Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 29 Mei. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ng4gm8362q/
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JOURNAL DE GAND REDUCTIONS La discussion de presse et d'interviews au sujet des élections de dimanche ne I manque pas d'intérêt. On est d'ailleurs, en somme, généralement d'accord sur les causes de l'échec clérical et du succès de l'opposition — accord trop rare pour qu'il ne faille pas le ; souligner. La palme, dans ces commentaires, revient à notre élégant, ministre de la justice qui a dit qu'avec son terme de trente ans de pouvoir, le parti clérical a acquis j la prescription contre toute éviction. On sait que le caractère de la prescrip-| tion trentenaire, c'est de consacrer la possession de celui qui n'a ni titre ni bonne foi. Nous ne lui avons pas fait dire. Une autre constatation amusante qu'on I a faite, c'esi. que dans les provinces qui ont voté dimanche, le gouvernement est en minorité de près de 200,000 voix ! Mais cela tient à ce que ce sont les deux grandes provinces wallonnes qui votaient, tandis que l'autre série comprend les trois quarts des provinces flamandes et seulement les deux plus petites provinces wallonnes.Et le f«nd de toute la situation actuelle de la Belgique, c'est ce contraste entre la Belgique qui parle français, c'est-à-dire le pays wallon et les grandes villes, et où les partis anticléricaux ont plus des deux tiers des voix dans toutes les élections, malgré le vole plural, et la Belgique rurale flamande, celle qui ne parle pas français et où les cléricaux ont les trois quarts au moins des suffrages, auoi qu'ils fassent, sans discussion ni discernement, parce au'ils sont les maîtres et qu'un bon catholique flamand obéit sans raisonner à son curé et à son seigneur. Et comme ces populations malheureusement ignorantes ont. la majorité numérique et continuent h pulluler comme les lapins de dunes, conformément aux ordonnances de \f£?r Mercier, tandis crue la civilisation entraîne partout le ralentissement progressif de l'acrroissement, de la population, la situation risquerait de se prolonger indéfiniment si le scrutin de dimanche ne nous avait donné quelques lueurs d'espoir, notamment par la victoire du Limbourg et le* chiffres des autres arrondissements flamands ensagés dans la bataille. Le succès que nous avons remporté dimanche comporte pour nous un danger, c'est que les adversaires intransigeants de tout cartel entre libéraux et socialistes n'en profitent pour faire admettre par les libéraux modérés cette idée nue la cause principale. unique oeut-étre. de notre échec d'il y a deux ans et de notre succès serait le cartel conclu il v a deux ans dans la plupart des arrondissements (sauf les plus crands) et écarté de commun accord cette fois, sauf /i Audenarde et à St-Nicolas, où les résultats ont d'ailleurs été au moins aussi bons qu'ailleurs. Il v a eu d'autres causes.-Les cléricaux eux-mêmes soulignent le mouvement de désaffection que la politique de M. de Broquevilîe a provoqué» même dans les provinces flamandes, si profondément cléricales, et ùltribuent la diminution générale du chiffre des voix cléricales au service obligatoire et à l'instruction obligatoire, plus encore qu'aux nouveaux impôts; Que la loi scolaire, qui gorge les couvents et donne à l'Eglise le monopole de fait de renseignement primaire, pùt produire un mouvement de mécontentement plus vif encore chez les cléricaux que chez les anticléricaux, c'est un comble et un résultat vraiment paradoxal. Mais il est incontestable que quand, pendant trois quarts de siècle, on a fanatisé des masses ignorantes et cultivé soigneusement leurs préjugés jusqu'à les faire pen-j ser à rebours du reste de l'Europe civilisée, quand on a dû renier du jour au lendemain un programme séculaire et des promesses électorales aussi formelles que celles avec lesquelles avait été faite la campagne cléricale d'il y a deux ans, il n'est pas étonnant que les niasses aussi brusquement désabusées ne comprennent pas et que ceux des cléricaux qui sont encore capables dum peu de raisonnement lâchent le gouvernement mi les a Ainsi trompés* abonnements : RÉDACTION & ADMINISTRAI ION : ANNONCES» BELGIQUE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour »ix moi» ; 4 francs pour trois moia g, RUE DE FLANDRE. 3. GAND v J Pour Vétranger, le port en sus TÉLÉPHONE 665 au bas de la dernière page du Journal. 3 g——————m i mm Feuilleton du Journal de tiana 8 5 LA VOLEUSE ! s DE BONHEUR - de QRAND ROMAN DRAMATIQUE J dr • r-Aii LEON S A. ZI E m ca * OÙ PREMIERE PARTIE va Le Martyre de Lucienne ur de ■ re — A noua? >[:! ■ — Oui... à nous... > — Allons donc ? re — Je vous conterai ça... Venez. Un» demi-heure plus tard, on pouvait qn r°ir le bohème Topinar et ses camarades je attablés dans un estaminet sombre de la do zone militaire, en dehors de Paris, sur la m "We de Clichy, et commençant joyouse- ®snt la dépense du billet de oant francs l'a octroyé par l'ami Maurice Saint-Raliez. » XXXV en LA PLACE CHAUDE à — Voilà une rencontre fâcheuse, avait Jit Emili".nne à son frère quand le bandit-'ohème se fut retiré. ca i e= Fâcheuse, oui, répondit Maurice* libérés de loiït dogme pour leur compté,' révèrent dp faire évoluer les Musulmans dans re leur civilisation, ils auraient défendu l'Is-.1, lam en Afrique, tandis qu'ils condamnaient r- le christianisme en Europe. :le Heureusement, une doctrine est née, ou 10 mieux s'est formulée, qui est républicaine, 111 qui sauvegarde ses légitimes ambitions françaises en considérant comme un devoir e> d'amener les Arabes à la France, à la ci-lè vilisation et au bien-être. m Tout cela, il y a quelque temps, a été la excellemment résumé à la Chambre des députés par le gouverneur général Lutaud. Il en résulte un programme qui mérite d'ê-I' tre connu ailleurs qu'en France. u_ Ce n'est point qu'il soit d'une philan-n, thropie utopigue. Le gouverneur refuse de n- laisser dessaisir son administration vis-ù-ôt vis des indigènes de certaines armes qui, le dans d'autres mains pourraient être odieu-ses... Il veut simplement, sérieusement,1 préparer le temps prochain où ces armes seront inutiles. u! Pour le reste, en cherchant à établir l'égalité fiscale entre les colons et les indigènes, en organisant l'enseignement à tous ai les degrés, l'enseignement agricole et pro-es fessionnel, l'enseignement des filles, il veut lu que les réformes politiques ne soient que la conséquence des progrès économiques, le peuple arabe n'étant pas mûr (et ceux qui le connaissent n'en doutent pas) pour ob-it9 tenir les mêmes droits que les Français. Ce ir- qu'il y a d'urgent, c'est d'enseigner aux; u- Arabes l'agriculture, l'horticulture, la villes culture, de les faire voisiner par les affai-'e- res et dans les marchés avec les colons: r?" français de qui on a pu dire que chacun er d'eux prolonge une racine française dans ie. la terre d'Afrique... Beau programme dans sa simplicité d'al-— lures et, ce qui est singulier, c'est gue ce fut celui de Bugeaud (dont ta sottise de e Napoléon III compromit ensuite le succès), tant il est vrai que les hommes de clair bon sens et de bonne volonté se rencontrent, qu'ils soient soldats du roi des Français ou préfets républicains. n" Mai3 ce qu'il y a de plus caractéristique, c'est ce désir de bonne volonté d'assimila-, tion des Arabes à la Fronce, qui témoigne, 113 d'un persistant orgueil, d'une confiance >u Absolue dans la force et les destinées de la; ne patrie. On a dit des Arabes qu'il n'y avait ris rien à faire avec eux, race immobile, peu-ilà pie figé.. • ue Le gouverneur général éclaire ce problè-3ii me : il n'y a pas d'Arabes ou presque pas Ot p 1 Algérie. Affirmation singulière et que îa science a définitivement corroborée. Il IC. y a les autochtones, les Berbères ; les Ara-u3 bes n'ont été que des envahisseurs ; puis, ul tels les Francs en Ga;u,le,/ ils ont disparu ; ca mais iLs ont laissé leur religion. La Berbè-se re a été islamisé, arabisé. Ce n'est pas aux a Français à entretenir sur la race berhère nt l'empreinte d'une religion aux délions poé-ez tiques, mais funeste. Des Arabes, disons nu les Berbères, apprendront plus ou moins c3 — avec un parti-pris d'enseignement utili-.1,1 taire — ce qu'apprennent les Français, et se un jour ils seront Français quand ils coni-ne prendront bien quels devoirs leur apporta ce titre en même temps que dos droits... in Quant à l'islam ? l'irréductible islam ? Irp . Il subira fatalement le sort des religion» ,rg' même les plus belles : « tes dieux meurent. et il ne serait pas bon qu'ils fussent immor-» ! tels n. " ' Dmns le sens où a parlé le-gouverneur ÎT général r.utaud, un écrivain, Jacqiif; ip Alaude, bien au fait des choses Q'Alc 17} i rie, nvait résumé, dans la Grande Re r»-de février-mars 1013, parfaitement résui j les théories et le plan républicain des n>! 1 ' ] 'pinistrateurs de l'Algérie. Il écrivait: .I « Le Français, en ellet, u contiance dans ' ' l'unité profonde de la race humaine. Il en n la généreuse certitude, Jt est l'inventeur! des Droits de l'Homme. Il pense, commo . ceux de son vrai sang, des auteurs des fa-, bJiaux aux encyclopédistes, que si cette r1 ' unité n'existe pas encore ou n été brisée, 're elle se fera ou se refera, par étapes, dans la L'°" respect des droits légitimes de chacun,! sur les bases de la civilisation moderne, ! hor3 de Laquelle il n'est plus et ne peut plus être aucune civilisation véritable et vivante. Ce but lui apparaît comme l'inéluctable aboutissement des progrès intellectuels,: matériels-"it moraux de l'humanité. Il l'a ^r' poursuivi et réalisé chez lui, ^n unissant, n" dans la nationalité la mieux- réussie qui i"" soit, des gens aussi divers que les Bretons,' les Lorrains et les Basques. f m rn_ »_ • r •. ** •_—-S— -*— -® *— *1 :e jouer les paysans du Danube et pour être 0 van Brussel des ruraux Wallons. Voilà pour le Pays de Liège. La Wallonie hennuyère fournit fi la Chamb î_ également un orateur de premier plan : .! Paul-fcimiie Janson. Le nouveau député de Toi le nai porte dignement son nom gl.rieux. Il a, X) l'éloquence de son père la chaleur irradiante, . verbe martelé, la vigueur d'expression et l'éli " impulsif. Mais un tempérament d'artiste, l'ai '■ biance du milieu intellectuel parisien dans 3- quel il passa quelques années do sa jeunes? ls donnent ti sa phrase une élégance qui charr ]. et l'enrichissent des fleurs do l'érudition d'i , lettré. Quand il parlera ce sera une fôte de tribune. Que dire de nos élus limbourgeois. L'un, ! n Peten, avec ses aspects do gentleman fariru son aménité, ses interventions discrètes da les choses de l'agriculture, se fait toujours écc ter. Et la rondeur d'allure de M. Paul Nevc la vive sympathie qui se dégage de sa perse t- ue. font de lui un adversaire courtois, plut r>ort'' ù la bienveillance, mais d'une intraitat is énergie devant le fanatisme et l'intolérance, le ce n'est pas le voisinage de son intime ami. ! e Buyl, qui calmera cette ardeur combative. n Au demeurant, la gauche sort renforcée ma riellenient et moralement de l'épreuve du scr a lin dernier. LA PETITE HISTOIRE e C'est dans six mois quo les élus du i't rr seront installés et déjà quelques-uns d'entre : it novices et les « bleus » viennent humer l'air < », Palais de la Nation. Encore que la composition des groupes s peu modifiée, la question des places peut an * ner du tirage. II v a deux vides à l'extrême travée de dro î où siégeaient les élus de la Campine limboi ;r geoise. Pour faire place aux gauchers, on c rait prié M. Gie'en d'aller s'installer auprès c siens Mais le Sauvage ne veut rien entend: Il tient affirmer son indépendance (?) en r tant assis entre la gauche et la droite. Les n chants annoncent qu'il veut surtout resi assis derrière le banc ministériel de M. IJeJ ts putle pour tenir son ennemi intime A l'œil. . La République en Algêri Le résultat des dernières élections fro Bçaises, lu réorganisation peut-être u Bloc », c'est, entend-on dire, un ari dans ia progression et l'extension de la pl grande France. Qu'il s'ugisse d'utopies < de projets mûrement réfléchis, la besog y laquelle doivent se vouer les républicai leur interdit de regarder longtemps au-d< des frontières, il n'y aura plus de politiq n étrangère et les colonies seront oubliées *r le théâtre d'expériences idéologiques k drolatiques. ! Chose curieuse, c'est assez universel er ment accepté, môme par leurs amis, que ] te républicains, oublieux du violent aposto e~ des ancêtres, se contentent d'une Frau a" ratatinée, repliée sur elle-même, insouoieu ifg de répandre les coûteuses vérités qu'elle 'e- si chèrement acquises. Et les faits semble pnrfoLs étayer cette croyance. Organis — un Congrès « d'extensJon du français » « d'amitiés françaises », les réactionnaii français y viennent en majorité. Le s( Ernest-Charles, jadis, sauvait la face en • remuant comme six, en parlant comi il quatre, en démontrant, par la plus géi reuse activité, qu'on peut être républica démocrate, anticlérical et ne pas craim en même temps de se montrer au dehf ue ambitieux pour la France. J: Il y a aussi tes frères Marius-Ary i \je blond, qui tiennent à ce que la France f; es se bonne figure devant l'Europe, aut le, ment cr'O dans le domaine de l'idéolog en de la peinture et de la métaphysique... derrière eux grandissent des jeunes g en; uê Mais si la France, comme les autres i ce fions, ne peut nue difficilement jouer c coudes dans cette Europe où les peup Jl" «ont encaqués, soupçonneux et grogno-es elle s'est ouvert un cliamn d'expérier IS^ dans celte AlcArie dont la fortune d-evii ia Jouissante : il y n Ift-bas un peuple d< vi plie s'est faite la tutrice, dont elle a ï\ " oondre nour son bien A lui, pour sa glo r h elle. Ce pavs d'Algérie séduit étran çx ment : l^s problèmes qu'il pose sont n n sionnanfs, surtout pour celui qui, éf< t); Français^ s'en souvient et carde par c i même le respect des vaincus. Aux temns premiers de la conquête, . imagina l'Alsférîe comme une suite n ;1 ma le des croisades ' il fallait l'évansélis L'ufopique Napoléon TIÎ rêva, ensuite c voir !à-'nns un omnire feudataire : le roy U! ma arabe. Puis des âeM^ijaDJ^taiiûnr ^ "En Belgique, dit le commentaire de ( °" tableau, le nombre des fonctionnaires a: passé de 25.000. en 1880. h 42,000 en 190G, i 50,000 en 1911. C'est le doublement en trei te ans. U" En Angleterre — contraste .piquant — ^ nombre des fonctionnaires a passé de 4.3( ^ en 1901, h 6,750 en 1913. Et cependant, l'Ai gleterre n'est nas, que nous sachions, pli ^ facile à administrer que la Petite Belgiqu T)'un <NMé, 45 millions d'habitants et moir 5" de 7,000 gratte-papier. De l'autre, 7 m>i lions d'habitants, et 50,000 Messieurs Lebi reau ! De tes ronds-de-cuir, sois fier, ô me î; pays ! - _ es La dernière de lord de Sol " brains. i Lord de Softbrains visite li travaux du port en compagnie c l'ingénieur. Il aperçoit une grande dragi dont les auges fixées sur la chaîne sans fi _ remontent d'un mouvement régulier boue du fond de l'eau. — Qu'est-ce que c'est que ça ? interroj notre vieil ami. _ L'ingénieur explique. Alors, monfrnr l'ouvrier perché au sommet de la machini "j le noble lord s'écrie ; m — Ça doit être dangereux, un pareil tr is vail ? (lr — Pas trop I répond l'ingénieur. Cet lion me gagne G francs par jour pour manii tout simplement un levier ! Après un instant de réflexion, l'excellei " Softbrains continue ses questions : c — Et. combien gagne l'autre ? — Quel autre, mylord ? — Mais .. celui qui remplit les baque n' au fond er nt ré . ur — -«>- g VIOLENT f TriiÉlemeiît de Terr m EM ALLEMAGNE et l'on ne sait encore o tircslau, 27. — L'observatoire de Krietern n. enregistré une très forte secousse sismique hi s ù 3 h. 4L de l'après-midi. Cette secousse a t teint son maximum à 4 % h. Elle a ébranlé sol à Breslau. On a constaté ici, jusqu'à G % 1 les ondulations de cette secousse, dont le foy f : doit avoir été à 4 ou 5,000 kilomètres, sans doi il du côté de la Perse ou du Turkestan. Cette i cousse est l'une des plus fortes que l'observ é. toire ait jamais enregistrées. Une deuxième i n. cousse tout aussi violente a été constatée 9 h. *29 du soir à 10 h. Son foyer était sensib jg ment plus rapproché. ■ ■ ■<>■' il m Autour du Parlemer PHYSIONOMIE DE LA GAUCHE le n> Ce n'esb pas seulement une victoire politiq I ' que le scrutin du 2-4 mai donna aux partis d'e position. Sans vouloir dénier les mérites ceux qui s'en sont allés et notamment de M x Flechet et Van Marcke, qui furent parmi pi' plus écoutés des députés de la gauche libéra on peut dire que l'opposition gagne à la fois ,1! quantité et en qualité. En revenant à la Chambre. M. Journez y i porle un élément de combativité et de foug oratoire bien nécessaires dans la lutte contre gouvernement frappé de discrédit. La voix de M. Paul Van lloegaerden fera i torité chaque fois que le parlement abordera problèmes intéressant la vie de la grande indi trie. M. Wauters est un orateur sympathique : cl que fols qu'il s'attachait, avec des accents brants et des formules d'une grande clarté. r plaider la cause des ouvriers agricoles et < petits fermiers, il avait L'oreille de la Chamb g Lorsqu'il mettra une sourdine aux éclats un p n. métallique d'un organe forgé au feu des gr: , des assemblées populaires, il aura aussi le i de Chambre. Et s'il veut parler moins vile ^ cessera d'être la terreur des sténographes I" des poignettistes. *è-c Quant à M. Pirard. le nouvel élu sonali T( verviétois, encore qu'il soit plutôt un cause discret, au slyle un peu précieux, il ne faud r pas beaucoup d'efforts pour faire oublier ce b ^ Ni. Niezette qui n'était décidément pas taillé pc listes intransigeants, il faut, dans l'intér du progrès régulier et de la pacification s ciale, travailler au contraire h. rendre pc sible le rapprochement de tous les par sans du progrès, te Bloc anticlérical et d mocrat.ique sous le programme des rta ches. Car, comme Jaurès le comprend tr bien et le dit sans cesse en France, il ] s'agit pas de faire réaliser par les lib raux le programme socialiste, mais bien programme libéral : chez nous, le S. IT. la R. P. à tous les degrés : en France, l'ii nôt nroport.ionnel aux facultés des ooni: busbles et -la nation armée. Et ce ne sont pas là des réformes soci listes, mais des réformes libérales dém pratiques, que î* socialisme a emprunté au programme des partis radicaux pour 1 inscrire à son « programme de réalisai immédiate », parce que ce «ont des réft mes de justice ardemment désirées par 1 masses et auxquelles ils doivent le meille de leur popularité. » GEORGES LORÀND ECHOS Quelle délicieuse journée élecl raie que celle de dimanche I To le monde en enchanté do ses rési lats, dit la Gazelle. Si nous no félicitons, les cléricaux jubilent. Leuresp< est comblé, ils ont remporté une grau victoire. Allons, tant mieux ! Nous leur en =o traitons encore une pareille à la premiè ocoasion ; et ils pourront faire — trio: phalement I — leurs paquets ! Mais pourquoi, diable ! s'efforcent-ils ta de justifier leur beau succès, de l'attribu à des causes néfastes, il des lois qu'ils o été forcés, assurent-ils, de faire ma!g eux, aux taxes qui en ont, d'après le thèse, été la conséquence? Ces explications sont bien bizarres apr un scrutin qui leur a été si favorable. ( no doit pas se justifier d'une victoire, or me si l'on n'y comptait pas. Ou bien, on porterait à croire que c< n'a été qu'un four ! Est-ce que ce serait : four tout de môme ? On dirait bien.' -~ wv. Statistique électorale. Le Soir publie ces calculs cor muniqués par l'Association lib r aie de Bruxelles : ; Les antigouvernementaux, avec 7(11,9 voix, ont 4? élus, soit I élu par 16,933 voiles catholiques, avec 572,591 voix, ont élus, soit 1 élu par 13,960 voix. En 1912. les libéraux, socialistes et d mocratcs catholiques, dans les quatre pr i vinces soumises à réélection, dimane: dernier, avaient ensemble 695,588 voix. 1 ont donc gagné CG.Oil voix. En 1912, les catholiques avaient 593,G voix dans ces in£»nes provinces. Ils n' ont plus que 572, 591 voix, donc perte 21,050 voix Il en résulta donc, pour les premiers, i gain général de 87,451 voix. En 1912, les catholiques et catholiqu dissidents avaient 1,344,683 voix dans pavs (chiffres officiels) ; l'oppositù 1,267.546 voix. Majorité gouvernementa 77,137 voix. L'opposition gagne, en 1914-, 87,451 vo Le gouvernement catholique est donc minorité de 10,314 voix. Ajoutons que d'après une statistique r bliée par le Peuple, la minorité catholiq ne serait que de 6,039 voix. «« Une des plaies de notre pays et celle-là, il n'y a pas moyen de contester, nous le devons bien 'gouvernement clérical — c'est fonctionnarisme. Savez-vous à quel rang nous venons, s te tableau de la statistique fnternationi des fonctionnaires ? Au tout premier ran Sur 10,000 habitants, la Belgique, so rompter les nt/enls des chemins de fer les olliciers de l'armée, possède, ô bi heur ! 200 fonctionnaires, alors que France, qui vient immédiatement np: elle, la France, qui passe pour la te: classique dm fonctionnarisme, n'en a r 162 l L'Angleterre, elle, n'en a que 73 l Russie. 27- n—i—^ lis vieux cléricaux en profitent d'ailleurs pour dire tout haut à M. de B roque-ville qu'il est temps d'enrayer et d'en revenir h la vieille politique simplement immobiliste et purement réactionnaire : les jour-uaux cléricaux qui commentent les résultats de l'élection parlent de mettre le gouvernement en tutelle et de ne plus lui permettre de prendre des initiatives nouvelles sans l'autorisation préalable de la droite. On se méfie probablement des nouvelle? exigences militaristes, du service de dcua ans. qui déchntnernit un orage auquel le gouvernement ne résisterait pas — car or •îe trouverait plus à gauche un groupecpiel conque pour assurer, de compte à dem' avec le gouvernement, la responsabilité d'une telle mesnre. On se défie des exigences coloniales, du milliard fi emprunter pour les chemins df fer du Congo et du déficit croissant de la Colonie, des nouveaux impôts ou'il va falloir décréter pour enrayer le déficit de plu? de cent millions du budget belge, et auss de la réforme électorale inévitable et de 1 c revision constitutionnelle avec les élection? générales qu'elle rend indispensables. L'objectif de M. Woeste et des réactionnaires va être évidemment d'ajourner la re vision et la dissolution jusqu'en 1918, et de faire ainsi que, du moins, les élections de 1910 n'aient lieu que dans la moitié du pays. D'ici là, on pourra préparer un nouveai grand coup de corruption, de nression, de fraude et de calomnies. Car il faut auss: tenir comnte de cela : une des causes die l'échec clérical de dimanche, c'est que. visiblement, le gouvernement, le parti clérical et le clergé, n'ont pas cru nécessaire de recommencer l'immense effort de corruption de 1912. Ils savaient que la majorité n'était pas en péril. Les orateurs de l'opposition le disaient eux-mêmes. Les cléricaux ont donc pu ne pas recourir aux grands moyens et faire des économies.D'ici à quatre ans, la loi scolaire aura permis aux couvents d'encaisser une cinquantaine de millions, les caisses électorales seront pleines et l'on pourra, avec les économies qu'on aura ainsi faites, recommencer le coup de 1912, peut-être plus en grand. Ce ne sera donc pas trop de foutes les forces de l'opposition réunies pour avoii raison des résistances désespérées du gou vernement et de la droite. Et ce serait une faute grave d'écarter sys tématiqueinent le cartel, de le condamnei d'une manière générale, d'y voir un obs tacle 4 notre arrivée au pouvoir, d'armei 1à cet égard les préjugés qui existent dan> une partie de la bourgeoisie (et auss: dans la partie la plus ardente de la classe ouvrière, car aux intransigeants du centre gauche correspondent les intransigeants d'extrême-gauche, ceux qui ont déclanchf la grève générale, maigre les chefs, et qu disent que toute la bourgeoisie, libérau? comme cléricaux, n'est qu'un seul bloc ca pitaliste contre le prolétariat). • Il faut se rendre compte des réalités. Au point de vue de la tactique, le car tel est indispensable dans nombre d'arron dissementb et son absence peut arriver l nous faire perdre des sièges, alors là mê me que nous aurions gagné des voix les uns et les autres, Un député libéral flamand me disait, hiei encore, qu'à Louvain et à Malines, qui vo teront dans deux ans, si l'on ne fait pa: le cartel, il y a un siège perdu d'avance et nous n'en avons pas à perdre. Mais il y a plus : une entente entre le: partis de gauche est indispensable, sous h forme du cartel ou autrement, si l'on veu que le parti libéral puisse prendre le pou voir et le garder. Et l'on ne voit pas pourquoi les anticié ricaux ne feraient pas, en Belgique, où 1< péril clérical est plus formidable, ce qu'il: ont fait cri France avec M. Walderk-Rous seau et M. Combes, et ce que les libérau: anglais ont diV faire également. Car il ne faut pas oublier que ce gran< ministère libéral anglais, qui a fait de s grandes choses et qui vient de faire passe le home rule^'malgré une opposition fac tieuse et enragée, n'a pns la majorité à 1. Chambre sans les conservateurs et ne s maintient que pnr l'appui des voix des se cialistes et des Irlandais. Au lieu do faire du Cartel un épouvar tail au .profit d.es cléxiciiax et des sociç ■ 11 — Dangereuse ? — Non... pas dangereuse. » Ces gens ne sont redoutables que land on veut les éviter alors qu'il^vous auvent. — Comme c'est notre cas 1 9 — Absolument. — Il suffit d'une dénonciation, d'une ngeanoi quelconque. — Topinar n'emploiera aucun moyen délation, ne cherchera pas à nous per- e. » — Tu croi? cela. — J'en suis absolument sûr... la meil-ire preuve... c'est que, tu as dû le re-irquer, il m'a lui-même donné des indi-tions sur son genre de vie, sur l'endroit on pourrait le rencontrer. — Est-ce vrai, seulement ? — Oh! c'est vrai... Je sais bien ce que ut Topinar. — Que sais-tu ? — Lui et ses camarades ont organisé e bande, comme ils disent, la « Bande s Villas », mais l'administration, la diction leur font défaut... » Topinar compte sur moi... »I1 veut m'imposer à ses camarades. — Je l'ai entendu. Mais est-ce que tu te ndras à su gracieuse invitation ? — Parbleu. Je n'aurai garde d'y man-er. Quand je le* connaîtrai tous. Quand saurai ce qu'ils font... je les tiendrai ns ma main et je me mettrai par là-îme à l'abri de leurs tentatives. ii C'est notre garantie de sécurité pour venir. Ëmilienne soupira. — Pourvu que tout cela ne vienne pas traver mon mariage avec le capitaine. — Non... Il ne le faut pas... tu n'as rien craindre de ce côté... j'y veillerai. i Marche donc, agis en 'toute assurance. ) Le reste nie regarde. La jolie rousse alors se souleva sur le rtapé. — Sonne dore ma femme de chambre, dit-elle, je vais me faire habiller pour me rendre près de Simone. Maurice se dirigea vers la cheminée dans l'angle de laquelle se trouvait le bouton électrique. Mais avant d'y poser le doigt, il dit à sa sœur : — Et puij, ma chère, c'est précieux un ami comme celui-là. — Gomment cela ? demanda Ëmilienne. — Oui, très précieux I Maurice s'expliqua : — Suppose que nous ayons quelqu'un qui fasse à nos desseins un obstacle par trop rebelle... qu'il faille supprimer sans rous mettre nous-mêmes en jeu. » Voilà l'instrument tout trouvé, la main sûre et discrète, qui pour un peu d'or nous débarrassera le chemin. limilienne avait compris. — C'est vrai, fit-elle, il y a quelques Elle sourit : ' H H pierres dans mon chemin ! — On lej enlèvera... facilement et vivement.Maurice avait sonné. Le domestique parut. Ëmilienne lui ordonna de dire à sa fem-mo de chambre de venir lu rejoindre et l'habiller. — Vous reviendrez ensuite, Julien, lui dit Maurice. Ëmilienne se dirigea vers la porte. — Est-ce que tu m'accompagneras chez le capitaine ? demanda-t-elle encore à son frère sur le pas de la porte. , — Certainement. — A tout à l'heure ? , — A tout à l'heure. La jolie rousso se retira. , Julien ne tarda pas à revenir, son ordre exécuté. — Que vous a dit cet homme ? lui demanda Maurice. — Oh I rien, monsieur... Il s'est répandu i en bénédictions sur le compte de mon-: , >*! sieur.., sur sa générosité... sair son cœur..,. Il était non j at m'a di't que si tous les riches étaient ' fillette, mais da somme monsieur, les pauvres ne souffri- -, qui formait autr raient pas. J cienne venait se Julien eut un signe de mépris suï las ment seule, joui lèvres et ajouta : ou travailler au — Ce doit être un socialiste 1 ture, de brooeric Maurice sourit. Et dans ce pel — C'est surtout un toqué I pitaine n'était p — C'est ce qui m'a semblé... et j'ai trou- Pendant qu'E: vé monsieur bien bon de recevoir des gens rasser de ses fi pareiljs. par la femme d — II faut, quand on le peu-t, Julien, sou- prêter malice oi lager oeux qui souffrent. lui apprit que i — Monsieur est d'uine générosité remar- là depuis assez 1 jualble. son. — C'est un pauvre diable d'inventeur... Ëmilienne ser ïui est venu me soumettre urne réalisation, froid lui glisser selon lui, du problème de la navigation Jalousie ï — î aérienne. Crainte, seule "C'est'une folie.» échapper la pro Julien ne devait pas trop savoir ce que — m'a Pro !out cela signifiait. e"e- 1'.83' v*nu Mais, par- condsscendance, il crut devoir " ^Iai3 tou' cl iire : role;- ( .. .. — C'est un fou, répéta-t-il avec son mal- " réalrsatm ;rg * « Et entre la Et il ajouta reprenant sa dignité : même que le vii — Que monsieur- se rassure... l'inven- 101"- ... tour en question ne viendra plus déranger f.„, Monsieur... J'y veillerai 1 "e 3 ° — C'est bien Julien... c'est bien... Fai- 1 « °• . *s avancer la voàture. Longjes serai Quand Erailienne fut prête... et cela de- M1 lassitude, manda comme pouir toutes les femmes venir avant qui lui s'habillent, un assez long moment, le promesses duce rfere et la sœur prirent place dans leur né au capitaine :oupé. Pais " pou™ Dix minutes de trot et les voilà chez le ®M :apitaine de Magney. Cette alfa re Généralement quand Ëmilienne arrivait rnent et à ,ama i cette heure de la journée, le capitaine Le coup d'œil le se trouvait pas encore chez lui. en écoutant les Ce fut donc un étonnement pour elle, chambre, disait juand elle apprit que depuis longtemps le Cependant elli aère da Simone se trouvait là. ' calni^ »as dans la chambre de la ns un petit salon à côlé, ;fois la petite pièce où Lu-retirer pour être un moir librement avec sa fille, x petits ouvrages de cou-, qui lui plaisaient à faire, it salon, ce boudoir, le ca-as seul. nilienne se faisait débar-mrrures, de son chapeau, s chambre, celle-ci sans y r peut-être avec intention, nonsieur de Magney était ongtemps avec miss Samp- itit, à celte nouvelle, un par tout l'être. sion !... nent... crainte de voir lui ie qu'elle convoitait. mis le mariage, se disait- demander ma main, ila n'est encore qu'en part peut être lointaine. noupe et les lèvres... alors i est versé, il y a loin, bien doutait que le divorce du jtiendrait pas si facilement ïnt les démarches, la fatigue, pouvaient sur-i le moyen de ratifier les omplir ses projets fût don- t apprendre... découvrir, rait trop tard. superbe serait infaillible-is manquée. qu'elle lança à son frère, révélations de la femme de- tout cela. i ne se départit pas de son 1 - -H Sa figura ne trahit en aucune façon son anxiété. C'est en souriant qu'elle se fit annoncer, et qu'elle se disposa à entrai-, dan» '.e bou-c doir. Quand elle eut franchi ta psr-to, jlle na fut pas peu surprise. Le capitaine était seul. Toujours souriante, éclairant le rose die ses joues, du rayonnement bleuté de ses dents admirables, elle alla à lui, tendant sa main. Armand de Magney Vêtait levé et «nait fk elle. Il mettait à cela un empressement qui ae lui était pas habituel. Ses mouvements n'étaient pas exempts de cette gaucherie qui dénote les gens troublés, auand ils veulent cacher leur, émotion... les gefis pris en faute, Ëmilienne, plus habile, se garda bien d'avoir l'air de s'en apercevoir. — Je vous attendais I lui dit Armand. — Vraiment 1 répondit-elle, prenant son ton de voix le pi-us argentin, que c'est aimable ! N'eût-elle pas été prévenue que dans ca boudoir se trouvait l'Anglaise qu'elle l'eût facilement deviné. Un nez comme le sien aux narines frémissantes de sensualité, no pouvait manquer de s'apercevoir immédiatement qu'u. m femme était passée par là. Elle reconnaissait le parfum de rois^ Sampson. Parfum discret, mais persistant, près--que insensible, mais d'autant plus caractéristique.Ge n'était pas celle odeur criarde que répandent les extraits mis à même sur so.V par imbibrtion du mouchoir, ou le jet dui vaporisateur. ^ (A suivre^. Vendredi 29 mai 1914 5 centimes le numéro 58me année — » N0 149

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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