N° 667 18 Avril 1918 INFORMATIONS BELGES Observation Importante Les difficultés inhérentes-à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude deleur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (u) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belçe. Les notes A'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe Adresser les communications de service : 39, rue Jacques-Louer, LE HAVKH (Seine-Inférieure) franco L'Anniversaire du roi Albert célébré en Suisse. — Le 8 avril 1918, jour anniversaire de la naissance de S. M. le Roi des Belges, le major Mas-sart, président de la Commission régionale des Internés belges, accompagné du capitaine-commandant Langsdorff, se présentait à M. Octave Maus, à Lausanne, et, au nom du corps des officiers internés de la région, présentait les sentiments d'ardent loyalisme que professent unanimement ces derniers et dont, à l'occasion de l'anniversaire de S. M. le Roi, il priait la légation d'être l'interprète auprès du Souverain. L'anniversaire fut encore fêté au Cercle des Internés alliés où des allocutions enthousiastes furent prononcées et des vœux formés à l'adresse du Roi, de la Reine et de la famille royale. A Berne, une messe a été célébrée en la chapelle catholique du « Victoria », par M. le chanoine Bruley des Varennes, aumônier des internés français. La Légation de Belgique y assistait au complet ainsi qu'un nombreux public sympathique, des dames suisses et les internés belges résidant à Berne. Au cours de la cérémonie, la Brabançonne et l'hymne Vers l'Avenir furent chantés avec émotion par le sergent Hagens. Cérémonie simple mais fort impressionnante. (xx) — L'appel des ouvriers belges, en Amérique. — Une affiche du « New-York Tribune ». — Le grand journal américain Neio-York Tribune a aidé puissamment à la dissémination, en Amérique, du suprême appel des ouvriers belges aux ouvriers du monde entier. Son numéro du 3 mars 1918 contient une affiche où les parties les plus frappantes de l'appel sont intercalées entre deux sobres mais émouvants dessins de M. Wallace Morgan : celui de tête représente un groupe de travailleurs belges forcés, arrachés à leurs femmeset enfants en pleurs ; celui du bas, un peloton de soldats teutons s'éloignant de l'endroit où, ainsi qu'en témoignent trois cadavres d'ouvriers patriotes, la « justice allemande » qui continue d'ensanglanter la Belgique, a été rendue... (xx). — Les Belges réfugiés en Angleterre présentent une Adresse au général Léman. — L'Adresse que les Belges réfugiés en Angleterre vont présenter au général Léman, à l'occasion de sa libération, est contenue dans un superbe album décoré avec lé goût le plus exquis. Le peintre belge Jean Delville, dont la réputation est depuis longtemps établie, eu a dessiné les motifs décoratifs, en a choisi les éléments et a exécuté, en outre, une nouvelle et très artistique reproduction en couleur de son célèbre tableau : La Belgique Indomptable, Ce sujet principal figure sur la couverture. Outre l'adresse commémorative retraçant les grands événements de l'héroïque défense dé Liège, le texte comprend deux poèmes : « Ceux de Liège », d'Emile Verhaeren et l'« Indomptable » de J .Delville. Un album séparé renferme les noms des souscripteurs.Les pages sont, toutes, enluminées avec art par le dessinateur C.-W. Norris et la reliure a été exécutée par MM. Riviere and Sons. (xx). —Les premières semaines de l'occupation allemande à Courtrai. — Le rapport d'un témoin oculaire. —M. Derbaudt, qui habitait Courtrai au moment de l'entrée des envahisseurs dans cette ville, et qui dut, plus tard, subir une longue captivité en Allemagne, a été évacué en Suisse. Il a fait un rapport circonstancié sur les événements dont il fut le témoin. Les passages de ce témoignage relatifs aux réquisitions, aux amendes et aux punitions sont particulièrement suggestifs. Qu'on en juge : « Le réquisitions commencèrent bientôt. Tout était bon pour les officiers : Râteliers neufs, objets de toilette féminine, pianos, fourrures pour hommes et dames, services de toilette, ouvrages de femmes, cure-dents en or, etc. Les réquisitions de vins formaient le plus gros chiffre... Chaque officier et sous-officier portait sur lui un carnet de réquisition. Ils prenaient ce qui leur plaisait, inscrivant en allemand ce qui leur passait par la tête, y apposant des

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