Informations belges

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04 oktober 1918
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s.n. 1918, 04 Oktober. Informations belges. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5t3fx77531/
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N° 831 bis 4 Octobre 1918 INFORMATIONS BELGES La victoire belge en Flandre. — A la prise de Moorslede. — (Front belge, 29 septembre. — D'un témoin oculaire). — Son rude coup de boutoir a mené l'armée belge en rase campagne. Là, où maintenant elle se bat de toute la force de sa volonté tenace et de. sa haine, la terre devient moins désolée, et l'ardeur des vainqueurs, dont chaque bout de bois, de haie enlevé est de la Patrie emportée à pleine gueule, grandit, devient plus farouche.La lutte fut rude, et seule une armée qui, pendant quatre années de stagnation, aiguisa sa haine et son espoir, pouvait donner avec ses seuls moyens un assaut aussi brutal Le bond en avant fut irrésistible. Le fait que l'ennemi abandonna des pièces de gros calibre, que des postes de combat d'officier, comme à Poelcappelle, furent trouvés intacts, le prou\e. Mais son repli glissa le long de bastions qui se découvrirent terribles et menaçants qu'il fallut prendre de haute lutte: villages organisés, forêts, châteaux. Houthulst, le repaire mystérieux et redoutable, où l'attaque anglaise ne put réussir en 1917, la ligne des crêtes de Clercken — au Sud de I)ix-mude — le château de Blanckaert furent le théâtre de luttes ardentes et sans merci Les cadavres prouvent par leur nombre l'acharnement de l'attaque et de la défense ; la face des tués convulsés par la colère et le désespoir semble encore crier sa haine vers le ciel. Au Sud du front d'attaque belge, vers Roulers, le premier grand centre à portée des espoirs, qui dresse son clocher à l'horizon bleuâtre, le combat devait se faire intense. Autant de villages, autant de fortins ; Passchendaele passant de mains en mains en quelques heures ; Wes-troosebeke, la limite de l'offensive anglaise en 1917 ; Poelcapelle, Moorslede, dont la défense fut désespérée ; les villages, comme des îlots battus par la tempête, ne tombèrent que lorsque les maisons, les blockhaus, les tranchées ne furent plus que des tombeaux. Pour être menée là, l'attaque traversa le « No man's land », le terrain de l'offensive anglaise de 1917, un sol troué, bouleversé, énorme charnier où des cadavres d'hommes et de chevaux, des caissons défoncés, des armes abandonnées, dament la boue de leur misère. Comme pour glorifier ceux — qui les derniers passèrent marchant à l'assaut, avec leurs seules armes — poignard-fusil-grenades —avec leur bouche pour mordre, leurs poings pour écraser — le grand « cimetière » des tanks anglais de 1917, où comme des géants préhistoriques, les lourdes carcasses sont mangées par la boue victorieuse, reste figé, mort. L'âme a triomphé de la machine. Vers là-bas, vers la ligne de feu, par les pistes que merveilleusement les « vieux paletots » rétablirent, c'est un ruissellement d'hommes,de chevaux, de matériel. Ces pistes sont au sens propre du mot des artères, la ^ie de l'attaque y coule : artillerie cahotante et sonore, cavaliers enfoncés dans leur paquetage, blessés sanglants mais impassibles, civières transportant des guenilles sans forme, d'oii le sang dégoutte, prisonniers sombres et misérables.Oh, ces blessés, qu'ils sont grands sous le ciel aux nuées en déroute. Sans murmure, ils viennent, lents, douloureux, en armes souvent, de trois kilomètres de marche, par des passerelles à peine praticables, à nous qui sommes indemnes. Glissantes ici, coupées là par un. obus. S'ils ne sont pas « grands blessés », ils n'ont pas la chance du brancard. Ils sont « blessés légers », c'est-à-dire que leur blessure — main déchiquetée, figure déchirée ou jambe traversée — leur permet encore de se tramer, .l'interroge l'un d'eux, il est appuyé sur son fusil, une des jambes de son pantalon est coupée à mi-cuisse, montrant de hâtifs pansemeûts où le sang suinte : « Balle de mitrailleuse Blockhaus de Moorslede » et comme péniblement on charge un blessé allemand sur un brancard, porté par des prisonniers, lui qui Yen va à pied, qui marchera seul, souffrant à chaque pas, explique : « Celui-là est plus fort blessé, c'est juste, moi je sais encore marcher. » Et tout ce monde de combattants s'acharne a sa tâche de toute la force de sa vitalité — on est boueux, crevé, la nuit on l'a passée au bivac couché dans l'eau — mais qu'importent : « ils reculent ». De temps en temps, la vie s'agglomère à un carrefour où se croisent des caissons de munitions, des cuisines de campagne, de l'artillerie légère à l'allure épique, des cavaliers au port de lance, des fantassins pesamment chargés, du génie. Au bord de la route des chevaux morts étalent leur panse gonflée avec un rictus et un regard humain, des caissons culbutés que l'on remet en place au prix d'efforts surhumains, à grand bruit de jurons et de claquement de fouet. En l'air, comme figés dans leur curiosité, des drachens se groupent, des escadrilles d'avions croisent, en grands vols triangulaires. Maintenant, après avoir dépassé les batteries en position en plein champ tirant furieusement, après avoir dépassé les abris allemands avant-hier encore — avec leurs inscriptions tudesques, leurs pourtours d'immondices de toutes sortes, où les enveloppes des « Hindenburg lam-pen » tiennen t une grande place, les cadavres à demi-enfouis au milieu des débris d'armes, des casques, des capotes, des bottes, après avoir dépassé les pièces lourdes abandonnées : des 280, dont l'une porte l'inscription » Perglizerien ! » après avoir dépasse le front d'hier, nous arrivons au front d'aujourd'hui. L'attaque de Moorslede 'bat son plein. Déjà le pays devient plus mouvementé : des crêtes, des vallonnements, des bouquets d'arbres. En arrière c'est la plaine à perte de vue ; la terre reconquise que sillonnent les convois, des files de cavaliers en mouvement. Au loin la ligne des « monts » dresse ses mamelons au bleu de l'horizon . Nieuwmolen. Devant nous, la bataille. Le clocher de Roulers, de Dadizeele (village semblant intact) de Moorslede où la bataille fait rage. On attend. Signaleurs, délégués, prêts à marcher, officiers immobiles, les yeux aux jumelles, piétinent dans la boue d'où monte une odeur de pourriture. Dans ^étalement du vallon la progression, comme à la manœuvre, se glisse de boqueteau en boqueteau, les colonnes montent lentement dans les hautes herbes, le ravitaillement se presse. Dans le fond du ravin, les obus allemands labourent le sol. soulèvent des gerbes de terre. Maintenant, c'est la crête proche du village, les hommes sont terrés, calmes, froids, sans rire ni crainte : à peine re-garde-t-on les blessés qui passent. Les fronts sont hauts, ils no se baissent ni pour l'obus qui siffle, ni pour la rafale fauchante des mitrailleuses. Derrière une masure écroulée les signaleurs travaillent, un poste de T. S. F. s'installe, le calme des hommes domine le fracas do la bataille. De place en place une tache grise ou khaki, un visage crispé, une arme qui scintille dans les herbes. Soudain, à l'horizon, pique une escadrille d'éperviers, ils chargent en bon ordre l'infanterie qui monte à l'attaque, les mitrailleuses claquent rageusement, dominant le bruit des moteurs, les balles frappent au hasard. Un gémissement, un râle, le vol tragique est passé. Coup de sifflet. Les hommes couchés dressent leur silhouette sur le ciel dans les lleurs et les broussailles ; maintenant, de part et d'autre, l'artillerie fait rage, les mitrailleuses moulinent sans arrêt, des rumeurs montent.

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Dit item is een uitgave in de reeks Informations belges behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Le Havre van 1916 tot 1919.

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