Informations Belges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égaTd aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 29, rue Jacques-Louer, LE HAVRE (Seine-Inférieure) France. Le 14 Juillet célébré au front belge. — (Front belge, 14 juillet 1918). — La fête nationale française a été célébrée dimanche avec-la plus grande cordialité au front belge, dans un cainp de repos qui avait reçu une décoration pittoresque. Reçu par le colonel Wambersy, commandant un régiment de chasseurs à pied, le général Rouquerol; chef de la mission française au G. Q. G. belge, passa en revue les détachements français et belges en presence du général Gillain, chef d'état-major général ; du général De-lobbe et du colonel Maglinse, sous-chefs d'état-major, ainsi que de nombreux officiers français et belges. Dans une vibrante allocution, le* colonel W&mbersy célébra l'union profonde des armées belge et française, cimentée sur tant de champs de bataille. Le général Rouquerol, en remerciant, dit que les paroles du colonel Wambersy avaient fait vibrer a l'unisson l'âme des soldats de France et de Belgique et salua en termes émouvants notre drapeau national. Les deux drapeaux- tricolores furent ensuite hissés, salués par la Marseillaise et la Brabançonne. A la suite de cette cérémonie, émousrante dans sa simplicité même, des jeux populaires unirent et divertirent des frères d'armes qui fraternisèrent joyeusement et cordialement. Un carrousel militaire, organisé par un régiment d'artillerie, eut lieu l'après-midi. Dans les villages du front, de nombreux habitants avaient pavoisé à l'occasion du 14 juillet. (xx; — Les Belges au défilé du 14 Juillet 1918 â Paris. — Quelques extraits de la presse parisienne du 15 juillet 1918. Le Journal : « Le détachement belge obtient un grand succès. » L'Intransigeant : « Les Belges, à leur tour, devaient recevoir le salut de Paris, et Paris les attendait. A peine leur troupe était-ejle en vue que des cris partaient à leur adresse. Cette chaude sympathie que nous avons témoignée aujourd'hui à leur admirable troupe martiale les aura, nous l'espérons, consolés de bien des oublis. » La Vérité ■ « Derrière les Américains, d'autres soldats en kaki s'avançaient. « Ce fut du délire ! On avait reconnu les Belges. Sur leur drapeau un seul nom était brodé en lettres d'or : «Yser». Tant de martyre, tant de loyalisme, tant de douleur, en ce seul nom. Ceux-là n'avaient pas voulu la guerre. On les plaignait, on les couvrait de fleurs. « Ce ne sont point des hommes, pensait Gavroche... De vrais bouquets ! » La Victoire : « Mais qu'est-ce que ces musiciens en uniforme kaki dont les clairons courts et trapus jouent Sambre-et-Meuse notre défilé français ? « La légion étrangère ? Non pas ! Ce sont les Belges ! Et quelle mine, quelle allure ! Oui, bravo les Belges ! On leur jette des fleurs. » « Le Petit Journal « Bientôt les applaudissements redoublent: les Belges arrivent drapeau et musique en tète. Les soldats de l'héroïque petit pays se sont formés en colonnes qui tiennent toute la largeur de l'avenue et cependant on chercherait en-vain un fléchissement dans leurs rangs. » Le ton des autres organes de la presse n?est pas moins enthousiaste, il faudrait les citer tous. Ces quelques extraits suffiront à faire voir quel accueil Paris, le 14 Juillet 1918, réserva aux soldats de l'armée de l'Yser. Un Exploit de Patrouilleurs belges. — (Front belge, 15 juillet 1918). — Le 14 juillet, dans une tranchée du secteur de Nieuport, des hommes se groupent. Les uns ont leurs musettes gonflées de grenades, d'autres sont munis de pistolets, tous portent le poignard acéré. Ce sont les patrouilleurs d'un régiment de carabiniers qui vont nettoyer un poste allemand et cueillir des prisonniers. A l'heure H, les hommes se glissent silencieusement hors de la tranchée et se dirigent en rampant vers le poste. A ce moment, l'artillerie belge entre en action. Son tir est d'une précision telle qu'il est impossible aux occupants du poste de se replier. Mais dos fusées montent de tous côtés. La patrouille belge a été découverte et l'ennemi réagit vigoureusement par des feux nourris d'infanterie et de mitrailleuses. Les carabiniers, pourtant, ne reculent pas. Avec une audace et un courage inouïs, les hommes franchissent le réseau de fils barbelés et attaquent le poste allemand. Les grenades s'abattent au milieu des défenseurs qui tentent en vain de résister. L'opération, comme toujours, fut rapidement menée. Poursuivie par les feux de l'infanterie ennemie, la patrouille, sa mission terminée, rentre dans nos lignes, ramenant un sous-officier et un fusillier-marin allemands, tous deux blessés. N° 753 16 Juillet 1918

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