Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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09 augustus 1914
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s.n. 1914, 09 Augustus. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0p0wp9vc5w/
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Dimanche 9 «tout 19.1^1 5 centimes le numéro 58me année — N° 221 JO URNAL DE GAND ABONNEMIWTS : B8L0IQU* : 15 frano» par an ; 7-50 frane» fmr th r»™» ; 4 Irnxv :«r truif meà Pour fétranger, U port « RÉDACTION & ADMINISTRATION : a RUE DE FLANDRE, 3. GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES» ▼ofr le tarif au bas de U dernière page du Journal. A BRUXELLES Bruxelles, '<■ 7 août 1914. I Les événements se précipitent avec une ■ telle rapidité, que ce qui s'est passé hier ■parait déjà loin de nous, etdans l'appréhen-Ision qui étreint chacun do nous, les jour-laaux n'ont point le loisir de nous parler : d'autre chose que des batailles tragiques ; fils n'y songent même pas. C'est ainsi que l'on a négligé presque complètement de renseigner le public sur l'œuvre législative, importante cependant, S qui a été accomplie mardi en une séance de quelques heures. Les députés et les sénateurs qui ont voté de confiance les lois [qu'on leur proposait sont peut-être les tout [premiers à ignorer ce qu'elles contiennent. Les lecteurs du Journal de Gand ne m'en voudront sans doute pas si j'essaye de le leur expliquer. Le but sera une diversion aux idées obsédantes qui étreignent tous les 'esprits. Il y a d'abord dans ces lois les mesures Militaires devenues nécessaires pour assurer la défense nationale : f 1° Le rappel anticipé de la classe de 1914 qui ne devait être mise sous les drapeaux que le 15 septembre, et qui y est appelée toute entière. Déjà presque toutes les opérations de l'incorporation étaientterminées; les conseils d'aptitude, les conseils de milice et les conseils de révision ont déterminé ceux qui sont bons pour le service et à qui ne s'applique aucune cause d'exemption physique ou légale ; il ne restait plus qu'à réduire — à l'aide du système très compliqué des libérations de service qu'établit notre loi de milice — le nombre des soldats Incorporés à 33,000, chiffre fixé par la loi du contingent. Les libérations de service on ies supprime ; cette année tous les hommes palides marcheront. I Cela c'est la nation armée que les progressistes ont vainement essayé de faire prévaloir; on devait y venir et l'on y vient en effet ; c'est la nation armée, puisque c'est le service général sans limitation du nombre des conscrits et avec la réduction du temps de service que cela implique; car nul n'est-ce pas, la guerre finie, ne songera à .Tetenir à la caserne ces jeunes gens jusqu'à l'expiration du terme légal — les mois de campagne comptent double — et te sont ceux-là même qui nous disaient ju'il est impossible de former un soldat sn un an qui se préparent aujourd'hui à rnvoyer au feu après quinze jours ou trois semaines d'instruction les jeunes gens, miliciens et volontaires auxquels ils font un pressant appel; 12° La supression de l'incompatibilité entre l'état militaire et les mandats parlementais. Cela a été voté sur la proposition de H. Devèzequi est adversaire du remplacement aussi bien quand il s'agit d'être à la Chambre que d'être à l'armée. I Le ministre de l'intérieur a bien objecté ijuo cette loi spéciale était inutile, que {incompatibilité qu'il fallait supprimer ['existait pas, mais la Chambre n'ayant pas le temps d'examiner si l'objection était fondée a voté tout de même la proposition et l'a même étendue aux conseillers provin-iiaux et aux conseillers communaux. H 3" L'octroi de la rémunération aux fa-liillesdes tous les miliciens pendant la durée de la guerre sans qu'il faille rechercher si elles en ont besoin ou non. Cette indemnité I été fixée par les lois antérieures à 75 centimes par jour lorsqu'elle revient à la femme du milicien, plus 25 centimes par enfant ; il y avait un maximum de 1,25 fr. par jour, | est supprimé et l'indemnité peut maintenant aller au-delà de ce chiffre si le ménage ■plus de deux enfants. Si le milicien est ©uf, l'indemnité allouée pour l'entretien de ses enfants est de 50 centimes par jour et par enfant — ici encore le maximum est ffipprimé — et s'il n'y a ni femme, ni enfants, ce sont les parents ou les frères et sœurs en bas âge à qui l'on alloue 50 centimes par jour; 14° Un crédit de 200 millions pour faire lace aux dépenses de la mobilisation et de Dguerre ; ■4° Une amnistie pour les déserteurs qui Viennent reprendre leur place dans l'armée. B| délai qui leur est accordé est de 10 jours sils résident dans lo pays, de 20 jours, s'ils J»Meiitdans un des pays limitrophes, d'un mois s'ils résident autre part en l'Europe, de ■Mis s'ils sont hors d'Europe ; |pt enfin 6° une loi réprimant l'espion-"8ge; celle-ci est plus compliquée et fait une refonte complète du chapitre du Code pénal îjii traite des crimes et des délits contre la Mreté intérieure de l'Etat. ■les textes anciens se bornaient à punir Px qui entretenaient des intelligences p'ec les puissances étrangères ou leurs ijgents pour les engager à faire la guerre à Belgique, ou leur auraient livré les plans ■ fortification, arsenaux, ports ou rades, ■ gravité des peines différant comme de ■te si le coupable était un fonctionnaire 0,1 ® particulier et si la puissance au RMu de qui on trahirait était ou non une ■pissanco ennemie — c'est-à-dire en guerre i"W la Belgique. ■ w loi nouvelle commence par étendre Implication des lois pénales au cas où la Iponne avec qui l'on a comploté contre le f8)'8, sans être un agent proprement dit de Puissance étrangère, agit cependant dans "lérêt de cette puissance. Puis elle étend pplication de la loi dans un autre sens en ohibant la communication à l'étranger 1 tous objets, plans, devis, documents renseignements, dont le secret intéresse défense du territoire ou la sûreté inté-®ede l'Etat. û'autres dispositions encore, punissent U!t qui ayant la garde de ces objets les rw>t laissé détruire ou dérober par négligence et ceux qui, fonctionnaires ou non, les auront publiés ou divulgués. Viennent ensuite les dispositions nouvel- pai les contre l'espionnage proprement dit. Le haï seul fait de se procurer les renseignements roi secrets quand on n'a pas qualité pour en fl'é prendre connaissance devient délictueux et ^ est puni d'au mois de prison au moins — ou un an au plus et d'une amende de 500 à 1000 fr. Si cette curiosité interdite a pour . but l'espionnage, l'emprisonnement est de ® e 6 mois à 5 ans, l'amende de 500 à 5000 fr. j Sont punis de même ceux qui, sans auto- , risation de l'autorité militaire ou maritime, ^ e. auront exécuté des opérations topographi-ques ou levé des plans, dans un rayon de 10 kilomètres — ou tout autre qui sera fixé X par le ministre de la guerre — autour la f d'une place forte, d'un poste, d'un établis- lati sementmilitaireou maritime ou qui auraient cri] pris des photographies d'un ouvrage de C défense, les auraient éditées ou vendues ; de pas même aussi ceux qui se seront introduits tro frauduleusement ou par escalade dans les de s positions fortifiées ou même qui auront la « simplement pénétré sans autorisation dans s'es ces endroits interdits ou dans les navires ofil de'l'Etat. sou Dans la plupart des cas ainsi spécifiés la belj simple tentative est punissable comme le . délit lui-même. ' Enfin ceux qui ont provoqué à ces délits d'espionnage peuvent être pimis d'un em-prisonnement de 8 jours à 1 au et d'une amende de 50 à 1000 fr., et ceux qui ont donné asile aux espioDs deviennent passi- 1 bles de 8 jours à 6 mois de prison et de 25 I à 500 fr. d'amende. giq1 A côté de ces dispositions d'ordre mili- sioi taire, d'autres projets de loi ont réglé la pré situation de la population et des autorités C civiles. En ce qui concerne celles-ci le cas mu: prévu est celui où les communications sont î coupées avec le gouvernement; c'est alors keu le gouverneur qui peut à laplacedu ministre 100 confirmer ou annuler les décisions des dépu- tior tations permanentes et des conseils com- fall munaux. Et si le gouverneur n'est pas à son C poste, c'est la députation permanente qui ter, le remplace. La loi autorise le gouvernement à con- L dure les marchés en vue de la défense du pays sans adjudication et à payer les man- p0 dats sans le visa de la Cour des Comptes. a]jj| Tout cela est d'importance fort secondaire. jjôti En ce qui concerne les particuliers, il ^ faut signaler d'abord la loi qui suspend ^éri toute poursuite civile ou commerciale con- jr0l tre les citoyens qui sont sous les drapeaux; e puis celle qui permet aux tribunaux d'ac-corder en tout état de cause dos délais de ^ payement à tous ceux qui sont assignés ^es devant eux — ce qui d'après le code civil p]ac n'était permis que dans quelques cas spé- . ciaux. q Enfin une troisième loi accorde au j Gouvernement les pouvoirs les plus étendus ^ pour réglementer le crédit public et le Qua commerce des denrées. jj Il peut prohiber l'exportation de tout ce xe]j qui est nécessaire à la défense nationale et jjru à l'alimentation du pays;il peut aussi pren- ^es dre toutes mesures pour rendre cette alimentation plus facile : par exemple fixer le prix maximum des denrées et marchandises de première pécessité, permettre aux autorités provinciales et communales do les L; réquisitionner au prix fixé pour les mettre mur à la disposition dos habitants ou les leur que vendre au prix coûtant; ordonner la con- resp fiscation et déterminer l'emploi dès mar- guei chandises accaparées; fixer les peines à r a appliquer aux accapareurs. Sont considé-rés comme tels ceux qui, par lucre, déro- j bent à la circulation des marchandises ou denrées de première nécessité qu'ils ne , mettent pas journellement en vente et ceux c es1 qui les font ou laissent périr. î1®.01 Il peut aussi suspendre l'exécuion des obligations civiles et commerciales et pro- "0 li roger les délais en déans lesquels doivent .' être protestés les effets de commerce. 'r01j Et comme le gouvernement n'avait pas s: attendu le voto des Chambres pour user des }atlu pouvoirs qu'il réclamait, la loi ratifie les tero arrêtés royaux qu'il avait pris anticipative- C0IIJ ment. Sost Le régime établi par les divers arrêtés f|e j' est le suivant : af|1 La Banque nationale est dispensée de , l'obligation de rembourser en argent ses ®crf billets au porteur et ceux-ci^ ont cours tr011 légal et fixe. Quant aux autres banques les neP' retraits des gens qui y ont déposé sont limité, à 1000 francs plus 10% do la somme 10nr qui dépases 1000 francs; ainsi celui qui a Va, 25,000 fr. dans une banque peut disposer ct0 de 3400 fr. . Le délai pour dresser protêt du non - payement des effets do commerco qui ^°'é échéaient fin juillet a été prorogé jusqu'au 31 août — ce qui ne dispense pas du reste "ra] le débiteur, tant quele gouvernement n'aura c°®s pas décrété le moratorium, de devoir payer et d ce qu'il doit et de pouvoir être condamné à le faire, si le tribunal juge qu'il ne faut pas Artl lui ce accorder de délai. H. ^ est i LA GUERRE fenê L'état de siège est proclamé dans cou tout le pays. Viv L'état de siège a été proclamé dans tout L le pays, à partir d'hier, samedi. par lien résulte que les commandants mili- belg taires des provinces sont revêtus, sous l'au- L torlté du ministre de la guerre, du comman- mai dement en chef sur toutes les autorités « civiles de leur ressort. adr Les tribunaux militaires ne se substitue- sior rontpas toutefois aux tribunaux civils, l'état toui do siège ne comportant pas nécessairement frat cette conséquence. Les Allemands en Belgique ^e gouvernement a décidé qu'il n'y aura i d'expulsiou en masse des Allemands litant le pays. Los cas intéressants soit, au contraire, examinés dans un esprit quité. e général de Bonhomo reprend du service je lieutenant-général baron de Bonhomo !é reçu, samedi matin, par le ministre do guerre. . j'éminent officier supérieur, qui venait demander sa mise à la retraite, est ren-dans le servico actif. Les troupes françaises ies troupes françaises qui ont franchi rontière ont été accueillies par la popu-011 belge avec un enthousiasme indes-ilible.m.comprendra que nous né_ donnions d'indication sur l'emplacement des apes françaises, mais il est intéressant iignaler que, dans de nombreux endroits, liaison >. des troupes belges et françaises t faite de façon poignante. Los sour,-jiers français ont donné l'accolade aux s-ofHciers belges pendant que les soldats çes entonnaient la Marseillaise. nvasion était préparée de longue main 3 Allemands avaient établi un Dépôt d'armes à Liège )N A DECOUVERT 100,000 FUSILS 'organisation de l'espionnage en Belle et surtout à Liège montre que l'inva-i de la Belgique avait été non seulement méditée mais préparée de longue main, n a trouvé à Liège tout un arsenal de litions. :ue Sainte-Marguerite et impasse Jonc-, on a découvert au dernier moment ,000 fusils, des mitrailleuses, des muiii-s, des harnachements et tout ce qu'il lit pour équiper une armée. omm^il était trop tard pour les empor-on les a incendiés. La chasse aux espions 3 commissaire-adjoint inspecteur Stikel, elles, a arrêté le baron autrichien Fritz iper von Podhragy, au moment où il it monter dans un auto, au sortir d'un il. 'arrestation de ce personnage est consi-Se comme un fait très important. On a ;vé dans ses bagages des cartes militai-de toute la Belgique, des ustensiles de lisement, des faux-nez, des sifflets arme, une volumineuse correspondance, appareils photographiques chargés de ues et des instruments pour couper les .éléphoniques et télégraphiques. n vient d'arrêter à Ostendo un individu avait séjourné à Liège pendant un ps assez long et qui disparut il y a Te jours. iterrogê par l'auditeur général de Bru-3s, remplaçant l'auditeur général do jes, en ce moment sur le front, il a fait iveux. La neutralité de l'Escaut. L'Angleterre la respectera i Haye, 8 août. — L'Angleterre a com-iqué au gouvernement des Pays-Bas la neutralité de l'Escaut occidental sera ectée par elle, et qu'aucun navire de to anglais no remontera donc le fleuve. presse française applaudit eba-ursusemem, à la décoration de iége. )us les journaux parisiens disent que par une acclamation générale que sera eilli.le geste du président do la Répu-îe donnant à la ville do Liège la croix i Légion d'honneur. î « Petit Parisien » dit que Liège depuis ; jours se couvre de gloire. Le souvenir i vaillance indomptable et l'énergie avec elle il a arrêté la barbarie teutonne ros-nt célèbres dans l'histoire des peuples ' battant pour leur indépendance. Le s de M. Poincaré a traduit le sentiment )us les Français et consacré à jamais ance des deux peuples. . Ciémenceau, dans 1' « Ilomme libre », : : « La Bolgiquo vient de prendre en ; jours une des premières places d'hon-■ dans les armes européennes. » 3 1' « Eclair » : « La grande cité wal-e a bien mérité de la patrie française, croix des braves n'aura jamais mieux ilacée que sur son blason. » 3 « Figaro » publie une lettre ouverte itobert do Fiers adressée au. roi des ;es, dans laquelle il est dit que lo peuple e a donné à l'univers un exemple de roure et d'énergie tel que l'histoire le ervera dans la gloire de ses hauts faits ms la piété de ses souvenirs. u « Gaulois n sous la signataire do M. lur Meyer : Le spectacle que nous donne en Belgique le plus en plus beau. Ce peuple est vrai-t sublime. L'armée allemande, qui fai-trcmbler la terre entière, s'arrête ' mt lui. Aussi tous les Parisiens,tous les étran-i, se font-ils honneur de pavoiser leurs 1 très aux couleurs belges unies aux eurs françaises. Gloire à la Belgique ! ; la Belgique ! » es Parisiens ont répondu à l'appel : .out, à Paris, flottent les couleurs ;es. e bourgmestre de Brûxelles a reçu du re de Lyon lo télégramme suivant : Ami fidèle de la Belgique, je vous îsse en ces minutes émouvautesl'expres-de l'admiration d'enthousiasme de i mes concitoyens. Jo vous embrasse ernellement. » (S.) Herriot, maire. » Un Député attaqué Vendredi dans la matinée, M. Capelle, député libéral de Dinant-Philippeville, qui roulait, en automobile, avec un de nos confrères de la presse bruxelloise, entendit tout à coup une détonation. La voiture stoppa. On constata qu'elle portait au capot d'avant la trace du passage d'un projectile. Dans le lointain, des uhlans fuyaient... Ils n'ont pas dû fuir longtemps, car peu de temps après on apprenait que dans un village voisin, deux de ces fous téméraires qui s'aventurent à peu de distance des endroits où sont massées des forces françaises énormes, formidables, avaient été canardés par la gendarmerie. L'honorable député a donné, sur la présence des troupes françaises sur leurs contingents et leur place des renseignements qui, s'il étaient publiés, déchaîneraient de l'enthousiasme. On le saura bientôt, de par leurs exploits.La Tragédie de Warsage. 14 habitants fusillés. — Ferdinand Fléchet sauvé. Le « Nieuwe Rotterdammer Courant» nous apporte une interview émouvante de notre ami Ferdinand Fléchet, bourgmestre de Warsage, qui s'est réfugié à Maestricht, à l'Hôtel du Lévrier. Quand les troupes allemandes furent annoncées, le bourgmestre de Warsage fit placarder une proclamation recommandant aux habitants de garder une stricte neutralité.Mardi, les avant-postes arrivèrent. Les officiers se présentèrent chez le bourgmestre, et quatre d'entre eux restèrent loger chez lui. Le lendemain arrivèrent de nouveau deux officiers allemands et le bourgmestre fit publier une deuxième proclamation, invitant. au calme. Les troupes nombreuses passèrent par le village sans incident. Mais jeudi, — le bourgmestre était allé se reposer un instant, — il entendit tout à coup un crépitement do balles. Le bourgmestre S9 leva et courut au dehors. Les Allemands exigèrent que toute la population fût ras-remblée. Le bourgmestre supplia les habi-tamsd'obéir, et quand les habitants se furent réunis autour de leur bourgmestre, les Allemands désignèrent 14 habitants' qu'ils accusèrent d'avoir tiré sur les troupes. Ils furent emmenés. On menaça lo bourgmestre de le fusilier, si un seul coup était encore tiré. M. Fléchet déclare qu'il est fort improbable que les habitants aient tiré. Les 14 habitants furent menés au camp et cinq d'entre eux furent immédiatement fusillés on présence de leur bourgmestre-. Bien qu'il fût interdit aux prisonniers de parler, M. Fléchet s'adressa à un officier pour plaider son innocence et justement, deux officiers antomobistes, qui avaient reçu l'hospitalité chez lui, passèrent. Ils lui diront qu'il ne serait probablement pas fusillé, mais considéré comme prisonnier de guerre. Le lendemain. matin, à 4 heures, il fut arrêté et, avec lui, un vieux charpentier. Deux autres habitants venaient d'être pendus et il est probable que les autres ont âté fusillés. Fléchet atteignit la commune hollandaise d'Eysden, où il fut recueilli par deux journalistes hollandais, quo le conduisirent en voiture à Maestricht. Les socialistes allemands et la guerre. Voici d'après la « Gazette de Cologne » a déclaration faite au Roichstag au nom les socialistes-démocrates allemands, par le député Haase, le seul qui a pris la parole iprès le discours du chancelier : « Au nom de mon parti, a dit M. Haase, e vous fais la déclaration que voici : « Nous vivons une heure où se pose pour nous la question de vie ou de mort. « La politique impérialiste est cause que ie monde entier est en armes et que les peuples se ruent les uns contre les autres, répandant un torrent de sang sur l'Europe. 3e sont les défenseurs de cette politique jui en portent devant le monde la pleine responsabilité. (Applaudissements des so-îial-démocrates.)« Les socialistes-démocrates ont com-sattu cette politique de toutes leurs forces 3t à l'heure actuelle ils la combattent encore ivec leurs frères français qui ont toujours ;ravaillé au maintien de la paix. Nos efforts j'ont pas abouti. Nous nous trouvons on Hat do guerre et sous la menace d'invasions ennemies dans notre pays. Nous n'avons plus à nous prononcer sur la raison l'être de cette guerre et il ne reste plus lu'à étudier les moyens de défendre nos frontières. » Le député Haase poursuit en déclarant juo l'existence do l'Allemagne est liée à .'anéantissement du despotismo russe, et jue, pour l'accomplissement de cette tâche, 'appui des social-démocrates est assuré au gouvernement à la condition que 1ous les efforts soient tentés pour signer, à la foute première occasion honorable, la paix internationale. (Ovations.) Pourquoi l'Allemagne a viola la neutralité du Grand-Duché Voici l'intéressante déclaration quo M. Eysschen, le ministre d'Etat, a faite à la 31iambre luxembourgeoise : «< Ce qui a surtout intéressé le gouvernement, c'est de déterminer ce qui avait pu déhancher l'invasionallemande. L'explication que les Allemands en fournissent : la prétendue violation du Luxembourg parla France, a profondément étonné le gouvernement comme tous les Luxembourgeois. » La proclamation du général Tulff von Tscheppe und Weidenbach, publiée hier matin, permit de faire d'intéressantes constatations. Tout le monde connaît cette proclamation extraordinaire. Elle avait été imprimée à Coblence et un officier en était porteur. Elle devait être distribuée à Luxembourg. Mais après l'arrivée il fut décidé qu'elle ne serait pas répandue. Par malheur, le chauffeur de l'officier en perdit quelques-unes et c'est ainsique le public en eut connaissance. » Il résulte de tout celaet des déclarations que fit l'officier au ministre d'Etat, en pré-sonceduministred' Allemagne, qu'uno fausse information avait fait croire à l'état-major. allemand que, samedi, 650 cyclistes militaires français étaient arrivés à Luxembourg. Il n'y a pas un mot de vrai là-dedans, déeta- , re avec force le ministred'Etat.Au contraire, dès samedi soir, les Français s'étaient eux-mêmes coupé toute voie de communication avec le Luxembourg en détruisant le chemin de fer de Mont-Saint-Martin. Cela no peut laisser aucun doute sur leurs intentions. Je l'ai immédiatement télégraphié à Berlin. Nous avons donc le droit d'espérer que puisque les faits qui, d'après les déclarations des ministres et d'un général aile- ' mands, ont déterminé l'invasion, sont prou- ' vés faux, l'occupation ne sera quo passagère. » Une proclamation de l'Empereur d'Allemagne. , La « Gazetie de l'Allegne du Nord » nous i apporte le texte d'une proclamation de l'empereur Guillaume « à l'armée allemande et à la flotte allemande ». Elle est datée du I 6 août. La voici dans son texte : ( « Après une paix de quarante-trois ans, j'appelle aux armes tous les hommes valides d'Allemagne. : Il s'agit de protéger nos biens les plus sacrés, la commune patrie, notre foyer contre une agression scélérate. Nous sommes environnés d'ennemis : c'est là la caractéristique i de la situation. Nous devons nous attendre à < une lutte difficile et à de grands sacrifices. J'ai confiance que le vieil esprit guerrier vit c encore dans le peuple allemand, cet esprit puissant militaire, qui attaque l'ennemi partout où il se trouve et àtoutprix,et qui a été depuis toujours la crainte et la terreur de f nos ennemis. g J'ai confiance on cet esprit, soldats aile- c mands! Et chacun do vous a la volonté en- F flammée et indomptable do la victoire. Cha- 1 cun do vous sait, quand il ie faut, mourir en héros. Souvenez-vous de notre passé grand et glorieux; souvenez vous que vous êtes des Allemands. Que Dieu soit avec nous ! ^ Au palais, à Berlin, 6 août. * GUILLAUME. » L'Allemagne se débrouillera comme elle lo voudra avsc la Russie et la France et Jî nous pouvons laisser aux historiens le soin de fixer les responsabilités. Mais l'Empe- jj reur eut bien pu dire à son armée et à sa jj flotte pourquoi l'Allemagne se rend coupable vis à vis de la Belgique d'un acte que le chancelier de l'Empire a lui-même, le 4 août, qualifié « d'atteinte au droit des gens ». C'est nous qui sommes victimes d'une « aggression scélérate ». La proclamation impériale eût pu le dire. ^ Des nouvelles qui viennent par à voie française 85 bateaux allemands sont captu- j£ rés, dit-on. — Les Serbes ont pris ir une villle en Bosnie Paris, samedi. — Le ■< Petit Parisien » ti dit que le croiseur allemand « Augsbourg», jt qui a bombardé Libau, a été coulé par un s< torpilleur russe. Le « Petit Journal •• publie une dépêche (j de Londres disant qu'un combat naval est engagé dans la Mer du Nord. h !300 prisonniers allemands et de nombreux blessés ont été amenés à Harwich, E hier. r On mande de Londres à 1' « Echo de Paris « que deux croiseurs allemands ont d été coulés dans la Mer du Nord par les Anglais. On assure que 75 bateaux allemands ont été capturés. On mande do Rome qu'un envoyé du gouvernement russe et un envoyé du gou-vernement allemand sont arrivés à Rome chargés de missions secrètes auprès du gou- ' vernement italien. „ On mande de Rome à 1' « Echo de Paris » , que le Monténégro s'apprête à occuper , ' Scufari. „ On mande de Nisch à « Excelsior » que les troupes serbes se sont emparées de la ville de Fotcha en Bosnie. - ? On mande de Rome qu'un régiment autrichieu a été anéanti a Belgrade. Les 0 Autrichiens se retireraient vers le Danube. ^ Grands bataille navale. Amsterdam, 7 août. — Le journal « Te-legraaf » annonce qu'un radiotélégramme annonce qu'un croiseur allemand est en route pour Ymuiden, ayant à bord les blessés d'une bataille navale. Les forces françaises et britanniques agis- d sont partout de concert pour assurer la lf maîtrise de la mer. c Le Canada eavoie du renfort. <1 r, Londres, samedi : Un télégramme de Québec annonce que les résidents français du Canada ont recruté quinze régiments 11 qui partiront rejoindre l'armée française' ; " d'autre part, lo gouvernement du Dominion [' doit fournir 20,000 hommes aux troupes anglaises. Les hostilités anglo-allemandes dans les coionies africaines. j Londres, samedi. — La colonie anglaise f de la Côte d'Or s'est emparée, le 7 août, de Port-Lome, dans la colonie allemandu de Togo. Aucune résistance n'a été offerte et le Togoland méridional, jusqu'à une distance de 120 kilomètres de la eôte, s'est également rendu. Les colonies de la Côte d'Or et de Togo, la première anglaise et la seconde allemande, sont deux colonies voisines à l'Ouest-Africain, sur le golfe de Guinée. Lomé est la ville principale de la colonie allemande de Togo. — Reuter. La guerre Austro-Serbe Une attaque hongroise repousséa Londres, samedi : Le « Secolo » de Milan lit que des forces hongroises ont traversé e Danube ot ont marché sur Pajorevatz. Les Serbes les ont repoussées. Les Hongrois )nt eu 500 tués. La situation en Belgique Liège n'a pas été bombardée pendant la nuit de vendredi à samedi et les forts tiennent bon. Cela est expressément affirmé par un Bruxellois qui était à Liège dans la matinée le samedi. A Liège Samedi, à midi, les forts de Liège tenaient oujours, aucun ne s'est rendu. Les Allemands occupent la ville paisible-nent. Ils n'ont causé aucun dégât et paient •ubis sur l'ongle tout oe qu'ils prennent. Ils ne logent pas chez l'habitant. .a cavalerie allemande a quitté pré-:ipitamment les régions de Rochefort. On ne signale plus dans cette région lucun ennemi. L'invasion allemande est arrêtée L'Etat-Major général belge communique >amcdi soir cette noie laconique, mais •ombien significative : « L'invasion allemande en Belgique est rrêtée. » A l'abri de l'invasion. Samedi, 17 heures 1/2. — Lrs armées rançaises occupaient, dès vendredi, une rande partie de notre territoire, et celui-i, selon l'opinion d'experts militaires com-éfents, serait d'ores et déjà soustrait à invasion. Une bataille dans l'Ardennebelge Samedi, 18 heures. Le bruit court d'une bataille imminente ans l'Ardenne belge, entre les troupes 'ançaises et les troupes allemandes. Les premières, qui campaient sur la esse, sont parties en avant ce matin, nous e savons pas encore au juste dans quelle irection. Brillantes victoires françaises à Âtlkirch ei à Mulhouse. Paris, 8. — Lfs troupes françaises ont anciii la frontière d'Alsace. Elles ont livré Altlurch un combat très violent. Les troupes françaises se sont emparées Altkirch et ont poursuivi les troupes al-mandes en retraite. Elles continuent leur ouvement dans la direction de Mulhouse. Ce succès des troupes françaises est cx-êmement brilant Les Alspciens-Lorrains lyeux de voir arriver les troupes françai-;s ont arraché les poteaux frontière. Les Français sont entrés à Mulhouse Llsace) en vainqueurs. Les Allemands auraient perdu 30.000 jmmes; les Français 15,000 Cette_ victoire est attestée officiellement. Ile a été communiquée à l'état-major de irrr.ée belge Mulhouse a fait aux Français un accueil un enthousiasme indescriptible. Quelques détails. De Givet, samedi soir : A 12 h 15, les officiers d'état-major fran-lis, confirment officiellement à la presse mtrée des Français à Mulhouse et ajoutent )s détails à ceux que l'on vient de lire : « Sur la frontière de l'Est, du côté de elfort, le 153e de ligne français a pris le 56e de ligne allemand avec 125 mitrail-uses. Le 10e chasseurs français a perdu ) p. c. do son effectif. II y a eu au total 15,000 Français tués i blessés et 33,000 Allemands tués ou essés. Quatre mille Allemands prisonniers it été dirigés sur Poitiers. C'est le général d'Amade qui comman-lit les troupes entrées à Mulhouse. WTES OE LA JOURNÉE Le samedi, 8 août. Que nous réserve la journée d'aujour-hui? Les espérances que nous laissaient s nouvelles d'hier après- midi seraient-elles infirmées? Y aura-t-il eu, parmi les bruits ni ont couru, une part d'exagération et de mtaisie? C'est à la fois l'un et l'autre ! Les jour-nux que nous déplions ce matin nous per-ictteiit d'avoir bon courage; mais tout ce u'on avait colporté et répandu hier ne se "ouve complètement vérifié. Attendons les événements. * * * Le courrier est maigre depuis quelques ours. A peine quelques circulaires et parois une lettre. De l'étranger, il n'arrive

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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