2e Année. N° 17. Mai 1918. Publication autorisé* par l'Autorité Militaire DIEU — PATRIE — FAMILLE BASTOGNE A L'YSER bulletin de Ralliement et d'Union pour les jrfrdennes BASTOGNE FAUVILLERS SIBRET VIELSALM PROMOTION. — DISTINCTION. Jacqmin Emile a été nommé sous-lieutenant le 27 janvier 1918. Le 1er janvier 1918, il était cité à l'ordre du régiment. « Jacqmin, adjudant, .... », avoir de sa propre initiative, dans un moment critique, traversé une zone violemment battue par les mortiers de tranchée et les mitrailleuses ennemies pour porter aux défenseurs de la 1" ligne de défense, le réconfort de son calme et d# son autorité; avoir assuré malgré les difficultés, les liaisons entre les première et deuxième lignes de défense alors que les communications téléphoniques et optiques étaient rompues » Bon sang ne peut mentir ! Nos chaleureuses félicitations ! Ils sont 6 cousin» à l'armée dont 4 volontaires at 4 sous-lieutenants. Verlaine Jules, cité à l'ordre de l'armée et décoré de la croix de guerre. » Soldat milicien 1911, artilleur très courageux; au front depuis 9 mois, a été blessé très grièvement à la position de sa batterie pendant un bombardement ». Félicitations et nos meilleurs vœux de guérison. Bertrand Gustave, adjudant v. d. g Chevalier de l'ordre de Léopold II et décoré de la croix de guerre « Très bon sous-officier, au front depuis 36 mois, ■'offrant toujours pour les missions dangereuses. Au -cours d'une expédition dans les lignes ennemie*, s'est emparé d'une mitrailleuse allemande après avoir mis le* servants hors de combat ». L'adjudant Bertrand est un ancien élève du petit séminaire de Bastogne : je tien» à communiquer la distinction dont il a été l'objet à ses amis d'études. Boulangé Victor, de Vielsalm, médaille militaire et croix de guerre. (Citation manque). NOUVELLES DU PAYS Dans les villes, selon de récentes nouvelles, c'est la misère noire pour les petits employés et les pauvres honteux. Dans les campagnes, les cultivateurs s'en sont bien tirés jusque maintenant, mais la vie commence à devenir dure aussi pour eux, car les boches réquisitionnent tout : récoltes, animaux, etc. Chaque habitant a droit à 50 kgs de pommes de terre par an. Le cultivateur qui veut tuer un porc, doit en obtenir l'autorisation de la kommandatur qui une fois le porc abattu, vient le réquisitionner et laisse 15 kgs au propriétaire (un peu plus que la queue ! Les poulaillers sont inventoriés avec défense d'y toucher. « J'ai vu, écrit un rapatrié, un morceau de pain, là-bas Figurez-vous un agrégat de son, de paille hachée, de balles de céréales, de couleur brun foncé, ressemblant plus à du crottin de cheval qu'à autre chose... C'est cela le pain de nos pauvres gens ». Chaque personne a droit à 200 grammes par jour de la mixture qui sert à fabriquer cette saleté. Le beurre vaut 10 fr. le kg. ; la viande 12 à 15 la livre. La graisse et l'huile sont introuvables. Une paire de souliers d'enfant coûte 110 francs. Il faut 200 francs pour chausser une femme. Aussi les gens fouillent-ils les vieilles armoires pour en ressortir le* vieux rossignols qu'ils utilisent de toute façon. Le* matelas de laine ont été réquisitionnés pour servir à l'industrie drapière. Les amendes pleuvent pour des riens; malgré la sévérité des boche», on les roule beaucoup. J'ai vu une femme rapatriée qui pour obtenir l'autorisation demandée a dû, faire 10 fois une distance de 44 kms, soit 440 kms. Pour

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