Mo 7?;i 13 Juillet 1918 ! N FORMATIONS BEL G E S Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou ae leur substance, par un contrôle de leur source première de publiuatioa. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 29, rue Jacques-Louer. LE II .WRE (Seine-Inférieure) France. A /'occasion de la Fête nationale française, les "Informations belges" ne paraîtront pas demain, 14 juillet 1918. Comité belge d'études économiques en Suisse. — Lo ministre des affaires économiques do Belgique vient d'instituer un « Comité belge d'éludés économiques en Suisse », chargé d'étudier les questions relatives au développement des relations économiques entre la Belgique et la Suisse. Ce Comité qui est rattaché au déparie-mont des affaires économiques, a son siège à Berne. Il est placé sous la présidence d'honneur do M. lo sénateur Halot. M. Zurstrassen, industriel vierviétois, remplit les fonctions de président ; M. 0. Collet celles de secrétaire. Le Comité comprend, en outre, quelques personnalités belges du monde des affaires résidant actuellement on Suisse. (xx) — Le roi Albert et la reine Elisabeth en Angleterre — L'orchestre des musiciens-soldats be ges -A l'Albert-Hall. — Discours de lord dur-zon. — Un orchestre d'élite, entièrement composé de musiciens-soldats, dont plusieurs très éminents, est passé en Angleterre, sur le désir de la reine Elisabeth, en tribut de remerciement au peuple britannique pour la fidélité de celui-ci à la cause belge. Des personnalités anglaises, — Mme la comtesse Curzon de Kedleston, notamment, — et belges, dos orchestres militaires et la population firent un chaleureux accueil à leurs hôtes. Le 9 juillet, l'orchestre belge eut l'honneur de jouer devant lo roi et la reine d'Angleterre, au Buckingham Palace. Après l'auditioD, son chef, M. Corneil de Thoran, reçut les félicitations du roi qui lo décora do l'Ordre Royal de Victoria. Le 10 juillet, dans l'après-midi, les musiciens belges donnèrent, à l'Albert-Hall, un concert au profit de la Croix-Bouge britannique. Le Roi et la Heine d'Angleterre, le Roi et la Reine des Belges et les membres de la famille royale d'Angleterre, chaleureusement acclamés sur le parcours. du Buckingham Palace à l'Albert-Hall, y assistaient. A chacun des airs nationaux, des salves d'applaudissements saluèrent les souverains. A la (in du concert, lord Curzon prononça un discours où il fit un vibrant éloge des souverains et du peuple belges. Il dit notamment : « La première condition de la victoire est que la Belgique soit débarrassée do ses oppresseurs, reprenne sa place dans le monde et jouisse de nouveau d'une indépendance économique et politique complète. Ce sera sa gloire d'avoir souffert, ce sera la nôtre qu'elle n'ait pas souffert on vain ; elle est plus près de nous en cos heures sombres qn'ello ne le fut jamais aux jours les plus prospères. Nous ne la délaisserons pas, nous n'accepterons aucun compromis avec les puissances malfaisantes. Tout ce que la Belgique a perdu lui sera rendu au centuple ; la Grande-Bretagne, les Dominions et les alliés y veilleront. La gloire do la Belgique réside dans son passé ; que sa part de gloire dans l'avenir soit notre œuvre. » (xx). — Dans les camps de prisonniers de guerre en Allemagne. — Le « sous-marin » et le cachot. — Un Belge, prisonnier de guerre des Allemands, qui passa dans plus d'un centre do détention, écrit au sujet du camp de Goettingen : « Lo cachot mérite une mention spéciale. Ou distinguo lo « sous-marin » et le « cachot » Le « sous-marin » consistait en ceci. Le condamné était placé dans une excavation d'un mètre et demi de profondeur et d'un mètre carré do superficie ; il y restait, nuit et jour, à découvert sous le ciel, avec une croûte do pain et une cruche d'eau. Un poste spécial montait la garde. C'était une punition inhumaine, parce que le prisonnier ne pouvait s'asseoir. Cela fut enfin aboli et remplacé par une puni-tion do cachot. « Le cachot désigne un baraquement divisé en petites cellules, dans lesquelles ne pénètrent ni air ni lumière. On y vit de pain sec et d'eau, mais tous l'es trois jours on obtient de la soupe du camp et on est autorisé à passer une nuit sur un sac à paille. L'hiver, le froid y est très vif et l'été la chaleur est torrido. Los souris et les rats y sont à foison. Heureusement qu'ici le régime du sac n'est pas en vigueur comme à Munster, où les hommes

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