8e aimée 1! 14*6 Dimanche 8 Août 1914 dans tout le Pays LTTAT DE SIEGE PROCLAME DANS TOUT LE PAYS Un a\îs a paru au « Moniteur ». samedi matin décrétant l'état de siège dans tous le pays. LES ALLEMANDS RESIDANT EN BELGIQUE Il a été décidé qu'il n'y aurait pas expulsion en masse des Allemands résidant en Belgique. D y aura seulement des expulsions individuels, faites éventuellement à la suite d'examens de tous les cas particuliers. TOUT VA BIEN Au Ministère de la Guerre, samedi à midi, on ne peut communiquer aucune nouvelle des opérations. La seule chose que Ton peut ASSURER, c'est que tout va très bien. On comprend cette discrétion au moment probable de la jonction des armées Française et Belge■ UN TELEGRAMME AU GENERAL LEMAN Lieutenantrgénéral Léman, gouverneur militaire, Liège, Le cœur débordant d'enthousiasme, et de fierté patriotique, j'acclame le glorieux défenseur de Liège. SCHOLLÀERT, Président de la Chambre. LA REPONSE BELGE A M. DESCHANEL A Son Excellence Monsieur Paul Deschanel, Président de la Chambre des Députés, Paris. Dans les graves événements qui se déroulent, votre démarche si bienveillante et si flatteuse nous touche tous fortement. Nous vous en témoignons, à yous et à vos honorés collègues, notre profonde gratitude. ion inqualifinhle.. Darce qu'elle a loyalement rempli son(elgique saura opposer une résistance opiniâtre'a î «w&hï»srt»\ yj Aucun sacrifice ne nous coûtera et quoi qu'il advienne, l'honneur sera sauf.Notre chère et valeureuse armée montrera que nous méritons de vivre indépendants et libres. m Le souvenir des liens personnels qui vous attachent a notre patrie nous est précieux et nous vous remercions de les rappeler. Agréez, Monsieur le Président, les assurances de ma hante considération. Le Président de la Chambre des Représentants de Belgique, Franz SCHOLLAERT. 5 (LA LEGION D'HONNEUR FOUR LA VILLE DE LIÉ6E LES ARMEES FRANÇAISES ET BELGES VERSENT ENSEMBLE LEUR SANG SUR LE CHAMP DE BATAILLE! Voici le texte d'un télégramme de M. le Président de la République Française à S. M. le Roi des Belges : « Paris, 7 août. Je suis heureux d'annoncer à Votre! Majesté que le Gouvernement de la République vient de décorer de la Légion iThoimeur la vaillante ville de Liège. Il fient à honorer ainsi les courageux défenseurs de la place et l'armée belge tout .entière, avec laquelle l'armée française ■terse depuis ce matin son sang sur le champ de bataille. Raymond POINCARE, » E Date du grand quartier général, 7 août. A l'armée, Nos camarades de la 3e division d'armée et de la 15e brigade mixte vont rentrer dans nos lignes, après avoir défendu en héros la position fortifiée de Liège. Attaqués par des forces quatre fois supérieures, ils ont repoussés tous leurs assauts. Aucun des forts n'a été enlevé. . La place de Liège est toujours en notre pouvoir. Des étendards,' quantité de prisonniers sont les trophées de ces journées. Au nom de la Nation, je vous salue, officiers et soldats de la 3e division et de la 15e brigade mixte. Yous avez rempli tout votre devoir, fait honneur à nos armes, montré à l'ennemi ce qu'il en coûte d'attaquer injustement un peuple paisible, mais qui puise, dans sa juste cause, une force invincible. La Pairie a le droit d'être fière de vous. Soldats de l'armée belgp, n'oubliez pas que vous êtes à l'avant-garde des armées immenses de cette lutte gigantesque (4b que nous n'attendons que l'arrivée de nos frères d'armes français pour marcher à la victoire. Le monde entier a les yeux fixés sur vous. Montrezlui, par la vigueur de vos coups, que vous entendez vivre libres et indépendants^ La France, ce noble pays qu'on trouve toujours dans l'histoire associé aux causes justes et généreuses, vole à notre secours et ses armées entrent sur notre territoire. En votre nom, je leur adresse un fraternel salut. ALBERT. » LnOÏIÎRTîTLE Le Ministre de la Guerre vient de lancer la dépêche suivante aux gouverneurs militaires et civils des provinces: « La Belgique est en état de guerre. — » Le code pénal militaire sera appliqué » dans toute sa rigueur pour faits d'es» pionnage. Les conseils de guerre fonctionneront en permanence. (s.) Le Ministre de la Guerre. DE BROQUEVILLE. NOUVEAU SUCCÈS OU GÉNÉRAL LEMA1A LIÈGE Sept régiments de cavalerie allemande ont été décimés vendredi matin par la brigade mobile du général Léman. Les régiments décimés constituant une division de cavalerie allemande avaient passé la Meuse au nord de Liège. Après que la division d'infanterie du général Léman eut fusillé les unités formées, les cavaliers belges ont chargé avec un entrain admirable. De nombreux cavaliers allemands ont été faits prisonniers. OU EN SOÜES-NQUS ? Question mille fois posée et jamais résolue, puisque les nouvelles les plus contradictoires se croisent et s'entrecroisent à plaisir, comme pour affoler pJus encore le public. Quand donc celui-ci comprendra-t-iîl qu'en dehors des communiqués officiels dû Ministère de la Guerre et des déclarations catégoriques des hommes d'Etat, tout le reste n'est qu'invention pure ? Parce que la Presse ne dévoile pas la situation et le nombre exact des forces françai- 'ses, la foule s'ébroue et croit à la, mystification ! Parce que l'on laisse soigneusement ignoré l'endroit où les Anglais débarqueront, la foule ne croit plus à leur arrivée ! Et cependant, un instant de réfexion ne suf-fitil pas pour convaincre que l'enfance de l'art en stratégie est le silence? Cela servirait à beaucoup de nous dire où sont nos alliés, pour que, quelques heures après, nos ennemis soient aussi bien renseignés que nous ! La situation est, pour nous, a-us-s: bonne qni'«!J!e peuit l'être, puisque Liège a résiste jusqu'à present ct que cela déjoue le pis.m ce bafedlilie de l'ainmee germanique et permfc à la France o.e concentrer ses forcée et d'vjviter La surprise, qu'un passage brusque en Beilgiqne n'aurait pas manqué de lui attirer. ^ En ce qui concerne le restant die l'Europe, l'on ne peut mieux résumer la situation, que par un; mot : « le chaos ! ». Nature Moment, nouvelles feint totalement défaut et ce qui se passe du côté de l'Ailsace, comme les évéivamenits qui se déroulent dans les Etats Balkaniques restent pour nous dans le ploie profond d»es mystères. Dès que les communications postales seront cétablâes avec l'Angleterre — ce qui ne peut tardier — le retirant dm monde ne sera plus pour nous Y Inconnu. P fliia b place ie Liegt Nous avons donné hier un article intitulé: Le rôle de Liège et dans lequel nous expliquera les raisons de la tactique adoptée par le général Léman. Liège est une tête de pont dont les forts doivent servir une fois les communications coupées entre les deux rives à empêcher le rétablissement de ces communications. C'est la raison pour laquelle le général Léman a fait évacuer ses troupes, après quoi il a coupé les ponts, malgré qu'aucun fort n'ait cédé. AUTOUR DES FORTS» DES COMBATS FAMEUX Après leurs efforts infructueux de la nuit de mardi à mercredi, et leur écrasement au nord de Liège, par la brigade du général Bertrand, les Allemands ont repris dans la nuit de mercredi à jeudi l'attaque des forts de Liège et l'essai de passage des intervalles. Trois corps d'armée allemands participaient à l'ataque : les 7e, 8e et roe corps d'armée. Le ioe corps marchait vers l'Ourthe en aval de l'Ourthe, ce corps est celui dit de Brandebourg. Les trois corps attaquant 6-e composaient de 120,000 hommes environ. Devant ces énormes effectifs, les Belges avaient à opposer la 3edivision d'armée renforcée ^'anciennes classa de miliciens et de gardes-civicues. Les Belgcsxiisposaient de la sorte de 35,000 soldats, il faut également faire entrer en lirfrne de compte les garnisons des forts, mais celles-ci ne pouvaient naturellement emitter leurs positions. Les 12 forts forment autour de Liège un pourtour de 50 kilomètres. Six de ces forts ainsi que les intervalles étaient attaqués. Les intervalles à défendre étaient les sui- alle-Boncelles, Boncelles-Embour^, haudfontaine, ChaudfontaineFlé-Evegnée, EvegnécBarchon et Barsse. > effort allemand s'était porté durant la .pre:", g née à l'ai Mais usèrenij intervei cclles-M- te nuit sur l'intervalle FléronEve-intervalle est l'un des plus favorables des troupes assaillantes. Belges tinrent bon, les Allemands irs de ruse. Ils firent une attaque des du sud Flémalle-Boncelles et Bon>ourg> pour essayer de détourner les forces-3ges detf intervalle Fléron-Evegnée C'cc' e 10e corps qui se lança à l'attaque de ces deus intervalles, il subit des pertes énormes. Maisles Allemands se précipitaient e Profondes à l'assaut des intervalles, èlges durent dégarnir les autres interfur aider à la défense de ceux du sud llemands disposaient en moyenne de [ommes par intervaîie, tandis que les te pouvaient leur opposer que 4 à 5,000 chaque fois. mar^ments de troujpes expliquent les ri so niters une patrouille allemande n'ayant pas mangé depuis deux jours. On annonce de Lauw qu'une reconnaissance d'infanterie française a surpris une patrouille allemande. 7 Allemands ont été tués dont 1 officier. Les autres ont pris la fuite. LES ANCIENS LEGIONNAIRES MARCHENT Tous les anciens légionnaires, qui ont fait les campagnes d'Afrique, du Tonkin et aux colonies françaises, ceux qui sont du modns encore valides, se sont rendus au lieu de réunion vendredi matin à 5 heures et sont partis, ayant en tête le drapeau français avec ces mots: inscrits en lettres d'or: « Les anciens (\ nes enfants de M. Ysaye*, t&nSaKet atr ZSJSftKi Royal de Liège. LES BELGES PASSENT SDR LA HTVE GAUCHE ET FONT SAUTER LES PONTS La résistance devenait impossible; le &éxxêM rai Léman fit abandonner tous les interwafleai et concentra ses troupes sur la rive gaaiene &tn la Meuse; cette concentration étant apisrée, 3? fit 6auter tous les ponts reliant les deoz liàeail il avait auparavant fait passer une partie 4e la population d^Outre-Meuse sur ia rive gam* chc. La population liégeoise ne s'effraya pas et resta parfaitement calme. La garnison partie, la défense de làégc m-, combe aux forts seuls. Le général Léman avait: cherché une position pour établir sa dnrîsboai sur la rive gauche, il la trouva et revint en-j suite en ville; il y reçut en compagnie àw bourgmestre de Liège, un parlementaire aile mam d qui vint lui demander la redxfxtron de la, ville et des forts. Le parlementaire allemand exposa Que les Allemands voulaient tout ou rien, oq la rod* dition des forts et de la ville, ou le bombardement de la ville et sa destruction. D'après l'avis de l'Allemand, la reddition s'imposait par mesure d'humanité. Le général Léman répondit que jamais il ne rendrait le* forts et déclara que les habitants de Liège jué-< feraient voir leur ville réduite en cendres qne| de voir rendre les forts, M. Kleyer, bourgmestre de Liège, fit entendre des paroles d'humanité, mais le parlementaire allemand se montra intraitable. Il obocijbiirderaent ccar-xzente- rait à 6 heures. MAIS LES ALLEMANDS DEMANDENT UN ARMISTICE Le bomibardement commença effectivement à 6 heures, mais il ne fut pas long et dans la soirée de jeudi un parlementaire allemand vint demandertm armistice de 24 heures. Les raisons de cet armistice demandé pa»,les allemands s'expliqueraient par le nombreélevé de tués et blessés allemands qu'on éva- -lue officiellement à 25,000.1 L'ennemi "veut faire disparaître ce charnier et^d'autre part leurs troupes doivent être extrêmement fatiguées, elles ont ga^né LilÇge par masrcnes forcées venanf d'Aix-la-CharxiIle. Sans prendre de repos eues ont dû combattre en essuyant le feu meurtrier àes forts, ce qtri a dû avoir une influence désastreuse sur leur moral. Mais il faut également considérer que Tafrmistke est favorable aux Belges pour . Bs se sont rendus à PEcole militaire pour sagnec' un engagement pour la durée de la guerre. EN ANGLETERRE J UN CROISEUR ANGLAIS COCUE J Lomidres, 7 août. — On. apprend « ctfQdA. 7?ÏÏ?* * q:UJe^ TmiialeGDosena: acgfes Ampfu&n a heurté encore tune mine dc*Mxia.< muae et qu'il p couâé. Un off kier et 130 hommes ont été noyés. Le capitaine, 16 crftEcm et 135 hosntotes ont été saurés.- ENTRE LES GOUVERREKEÏOS .Lamdires, 7 aoât. — Le ttnustoe de Bdgiq'ue et l'ambassadeur de France à Itomdrea omt reçu Respectivement une lettre awtaaiuphe pour le roi A;lbert de Be^cpie é pôorH president Poincarè. UN HOMMA€E IHSS» ANGLAIS -Lonttres, 7 août. Le journal c Standard » au sujet des em» gements de notre armée avec leg troupesISo mandes écrit : « Ce petit peuple a montré

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