Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 08 Maart. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dr2p55ff0h/
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Dimanche 8 Mars 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Dimanche 8 Mars 1914 Franco en Belgique Un an : 18 » » 6 mois : 8 fr. » » 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 fr, » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste. ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 66T JOURNAL DE LIEGË FEUIILE POLITIQUE, LITTÉRAIRE ET COMMERCIALE. - FONDEE EN I7S4 RÉDACTION ET ADMINISTRATION ; BOULEVARD DE LA SAtVENIKftE, 25 Annonces. e à la-ligne, 20 ceni Réclames. , ...» 40 cent Faits divers .... ® 1 franc Réparafions judiciaires * 3 francs Informations financières » 3 francs Avis de sociétés u petuc îip* 30 cent Émissions. franc RÉDACTIOK TÉLÉPHONE 917 ÉTRANGER 1KAJN DJK Inondations dan» la région de Chambéry Chambéry, 7. -- Une pluie torrentielle tombe sur la région. On annonce que des dignes se seraient rompues près du lac du Bourget. La cam- . pagne serait envahie par les eaux. ITALTE la crise ministérielle possible Rom», 7. — Les journaux se livrent ô. des prévisions sur la crise ministérielle possible. On assure que la majorité du groupe radical, qui se réunira prochainement, se prononcera contre les nouvelles mesures fiscales. Le ministère se trouverait ainsi séparé en deux et les ministres S-aCchi et Cre-<laro et trois sous-secrétaires d'Etat radicaux seraient obligés de démissionner, de so\-tc que la crise ministérielle se trouverait virtuellement ouverte. On dit que le <Léputé Salaûdra formerait alors le ministère. de concentration libérale modérée, à l'exclusion des radicaux. D'airtro part, on fait remarquer dans les cercles .politiques que tout se passera en-•Gorr une fois comme M. Giolitti le voudra. Lr> président du conseil' n'est pas homme à abandonner le pouvoir avant d'avoir mené à bonne lin l'entreprise de Libye en obte- • najit îe vote immédiat dfcs dépenses nièces- ' saines. Une fois ce vote obtenu et la charge j qu'il s'est imposée étant résolue, il n'est • nul!ornent impossible qu'il juge le moment opp jrtun d« se reposer. L'opposition des ra- J dioaux ne dorait, dans ce cas, qu'une sim- > pie occasion et pas autre chose, Le député Barzilaï aurait exprimé la vê- ] rifetKe pensée de M. Giolitti en disant l'autre jour 4 la Chambre que l'état de choses s'xr lequel repose le ministère prenait fin 'avec le vote des dépenses pour la. Libye. Ce 'vote acquis, M. Giolitti pourrait se retirer loyalement. Singulière grève en persp»«5tVve Rome, 7. — Par suite de l'agitation qui règne d-ajjs le personnel des hôpitaux, on prévoit pour lundi una grève à peu près générale à Rome et la fermeture pour 24 fcneurcs des maisons de commerce. Les infirmiers reprochent au commissaire royal chargé de la réorganisation des hôpitaux de vouloir réduire le personnel sans 'consentir la journée de 8 heures, • L'administration répond qu'à la suite * d abus le personfiel est trop nombreux et que le licenciement dV.ne infime minorité inutile et indisciplinée n'empècliera nulle- ( ment de donner satisfaction aux légitimes desiderata du personnel. ESrAGSE Une g;rèv© à Barcolone Barcelone, 7. — Les employés de tramways ont avisé le gouverneur qu'ils ie-raient grève aujourd'hui, narec qu'on refuse de reconnaître l'association ouvrière. Le gouverneur leur ayant fait observer qu'ils devaient s'astreindre au délai de ih.uit jours, les employés se sont réunis on meeting pour trancher la question, et finale- J, ment ont décidé de passer outre en décJa- ? rant la grève dès aujourd'hui. ■ - T——iyqp 1 PORTUGAL , L'amnistie j D'après 'des informations reçues dans les A milieux, monarchistes portugais, à Londres, i la loi d'amnistie partielle sort ses effets. I I>e nombreux détenus politiques, arrêtés c corune suspects, ont été remis en liberté. Mlle Julia Brito da Cunha, l'infirmière e «de la Croix-Rouge arrêtée pour avoir pré- ^ pare' des pansements pour les royalistes, blessés, a été rendue à sa famille. 1 KUSSIE j Modification de la ligne f Varsovie-Vienne s Berlin, 6. — La Correspondance militaire \ et politique annonce que le gouvernement russe a décidé de donner là la ligne de t chemin de fer Varsovie-Vienne la largeur \ normale de toutes les voies ferrées russes, c'est-à-dire 1 m. 524. 1 La voie ferrée Varsovie-Vienne était la e dernière sur laquelle les voitures et maeni. j nés en usage dans les autres pays pou- s vaient circuler. t Les réformes économiques Saint-Pétersbourg, 6. — Le Novoïe Wr.e- f tnya donne certains détails sur les réformes économiques que le gouvernement se j propose d'effectuer" En vue de combattre l'ivrognerie, on se propose : j 1° De réduire la production de l'eau-de- ( vie ; ] 20 D'augmenter les pénalités frappant le t commerce illicite de leau-de-vie ; ou D'enseigner à la population les avan- ; tages de la tempérance, par la fréquenta- < tion des églises et des écoles ; j 4" De ne pas accorder de circonstances j atténuantes pour les crimes commis sous j l'influence de la boisson. ] Dans le but d'aider les classes pauvres à obtenir du crédit, on propose d'accorder , des facilités aux petits propriétaires paysans, dont le nombre s'accroît, et de créer « des petites industries rurales. « Le moyen employé pour donner cette assistance n'est pas stipulé, mais le projet de M. Krivocheïne de créer des banques , agricoles fera probablement partie du plan. Le Savoie Wremya ne donne pas d'indications sut la façon dont sera comblé le déficit causé au budget par la réduction de la vente de l'eau-de-vie, à moins que l'on ne songe à augmenter le prix de l'alcool. M. Davidow attache au ministère des finances Saint-Pétersbourg, 6. — La nomination de M. Davydow comme attaché au ministère des finances a été annoncée aujourd'hui.M. Davydow garde son rang de chambellan de la cour. Son successeur à la chancellerie du Trésor est .M. Ni-kiforow, qui était le second de M. Davydow et qui a organisé le conseil financier des zemtsvos. BALKANS L'insurrection de l'Epire Janina, 7. — L'autorité du gouvernement provisoire épirote s'affirme et s'étend de iplus en plus. Les villes de "Leskovik et Primati viennent également de proclamer l'autonomie. La région de Frechari a été occupée sans incident par la gendarmerie albanaise. . Un blocus de parade Athènes, 7. — Les insurgés ayant supprimé les autorités qui se sont retirées devant ia force, le gouvernement grec a décidé de nrodamer lo hlrwni^ dpfvrmt.1 Sa.nti „ f1es ' rayon de trois milles. r . fournir au gouvernement -o'VlsesWi l'occasion de provoquer des in-fcftôttts avec les navires des puissances trangères, toute sortie est rigoureusement léfe'ndue; Défense a -été faite également uux bâtiments de toutes nationalités de énétrer dans la rade. Le blocus commen-ora aujourd'hui à midi. Cette mesure se-a reculée si tes puissances le demandent. Le prince de Wied à, Durazze Durazzo, 7. — Le Taurus, ayant à bord 2s souverains albanais, escorté du Quarto, lu Glouccstcr et du est arrivé à h. 15. Il a été salué par des salves d'ar-Jlerie et acclamé par la population. Les souverains ont débarqué, à 3 iheures, cclamés à nouveau par la foule. ETATS-UNIS Un nouveau scandale financier New-York, 6. — Ainsi qu'un éclair dans rn ciel sans nuage, la nouvelle arriva ujourd'iïul de Washington que la com-uSsion du commerce interfédéral, après n long examen des comptes de la Com-agnie du chemin de for de Chicago, Mil-lauikee et St-Pàul, y aurait relevé u'é sconses irrégularités ; la compagnie serait tême incriminée d'avoir jonglé dans les liffros, dans §èn rapport au gouverne-icnt et à ses Actionnaires. La commission dit que la compagnie rbsidiaire Puget Sound Line aurait gros-i indûment de 100 millions de dollars QO millions de francs) réévaluation dès ipitouiK sous fonne do titres iila^cés par t compagnie mère, la Valêur du matérjêl >urni et l'aient comptant procuré ^ar i Compagnie Chicag«^ MilwaHHèè êt Si. aul à sa filiale. L action S't aVait baissé de deux oints quelques minutes, et à .WaJl on se demandait àVëc é\iïSositd celle était la cause cfe ïïlouvement jusqu'à 13 I114 P0'.; \loï*scfue les apiVareiis a.u-imatiai'èo a informations des agences ren-ireftp publique la nouvelle. La St. Paul ugmenta alors de 2 points son recul et : marché tout entier se trouva démora-sé.L'allégation que les irrégularités fntirêlU tialogues à celles trouvée# à propos de Compagnie ^alnt^Ouis et San-iFranc's-) cre de olh1* du New-York, Neiwhaven et arfo'M-, viré a l'i^n/wression générale que I com:niss'ion du commerce trouverait xns ces faits un prétexte pour ajourner icore davantage l'autorisation d'auirmeil-r ses tarifs. Lr.r. P'éa&ès de Panama Wa?Hingtf>n, 7. — Les membres de la Eiambre et du Sénat qui se proposent de >mbattre l'exemption pour les caboteurs néricains du droit de péage dans le canal î Panama, annoncent cru'il résulte de l'eur îquêtè que les deux Chambres comprenant une grande majorité favorable à l'a-x>gition immédiate de l'exemption. MEXIQUE L'attiturje des Etats-Unis Washington, 6. — La commission, anglo-né rie aine, qui se trouve à El-Paso, a re-pncé à tout espoir d'examiner le corps de Benton et de conduire une enquête sa-sfaisante sur le sol mexicain au sujet de . mort de M. Benton. Cette attitude de la commission est inter-rétée par le plus grand nombre des jour-iux américains comme indiquant que 'ashington n'a pas pu réussir à obtenir ne enquête satisfaisante sur la mort de M. enton, non pllus que la remise du corps î ce dernier. On se rend compte que le général Villa i le général Carranza se sont joués de 'a&h'ington. Tout d'abord, le général Villa a perdu a temps .précieux en retardant sa réponse j sujet du corps de .M. Benton. Ensuite, [••dbablement après s'être assuré que les tais-Unis n'avaient pas l'intention d'user î la force, le général Carranza a opposé >n veto lia concession tardive du général illa. On dit que le général Carranza est main-nant en route pour aller voir le général illa, à Juarez. II serait, d'it-on, accompagné de z.OUO smmes ; mais que les généraux Carranza . Villa se querellent ou s'embrassent, le isuitât ne sera, en tout cas, pas satisfai-mt : ou bien les constitntionna.listes accep-ront des arrangements pour J'enquête, près s'être mis en mesure d'éloigner tous s témoignages qui pourraient leur être dé-Lvorabiîes.Ouoi qu'il en soit, la oolitique de Was- ington demeurera passive. 'M. Brya.n se serait, dit-on, exprimé d'une tçon assez optimiste, quoique vague, nier, evant la commission des affaires étrangè- îs de liai Chambre, au sujet de la question texicaine. Il y a toute raison de penser que le prédent Wilson considère la situation d'un il moins complaisant, mais il est égale-tent certain qu'il n'adoptera pas une afti-ide énergique s'il peut s'en- dispenser et à îoins que l'opinion publique ne la lui im-ose absolument. Pour ie moment, l'opinion publique ne emande pas une intervention-. Un autre incident Benton pourrait évi-emment changer la situation, mais en ehors d'un cercle relativement restreint, ;s événements récents semblent plutôt voir provoqué de l'intérêt que soulevé l'in-ignatlon ; même un grand nombre de ens qui ont étudié la. situation, s'ils consi-èrent que l'intervention est inévitable tôt u tard, sont d'aiccord avec le gouverne-icnt pour que cette intervention soit re-ulée aussi longtemps que possible. Il est, donc probable, en ce qui concerne Vashington, que l'affaire Benton sera clas-ée comme un incident regrettable de la 'olitique d'attente vigilante. Projet de defensos Mexico, 6. — Le président IHuerta a in-ormé les correspondants de journaux trangers que 5 millions de pesos (25 millions de francs) seront employés à la cons-ruction de blockhaus, comme ceux qui ont ervi pendant la guerre boer, et à l'établissement de clôtures de fils de fer pour pro-éger les voies ferrées, v compris la ligne le la Vera-Cruz, dont le capital est anglais.La barbarie des insurgés On mande de New-York au Daily Tele jravh : D'après des déi^êches de Mexico, quatre ïents rebelles auraient été tués au cour: i'un violent combat près de Torreon. Huer ta aurait l'intention de se mettre en cam pagne lui-même. D'après la même source :m annonce que le dernier exploit d' Villa a été de crucifier un habitant d< C-hihua-Hua, noijimé Bernardino Villalo bas. J'envoie ces informations sous réser ves, les nouvel les de Mexico étant sou vent confuses et contradictoires. De plus, d'une autre source, on annonce que Huerta vas essayer de se concilier les Etats-Unis en choisissant un successeur que la Président Wilson pourrait accepter. La première mesure dans cette direction a été la nomination de M. José de Pontillo y Rojas comme ministre des affaires étrangères1, en remplacement do M. Quérido Moreno. M. Roàas n'e<st pas un membre du parti I-Iuerta, mais il est bien vu par les Etats-Unis. On déclare que Huerta a l'intention de faire nommer M. Rojas président provisoire, si les Etats-Unis y consentent. L'accusation portée contre Villa virnt de Chihua-Hua. Il y est déclaré que Villa a emmené de Juanc-S ( à Chibuiû-Hua plusieurs prisonniers fédéraux qu'il a gardés pendant trois jrs sahs leur donner à boii'ê êt_ à manger. Bernardino Villa.lobas, qui habitait, (r-irès de l'endroit où les fédéraux étaient tenus prisonniers, a eu compassion d'eux et leur a secrètement donné de_ la nourriture. Lorsque Villa le découvrit. il ordonna de crucifier Villaiôbas êt de lui fairp brikçt les filPmbrês Un à. Un. AfRIQtJE au SUD Un visiteur „ indésirable » I.ondres, 7. — M. Tom Mann, l'un des chefs travaillistes, est parti aujourd'hui pour l'Afrique du Sud. Les membres du parti travailliste l'ont a clamé chaleureusement. M. Mann a déclaré que sa mission n'avait nullement un caractère de provocation mais était de9tinéé à unir les classes ouvrières de V'Afrix}uê du Sud pour le bien dé l'humanité-, —«*■= ^ •' -.«■ - Pai'is, 7. — Les journaux reproduisent une dépêche de St-Pétersbourg disant oue l'ambassadeur de Russie à Berlin a demande, sous utile forme amicale, à Ml de JagoW, «?l rurticie de la Gazette de Cologne eorfêspohd à une intention officieuse. La réponse de M. de Jagow n'est pas encore parvenue. ■* Berlin, 27. — Un rédacteur du Vorrwaerls a été condamné à 3 mois dé prison à ia suite ûrà la publication, dans ce journal, d'un article injurieux pour le prince impérial.-X- Rome, 7. — La Chambre votant au scrutin secret, a adopté par 231 voix contre 47 le projet relatif aux dépenses de la Lybie. ~/r Athènes, 7. — Le district de Kolomia a été remis à la gendarmerie albanaise. Les troupes grecques se rendent à Lesk'oviki. Le métropolite de Bêlas, membre du gouvernement autonome d'Eplre, ayant voulu aller à Kolomia., en a été empêché par les autorités grecques. •* 'Marseille, 7. — Les officiers mécaniciens de la compagnie maritime ont accepté le principe du compromis d'arbitrage proposé par le Ministre de la marine. La commission d'arbitrage examinera les revendications des officiers mécaniciens ainsi que les propositions faites et décidera dans le litige. Dès que le compromis d'arbitrage aura été signé par les parties contractantes et le préfet, c'est-à-dire demain-, la reprise du travail aura lieu. Excitations dangereuses ®u Temps, ces considérations sur la campagne ouverte en Allemagne contre les prétendues intentions agressives de la Russie : « On attendait ce que dirait la Gazette de VAllemagne du Nord du retentissant article de la Gazette de Cologne, dont les relations officieuses sont connues. L'organe de la chancellerie Jlemande s'est borné à reproduire purement et simplement la note du ministre des finances russe, sous le ti-titre de « Rectification », sans y ajouter aucun commentaire qui atténue la fàdheu-se impression produite par l'article de la Gazette de Cologne. Les polémiques contre la Russie se poursuivent donc de plus belle, et l'organe rhénan, qu'on se garde jusqu'à présent de désavouer pour sa prédiction lixant à l'automne 1917 le moment de l'attaque russe contre l'Allemagne, continue à fournir un élément aux attaques des journaux allemands, qui n'hésitent même pas à préconiser une guerre préventive. On peut se demander quelle est la raison de cette levée de boucliers. S'agit-il de préparer l'opinion en Allemagne et en Autriche-Hongrie à de nouvelles dépenses militaires, à des demandes de crédit pour la réfection de l'artillerie, la mise en fabrication du nouveau fusil, ou un programme naval vins étendu ? Veut-on tùter le pouls à l'opinion russe et intimider le gouvernement du tsar au moment où il se met en mesure de parer à toutes les éventualités ? Ou tien encore est-ce une manœuvre pour préparer l'entrée en conversation de Berlin et de Saint-Péters.bourg au sujet du renouvellement des traités de commerce ? L'article de la Gazette de Cologne serait ainsi une sorte de coup de poing sur la table, procédé peu nouveau dans la diplomatie allemande, pour avertir un interlocuteur de l'importance qu'on attache aux ques-tityns qui vont être discutées. Il semble bien que l'article de la Gazette de Cologne n'a pas surpris la Wilhelm-strasse et qu'il avait peut-être même eu son assentiment préalable, au moins de principe. Le fait qu'il n'est l'objet d'aucune « rectification » de Berlin, malgré ce qu'on dit de certaines observations du cabinet de Saint-Pétershourg, renforce di: reste cette opinion. Si la campagne de presse continue en Allemagne et en Autriche sans qu'on fasse rien pour l'arrêter c'est qu'elle répond à l'une ou l'autre des hypothèses que nous venons d'émettre oi peut-être même à quelques autres que nou: n'avons pas formulées. La fin de l'articb de la Gazette de Cologne, entièrement t l'adresse de la France, permet, en effet, d< se demander si l'attaque du journal rhé nan contre la Russie n'a pas une portéi plus générale dans laquelle nous serion: également visés. : Quoi qu'il en soit, ces campagnes aile i mandes contre l'empire voisin ne sont pa de nature à atténuer le malaise général Toutes ces prédictions, ces menaces, ce discussions, où l'on perçoit un bruit d ; saJvre, sont d'autant plus inopportune ; qu'elles trouvent, dans le réveil chauvin d l'Allemagne et, la recrudescence de l'agit.n tion pangermaniste un terrain de ciiltur de", plus favorables à un développemen dangereux. Aprôs les inquiétudes de 1 crise balkanique encore mal dissipées, l'Europe a besoin de tranquillité. Ce ne sont pas des campagnes telles que celles de la presse allemande qui donneront cet apaisement si nécessaire à la communauté européenne.. Les hommes d'Etat responsables à Berlin et dans les autres capitales allemandes y réfléchiront sans doute. L'excitation d'une opinion déjà peu maltresse d'elle-même est un jeu périlleux, où l'on risque parfois d'être entraîné plus loin qu'on ne veut aller. Les Assurances Sociales EW ANGLETERRE Les échecs répétés subis depuis deux ans par les candidats libéraux dans les élections partielles sont- dus en première ligne au mécbntentprrteiît soulevé par la loi de 1911 gui1 ÀSsUrttiiCGs st*eial&9; Le fait, n'est pas contesté et une correspondance anglaise du Bien Public explique les causes de l'impopularité de la loi imposée par le ministre radical LLoyd Georges, et dont s'inspire le projet soumis à la Chambre par le Gouvernement belge. Voici cette correspondance instructive : <( Examinons, à la lumière des faits, les principaux griefs allégués contre la loi de Ôn connaît les grandes lignes du système : la loi a pour but d'asâurer les travailleurs contre les risquer maladie, invalidité, vieiilcsgè ët. chômage. L aiisuraiicô est obligatoire polir ibs Ouvriers et iës employés des deux sexes, occupés dans l'agriculture, l'industrie et le commerce et dont le salaire ou traitement ne dépasse pas 2,4CO fr. par an. Le service des assurances chômage et vieillesse est rempli par l'Etat ; celui des assurances maladie et invalidité est organisé en première ligne par les mutualités, en ordre subsidiaire par des conseils régionaux. Ces conseils, institués par arrêté royal', sont chargés de recevoir les cotisations des assurés qui ne font pas partie d'une mutualité ou qui ont été rebutés par les sociétés de secours mutuels. Les intéressés peuvent s'assurer <à la mutualité de leur choix : ceux ^ui ne sont pas affiliés à une mutualité sont inscrits d'office au Conseil régional, li millions d'individus tombent sous le coup de la loi du chef de l'assurance maladie et invalidité : X.5CJ.VC0 sont assurés par elle contre le risque chômage.Les reproches adressés à la loi se ramènent surtout à ces deux ordres d'idées : la situation difficile faite aux sociétés mutualistes et le caractère vexatoire, pour les ouvriers assurés, de la contrainte inscrite dans la loi. D'autres griefs ont été iormu-lés, notamment par les médecins, qui sont fort mécontents des dispositions qui les concernent ; je tfc m'y armerai pas. Le noint de départ de la loi a été une erreur. Pour calculer les bases de l'assurance — primes à payer nar les assurés et indemnités 'à verser par les sociétés — on s'est borné à tabler sur les résultats obtenus pendant une période de quatre ans par une seule mutualité, une société établie à Manchester. Ces résultats on les a arbitrairement modifiés en supposant une majoration de dix pour cent des sommes à payer du chef d'indemnités, et c'est ce tarif qui a été imposé obligatoirement ;à toutes les sociétés désireuses d'assurer leurs membres conformément aux prescriptions légales. Les sociétés ont suivi — il le fallait bien — mais il ne leur a pas fallu beaucoup de temps pour s'apercevoir que la loi acculait la plupart d'entre elles à la faillite. Les auteurs de la loi, en effet, n'avaient pas prévu que la contrainte et la réglementation de l'Etait, appliquées à l'assurance des risques invalidité et maladie, doivent nécessairement amener l'entrée en scène de facteurs nouveaux, destinés à bouleverser les calculs basés sur l'assurance volontaire. Dans l'occurrence, la faute commise en restreignant les études préliminaires aux résultats d'une seule société était d'autant plus flagrante que la société choisie passait pour très difficile dans le recrutement de ses nouveaux membres. Or qu'est-il arrivé ? Les nouveaux membres ont afflué dans les sociétés et, non seulement celles-ci n'ont pas osé écarter certaines demandes d'affiliation, mais poussées par l'esprit de concurrence, on a vu beaucoup d'entre '"•lies admettre presque tous ceux qui se présentaient, parfois même sans examen préalable. Ceci eût déjà suffi, au dire des actuaires anglais les plus réputés, à mettre à mal les sociétés mutualistes, mais, ce qui est plus grave, l'esprit même des affiliés a changé depuis la mainmise de l'Etat sur l'ccLilice de la mutualité volontaire. Aussi longtemps que les affiliés étaient membres dune société absolument indépendante et qu ils avaient intérêt à ménager, ils tenaient à honneur de ne réclamer des indemnités qu'en cas de besoin sérieux et re fussent fait un scrupule de demander plus que leur dû ; maintenant ils considèrent le payement des indemnités comme un droit inscrit dans la lo: et comme une espèce de service de l'Etat aussi ne se gênent-ils pas pour « tirer de le loi » tout ce qu'elle peut « donner». L'es prit de solidarité qui était autrefois à h base des œuvres mutualistes est rempla cée par l'esprit d lucre, le besoin d'exploi tation, la pratiqué ouverte de la fraude. Mises au pillage par leurs affiliés, 1; plupart des sociétés mutualistes se voien dès à présent dans l'impossibilité de con tinuer à faire face auix obligations qu leur impose la loi. Les plus solides voien disparaître leurs réserves, les autres son en voie de liquider. M. 'Worthington Evan a déclaré il y a quelques jours a la. Chair bre des Communes — et il ne s'est trouv personne pour le contredire — que 9S6 se ciétés agréées se sont vues obligées d liquider ou de se faire reprendre par de sociétés plus importantes. Dans 109 autre sociétés, la situation est tellement crit que que des enquêtes ont été ordonnée par les « Insurance Commissionners ». peu près partout les réclamations d'inden nités atteignent le double des estimation,' dans certaines sociétés, elles atteignent triple, notamment dans les sociétés e; femmes. Un actuaire a établi que pour a surer aux mutualistes, victimes d'incapàc té de travail, le tiers de leur salaire h. bituel, il faudrait le triple de la somn dont les mutualités disposent auijourd'hr Jugez de ce que doit être l'embarras ( 5 ces sociétés, auxcuielles la loi impose versement d'une indemnité minima. Qua: s aux Conseils régionaux, leur situation e î pire encore, mais ceux-ci ont la ressour s de se retourner vers l'Etat pour rempl 3 leurs caisses à sec, et ils ne s'en font p i'aïute. e L'avenir est sombre pour la grande œ t Vro mutualiste anglaise et pour les s i millions d'affiliés volontaires qu'elle com tait avant la mise on vigueur de la loi actuelle. Cewnme M. Bonar Law le disait, ces jours derniers, à la Chambre, une de ces trois alternatives doit nécessairement se produire ; ou bien les assurés ne continueront pas à toucher les indemnités epi'on leur a fait espérer, ou bien les sociétés mutualistes seront forcées d'élever le taux de leurs primes ; ou bien i'Etat devra combler le déficit de ces sociétés. Si une des deux premières alternatives se produit, l'Etat, selon les (propres termes de M. Lloyd Georges, aura « trompé les citoyens »; si la troisième a lieu, c'est l'absorption complété ides mutualités par rE-tiat,. un appel direct adressé à la fraude et l'ouverture d'une 1ère nouvelle et tvériljable-ment effrayante de dépenses. L'ébranlement des sociétés mutualistes n'est pas toutefois, au regard du gouvernement radical, le côté le plus angoissant du problème soulevé par la loi de 1011. Le mécontentement des ouvriers Intéressés lui offre un sujet de préoccupations autrement graves. Ce sera l'cfcyet de ma piroc'hiaine lettre. » l'Université de Gaind, il résulta de l'attitude de MM. de Broqueville et .Woeste, qu'elle est écartée. Certes, cette attitude est multiforme et curieuse, mais il n'en est pas moins vrai que le maintien du statu-quo à l'Université gantoise est désormais certain. M. Woeste, au sein de sa section, a mémo joué un assez bon tour aux flamingants, _ Celle-ci avait adopté le projet en se basant sur le principe : nécessité d'une université flamande, mais allait-elle nommer un rapporteur partisan de la flamandisa-tion ? Sachant combien certains de ses amis ont peur del l'électeur flamingant, M. Woeste demanda qu'il fut nommé à bulletins secrets et c'est ainsi que M. Poncelet, Wallon, fut désigné en lieu et place de M. Moyersoen, Flamand. N'est-ce pas caractéristique ! Si les flamingants n'avancent plus et reculent même, c'est parce que nous avons su défendre nos droits. Continuons avec persévérance, opiniâtreté ! Ils reviendront à la charge et de nouveau nous les combattrons à outrance, pour que la Flandre échappe à leur oppression et qu'ils ne deviennent pas nos maîtres en Wallonie. L'affaire de l'Epine-vanderveide On se rappelle que, l'an dernier, à la suite d'un discours parlementaire qu'il avait prononcé, M. Vandervelde fut, au Palais de la Nation, pris à partie par le lieutenant de l'Epine qui lui lança cette apostrophe : « Considérez-vous comme giflé ! » Poursuivi devant le tribunal correctionnel, le lieutenant de l'Epine fut, après plaidoirie do Me Camauër, acquitté du chef d'outrages par gestes et condamné à 200 francs d'amende du chef de provocation en duel. Le ministère pulJic, estimant que les deux préventions étaient établies, interjeta appel. L'affaire viendra devant la Cour le 30 mars, mais il ' est probable que le lieutenant de l'Epine sera jugé par défaut.Pour-quoi ? Parce qu'il se trouve actuellement au Congo. Avant sa comparution devant le tribunal correctionnel, le lieutenant de l'Epine avait élu domicile chez son défenseur, Me Camauër. Aussi est-ce chez ce dernier qu'a été notifiée la citation à comparaître devant la Cour. Mais Me Camauër vient de faire savoir à M. le procureur général qu'il n'accepte plus l'élection de domicile faite antérieurement par le lieutenant de l'Epine. Dès lors, la citation est-elle valable ? Si la Cour en décide la validité, elle prononcera donc par défaut. Lorsque la signification de l'arrêt aura été faite au lieutenant de l'Epine lui-même (cette signification doit le toucher personnellement), il est probable qu'il fera opposition et que l'affaire sera à nouveau jugée par la Cour. Me Camauër ne prendra pas même la j arole devant la Cour le 30 mars prochain, car, actuellement, il veut être considéré comme complètement étranger à cette affaire.Au Conseil colonial Le Conseil colonial, réuni samedi après-midi sous la présidence de M. Renkin, ministre des colonies, a ratifié à l'unanimité le rapport préparé par MM. Morisseaux et Dubreucq, respectivement sur le projet de décret approuvant la délivrance de permis spéciaux de recherches minières au Katan-ga, et le projet de décret attribuant'à Y American Presbyterian Congo, la mission des terrains situés à Luebo et le projet de décret approuvant la délivrance de permis spéciaux de recherches minières au Katan-ga (rapporteur M. Morisseaux). Il a ensuite repris l'examen du projet de décret approuvant la convention du 28 janvier 1914, conclue entre la colonie'du Congo be-lge et M. Alfred Jordan, portant concession et cession éventuelle de terres et concession éventuelle d'un droit d'exploitation minière. Aux termes de cette convention, M. Jordan, sous des conditions et charges nettement déterminées, obtient : ff) Des terrains jusqu'à concurrence d'une superficie totale maxima. de 2.000 hectares en blocs de 500 hectares au moins, destinés •à l'établissement de fermes et de cultures ou tout autre usage agricole ; b) Des terrains jusqu'à concurrence d'une superficie totale maxima de 20.000 hectares, en blocs de 1.000 hectares au moins, destinés à servir d<* pâturages. Jordan a le droit de chasser les animaux sauvages dans les régions où seront choisis ces terrains, là condition de remettre à la colonie la valeur de la moitié de l'ivoire recueilli. M. Jordan est en outre autorisé à faire des recherches minières et à solliciter le droit d'exploitation des mines qu'il découvrirait sur les terres qu'il tiendra à frail ou en propriété ou sur lesquelles il exercera un droit exclusif de pâture. Plusieurs membres ayant e&primé l'avis qu'il ne convenait pas d'accorder par une même convention une concession de terrains et de mines, les membres n'ont pas insisté devant l'exposé que (fit le ministre des Colonies de la vraie nature du droit minier accordé à M. Jordan. A la suite de l'observation d'«n membre, le décret ne reconnaîtra à M. (Jordan que le droit de chasser les animaux sauvages nuisibles pour le bétail. La convention, mise aux voix, a été approuvée à 1 unanimité des membres présents.Le Conseil a enelore procédé l'etxah inen du projet de décret qui approuve l'ordonnance du gouverneur général an 5 septembre 1913 et en étend l'application à tout le Congo. Cette ordonnance interdit l'ex ploitation des caoutchoucs frelatés et des caoutchoucs en feuilles. ^ A la demande de plusieurs membres, h j discret a reçu une forme nouvelle. Les dis positions de l'ordonnance du gouverneu: général se sont fondues dand celles du dé ' cret. , Le projet a été approuvé à l'unanimit g des membres présents. Four les vérificateurs des douanes e Une « Association professionnelle des vé rificateurs des douanes de Belgique » s'es fondée il y a 3 ans, pour la défense de: r intérêts corporatifs de ses membres. it Un programme de réformes a été exposi dans un bulletin mensuel, publié par cett y. association, ainsi que dans plusieurs péti >s tiens adressées au pouvoir législatif, e Malgré 1a. modération de leurs demandes 5'- aucune amélioration sérieuse n'a été ap e portée au sort de ces agents ; aussi vien nent-ils d'adresser une nouvelle requête au is pouvoirs publics pour obtenir le relèvemen 5- de leurs traitements, la régularité de l'a it vancement, la revision de la loi des per sions et.du règlement de la caisse des vei [e ves et orphlelins. LA VIE DROLE La loi scolaire Le projet Poullet ne sera vraisemblablement discuté par le Sénat qu'à partir du mardi 22 avril, au lendemain des vacances de Pâques. M. Fléchet devant lire son rapport le vendredi 27 mars, à la commission sénatoriale, ce document, qui promet d'être volumineux, puisqu'il reflétera le débat engagé actuellement, sera distribué aux sénateurs la semaine suivante. Les vacances de Pâques débutant immédiatement après, la discussion ne peut donc s'ouvrir qu'après celles-ci. Sénat et Chambre rentreront ensemble. La loi scolaire sera donc adoptée par la Droite sénatoriale dans les premiers jours de mai, là la veille des élections. Les électeurs, sous l'impression même du débat, jugeront en toute connaissance de cause. Les cléricaux annoncent qu'ils remporteront une victoire écrasante et que leur politique scolaire sera approuvée par des majorités sans précédent. S'il devait en être ainsi, c'est que le Belge aurait changé de caractère. Il n'aime les excès en rien... Nous espérons fermement qu'il s'empres-seraA au contraire, de donner des conseils de prudence aux gouvernants et qu'il se prononcera contre la politique du sectarisme et du fanatisme. Quoi qu'il en soit, l'attitude de la commission sénatoriale du projet scolaire ne saurait trop être louée. Sans se livrer à aucune obstruction, elle l'analyse et article par article, elle le critique. Le débat, sur la morale et la religion m'a pas manqué de grandeur. Au cours des prochaines séances, l'opposition argumentera au profit de l'autonomie communale violée, et déposera des amendements à propos des subsides. Le Sénat Le Sénat sera convoqué pour le mardi 17 mars. La Chambre lui aura envoyé, à cette date, les budgets de l'agriculture et des travaux publics, de la justice, du Congo, des affaires étrangères et des finances. iDe plus, la Haute assemblée aura à s'occuper de la pension des mineurs, projet appelé là être fortement amendé et là être renvoyé à la Chambre, et de la loi sur les habitations à bon marché, ainsi que de plusieurs autres petits projets. Le 21 mars, la Chambre devant lui adresser le budget du travail, il est probable que le Sénat poursuivra l'examen budgétaire jusqu'aux .vacances de Pâques et, comme nous le disons plais b'aut, après ces vacances, viendra l'examen du projet Poullet. Fin de séance La fin de la séance de vendredi <à la Chambre a été aussi... remarquable que celle de la veille. La discussion générale du budget de la justice, après l'appel nominal sur l'augmentation des traitements de la magistrature, a eu lieu dans le vide. A 5 1/2 heures, il n'y avait plus que les orateurs inscrits, condamnés 'à rester à leurs bancs. A 6 3/4 heures, le président a ouvert la discussion des articles en les lisant au triple galop, encouragé visiblement par le public des tribunes. A ce moment solennel, il n'y avait plus pour l écouter que M. Carton de Wiart, philosophe, heureux au fond, d'être débarrassé de son budget ; M. Brunet, ironique ; M. Théodor, rêveur ; M. Standaert, le rapporteur, navre de voir tant de problèmes judiciaires délaissés et M. Dem-blon se livrant à une active correspondance.Quant aux infortunés chroniqueurs parlementaires, dont le dîner refroidissait, ils se livraient à une manille consolatrice, dans la pièce voisine, tout en écoutant les ; réconfortantes paroles du confrère Jean Bar. } La séance s'étant prolongée jutequ au l delà de sept heures, les .rédacteurs du Compte-Rendu apparaissaient fourbus, les huissiers fatigués et les soldats de garde découragés. i II paraît que, jeudi prochain, pour ter-t miner l'examen du budget du Congo, or siégera jusqu'à neuf heures s'il le faut. î Agréable perspective ! t Ce n'est plus là du parlementarisme t c'est du hard-labour, du travail de for s çat. Un record b Le président étant décidé à ne pas fai 3 blir, l'on peut être assuré que le débat su. 3 les Assurances! sociales s'ouvrira le 2 ® avril pour être clos le 8 mai. On lui consacrera sept séances, ni plus l~ ni moins. Ce sera un record. Mais vi ? l'ampleur du problème et les questions s importantes qu'il soulève, l'on peut êtr l" assuré que ce record sera fatal à la légis ' lation votée et oiue le Sénat devra la m< e clifier, l'amender et la transformer, c e qu'il fait pour la pension des mineurs. i- Ils reculent l- Les flamingants n'avancent- plus pa ie étapes rapides comme jadis ; l'on pei i- même dire qu'ils reculent. le Au cours de la discussion de la loi sc< le laire, leurs premiers amendements sur b it langues ont été repoussés et en dépit c st leurs efforts désesperés, lai liberté des p- ^e res de famille pour le c'hoix de la langi ir n'a. pas été vinculée. îs Si le Sénat pouvait donner un peu pli de clarté au texte de l'amendement mini u- ttàriiel Ivotjj par la Chambre), ce sera ix même une victoire wallonne. , p- En ce qui regarde la flamandisation < En Belgique UN CANDIDAT Dans le petit café où nous sommes assis, tandis qu une interminable pluiel balaie les vitres et jette sur la Meuse un voile gris, Narenne di boure expose son programme.Car Narenne di boure est candidat aux élections législatives prochaines, Narenne di boure veut être député. Il est assis devant nous, vêtu de son costume de travail avec, au dos, la lourde chaîne qu'il accroche iài sa charrette do charbon. Son long cou sort d'un foulard gris et sa figure, où deux yeux rieurs mettent un peu de clarté, est toute noire de poussière de houille. Tortillant de ses mains le cigare que nous hii offrons, Narenne di boure nous expli-epie comment il est arrivé à cette candida-ture.« Je m'appelle Théodore Janssens et j'ai 52 ans, dit-il. Je me suis toujours occupé de la vente du charbon et j'ai été président du syndicat des 'marchands de houille à la charrette. Le dimanche, je -vends dans les rues du centre des pantins que *e confectionne moi-même et mon métier m'entretient parfaite-ment.Je n'ai jamais recherché ni la ricfiësse ni les honneurs, mais la sympathie dont m'entourent mes collègues et la population de Liège et des environs, m'a laissé entrevoir une tache plus noble. Je veux défendre les intérêts des petits détaillants, des camelots et du simple par. ticulier. J'ai en vue toute une masse de réformes dont j'entretiendrai la Chambre et il est certain que l'on devra m'écouter. — Mais, lui objectons-nous, vous n'appartenez !à aucun parti, vous allez être seul au milieu de tous les députés, ne craignez-vous pas cet isolement. — Je me défendrai, répond Janssens. Chaque fois que j'ai voulu quelque chose, j'ai touché au but. Depuis trente ans, je parcours les foires et j'ai eu souvent du mal à gagner moni pain, c'est une rude école que la vie ; ensuite, i'ai un passé intact, je n'ai jamais été condamné... — Tout cela est très bien, répondons-nous, mais on ne s'improvise pas ainsi can>-didat ; il faut être présenté, il faut cent signatures d'électeurs. — Je les ai, Monsieur, répond Narenne di boure de sa voix tranquille, je les ai et ces messieurs — et il nous désigne deux personnes qui, assises dans un coin du café, nous confirment ce qu'il dit — seront mes témoins pour la présentation. Et, ajoutons-nous, quand' vous serez nommé, continuerez-vous votre métier de revendeur de charbon? — Non, répond Janssens qui vient de ÏX)ire lentement son verre de bière ; non, mais je vendrai mes pantins le dimanche. Je lie puis ^>as étire fier* Voyezi-vous, memsieur, et ne plus rester camelot ce se-■ rait de la fierté. Je dois rester en contact ! avec le peuple. » Il nous voit sourire et sa figure s'anime, ses joues s'emplissent d'une infinité de petites rides et sa lèvre qui remonte -vers le plat du nez énorme et drôle, découvre soudainement sa mâchoire édentée. Narenne di boure rit, et ses yeux tout petits-disparaissent dans les plis des paupières, tandis que de ses mains dures et noires il décortique le cigare eteint. Il se lève, rail y me le cigare qui ne tire plus, s'excuse de nous avoir retenu, puis s'en va, d'iun air très digne Au dehors, la pluie tombe toujours et pendant que le marchand de charbon s'attelle à sa charrette, nous nous demandons comment cette idée est néë en ce cerveau. Député ! Narenne di boure qui fut marchand d'oubliés, revendeur de charbon et fabricant de pantins, s'est senti tout à coup voué à la défense des autres. Qui l'a entretenu dans cette idée, qui a nourri cette pensée, et quels sont ceux qui poussèrent ce brave homme simple dans cette voie, quels sont ces cent qui signèrent cette liste ? Ils n'en font point mystère et leurs noms, bien écrits, s'étalent sur le papier grand format en tête duquel Narenne di boure a écrit: « Royaume d'e Belgique, Province de Liège ». Quel appétit de fumisterie, quel besoin de blague outrancière ont tenté ces cent électeurs, personne, peut-être, ne pourrait le dire, mais une chose reste, certaine, c'est qu'il y a Outre-Meuse, un candieiat au nom sonore, à la face hilare, qui a. dans son étoile une confiance grandissante... E. B. Les Conférences A la Société d'Etudes Coloniales LA LIGNE DU LŒSCHBERG M. l'ingénieur Emile Harmant, membre du Conseil supérieur du travail, a fait hier, dans la salle académique de l'Université, devant le public de la Société d'Etudes Coloniales, une conférence d'un grand intérêt sur le chemin de fer du Lœschberg, considéré au point de vue des intérêts belges et du transit belge. La grande voie internationale du Lœschberg semble devoir menacer notre transit angle>-suisse, c'est à dire le passage par notre pays, des marchandises échangées entre le grand entrepôt universel qu'est Londres et la Suisse, l'Italie, l'Orient. La nouvelle ivoie franco-suisse, plus courte, plus rapide et par conséquent plus économique, ne va-t-elle pas détourner entière-i ment de la Belgique ce transit qui est pour, nems précieux. ! M. Harmant, qui possède sur cette question une compétence qu'enrichit une documentation approfondie, ne croit pas le danger immédiat, il le croit même assez lointain puisqu'il n'en reporte l'éventuali-i té qu'au jour de la création du tunnel sous la, Manche. Le conférencier indiqua d'afcord les différentes lignes traversant le massif des 1 Alpes, par les tunnels du Saint-Gotlhard. du Simplon, puis du Lœschberg. • La période nouvelle aura, certes, des î conséquences importantes sur les échanges économiques. M. Harmant compara ^ la longueur des diverses voies Londres- : î Milan-Gênes par Calais, par Ostende, par Anvers et par les autres ports. La différence n'est guère que de 7 kilo-, mètres entre Calais, Delle, le Lœschberg, Milan-Gênes et Ostende, Bàle, le Gothard, Gênes. Or, comme il y a entente entre les j k concurrents pour éviter la guerre des ta-t rifs. on voit que la menace est loin d être imminente comme le bruit en courut. Deux raccourcis de quelques milliers de mètres ne vont pas créer un danger si grand pour notre transit.

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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