Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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21 januari 1917
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s.n. 1917, 21 Januari. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b853f4nc7p/
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Dimanche 21 janvier 1917 S centimes le numéro <>ime année m i.vii JOURNAL DE GAND ECJEÏC^ lE^J^^PSriOJFilESfiS ABONNEMENTS : UN FRANC PAR TRIMES"? RE REDACTION & ADMINISTRATION : CANQ — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TELEPHONE 665 Api NONCES : S'adresser rue de Flandre, 3, Gand. Le rationnement du lait [/Autorité Communale a terminé 1 orga-iiisntion de lu distribution (lu lait aux liahi-1 ;i nts. EUc .i cru préférable de désigner des locaux de vente spacieux plutôt que de prendre des locaux nombreux mais exigus devant lesquels le public, serait exposé à attendre longtemps et à .stationner dans la rue par tous les temps. On pourra se mettre a l'abri en grand nombre et la vente sera réglée avec rapidité' grâce à un nombreux personnel. Si certains habitants ont a effectuer un trajet un peu plus long, ils trouveront un dédommagement dans ces avantages.L'expérience acquise depuis près d'un an dans les magasins communaux ne pouvait que recommander ce système. Il permet d'ailleurs à la Ville de contrôler d'une façon- rigoureuse la marchandise vendue ; le public aura donc la garantie d obtenir du lait de bonne qualité. Déjà douze locaux sont ouverts: La JLd-nière St Sauveur (Vieille rue Porte du Sas), Filature du ltabot (Avenue de ifcyiioyej, Filature de Itooigëm (Boulevard ltooi-gem), La Louisiane (rue De S met"), La m-uière Gantoise (Place des Fabriques), .Magasin Lainmens (rue des Peignes), Magasin Elliat (rue Courte des Violettes), Etablissements Beernaert (Place du Comte de Flandre), Van de Walle-Kotlilisberger (Boulevard d'Àkkergem), Van der Hae-ghen (Quai Terplaeten), Fabrique Hanez (Boulevard Lousberg) et rue; de l'Ange à Mont St-Arnaud. Dans chacun de ces débits, la quantité de lait écrémé fournie à la \*ille a permis la vente d'environ 500 litres par jour depuis le 10 janvier. D'autres locaux sont dès à présent choisis et seront ouverts dès que la quantité de lait, mise à la disposition de la Ville sera augmentée. On espère qu'à la suite des dispositions prises par l'Autorité allemande, ce désir se réalisera sous peu. Quant au lait plein destiné aux enfants et aux malades/ il se débite à raison d un demi-litre par jour dans les locaux de l'œuvre de la (i out te de lait pour les enfants payants ou non payants âgés de 1 à 2 ans et au local de la pasteurisation communale, Quai des Augustin s, pour les enfants de 2 a •! ans et pour les malades. Ce service continuera à fonctionner ainsi, également jusqu'au moment où les mesures prises par l'Autorité allemande fourniront la quantité de lait plein nécessaire pour assurer le service général des distributions aux enfants et aux malades. Provisoirement toute personne peut se rendre au local le plus proche de son habitation, qu'il soit situé ou non dans sa section de, police. Toutes les cartes de rationnement sont distribuées, depuis la semaine dernière. Au bout de huit jours on ajoutera sur les cartes le numéro du magasin où se sera rendu régulièrement le consommateur ci à partir de ce moment'' ce sera" dans ce local de vente qu'il devra se présenter régu I ièremenf. Les débits sont ouverts de 9 à 1 h. et de •"> à T h., C'est la « Laiterie de (rand » qui est chargée de prendre livraison du lait, dans les différentes communes et de l'apporter en vi 11<>. Les Jardins ouvriers Le Comité des « .Jardins Ouvriers » institué dernièrement en vue de favoriser la culture maraîchère parmi la classe ouvrière, peut se féliciter d'avoir obtenu rapidement un grand succès. Ln très peu de temps il a reçu un grand nombre de demandes en ob tention d'un lot de terrain gratuit. Le noin-i.r - des lots accordés dépasse dès à présent les 2300 et il est à prévoir (pie sous peu il dépassera les ->000.Le Comité fait des efforts incessants pour trouver de nouveaux rains disponibles et pour pouvoir ainsi donner satisfaction à tou.tes les demandes qui lui parviennent pour la saison de culture de cette année. 11 faut d'ailleurs constater avec satisfaction que les ouvriers de toutes catégories se mettent, avec entrain à bêcher les terrains qui leur sont donnés; ils s'ingénient à améliorer le sol,,soit en y ajoutant de la terre de meilleure qualité, ou des balayures de la voirie de la ville qu'ils réunissent eux-mêmes, soit, pour les plus adroits, en réunissant péniblement du fumier ou un peu d'engrais. Il est incontestable que les résultais obtenus par les -">000 cultivateurs, grâce à leurs efforts personnels, seront plus importants que si toute la surface de terrain qu'ils cultivent était mise en culture en régie. En présence de la bonne volonté évidente et pour encourager le désir de bien faire de tous ces cultivateurs d'occasion, Je Comité des « Jardins Ouvriers » a. décidé de donner chaque semaine, en divers locaux appartenant à la Ville, des leçons pratiques cie culture maraîchère où on voit chaque fois s'accroître le nombre des / auditeurs, il est indéniable qu'il s'opère dans la classe ouvrière une tendance au travail de la terre, et il est à souhaiter qu'après lu guerre, l'œuvre des « -Jardins Ouvriers » continuera à se développer. Les résultats obtenus dans les cultures en 1915 par les cultivateurs aivsés ont été favorables au point de vue du rendement. 11 est vrai qu'une foule de facteurs doivent entrer en ligne de compte, notamment ia qualité de la terre, la fumure, l'humidité, la sécheresse du sol, etc., et avant tout, les soins donnés par les cultivateurs. Là où un lot de terrain a donné vun rendement d'à peine 1 kilo de pommes de terre par mètre carré, il s'est trouvé un voisin qui en récoltait -L La consommation du gaz Voici quelques cJiilires donnant une idée du résultat obtenu pal- la nouvelle réglementation sur le prix du gaz. Pendant la première décade de décembre; on a consommé en 1911) 7.400 mo de plus qu'en 1915; pendant la seconde décade: 7.900 nio de plus en 191(5 qu'en 1915; pendant la troisième décade (le nouveau tarit a été appliqué, à partir du 22 décem-' bre) -5.400 m-'i de plus en 1910 qu'en 1915; pendant la première .décade de janvier: 2.000 m-') de plus en 1917 qu'en 1910. On voit donc que l'application du nouveau tarif a donné de bons résultats: actuellement la consommation a diminué de 10 %, alors «pie le nombre d'abonnés augmente j sans cesse. Les maisons ouvrières On se rappelle que la Société des maisons ouvrières avait été récemment Sollicitée par la Ville de construire un groupe déniaisons ouvrières. Le Bureau de cette Société a fait les études nécessaires, a trouvé un capital de 00»). 1/00 fr. garanti par la Ville et remboursable un au après la guerre; l'intérêt >st de ;>,50 %. Après avoir trouvé des terrains, elle indiqua sa combinaison financière au Conseil communal qui émit l'idée de faire construire, en plein centre, quelques maisons à logements multiples, a trois ou quatre étages de façon à répartir ie coût du terrahi sur plusieurs étages; un terrain appartenant à la \ ille, rue Baù- deloo, avait même été désigné et le Conseil proposa d'organiser un concours. Ce projet, fut soumis à Ta Société des maisons ouvrières. Voici les conclusions du J5u-rôau: Tout en ne rejetant, pas l'idée des logements multiples, puisqu'elle a. déjà fait de nombreux essais, notamment rue du Zèbre, la Société est d'avis mie le terrain de j la rue Baudeloo ne convient pas. Ce terrain, de forme irrégulière, coûté trop cher et est trop petit pour' faire une expérience sérieuse. La Société émit une autre idée, celle de construire une cité avec jardins pour ouvriers ; elle a en vue un terrain à la porte de la Colline, terrain appartenant au Bu-: ;reau de bienfaisance et mesurant environ 2 hectares. CHest là qu'on projette de construire des maisons ouvrières avec jardins.. Ces maisons, pour ne pas avoir un caractère de « caserne », ne seraient pas alignées suivant des rues, mais éparpillées tout le long du terrain. Pour la construction, le projet serait mis au co'ncours entre les architectes suivant un programme d'ensemble déterminé, en laissant toutefois aux auteurs la j plus grande liberté au point de vue du plan : et de l'aménagement des jardins. Ce terrain, quoique situé dans la périphérie de la Ville, ne ccrote pas clier; il pourra donner à l'ouvrier le goût, du petit, jardin et ce sera peut-être là un moyen de l'éloigner du cabaret. De plus le quartier est des plus salubres tant au point dé vue de l'orienta-lion que des constructions voisines. Pour Grand, ce projet est nouveau; Sol-vay appliqua déjà ce système dans notre pays, la compagnie Sunlight le fit en Angleterre et Krupp en Allemagne; Aux jeunes architectes de faire preuve de talent quand ils prendront part au concours ! J'ispérons qu'on trouvera parmi eux des fils d'ouvriers, connaissant les besoins de la classe d'où ils sont sortis et les défauts habituels des maisons ouvrières d'aujourd'hui. Mieux ([lie d'autres ils sont à même de présenter des projets de maisons confor-tables qui mériteront de retenir l'attention du jury. i Pour nos philatélistes Les timbres de guerre A l'exception du Monténégro, de la Serbie et du Japon, tous les pays belligérants ont émis depuis le début de la guerre, des quantités considérables de nouveaux timbre,s. Persque toujours, ces émissions ont eu lieu tors d'une augmentation du tarif postal. C'est pour cette raison, par exemple, que l'Allemagne a mis en circulation les types de 7 .1/2 et de 15 pfennigs; des considérations analogues ont mené à l'introduction de nouvelles variétés eh Angleterre, en Bavière, en Autriche-Hongrie, en Italie et en llussie. Mais à d'autres points de vue encore, les timbres raconteront plus tard une partie de l'histoire de la guerre. Ils rapelleront.l'occupation de la Belgique, de la Serbie et du Monténégro, la question polonaise, la geurre en Afrique, l'activité de la Croix-lloiige, etc. Nous connaissons quel que,>-uii> de ces types, puisque nous les avons journellement sous les yeux. Mais il est évident que»ce n'est là qu'une intime partie dé la masse de variétés nouvelles auxquelles la guerre a donné naissance. Faute de pouvoir les contempler, nos collectionneurs devront s'en tenir provisoirement à leur description sommaire, que nous tâcherons de donner ci-dessous en condensant, les renseignements que nous avons trouvés à ce sujet dans la presse allemande. Lorsque, tout au début de la guerre, les Anglais occupèrent la petite île allemande' de Nand.ru qui se trouve isolée dans l'Océai} Pacifique, a une distance assez considérable des iles MarsluilL ils y mirent immédiate-: ment en service des timbres anglais portant en surchargé le nom de l'île. Plus tard, notamment eh mars .1910, lorsque commença la campagne des Dardanelles, on utilisa, durant quelques semaines seulement, à la poste anglaise de Salonique, des timbres portant l'a mention <( Levant ». Une autre variété, beaucoup plus rare et infiniment, plus curieuse, est celle des timbres surcharges, a la machine à-écrire, du terme « Long; Lslan.d »; cette variété rappelle les opéra-? tionîs .de la flotte anglaies le long de la côte de 1 Asie Mineure. Long island est une petite ile turque qui fut occupée en mai 1910. Fn Afrique Orientale Allemande, l'année de campagne anglaise dispose d'une série de cinq timbres spéciaux. Enfin, le corps expéditionnaire des Indes utilise, lui aussi, des types particuliers. Les nouveaux timbres français les plus intéressants sont ceux portant la surcharge « Leva ut », et qui sont utilisés dans l'île de Huad, à la cote de l'Asie Mineure. Il existe aussi différentes variétés de timbres du " Congo français surchargés de « Cameroun » et une série de timbres du Dahomey portant 1 indication « 'logo ». Viennent ensuite une longue série de timbres de la Croix ltouge française émis au Congo français, à Gaboun, dans les possessions de l'Inde, a l'île. de lîéunion et en Tunisie. L'Angleterre ne possède qu'un seul type de timbre de la Croix-Kouge : ceux de British-North-Borneo (Sarawak) surchargés d'une glande croix rouge. La Russie n'a à son actif que quatre nouveaux timbres, émis en novembre 1914, et qui ont été écoulés à un prix légèrement supérieur a leur valeur nominale en faveur du Fonds des Veuves et. des Orphelins de la guerre. C'est une augmentation du tarif qui a donné naissance aux ~ nouvelles variétés italiennes, et cela non seulement en Italie mêiney mais aussi dans les colonies, en Erythrée, au Somaliland et eu Lybiç». En outre, il existé encore des timbres spéciaux pour le Levant italien (Durazzo, Scutari, \ alona) et pour treize îles de la mer Egée occupée par des détachements italiens. Très rares, paraît-il, sont deux types provisoires du Somaliland, émis pendant quelques semaines par l'administration coloniale qui, à un moment donné, ne disposait plus de timbres, le navire-chargé d'en apporter de Rome ayant été coulé par un sous-marin. Les Portugais ont émis deux timbres de guerre dans le Mozambique, et les emploient également,avec une surcharge,dans des districts de l'Afrique Orientale allemande ([ii.'ils occupent. Mais le record appartient à la Turquie. Celle-ci n'a émis, en un an, pas~moins de 127 nouveaux types, qui ont surtout une ; valeur cominémorative (campagne des Dardanelles, chute de Kut-el-Amara, etc.). Pour terminer, parlons de la Belgique. Le gouvernement du Havre a émis toute une série de nouvelles valeurs parmi lesquelles surtout des timbres pour colis postaux, et une série complète de types portant des vues des principales villes du pavs. Fn Afrique, les valeurs du Congo ont été surchargées l'année passée, en flamand çt en français, en vue du service dans les régions occupées de la colonie, allemande voisine. AVIS Pour l'acquisition d'objets disponibles en Allemagne une société anonyme sous la surveillance du Ministère de la guerre a été ? londée à Berlin sous la- dénomination: j - Jvi ïegsbéschaffungst.el le fur die bèsetzten i (xebiete Frankreichs, Gr. ni. b. H. » (Cen-j traie de guerre d'acquisition pour les territoires occupés de France, soc: an.), laquelle intervient également pour l'achat, des marchandises par la population, dés territoires occupés de la Belgique. On peut consulter le prix courant de ces objets au bureau civil de la commauilan-t ure de. l'Etape: Pour l'acquisition de ces marchandises, il faut présenter à l'Inspection des Etapes t irtseliaftsausschuss) la demande . pres-< rite pour l'importation et demander l'aii-toiisatiou d'importation.' Conseil communal de Garni Séance du 15 janvier. Le Conseil: a) Statue sur diverses réclamations en matière d'impositions. b) Nomme: Mlle. Ixasteleyn en qualité de directrice du cours du dimanche à l'Ecole professionnelle pour jeunes filles, rue (tes Deux Ponts. Mlle Dhondt en qualité de maîtresse de couture au cours payant de l'Ecole professionnelle ménagère île 1a rue Ste Marguerite . \ <■/ .u corde démission honorable et émet un avis favorable ,-sur la demande de pension de M. -J. B. De (iuchteiiaere, instituteur aux écoles primaires et d'adultes, Mlle M. Van deu D'aele, institutrice aux écoles primaires. d) Prend un arrêté fixant à 0.42 fr. le prix du pain de 925 grammes. Les autres stipulations de l'arrêté en vigueur sont maintenues. e) lienouvelle pour un terme de trois ans le mandat de MM. Joseph Casier, Emile Coppieters et Emile Van Ceulebrôeck, eu qualité de membres du Bureau administratif de l'Ecole Industrielle. I) Approuve des conventions avec la «Société générale de Belgique » pour des avances sur créances du chef de réquisitions. g) Accorde des augmentations de traitements arriérées à divers employés et agvnts de I Administration Communale,.conformément a l'arrêté du Conseil du ^3 janvier qui. a remis en vigueur les barèmes suspendus depuis le 2 novembre 1914. h) Désigne MM. Carpent.ier, Casier cl. Boutinck comme délégués de l'Administration Communale auprès du Comité de I' « (Euvre du Sou ». Motions d'ordre: - l n membre signale que la répartition d une partie de charbon disponible aux Pégies entre les Sociétés coopératives et- le Syndicat des négociants en cliarboïîs est vivement commentée et critiquée dans le public. 11 demande si le Collège peut fournil* des explications à ce sujet. M. l'Echevin Anseele fournit quelques renseignements, mais n'ayant pas été prévenu de 1 interpellation, il ne pourra donner des détails et surtout des chiffres exacts ({lie .dans la séance de Lundi prochain. ! M. l'Echevin Heynderyckx donne, à la demande de certains membres, des explications au sujet du nouveau régime pour la vente du lait. La . Ville vient d'en être chargée; elle a tait toutes diligences pour pouvoir commencer la vente dès demain, si le lait est fourni, en ( i u a n titré- suffisante par les communes. Onze grands locaux d>e vente sont prêts: on est eu négociations pour deux ou trois Feuilleton du Journal de Gand. 263 I Le Uomte DE MONTE-CROSTO PAR ALEXANDRE DUMAS On illuminait les allées du jardin avec des lanternes de couleur, comme c'est l'habitude-en Italie, et l'on surchargeait de bougies et de fleurs la table du souper, comme c'est l'usage' dans tous les pays où l'on comprend un peu ce luxe de la table, le plus rare de tous les luxes, qiian<l on vent le rencontrer complet. Au moment où la comtesse de Morcerf rentrait dans ses salons, après avoir donné ses derniers ordres, les salons commençaient à se remplir d'invités qu'attirait la charmante hospitalité de la comtesse, bien plus que la position distinguée du comte; car on était sûr .d'avance que cette fête offrirait, grâce au bon goût de Mercédès, quelques détails dignes d'être racontés ou copiés au besoin. Madame Danglars, à qui les événements . que nous avons racontés avaient inspiré une profonde inquiétude, hésitait à aller, chez madame de Morcerf, lorsque dans la matinée sa voiture avait croisé celle de \ ille fort . Villefort lui avait, fait un signe, tes deux voitures s'étaient rapprochées, et à i ravers les portières: Vous allez chez madame de Morcerf, n'est-ce pas? avait demandé le procureur du roi. Non, avait répondit madame Danglars, je suis trop souffrante. Vous avez tort, reprit' Villefort avec un regard significatif: il serait important que l'on vous y vît. Ah !• croyez-vous£cîèjdaanda la baronne. -Je le crois. En ce cas, j'irai. Et les deux voitures avaient repris leur course divergente. Madame Danglars était donc venue, non-seulement belle de sa propre beauté, mais encore éblouissante de luxe; elle entrait par une porte au moment même où Mercédès entrait par l'autre. La comtesse' détacha Albert au-devant de madame Danglars; Albert s'avança, fit à la baronne, sur sa toilette, les compliments mérités, et lui prit le bras pour la conduire à la place qu'il lui plairait de choisir. Albert, regarda autour de lui. Vous cherchez ma fille? dit en souriant la baronne. •Je l'avoue, dit Albert; an riez-vous eu la cruauté de ne pas nous L'amener? I(assurez-vous, elle a rencontré mademoiselle de Villefort et a pris son bras; tenez, les voici qui nous suivent foutes les deux (Mi robes blanches, l'une avec un bouquet de camélias, l'autre avec un bouquet-de myosotis; mais dites-moi donc?... Que cherchez-vous à votre tour? demanda Albert en souriant. Est-ce ({lie vous n'aurez pas ce soir le comte de Monte-Cristo? Dix-sept! répondit Albert. — Que voulez-vous dire? -Je veux dire que cela va bien, reprit le vicomte en riant, et que vous êtes la dix-■ septième-personne qui me- fait là même question; il va bien le comte!... je lui on fais mon compliment... Lit répondez-vous à tout le monde comme à moi? Ah ! c'est vrai, je ne vous ai pas répondu: rassurez-vous, ; Madame, nous aurons l'homme à la mode, nous sommes des privilégiés. Etiez-vous hier à l'Opéra? Non. li y était, lui. Ah! vraiment!' Et l'excentric-man a-t - il fait quelque nouvelle originalité? Peut-il se montrer sans cela? Elssler dansait le Jhdbh boiteux; la princesse grecque était dans le ravissement. Après la cachucha, il a passé une bague magnifique dans la queue du bouquet; et l'a jeté à la charmante danseuse, qui au troisième acte a reparu, pour lui faire honneur, avec sa bague au doigt. Et sa princesse grecque, l'airrèz-vous? Non, il faut que vous vous en priviez; sa position dans la maison du comte n'est pas assez fixée. - Tenez, laissez-moi ici et allez saluer madame de Villefort, dit là baronne: je vois qu'elle meurt d'envie de vous parler. Albert salua madame Danglars et s'avança vers madame de Villefort, qui ouvrit la bouche à mesure qu'il approchait. Je parie, dit Albert en l'interrompant, que je sais ce (pie vous allez me dire? Ah! par exemple! dit madame de Villefort.Si je devine juste,me l'avouerez-vous? Oui. D'honneur? D'honneur! Vous alliez me demander si le comte de Monte-Cristo était, arrivé ou allait venir? Pas du tout. Ce n'est pas de lui que je m'occupe en ce moment. J'allais vous demander, si vous aviez reçu des nouvelles de M. Franz? Oui. hier. e r Que vous dïsait-il? Qu'il partait en même temps que sa lettre. Bien. Maintenant, le comte? Le comte viendra, soyez tranquille. \ ous savez qu'il a un autre nom que Monte-Cristo? Non, je ne savais pas. Monte-Cristo est un nom d'île, et il a un nom de famille. •Je ne l'ai jamais entendu prononcer. Eli bien! je suis plus avancée que vous; il s'appelle Zaccone. C'est possible. Il est Maltais. C'est possible encore. Fils d'un armateur. Oh! mais, en vérité, vous devriez raconter ces choses-là tout haut, vous auriez le plus grand succès. Il a servi dans l'Inde, exploite une mine d'argent, en Thessalie, ef vient à-Paris pour faire un établissement d'eaux minérales à Auteuil.

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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