c.nunll 11 iwiiilii'i' I !H'i S centimes le numéro i)9me année — IV0 282 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : S [r. par an ; î fr. pour six mois ; S fr. pour trois mois Pour Vétranger, le port en sus tilïDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TÉLÉPHONÉ 605 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. |l,|| —■! I I' I"» MT—l—i—TIIBIIW ■■■MHIlUflll— I Avis officiels de l'autorité allemand AVIS ! concernant les pétitions des habitants di rayon de l'étape. Toutes les pétitions personnelles des h biiants du rayon de l'étape doivent être i: ! traduites à ta COMMANDANTURE D L'ETAPE compétente de leur domicile, p; ceux habitant la région de la frontière ve la Hollande, cnez le commandant de la se 1 tion de la frontière. De là les pétitions pa viennent de la façon la plus rapide à l'I spection de l'étape, où elles seront exarr i nées. il est inutile d'adresser ces pétitions i Gouverneur-Général à Bruxelles, pour a tant qu'elles émanent des personnes hat tant le rayon de l'étape, attendu que de Br xellesces pétitions sont dans ce cas toujou renvoyées ici pour la décision. Gand, le 27 septembre 1915. Der Etappeninspekteu von Unger, Generalleutnant. * * * AJOUTE A L'ARRETE concernant les voyages et les circulatioi (Bulletin des arrêtés n' 5. page 56). Ajouté à A : Stipulations générales ; a) La CIRCULATION EN VELO e déjà interdite à partir de 8 heures du so (donc depuis 8 heures du soir jusque 5 he res du matin). b) Des passeports peuvent être remis ég lcment aux gardes-champêtre et garde chasse pour leur permettre d'exercer leu fonctions pendant la nuit. Ajouté à B. Il: Stipulations spéciales. Les habitants de la région de la frontiè qui quitteraient le district de leur commun dovent aussi être porteurs d'un passe-po au cas où ils se rendent dans le rayon ( l'étape, En outre l'attention du public est enco une fois appelée expressement sur la pre cription B. I. de l'arrêté, d'après laque! ioute personne de 15 ans et plus est tent d'être toujours porteur d'une PIEC D'IDENTITE, aussi pour la circulation l'intérieur des localités. Dorénavant ne sont considérées comn pi'.xs d'identités en règle que les cart brunes, dont toutes les autorités communal ont reçu un modèle. Gand, le 28 septembre 1915. Der Etappeninspekteu von Unger, Generalleutnant. LA <; i i: \\ w i: Sur le front occidental Communique officiel allemand W. T. B, Berlin, 7 octobre. Grar quartier général: L'offensive française co: tirtue en Champagne. Après un feu d'art: leriî qui alla jusqu.à l'extrême violence, 1< atiaques reprirent hier au point du jour. Au nord-ouest de Souain six attaqui françaises échouèrent avec de fortes perte: 2 officiers et 180 hommes furent faits pr sonniers. A l'ouest de la route Somme-Py-Souaii dans la région de Ste Marie, des parties ( deux divisions nouvellement engagées ont f pénétrer dans une position au-delà de noti ligne avancée. Mais par une contre-attaqi l'ennemi fut de nouveau repoussé; 12 ofl ciers, 29 sous-officiers et 550 hommes fure faits prisonniers par nous ; 2 mitrailleusi furent capturées. I g A l'est de la route en question l'ennei malgré ses attaques en masse, n'obtint cun résultat digne de mention. Contre i , petite partie de tranchée à l'est de la haut; de Navafin, où l'ennemi a pu se mainter une contre-attaque est en cours. Ce n' ' que près et a unord de Tahure que l'ennei £ après des combats à succès alternatifs, réussi à gagner environ 800 mètres de t rain. L'attaque prit fin à la suite de nos ci tre-attaques. La tentative de l'ennemi en vue de ro 1 pre nos positions au nord et au nord-est Beau-Séjour a complètement échoué. Là ' l'ennemi réussit à pénétrer iusque dans i tranchées il fut anéanti ou fait prisonni lU La position est tout entière entre nos mail "!~ 3 officiers, 300 hommes et 3 mitrailleu furent pris. Une attaque violente, mais sans résuli s dans la matinée, contre la « Briqueterii au nord-ouest de Ville-sur-Tourbe, ne suivie dans la journée que de légères a r, ques, qui furent enrayées OU dispersées ] notre feu d'artillerie. Au nord d'Arras il n'y a eu que des cc bats à grenades à main sans importance. Dans la vallée de l'Aisne, près de Sa ■ «neul, une faible attaque française con une partie de tranchée avancée a échoué. Communiqués officiels français Paris, 6 octobre (après-midi). — Le bomb st dement réciproque a continué en Artois, pa ir culièrement violent au sii'l du bois de Givenc j- Nous avons fait quelques progrès à la gren; dans les boyaux ou sud-ouest du château de a- Folie. Sur tout le reste du front, on signale s- actions d'artillerie de part et d'autre; en Cli; rs pagne, entre Meuse et Moselle, au nord Flirey et sur le front de Lorraine aux en vin de Leintrey, Goudrexon et Doinêvre. Paris, 6 octobre (soir). — Notre action Champagne a obtenu aujourd'hui de nouve; résultats. Nos troupes d'infanterie ont, ap je une solide préparation par le canon, enl d'assaut le village de Tahure et atteint le soini -e de la butte du même nom, formant point d'ap s- dans la second ligne de résistance ennen le Nous avons également progressé aux envir te de la ferme Navarin. Sur le reste du front on E signaie que des combats d'artillerie, particû à rement violents en Artois, dans la région du t de Givenchy et de la côte 119; en Argonne, ie nord de la Harazée et au bois Le Prêtre, -s Lorraine, près de Leintrey, Reillon et Bad 's viller, ainsi que dans les Vosges sur la crête Metzeral. r Sur le front oriental Communiqué officiel allemand Berlin, 7 octobre. — Groupe d'année général t'eldmàrshall von Hindenburg. Dev Dunaburg, nos troupes ont pénétré sur 5 k mètres de largeur dans les positions ennemi Au sud du lac Dryswjaty, l'ennemi a eue été refoulé. Une brigade russe d'attaque a id détruite. i- Entre le lac Boginskoje et les environs J" Smorgen, les Russes renouvelèrent leurs t ;s tatives d'assaut qui, sans exception, en pa après des combats de nuit, ont échoué. Ni avons faits prisonniers 11 officiers et 1300 lit '. ' mes. Près de Raggasim un torpilleur russe a fortement endommagé par nos batteries. Ig Groupe d'armée du général feldmarsl lu prince Léopold de Bavière. Rien de neuf. -e Groupe d'armée du général von Linsing ie Dans les combats près de Czartoryft, l'enni i- a été rejeté du bois à l'ouest de cette localité, it Communique olticiel autrichien ;s Vienne, 7 octobre. A la frontière de Bessarabie et près de Krzemienice, en V ni, iiynie, plusieurs attaques russes ont été e lu- rayées ; à part cela le calme a régné au fro ine de Galicie. :ur Au nord de Dubno et à la Putilowka d iir, Forces ennemies importantes ont commen est en de nombreux points une attaque en d ni, pensant beaucoup de munitions. Ils ont é a iepoussées partout,.avec pertes importante er- en certains endroits il s'est produit des cor in- à corps,notamment près de Olyka, où la c vi;ion I.inzer a marché contre les Rusa m- avec son sang-froid habituel. Nous avoi de P 'is environ 800 hommes et de nombret où officiers. Au nord de Kolki des deux côt tos de la route allant de Sarny vers Kowel, l'e er. nemi a pénétré dans quelques positions si is; ia rive occidentale du Styr. Une contre-: ses taq.ie menée par des troupes austro-ho groises et allemandes s'est avancée avec su af, ces. Des bataillons austro-hongrois enlev : » rent aux Russes le village Kulikowice sur fut Styr et firent 200 prisonniers. Des troup ta- allemandes, rejetèrent l'ennemi de ses po: )ar tions près de Czartoryft. Rien de nouveau pour les armées Imp m- riales et Royales au Szczara supérieur. Communiqué olticiel russe pi- W. T. B. St-Pétersbourg, 6 octobre, tre Officiel de mardi: Sur le front à l'ouest i Riga, petits combats. Au nord de Birsgal; nos troupes ont pris une partie des tranché ar_ allemandes et la rive gauche de la riviè r(j_ Korum, qui se jette dans la Duna entre E ly senhof et Tannefeld, à 10 kil. nord de Bir ide Salen. I Les batailles se poursuivent près des la lg's Meddum, Dryswjaty, Miadzol et Wisznie Après un combat violent nous avons pi les villages Wassilina, au sud-est de Kosjai tle (6 kilom.) et Russaki, à ia Mjadjolka, 1ns nord de Postawy (8 kilom.). Un combat petite distance près du village Rybtschany en termina à notre avantage, et nous avons c U1X cupé la localité. rès Dans la région de Smorgon êt au sud, :vé même qu'au Niémen supérieur dans la i net gion du village Djeljatitschi, escarmo pui ches continuelles avec des troupes ennemi lie. qui s'évertuent vainement d'avancer ve ans jes'- ne Au sud d.u Pripet, à.proximité du point l£_ le chemin de fer franc+iit le Styr moyen, e ois tre Kowel et Sarny, nos troupes ont pi au possession des villages Wolka Holuzia ( kilom. au nord-ouest de ce point), Optou en Wclczeck et Miedwieze (respectivement 12 et 17 kilomètres au sud de Wolka Hol "e zia). L'ennemi s'est retiré. ~ Sur le front italo-autrichie Communiqué officiel autrichien Vienne, 7 oct. — L'activité s'est bornée h c'u aux feux habituels d'artillerie. Uniquement vc an' le nord de la hauteur Doberdo, près de Petean l'°" des détachements d'un régiment de niobil es- . italiens tentèrent un assaut. Cette entrepris 01 ® échoua complètement. Nos troupes chassèrt ete l'ennemi la nuit jusqu'au-delà de ses aval postes. de Communiqué officiel italien en- W. T. B. Rome, 6 octobre (Officiel rtie mardi soir) : Dans la région de Tonale, lus soir du 3 octobre, un détachement de mo un- lagne italien a fait l'ascension de la poir escarpée de Tonale, à la limite de la vall été Strino, a dispersé quelques groupes enr mis qui s'y étaient installés, et a détruit 1 all ouvrages de défense qu'ils y avaient coi mencés. Puis le détachement est reve; dans nos lignes, pour se soustraire au f violent de l'artillerie ennemie. Nos batteri 'mi ont poursuivi le feu. concentrique contre 1 accès au Torrione, et empêché l'adversai de l'cccuper à nouveau. Dans la vallée Fe la l'ennemi a tenté, au cours de la nuit de i ol- manche à lundi, d'attaquer nos positions s n- le Ponteblana : il fut repoussé. Au Kar: nt canonnade habituelle. On a observé un mo | vemôrit encore plus intense de trains sur es chemin de. fer de Trieste, entre les gares :é Nabresina et San Giovanni. <é Sur le front des Balkans Communiqué officiel allemuiiu DS Il Bcriin, / octoDre. Des troupes all ,s mandes et austro-nongroises ont passé ~3 plusieurs endroits la urina, la Save et |X LlanuDe et ont pris solidement position s is tes rives orientales de ia Drina et méridi nales de la Save et du Danube. ir Communique officiel autrichien Vienne, / octoDre. Des forces austr n" hongroises et allemandes se sont emparé c~ nier ue points nombreux à l'emboucnure ia Urina. Les troupes serbes ont été repoi le sées. Le déoaiquement à Salonique Les journaux parisiens annoncent que ^ débarquement des troupes anglo-français à Salonique a commencé mardi à 4 heur du matin. 18,000 hommes ont déjà été n à terre. Cinq grands transports se trouve j encore dans le port. La rupture russo-buigare re u' après aes dépèches adressees de So ii- a i agence lelégrapnique ae Rétrograde, s- réponse de ia nsuigarie à l'ultimatum rue a eié remise mardi, à 2 h. 40 de l'apri es midi. Comme elle a été jugée « non satisf ■V. saine », le ministre de Kussie a notirté 'is ivi. Rauoslavof que les relations diploma iy ques entre ies deux pays étaient rompu; La protection des intérêts des sujets rus; à en Bulgarie a été confiée au chargé d'air se res des Pays-Bas. D'autre part, le « Da c- News» apprend, de son correspondant à t trograde, que la guerre n'éciatera pas i de médiatement; pour le moment, on s'en tie é- drait à ia rupture des relations diplomE u- ques. On ne remettra même pas imméd es tement ses passe-ports au ministre de B rs garie à Pétrograde. Son départ de la capit; russe n'est pas encore jugé nécessaire. 3Ù gouvernement russe voudrait démontrer,f n- cette façon d'agir, qu'il ne rompt qu'av 'is le gouvernement bulgare. 19 —.—.— —— j!' En Angleterre Le budget Le budget que le ministre Mac Ken •• vient de présenter au Parlement, porte, d' yj côté, ces dépenses prévues: 1,500,000,0 de £, dépassant de 450,000,000 de 1. st. conjectures; d'autre part, les recettes: 3 ei millions de £, soit un déficit d'environ 1 rr ls lion 3C0.00 £ qu'il s'agira de couvrir. 0| Notons,pour mémoire, qu'avant la guet es les recettes n'atteignirent jamais 200,000,0 se ' de £. En nove'mbre 1914, on estimait "I frais journaliers de la guerre à 900,000 it- tandis qu'actuellement ils atteignent 4 rr lions 500,000 à 5,000,000 £, y compris 1 avances aux Alliés. Je Voici d'ailleurs quelques chiffres intér: le sanis: le produit des contributions anglais: n- estimé à 387,000,000 de £ pour l'an 191 te 1917, représente environ 16 p, c. du reve ée national de l'Angleterre, On sait que pe e- dant les guerres napolée.niennes cette pi es portion atteignit 25 p. c. du revenu. Les ne n- veaux impôts se divisent en quatre groupi lu dont deux directs et deux indirects, eu L'income-tax et le super-'.ax est augmer es de 40 p. c., de sorte que les revenus es 100,000 £ et ils foisonnent céderont re fisc une somme annuelle de 32,000 £. la D'autre part, les salaires élevés perrm li- tant de faire supporter une partie des chi ur ges par la masse ouvrière, il a été propo ;t, des impôts indirects sur le thé, le sucre, le u- cacao, 1e tabac et d'autres articles de con-le sommation journalière. Je Pour calmer l'effervescence que pourrait susciter cette mesure, le gouvernement impose lourdement les exploitations industrielles qui, grâce à la guerre, réalisent des bénéfices importants. Elles céderont à l'Etat 50 p. c. de tous les bénéfices dépassant le chiffre correspondant de 1914 qu'elles réaliseront "ie au cours de cette année. Le gouvernement estime grosso modo à ur 60,000,000 de £ les superbénéfices réalisés en une année par les fournisseurs de l'armée et de la marine. Le quatrième groupe d'impôts nouveaux o- constitue un renoncement virtuel à la politi-es que libre échangiste de l'Angleterre, puis-qu'il institue des droits d'entrée considéra-s_ bles sur les autos, les films cinématographiques, etc., qui atteignent jusqu'à 33 p. c. de la valeur. ès Ohranique Gantoise es COMITÉ provincial de Secours et d'Alimenta-"•3 tion. — Avis au public. Pain. Le Comité Pro-nt vincial de Secours et d'Alimentation informe le _ public de ce qu'à partir du lundi 11 octobre, les boulangers de l'agglomération gantoise (Gand, Mont St-Amand, Ledeberg, Gendbrugge, Meirel-ua beke, Swynaerde, Mariakerke, Wondelgem), la ont été mis en mesure de délivrer à leurs clients se du pain parfaitement blanc. -s" A partir de la même date le prix maximum du 31" pain est fixé à 0,40 fr. le kil. a Pain blanc pour malades. Comme suite à ce qui piécède, la vente du pain blanc pour malades dans les magasins du Comité est supprimée jusqu'à nouvel ordre. jj Les intéressés ne devront donc plus se pré-senter à la Halle aux Draps le mardi après-midi, •j,. sauf dispositions contraires qui seront portées à n leur connaissance en temps opportun. (Com-ti- muniqué). ia- f Oud Gend île Le A la demande générale, du 8 au 14 octobre : Z YERBI Sa vie et ses oeuvres *• Avec orchestre complet. (889) LES RAMONEURS au Théâtre Pathé. — Le na beau drame de Pasquali a obtenu un légitime succès. Les rôles du petit Tonin et du petit qq Chariot sont interprêtés de façon si touchante es que malgré soi l'émotion nous étreint à chaque 05 vue- il- 3 contre 1 est le titre d'une fine comédie de Nordisk, fort bien jouée et amusante au possible, re En somme un fort joli programme à l'actif du 00 Théâtre Pathé. es La semaine prochaine nous aurons un spec-£, tacle tout à fait extraordinaire : Rita Sachetto '1- dans « Vie d'Artiste », de Nordisk et « Tache es Indélébile », grand drame de Gloria de Turin. :s" ÉLECTRICITÉ instail-très soignée. GENIETS, ;s' H'mIIfa 14, rlie de BraDant, Gand 6- 16W) lu SOIRÉE de bienfaisance au profit de l'œuvre « Le Havresac ». Mardi 12 octobre à 8 1/2 h., séance extraor-,s dinaire cinématographique au Théâtre-Cinéma « Le Carillon». Rue Courte du Jour. Au pro-ité grograinme « Madame Satan » grand drame je policier en 3 parties; LeCalvaire d'une Fiancée» au film sensationnel en 3 actes. La recette brute sera abandonnée au profit de" :t- l'oeuvre d'assistance par vêtements d'hiver « Le ir- Havresac » aux prisonniers belges internés en se Allemagne. Feuilleton du Journal de Gand 1 Le Comte DE Monte-Crist PAR ALEXANDRE DUMAS Puis il se retourna vers la pendule ; comptait plus par minute mais par seçc Il reprit l'arme, la bouche entr'ouver les yeux fixés sur l'aiguille: puis il très lil au bruit qu'il faisait lui-même en ari le chien. En ce moment une sueur plus froidi passa sur le front, une angoisse plus moi lui serra le cœur. Il entendit la porte de l'escalier criei ses gonds. Puis s'ouvrit celle de son cabinet. La pendule allait sonner onze heures Morrel ne se retourna point, il attei ces mots de Coclès : « L.e mandataire de la maison Thomsi French. » 14 Et il approchait l'arme de sa bouche... Tout à coup il entendit un cri : c'étai voix de sa fille. Il se retourna et aperçut Julie, le pist lui échappa des mains, _ Mon père! s'écria la jeune fille h d'haleine et presque mourante de joie, s vé ! vous êtes sauvé 1 Et elle se jeta dans ses bras en élevant main une bourse rouge en filet de soie. Sauvé! mon enfant! dit Morrel; veux-tu dire? .. ' Oui, sguvé! voyez, voyez, dit lq je 11 ne fille. n e: Morrel prit lu bourse et tressaillit, car vague souvenir lui rappela cet objet pour ,s ~ avoir appartenu, nan D'un ccté était la trsite de deux c 1^. quatre-vingt-sept mille cinq cents francs. *iell La traite était acquittée. De l'autre était un diamant de la gross . sur d'une noisette, avec ces trois mots écrits un petit morceau de'parchemin : « Dot de Julie. » Morrel passa sa main sur son front idait croyait rêver. En ce moment la pendule sonna o >n et heures. Le timbre vibra pour lui comme si c que coup du marteau d'acier vibrait sur se : la propre cœur. Voyans, mon enfant dit-il, expliqu Dlet toi. Où as-tu trouvé cette bourse? Dans une maison des Allées de Mei ors han, au n" 15, sur le coin de la chemint ,au- d'une pauvre petite chambre nu cinquièrr étage. i la Mais, s'écria Morrel, cette bourse n'e pas à toi. ^ue Julie tendit à son père la lettre qu'el avait reçue le matin, jne Et tu as été seule dans cette maison dit Morrel après avoir lu. un Emmanuel m'accompagnait, mon pèn lul II devait m'attendre au coin de la rue d Musée ; mais, chose étrange à mon retou enf il n'y était plus. Monsieur Morrel ! s'écria une voi dans l'escalier, monsieur Morrel! C'est sa voix, dit Julie. En même temps Emmanuel entra, le v sul sage bouleversé de joie et d'émotion. Le Pharaon! s'écria-t-il ; le Pharaor Eh bien, quoi? le Pharaon! êtes-voi : il fou, Emmanuel? Vous savez bien qu'il e perdu. nze ie Pharaon! Monsieur, on signale Pharaon : le Pharaon entre dans le port, ha- Morrel retomba sur sa chaise, les forc< k n lui manquaient; son intelligence se refu à classer cette suite d'événements incro :- bles, inouïs, fabuleux. Mais son fils entra à son tour. 1- Mon père, s'écria Maximilien, que :e siez-vous donc que le Pharaon était perc e La vigie l'a signalé, et il entre dans le pi Mes amis, dit Morrel si cela était 3t faudrait croire: à un miracle de Dieu ! Imp sible! Impossible! le Mais cè qui était réel et non moins croyable, c'était cette bourse qu'il tenait d ? ses mains, c'était cette lettre de clia; acquittée, c'était ce magnifique diamant. :■ Ah! Monsieur, dit Coclès à son to u qu'est-ce que cela veut dire, le Pharaon Allons, mes enfants, dit Morrel en soulevant, allons voir, et que Dieu ait p x de nous, si c'est une fausse nouvelle. Ils descendirent; au milieu de l'esca attendait Madame Morrel : la pauvre fem i- n'avait pas osé monter. En un instant ils furent à la Çannebiè Il y avait foule sur le port. is Toute cette foule s'ouvrit devant Mor 3t Le Pharaon! le Pharaon! disaient t tes ces voix. 'e En effet, chose merveilleuse, inouïe, face de la tour Saint-jean, un bâtiment, c :s tant sur sa poupe ces mots écrits en letl ïait blanches: le Pharaon (Morrel et fils de Mar-ya- seille), absolument de la contenance de l'autre Pharaon, et chargé comme l'autre de cochenille et d'indigo jetait l'ancre et carguait di- ses voiles ; sur le pont, le capitaine Gaumard u? donnait ses ordres, et maître Penelon faisait >rt. des signes à M. Morrel. , il II n'y avait plus à en douter: le témoi-os- gnage des sens était là, et dix mille personnes venaient en aide à ce témoignage, in- Comme Morrel et son fils s'embrassaient ans sur la jetée aux applaudissements de toute la ige ville témoin de ce prodige, un homme, dont le visage était à moitié couvert par une barbe ur, noire, et qui, caché derrière la guérite d'un factionnaire, contemplait cette scène avec aise tendrissement, murmura ces mots: itié Sois heureux, noble cœur ; sois béni. pour tout le bien que tu as fait et que tu feras lier encore ; et que ma reconnaissance reste dans me l'ombre comme ton bienfait. Et, avec un sourire où la joie et le bonheur re. se révélaient, il quitta l'abri où il était caché, et sans que personne fît attention à lui, tant "cl. chacun était préoccupé de l'événement du ou- jour, il descendit un de ces petits escaliers qui servent de débarcadère et héla trois fois: en | Jacopo! Jacopo ! Jacopo ! or- 1 res (A suivre).

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