N° 651 2 Avril 1918 INFORMATIONS BELGES Observation importante Le» difficultés inhérente» à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source premièr» de publication. On aura donc égard aux classilications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité. 1i'« pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belçe. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de eervioe : 29, rue Jacques-Louer, LE HA.VRE (Seine-Inférieure) franc* (xx). — L'assistance de l'Amérique a sauvé les Belges de la famine.— L'œuvre de la « Commission for Relief in Belgium » .— L'article 51 de la IVe Convention de La Haye de 1907 stipule, en ce qui concerne les réquisitions de guerre en pays occupé, qui peuvent servir uniquement aux armées d'occupation, qu'elles « doivent être en rapport avec les ressources du pays ». En Belgique, les Allemands ont donné à cette disposition une interprétation si large, que l'interdiction stipulée n'a plus aucun sens ; ils se sont emparés, par saisies, achats plus ou moins volontaires et réquisitions, des denrées alimentaires et des produits agricoles prétendument nécessaires à leurs armées dites d'« occupation » qui, en réalité, étaient leurs armées de combat. Il en est résulté une grande disette des choses les plus nécessaires à l'existence. Avec le même mépris de toutes les obligations auxquelles ils ont souscrit, les envahisseurs ne se sont point préoccupés du ravitaillement des populations, de sorte que, sans les heureuses initiatives nationales et étrangères, le peuple courait risque de périr de faim. C'est à la merveilleuse générosité des Etats-Unis de l'Amérique du Nord que les Belges doivent d'avoir échappé à la destruction par la famine. Ils ne l'oublieront jamais. On se rendra mieux compte de l'énorme importance de l'aide américaine en considérant les tableaux ci-après. On y trouve relevées, déterminées par leur poids, les quantités de produits amenées à Rotterdam et acheminées ensuite vers la Belgique par les soins de la » Commission for Relief in Belgium ». Ces totaux seraient bien plus élevés encore si les Allemands n'avaient, à de trop nombreuses reprises, coulé les cargots de la « Relief ». Ont été amenés des Etats-Unis de l'Amérique du Nord : Froment 28.203.000 kilos Farine 47.417.000 id. Viande, lard et saindoux. 894.000 id. Maïs -13.563.000 id. . Riz 2.431.000 id. Pois et haricots 3.709.000 id. Café 31.000 id. Lait 48.000 id. Pommes de terre 3.415.000 hect. Divers 8.231.000 kilos Vêtements 111.022.000 id. Outre cela, des achats considérables ont été effectués dans plusieurs pays. Ils représentent un poids total de 2,789,406,000 kilos, de sorte que la « Commission for Relief in Belgium», travaillant sous le pavillon américain, a fait parvenir en Belgique, du 1er novembre 1914 au 31 octobre 1917 : lie Année 983.808.000 kilos. 2e — 1.300.322.000 » 3« — 724.192.000 » Soit au total 3.008.322.000 kilos. La moyenne des denrées ain-i livrées quotidiennement aux populations belges, atteint le total formidable de 2,740,017 kilos ! Eternellement, la nation belge gardera, à sa très grande sœur d'outre-Atlantique, une reconnaissance aussi profonde et sincère que fut spontanée et sans limite la générosité des cœurs américains.

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