Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1965 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 10 Juni. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kk9474897v/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : gîLalQCE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour «iz mois ; 4 francs pour trois mois Pour l'étranger, le port en su* RÉDACTION & ADMINISTRATION : 8. RUE DE FLANDRE. 3, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES > Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. LrstitioD ou Religion I plus on avance dans l'étude des préten-Igs cléricales d'imposer, sans contrôle, la H^rale aimée par l'Eglise, plus se,dressenl ■iliieusement des points d'interrogation ! H C'est ainsi que nous craignons beaucoup Bmfceloup introduit dans nos bergeries ne HJiit une cause de développement de la r.u- ■ On n'enseignera pas directement des H^nties comme celle que le passage d'un Htiupeau de moutons à droite porte mal-H ; qu'un mouchoir donné en présent K> endeans les trois mois et à quelques Hlïomètres de distance. Nous avons pour-K rencontré ces idioties chez des per-H' es de la bourgeoisie et ayant reçu une ^Eonc instruction. ■ si pour ce genre de superstitions, nous ^Kcraignons qu'une poussée indirecte, fa-^Erlsée par les croyances au surnaturel, verrons certes fleurir les supersti- ■ semi-religieuses, telles que le refus de ^Ktrouver à table à treize, de commencer K travail le vendredi, croire que certaines Knliques faites le jour de Pûques éloignent ■ maladie pour un an, etc. Ces supersti-H ■ (ont trop bien les affaires cléricales ■ ir qu'on ne les laisse fleurir à l'aise et K l'un n'y pousse même un peu. ■ Si la superstition s'arrêtait là, on pour peut-être encore espérer la combaltr" ^Ktoripusement, mais, hélas ! elle a envahi domaine religieux, même en dehors des ^wlendus miracles. ■ Ainsi ne lisons-nous pas dans l'Kvangib H- Jésus chassait les démons du corps des ^Kisédés ? Ne connaissons-nous pas les sa-^Kureuses inventions de saint Marc dont •Evangile déborde d'histoires de possédés : ■s démons., chassés du corps des hommes. tachent dans les corps d'un troupeau ■ pourceaux qui, pris de panique, se jet-Hit à l'eau et noient les mauvais esprits ? Ksint Marc, chapitre 5, versets 6 à 13.) ■ Non seulement la science dit qu'un tel Hit est de la légende, mais l'Eglise elle Hlme, après avoir soutenu l'existence de Htssédés pendant quinze siècles, a prudeni-Hent oublié cette soutenance, mais qui ■sus garantit que quelque simple d'esprit ■i commente et. ne propage cette « parole Hfrangile ». ■Se criez pas à l'Lnvraisembl-able ; nous B»ns d'avoir en Belgique, hier encore, ■ preuve que le parti clérical soutient el Brpage la superstition I • lll y a trois siècles, un des problèmes qui ■ plus divisé les catholiques e! les pr"-■lants, qui a été le plus êprement discuté, ■st celui de lu présence réelle. Cela veut ■ que les catholiques prétendaient à la ■teence réelle du corps et du sang dans B:;tie consacrée, tandis que les protes-■:': ne voulaient y voir qu'un symbole, ■etit à petit, cette discussion mourut de Hbelle mort, l'humanité ayant des tâches Mis ardues à acoomplir. Depuis, la science Hltilde tels progrès, la chimie a tout ana-Hr et prouve victorieusement que las mais) qui composent le corps humain (for-Hijne Jésus-Christ avait prise suivant la H^ion elle-même) ne sauraient en .ucune H:ire se trouver dans une hostie -jai ne He qu'un gramme ou deux. ■(semblait bien qu'une telle question ne ^pv&it plus réapparaître, et pourtant, Hivons-nous vu à Louvain, il y a deux H wis semaines ? Hrate la pcipulation cléricale en branle, ■journaux catholiques jetant feu et flani-H. la justice saisie, paroe qu'un enfant Ht mordu sur une hostie consacrée. ■Lïlgarade a fini pwce que l'on s'est H--çu que l'enfant ne jouissait pas de ses B4 sens ; mais la morale de l'histoire Hàas superstition, pas de crime I l-i tien 1 s'il était indifférent en soi qu'u-Hïlle croyance puisse subsister, nous di-Hsque c'est un grave danger de présen-H telles superstitions avec tout l'as-■jfat de l'instituteur à des enfants non H.ïmd, avec toute l'auréole de l'autorité, ■ait crdire à cetle superstition, l'enfant suggestionné est mûr pour croire à H - les balivernes de la superstition. Il ■touve rien d'étonnant ni de surprenant ■j histoires de revenants et autres pra-superstitieuses ; il deviendra une ^Vaie toute désignée pour les charlatans H?ilres exploiteurs de la bêtise humaine. Hf« plus grave, I. superstition est rétive de la science ; le progrès de l'un, ; déchéance de l'autre; nous avons! H8' souvent des mouvements violents ; ■- toutes sortes de bonnes mesures, ■|>?iées par la science, par exemple, des: ^Vores prophylactiques en cas d'épidé-j ■ que chacun de nous peut souffrir de la; ■'* d'huile' de la superstition. S'il étaitj ! ^Vible qu'elle triomphe complètement, ce H"! la science réduite en esclavage, in-j ^B'p'e de nous aider encore de ses innom-j ■i« services, comme elle l'a fait depuis] ■ •rae que l'esprit humain a ëté libéré li J*'ranç. ROSSEELS | J7 ECHOS I : Le Journal des Tribunaux iui-même se plaint de la mauvaise qua I lité de notre magistrature. I , ' Il écrit ces choses sévères : ■ Le niveau intellectuel et moral de la WBstrature a, sous des influence» polit;- notamment, décliné à tel point depui3 ■ si ans, que toute l'administration de la Hre belge est en péril. » ■l'ait n'est pas niable. On aura beau ■•raer ses regards vers un pays voisin, H]j.? <! des scandales, et renouveler m la H,,. poutre i), notre corps judiciaire, ■/Ma fort et impartial, multiplie les H'1™168,,d'affaiblissement tant au point ■ B! de l'intelligence que du caractère. B,?"sirisme,* le professionnalisme, la ■toi au sen3 étroit ont envahi les faillir p "eu des hautes études, on a vu Rta'u basses études. La culture des ■ ®"«' qui procurait une moyenne ex-Htni esPrits ouverts, ayant des clartés ■li»' ïaralt délaissée. "La production ■ |7,™ e't d'une qualité médiocre, qui ®(nt •que ''"bsence de tenue des ju- . des arrêts. L'ignorance des santé. Le code allemand, le code suisse sont inconnus. Le droit anglais est un mystère. Et quanttaux écoles françaises, st vivifies, >t rénovées depuis vingt ans autou»-du Conseil d'Etat, c'est à peine si on en con-aalt quelques noms. iiiui 4,1e ie gouvernement ne iv.'era pu. un nouvel enseignement supérieur, orienli vers la haul(p;iilture internationale, il n'au ra que la magistrature qu'il mérite. » Ce portrait de notre magistrature par ur organe professionnel n'est-il pas des phi' suggestifs ? Plus la science s'ingénie à les dé barrasser des maux anciens, plu: , l'homme et la femme déploien' de virtuosité dans l'invention de fléaux nouveaux. On dépense des sommes considérables pour lutter contre le cancei et la tuberculose. Et l'on touche au port, semble-t-il. % ( Hélas ! A quoi cela sert-il, puisque, dcjis le même temps, l'homme a trouvé et perfectionné de nouveaux moyens de se détruira ? C'est la cocaïne, paralt-il, qui, en ce moment, inquiète surtout les hygiénistes. Les progrès de la funeste passion s'étendent avec une effrayante rapidité. Malgré l'interdiction de la vente de ce dangereux produit, les amateurs continuent à s'en procurer sans trop de peine. La nocivité de la drogue est considérable. On s'y habitue tellement vite qu'au bout de quelques jours d'emploi, soit en piqûres, soit en prises, on est obligé déjà de doubler et tripler les doses. Ses effets malfaisants éclatent bientôt. C'est une excitation anormale, une verbosité vaine, une agitation musculaire excessive, un besoin incessant de parler, d'agir, puis c'est la période de dépression, durant laquelle on rêvasse, on stagne, sans plus aucun goût pour l'action ; des cauchemars abominables succèdent à cet état de somnolence : puis c'est le désordre complet des facultés, la chute en pleine inconscience, la folie furieuse... Sombre tableau ! Et qui est encore aggravé par les conséquences lointaines de cet empoisonnement volontaire. Si un cocaïnomane engendre pendant qu'il est sous l'effet de la drogue, il est certain que son enfant sera un prédisposé aux troubles mentaux. Aveugle humanité, cause et principe de la plupart de ses maux !... xw% — Quelle est la maladie de mon fils, docteur ? — Une phlébite... — Et d'où cela vient-il ? p— Du grec, madame. L'Affaire Wilmart « (Audience de mardi/ L'audience est ouverte à 9 1/4 heures. SUITE DE LA DEPOSITION DE M. DE VOS LE CAS WAECin EU : M. Pholien prend d'abord la parole. Certains 'des prévenus ont fait procéder à une contre-expertise, dit-il. Je me propose, si la défense y .consent, de soumettre les travaux des contre-ex-perts, aux experts commis par le Parquet. Cette motion est adoptée. M. Morichar. — Je désirerais savoir pourquoi, au début de l'affaire, on parle de trente millions, alors qu'en réalité, ce serait un total te. 17 mililions. Et encore 1 M. De Vos. — C'était le maximum possible ; en raison des titres imprimés, il était impossible de préciser ù ce moment. M. Morichar. — L'instruction a démontré que de ces 17 millions il fallait défalquer 5 millions un quart et 3 millions d'intérêts payés. Il en restait donc huit qui sont rentrés, d'après l'accusation, dans Ja caisse de Nestor Wilmart, et qu'il faudra détailler. M. Phoiien. — Nous vous ferons même cadeau, de quelques centaines de mille francs, si vous voulez. (Hilarité.) Toutefois, nous négligerons d'en parler ; cela ne nous servirait à rien. Après quelques autres questions posées par les défenseurs des pré^venus et qui visent des détails, M. le juge d'instruction De Vos continue sa déposition, qu'il fait avec une mémoire de chiffres et de dates tout à fait étonnante. C'est le cas de Waechter et de Dethier, que M. De Vos va préciser. Waechter était en relations constantes avec Nestor Wilmart et avec Gentis, président du Conseil d'administration de La Chronique, à cette époque, et aussi président de Gand-Terneu-zen. Waechter faisait des opérations sur des titres irréguliers depuis 1903. Auparavant, il avait fait des reports sur des titres réguliers. Le produit'des reports irrôguliers s'élevait a 7 millions 900.000 francs. Sur cette somme, il y avait 200 mille francs environ pour le placement desquels intervint Deth:er. Waechter a prêté son nom a Wilmart et a signé les effets auxquels les opérations de report ont donné naissance. Il avait une réelle influence dans le monde financier et il a usé de cette influence pour obtenir le maintien de nombreux reports. Dethier fut le secrétaire do Waechter depuis 1907. Il manipulait ot transportait les titres provisoires et s'occupait des opérations de report. I^s opérations de Dethier ont commencé en 1907. Waechter et Dethier ont eu connaissance de l'irrégularité des titres qui leur était soumis. Le groupe Waechter avait opéré en 1907 sur 10.700 titres, en 1910, sur 14,600. Ail mois d'octobre 1911, le nombre des titres était de 19,000. alors que le nombre des titres réguliers était de 19.005. Les deux prévenus avaient connaissance du chiffre maximum des titres réguliers. A un moment donné, Waechter écrivit à la Commission de la Bourse pour ramener le nombre des titres au nombre exact en circulation, en déduisant les titres reportés. C'est Dethier qui minuta la lettre et Waechter s'informa du point de savoir si la Commission de la Bourse avait tenu compte de sa recommandation. Cette lettre figure au dossier. D'autre part, le numéro ultime créé fut celui de 15,073. Or. le groupe Waechter opéra sur des titres allant jusqu'au numéro 19,000. Il ne pouvait ignorer les doubles emplois. Dethier se défend. il est vrai, en disant que Wilmart lui avait parlé de doubles imprimés à la suite d'un incendie et numérotés ainsi par erreur. Par exemple, un carnet brûlé avait contenu les numéros 15.005 à 15,(XX). On avait numéroté par erreur de li,008 ù. 15,003. d'où 300 titres en double. C'est ainsi que Dethier aurait compris Wilmart. Mais Nestor prétend qu'il n'en est rien. Il n'aurait fait allusion que pour lej nos 15.J74 à 15.513. les 500 excédant les 15.013 irrégulièrement émis, ce qui est tout autre chose. Dans le sens de ln version Wilmart, il y a un document que Dethier connaît. En 1909, in Caisse <le Reports avait re-,m4rq;ué que des titres irnéguHers avaient ^été déposés cluez elle. Elle écrivit à Waech-•ter et à Wilmart. Ceux-ci firent rechercher lies titres et les remplacèrent par d'autres,1 jdisiant que l'erreur d'e numéroia,ge était im- ' !pu table à l'incendie, ainsi qu'on le sait. ! M. Brauin nous apprend, dans une inter- ' jruption, qu'un expert s'est appliqué à rechercher les doubles qui ont été remarqués .'d'ans toutes les banques où des titres Gand-jTerneuzen étaient déposés. Il y a 60,000 doublea.» -• ■ — , M. De Vas roursuit sa déposition coin-cernant Waechter. En 1907, Van Heaiten-jryck signale à. des tiers qu'il a deux doubles emplois dans un de s s dépôts. Waechter écrit une carte à WL-lmart. La carte écrite par Dethier porte la signature imprimée d'Alfred Waechter. Voici ce qu'on écri vit à Wilmart : « Mon cher Wilmart, » Van Ilenteairyck a gnalé deux doubles emplois Ne fais rien avant que je t'aie vu. Je te téléphonerai à la première heure et te dirai quelle est l'explication que Dethier a donnée. » M. le président. — Waechter, est-ce que vous avez dicté cette lettre ? Waechter. — Je ne m'en souviens pas. M. le président. — C'est vous, Dethier, qui l'avez écrite ? Dethier. — Oui, Monsieur le président. M. le président. — C'est Waechter qui vous Ta dictée ? Dethier. — Je ne garantis pas qu'il m'ait précisément dicté ces lignes, mais cette carte a été écrite sur instructions. M. De Vos signale ensuite que des doubles emplois ont été signalés dans différentes séries. Un agent de change en signala 27 dans la série 9000. Un autre en signala autant dans la série 11000. Reste à savoir qui a le premier trouvé la version d'e i'incendie. INCIDENT M* Huyamans. — C'est cela. C'est nous qui avons tout inventé 1 Wilmart n'en était peut-être pas coupable. Ce n'est plus une déposition, c'est un réquisitoire. M. le président. M* Huysmans, cela n'est pas une question à soulever maintenant. Veuillez ne pas interrompre. M® Picard. — Est-ce que Dethier n'éta t pas rémunéré également par Wilmart ? M. De Vos. — Dethier a touché une rémunération de Wilmart. Il se rendait fréquemment dans les bureaux de Gand-Ter-neuzen pour y chercher des titres ou y porter des fonds. Waechter a fait des versements pour le compte de la Société. On a trouvé chez Waechter G,500 coupons représentant une valeur de 50,000 francs qui n'ont donc pas été encaissés par la Société. Waechter déclare qu'il a gardé ces coupons à la demande de Wilmart pour éviter les doubles emplois. Waechter, Dethier. et Van Hentenryck ont dressé des listes des numéros employés. Cela n'a pas empêché qu'on ait fait des opérations sur des milliers de titres en double. C est parce qu'on se préoccupait uniquement d'éviter les Subies emplois dans une mAme banque M De Vos signale que les bénéfices de Waechter auraient été de 800,000 francs environ, si le scandale n'eût pas éclaté et que Waechter était sans doute le banquier de Wilmart. Jamar. — On n'a trouvé qu'une list » doubles emplois pour Waechter, en 1904, et sur cette liste il signalait que deux nu méros se trouvaient en double dans deux ! groupes différents. M. De Vos s'occupa alors spécialement de Van Hentenryck. Van Kentenryck a fait des opérations pour 2,600.000 francs. I! a connu l'existence des doubles emploie. Dethier lui a dit que lei carnets de souches avaient été dé truits et que les coupons en avaient été détaché.!. On a fait réimprimer le carnet complet en disant que des doubles avaient été pr>-duits. Et ainsi revient la version de l'incendie.Van Hentenryck, qui avait fait un dépôt au nom de Waechter au Crédit Industriel, en extrait le lendemain 16 titres portant des numéros doubles et les remplace par d'autres. Il dresse une liste de ces doubles et les inscrit au nom de Waechter. Une liste écrite par Wilmart dit : « Van Hentenryck me dit que . ne dois avoir aucune préoccupation concernant les numéros, les titres ne se rencontrant pas. » Cette liste date du mois d'août 1911. Van Hentenryck prétend n'avoir rien dit à Waéchter. Lui ne se mvient de rien. Seul, Dethier déclare que Wilmart était préoccupé d'une opération qu'il croit f'evoir être conclue avec le Crédit Industriel. Suivent différentes explications deman dées par les avocats. Puis M. De Vos terrni ne sa déposition en évaluant les bénéfioes qu'a pu réaliser chacun des inculpés. Dethier serait le prévenu qui aurait le moins profité de la situation. Edouard Huysmans. — . le juge d'instruction n'a-t-iL pas connaissance d'un entrètien qu'auraient eu au Grand-Hôtel, cri présence d'un officier de pol->e, Wilmart et Dethier? — C'est exact. Wilmart avait été trou ver mon collègue, M. Coppens, La veiMe. spontanément, mis au courant des bruits qui circulaient sur son comp:\ C'est Dethier qui avait conseillé cette démarche. M* Huysmans. — Et que dit Wilmart au cours de cet entretien ? R. — Il reprocha vertement à Dethier de lui avoir donné ce conseil. Ce sont de faux bruits, déclara-t-il. Vous m'ave? fait faire ume démarche inutile et ridicule ; mêlez-vous donc, une autre fois, de ce qui vous regarde. M® Huysmans. — C'est oe que je voulais savoir. Avant que M. De Vos se retire, M. le président tient h le féliciter, au nom du Tribunal, pour l'instruction ardue et complète qu il a menée et aussi pour sa déposition remarquable de netteté et de précision dans tous les détails. LE RESUME DES DEBATS Les charges contre Waechter, Dethier et Van Hentenryck, telles que les a expo-sees le magistrat instructeur, peuvent toutes se résumer ainsi pour la compréhension des débats que la multiplicité des faits, des dates, des chiffres, ne rend pas toujours facile. t" Les inculpés n'ignoraient pas qu. ls étaient les numéros marqués des tiires Gand-Terneuzen, car leurs fonctions les astreignaient à suivre les cours de ces litres en vue d'une baisse possible.Néanmoins, ils ont écoulé des titres portant des numéros supérieurs : parfois même quatre titres portaient les mêmes numéros. Il a été prouvé qu'ils s'efforçaient de ne pas les écouler dans une même banque. 2° Quand une banque leur signalait que des titres en double avaient été déposés chez elle, les inculpés s'empressaient d'à1-1er les retirer, en prétextant une erreur de-numérotage; mais ils les écoulaient dans une autre.JiûcauMi..- - - - 3° Waechter aurait gardé par devers lui des coupons pour une somme de 300,000 fr. environ, ce qui eut pour résultat d'éviter un décaissement à la Société pour les besoins de laquelle Wilmart prétend avoir créé, à la connaissance de ses co-inculpés, des titres irréguliers. LA VERIFICATION DES LIVRES DE LA SOCIETE D'après le magistrat instructeur, la vérification des livres saisis au siège de la Société, boulevard de la Senne, aurait amené la découverte que la comptabilité était faussée.Les experts y ont trouvé une majoration des bénéfices de l'exploitation. Le crédit personnel de Wilmart, vis-à-vis de la Société, y était majoré également, tout ep majorant fictivement le crédit de la Société vis-à-vis de certains débiteurs particuliers.L'audience est levée à 12 % heures. Jeudi, audience à 9 heures. Le Mauvais Temps IL NEIGE A PARIS Paris, 9. — La neige et la grêle se sont abattues, hier, sur Paris, dans les dernières heures do l'après-midi. La température descendit tellement que les flocons de neige ne fondirent pas pendant des heures. Du haut de la Tour Eiffel, Paris offrait l'aspect d'une ville en hiver. On n'a pas encore eu à signaler une température aussi froide au mois de juin. A Clermont-Fêr-rand, on signale de la gelée et les hauteurs environnantes sont couvertes d'une fôrte couche de neige. On craint pour le bétail qui se trouve dans les pâturages. Des nouvelles i^lentiqu^3 parviennent de Chambéry et du département du Jura. EN SUISSE Genève, 9. — Un froid très vif règne dans l'Oberland bernois. On signale des chutes continuelles de neige. La température est tombée ù 3° sous zéro. La température y atteint 6° degrés sous zéro. Des nouvelles identiques parviennent du canton de Glarus. Par contre, on signale une chaleur extraordinaire dans le Tessin. A Luga-ao, la température comportait hier, a midi, 23° i l'ombre. EN ALLEMAGNE Carlsburq, 9. — La température a baissé considérablement dans les régions supérieures de ta Foret Noire et des Vosges ; la neige tombe depuis le soir par 2° sous zéro. La Crise Ministérielle Française CE QU'A DIT M. JUSTIN GODART M. Justin Godart. député du Rhône, qui a été ja cause de l'échec de M. Viviani, a fait a ses amis la déclaration suivante : — La probité m'a dicté mon attitude. J'ai voté contre les trois ans. j'ai fait ma campagne électorale contre eux. J'appartiens à un parti qui a pris formellement position sur le retour rapidement progressif à la loi de deux ans. » Je crois que la loi de trois ans n'a pas renforcé la défense nationale, qu'elle est la conséquence d'une politique personnelle, qu'elle esk infirme parce que incapable d'un développement logique en cas de nécessités extérieures, qu'elle est néfaste parce qu'elle perpétue la routine d'une administration dont la redoutable incurie se manifeste notamment par la multiplicité des emplois parasites et la régularité des douloureux et mortels accidents de notre aviation militaire. » La sauvegarde du pays est dans une organisation plus souple, plus française, dans l'utilisation de toutes nos forces de caserne et de réserve tenues constamment en haleine. Il faul nous hftter de réformer dans ce sens. » Pouvais-je, dans ces conditions, m'incliner devant la loi de trois ans, parce qu'elle est la loi, sans dire que mes amis et moi ne la considérons point comme le bouclier dont nous avons besoin, a l'abri duquel la France, sa dignité. sa fierté, ses traditions seront en sécurité, expliquant par là les raisons patriotiques de notre impatience d'Un régime aéfenslf national plus efficace l » L'œuvre qui s'imposera à cette législature >st lourde. Pour la mener à bien, il faut grouper solidement dès le début toutes les gauches. Dn ne pourra y arriver que par une action éner-jique de démocratie. » J'ai craint qu'une déclaration insuffisamment nette sur la question militaire ne divisât non parti. Et je n'ai pas donné mon adhésion, îurtout en présence du retour dans la combl-îaison de M. Jean Dupuy. » Nous avons besoin de nos forces intactes. [>3ntre le parti républicain ont travaillé toutes es puissances financières. Elles vont fléchir pé-•ii'ieusement sous le poids de spéculations ten-lancieuses et des placements â l'étranger. Une )olitique de fournisseurs a vidé nos caisses. Le >ays vi*K>ir où çn l'a mené. » Il s'est tourné, aux dernières élections, sen-.ant le péril, vers les partis de gauche. Il leur i confié une mission de contrôle môme brutaJe, le réorganisation hardie. A eux de vouloir. Le3 volontés populaires les soutiendront. »J'aime mieux rester un militant qu'être au gouvernement, tant qu'un gouvernement ne j comprendra point que pour répondre aux aspirations du pays il doit énergiquement militer', »our le peuple. » r~r~~ *~ÉSf-CE LA'SOLUTION! — Paris, 9. — M. Noulens a quitté.Ie. <Ioj fiiicite de M. Ribot à 10 1/2 heurel II a# pépte de rester au ministère die la guerre, M. Peytral Ira au ministère do l'intérieur.1 Ribot confère actuellement, à son do-fnicile de la rue de Tournon, aveo la plupart de ses collaborateurs éventuels. On a demandé à M. Metïn de cotiser-yer le portefeuille <!u travail. M. M'etinl n'a pas encore fait connaître sa réponse1 définitive. Le sous-s«crétariat de la guerre serait! supprimé. On a demandé à M. Jacquier de oonsor-1 ver le sous-secrétariat aux Beaiux-Arts. MM. Maurice Maunoury et Nail ont çu 1 offre d'un sous-secrétariat. La Constitution du Cabinet est chose faite Paris, 9. — M. Ribot a annoncé à M., Poincaré qu'il avait abouti et que son cabinet sera définitif à 5 heures du soir, UN ORDRE DU JOUR HOSTILE AU MINISTERE RIBOT Paris, 9. — Le groupe radical et radical-socialiste a adopté ce matin un ordre du jour affirmant de nouveau sa résolution, d'accorder sa confiance seulement à un ministère s'appuyant exclusivement sur une majorité de gauche et fermement décidé à poursuivre le programme dL-Pfcu., Un discours de M. Hesse, déclarant le ca-bjnet Ribot un véritable défi, a été unanimement applaudi. COMMENTAIRES DES JOURNAUX Paris, 9. — Les journaux commentent l'acceptation de M. Ribot de former le cabinet et la situation politique ré&uJtant de oette acceptation. Les organes d'extrême-gauche prédisent l'échec de la combinaison. Si toutefois eùle réussit, elle ne sera pas viable. Ces journaux continuent à affirmer Vu'il existe une majorité républicaine hostile à la loi de trois ans. L'Humanité s'élève contre M. Poincaré, dont la politique personnelle s'oppose à l'exécution de la volonté du suffrage universel. Les journaux républicains qui soutinrent la fédération des gauches font, au contraire, un accueil enthousiaste à la personnalité et au programme de M. Ribot. L'Action et la Petite République déclarent que le devoir patriotique républicain est de Soutenir sa combinaison, dans laquelle rentrent des hommes comme Delcassé, Dupuy et Clementel. Les journaux modérés et de droite font également le meilleur aocueil a la nouvelle combinaison.M. Ribot, dit la République Française, aura le grand honneur de faire respeGter la volonté, la dignité et la force de la nation. l'Etranger OPINIONS ANGLAISES SUR LA POLITIQUE EN FRANCE Londres, 9. — L'intérêt qu'éveille en Angle terre la situation politique actuelle de la Franc* est mis en lumière par le grand nombre de fea ding articles que lui consacrent, depuis iroii jours, nos confrères londoniens. Tous les organes conservateurs veulent voir dans les difficultés présentes, un complot de; radicaux et des socialistes pour faire échec ai président de la République, auquel ces éléments reprocheraient de s'être départi, dès le lende | main de son élection, de l'attitude impartiale qu< lui imposent les devoirs de sa magistrature pour faire place, d'une façon plus ou moins voilée, à la politique personnelle, conservâtriot et chauvine. > Le Times déclare, textuellement : « Le but des groupes socialistes et radicaux-socialistes n'est pas seulement de réaliser le programme de Pau. mais aussi de créer des embarras au président » Le Moming Post, plus explicite encore, affirme qu'on veut surtout obliger- M. Poincaré ù se démettre de ses fonctions. Il rappelle à ce propos le cas de M. Casimir Périer. ayant soin, toutefois, d'ajouter qu'alors le président jouissait d'une mince popularité, tandis qu'à présent lé président de la République a tout le peuple français derrière lui. Tant que ça ? Le Daily Express, également conservateur, et te plus jingoiste des chauvins, a publié un article tendancieux, dans lequel, après avoir versé des larmes de crocodile sur la situation pénible d'une nation réellement forte mais qui apparait comme étant très faible, ajoute qu'il y a un homme robuste, un seul, capable de sauver la France, et que cet homme n'est autre que M. Poincaré. Du côté libéral, les apréciations ne sont plus les mêmes. Le Daily Chronicle, sans fermer ^s yeux devant la gravité de la situation, déclare qu'il s'agit de difficultés purement parlementaires, et qu'il n'y a pas lieu de se décourager, puisque le Parlement français compte sur une [elle richesse de talents. Le Daily News envisage la situation sous un ispect international, et il conclut : « Les adversaires de la loi de trois ans travaillent pour la paix de l'Europe et pour l'établissement de relations amicales entre la France et l'Allemagne.»Et le Daily Citizen, organe des labouristes, renchérit sur ce point, en ces termes : «Quoi que fassent les chauvins de France, la loi de irois ans est condamnée. A sa place, nous aurons une entente meilleure avec L'Allemagne, laquelle contribuera à la paix et au bien-être du oeuple français bien plus que tout le militarisme lu monde. » D'autres enfin, comme le Star, estiment, très justement croyons-nous, que tous les partis en France sont également patriotes, mais que des politiciens habiles se font un beau manteau du patriotisme comme Tartufe de la religion^ - - - - ■• s^. LES EVENEMENTS DU, MEXIQUE! HUERTA SERAIT DEMISSION NAIRB New-York, 9. — On déclare dans la ca-J pitale que la démission du général Huer toi est déjà préparée et déposée à la légation» anglaise. j LES ARMEMENTS NAVALS DE LA1 GRECE* A.GHATS DE CROISEUBS ET DE CU1RA9SES Londres, 9. — Une dépêche de Washington au Moming Post signale que, d'après un avis arrivé dans oette ville la Grèce ai Acheté -un evroiseur de 26,000 tonnes récem- ) ment construit pour le compte de la Chine» Le prix d'achat serait d'environ 250,000 livres sterling. Un projet de loi tendant à autoriser la vente des cuirassés Idaho et Mississipi au gouvernement hellénique a été adopté par le Sénat, mais il n'a pas encore été voté par la Chambre. On annonce que la Grèce a offert d'à- , dicter deux dreadnoughts en cours de ' construction pour Je compte de la Répu-folicfue Argentine, dans les chantiers voisins de Boston. Le gouvernement de Bue- j nos-Ayres a du regte refusé de vendre ces | navires, bien que 'la Grèce ait offert uni prix élevé. FRANCE LOCK-OUT A MARSEILLE Marseille, 8. — Dans l'impos>ib lité où ils - étalent de s'organiser pour faire un mouvement ! de grève générale, les ouvriers maçons avaient décidé de mettre successivement A l'index et par tirage au sort, chacune des maisons d'entreprise de la place de Marseille. Pour répondre ti cette mesure, le syndicat patronal a décidé de faire le lock-out général. En conséquence, dès ce matin, tous les chantiers ont été fermés. ALLEMAGNE SOCIAL-DEMOCRATES CONDAMNES Berlin, 8. — Au cours de la semaine rougf organisée par la Social-Démocratie, au commen cernent du mois de mars en Allemagne, trois ouvriers et un patron dessinateur avaient bar boulllé de peinture rouge, en quatorze endroits le monument de l'empereur Frédéric III. i Charlottenbourg. avec 1 inscription « Rote Wo che » (Semaine rouge). Le tribunal correctionnel a condamné aujour d'hui trois des accusés à dix-huit mois de pri son. Le quatrième, pour complicité, à un an d< la même peine. Dans les attendus. 11 est dit qu'il ne s agi' pas d'une farce de gamin, mais d'une-actior mûrement réfléchie, conséquence de l'excita tion continuelle de la Social-Démocratie. GUILLAUME II A PARIS Stras-bourg H. — Le Nouvelliste d\\lst< ce-Lorraine donne quelques indications sui le séjour que Guillaume II a fait, à deux reprisrp. à Paris. Une fois à l'Age de cinq ans, avec ses père et mère, dit le journal alsacien, il ioua chez Riilioid Bagatelle, avec le prince impérial ; il vint à Paris une autre fois, à l'âge de dix-neuf ans, en juin 1878. Le fait vient d'être révélé par M. Frédéric Orven, qui servit de guide et de mentor au touriste. La premièrè visite du jeune prince fut pour le dôme des Invalides et pour le tombeau de l'empereur; sa seconde fut pour le palais de Versailles. Il alla au Tné&tre-Français et ti l'Opéra. Enfin, il monta dans le ballon captif que Giffard avait installé nr£>Q dp«; Tnilerip<? en mines. Depuis, Guillaume II, affirme-t-on, û*a pas revu Paris. > LES COMMERÇANTS VEULENT AVANCER! D'UNE HEURE EN MAI ET RETARDÉ!*! D'UNE HEURE EN OCTOBRE. A l'exemple du Parlement anglais, les délégués allemands, au Gohgrès international cRfl Chambres de commerce, vont soumettre à leurs collègues un vœu rédigé par M. Bottinger, éon-seilier d'Etat, membre de la Chambre des Seigneurs de Prusse, et tendant a faire avancer d'une heure les horloges — ou tous autres ins-j truments destinés à mesurer le temps — pèn-( dant les mois d'été de chaque année ; les par-! tisans de cette réforme voient là un double] avantage : les travailleurs libérés avant la chu-; te du iour, pourront jouir du soleil ; d'autra part, les industriels et commerçants réaliseront! sur l'éclairage artificiel une économie sensible.i Ainsi, l'on joint l'utile a l'agréable. Pour tout ceci un simple geste est nécessaire j avancer les aiguilles de soixante minutes le lei^ mal, les retarder d'autant le 1er octobre. LES GRANDES VILLES ET LA GUERRE A Dûsseldorf s'est tenu, la semaine dernière, un Congrès, auquel n'étaient admis que les magistrats communaux des villes ayant une population supérieure à 100,000 habitants. On sait que les bourgmestres et échevins, en Allemagne, sont des fonctionnaires de carrière à qui il est interdit de s'occuper d'autres choses que de leurs fonctions administratives. A l'ordre du jour du Congrès figurait entre autres une question libellée comme suit : « Com-ment les grandes villes devront-elles se préparer à parer à une crise économique en cas ae mobilisation. » Le rapporteur, M. Leiffmann, fait, sur cette question, un rapport très apprécié. Après avoir déclaré que l'amour oe la pabc, oui est au fond du cœur de tout bon citoyen, ne doit pas empêcher les personnes responsables des affaires publiques dfenvisager la possibilité d'une guerre et de prendre les mesures capables d'enrayer les troubles que causerait une iopbi-lisation dans la marche de la vie communale, Leiffmann continua ainsi : De grands devoirs attendent, les Administrations des grandes villes, en premier lieu, celles qui concernent les régies communales : gaz, électricité, eaux, trains (lesquels sont, en Allemagne, presque exclusivement, entre les mains des communes) ; puis celles qui ont rapport aux services de la police et des incendies, etc. La mobilisation priverait immédiatement tous ces services de la plus grande partie de leur personnel, agents et employés devant être rappelés sous les drapeaux, u est urgent que les Administrations communales s'assurent, a temps, d'un personnel de rechange qui soit à la hauteur des services qu'on aura à leur demander. . Il y a un autre danger, plus grave, pour les grandes cités : c'est le manque de vivres, d'au tant plus menaçant que les services de trans-,port de vivres seront, en premier lieu, mis à Ut disposition de l'armée. Les villes doivent, en tout temps, avoir des réserves considérables do Jvivres et les renouveler constamment pour n'ê-mre pas prises au dépaurvu au moment critique. Le 1er juillet, un recensement général des ré-Jserves de vivres aura lieu dans tout l'empire : jee recensement servira de base ù l'évaluation des" besoins de chaque ville en cas de guerre, e' permettre de déterminer l'importance des ma £asins d créer. La Suisse a déjà pris les de vants sous ce rapport ; .elle possède des maga sins publics dont les provisions sont destinées. à la fois, au public et à l'armée. Bien plus grave encore, au pQlnt de vue communal, est la question financière. Les grandes villes allemandes sont devenues de véritables industriels et entrepreneurs ; elles sont deve" nues, à cause des caisses communales d'épar gne, de grands banquiers et prêteurs sur hy pothèques. Elles doivent donc constammen' pouvoir disposer de capitaux liquides très consi dérables. A cette fin, elles doivent acheter con? tamment, avec l'argent de leurs caisses d'épar gne, des effets de commerce de premier titre, réalisables à toute heure. . r^s oaisses d'épargne communales rentier, nent, d'après la dernière statistique officielle, pour vingt milliards de capitaux. Que les caisses placent une très grande partie de leurs fonds, en titres publics de première garantie afin de pouvoir en disposer quand le besoin s'en fera sentir. Les frais d'une guerre s'élèveraient, actuellement, pour l'Allemagne, à 0 1/2 milliards d.ï .marks pour une année. Il faudra un certain temps, avant que les sommes dépensées ren-jtrent dans la circulation. En attendant, pour ; parer au manque d'argent, l'empire pourrait (émettre, sous la garantie des caisses d'épargne, ides bons de caisse jusqu'à concurrence de dix jmarks par tête d'habitant (actuellement 67 mililions d Ames), bons qui auraient cours légal et j forcé dans l'empire. i Le rapporteur termine son étude en exprimant. i l'espoir que la paix restera assurée encore d*1 ' longues années h la patrie allemande, une pa:x ;dans l'honneur et la force». Le Congrè3 a adopté les conclusions du rapporteur.ANGLETERRE • INCIDENT SUFFRAGISTE AU CONCOURS HIPPIQUE Londres, 8. — Aussitôt après l'entrée du roi •et de la reine dans la loge royale au concours 'hippique international de l'Olympia, une jeune i femme, élégamment vêtue, qui était assise vis-ià-vis de la loge royale, se leva et prononça, à i haute voix, quelques paroles à l'adresse de la •reine au sujet de l'alimentation forcée des suf-ifragettes incarcérées. - Immédiatement appréhendée par deux agents 'de police, elle fut expulsée, malgré une vive irésistance. ;Des étudiants saccagent un local de suffragettes Dublin, 8. — Des étudiants de Trinity Collège ont appliqué la peine du talion aux suffragettes. Ils ont pénétré ce matin au siège social (de l'Association de ces dernières et ont lancé par la fenêtre les tables et les sièges. Une bagarre s'est produite entre partisans de .suffragettes et étudiants. ! D'autres étudiants ont escaladé le toit de rHôtel-de-Ville et ont enlevé le drapeau. 11 fut 'remplacé par l'emblème des suffragettes. Neuf !arrestations ont été opérées. ITALIE GREVE GENERALE DE PROTESTATION Ancone, 8. — A la suite des faits qui se sont produits hier, la Bourse du Travail a proclamé, la nuit dernière, la grève générale en signe de protestation. Le mouvement a commencé ce ma-.tin. Les magasins sont restés fermés et les .'ouvriers ne se sont pas rendus a leur travail. 1 Ail oours d'un meeting tenu ce matin, quelques orateurs ont prononcé des discours de protestation tandis que d'autres ont exhorté les grévistes au calme. ROME CHOME AUSSI Rome, 8. — La Bourse du Travail de Rome a décrété la girève en signe de protestation Contre; les événements d'hier» J (^Mercredi 10 juin 1914 5 centimes le numéro 58me année — - N° 16!

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes