Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

2163 0
06 februari 1914
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 06 Februari. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q23qv3dm5d/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

JOURNAL DE GAND abonnements ■ REDACTION & ADMINISTRATION : annonces i BBLGIQUB : 15 francs par an; 7-50 franc» pour six moia; 4 francs pour trois mots. 8, RUE DE FLANDRE, 8, GAND „ . , . , . . „ . , _ Pcx..- l'étranger, u port m Voir le tarll au bas de la dernière page du Journal. J...* — ~ TELEPHONE 866 Vendredi 6 février 1914 5 cenfinies le numéro 58me année 37 I la parade j M. Mcssimy, l'ancien ministre é* fc? guerre' f rinçais, qui assistait a la «éamoe de iijiii'th, a uu emporter une égale impression du ilcsHiToi' de nos chemins de fer et <îl. dùsurro: des jravaux de la Chambre. Cette uiterpellaUon, ou plutôt cette série d'interpellations urgentes et d'un intérêt primordial, nées du désarroi des chemins Je 1er el remises ,'i mardi sur le mot historique i!e M. de Broqueville qu il ne s'agissait à que dune «parade», était venue s'intercaler duiis l'interpellation inachevée de M. j|, (viiuneiieée il y a uu mois au dé-Iriiiieni d'une autre interpellation inachevé île M. Noyers sur les travaux d'Anvers, laquelle, à raison de son urgence, s'était elle-même intercalée dans une in-ferp-'UHtiw» soc.alisle, toujours inachevée, my [j| invocation du machiniste Renier, qui avait osé prendre en main la cause de is compagnons de travail ! Oes quatre interpellations, emboîtées lune dan* l'autre, nous ramènent au début de to session et donnent une riche idée des méthodes de travail de la Chambre et de sa puissance de travail. On sait qu'elle réserve ses mardis aux interpellations : mardi dernier, il y en avait à son ordre Au jour /7, dont quatre commencées et aucune achevée. Celle des chemins de fer a été terminée on une séance, afin qu'on puisse, mardi prochain, reprendre la grande querelle des jésuites et des casseroles contre les francs-maoons au Congo, seul objet capable de passionner réellement une Chambre belge. Mais il a fallu, pour cela, que le ,.ébat se ; poursuivit devant des banquettes totale- J ment vides, nu point que des orateurs d'une compétence reconnue et qui avaient des ( choses utiles h dire, comme M. Maurice , Lemonnier, (grand industriel (notamment comme éctievin des travaux publics et des régies de Bruxelles), ingénieur et ancien fonctionnaire des chemins de fer, ont préféré renoncer \ la parole plutôt que de parler rlans de teilles conditions. MM. TV>el et Flechet avaient heureusement pu formuler on raccourci, mais d'un" façon saisissante, tes griefs de l'indusitrie ; M fiirotfL ceux dai grand public ; MM. Oze-rny .Troclct et Demblon, ceux des ouvriers contre l'incurie administrative, quti aboutit en re moment c\ créer sur notre railwav un gôchls. des retards, un encombrement dont on ne peu! chercher ]o pendant que dans ''état d*-s Ira vaux de la Chambre. ministre a été d'accord avec les interpella leurs pour nrocla.mer crue ee gAehis n'est ras imputable au personnel de nos chemin? de fer. qu'il a dit être au-dessus de tout éloce. h nui on a demandé un effort vraiment surhumain et crue des journaux cléricaux m» tiennent de près à nos y ministres avaient essayé d'accuser des eau» se5 désarroi. T1 n'est done plue q-ies.t'ori de » orève perlée», un .genre de cabotage dont l'hypocrisie et la m.al!iohn^-^,,s rémunéraient au caractère de nos ouvriers et conviennent beaucoup mieux h la mentalité des jésuites fpii tes on accusent. Mais quant aux vraies causes du désarroi. les explications du ministre ont été plutôt lamentables. M Vande Vyvere est un fort aimable homme, qu'il ne viendra à l'idée de personne df comparer au calamiteux Hel-leputte, 6 l'indolent Liebaert ou au grotesque Vandenpcereboom, véritables auteurs responsables du gâchis actuel, dont les muses ont été établies sans réplique possible 1 et remontent à 'a longue et désastreuse gestion de M. Vandenpeereboom : ^.ectoralisme et favoritisme politique ; on entre au chemin de fer quand on est recommandé par son curé, et quoiqu'on y fasse. si l'or est pistonné, on s'incruste ; affaiblissement de la discipline, du sentiment de responsabilité des chefs et de leur esprit d'initiative ; le chemin de fer devient de plus en plus une bureaucratie d'Etat*dominée par lés politiciens du parti au pouvo r depuis trente ans Puis et surtout pénqr-j du matériel, locomotives, lagons, installations des gares qu'on n:a pas .tenues k la hauteur des progrès rapides et continuels du trafic. Et cela pour une excellente raison, c'est que grâce au gèspiliaqe et aux travaux dé luxe de Léo-po!d H et de M. De Smet de Naeyer, continués par M. de Broqueville, nos*finances $ont avariées» le déficit grandit et i.1 faut le masquer par des bonis fictifs ; l'emprunt, pr.it qu< à jet continu, ne rend plus ; on a môme d-e la peine «At placer tes bons <]•:« Trésoi : le cours de la rente s'é-cro'.ile. Il f«ut masquer tout cela et on gratte du budget dos chemins de fer les dé|rt?nses nécessaires de réfection du matériel , on économise sur les wagons et les locomotives pour pouvoir clôturer en boni et distribuer des millions en gratifications et tugmcntdtions, la veille dos élections... (' l'or, aboutit au gâchis actuel,'' au mo-î eut môme où les affadîtes se ralentissent e «mi l'on pourrait, si l'on avait été sage, admettre îes chemins de fer en état. Car une des choses les plus frappantes qui aient été dites par M. Fleehet et qui m'avaient été dites déjà par d'autres industriels, notamment il y a 25 ans, pnr \\i snnteur Th. Fi net, qui était un esprit si avisé et si judicieux en affaires, c'est ceci : h gouvernement belge devrait précisé-i tenl profiter des moments de crise in-cusitr elle et de ralentissement des affaires jour remettre te réseau de ses chemins rte for el leur matériel à la hauteur dos 1 \^oms croissants de l'avenir ; il ferait r nsi ses commandes h des prix p'us avantageux pour lui, en même temps qu'il viendrait au secours de l'industrie et des o ivriens. Ce serait profit pour tout le n onde, et au moment de la reprise des effa-ircs, le chemin de fer siérait à la hauteur dt tous les besoins. Cela parait d'une évidence qui dispense de toute démonstration. Eh bien ! c'est le contraire qui arrive. M. Vandenpeere-b:>om n'a pas profité de la crise intense d'il y a trente ans, pour remettre le rail-tvay national à son rang (qui a toujours Hé'le premier), parce qu'il fallait faire des konomies pour permettre à M. Beernaert Se faire apparaître ses bonis fictifs. Et ï'ost là l'origine du mal. Aujourd'hui, tout is\ ù refaire, et il n'y a plus d'argent. Et M Flechet a cité des chiffres m vrai-icmblables : en 1911 et 1912, on n'a fait, îhaque année, l'acquisition que de quarante-six locomotives, tandis qu'on en ache-fci.it cent soixante chacune des années présidentes.Et. cependant, les causes de l'augmen-iation du trafic étaient connues. Le ministre, dans ses explications enfan-ines. a invoqué les gelées de janvier, les brouillards de novembre dernier ; il a ap-mï!6 cela des cas de force majeure. C'est se moquer du monde, car il ne faut ias être ingénieur dos chemins de fer, m nôme charretier pour savoir qu'il y a •eàucoup tîe chances pour qu'il gèle en jan-ieîr et qu'il y ait des brouillards en no-vmbre et en mars. ;iussi prévoir qu'on aura deë bette-■jl transporter en octobre, du char-. u.. décembre et des excursionnistes à r'entecOte ou au 15 août. Le ministre a aussi invoqué le dévelop-ernent considérable du transport de mi-eraif sur les lignes du Luxembourg, depuis la découverte d'énormes gisements de fer dans le bassin de Briey ; il y a plusieurs années que je profile de chaque occasion pour signaler les conséquences nécessaires de cet événement économique important, la nécessité d'améliorer les communications du Luxembourg avec ce grand centre d'attraction industrielle, d'y transporter nos ouvriers nar des trains commodes, de créer de nouvelles voies comme celle de Marbe-(lan à Ligneulx. jusqu'il présent, on avaiit fait la sourd© oreille et on avait en l'air, h la Chambre, da traiter mes réclamations de réclames électorales. Et voici que le développement du bassin de Briey est signalé comme la principale cause du désarroi des chemins de fer. C'est cependant encore une de ces choses que l'administration n'a pas eu le droit d'ignorer et auxquelles son rôle est de pourvoir. Ce qu'il faut demandera l'a d m'unis trait ion, ce qu'il importe de lui insuffler pour qu'elle ne dégénère pas en bureaucratie, c'est un peu d'intelligence et d'initiative. Clemenceau, après avoir donné ses instructions à ses préfets, qu'il ava.it réunis place Bca/uvau, à Va voi le elles élections, leur disait familièrement- : « Voilà les intentions du gouvernement, je compte sur votre zèle : je n'ai plus qu'un mot A vous dire, familièrement, mais ce sera l'essentiel ; dans l'application, tâchons de ne pas être trop idiots ! » Ce devrait être le mot d'ordre de tous les chefs d'administration d'Etat, Rares sont, au contraire, ceux qui savent s'en inspirer._J1 y. en.a cependant, et pendant < j i : t.* :-i \ «i;. Uc \yvoro ne-: - pî'nmenait a travers l'Europe, p ?ur ess-iyer de nous déiiion'rer que c'e.-t partout comme chez 0,11 nous et que les chemins de fer des Etats ^ étrangers cessent de fonctionner dès qu'il gèle, qu'il fa :t du brouillard ou que, pour Sl> une raison quelconque, on a réellement . besoin oc s en servir (on se demande a ors ^ ce qui arriverait, par exemple, en cas de P° guo:-n ), je usa.is p:écisément dans un jour- . nal français cette nouvelle assez inatten-due à prf>jK>s de l'Ouest-Etat, la ligne qui !. avait été laissée dans une si triste fitua-tion par la Compiignie concessiionnalrej qu'il a fallu 'a racheter et qu'elle a servi , longtemps de cible a tous les vaudevil-listes Les progrès réalisés dans son exploitât on ont été liMs depuis la reprise que. dimanche dernier, à lionnes, les producteurs dt pommes de Bretagne et de Normandie onl olfert un banque* au directeur de l'exploitation, pour le remercier <Tl d'avoir s»u, cette année, assurer la régi}- (li: la ri té de l'expédition de leurs récoltes en 1^ Allemagne- da Voila un exemple que M. Vande Vyvere aj< a oublié et. dont il aurait, nu contraire, bien fait de s'inspirer, car il n'est pas de ce contras!» pM.s é oquent que de voir les tic clients <!•< l'Ouest-Etat témoigner leur sa- m tisfactioij it«.s progrès de l'exploitation de ta*, ce Kise.au, oui fut le dornier de tous, par de un banquet à son directeur, au moment d<; où les lignes de l'Etat Belge, qu.» fut le de premier réseau du monde, en sont arri- ai: vées à ce point de désarroi de devoir re- ja fuser les marchandises, faute de pouvoir tr. les transporter. G. L. su n' ECHOS i Morale et religion. Il ne peut, prétend le A'A Siècle, exister de morale laïque distincte de la morale religieuse. Et il démontre lui-même le contraire, fait remarquer le Matin d'Anvers. Votre morale, dit-iil, admet-elle le divorce ? f^a morale enseignée dans les écoles doit admettre le divorce, parce que le divorce «!' est légal. C'est même un délit que d'atta-quer la force obligatoire des lois, délit puni <lc d'un emprisonnement de six mois à trois cr ans. De même, la morale catholique enseigne que l'on peut intercepter ou prendre con- ^ naissance de la correspondance privée s'il doit en résulter un bien. ti< C'est encore un délit, les codes prolé- ~ géant le secret de la correspondance. Dans ces conditions, les pères de famille ont incontestablement droit à un enseignement respectant la légalité. Un autre enseignement est même dangereux en ce sens qu'il est de nature b su- . hordonner le pouvoir civil, le seul consti- u\ tutionnel, au pouvoir de l'Eglise, qui n'exis- d\ te pas légalement. Et l'observation imprudente dm XXe Siè- il de démontre jusqu'à quel point l'enseignement qu'il représente comme le seul possv ble est en dehors de la légalité. ^ ')! h! Flegme britannique ; < bi Un" couple anglais est siurpris dans une gare par un rapide. La rI femme est coupée en deux. fr — John, ùit le mari, s'adressant h son ;i, domestique, ramassez le morceau de mila- j,' dy qui contient les clés des bagages. ^ i Vi ci Il n'y a pas mal de cooipératives, s< ?hez nous, mais il n'y en a aucu- \i ne, à coup sûr, qui soit d'aussi d amusante origine que la coopéra- ^ tive des joyeux buveurs de Lessines, ra- ^ conte la Gazelle Cette petite ville, grâce à l'exploitation \> des carrières de pierres, est extrêmement u florissante. Les distractions étant assez rares, la q vie du olub populaire, du cabare-t y est fort active. Et que faire au café, à moins ( que l'on n'y boive ? N Les brasseurs y sont nombreux et font fortune très régulièrement. C'est ce fait r qui a fra.p'pé naguère de gais compagnons. d — Après tout, propose l'un d'eux, nous c sommes bien sots de nous user le tempérament à procurer des rendes aux bras- f seurs. Si nous fabriquions notre bière J nous-mêmes ?... | On rit beaucoup et puis on ajouta : — Pourquoi i>a*? " c Aussilôt fait, que dit. Un mois ph:i'5 lard, oai créait la coopérative d=es « Francs Bu- 1 veurs lessinois ». Trois mois après, la 1 brasserie était debout, et on l'inaugurait solennellement. Elle a fait de brillantes affaires et dés le premier exercice, un dividende de 7 V* pour cent a été distribué aux actionnaires. D'ailleurs ceux-ci sont généreux. Il«y se bornent à faire pour leur brasserie une intrépide propagande, mais n'ont jamais songe au boycottage des autres, ni au trust. La blonde bière rend magnanime... Et voilà bien vous le confesserez, unê forme originale d'activité collective. Affirmation téméraire. > Le correspondant bruxellois de la Kolnisehe Zeilung qualifie d'ex-traordmaircment faible la réponse que le ministre des chemins de fer de Belgique a faite, mardi, à la Chambre, en ré-l>orise aux interpellations sur le désarroi dans le service des chemins de fer. Et il ajoute : « Le ministre est allé jusqu'à formuler cette affirmation téméraire que la situation en Allemagne était encore bien plus mauvaise. Même si nous accordons que le transport des marchandises a subi l'hiver dernier — et non l'hiver actuel — une crise dans l'Allemagne occidentale, il convient de remarquer que celte crise s'est limitée au transport des marchandises. Mais il n'a jamais été question qu'en Allemagne les trains de voyageurs et les express aient subi de longs retards, ni que les signaux n'aient pas fonctionné, ni que des machines soient restées en panne, déléi iorées, en un mot que la sécurité de l'exploitation ait été en rien compromise. » ETRANGE DECOUVERTE Un directeur d'usine enterré près de sa fabrique Brest, o. — Le corps de l'ingénieur Ca-diou, directeur d'une usine des environs de Brest, qui avait disparu mystérieusement depuis un mois, a éié retrouvé aujourd'hui cnlerré près de l'usine. Une enquête a abouti à l'arrestation de son collaborateur, l'ingénieur Ix>uis Pierre, 31 ans, lequel proteste, d'ailleurs, de son innocence. L'affaire cause une vive sensation.LA CHAMBRE (Fin de la scancc de mercrediI M. MECHILI.YNCK. La ivpo.use de M le ministre ne nie su'-pieud i«i.s Chaque lois que nous avons lait un effort pour 1 croie p»ubliqt:u nous avons Ole repo^sùs. (Très bien! à gauche., M. LEMONNIER. L) x-scpl nmeiioeuientb ont été rejelés ! M. MECliEl VNG1\. Il n'a de sotie, que pour l'école libre: Ei dans ces conditions, M. ie ministre voudrait que nous ayons'confiance en lui ! Non pas. Le pian esl lie? clair : il s agit de Substituer l'enseignement piivé a l'enscigncaient public. (Nouvel.es approbations sur les mêmes bancs.) J'inn.sle en faveur du vole de l'amendement qui annule les c.nhats d'adoption conclus m extremis par les adni nistrations communales. Ce fait constitue incontestablement un abus: M. eiiais'.it ie reconnaît. Dès lors, [K)iirqin»i ne pas viser l'annulation dans la loi? Sous ie régime actuel, une adni.nisîralion communale, qui va dlsparaitre, peut non seulement conclure un nouveau conlrat d'edopt.on pour dix ans. mais enco:o mettre un local communal el un rnob iier seoiaûc a la disj)o<iticn de l'école adoptée. Dans lui înjui'".-. public sous :es aiispices de l'évôque do Naitu'r, on donne même ti cet égard des conseils précj> : « Faites remarquer, dit ie manuel, ù l'admiieslralion c.-niinunalo qu'elle peut môme empêcher la création d'une école officielle par r.vJninislralion qu: succédera en cédant à l'école ad potée le local de l'école et le mobilier de ceile-ci. » Voilà ce que dit l'évcque de Namur. (Colloques.)M I10Y0IS. \'ous n'avez pas le droit de le mêler à celte affaire. M. MASSON. Vous vouiez dégager l'évêque de Namur. Xi. NIEC-HELYNCK. Celte brochure d t nette-meilt que le ou ré, sous les ordres de l'évcque, doit être maître de renseignement dans chaque commune. Il n'y c* pas ù comparer les nominations d'instituteur faites in extremis, à la question 1res importante des bâtiments d'école, celle-là suffit, je viens de l'étab'ir pour justifier l'amendement, mais l'intérêt de l'ense gnement catholique est en jeu et, pour vous, primo tout. Partout la mémo oensée. le même mobii® l La loi de 18S-4 était une réaction contre celli de 1879 Le pouvoir de la commune a été sut>sti-tué à celui du gouvernement pour déterminer l« ti; nombre des écoles, sauf la restriction quant à la si< dernière école communale. Elles en ont fait usaga à pour détruire renseignement public. Le nombre fe: de communes qui n'ont plus d'écoles officielles dans les Flandres et le Limbourg est considé-rable. b Dans l'ensemble do l'arrondissement de Gand, ai, de noinbreuses écoles publiques ont disparu ou f;r ont été transformées. Dans le ressort d Eecloo, m il y a des communes de 4.000 habitants où il n'y q{ a pas d'écoles communales. Même à Maklegem, Dr commune de près de 10.000 habitants, il n'y a 1 qû une seule école publique mixte et elle est située dans un hameau éloigné. (Exclamations à ,,, gauche.) M ALLARD. C'est le sabotage de l'école pu- ,!l blique l ii! M MECHELVNCK. Voilà comment M. le ministre fait respecter la volonté du père de fa-mille. d( M. POULLET. Il n'y a pas de plaintes. (Inler-ruplions.)M. MLCJ1ELVNCK. Pas de plaintes ! On sait pi l'accueil qu'on leur fait ù votre département. ,o Parcourez dans l'Almanach royal le ressort de m l'inspection cantonale d'Eecloo, vous v verrez ce qu'est renseignement public dans cette région p: importante du pays flamand. L'amendement de M. liens tend à empêcher ih dans l'avenir la suppression d'écoles commun a- de les existantes. Le projet de loi crée une situation <jc nouvelle. Les écoles libres vont voir leurs subsi- ie des consfdérubienierit augmentés. Une disposi- «j( tion permettra aux c'-ngrégalions de prendre des instituteurs au rabais. cc Un grand nombre de classes nouvelles de- in vront être créées, près de 800, disait M. le mi- Ji( nistre. Les charges des communes vont aug- .>{ monter, on leur dira : « Renoncez à vos éco- a les», et vos charges seront diminuées; les < j0 mités des écoles catholiques organiseront l'en- jt] seigneiuenl. Nous redoutons ce danger. L a-niendement de M. Rens assure le maintien des écoles communales. S'il n'y avait chez vous ce (|; parti pris politique, vous accepteriez notre pro-position. / Nous avons le droit d'avoir de la méfiance et de l'exprimer : l'intérêt de l'enseignement confessionnel seul vous guide au banc minislé- v riel. (Très bien à gauche el à l'exlrême-gauche.) Vous instaurez linsliuciion obligatoire; nés ,J0 lors, que deviendront les enfants des hameaux ^ écartés? M. le ministre nous a d t qu'il les au- J( toriserait éventuellement à fréquenter l'école d'une commune voisine. Nous demandons, nous, que ces enfants puissent suivie l'école !.. publique dans leur hameau. Mais toujours même réponse « Que ces enfants aillent à l'école adoptée 1» N'y a-t-il donc de liberté respcc- ■ table que celle des pères de famille catholiques? ; M. PECHER. C'est évident! M. POULLET. Que faites-vous à Anvers poUr J les pères de famille catholiques? (Interruptions / à gauche et à l'extrême-gauche.) M. MECHELYNCK. Vous cherchez une diver- Jj-sion. Mais dans les grandes villes, la^ liberté de conscience de tous est respectée. Et d ail-leurs l'enseignement catholique existe et vous donnez même aux écoles libres des subsides ,. supérieurs à ceux donnés aux communes. Mais, chaque fois que nous faisons une deman- 1( de en faveur des écoles communales, vous la J; repoussez l , -> M. PECHER. Même les demandes les plus modérées et les plus équitables ! M MECHELYNCK U nous reste une dernière question basée sur la même pensée que les au- i très : le droit du père de famille. t Je m'étonne du refus qui nous est opposé. Il ^ est possible qu au point de vue pédagogique, l'école mixte se justifie. La méth.de est pourtant , critiquée en France, notamment par le clergé. M. le ministre des sciences et des arts va-t-il être le . complice de ceux qu'une brochure de M. le cha-noine Tavernicr, sur la coéducation, vient de dénoncer. L'école mixte dit celte brochure, est une œuvre essentiellement maçonnique et voilà M. le mi-nistre des sciences et des arls qui s'en fait l'a- 1 pôlro. < M. C. HUYSMANS. Gare à M. Rrifaut ! (Rires t à gauche.) ' j M. MECHELYNCK. Voilà comment .M. le cha- f noine Tavernier apprécie l'école mixte : « Dans la promiscuité d'une classe de village t où la surveillance sera intermitlenle ou constamment négligée, avec des garçons d'éducation grossière, aux passions déjà éveillées, la petite fille naïve et facilement impressionnable perdra 1 peu à peu celle pudeur i: ••. r'.ie modestie dé- { licale qui la préservait des n Jointes '!e la vie. » , Je partage les idées de M. le chanoine. Taver- ^ nier. Dans les villes, avec leur personnel enseignant spécial, le nombre mo ns élevé d'élèves, . une surveillance sérieuse e=t possible. Mais il J n'en est oas ainsi dans les villages où les écoles sont surpeuplées i Les parents ne doivent-ils pas éprouver de craintes et hésiter à y envoyer leurs enfants? j Mais, rien ne peut convaincre le gouvernement ; il ma ntient l'enseignement mixte pour flue les : parents soient incités à envoyer leurs fillettes c dans les écoles des couvents. (Très bien ! à gauche.) La liberté même du père de famille est en jeu et exige le vole de notre amendement. En repoussant cel amendement si juste, si équi- : table, la droite montre plus clairement, que jamais q-LC seul l'enseignement, confessionnel , compte à vos yeux (Vive approbation à gauche et à l'extrême-gauche.} MOTION D'ORDRE M GOETHALS. .le demande à la Chanilrre de xer à demain la discussion de la prise en con-idéralion de m i proposition de loi. relativement une taxe nouvelle sur les débits do boissons îrmentées et n-ro viques. (Adhésion.) • AUTRE MOTION M. DEBUNNE. J'ai déposé, l'an dernier, sur le ureau de la Chambre, une proj^-s lion de loi rôle mentant la journée de travail des ouvriers du n travaillant sur les bords de la Lys. Je de-uande que le bureau veille à ce que la Coin mis-on, à laquelle a été renvoyé l'examen de cette roposition. se "réunisse au plus vile. M. LE PRESIDENT. Le bureau y veillera. M (îENDERIEN. A notre ordre du jour figure n projet de loi tendant à l'érection de la com-:ii ie de Samin. N^us pourrions voler ce projet 'i: iequel tout le monde est d'accord. M. I.E PRESIDENT. Cet objet figure à notre n.ire du jour et pourra être examiné à une fin e séance pro >ice. . REPRISE DE LA DISCUSSION M. BUYL. L'article en discussion esl un des lus importants. Le gouvernement prétend vou-Dir avant tout assurer la liberté du père de fa-niile quant au choix de l'école. Les différents amendements de la gauche ont récisément pour but d'assurer cette liberté. Per-onne ne ie conleslera : certaines communes cahotiques examinant la question surtout au point e vue financier, auront intérêt à supprimer les coles existantes pour les remplacer par des éco-ïs adoptables, car elles loucheront pow celles-ci es subsides p:us importants. Nous- voulons (>ar nos amendements mettra es communes dans l'impossibilité de faire une écatombe d'écoles oflicielies. Du même couj), ous assurerons le libre choix de l'école par le •ère de famille. E:i essayant de mettre un frein; i l'envahissement de l'enseignement par-js religieux, nous répondons aux vœux des; ustiluteurs chrétiens laïcs. Hier encore, je liais .Ions le Ilulpundtrwiiscr, organe de la Fêlera lion des instituteurs chrétiens un article laus lequel le danger que je signale était de-loncé.M. MOYERSOEN. Ce n'est pas l'organe de la 'édéralion des instituteurs catholiques. M. BUYL. Dans un article intitulé : «Envahis ment de l'enseignement laïc », oe iournàl nous suggère des moyens d'enrayer e développement de l'enseignement congrégu-liste. Il nous propose notamment de décréter égislaLvcment que. dans la même commune, e nombre dos instituteurs congréganistes ne >ourra dépasser le nombre des instituteurs ::ïcs. . .; 9 Je souscris à celle proposition sans réserve. Le même journal se préoccupe des familles les instituteurs laïcs. Il est bien certain que les instituteurs et les institutrices laïcs, menacés >ar la concurrence congréganiste, ne songe-■ont pas à faire de leurs enfants des institu-eurs et des institutrices. Déjà à l'heure actuelle e nombre des congréganistes qui enseignent lar.s les écoles esl singulièrement inquiétant. Voici ce qu'il faut penser d'après les chiffres îinprunlés à l'exposé des motifs de M. le ministre lui-même, en ce qui concerne la popula-ion scolaire : Ecoles communales : en 1900 , 480,059; en' I911, 515.051, soit une augmentation de 7 p. c. ; •coles adoptées et adoplables : en 1900, 113,856; en 1911, 420,179 soit une augmenta-ion de 34 p. c. N'oyons maintenant dans quelle proportion le personnel enseignant s'est accru : Dans les écoles communales en 1900, 9,963 aies el 254 religieux et religieuses; en 1911., 11,869 laïcs et, 455 religieux et religieuses ; soit jne augmentation de 19 p. c. de laïcs et 80 p. c. [le religieux et religieuses. Dans les écoles adoptées et adoplables . en 1900, 2,131 laïcs et 4.284 religieux et religieuses; m 1911, 2.958 laïcs et 6,500 religieux et re£ Rieuses ; soit une augmentation de 39 p. c. oe laïcs et 52 p. e. de religieux ou rel'gicuses. M. WOESTE combat les divers amendements présentés. . M. LORAND. Si quelqu un avait pu avoir encore quelque illusion sur un désir de ju®* tioe, d'équité et de loyauté de la part de la droite, il doit aujourd'hui abandonner ses iiliu- On"repousse tous les amendements, la minorité n'obtient aucune garantie. Je oroyais cependant (tue, même dons l esprit de la loi. il était possible de concevoir un régime acceptable pour la minorité. I>es pères de famille catholiques seront es« surés, eux. de la subsidiation d'une école qui sera 'encore plus catholique que celle qui existe. , Les autres, les libres penseurs, et aussi les pères de familles catholiques, très nombreux, qui ne sont pas des fanatiques. — il y en a qui votent pour vous, et d'autres pour nous — n'obtiennent rien. M DE MEESTER. Ce sont de d:-o.es de catholiques ! , . r • M. LORAND. Voilà une interruption inouïe ! 11 est donc défendu à un catholique d'avoir les opinions oolitiques qu'il lui plaît. Le pays est très calme, vous profitez de la victoire \ous abusez des dépouilles gagnées par les moyens qu'on oait ; mois lorsqu'on verra les persécutions que vous allez faire renaître. pnr les moyens de vos députations permanentes. le pays se réveillera. Mais nous nous défendrons, nous n admettrons pas une loi semblable imposée par le va uueur au v-aiiwfti. — ftqfll«ton dn Journal (U Qand 38 Le Bouchon de 'Cristal PAR Maurice LEBLANC Tout en parlant, Daubrecq avait condu.it lo sieur Jacob jusqu'à la porte. Il la referma sur lui, tourna la clef, poussa le verrou, e'» s'anp'.odmnt de Clarisse, il lui dit : — Maintenant, écoute-moi, Clarisse... Cette fois elle ne protesta point. Que faire contre un tel ennemi, si puissant, si ingénieux, qui prévoyait jusqu'aux moindres détails, et qui se iouait de sos adversaires avec tant de des in voilure ? Si elle avait encore pu espérer dans Fin letton tirm de Lupin, te pouvait-elle*h celte heure qu'il errait en Italie à la poursuite de fantômes ? Elle coin;.; on-ait en'in pourquoi LoN jélé-Crapunies, envoyés par elle l'hOt-el Franklin, étaie:it restés sans réponse. Daubrecq était 1 -à. dans l'ombre, qui veillait, qui faisait le vide autour d'elle, qui Ui sépara.vt ^ ses compagnons de lutte, qui l'amenait peu à i^eu. prisonnière el vaincue, entre le* quatre murs de cette chambre. Elia sentit sa faiblesse. Elle ét^iit à la Jr.erci ùi monstre. 11 fallait se taire et se résigner. C j U riitti mm .i ii .11 mu . .m Mil M — Ecoule-moi, Clarisse. Ecoute tes paroles irrémédiables qiro je vais prononcer. Ucr.u-te-les bien II esl m-:di. Or, c'est h deux heures <|uan.nle-limt que part le dernier train, tu entends, le « dernier train » qui peut me conduire à Pairis domain lundi, temps pour que je sauve ion fils. Les trains de luxe sont complets. Donc c'est à deux heures quarante-huit qu'il faut que je parte... Dois-je partir 'I — Oui s — Nos slieupings sont retenus. Tu m accompagnes ? — Oui. — Tu connais les conditions de mon intervention ? — Oui. : -- Tu acceptes 7 . — Oui. i — Tu seras ma femme ? • — Oui. Ah! ces K'poises horribles! I.a malheureuse les fit ri-ics MM sorte de torpeur affreuse, en refusant mcMne de comprendre il quoi elle s'engageait. Qu'il partit d'abord, qu il éoarlAt de Gilibert la machine sanglante dr>i:l la vision la hantait nuit et jour... lit nuis, et puis, il arriverait ce qui devrait arriver... Il t. '.ita de rire. — Ah! c*x|uine, c'est biif^i'6t dit... Tu es prête i> tout promettre, hein ? L'essentiel. c'est <ie sauvei fli^hert. n'est-ce pas ? Après, quand le naïf Daubrecq offrira si bague As fiançailles, bernique, on se fichera de 1-u:. Allons, voyons, assez de paroles vagues. Pas de promesses qu'on ne lient... des faits, des faits immédrats. Et. nettement, assis tout p"é5 d'elle, il or-ticuia : 1 — Moi, voici ce que je pv>pos« .. ce qui dnrt être., ee qui sera... Je demandera;, ou philAt j'exigerai, non pas encore lo grftce de Gilbert. ma:s un d<Sa-, un sursis à l'«*4-oution, un sursis de trois ou rfiatre f*<rr<tii~ C8V teVWliK* ça ne me regarde pas. Et quand Mme Mor-gy sera devenue Mme Danbrecq, alors seulement, je réclamerai la grâce, c'est-à-dire la substitution de peine. Et sois tranquille, on me l'accordera — J'accepte... J'accepte... ba'lbu.tia-t-elle. Il rit de nouvea-u. ^ — Oui. tu acceptes, parce que cela se passera dans un mois... et d'ici là tir comptes bien trouver quoique ruse, un secours quelconque... M. Arsène Lupin... — Je june sur ta tôfe de mon fils... — La tête de ton fit.s !... Mais, ma pauvre petite, tu te damnerais pour qu'elle ne tombe pas... — Ah 1 oui, murmura-t-elle en frissonnant, je vendrais mon Ame avec joie ! Il se glissa contre elle, et, la voix basse : — Clarisse, ce n'est pas ion Ame que je ie demande .. Voilà plus de vingt ans que foute ma vie tourne autour de cet amour. Tu es la seule femme que j'aie aimée... Déteste-moi... Kxècne-moi. . Ça m'est indifférent... mais ne me repousse pas... Attendre ? attendre encore un mois?... non, Clarisse, il y a trop d'années que j'attends...11 osa lui toucher la m-a:n. Clarisse eut un tel gste de dégoilt qu'il fut pris de rage et s'écria : — Ah ! je le jure Dieu, la belle, que le boutnrea.u n'y mettra pas tant de formes quand il em'poignera ton fils... Et tu fais des manières ! Mais pense donc, cela se passera dans quaranfe-bnit heures, pas davantage. Et tu hésites !... et tu as des scrupules, alors qu'il s'agit de ton fils ! Allons, voyons. p*.s de pleurnicheries, pas de sentimentalité sl'upide... Regarde les choses bien en face, D'après ton serment, tu es ma femme, tu e.-j ma fiancée dès maintenant... Clarisse, Clarisse, donne-moi tes lèvres... Elle le repoussait à peine, le bras tendu, mai* dW.îv'; Et, r«v*r un cynisme 014 H tptVSiW « JWUM Pu* brecq, entremêlant les paroles cruelles et les mots de passion, continuait : — Sauve ton fils... pense au dernier matin, à la toiletie funèbre, à la chemise qu'on éohanore, aux cheveux que l'on couipe... Clarisse, Clarisse, je le sauverai... Sois-en sûre... toute ma vie t'appartiendra... Clarisse.Elle ne résistait plus. C'était fini. Les lèvres de l'homme immonde allaient toucher les siennes, et il fallait qu'il en fût ainsi, et rien ne pouvait faire que ceùa ne fût pas. C'était son devoir d'obéir aux ordres du destin. 011e le savait depuis longtemps. Elle comprit, et, en ellle-méme, les yeux fermés pour ne pas voir l'ignobie face qui se haussait vers La sienne, elle répétait : «Mon fils... mon pauvre fils...» Quelques secondes s'écoulènent, dix,vingt peuit-ètre. Daubrecq ne bougeait plus. Daubrecq ne parlait plus. Et elle s'étonna de ce grand silence et de cet apaisement subit. Au dernier instant, le monstre ava i t -il quelque remords ? Eùle leva les paupières. Le spectacle qui s'offrit h elle In frappa de stupeur. Au lieu de la face grimrçania qu'eCl'e s'attendait à voir, e'-le -ipcivui un visage immobile, méconnaissable, tordu par une expression d'épouvante exIrène, et don!, les yeux, invisibles suis le double "obstacle des lnnetles, semblaient regarder plus haut qu'elle, plus haut que je fauteuil où elle 61ail prostrée. Clarisse se détourna. Deux cano-ns de revolver, braqués sur* DauLvecq, émergeaient à droite, un peu au-dessus du fauteuil. Elle ne vit. qiue ce'a. ces deux revolvers énormes et redoutables, que serraient deux poings crispés. Elle ne vit que cela, et aussi la figure de Daubrecq, que la peur décolorait peu à peu, Jusqu'à la rendre livide. El, presque en même temps, derrière lui, quelqu'un se glissa, qui surgit brutalement, lui jeta l'un <i* ** bm wfrwï ^ te mwm une violence incroyable, et lui appliqua sur le visage un masque d'ouale et d'étoffe. Une o.îeur souca-ine de chloroforme se a. Clarisse avait reconnu M. Nicole. — A moi, Grognard ! cria-t-il. A moi, Le Ba'iul L\cliez vos revolvers! Je le tiens i Ce n'est plus qu'une loq :e... Attachez-le. Dau'brecq, en effet, se repliait sur lui-mô-me, et tombait à genoux connue un pantin désarticulé. Sous l'action du chloroforme, la brute formidable s'effondrait, inof-fensive et ridioulè. Grognard et Le Ballu le roulèrent dans une des ouvertures du lit et le ficelèrent solidement. — Ça \ est ! ça y est ! clama Lupin en se relevant "d'un bond. El, par un retour de joie brusque, il se mit à danser une g'gue désordonnée au milieu de la pièce. 11.11e gigue où il y avait du cancan, el des contorsions d«e mattclrch, el des pirouettes de derviche tourneur, et des acrobaties de clown, et des v. • d'ivrogne. lit il annonças, comme des numéros de musdc-haill : — La danse du prisonnier... Le chahut du captif... Fantaisie sur le cadavre d'un représentant du peuple!... La polka du chloroforme !... Le double boston < es i11-nettçs vaincues!... Olîé î ol<lé ! _ le fandango du maître chanteur !... Et nuis, la danse dâ l'ours !... Et puis, la tyrolienne ! Laïlou, îaïlou, la la!... Allons, enfants de la patrie!... Zim. boumboum, zirn boumboum... Toute sa nature de gavroche, tous ses ■instincts d'allégresse, élouffés de]Miis s-i longtemps par l'anxiété el par les défaites successives, 'tout ceù<i faisait, irruption, éclatait- en accès de rire, en sursaut de verve, et un besoin pittoresque d'exubérance et de tumulte enfantin. Il esquiissa un dernier entrechat, tourna autour de la «hambre en faisant ia roue, et finalement se p'anta debout, les deux poings sur l^s hanches, et m §ur -- Tableau allégorique 1 annonça-t-iî. L'archange de la Vertu écrasant l'hydre du Vice ! * Et c'était d'autant plus comique que Lupin apparaissait sous les espèces de M. Nicole. avec son masque et ses vêtements de répétiteur étriqué, compassé, et comme gé-né dans ses entournures. Un triste sourire éclaira le visage de Mme Mergy, son premier sonrire depuis des mois et des mois. Mais, tout de suite, reprise par la réalité, elile implora : — Je vous en supplie... pensons à GilbertIl courut à elle, la saisit à deux bras, el; dans un mouvement spontané, si ingénu qu'elle ne pouvait qu'en rire, il lui appliqua sur les joues deux baisers sonores. — Tiens, ja dame, voilà le baiser d'un Hioninôte homme. Au lieu de Daubrecq, c'est moi qui t'embrasse... Un mot de plus, et je recommence, et puis je te tutoie... Fâche-toi sd lu veux... Ah l oe que je suis content 1 Il mit un genou à terre devant eUe, et, respectueusement. : — Je vous demande pardon, madame.; La crise est finie. Et, se relevant, de nouveau narquois, il continua, tandis que Clarisse se demandait où il voulait en venir, il continua : — Madame désire ? la grâce de son fils, peut-61 re ? Adjugé ! Madame, j'ai l'honneur de vous accorder la grâce de votre fils, la commutation de sa peine en celle des travaux forcés àperpet.uité, et, comme dénouement, son évasion prochaine C estj convenu, hein, Grognard ?t Convenu,Le Ballu ? On s'embarque pour' Nouméa, et on prépane tout. Ah l respectable Daubrecq. nous t'en devons une fière chandelle ! et c'est bien mal te réooitipen&er. Mais aussi avoue que tu en prenais par trop & ton CA

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes