BULLETIN des Comités et des Oeuvres Belges aux Pays-Bas Publié sous les auspices du Comité officiel belge par le COMITÉ BELGE DE LA HAYE Paraissant les 1er, 10 et 20 de chaque mois der Belgische Comite's en der Belgische instellingen in Nederland Uitgegeven onder bescherming van het Officiee! Belgisch Comité door het BELGISCH COMITE TE 'S-GRAVENHAGE Verschijnt den lsten, 10den en 20sten van iedere maand ADMINISTRATION & RÉDACTION — GROENMARKT No 29 Téléph. Nos 2376 en 2377 — BEHEER EN REDACTIE nUiVlllNlu 1 IvA 1 1u1n OC i\LL/avj 1 îwii unv/ii_ni7iriimi\ i m» i cicjjii. nua u cii i— a> iv^lyiivj i 11^ COMITÉ DE RÉDACTION - OPSTELRAAD Président - Voorzitter: M. ALBÉRIC ROLIN, directeur général de la Bibliothèque du Palais de la Paix, professeur émérite de Droit international à l'Université de Qand, ancien bâtonnier des Avocats à la Cour d'Appel de Oand. Membres - Leden : MM. ARTH. BUYSSE, avocat député ; Dr. OUNZBURG; HENRY IWEINS d'EECKHOUTTE; THÉO PERCY, avocat ; LOUIS PIÉRARD homme de Lettres Secrétaire de la Rédaction - Secretaris der Redactie : EUGÈNE ROETENER, homme de lettres. Administrateurs mandataires - Bestuurders sfgevaardigrien : ALF. de BROUCKERE; J. EVRARD CORRESPONDANTS - MEDEWERKERS La Haye: Dr. M. TERWAONE, représentant; FRANS VANCAUWELAERT, advocaat volksvertegenwoordiger ; MAX GÉRARD, ingénieur; H. LEJEUNE L. homme de Lettres; GUSTAVE ROBA; W. SCHMALZ1GANG, avocat; A. SWERTS, juge ; HECTOR DEBRUXELLES, actuaire ; Arnhem : L. F1ERENS, avocat ; Rotterdam: GEORGES GEENS. licencié en Sciences commerciales; Leyden : GENDEBIEN, docteur en Philologie; Maestricht : YVON PARIS; Overveen : MARCEL WYNEN, avocat; Scheveningue: TOBIE CLAES, ingénieur des Ponts et Chaussées; DE RYCKERE, avocat; CAMILLE VAN DER PLANKEN; Sluis: NORBERT WILLEMSEN ; Tilburg: MM. OTLET ; VAN ROEY ; Utrecht : A MASSART ; Flessingue : Dr L VAN DEN BROEK ; Bois le Duc : R. VAN SANTE; Eindhoven : LÉONCE MAJENCE ; Bergen-op-Zoom : J.JANSSENS; Amersfoort : CH. GAUPIN ; Amsterdam : J. PELS homme de Lettres ; Paris: MARCEL WALCKIERS; Londres: Madame CH. WALCKIERS SOMMAIRE — INHOUD : Chronique Politique — Commission d'étude sur la proposition de créer une Association fruitière en Belgique. Chronique Politique La liberté, celle qui " éclairait le monde,,, là-bas, de l'autre côté de l'Atlantique, vient au secours de la Justice. Souvent, aux heures de détresse profonde où il semblait que le sort nous eût abandonnés, nous tournions nos regards vers l'immense et libre Amérique et, anxieusement, nous attendions que la justice de notre cause lui apparût, ce qui, dans notre esprit, devait provoquer aussitôt son intervention. Anxieusement, nous attendions que la grande République, dont l'aide puissante est acquise depuis si longtemps aux Belges dans le malheur, étendît son aide à tous les Alliés, non plus pour les sauver eux mêmes, mais bien pour sauver, cette fois, la Liberté, le Progrès, l'Humanité tout entière. Et ce jour enfin, vint à nous, comme tout ce qui participe à la justice immanente des choses vient se ranger, graduellement à nos côtés. Moment solennel ! Le peuple américain n'avait pas cru tout d'abord à la nécessité de son entrée en lice, parce que trop d'éléments divers l'égaraient, dérobant à sa droiture la noblesse d'une cause que tout lui ordonnait de servir : un passé qui vit la liberté consacrer sa naissance ; un présent qui vit tous les défenseurs de la Civilisation tourner vers lui leurs regards, obsédés qu'ils étaient de la crainte de succomber à la tâche. Mais ses yeux, aujourd'hui, se sont ouverts. Si l'Histoire adressait quelque jour un reproche au président Wilson, ce ne serait certes pas celui d'avoir agi avec précipitation, ni d'avoir négligé un seul des moyens qu'il avait à sa disposition pour faire entendre à nos ennemis que la patience américaine avait des bornes et que le Droit sur lequel le Président basa toutes les remontrances qu'il fut amené à faire, serait finalement défendu coûte que coûte. On sait ce que furent depuis le torpillage du premier paquebot américain, les rapports entre l'Amérique et l'Allemagne. D'une part, on vit une longanimité que beaucoup trouvèrent excessive; d'autre part, la croyance que l'on pourrait multiplier les plus folles provocations à l'adresse d'un peuple que l'on croyait pouvoir mener et malmener par la menace. Si bien qu'après les dernières rodomontades — d'ailleurs obligatoires— qui ont suivi la déclaration de guerre de l'Amérique, on a tout-à-fait cessé, Outre-Rhin, de considérer les Etats-Unis comme quantité négligeable. Mais il est un peu tard. Et l'Oncle Sam, ayant retroussé ses manches s'est résolumment lancé dans la partie. Résolumment, c'est-à-dire à l'Américaine. L'ère des discours est passée, pour céder la place aux actes. Le prodige accompli par la France d'abord, par l'Angleterre ensuite, va s'accomplir à son tour, dans le Nouveau Monde. Déjà, le formidable appoint de l'intervention américaine se fait sentir. La générosité du début de la guerre est devenue une participation étroite à l'œuvre commune de salubrité universelle. Si la puissance de l'aide américaine étonne déjà le monde, on peut dire qu'elle exerce aussi une action décisive sur les événements et que cette intervention, provoquée par tant d'outrages au Droit, représente également une écrasante défaite pour nos ennemis. Pour nous, les Belges, premiers champions du Droit outragé, elle constitue un inexprimable appoint d'encouragement et de réconfort. No 15 — 20 MAI 1917 10 CENTS No 15 — 20 MEI 1917

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