Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 15 Mei. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3r0pr7p26v/
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JO URNAL DE GAND I abonnements : RÉDACTIOM A ADMINISTRATION : ANNONCES • ' «• RUE DE FLANDRE. S. GAND ^ W r « b. 4. ta iar^r» w * journl. Fm* rttrmnftr, «t ptrt «s tm TÉLlPHONK 6M ti fidïOlBË DU BLOC EN FRANCE • On épilogue maintenant à perte de vui „r le résultat des élections françaises. I . !%e cependant qu'il est assez clair e railleurs pour les esprits non prévenus I n'était guère douteux. J'avais donné di Inunchf matin dans le Ralliement comrrn » neu prés certains les chiffres mêmes qui les dépêches et les statistiques officielle: 1 nous on! donnés le lendemain. 1 Cros succès socialiste, victoire sur touli lu liane des candidats ministériels et de h iolitique radicale du cabinet Doumergue écrasement des cléricaux et plus encori du trio Briand, Barthou, Millerand et di •a fédération des gauches, en qui les droi les avaient mis tout leur espoir. Tels son les résultats évidents du second tour d< Krulin. à condition que l'on ait des yeuj pour voir Mais c'est ce que ne semblent pas avon les hommes de oarti et les journalistes t leur service. Depuis quatre jours, It T'uips organe central de la haute finnnc( dont MM. Barthou, Briand et. Millerand s< sont faits les hommes d'affaires, consacri in énorme effort à embrouiller, tripa (rouiller et falsifier les statistiques éiecto raies pour démontrer qu'il n'y a pas d( majorité ministérielle radicale, que les ra diesux élus ne sont pas des radicaux, qu( le pays veut avant tout le maintien de If loi dé trois ans et ne veut pas que l'or puisse contôler la sincérité des déclara tions qui serviront de base à l'impôt sui |« revenu, c'est-à-dire veut que l'impôt obligatoire pour les petits, soit facultati: pour les plus riches. Pour arriver à ce résultat, on escamott délibérément une cinquantaine de député: radicaux élus avec le programme du cabi net Doumergue et on les rattache à l'ur de ces groupes plus ou moins vagues oi M. Briand espérait recruter des renégat; pour appuyer sa politique. C'est que tout espoir de ce très louch* politicien, dont les allures et même le Ian mu rappelle de la façon la plus inquié tante ceux de Louis-Napoléon avant sor coup d'Etat, réside dans le maintien de lr confusion, de l'équivoque, de l'oubli et di reniement des principes, qui ont été touli «a politique depuis la première trahisor par laquelle il a léché ses amis socialiste; jusqu'il la dernière (ou du moins la plu; récente), par taquelle il s'est posé en ehp: de tons les éléments de réaction et a cons litaé le parti des riches qui ne veulent pas payer leur part des charges publiques. Or. M. Briand a des amis, des disci pies et des admirateurs dans la presse de tous les partis et les correspondants D&risienfl de certains journaux de Bruxelles, même de journaux considérés comnn-progressistes les renseignent de façon è faire croire que malgré sa défaite, M Briand resterait le maître de la nouvelle Chambre — ce qui est si peu vrai que, voyant son mauvais coup manqué il cher-ne deja a revenir aux radicaux et à 1& cher ses compagnons d'aventure. Lu vraie statistique, non truquée, es ionnée par le correspondant de VEtoiU tielge, qui n'a pas la prétention d'être ui radical, mais qui veut biern se domner 1; peine de voir les choses (elles qu'elles sodit II y a 103 socialisas unifiés, 192 radi eaux ministériels et 22 « républicains so cialLstes» de la nuance Augagneuir (-dont 1-roinistre Viviani), ce qui fait une majoré Je 317 voix, formant le bloc de gauohe e J'extrème-gauclie pour l'impôt sur Le re venu, la laïcité, le programme <hi cabine Doumergue. * •fit en lace de ce bloc de gauche, il y~< 80 Briainëistes, 61 «progressistes», c'està dire conservateurs, 77 «libéraux» droitier; monarchistes, c'est-à-dfire cléricaux, ei tout 218 voix pour le parti des riches qu ne veulent pas payer leur part, fit il reste 06 radicaux non « unifiés > mais qui iront naturellement du côté ci; plus fort et accroîtront la, majorité de M Doumergue. Gomme le dit L'Etoile, « l'extrême-gauch) ^ M. Jaurès a gagné 33 sièges et la gauchi & M. Doumergue en a gagné 32. » On revient donc au Bloc, comme ai temps de M. Comlbes, mais avec une acccri | hiataon beaucoup plus démocratique. Tout l'effort de ceux qui combattent l-r démocratie ou qui essaient de l'enlizer vr jjnsister à dire qu'il ne faut pas refaire le oloc et cfiie M. Doumergue — qui a pronw faire l'impôt sur le revenu et de rendre possible le retour à la loi de deux ans pai ®ôp(us intelligente utilisation des ressour 2 la défense nationale — doit reniei 868 promesses et refuser de s'entendre av®c M. Jaurès, qui veut l'impôt sur lf ravenu et le retour à la loi de deux ainf P°ur former une majorité anbLsoaiailistf avec \t ' -ond, q-ui veut- le maintien indô toi de l'absurde loi de trois ans et auirtou •e maintien du privilège fiscal qui dispense friches de naver leur part. | ®st a bsurde. On feint naturellement, de s'alarmei ««ement du succès électoral des socia "? le sixième des sièges. proportionnellement moins qu'er : «igique, où nous avons le vote plural. Un fait remarquer à bon droit qiu'il y a , ®urs, un assez grand nombre de oei jwiajistes qrni doivent leur élection à l'ap p des vodx cléricales. . haine des radicaux, les •cléricaux ! ,Jen grand nombre, ont voté poui t tes'socialistes. part, un assez grand nombre d< Hn?n.'s 0,ni^ passé, parce rrue les candi taJ ,rn/îicaux nui les combattaient ne s'é f>rononrvé,s a ver* une suffisant* p tête en faveur du programme radical de cevJii6- (^le' P°llir 1° réalisation d-e ni,, 1"?' milîtiers d'électeurs ont. ei qu'a ^^'^nce en un candidat socialisé ,1 'n '1TÎ radical - qui bi aisait et mettait sor pPeau an poche. aaa^ phénomène qu< s'est, produit t quefois ailleurs qu'en France. -• les nous n'avons cessé de le dire Pi^eotions se fanaient sur la question die Poi-nt i SUr ^ reven"' c'est-à-dire sur U ne ru &avc)'r si les riches continueront l Ques ^ayer leur part des charges piibli 1,^ qu€ 'oi de trois ans, notamment, t n"rn ■ — C'est, pourquoi Paris, où se trouven' | concentrées les grosses fortunes mobilières et- où se trouvent les états-majors de 1< ! finance, a voté pour le parti des riches, tandis que les masses rurales de la province ont volé pour le ministère, qui veuf obliger les riches, par l'impôt sur le rêve nu, à payer leur part. Il n'a nas été question, dans tout cela j du collectivisme. l En France, comme en Allemagne ou er Belgique, les trois cpiarts de ceux qui vo ' tent pour les socialistes le font uniquement parce qu'ils attendent des socialistes un effort plus décidé pour la réalisation, nor . du programme socialiste, qu'ils savent irréalisable et dont ils ne désirent nullement la réalisation, mais du programme radical, qu'ils savent le seul pratiquement possible Et M. Jaurès l'a dit cent fois : ce que i son parti demande aux radicaux français. ! c'est uniquement de réaliser leur propre programme. Aussi, M. Doumergue n'aura-t-il aucun* concession ni de capitulation à faire poui reconstituer le Bloc qui soutenait M. Corn bes et qui a été dénoncé à contre-temps par les socialistes, par déférence pour les résolutions dictées par les Allemands ai Congrès d'Amsterdam. On ne lui demande que de réaliser sotr propre programme, le programme du Con grès de Pau, et ce qui a fait la force et lf ■popularité de M. Doumergue, ce qui vien de lui procurer une éclatante victoire, c'es" : qu'à la différence de MM. M Mer and. Bar thon et tant d'autres, il a eu l'originalité de donner Timoress-ion d'un homme loyalement décidé à tenir ses promesses et è réaliser son nrogra.mme. C'est, pourquoi le pays lui a fait confiance. Le dernier espoir des réactionnaires, c'esi naturellement M. Poincaré, qu'ils ont aicK à élire président de la République et. sur qui ils comptent maintenant pour brouiller les caries, empêcher M. Doumergue de 1 réaliser son programme et imposer, sous prétexte de ne pas marcher avec les so-1 cialistes, une de ces bonnes vieilles concentrations pour ne rien faire, qui ont été le fléau parlementaire sous la troisième République. M. Doumergue n'a pas la prétention d'être un grand homme d'Etat, mats il est trop fin et trop avisé pour vouloir ainsi faire le jeu de ses ennemis, et M. Poincaré. qui tient à finir sa présidence, ne sera pas tenté non plus de risquer l'aventure qui a ai mal réussi h M. Briand. C'e#t la politique du Bloc de gauche qui s'impose. C'est le pays qui a donné le coup de barre à gauche. Il sera obéi et ce sera -un grand bien pour la France, dont le prestige extérieur n'a pas été grandi par les tergiversations des riches devant la nécessité de s'imposer les sacrifices d'argent qu'en Allemagne lies riches ont acceptés san^ discussion par la contribution de guerre d'un milliard de marks. A un autre point die vue, plus général, la victoire du Bloc de gauche en France a été saluée avec joie par tous les amds de la paix. Il n'est pas douteux que c'est aussi une victoire de la paix. Tous les chauvins nationalistes, militaristes, réactionnaires, spéculateurs en armements et exploiteurs d'alliance russe étaient avec M. Briand contre M. Doumergue.Toute victoire de Ta démocratie est nécessairement une victoire pour la cause die la paix. Et. c'est, une éclatante victoire de la démocratie que oon$tit>uent les élections françaises. ,. l9'. .G. L. t - — ■ ECHOS Précisons ! La presse cléricale essaie de démentir la nouvelle qui a été donné: •le l'augmentation, après les élec tions, du prix elles abonnements de trois mois, six mois et un an, au chemin de fer. Le tarif en est déjà —M. Donc, la Dressa cléricale dément. > Mais que les électeurs, dans les réunions électorales, essaient donc de faire prendre des engagements formels à ce su je: par les candidats de droite ; on verra comme les interrogés tenteront d'éluder 1«: question. T1 est vrai que ces messieurs les nepré | sentants catholiques n'ont jamais été dhi ' ches de promesses. Un détafî : la majoration en question sera d'un cinquième du prix... pour commencer.La corruption recommence. Ils se sont donc juré de donner la nausée au pays?... Voici que corruption officielle, qui s'étala avec le cynisme que l'on saj' en 1912, recommence dans toute sa splendeur. Il y a quelques mois, le gouvernement déclarait que les villes d'Ath, d'Alost, de Sroi.gni.es, auraient à payer des sommes va . riant de 700,000 à 800,000 francs pour obtenir une garnison. Les édilités firent remarquer que c'était plutôt cher, mais M. ck Broqueville proclame qu'il ne se dédirai! pas d'un centime. Pourtant, quelques sceptiques murmurèrent : (( Attendez donc le mois de mai ! » ( i Le mois de mai est venu. Et M. de Broqueville annonce qu'il consent, à la suite d instances démarches cléricales, à réduire de quelques centaines de mille francs — i paille — la contribution primitivement exigée.M. Segers, lui, vient dp décider que les fonctionnaires et employés de son département admis à la retraite, obtiendraient désormais un congé de trois mois avec trai-; tement pliein. Et allez donc ! Vous allez voir les promesses pleuvoir _ comme les « draches » dont nous sommes grat'fiés depuis quinze jours. ' Tel est le gouvernement de la moral'! publique, qui ne perd décidément pas confiance dans l'incurable sottise qti'ii prête , certains électeurs. w\% * Fraudes alimentaires. La loi sur les fraudes all.iien-taires en France ne date pas d'hier: etk. ^rnoaite au &eizièine, e! t c'est ce que prouve M. de Meritens dan9 La Provence médicale, en citant les fragments d'une ordonnance royale curieuse. Aux termes de ce document, il était expressément eiéfendu d'«écréter» les vieux coqs et de les faire passer pour des chapons.Ordre était donné de couper les extrémités des oreilles aux lapins de clapier, pour qu'on ne les confondît pas avec les lapins de garenne ; de couper la gorge aux canards barboteux, afin qu'on les distinguât bien des canards sauvages. Les lapins devaient être vendus « avec la tête ». Si un hôtelier, cabaretier ou auber giste donnait du chat pour du lapin, il était, en vertu d'une sentence diu Parlement, confirmée par arrêt de 1631, condamné à faire ainsi amende honorable : En plein jour et en public, il était conduit sur les bords de la rivière, il y jetait son gibier de contrefaçon et il devait crier en guise de me a culpa : « Bonnes gens, il n'a pas tenu à moi et à mes sauces perfi | des que les matous que voici ne fussent pris pour de bons lapins. » On ne devait pas s'ennuyer au cours de ces petites cérémonies. vw Mots d'enfants. Il en est de délicieux, tel celui de cette petite fille, qui appelait les vers luisants «les veilleuses des pâquerettes » ; il en est de graves ou de profonds ; ...malheureusement, il en est peu d'authentiques. Leâ réparties d'Alphonse Allais, gamin, — recueillies pieusement par sa sceur en un volume plaisant et ému, — semblent, toutefois, infirmer cette règle. Voici deux curieuses réflexions, d'une note toute différente, qui, plus tard, devaient être les caractéristiques du talent de l'écrivain : Voyant un vagabond encadré de deux gendarmes, pour avoir dérobé une paire d'espadrilles à un étalage, les sept ans d'Alphonse se révoltent, et il s'écrie : <( Le marchand, qui a des chaussures plein sa boutique, pouvait bien en donner à ce pauvre homme qui va presque nu-pieds ! C'est un «mauvais cœur», et un «mauvais cœur» est pire qu'un voleur ; c'est lui qu'on aurait dû mettre en prison. » A quelque temps de là, un petit garçon d'une douzaine d années avait accompagné son papa dans la pharmacie que tenait, à Honfleur, M. Allais père. S'ennuyant, il essayait d'attraper les mouches, sur la graneie porte vitrée. Alors, Alphonse, haut comme trois pommes, s'avance, et, résolument : <« Veux-tu laisser nos mouches ? Est-ce que nous allons chez ton papa prendre les vôtres ? » * Mlle Lily est une malheureuse fillette de six à sept ans environ, que jamais la maladie n'a laissée en repas. Il est ainsi des êtres sur lesquels le destin s'acharne de façon cruelle et semble traiter en véritables sou f fre -douil eur. Le frère de Mlle Lily, M. Boby, au contraire, blondin joufflu, frais comme une rose, en est encore à connaître son premier hobo. II court, il chante, l'espiègle Bobv ; il va en promenade, on Le mène au cinéma, alors que sa triste sœurette reste clouée ail lit, les yeux creux, la voix rauque, emprisonnée dans un corset de plâtre, et l'on parle à mots couverts de l'envoyer dans un sanatorium, là-bas, bien loin, dans les montagnes...Ce contraste choquant entre la belle santé de son frère et sa propre détresse n'a pas échappé à l'observation de1 la pauvre Lily, qui a tout le temps de réfléchir, hélas ! et epui s'est, fait ses petites idées a e;le sur bien des choses. Les enfants infirmes ont l'esprit plus éveillé ejue les autres. Or, dernièrement, Mlle Lily sortit de son silence ; elle se redressa sur son lit et fixant, ses grands yeux profonds sur les yeux de sa mère : «Maman,, veux-tu mp dire, combien est-ce que ça coûte, un enfant. ? — En voilà une question ! On t'appren dra cela plus "tard. — r cf que je voudrais savoir si tu as payé le même prix pour Boby et pour moi ? — Exactement le même. — Eh bien ! maman, une autre fois, il faudra aller chez un auLre fournisseur, car cakii où tu m'as achetée t'a fourré de 1; camelote. » Le navrant de l'histoire, c'est qu'elle es! authentique. w*\ Dupont, vieil employé, vient d'è tre renvoyé Etait-on mécontent d< son travail ? Nous nous sommes rensiigné auprès de ses collègues. Et savez-vou.s les raisons de son renvoi?. — Il ronflait en dormant — et empêchai, ainsi les autres de dormir. A PARIS LES RESULTATS DES ELECTIONS. — LES IDEES DE M. DE MONZIE. — LE ROLE DES SOCIALISTES Nous nous attarderons ce3 jours-ci aux péripéties singulières et pittoresques du deuxième tour de scrutin. Mais peut-êtri' est-il bon de souligner, dès maintenant, le résultat général des élections législatives en France. Nous avons pour cela des témoignages qui ne sont pas suspects parce qu'ils proviennent de témoins accoutumés h se contredire et qui cependant s'accordent aujourd'hui.Un fait caractéristique est. celui-ci : l'impuissance des partis de droite. Ces partis n'ont plus aucun crédit dans le pays. Au surplus, ils sont presque complètement dépourvus de chefs. Les gens qui se sont mis à leur tête sont abso'ument dénourvus d'autorité intellectuelle et d'autorité morale. Ils passent d'ailleurs leur temps a s'injurier bassement les uns les autres. Ils sont discrédités et leurs groupements sont décomposés. Impuissance des partis de droite Puissance extrêmement accrue des partis de gauche et. surtout, du parti socialiste Mais ne nous le dissimulons pas, le parti socialiste a été considéré par les électeurs qui lui ont apporté leurs suffrages comme un parti de gouvernement et non comme un parti de révolution. T1 paraît bien difficile que les socialistes ne soient pas appelés, dans la nouvelle législature, à exercer une gr.ti^p gmmaniflmentale. te US du, iiDÎnt mie Turi d'entre eux entrera au ministère. On sait, du reste, que les socialistes ministres ne sont pas nécessairement des ministres socialistes. Mais il serait extraordinaire que les socialistes se tinssent systématiquement en dehors de la majorité gouvernementale. S'ils ne se tiennent pas systématiquement en dehors d'elle, iûs parviendiront dans une certaine mesure à la dominer. M. A. de Monzie, qui est un parlementaire de grand talent, et de grand avenir, vient, d'exprimer dans un article paru à la veille du scrutin de ballottage une opinion tout à fait opposée à celle-ci. Tl constate : << Les socialistes-unifiés. qui étaient arrivés soi-xante-cTuinze en 1910. seront plus de cent dans 1a. nouvelle Chambre. Le nombre croissant de leurs élus, l'accumulation formidable des suffrages recueillis par leurs candidats, le renforcement des situations acquises jusque dans les circonscriptions rurales, constituent une _ menace inédite pour tous les autres partis. » ' Bon 1 Mais M. de Monzie en conclut. : «Tant qu'il vivra, tant qu'il survivra, le parti socialiste restera parti de l'opposition. Que si les événements l'amènent à autoriser, pour une œuvre déterminée, la collaboration d'un Thomas ou d'un Sem bat, ceci n'empêchera pas point, le parti lui-même de conserver sa posture révo lutionnaire Le bloc socialiste ne sera ni entamé, ni annexé et ceux-là aui considèrent l'alliance des radicaux et des sucki listes comme un retour à la politique en. ministère Combes, oublient simpîemen; que depuis dix ans les socialistes ont gran di. Trop faibles encore pour prendre if pouvoir, ils sont désormais trop forts pouj subir une tutelle. » Bref, M. de Monzie suppose que dam cette législature le pouvoir appartiendra ù une concentration de républicains en de hors des socialistes. On peut admettre, an contraire, que les socialistes ne resteron: pas en dehors de la concentration minis térielle, -">t que, comme au temps de Com bes, ils s'affirmeront parti de gouverne ment et non pas parti de révolution. El. durant ces quatre ans, sous leur influence des réformes hardies s'accompliront. T. ERXEST-CHARLES. AU SÉNAT Séance de mercredi après-midi La séance esl ouverte it S h., sous la prési dence de M. DE FAVEREAU. président. M. FLECHET, rapporteur, attire l'attention sur 1 amendement déposé pour l'aitir-le 18, mi MM. Speyer, Magnette ut Goblet d'Alvietla. Cet amendement subordonne l'octroi du subside aux écoles adoptées aux conditions suivantes : Communication au ministère des sciences et des arts, au début eie l'année scolaire courante : l) de la liste des manuels en • usage dans les .écoles adoptées ; 2) de la liste des personnes faisant partie de la direction des écoles. M. Braun a avoué que la loi était perfectible. Eh bien 1 puisqu'il en est ainsi, acceptez nos amendements. Laissons à chacun le droit formel de pratiquer sa religion sans la moindre entrave, comme il l'entend. Nous aurons alors bien mérité de la nation 1 (Très bien ! ù gauche.) M. SPEYER. Contrairement ô ce que M. le ministre a affirmé, la loi avantage les écoles adoptables au détriment des écoles officielles, au point de vue de l'octroi des subsides. Il est inadmissible que le ministre des sciences et des arts ne communique pas aux membre de la législature la liste des manuels en usage dans les écoles adoptables. C'est peut-être parce que le ministre ne la possède pas? Mais nous ne pouvons, en tout cas. admettre ce qu-;1 disait le ministre, qui nous conseillait d'arrêter ,les enfants des écoles adoptables dans les rues. ,pour leur demander quels sont les livres dont ils se servent. Cette réponse serait profondément ridicule si elle n'était inconvenante. (Très bien ! à gauche^ M. DE BAST réclame pour les écoles a don-tables la production de leur règlement d'inf■' rieur, de la liste eies ouvrages employés, de leur budget et de leur comptabilité. Personne ne. peut contester le droit de contrôle du pouvoir qui accorde le subside. M. CARPENTTER. Il est chnnuant de voir allouer aux écoles adoptables G00 francs ^ 500 francs par classe desservie par une instituteur ou une institutrice. Aux communes, des aumônes : aux éroles adoptables,. des largesses ! Je propose de réduire les chiffres du paragraphe C et d'y substituer ceux du premier paragraphe.M. POULI-ET. Je l'ai déjà dit précédemment mon administration ne possède nas de lislc des ouvrages classiques employé dans les écoles adoptables Pour un rayon d'inspection scolaire déterminé, nous avon« des listes de manuels en usage, sans distinction entre les écoles communales et les écoles adoptables. M. SPEYER. C'est un cercle vicieux. M PÔULLET. J'ai à veiller à l'application d< l'article 0 de la loi. Mais je ne peux oblige'- 1" écoles adoptables à soumettre leurs manuels A mon approbation. M LEKEU. De telle sorte que nous ne pou von s exercer aucun contrôle. M. POULLET. Nous ne pouvons admettre les accusations vagues de la gauche. Ouand elle connaîtra des abus, elle n'aura qu'à me le? signaler. Je prendrai les mesures nécessaires. Nos inspecteurs contrôlent d'ailleurs atten tivement la valeur des manuels. Il est absolument, faux de soutenir crue le gouvernement avantage les écoles adorables Sur 25 millions consacrés en 1014 fi l'enseignement. primaire les écoles officielles ont reçu 15.406.000 francs ' Trè«; bipn ' h droite.) Les amendements /le la gauche sont repoussé? par assis et levé. 1.'article 18 est volé M. GOBLET TVALVIF/Ï LA demande que '"on Supprime le barbarisme de l'article 19 . ■ avec lesquels ils ne peuvent se cumuler». M. POTJT T.ET. f-e texte flamand est correet M. SPEYER. C'est un aveu 1 la loi est rédigée en flamand et traduite en français. (Rires.) L'article 19 est adopté. M. FLECHET, rapporteur, signale certaines anomalies nroduites Dar l'article 20. ^éclame l'égalité de traitemen ^ {^y^urs et institutrices. a ' j r kA^-^- demande, par un amendement 1«mpnnt<r du des pensions, position combat l'amendement de l'op L'article 20 est adopté Us articles 21, 22 et 23 sont adoptés £7>posé pa'' u Carpentier, &li »ujet de I article 24, est repoussé L article 24 est adopté. On vote également l'article 25. l'artVÏi (WEU deux amendements a 1 article 26, re.atifs aux cantines scolaires Le Sura" c'ù' dit-il, associer l'ortiu-dès ^lnnf£ 1Hîlimfntation "e l'habillement et vS^ISSîc lances, sur la base d'un ser- non'rrSleur dem,l,1<l,' "" subside de 1 miliion pour les œuvres sco:aires. Ne parlez pas. dit-il, d'impossibil té budgétaire quand vous sacrifiez 17 milhoi nu militarisme-' Sonnez aux e, fants des mrh. uxqïï suivrai tes cours des -, !e, ■e.- vo" mansé I nJ^Urhîiln!i- Vous donnez 1 mi: ■ ur l'éleva-i B9 du bétail, et vous 11e voulez fi: ->un sacri I fi£LP£ur 'es enfanls 1 un sacn Séance de jeudi matin La séance est ouverte sous la pjvSsideao die M. t'KINT DE ROODENBEKE. LA SOCIETE NATIONAL,® i,DES HABITATIONS OUVRIERE' M. HANFVE'Z critique la composition du Conseil d'administration de la Société. Ce sont encore de nombreuses places don le gouvernement veut gratifier ses amis. M. YERBEKE réclame une sérieuse ine peclion des logements ouvriers aiu poiii de vue de l'hygiène. M. Edouard BRUNARD réclame la créa tion de réserves de terrains. M. DESMAISIERES défend les amendie mants de la Commission. Séance levée à midi. Séance de jeudi après-midi M. DE FAVEREAU préside. L'ATTENTAT SCOLAIRE Les articles 27, 28 et 29 sont adoptés sans observation. A l'article 30, M. BERGER fait remar quer que l'on a supprimé la disposition qui obligeait les écoles libres à recevoir gratuitement les enfants pauvres. M. POULLET combat l'interprétation dt M. Berger. Autour du Parlement LES 1 .ONS OUVRIERES AJ SENAT L'accueil réfrigérant fait par les sénateurs catholiques aux propositions conciliantes di l'opposition, et ce malgré l'acquiescement d( M. de Broqueville, a, parait-il, provoqué une vive émotion oarmi les députés catholiques sujets à réélection. Ceux-ci redoutent que les socialistes exploitenl le mécontentement des pop-ulations ouvrières contre le parti, qui fait voter la loi des pensions à la Chambre, mais s'empresse de la bloquer ai Sénat. Mercredi, au début de la séance du Sénat, M Moyersoen, dénuté-catholique d'Alost, pù le; daensistes se flattent d'enlever un siège à le liste Woeste. est venu exposer ses appréhensions à M. Hubert. El l'on croit que lf ministre du travail, se rendant à ces raisons,., électora listes, sera le premier ù demander aux séna teuirs de la dtro;te de renoncer à cet indigne sa, botage. L'allure de La discussion scolaire, aul s'^-s1 brusquement précipitée et qui sera vraisembla' blemenb clôturée jeudi, semble confirmer cetU version. UN D < E SUD-AFMCAJN AU SENAT Piloté par M. Camille Huysmans, M. Poetema un des leaders travaillistes que M. Botha fit ré oemment expulser de la colonie sud africaine, t ia suite de La dernière grève générale des che minots, a visité mercrédi le Sénat. M. Poetsma, qui, bien que Néerlandais d'ori gine. a toutes les allures de gentleman des mili. tante trade-unlonisfces anglais, fait en ce mo ment un tour de conférences en Europe. Il par lera prochainement ù. Berlin, à Munich, à Leip z:g et à Dresde. Puis il se rendra en Scandina vie. Après Le Congrès international socialiste d< Vienne, Il tentera, par tous les moyens, ae ren toer en Afrique du Sud. Il a déclaré ù plusieur: de nos confrères que si les leaders travailliste! étaient encore poursuivis et arrêtés, on po.urrai s'attendre à une grande grève de solidarité dani la Grande-Bretagno. 4 Le SGandale électoral de Lilli UNE ELECTION MUNICIPALE NECESSAIRE Lille, 1S. — Le RéveU du Nord fait suivre le lettre du maire démissionnaire des commentai res suivants : « Cette démission n'est qu'un trompe-l'œil. Ej la donnant, Monsieur le maire de Lille se sacri fie pour essayer de sauver tout son conseil mu nicipal et toute son administration, issus -.omin' lui de la fraude et du vol. Car les faits u-iiic tueux qui sont en ce moment soumis à la jus tice ne datent pas d'hier. En 1912 comme ei 1908, ils s« sont produits sur des milliers de bul letins, qui ont assuré l'élection de gens qui son aujourd'hui installés dans la mairie. Ce qu'i faut, c'est la démission d'une municipalité res ponsable tout entière du crime de ses dirigeants c'est la démission du conseil municipal afin d permettre à une Commission municipale, hors d tout soupçon, de procéder à la revision des liste électorales et donner à la population lilloise an municipalité sortie d'une consultation honnête cette fois, du suffrage universel. » Ni» PARMENTIER, FILS DU CONSEILLER MUNICIPAL, EST DESIGNE COMME AVOCA' Les inculpés ont passé à la maison d'arrê une nuit plutôt agitée. Lundi matin, ils avaieri l'air déprimé et s'inquiétaient fortement doi soi qui leur était réservé. Tous quatre ont déclaré il .... Gobert, jug d'instruction, qu'ils ne diraient plus rien avar d'être assisté d'un avocat. Comme on leur demandait s'ils avaient arrêt leur choix, l'un d'eux, le fre.re Fleury répond: textuellement ceci : — Je choisis le même avocat que le frèr Flamidien. — Oui. c'est cela ! répliqua le frère FLeury, qi ne semblait pas très fixé. M0 Chesnelong. Il faut croire que Fleury change aussi rapide ment d'idée que de personnalité lorsqu'il s'ag de voter, car par la suite il déclarait qu'il ava fixé son choix sur M6 Parmenticr. fils du coi seiller municipal lillois. Son condisciple CLoec a pris le même avocat. Au Parquet, on semble disposé à mener ave vigueur l'enquête sur cette grave affaire, à pr< pos de laquelle le magistrat instructeur et [V Testart. procureur de la République, ont eu u long entretien. Bien entendu, rien n'a transpir concernant cet entretien. LA PERQUISITION DE LA MAISON DE RETRAITE D'ANNAPPE On li-t dans La Journal de Charleroi ces noi veaux détails eoncernant la perquisition opéré lundi, à Annapoes, dans la maison de retrait des Frères de la Doctrine Chrétienne : A 1 h. 1/2 de l'anrès-midi. le procureur de 1 République se rendit ù, Annappes avec quati inspecteurs. Le petit groupe gagna HelleRrunes et se dir gea vers la maison de retraite, distante dé que ques kilomètres. Les magistrat^ arrivèrent là où Us se rei daient. sans avoir attiré aucunement l'attentio sur ceux ,\J NOM DE LA LOI l Ce fut le sous-directeur de la Maison de n traite, le frère Frumence. qui reçut les visiteur! Ceux-ci devaient être attendus, car le raticho ne se montra nullement surpris lorsque M. G< bert lui eut, dans les formes d'usage, notifié i motif de sa présence à Annappes. «Oh! répliqua avec un sourire jésuitique I frère Frr. . vous ne trouverez rien, ca nous n'avons rien fait ici. » On verra olus lo-'n auel ~édit il fallait acccw der à res déclarations. ( M SONNE LE TOCSIN Av df commencer la. perquisition dans c* i immenso bâtiment, qu'est la maison de retrait* M Walter. emi l^nn'* •'< les choses «régi liàmmâLU v azjàïùL. Mm. JtohW** Le "chef de la Brigade mobile p" ia ensuite te frère Frumence de vouloir b'ien faire dire à a«s i condisciples de gagner leur cellule respective, afin que les fouilles qui pourraient y être pratiquées soient faites comme l'exige la loi, en leur présence. > Quelques coups de cloche amenèrent aussitôt de tous les coins de l'immeuble une nuée de corbeaux d'un certain âge. Eux non f>lus ne semblèrent aucunement étonnés lorsqu'on leur annonça la présence des membres du Parquet, ainsi que le désir exprimé par M. Wa^-r. UNE FRUCTUEUSE PERQUISITION ON TROUVE LES SOUTANES DES FRERES ARRETES - ON TROUVE LEURS CARTES D'ELECTEURS — ON1 TROUVE DES PAQUETS DE BULLETINS REACTIONNAIRES. Ce fut dans !e bureau du frère Frumence que commencèrent les perquisitions. Là, rien de compromettant naturellement. Les très nombreuses cellules occupées par les frères à quatre bras reçurent également la visite des policiers ainsi que les endroits où ces Messieurs se réunissent en commun, comme par exemple le réfectoire.Dans une des cellules, on découvrit la soutane du frère Léon De Cloedt, demeuré «en souffrance» à la maison d'arrêt de Lille, à la suite de son arrestation dans un bureau de vote de la rue de Xuliers. On sait que le frère de Cloedt, au moment de son arrestation, était porteur de quatre cartes d'électeurs à des noms différents. Cela ne l'avait d'ailleurs pas empêché de voter à Annappes, où il est inscrit sous son véritable nom, avant de partir pour Lille. La carte d'électeur du frère De Cloedt, aul n'est nullement un domestique, comme l'a affirmé un de nos confrères, mais bien un membre •de la «sainte congrégation » des frères de la Doctrine chrétienne, était en effet deux fois .écornée. Dans une sorte de dortoir aménagé en un grenier, situé au 3e étage de l'immeuble, on découvrit également une autre soutane dont le pro-i priétaire brillait par son absence. > C'était celle du frère Fleury. alias Gallet, pincé place du Concert, au moment où pour la troi- i sième fois — de son propre aveu — il allait voter pour un candidat de la calotte, c'est-à-dire, en l'occurrence, pour Karl Delesalle. : Curieux par nature, les policiers retournèrent les poches du pieux vêtement, Ils découvrirent ainsi des papiers sur lesquels figuraient des notes relatives aux résultats du premier tour de scrutin des élections législatives. Il y avait aussi, chose intéressante, une certaine quantité de bul-leiins de vote, au nom de réactionnaires candidats dans lec diverses circonscriptions de Lille. ! L'extrême discrétion dont NT. Gobert fait preuve dans cette affaire ne nous a pas permis de savoir quels étaient les noms figurant sur ces bulletins, qui, bien entendu, ont été saisis. Ajoutons que pas plus que le frère De Gloedt. le frère Fleury n'est domestique. Fleury avait d'ailleurs avoué le jour de son ! arrestation qu'il était membre du corps enseignant des frères de la Doctrine chrétienne. LE FRERE CYRILLE POSSEDAIT DANS SON BUREAU DES ENVELOPPES COMPRO-; METTANTES 1 ; Mais la trouvaille la plus intéressante fut celle que fit M. Walter dans le bureau du frère Cyrille qui, paraît-il, ne serait que le secrétaire de la maison de retraite. Par un hasard malencontreux, ce frère était absent. C'est grand dommage. Il eût pu sans cela s'expliquer sur le rôle que lui prête ie frère Fleury. Rappelons à ce propos que ce dernier a dé-s c.1 a ré au commissariat de police du 2e arrondissement. puis au Parquet, que c'est- sur la demande du frère Cyrille qu'il vint Lille afin j de voter au nom de plusieurs individus incon-\ nus de lui. ' Bref, on se passa du soi-disant secrétaire * pour perquisitionner dans son cabinet de travail.On sait nue sur le .frère De Cloedt. la police découvrit des enveloppes d'un format, et d'une | couleur soéciale ressemblant assez aux envo-i loppes officielles destinées aux électeurs, maU ne portant pas le timbre de la Préfecture comme ces dernières. Or, dans le bureau du frère Cyrille se trou-l v a i t une grande quantité d'enveloppes semblables. Celes-ci furent confisquées. LES RESULTATS DE LA PERQUISITION \ Grâce à la perquisition d'avant-hier, il es! donc établi : 1° Que les frères De Cloedt et Fleury passèrent pour le moins, la nuit de samedi à dimanche. à la maison de retraite d'Annapes, fait que les intéressés avouent d'ailleurs : 2° Que De Cloedt utilisa par deux fois sa carte .d'électeur dans la commune précitée et partant, qu'il vint sans nul doute à Lille, lors du premier tour de scrutin : ... 3° Que De Cloedt utilisa par deux fois sa carte intéressée aux premières opérations législatives et qu'il est au surplus possible qu'il vota pour des tierces personnes dans d'autres endroits ^ qu'à Lille môme : 4° Que c'est le frfre Cyrille qui dirigea le com-' plot, attendu que l'on a retrouvé dans son bu-re«a'i des enveloppes spéciales identiques à ceues ^ que portait 'e-frère De Cloedt quand 11 fut ap-n préhendé # . , , 1 Un procè- ha 1 des constatations faites rut- ré-t d'igé sur Dl" •' sous la dictée de M- Gobert et si t t gne par ce dernier, MM. Monier, Walter et le frère Frumence. e A 6 heures, les magistrats quittaient Aiinap-t pes et regagnaient Lille où ils arrivèrent vers 7 heures. é DISSIMULATION t On sait que lorsque le frère De Cloedt fut .arrêté, on le trouva, avons-nous dit, en posses-e ision de quatre caites d'électeurs portant des jnoms divers : Handouche, Hartel, Bru et Nico-i las Ralmus. Or, la police n'avait pas tout découvert : c'est i- ainsi qu'en se rendant au. Parquet, en compa-t gnie d'un agent, le ratichon tendit au policier t trois cartes d'électeurs qu'il avait jusque-là soigneusement dissimulées et lui dit avec un sou-l- rire des plus engageants : «Tenez, mon ami, prenez ces papiers et dé-c chirez-les, ils n'ont rien à voir dans l'affaire..*» i- L'agent prit les papiers... et, en arrivant au !. palais de justice, les remit à M. Gobert, juge n d'instruction, après avoir relaté au magistrat (■ instructeur la petite scène édifiante que nous venons de raconter. On voit par là quelle confiance il faut accor-5 der aux frères à quatie bras par qui le mensonge et la dissimulation devaient être regardés comme " de vilains défauts. e C'est donc sept cartes d'électeurs et non quatre e que possédait le frère De Cloedt lorsqu'il fut appréhendé.e EXPLICATIONS DE JESUITES Les frères Fleury et De Cloedt disent mainte-L- nant qu'ils ont trouvé les cartes sur le bureau 1- du frère Cyrille, en l'absence de ce dernier et que l'idée leur vint de les prendre et d'aller les l- porter à Lille, aux électeurs intéressés, des n frères, disent-ils. Ne les ayant pas trouvés, ils ont été voter pour eux. > ^ Ce n'est pas plus difficile que ça 1 k. LE MENSONGE DES PETITS-FRERES n On le \3>it, le système de défense des petits- frères n'est ni très fort, ni très compliqué. e — Mais, fit observer M. le juge Gobert aux inoulpés, comment avez-vous supposé qu'il vous e serait possible de rencontrer à Lille, endroit où r i ils sont inscrits en qualité d'électeurs, des gens qui, dites-vous, vous avaient fait savoir qu'il leur serait impossible de voler alors qu'ils se trouvaient .r place? » Croyez-vous qu'il n'aurait pas été plus sim-ït pie pour gens de demander qu'on leur en-, voie leur carte d'Annappes plutôt que de vous ^Vendredi 15 mai 5 centimes le numéro 58,ne «rniée ^ \T" ! 35 mm, ,t —1'i ur—HT '■

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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