relâches à une médiation. De non velles instructions, très sévères, sont donnée; aux préfets et aux journaux italiens en vin de l'observation stricte de la neutralité. * * Jusqu'ici, les principaux forts de Liège tien lient bon. Les forts plus petits sont aux main: des Allemands. Le bombardement continu* sans interruption. Ce-t.t nuit, les uhlans son entrés très nombreux à Velm. Les habitant: donnaient. Les Allemands, sans provocatioi aucune, tirent dans la maison de M. Deglim me-Oevers, y pénètrent ensuite brisant le: meubles et volent l'argent. Us incendient 1; grange, la récolte, les instruments agricoles six bœufs et la basse-cour périssent dans 1» feu Us emmènent à une demie lieu de sî maison la femme, la lâchent, puis tirent su: elle sans l'atteindre. Us conduisent le mar dans une autre direction, tirent sur lui et h transpercent de trois balles. Il est mourant Les mêmes uhlans saccagent et brûlent égale ment la maison du garde-barrière. Du côté franco-allemand, on signale de: engagements sur le front l.ongwy-Longvvyon Marville-Virton. Des patrouilles de <avaleri< allemande circulent dans le nord, de l'arron dissement de Montmédy. Dans la région de: Vosges, les troupes françaises sont, sur prés que tout le front, eu contact avec l'ennemi Des combats ont lien près d'Othain, an sud ouest de Longwy, Les Allemands ont dom dépassé le fort d'arrêt, de cette place. Le débarquement, en France, des corps ex pétitionnaires angrats va bon train. Une note officieuse allemande fait commi suit le bilan des opérations militaires et nava les jusqu'à ce jour : Le port de Liban, bombardé, est rendt inutilisable par un barrage de tninès. Pas d pertes du côté allemand. Des ruines alleman des ont été placées dans l'embouchure de lf I Tamise. Un croiseur moderne anglais a étt ! coulé. Le petit bateau allemand qui mouil I lait les mines est coulé par les Anglais. Plu i sieurs places fortifiées d'embarquement de; i Français, sur la côte algérienne, sont démo : i lies par des bombardements, ce qui n't ' ; coûté aucune perte aux Allemands. C'est, là I une preuve que la guerre navale, conformé i meut à l'esprit allemand, est faite de façor • offensive, et a été portée, en partie, sur U ! côte ennemie. Toutes les nouvelles eoncer ; .uaut des combats dans la mer du Nord et de: succès anglais sont inventées. L'armée esl er possession ferme de Liège, sur les trois divi ; sions françaises venues de Belfort, nou: , avons remporté une grande victoire. A l'oues de Mulhouse, les pertes des Français ont ét< ; considérables ; les nôtres sont minimes. .-1 la frontière orientale, toutes les attaques rus ; ses sont repoussées, et nous occupons du ter ! ritoire russe. » ; Les-ctMninuniqués officieux destinés à fair< i ressortir les avantages obtenus par les trou pes allemandes se "pressent d'ailleurs nom breux dans les. journaux d'outre-Rhin. Le: premiers revers de Liège ont quelque peu déçi la nation allemande.-et les sphères dirigeante estiment probablement, utile d'en relever b moral. Il est certain (pie le peuple allemain prévoyait tout autre chose que ce qui est ai rivé jusqu'ici.Il s'attendait, notamment, à urr marche vertigineusement impétueuse de soi ; armée à travers la Belgique, quelque chos< comme un torrent, bousculant tout dans s; fureur incoercible, jusqu'aux frontières fran çaises. et plus loin... L'achoppement île se troupes sur recueil de Liège doit avoir con sidéra blemeht ahuri nos voisins de l'est. Heu relisent en t pour les Allemands est venue 1: victoire de Mulhouse, qui, faute de miens j suscite chez eux un immense enthousiasme A Berlin, la foule se réunit sous les Tilleul et sur la plaine de Postdani. Elle se répand ensuite, en ville, portant des bustes enguirlat i dés de l'empereur et entonnant des chant ? patriotiques. En fait, les Berlinois prennen occassion «le ce maigre succès de M u liions l pour se distraire un peu des nouv elles concei liant l'affaire de L.iége. Les pertes subies ici par les troupes ennemies ne sont toujours pas officiellement publiées, mais on les soupçonne très graves. Le gouvernement semble redouter l'effet que pourrait produire sur le public la connaissance de ces pertes, car il tente visiblement d'en faire paraître l'importance en dessous de la réalité. Des informa -, fions île source extérieure d'après lesquelles au moins vingt mille Allemands seraient tombés devant Liège sont déclarées fortement exagérées, l'ont, au plus l-e gouvernement du kaiser se déc.ide-t-il à déclarer que les pertes sont sérieuses mais nullement en disproportion avec Le but à atteindre. Avant l'invasion, les Allemands étaient probablement loin de soupçonner (pie rien que la prise de l.iége. ville en quelque sorte ouverte, et le passage de la Meuse par une partie de leurs troupes leur auraient coûté des pertes sérieuses. En ce qui concerne les opérations austro-russes, nous avons à constater que les Autrichiens marchent sur Kielce, et que les Russes s'avancent, en Galicie, au nord de Lemberg. Du côté serbe, l'opération du châtiment à infliger par les Autrichiens à leur minuscule voisin semble devoir rencontrer quelques difficultés. Il sera donc écrit que les petites nations, tenues pour négligeables par les grandes, sont destinées à humilier leurs supérieurs <3u force? Comme les Allemands en Belgique, les Autrichiens éprouvent en Serbie quelque désagréable surprise. Après plusieurs essais infructueux de passer la frontière nord-1 serbe, les Autrichiens doivent abandonner " l'offensive. Us sont repoussés sur toute la ligne, grà-e an tir excellent de l'artillerie et de l'infanterie de nos alliés. Les Autrichiens subissent des pertes énormes. Ils ont aussi 1 attaqué Loznica, sur la frontière bosniaque, où ils ont rencontré une partie de l'armée serbe de la Drina. Ici encore, les pertes a un i s chiennes sont lourdes. 11 ne reste actuellement aucun soldat autrichien sur le territoire serbe. Bien plus, les troupes serbes entrenl "j> en "Bosnie, et. marchent sur Sarajevo. ? sur un autre point de la frontière, les Mon ténégrins obtiennent, eux aussi, un succès par une charge à la baïonnette ils importent Budoron et spefsve, en Dalmatie. Depuis cet après-midi, les Autrichiens bloquent la côte monténégrine. Un délai de vingt-quatre heures est accordé aux navires des nations amies et neutres pour quitter le port. Le gouvernement a notifié le blocus aux représentants des gouvernements étrangers à Vienne. MERCREDi, 12 AOUT 1914 Dixième jour de la guerre A Anvers, la circulation et l'animation au centre de la v ille est toujours intense. Le public dévore les diverses éditions des journaux. Place de Meir et avenue de Keyzer, où le mouvement >e concentre, les terrasses des cafés sont bondées de consommateurs. On y commente avec exubérance les dernières nouvelles concernant la guerre. L'attention est surtout portée sur la forteresse de Liège. Dans le pays, on ne sait pas encore que la ville de Liège est déjà entre les mains de l'ennemi, et l'oit est dans l'idée que toiLs les forts sont encore intacts. Chacun a son plan de guerre, et l'on s'attache surtout à fixer le terrain de la prochaine grande rencontre à laquelle — c'est certain ! de considérables forces françaises prendront part. Beaucoup d'opinions optent pour !a pleine de Waterloo, dont l'étendue se prête à un grand déploiement de troupes. Les Anglais ,eux, cachés quelque part dans une forêt de la Camphre. il e*t bien naturel, n'est-Ce-pas (pie l'autorité militaire 'ne permette pas de divulguer l'endroit où ils se trouvent. — .se réservent de prendre les Allemands à revers au bon moment. Tout le inonde est d'avis que les envahisseurs vont passer un bien mauvais quart d'heure, et qu'ils reprendront vite le chemin par où ils sont venus... (A BUIVR-.y i.

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Dit item is een uitgave in de reeks Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Anvers van 1889 tot 1919.

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