Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 16 Juni. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pc2t43kj9k/
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JOLURNAL DE GAND abonnements: RÉDACTION & ADMINISTRATION : ANNONCES» BELGIQUE: 15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 Irancs pour trois mois q, RUE DE FLANDRE. 3. GAND Pour l'étranger, le port en sus TÉLÉPHONE 665 VoiT 10 tarif au bas de la dernière PaSe du Journal. L'Impôt au Cong Si nous n'avions pas livré h l'admi loin publique les beautés cachées -de l'i pôt sur la polygamie, proportionnel nombre des femmes possédées, par leq* M. Renkin veu^enrayer le désastre des aianees congolaises, il cemble que pers« ne n'ein aurait parlé. Les journaux qui analysent les propc lions soumises par M. Renkin au Cons colonial n'en soufflent mot et dissimuli très habilement l'énormilé -du système cal imaginé par le pieux minisVe des lonies. Il ne semble pas non plus qu'on s'en 5 ému au Conseil colonial. Nous n'e navons du moins pas vu de il ces dans.les comptes • de la séai de samedi. On y considère, sans doute, comme to naturelle celle taxation <îe la matière im sable que constituent les négresses «v; des, au-dessus d'une unité». Nous voudrions bien avoir, là-dessus t au moins, l'avis de la presse catholique Un autre aspect des propositions de Renkin doit retenir l'attention : c'est normité de l'impôt exigé des nègres. Il variait jusqu'ici -de G à 12 francs, et < tait déjà énorme, étant -donnés les salai infimes qui sont payés à la plupart < noirs et la valeur énorme de l'argent Congo. On veuf porter le maximum à 25 fr. On dit qu'il y a des travailleurs qui ; gnent nu Congo 3 et 4 fr. par jour. Qu'il v en n.it beaucouo parmi les noi j'en doute fort, et je crois que les salai.) do 50 et de 25 centimes sont beaucoup p fréquents. Ce que je sais, pour avoir eu l'occasi de le constater dernièrement par la lecti d'un jugement congolais dans une affa que je vais avoir l'honneur de plaider ■ vant le Tribunal supérieur de la Colon c'est que les dommages et intérêts alloi pour prix de la vie d'un nègre ou d'une grosse n'atteignent pas cent francs y tête ! Si leur vie entière ne vaut pas cent frar quand on les lue, il semble excessif de lf demander jusque 24 francs par an de C( tri but ion. Du temps de Léopold IT, l'impôt ét payé en nature ou en travail. C'est pour moitié fin à dos abus effnv bl^s que l'on a ôicbii l'impôt en argent/ On se souvient peut-être encore des coi tatations épouvantables de la Commissi d'enquête : sous prétexte d'exiger des ] gres 40 heures de travail par mois échange des bienfaits de la civilisati qu]on leur apportait, on les forçait à t vailler en réalité 25 jours par mois da la forêt tropicale, à recueillir, sous la c cotte, maniée par les sentinelles noii que la Commission a déclaré être d' freux bandits, du caoutchouc qui aliment le luxe néronien du roi Léopold et sur prix duquel il avait pu économiser les millions que M. Renkin n'avait pas vu p; tir et qui ont été retrouvés, par basai après la mort, du roi. Peut-être n'a-t-on pas oublié les horrei de la perception de ces impôts en travt consignées en termes éloquents dans rapport de la Commission d'enquête. Il on est résulté que les populations c jété fauchées, et non seulement décimé) jmais diminuées de moitié dans certain régions; anéanties dans d'autrrs. , C'est sans doute pour avoir ainsi civili •le Congo que les courtisans vont élever [monument <'i Léopold II, alors que le ma jmum d'indulgence que l'on pourrait av< (pour le souvenir de pareilles horreurs c jtait de faire l'oubli sur ce triste passé. En fait, les abus avaient été tels q jquand la Belgique, pour y mettre fin, jvit obligée d'annexer le Congo, on renon •presque à la perception de l'impôt in igène. ; Il n'a presque rien donné dans Ces d< jnières années. C'est attesté par les budge icongolais. • Aujourd'hui on présence du déficit co jnial incurable, et qui devient formidable, ■ jvent rétablir la perception de l'impôt. Ce ne Sera plus l'impôt en travail, c'e: fi-dire la condamnation aux travaux fore tout un peuple on masse oL sans qu ait commis d'autre crime que de s'être la: sé réfiniro on esclavage par ses prétend1 civilisateurs. ICe sera l'impôt p-i argent, représentant, on l'avoue, i::i i;; s dp travail uu moins. J'avoue nue, d'après moi, cet impôt n'est pas légitime. Q Que! >•. t !e service que nous : :ndons aux Congolais ? i Dans le présent, ;'i peu près rien. l'a-1 L'œuvre dVwïi ■■•:iî?f>n pratique est nulle, m- l'œuvre de morulisation est négative, au ! Pour les noir.-, il n'y a rien au budget, jel ! Dans lejinss ', nous n'avons à leur égard fi- qu'à ovpîor le long cortège de crimes >iî- du régime léopoldien : la dépopulation par le travail forcé, l'extension de la maladie ksi. du sommeil, qui a suivi partout les blancs, eil les réquisitions de louks .sorte*, sous pré-;nt texte de fournir à l'Etat des soldats, des is- porteurs, des travailleurs : les répressions co. sanglantes,^»ut cela fait que ces malheureux sont nos créanciers et non nas nos dé-oil bi leurs. Mais si môme on ne partage pas cette pq. »;>.:■ • :i *.i: ! M'cuunaitre que Mu>: p«ro-1Ce !' ,sé même o:: louant eom: ' m la diffé-r« nc.j de situation dos divers districts, est a te toujours énorme, injustifiable, monstrueux, po- l' est p'ais-mt de voir le conservateurs ili- et les riches se refuser chez nous à payer i^ur |iaj t -'es eh ira-.-s publiques et ei:"r )Ut l'inquisition et h la spoliation quand on leur demande de donner h VEt:»1. h nui il doivent tant de choses, quatre ou cinq pour \-ç. cent de leur revenu, et de les vo'r imposer aux nègres du Congo -ne c ntribution qui •Y- représente encore, de l'aveu de ceux qui la proposent, un douzième et beaucoup plus les probablement, le cinquième ou le quart de au oe qu'ils peuvent gagner par le travail de toute une année. Il y a des iournaux catholiques qui H'éta-ta. blissent. Peu nous importe qu'ils no le fassent rs, 3"°. Pour être désagréables à M. Renkin. •es Si le fait est exact, il est inadmissible. ,us et pouir l'honneur de la Belgique, le Conseil eo'onial et, au besoin, la Chambre ont pour on j f'-nyoir do repousser ces projeté d'exaction ,re qui ne sortent du ridicule de l'impôt pro-jre portionnel -sur les femmes que pour tom-ber dans l'odieux de l'expropriation du sa-ie, ,;':rp de malheureux qui n'ont déjà, pressés rien et que l'on menace de mesures ié- ^'exécution qui risquent de donner lieu b iar <r de nouveaux obus. ■* $ La Belgique a, vis-à-vis du monde civilisé, ics beaucoup trop à se faire pardonner au Con-ur i pour que, même quand elle se trouve >n- ;{ en présence de la menace de formidables |' déficits, elle pu;sse recourir vis-à-vis des ait indigènes à un système d'impôts qui, par- j tout ailleurs, serait qualifié d'extorsion. 'Û- f C,. L. il ECHOS en ; on 'a- Une réorganisation de la garde ns civique est elle prochaine? Iii- On en a beaucoup parlé depuis •es quelque temps, ^f. Le correspondant bruxellois de la Métro-r)jt pôle dit à ce sujet : |0 « La question à résoudre, pour opérer 50 une réorganisation de la garde, est colle-lr_ ci : Faut-il incorporer les éléments ayant servi dans l'armée ? ' » Et cette question ne peut se résoudre rg évidemment que par l'affirmative. Dans U ces conditions, il ne sera possible de son-, fier à une réorganisation, que lorsque, dans', cinq ans, la première classe de milice dir nf nouveau régime militaire aura fini son-;s temps. e ' » Des mesures transitoires devront-elless intervenir éventuellement, à raison de la! . diminution graduelle dos nouveaux gar-j ' des? Le fait est possible, nmis il n'en est,. . pas question pour le quart d'heure en tout'; cas, et il n'en-sera pas question de si tôt.,' ,, Je tiens la chose de l'honorable ministre; de l'intérieur lui-même. » Je dois ajouter qu'une éventualité sem-i blc inéluctable, si l'on n'y prend garde 'j la disparition des corps spéciaux. Leur l'e-, 'J:1 crutcment se fait, chaque jour, plus diffi-! Jl* cile cl, à moins de mesures spéciales que. rien ne fait prévoir, les dits corps ne tar-î j r" doront pas à être réduits à leur plus simple: ls exoression. >» i Polémique édifiante. Au nurs de la réconle campa-j gno élcriorfile. les cléricaux n'on! I" j plus osé. rééditer contre l'ensei fînement laïque les o lieuses calomnies dont la fameuse affiche du Siffle!, qui assimilait s" maîtres et élèvi-s de l"eolo non conf"Ssion-1S , nelle aux apaches et aux pourceaux, ransmettra aux générations futures itn • :1e.s spécimens les plus ignoblement mémorables.Mais leur mentalité n'a pourtant pas changé. On s'en convaincra en lisant ces lignes fielleuses et révoltantes que public un pieux journal flamand, Ilet Volk, sous le titre : << Instituteur modèle » : « La Cour d'appel de Toulouse, en France, a reçu une plainte de deux pères «le famille de Blajan, qui accusaient l'instituteur neutre Escazeaux, ce leur commune, d'immoralités dans les dictées qu'il donnait à leurs enfants. » Le tribunal a noté dans les cahiers des uifants dix endroits où l'instituteur avait l'ait écrire aux* jeunes garçons des bêtises immorales contre la Religion. » Il a condamné cet instituteur modèle. "lier au cœur de. nos libéraux et socialistes belges, à 500 fr. de dommages à payer l'i chacun des deux parents qui déposèrent la plainte. » Parents, attention à vos enfants ! » Vous «avez lu : s'il y a une brebis galeuse rians l'enseignement laïc, elle est, par définition, » chère à nos libéraux et socialistes belges » dont insinue gentiment le : Volk, elle met et action la morale particulière. Et notre loyal confrère de mettre les parents en garde... Le bon apôtre! Evidemment, cet le vilenie est trop ab-jecle pour que la dignité des éducateurs laïcs puisse en êlre souillée. Mais il importait de la signaler à l'indignation des gens de bonne foi pour qu'ils se fassent une idée édifiante des procédés de j»olé-mique usités d'ans les gazettes de sacrfestie. Pour le surplus, serait-il indiscret de demander au Volk la statistique des congré-ganisles à qui leur attachement excessif envers les écoliers qu'ils avaient mission d'instruire (!) a valu maille à partir avec la correctionnelle ? Ce sont des incompris et des martyrs, ceux-la, n'est-ce pas ? V\W D'accord... Le Bulletin paroissial hebdomadaire du Sacré-Cœur pose cette question : « Que faut-il répondre à ceux qui prennent prétexte d'un scandale vrai ou faux pour attaquer la religion ou l'Eg'ise ? » Et le Bulletin donne cotte réponse : » Votre scandale, en admettant qu'il soit vrai, que prouve-t-il bien contre l'Eglise ? •>Qut le Christ, qui a été trahi par l'un des siens, peut l'être encore par d'autres : voilà tout. Cela ne prouve point la corruption de l'Eg'ise, «cela prouve seulement la corruption des membres qui se détachent d'elle »». » Est-ce que le îruit, piqué par un ver invisible, qui tombe de l'arbre sur le^nl il avait mûri, prouve que l'arbre est un arbre mort ou un arbre mauvais et que ses autres fruits sont des fruits détestables?» Non certes, conclut le Bulletin. Ce qu'il dit pour la religion vaut également pour les autres doctrines: religieuses, philosophiques ou politiques. Or, fait remarquer Y Indépendance, que la doctrine chrétienne ou un membre d'un parti anticlérical faillit, la presse bien pensante conclut du particulier au général et, à propos d'un cis isolé, incrimine la doctrine religieuse, philosophique ou politique dont s^. réclame le coupable. Et cola est détestable. Nous en tombonô d'accord avec le Bulletin paroissial. %s\% — Qu'est-ce que vous pensez de l'occupation de Vera-Cruz, cher ami ? — Oh ! moi, vous savez, les affaires des Balkans ne m'intéressent pas. A PARIS LE MINISTERE VIVIANI — LA SITUATION - L'EXEMPLE DE M. COMBES Donc, nous avons un ministère, et un mi-. nistère qui ne périra pas demain. La Fran», ce, direz-vous, doit être bien contente. Mais» la France esi assez facilement contente de tout. Il y a quelqu'un qui est certainement encore plus content que la France. Et c'est le président de la République, qui commençait réellement à ne plus pouvoir attendre. Pour le reste, M. Viviani peut être satisv fait. Il revient sans êlre venu tout à fait. Il est rappelé. On a besoin de lui. Il est 1 homme désigné, il est l'homme nécessaire. On prétend qu'il n'y a jamais d'hommes indispensables. Mais il y a parfois des hommes nécessaires. Vous saisissez la nuance ? Je vous assure, au'elle existe. M. Viviani est, à l'heure actuelle, l'homme né- ^ oessaire. Il n'est pas plus fier pour oela. On* peut supposer qu'il ne sera pas fâché lors- ! que l'aventure sera terminée. Mais il vou- | lait être président du Conseil des ministres. Il parait que M. Bn'and lui disait un jour : « Vous, je vous connais ; vous voudriez bien être ancien président du Conseil des ministres ». C'est cela même. Et d'ailleurs, si le mot n'est pas authentique, il serait digine de l'être. Je crois bien, en effet, que M. Viviani n'aime pas le pouvoir pçuir le pouvoir, mais pour le prestige qu'il procure à ceux qui l'ont exercé. Autrefois, un parlementaire doué de talent et raisonnable se cnn-tenHait d'aspirer au ministère. La carrière .lui paraissait suffisamment brillante, s'il pouvait se dire : «J'ai été ministre. J'ai été plusieurs fois ministre». Maintenant, on n'est, content que si on a été président du Conseil. Tout augmente. M. Viviani, au surplus, est entièrement justifié dans son ambition. Il n'a pas encore fait ses preuves de chef. Simple soldat, il a témoigné de plus d'indépendance que de discipline, puisqu'il n'est attaché, somme toute, à aucun parli. Ministre, il a accompli très intelligemment sa tùcho, et au ministère du travail et au ministère de l'instruction publique. Il y a prononcé de beaux discours. Il a du goût pour les beaux discours. Il se plaît à les écrire. T1 y réussit parfaitement. Comme ministre de l'instruction publique, il a prononcé sur la défense laïque, un discours qui q fait sensation et que l'on a affiché dans toutes les communes de France. Ainsi, il y a lieu de reconnaître que les circonstances n'ont, pas encore permis à M. Viviani de donner totalement sa mesure. Ceux qui sont de son intimité attestent qu'il a toute les qualités nour devenir très rapidement un homme ;de premier plan. Cela est fort possible. Il • est, en tout cas, parmi les personalités du jmonde parlementaire, une de celles qui jsont entourées de la curiosité la plus flati iteuse et la plus sympathique. Beaucoup ne ; demandent qu'à le considérer comme un •.chef. Lui demanderait surtout à avoir été !un chef... Je comprends ça! Et il faut avouer que les circonstances sont prodigues envers lui maintenant de dangereuses faveurs. Elles multiplient les occasions qu'aura le président du Conseil de se distinguer. La situation, en offot, n'est ni simple, ni commode. Elle o^t encombrée, hérissée de difficultés. Z' Au premier moment., ces difficultés ne se montreront pas toutes également menaçantes. On est tellement heureux d'avoir un • ministère! On ne croyait plus à cette ichance-là ! Mais le ministère Viviani est satisfait par tous les républicains. Le refus de M. Combes d'en faire partie, la raison catégorique qu'il a donnée de son refus prépare i>our l'avenir, pour un avenir relativement prochain peut-être, des divisions, des scissions inévitables. La conduite de M. Combes a été, en tout, cas, un exemple. Il n'est pas mauvais que des hommes d'Etat, autorisés par leur passé, se montrent particulièrement stricls sur les principes et sur leur application. Ceux-ci ne seront jamais trop nombreux. L'exemple do M. Combes portera peut-être ses fruits. Ne désespérons pas do la nature humaine, ni même do la nature parlementaire. J. ERNEST-CHARLES. L'Affairé Wilmarl LES EXPERTS Très peu de monde lundi, à la 9e Chambre-correctionnelle pour assistai-'à la troisième au tien ce do l'affaire Wilmart ; c'est jque la déposition de M. le juge CTbvos étant terminée, i; l'y a plus rien de nouveau à apprendre. Vrai-jmblablement, le .grand coup «et donné dans ette affa re, où. du j'este, rien n'est bien impré-u, si ce n'est les détails, et puis lo temps est i beau, m propice aux promenades, que menu lu sieurs défenseurs des prévenus sont absents, n été, les tribunaux, comme les théâtres, font irement de belles salles. Jusqu'au jour de l'in-.'rrogatoire de Nestor WiTinart. nous pouvons-ous attendre a des audiences languissantes yl >eu suivies. Or, comme celui-ci n'entrera eu icône, c'est-à-dire ne sera interrogé qu'à la Cm lu mois, la Oc Chambre promet d'être désertf .ongtemps encore. L'audience est ouverte à 9 h. J5. Les prévenus gardent leur altitude impassible habituelle ; ils savent que le jugement n'est pas encore proche. Nestor serre la main à ses défenseurs et s'en-juierl de leur santé. « Quel temps superbe, n'est-. ■ pas», leur dit-il, avec plein les yeux le regret (Te 110 pas être libre. Il est toujours en re-iingtfTe, il a troqué sas lunettes d'écaillé contre .les pîfice-ncz plus élégants ei, en tout cas noins austères. On enlOii I !cs experts, in.ii., quelque plusieurs soient des imprimeurs, ils ne produisent pus grande impression. On entend d'abord M. Aus-soms. expert-comptable, chef de l'imprimerie, rue de la Manque Nationale. M. Aussems dc-îlare que six émissions de litres authentiques ïiuenl lion jusque Iî>fr2. 1; donne, sur leur contention, de.s détails techniques. M. le Président fait aj»p. . ! r des titres connue «échantillons» et M. Aws-cms donne longuement à M. .Moriehart, défenseur de Wilmart, mules les explications voulues. Nouvelles jongleries de chiffras et de dates que nous avons déjà subies la semaine dernière et qui ne sont, somme toute,- que la confirmation de celles auxquelles se livra le magistrat instructeur a\ec la maestria que l'on sait. Parlant des litres irréguliers, M. Aussems dit qu'ils appartiennent à trois types distincts: 1° ceux qui furent imprimés «par la maison Monnom ; il y eut doux tirages, l'un en 1900^ l'autre en 1904 ; 2° ceux qui furent imprimés par la Cote Libre et dont on peut faire trois subdivisions: ceux qui portent, les mots Coin Libre en italique, ceux qui portent lent ia même mention en caractères romains, ceux qui ne portent pas de firme du tout. Ghoso curieuse, 350 actions type Monnom n'ont pas été retrouvées ; 3° ceux qui furent imprimés chez Goossens et qui furent fournis le 3t janvier 1912. M. le Président demande à M. Aussems des explications sur les signatures des titres, les si-gnaturas relevées sur les litres provennat de la maison Goossons sont celles de Léon Wilmart, père et de Dedeyn : or, Léon Wilmart était décédé depuis 190'). De même les titres provenant de la Cote Libre portent la signature de De-ieyn, qui élail mort à l'époque des tirages , MM. Thier et Domaret, d'autre part, ont signé H.000 et 51.000 titres faux respectivement. On passe à l'audition du deuxième expert, M. Franz Delfos.se. M. Delfosse a été chargé par le Parquet de différentes obligations ; il s'est occupé notamment des fournitures et du paiement des frais d'impression d'obligations irrégulières, du 1G mars 1900 au 12 octobre 1912. Il a été commandé cl fourni un peu plus de GO,000 titras et 90.000 feuilles do coupons. Parlant du timbrage, le témoin déclare qu'une somme de 50 fr. a été payée pair la Cote Libre et que ce débours figure aussi dans les livras de la Société Gand-Terneuzen. M. le président. — Wilmart, pouvez-vous expliquer cotte anomalie? Wilmart. — Je ne payais Jamais rion personnellement. C'était Rasquin ou B... qui payaient, moi pas. M. le président. — Et vous. Rasquin? Rasquin. — Tout ce que j'ai payé, je l'ai renseigné fidèlement dans mes comptes. Le témoin a examiné spécialement la situation financière de chacun des inculpés. Parlant d'Ithier, M. Delfosse dit que celui-ci aurait louché beaucoup plus que ses émoluments de commissaire et d'administrateur. Ces émoluments étaient surîoui considérables au moment des émissions de litres irréguliers. Ilhier répond en disant qu'on lui devait dos arriérés cl qu'on les lui a payés « vers la fin ». Continuant son rapport, l'expert dit que suivant la thèse première de Wilmart. les mises en circulation de?» titres irréguliers résultaient d'une entente entre les administrateurs défunts, MM. Gentils, Dedeyn et Martin et que lui-môme avait été chargi' de faire des démarches nécessaires au placement de ces obligations (Wilmart proteste'. M. Delfosse en arrive à parler d'une circulaire rédigée par Wilmart. et qui fut adressée à des particuliers pour les décider à leitr faire accepter des titras en report. Wilmart. — Je proteste. Je suis étranger à la .rédaction do celte circulaire. Elle est l'œuvre d'intermédiaires désireux de toucher des com-miss-'ons.. J'ai déclaré à l'instruci:on que ce procédé m'avait vexe. .Te ne voulais pas traiter avec lo public en général. Si l'on a trouvé quelques-unes de ces circulaires chez moi. dans mes bureaux, c'est qu'on me les avait communiquées pour mon édification personnelle. Du reste, ces circulaires ne sont, pas signées, on en a profité pour dire qu'elles étaient faites par Wilmart. C'est trop commode ! Chaque fois qu'on a du doute sur quelque chos<\ qu'on n'é-clairctt pa-; une irrégularité, on me l'attribue. Wilmart. a fait ci. Wilmart a fait c i, W..mart « fait tout. Nestor, pour dire cela, s'exprime avec aisance et volubilité, il souligne ses ohrases de gestes secs et expressifs, son regard persuasif plonge tour à tour dans les yeux de M. le président, de l'expert, du ministère public. 11 se rassied en haussant les épaules. NOUVELLES AUDITIONS D'EXPERTS Après quelques minutes de suspension d'audience. M. le président fait rappeler l'expert Aussems pour donner quelques explications à M0 l'raun, défenseur de Van Ilentenryck, qui vient d'arriver. » Van Ilenlcnryck. dit M. Aussems, avait fait onze dépôts de titres Gand-Terneuzen dans un même établissement financier. On ne constate pas de doub'es emplois dans un seul dépôt. Les similitudes ne se révèlent que lorsqu'on additionne les onze dépôts opérés à des dates différentes. M. le président. — Quand une banque reçoit en nantissement des litres en report, ne compare-t-on pas ees valeurs avec celles des précédents de Dots ) L'expert. — Chaque dépôt constitue un dossier spécial. Pratiquement, on ne compare pas les titres des différents dépôts ; ce travail ne s'effectue que lorsqu'on a des raisons spéciales d'y procéder M0 Huysmans, défenseur de Dethier. — Le témoin n'a-t-il pas révélé des doubles dans un môme report consenti par feu M. L..., pâtissier? Le témoin. — Je ne me rappelle pas. L'expert Delfosse comparait à son tour et donne des détails concernant l'emploi des fonds. On connaît la plupart de ceux-ci. Il fait remorquer que les sommes payées par Rasquin aux intermédiaires étaient portées au compte personnel de Wilmart. Trois millions semblent avoir été dépensés par Wilmart ou à son profit. M. ie président. — Rasquin ne croit-il pa/ a i existence cl un syndicat pour l'achat de* titres? M. Delfosse .— RaisquLn ne pouvait pas croire cela. Il s-avait qu'on les mettait en report et qu'on ne le vendait pas. Rasquin, du reste, s est occupé lui-même des reports. Rasquin. - Jamais ! M. le président. — Le Tribunal appréciera : les preuves sont &u dossier. Rasquin. — J'ai écrit des lettres dictées ixi.r Wilmart ou bien suggérées par lui concernant des «co m missions et des placements. Après ce colloque, il est question d'une '1 M'-daliition que personne n'est parvenu à eelaircir e.t. à laquelle les défenseurs de Desmaret semblent attribuer de l'importan-Duns un carnet de Rasquin, on a trouvé ■' mention B. Desmaret 8.r»00 francs. Ni M. )e!fosse, iîâ Rasquin, ni Wilmart ne fournis->cnI des explications précises à ce sujet. «Je pense qu'il s'agit d'honoraires pavés i Des mare l comme ! de la Société, estime Wilmart, mais je n'en suis pas certain. » M* Coosemans. —J'espère qu'on ne fera pas état de cette mention comme une charge contre mon client. M. Delfosse parle d'u .<• avance de fonds de G,000 fr. faite par le Comptoir d'Esoomp-te de PhilippevUle à Desmaret, opération financière qui aurait ét: facilitée grâce à ''intervention de Wilmart. Desmaret. — Ces fonds ont été avancés ur des garanties que nous avons présences et qui auraient été acceptées par n'im-quelle autre banque. Cet argent était l'aiileurs destiné aux Flaconneries de Mo-rialmé. Il n'y a donc aucune complaisance 'le Wilmart à mon égard. L'audience est levée à 12 h. 1/2. Mardi, audience à 9 heures. LES TROUBLES D'ITALIE UNE EXPLICATION Borne, fi. Le caractère du mouvement dans Iles Marches et la Romagne est exposé par le iMatlino sous une forme tout à fait nouvelle. . Dans ces deux régions, dit le journal, 05 p. c. de la population est organisée dans les villes iaussi bien que dans les campagnes, mais les {organisations sont nettement divisées en deux grands partis politiques, le parti bourgeois et républicain qui comprend la classe riche jusqu'aux metayers et le parti socialiste qui com-iprend les ouvriers des champs et des villes. Ces deux grands partis, qui se distinguent ipar leurs couleurs jaune et rouge luttent entre eux par trois moyens différents : la banque, la. ^coopérative et les machines agricoles et depuis1 idix ans se disputent férocement le terrain par; ta. guerre faite de boycottages, de sabotages et d'agressions. Or, la première idée des jaunes en apprenant la proclamation de la révolution socialiste leur montra, en imagination, les banques saccagées,' les coopératives dissoutes, le machinisme agricole dét ruit et. sans hésiter, les conservateurs i ont proclamé la République jaune pour ne pas-être devancés par la République rouge. LA SITUATION S'AMELIORE Ravenne, /î. — Les services interrompus sont rétablis progressivement. Le courrier qui manquait depuis trois jours est arrivé hier. Le départ des troupes envoyées en province, pour rétablir l'ordre a commencé aujourd'hui. Ce matin, ont eu lieu, avec une grande solennité, les funérailles du commissaire de police> tué par un manifestant. Les autorités civiles et, militaires y assistaient. Plusieurs discours ont' élé prononcés. Le calme est complet à Ravenne ainsi que' dans la province. 1 LE CALME RENAIT Ancône, H. — Los cheminots ont repris le; travail hier soir. La population commence à se' rassurer à Fabr.'ano. UNE BOMBE Ascoli-J'ieeno. 14. — Une bombe, munie d'une mèche a élé trouvée sur la voie ferrée de Porto-San-Giorg|o.. - ■ ' J j Feuilletou da Journal de Garni 103 LÂ VOLEUSE ! BE BONHEUR GRAND ROMAN DRAMATIQUE PAR JLEON SA.Z1JS PREMIERE PARTIE Le Martyre de Lucienne — Maître GiiÉrinard ne pouvant agir contre sa conscience vous fait part de son opinion, de ses doutes et de ses craintes. » Plutôt, que de courir, en se hftlant ainsi que vous lo désirez, h un échec, il demande un nouveau supplément d'enquête. — Qui sera long? — On ne peut fixer. Emilienne q.ii, jusque-lù, n'avait rien dit, tout à coup s écria : — Nous ne pouvons plus attendre! Le marquis approuva. — Bravo! fit-il. ma future belle-fille a dit le mot de la situation : nous no pouvons plus attendre . voici assez longtemps que vous nous retardez.:, nous on sommes fatigués... nos nerfs surexcités no supputeraient, plus de-nouveaux returds t » Veuillez en informer maître Uuériuard. j U ajoute i — Veuillez également lui dire que s'il ne se sent pus do taille à marcher selon notre désir qu'il ui^ cette complaisance de nous en aviser. ».J'ai bien l'honneur de vous saluer. Le coup était un peu sec. * Paul de Lorteny avait pâli. Il se leva. — — Je vais rendre compte à maître Guéri-nard d«- nia démarche auprès de vous... Je vois lui rapporter aussi fidèlement que poss.Die vos paroles. — Parfait... Mais j'espère que maître Guéri nord comprendra cl qu'il on tiendra compte ! » Adieu, monsieur. » Paul de Gorleny salua et se relira. Le capitaine dit alors au marquis : — Vous êtes allé peut-être un peu loin, mon père... Vous avez par trop secoué ce pauvre garçon. — Du tout, du tout ; c'est comme ça qu'il faut mener Les gens de loi... Ton avoué, si son clerc lui rapporte fidèlement la chose, verra qu'on ne peut se moquer plus longtemps de toi, qu'il faut agir, et agir comme nous l'entendons, sans aller timidement s'embourber dans le pestilentiel marais de la procédure. » D'ailleurs, si ça ne lui convient pas... il nous le dira... et nous en chercherons un autre qui probablement ira-un peu moins lentement. » Et du moins, mes enfants, si j'ai fait une partie du travail... le reste vous regarde.» Mais suivez ma ligne de conduite... Je vous affirme que c'est la bonne. Le marquis, après avoir serré 1a main de son fils, de Maurice, bien embrassé Emilie n ne, se retira. Peu après, Maurice, à son tour, se retirait, ayant quelques courses à faire. Il laissait sa sœur, qui voulait voir un peu Simone, laquelle reposait encore. Qua.uA iwtt'Jieiuxa %i Armsjxi sa, ïxomk- !f rent seuls, la jolie blonde crut devoir don ner à son fiancé une explication. — Vous avez été surpris, mon ami, fit | elle, de mon trouble quu<nd on annonça 1 : secréliiire de l'avoué. ' — lia effet, Emilienne... Mais main étonné que peiné, car j'ein sais la cause.. Jo l'avais deviné avant que votre frèr n'en purlùt... N otre état maladif... — Oui, mon ami... Je ne .vis plus da.n. celle anxiété... Je sens que si cet état d'at tente dure encore, je n y résisterai pas.. Je ferai une forte maladie... je mourrai, — Nous allons avoir une prochaine solu tion. — Oh ! espérons-le, mon ami... espérons le! Iiinilienne, se rapprochant encore du ca pitoine, demanda : — Vous avez aussi remarqué que, m&lgr. moi, quand le secrétaire, qui demandai ' nom de l'avoué une prolongalion d'en quélie, j'ai crié que nous ne pouvions pai attendre. — Vou s fites très bien, ma chère ainie — Ah ! mon cher Armand, c'est un car spontané qui sortit de mon cœur. — Je n'en doute nullement. — Oh ! si vous saviez pourquoi ? Qui m< l'a arraché, ce cri ! — Dites-le moi. Emilienne, comme honteuse, se blotti' dans les bras du capitaine. — Mon coeur, Armand, une seule fois m'f trahie près de vous... Mais le ciel a vouli sans doute nous donner un précieux souve nir de coite minute de bonheur infini. Tout tremblant, Armand s'écria : — Parb... oh! parle... J'ai peur d< croire autre chose que ce que je devine., parle ! — Armand... je vais être mère. Le capitaine la saisit dans ses bras, el ia couvrant- dç caregses.u altoié. grisé el malL -- — Merci, mon Dieu... de nous envoyer ce nouveau bonheur ! » Mère... tu vas être mère, tu vas me ; donner un enfant... un enfant de toi... de moi. s » Un enfant qui me rappellera la plus grande, la plus sincère joie de ma vie. ; » Emilienne, que je t'aime... et que je vais t'adorer... je t'adorerai en toi et en . notre enfant. XXXII UN AVOUE EXCEPTIONNEL Emilienne redoutait à vrai dire de faire cet aveu. — Ou bien son amour va doubler, disait-elle a Maurice, ou l'affaire s'arrête là et se réduit à. line liaison banale... — Je te le disais, répondit Maurice, tant qu'il n'était que ton soupirant tu le tenais, • tu en as fait ton amant... il t'échappe peut-> être. — Ce qui est fait est fait. — Si 1 affaire est manquée ne t'en i prends qu'à toi seule. — Eli bien ! tant pis... nous plierons bagage ici... et nous filerons ailleurs où nous . serons peut-être plus heureux. Mais l'affaire, comme oes deux coquins appelaient la chose, n'était pas encore manquée. Aju contraire. Armand était enthousiasmé. — Un enfant d'Emilienne, répétait-il, un enfant de toi, mais c'est un nouveau gage de bonheur. — Tu comprends maintenant ami, disait la parfaite comédienne, pourquoi je n'ai pu retenir ce ori devant le secrétaire de ton avoué. » Nous ne pouvous plus attendre, plua attendre. — Oui, je comprends. — Il faut que je sois ta femme ftVafil tus «a — C'est juste. • — 11 le faut, non seulement pour moi... oh ! moi qu'on nie blùnie, qu'on nie calomnie, peu m'importe, si j'ai ton amour, ta foi. » Mais c'est pour loi... {jour Ion honneur, pour celui de notre entant, qu'un mariage jest nécessaire dans un temps très pro-'chain.— Tu as grandement raison, chère Emilienne.» Et je ne me contente pas de ce que (;)eu! rapporter le jeune secréluire à niai-ire Guérinard... je vais moi-même lui écrive un mot qui viendra non seulement cor-i'oborer les paroles de mon père, mais en augmenter la portée. Armand aussitôt, devant la jolie rousse, écrivit à maître Guérinard une lettre as-j.ez longue. Dans celle lettre en substance; il disait qu'il ne lui élait pas possible de remettre son divorce... que si maille Guérinard ne jugeait pas l'affaire faisable, qu'il voulût oiun s'en dessuisir, et rendre le dossier. Cette lettre, il la fit porter chez l'avoué, à la main, par Paiureau. — Il y a probablement une réponse, lui dit-il. Paiureau attendit la réponse. Maître Guérinard, heureusement, se trouvait lù. Immédiatement il prit une plume et répondit au capitaine. — Voulez-vous que j'écrive ? lui dit Paul de Corteny qui se trouvait dans son cabinet. — Non ! merci, mon ami, je tiens à répondre moi-même pour donner plus de poids à ma décision. » Celte lettre du capitaine vient corroborer ce que vous m'avez appris de votre démarche chez monsieur de Magney. n Non seulement ce client extraordinai-rement pressé ne nous accorde pas le tegiçs AQU& lui dviwidions ÇWï bien établir son affaire, mais à présent il nous retire l'affaire elle-même. ii Voici d'ailleurs ma réponse : n Lisez-la. mon ami. Paul de Corteny prit la lettre et la parcouru! rapidement. « Monsieur le capitaine de Magney. n Mon secrétaire m'a [ail part de voire impatience et de celle de volie père. ii Je comprends ce légitime désir de voit se terminer promptement cetle affaire pé-hible.ii Mais de mon colé, je ne vous ai pas caché mon opinion. » Vous connaissez les raisons qui nu font réclamer de nouveaux délais. » Il vous est impossible aujourd'hui d'at tendre plus longuement, et vous me mettez en demeure d'agir immédiatement, par vo tre honorée de ce jour. » J'ai l'honneur de vous répondre que ma conscience se refuse ù pareille entreprise.n En conséquence, j'ai l'honneur df vous informer que je tiens ù la disposition de mon confrère que vous voudrez bien désigner pour me remplacer plus avantageusement... le dossier complet. « Veuillez croire... etc. » L'avoué, tandis que Paul de Corteny cachetait lu lettre, ajouta : — Voilà ma réponse. Respirons un peu. — Oui, nous voilà soulagés d'un grand poids. — Cette affaire m'était odieuse, à tous égards. — Donnez ceci à la personne qui attend.Paul de Corteny sonna le garçon et lu; remit la lettre. — Au soldat V — Oui, l'ordonnance de monsieur de Ma gney. . qu'il ne tarde pas en chemin. Paul de Corteny( ajlûit se retirer, mais l'avoué le retint ; ^ ^ (4 {«tvrej. Mardi 16 juin 1914 S centimes le numéro 58me année ~ - N-167

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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