N° 534 3 Décembre 1917 INFORMATIONS BELGES Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belçe. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de aervioe : 29, rue Jacques-Louer, LE HA.VRE (Seine-Inférieure) France. (xx). — Le Canada intervient en faveur des enfants belges. — Quelques traits de la générosité canadienne. — On conmît les efforts déployés, en Belgique occupée, pour arracher l'enfance belge à la tuberculose et à la dégénérescence dont l'insuffisance alimentaire la menace. Le Comité national de secours et d'alimentation, aidé par les administrations locales, a multiplié partout les cantines scolaires ; l'œuvre « Santé à l'Enfance » a organisé les cures de suralimentation en Hollande et le placement des petits enfants en France, jusqu'après la guerre. Voici que le Comité de secours et d'alimentation décide d'ajouter à tout ce qui a été fait déjà, l'octroi d'un repas supplémentaire aux « tout petits », sous la forme d'un biscuit composé de farine et de matières grasses, augmenté de sucre et de cacao. Une fabrique belge, placée sous le contrôle du Comité, fabriquera cet aliment, dont le coût est évalué par enfant et par mois, à un dollar. Au Canada, le Comité du fonds de secours pour la Belgique s'apprête à soutenir tout particulièrement cette œuvre, et, dans ce but, il a fait appel à la générosité de la population canadienne. Voici quelques-uns des résultats obtenus j usqu'ici : Montréal a adopté la région de Courtrai, comprenant la ville (6,000 enfants) et 54 villes et villages de moindre importance, avec une population de 39,000 enfants ; la « Lake of Woods Company » s'inscrit pour 145 dollars par mois et pour un an, au profil des enfants de Waermaerde ; la « Ogilvie Flour Company » donne 1,680 dollars pour les enfants de Castre ; Mines Starke. E.-L. Wern, de Sola, W.-A. Blake, L.-S. Coldwell, d'autres encore se sont engagés à secourir un millier d'enfants répartis en divers villages. La commune de Vive-Saint-Eloi a été adoptée par Mme Georges Simard, femme du conseiller législatif. Les dons en argent se multiplient également ; le Comité enregistre, notamment, les envois de la Banque d'Hochelaga, 1,000 dollars ; de Nathaniel Curie, 600 dollars ; de C. S. Campbell, 500 dollars ; de M.et Mme Simard, 300 dollars ; de A. de Jardin, 300 dollars ; du sénateur J.-M. Wilson, 250 dollars, etc. Les conditions d'existence en Belgique occupée.— Quelques prix de vivres et de vêtements à Hoboken-lez-Anvers. — Dans une carte postale envoyée d'Hoboken (Anvers), datée de novembre 1917, et ayant passé par la censure allemande, il est dit que l'existence que les Belges mènent là-bas est de plus en plus triste. Le coût de la vie ne cesse d'augmenter ; la viande de bœuf se vend 15 fr. le kilo, le porc 20 fr., le lard 28 fr.. le café 60 fr., les pommes de terre 2 fr. le kilo ; encore ces vivres sont rares et il faut user de ruses d'apaches pour s'en procurer. Le tabac, dont la meilleure qualité valait 5 fr. lé kilo avant la guerre, est vendu 6!) fr.; quant aux cigares, il n'y en a plus d'aucune sorte. Une paire de chaussures en cuir se vend de 125 à 150 francs, si l'on désire un article ayant quelque solidité. Il ne faut pas songer à acheter du linge; il est à des prix radicalement inabordables \ chose plus ex-

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