L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1348 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 21 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h98z893g0n/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

génie Annee rv°. 515 S cents CIO Centimes) Mardi 2A mars 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du malin paraissant en Hollande Belge est notre nom de famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: fi. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ' . . I Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: < „ , _. . _ _ , , / René Chatnbry, Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'AdiMisrsistrtatâoira «Su journahN.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone : 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etrange!>BD230C par mois Annonces: 1S cents la ligne. Réclames: 33 cents !a ligne. Symptômes Nous savions que la faillite de la stratège allemande devant Verdun aurait eu en Allemagne une répercussion grave. , Ce l'est pas la première fois que les Allemands tant, réduits à un aveu d'impuissance. La.. \ ruée vers Paris a. été arrêtée sur la Marne; celle vers Calais a été brisée sur l'Yser. r On peut aussi dire que la marche sur Pétarade — ou sur Moscou, ou sur Kief — a été enrayée à E>winsk et dans les marais de la Foliésie. Nulle part les Allemands n'ont atteint le but qu'ils s'étaient proposés' ils n'ont jamais remporté de victoire dans le vrai sens du mot. Mais il est indéniable de dire qu'ils ont eu des demi,-viç-toires. Ils ont occupé et ils' occupent ton-' jours la Belgique, le nord de la France, la Pologne et la Courlande. La conquête de tant de provinces pouvait facilement donner le change au public allemand et lui donner l'illusion du succès. Au surplus, à défaut de l'objectif lointain, ils ont toujours atteint l'objectif immédiat: Liège, Anvers, Maaibeuge, G.rodno, Varsovie. H n'y a pas d'exemple dans cette guerre d'une place forte qui ait pu résister a. l'assaut de l'infanterie allemande après 'que l'artillerie allemande eût pu en réduire les forts en poussière. Et Verdun résiste depuis ui mois. Cependant on avait accumulé devant Verdun plus de gros canons qu'il n'y en eût jamais ailleurs. L'effort avait été proportionné à la tâche a accompJir.il a failli cependant devant Castelnau, Pétai n,^ les poilus de Joffre et — symptôme inquiétant pour l'Allemagne — devant l'artillerie lourde française. Les Allemands sont déçus. Ils le sont à un point que nous n'imaginions pas. Leur impuissance devant Verdun leur a brùsqueinent donné la notion qu'ils se trouvent dans une place assiégée où les vivres manquent et que nul secours ne peut leur venir du dehors. Leur moment de détresse se mesure exactement à celui où le voyageur perdu dans les sables mouvants vient de tenter un soubresaut violent, dans le ramaseément de tous ses muscles, et n'a réussi qu'à s'enfoncer un peu plus. Pour la première fois le doute traverse son esprit et il sent passer sur lui lé froid glacé de la mort-. Le ,,KoInische Zeitung" jette un cri d'alarme. Que signifient ces disputes, dit le grand journal rhénan, à propos du départ de Tirpitz, sur la façon dont il im-. porte de conduire la guerre de sous-marins. Une tentative semblable pour exercer, sous la pression de l'opinion publique, une influence sur la conduite des opérations militaires ne rimerait point avec les traditions d'ailleurs couronnées de succès du îuaut commandement allemand. Et ce journal invoque le spectre de Sedan où Mac Mahon, le sachant, > alla à la défaite parce que lia pouvoir civil l'y obligea-. Grave parole et qui nous révèle brusquement un état d'anarchie intérieur, d'anarchie dans les esprits bien entendu, qui est caractéristique. Hé quoi? Plus de graisse, plus d'azote, et voilà détraqué l'organisme allemand, lourde mais forte machine qui a besoin de beaucoup de combustible. Le sang épaissi n'apporte plus aux cerveaux que des idées troubles. Une notion seulement s'impose à eux avec netteté. C'est que la situation s'aggrave et qu'il faut en sortir. Quant aux moyens, la raison déjà chancelante et obscurcie va aux pares. Puisqu'il est apparu que les monstrueux canons de Krupp et de Skoda ont perdu leur pouvoir magique de faire tomber toutes les murailles, il faudra trouver autre chose. On songe de nouveau aux sous-marins, l'arme qui terrorise. Qu'importe s'ils se laissent prendre dans les filets anglais? Il en est toujours reste assez pour causer dans la flotte marchande anglaise — et aussi la flotte marchande neutre qui profite à l'Angleterre — de sérieux ravages. En torpillant à tort et à travers ne finira-t-on pas par diminuer assez 1© tonnage de la flotte anglaise pour causer des embarras dans le ravitaillement et les marins hollandais, norvégiens, danois, terrorisés, refuseront de prendre la mer avant la fin de la guerre. Les motions que les partis nationaux-libéraux et le centre se proposent de faire adopter par le Reichstag n'ont pas d'autre but. Les commandants des sous-marins qui viennent de couler coup sur coup la ,,Tu-bàntia" et le ,,Palembang" leur donnent l'appui d'un exemple. Bel exemple! Et les Allemands ne craignent-ils pas que les neutres, ainsi maltraités, ne demandent des comptes? En vérité, non. Ils ne le craignent point parce qu'ils ne comprennent- pas que quiconque, qui n'est pas un ennemi déclaré de l'Allemagne, ne souffre volontiers les pires maux dans son intérêt. Il y a dans leur cas plus de candeur encore que de présomption. ,,Mais les neutres ne voient-ils donc point que nous luttons pour notre existence!" disent ces gens. ,,Je l'admets volontiers, riposte la Hollande, mais l'existence de l'empire allemand et de ses 67 millions de ressortissants m'importe moins, à moi, que la vie d'un seul de mes nationaux." Un tel langage n'impliquerait envers l'Allemagne aucune hostilité. Il serait simplement dicté par la_ conscience que chaque Etat a ses devoirs et de ses responsa-Talitéi, Ainsi, depuis Verdun, les événements prennent une autre tournure. Favorabh pour nous? Sans doute, puisqu'ils' conduisent l'Allemagne à des résolutions que dictx la folie. Mais attendons demain qui nouî en apprendra diavantage. Charles Bernard. m mm Pour la fête du Roi Mo-ntouiit des listes prcccdentcs S82.J/8\ fi.. -i-64-5.60 frs. Deux membres du- Comité df, l'Union Belge à Ilulst, arbitrairement privés du droit du- change depuis dix mois, victimes d'une rancune personnelle, envoient en Vhon-nuer de leur Roi bien-aimé un premier don de 10.00 ,, Pour notre cher Roi, de Simone et Germaine 5.00 ,, La ligue du Souvenir Belge, sectio'n de B erg ça u- op-Z&o m, à l'ccca.sion de sen première assemblée générale 20.00 fl. Pour la fête du Roi Albert, F. VeUut 2.50 ,, Mme L 1.00 fl, G. G. regrettant d,e ne pouvoir d-onner plus pour smi bien- aimé et Gra>nd Roi 0.50 „ Collecte faite 'parmi quelques •Arwersd&s réunis à un dîner et entourés /par quelques Hollandais amis de la Bel- •••; 70.00 „ Premier prir, d'un match de billard, abandonné par le gagnant hdl-andais an. preh fit des vaillants poilus de ■notre Grand Roi » 10.00 ,, Pour le Comité National d'Alimentation Mme L 0.50 fl. —aa>H^ ! Plas de fêtes, fussent-elles des fêtes de hienfaissnee!... Extrait de. la ..Libre Belgique", le vaillant journal public en Belgique malgré M, von Bissing ; Il existe à Bruxelles une catégorie de gens que la guerre n'atteint pas et qùi sent trop- indifférents ou trop égoïstes pour en souffrir. Ce sont ces gens-là. qui constituent la 'clientèle la plus assidue des théâtres et des lieux de divertissement. Il en est d'autres aussi qui se pei> suadent- à tort que la charité retirerait de l'or-ganisation de fêtes ou de représentations théâtrales des profits plus abondants. Nous dédions aux premiers comme aux seconds cette lettre d'une si belle tenue et d'une si noble élévation de sentiments, adressée à la présidente d'une oeuvre destinée au soutien des enfants en bas âge pendant la guerre par le bourgmestre d'une grosse commune de province, qui est en même temps une des personnalités les plus estimées du monde politique : ,,Madame la présidente, „Vous me demandez de vous délivrer l'autorisation écrite d'organiser une fête de bienfaisance qui consistera en un concert payant. „Je vous ferai remarquer qu'il ne m'appartient pas de vous accorder cette autorisation ; chacun est libre d'organiser, dans un local privé, tel divertissement qu'il lui plait. Mais je ne vous cacherai pas que si pareille autorisation m'était demandée pour une fête .que ie pourrais interdire je n'-hesiterais pas à Ja refuser. ,,Et voici pourquoi : „Si, au milieu de mes préoccupations et dos tracas que me suscite ma charge, une chose m'a fait du bien, c'est de constater oue notre population a compris la gravité et la tristesse de la situation. ,,Le silence s'est fait dans la ville, ininterrompu depuis plus d'un an; plus de chants dans les rues, plus de réunions d'aucune sorte ; les sociétés de musique se sont tues; plus d'exécutions, plus de répétitions. ,.J'ai senti là l'instinctive et délicate attention de l'âme populaire envers ceux qui souffrent du départ d'un époux, d'un fils ou d'un frère. „Ce deuil, il faut qu'il dure jusqu'à l'heure où, notre indépendance reconquise, la liberté nous sera rendue. ,,Aussi, j'en sais beaucoup qui souffriraient, au fond d'eux-même6, de tout ce qui, à cette heure douloureuse, nous distrairait de nos angoisses patriotiques. Donc, plus de fêtes, fussent-elles des fêtes de bienfaisance. ,.,,Bien faire!", chacun en a la stricte obligation, à tous les instants, et notre bourgeoisie n'y a pas manqué quand, dans des circonstances récentes, elle a mis, en deux journées, 20,000 francs à la disposition des malheureux, sur un simple appel fait au devoir, sans perspective d'un divertissement musical. ,,Elle renouvellerait, s'il le fallait, ee mouvement généreux. Mais le soutien de „la soupe aux petits" ne réclame plus un tel effort, et je pense qu'il ne serait pas difficile de réumr les quelques centaines de francs que demande la bonne marche de l'oeuvre. ,.D'ailleurs, si vous aviez l'appréhension du contraire, je m'empresserais de vous rassurer en vous disant que j'apprécie assez l'utilité de l'institution pour me charger de vous trouver, tous les mois, les ressources nécessaires à son fonctionnement régulier. ,,Mais, de grâce, chère Madame, pas de fête! Et puis, êtes-vous certaine qu'elle réussirait? N'y en a-t-il pas d'autres nue moi qui auraient peur, en y assistant, d'entendre, dans les intervalles des morceaux, la voix lointaine du canon nous ranrHer qu'il v en a, la-bas, qui ne sont pas à la fête. # Veuilles agréer* eto,. En Belgique. Von Bissing menace le Cardinal SVIercier M. von Bissing n'ose plus rééditér le 1 coup de l'année dernière: arrêter tout- sitn- ! plement le Cardinal Mercier après la publi- ; cation de sa lettre pastorale, si émouvante et d'une si belle tenue. Mais, depuis le voyage à Rome de l'archevêque, depuis— surtout — qu'il s'est entretenu avec Briand, les journaux allemands, par ordre supe- ! rieur, ne cessent de jeter de la boue sur le grand citoyen belge. M. von Bissing et ses sbires, comme 1 nous l'avons brièvement mentionné dans notre numéro de samedi dernier, s'énervaient à la pensée que le Cardinal Mercier ■ allait donner lecture d'une nouvelle lettre à l'occasion du Carême. Ils mirent tout en oeuvre pour en connaître les détails, sans y parvenir, — malgré l'activité do "leurs mouchards patentés. Lorsque la lettre parut, une vive colère s'empara des - Boches de tous grades. Mais M. von Bissing est un fervent catholique et il 11'osa pas prendre sur lui d'inquiéter le Cardinal. Il n'a pas oublié la gaffe commise l'an dernier. Des instructions furent donc demandées télé-graphiquement à Berlin. Nous ignorons évidemment ce que contenait la réponse du gouvernement impérial, mais toute la presse allemande protesta en même temps, par ordre, tandis que M. von Bissing préparait une note dont nous donnons ci-après la teneur: ,,Il est évidemment hors de doute que je n'empêcherai jamais votre Imminence'* de communiquer aux fidèles ce que le Saint-Père vous a chargé de leur dire. Mais, outre ces communications, votre Eminence est entrée dans des discussions politiques et je proteste formellement contre ce fait. Il est tout à fait injustifiable que votre Eminence entretienne parmi le peuple des espérances quant à l'issue de la guerre. C'est ainsi que votre Eminence cite les opinions inexactes de personnes peu au courant des événements et qui parlent de la possibilité d'obtenir l'issue désirée de la guerre à la suite d'une epidémie. Par des phrases aussi arbitraires, votre Eminence provoque parmi la population crédule un esprit nuisible d'animosité et se met dans le cas de s'opposer à l'activité administrative de la puissance occupante. Aussi intolérable, dans votre lettre pastorale, est l'allusion au fait que la .liberté religieuse de la population .du territoire occupé serait menacée. Votre Eminence sait fort bien que ce soupçon n'est pas fondé. A la suite de ces circonstances, je poursuivrai impitoyablement toute activité politique en vue d'éveiller un. esprit hostile contre l'autorité occupante — autorité légale suivant les lois de la guerre. Jusqu'ici, j'ai condescendu, conseillé par les prêtres de votre diocèse, à vous laisser le soin d'appliquer les mesures de censure ecclésiastique qu'elle jugera nécessaire. Désormais, ma ligue de conduite doit changer, car votre Eminence a donné l'exemple de la rébellion. Par conséquent, j je ne m'attends à aucun succès de votre intervention dans cevdomaine. Votre Eminence dira peut-être que j'ai mal compris certaine déclaration contenue dans, sa lettre pastorale. Comme ces discussions ne mènent à rien, je 11'a.i plus l'intention de m'y prêter. Mais j'ai fermement décidé, à l'avenir, de ne plus tolérer que votre Eminence, abusant de ses hautes fonctions, s'occupe de fomenter la discorde politique, délit pour lequel tout simple citoyen peut être rendu responsable. J'avertis votre Eminence de mettre fin à son activité politique." La lettre finit par une brève formule de politesse. La grande colère des Boches ne provient pas uniquement des sentiments patriotiques dont le Cardinal de Malines fait montre en plusieurs endroits de Sa lettre. Mais elle contient par ailleurs un passage visant directement l'armée allemande: ,.Nous sommes dans les mains de Dieu, y dit en substance le Cardinal. Notre ennemi aussi. Et, s'il plaisait à dieu d'envoyer une épidémie aux troupes qui combattent contre les nôtres et contre nos alliés, l'année ennemie ! serait obligée, décimée, de se retirer dans ses foyers perdus." I Von Bissing, qui est cependant un crevant n'a pas pris cette phrase dans son sens le plus eieve. 11 n'y & vu qu une menace directe pour les soldats de son empereur et pour lui-même. Tout naturellement, une . grande peur s'est emparée de lui; une grande colcre aussi. Tous les journaux d'Allemagne ont commenté la phrase en question et les voici redoiltant que les sept plaies d'Egypte s'abattent sur leur pays, ! déjà réduit aux sept vaches maigres. Et une . vague de fureur et de boue est venue s'étaler au pied du palais épiscopal de Malines.L'ordre, venu de Berlin à von Bissing, prouve qu'en haut lieu on n'a pas été insensible au texte de la lettre de Carême de Mgr Mercier. Von Bissing — on s'en aperçoit tout de suite — est possédé d'une froide colère. Il menaoe, avec toute la déférence dont un Allemand catholique est capable envers, le chef de l'Eglise en Belgi-, que. On le sent vexé et prêt- ali ! s'il l'osait — à faire jeter le Cardinal en .prison. Que penser du : peut-être ai-je mal compris cer-. taines déclarations contenues dana votre lettre, mais, comme ces discussions ne mènent à rien, je n'ai plus rintention.de m'y prêter"? C'est le général qui parle à un soldat et c'est une démonstration bien nette de la valeur de l'éducation prussienne. Il est vrai d'ajouter que le général est bien vi'-dx et qu'il faut parfois l'exsuser Ce 11'est pas la seule note d'ailleurs que von Bissing fit parvenir, ces temps derniers à l'autorité ecclésiastique. Il y a quelque?, semaines, à la suite de la lettre des évêques belges à leurs"collègues allemands, le représentant temporaire et provisoire de la grande Allemagne en Belgique fit tenir aux évêques belges — en l'absence du Cardinal, retenu à Rome — l'épître que voici : ,,Vctre Grandeur ne sera pas surprise si je lui exprime mon impression tout à fait-étrange concernant la lettre des évêques belges aux évêques allemands. Je sais bien que les idées -et leur expres-sion sont, l'oeuvre de S.' Em. 'le Cardinal Mercier. Pourtant je ne puis m'empêcher de faire mes observations aux oc-signataires de la lettre. J'insiste sur les conséquences de la divulgation de'la lettre à l'étranger et de sa publication secrète en Belgique. Les accusations relevées dans la lettre •font considérées comme seules sérieuses, tandis que celles qui sont affirmées sous serment dans le Livre blanc allemand sont déclarées tout à fait sans valeur. La proposition de constituer un jury arbitral prouve l'intention de rendre les évêques allemands responsables des actes de leurs autorités officielles. Ils ont le droit et le devoir de s'en plaindre- Quant aux soi-disant cruautés commises par nos soldats et griefs contre l'occupation, ils sont si inouïs que je me refuse à les caractériser. Aussi, le gouvernement du Royaume a-t-il déposé une plainte auprès du Saint-Siège concernant la conduite du Cardinal Mercier, auquel vous vous êtes associés par votre signature ; ét nous espérons que la- position que prendra le Saint-Siège m'épar-gnecra, de mon.côté, de prendre des mesures. Agréez, Monseigneur, l'expression de nia haute considération." On remarquera que le gouverneur se garde de réfuter une seule des accusations portées par les évêques. Parbleu! Nous le mettons au défi de prouver que les évêques belges 11'ont pas dit l'exacte vérité. Et, s'il ne redoute pas celle-ci, qu'il autorise donc la constitution d'un jury arbitral. Tant qu'il s'y refusera, nous serons en droit d'écrire qu'il reconnaît les atrocités allemandes et qu'il craint que toute la lumière se fasse sur i a sotte légende des francs-tireurs. A Bruxelles On se souvient de ^'arrestation de M. Vauthier, secrétaire communal de la ville de Bruxelles, professeur de droit à l'Université. , ,,Nous apprenons de source autorisée, écrivent les ,,Vlaamsche Nieuws", que M. Vauthier fut remis en liberté trois jours après son arrestation." Nous n'avons pas reçu confirmation de cette nouvelle, mais il est possible que le journal flamand — dont on sait les sympathies pour la cause allemande .— soit bien informé. La ,,vertrouwbare bron" est le gouvernement allemand lui-même, qui alimente fréquemment, ailleurs, le service d'informations de ce journal rénégat. * * * Au cours de la dernière séance du Conseil communal, M. Lemonnier a prononcé l'éloge funèbre de M. Laurent Vandersmissen, conseiller communal. M. Bosquet parla ensuite des qualités du défunt. Au nom du groupe socialiste, M. Hubert remercia; M. Brassine -prit ensuite la parole, puis M. Bauwens qui s'exprima — aux approbations unanimes de l'assemblée —dans les termes suivants : Je ne répéterai pa3, a-t-il ditr les éloges qu'ont faits nos collègues du cher disparu. Nous sommes tous émus. Cette mort si brusque, si inopinée, nous kionne quelque chose de l'émotion qui nous étreint quand nous apprenons la mort, là-bas, au front, d'un des nôtres, en pleine force, en pleine sève. Il avait l'allure d'un soldat, l'esprit discipliné. Mais c'était plus qu'un soldat : c'était un chef. Ses amis n'oublieront point l'organisateur infatigable qu'il s'est montré. C'est un des nôtres qui est mort, car tous, nous ne connaissons plus qu'un parti : ,,le parti de la Patrie !" Si, au moins, l'on pouvait comprendre la portée die cette phrase' à Etterbeek ! * * » Extrait suggestif d'une lettre de Bruxelles : ,,Nous devons tous être d'une prudence extrême et nous n'utilisons que les voies sûres et les intermédiaires au sujet desquels nous avons tous nos apaisements. Le nombre de personnes arrêtées, et condamnées si elles ne savent habilement se tirer d'affaire, eat iniihaginable. .Les prisons regorgent et nous vivons sous un véritable régime de terreur. Recevoir une lettre du front, cela équivaut à six mois de prison si l'on ne dénonce pas la personne qui vous l'a apportée; être en correspondance avec le gouvernement constitue un crime de haute trahison et il faut louvoyer adroitement pour ne pas être collé au mur ou au £oteau. Qn eat parfois fouillé en pleine rue, dans les tramways, dans les établissements publics. Pour une futilité, pour un rien, l'on est conduit à la Kommandantur.. A Anvers Ces jours derniers, par faveur spéciale, on n'a payé le beurre que 7.50 francs le kilo. Le musicien Candael a organisé une conférence sur Peter Benoit. Les plus beaux morceaux du compositeur furent exécutés par Mlle Dejardin et MM. Peuss et Valok. Cette soirée se donnait ,;in memoriam". Mais le grand artiste Peter Benoit attend toujours son. monument. Il e^t vrai que, en moins1 d'une semaine, la somme était trouvée pour l'érection d'un monument sur la tombe du coureur cycliste Chareltje Ver-bist ! # * * O11 a récemment annoncé la création à Bruxelles d'une chambre de conciliation près le tribunal de commerce. Pareille mesure avait été prise à Anvers depuis le mois de mai de l'année dernière. Nous apprenons aujourd'hui que le ff. de président, M. J. Lambrechts, vient de fai,re afficher une décision aux termes de • laquelle à titre de mesure temporaire, pendant la période de guerre, la chambre officieuse de conciliation dont il s'agit prendra connaissance, dan6 les séances des samedis, tenues à 3k heures cle relevée, de toutes les réclamations ayant pour objet le paiement des créances d'une importance de 600 francs au maximum. Les demandeurs ont à verser au greffe pour tous frais la somme de .1 franc par inscription. Il est rappelé que les parties peuvent comparaître en personne ou assistées d'avocats et que les agents d'affaires ne sont admis ni à remplacer ni à assister les justiciables^A Osirasi Les 26 communes dépendant de la Kommandantur de Gand doivent fournir toutes les semaines 110 bêtes de gros bétail et 70 cochons aux Boches ; ces bêtes seront réquisitionnées par les soins d'un agent allemand. * * * Nous apprenons de source autorisée que des c-?.s nombreux de rébellions se sont produits'entre militaires et officiers allemands. Tout comme à Coorbeeck—Loo et à Jodoi-gne, des soldats de landsturm ont refusé de partir au front. A Gand, la rébellion a pris un caractère exceptionnel de gravité. Il a fallu isoler les hommes qui sont appelés au front-. Ils sont gardés au dépôt par des sentinelles, baïonnette àu, canon. Plusieurs soldats passeront en conseil de guerre. Les cachots sont copibles. La lutte devant Verdun et.ses pertes effroyables a littéralement épouvanté ces demi-vieux qui s'étaient habitués à se la couler douce en Belgique. Des faits de même natùre se sont produits à Roulers et à Courtrai. Il a fallu faire intervenir des soldats armés, prêts à faire feu. A. la suite de ces manifestations d'insubordination, Gand est resté isolée des autres villes du territoire d'étape pendant trois jôuys. Les hommes de la landsturm seront quand, même envoyés au front, mais encadrés de jeunes troupes qui ont. ordre de faire montre de sévérité exemplaire au moindre symptôme de rébellion. A Tournai Le café se paie 6 francs le kilo. Et l'on prévoit une nouvelle ha use ! Dans les Fîrnisdres Une dépression morale extraordinaire abat les Boches séjournant momentanément en Flandre. Dans plusieurs villages on a signalé de nombreuses pendaisons. Tous ces suicides montrent' que le moral de ces hommes n'est pas au diapason de l'esprit de leur empereur. * * » A Harlebeke, les ateliers de teillage le long de la Lys sont en pleine activité, le lin restant devant être teille avant le 1er avril sur l'ordre des autorités allemandes, qui en feront' plus tard l'acquisition. v II s'agit ici des derniers stocks de lin, des envois importants ayant déjà été dirigés sur l'Allemagne. Heureusement qu'on a pu introduire en fraude quelques quantités en Hollande. Ai* iLiarsSToasrg Après le recensement des camions, on vient de décréter la réquisition de la moitié des provisions en foin, regain, trèfle, que possédaient nos cultivateurs et fermiers. Le foin sera payé aux prix maxi-ma fixés. Dés attestations relatives aux quantités qui pourront être• conservées jusqu'au 1er avril seront délivrées par l'autorité, et il sera strictement défendu jusqu'alors de transporter des foins. Un contrôle établira si aucune fraude n'a été commise. Des peines allant jusqu'à 1.000 marks ont été prévues contre les fraudeurs. • >. s Un nouveau journal (il n'y en avait pas p.ssez!) vient de' p?.:uî':re au Limbourg. Il s'appelle le ,,Bode.van Limburg" et paraît sur deux pages le dimanche et le jeudi de fhn.r.r^ go .'ri,aine, 1M MEBSENS& Z00N j I (fij If Hofweg Ï1 W i LA KiWE. I 7 J Pardessus sur If Mesure ^ k depuis f|. Il y a m m 21 mars 1915. Nouveau bombardement de la catnfédrale de Soissons. Progrès de nos troupes au nord-est de Mesnil-lcs-llurlus. Aux J'Jparg es, nous repoussons les contre-attaques de, l'ennemi. Le grand et le petit Reichsackcrkopf (Vosges), ayant été repris par les Allemands, nous réoccupons le petit et contre-attaquons le grand-. Front oriental: les Russes coinsolident leurs positi-wis, la retraite des Allemands s'accentua. Au Caucase, dispersion des Turcs vers Artvis et ' dans la vallée de Gilbert. ~— La Solution Au début d'août 1914, les nations belligérantes étaient, d'Une part, les deux empires du centre et, d'autre part, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et la Belgique.Puis intervinrent successivement la Turquie, le Japon, l'Italie, la Bulgarie, la Serbie et le Monténégro. Hier^c'est le Portugal qui bravement jeta son épée dans la balance, impressionnant favorablement le Brésil. Voilà donc douze puissances européennes engagées dans le conflit, et aussi le grand empire extrême-oriental, sans mentionner la Perse. Ce qui représente un total cl'ea;viron cinq cents millions d'habitants. Si .l'on tient compte de ce que l'Australie et le Canada sont entrés dans la mêlée et •de ce que des combats 11e cessent d'être livrés en Afrique et en maints autres territoires coloniaux, l'on constate que, déjà actuellement, plus de la moitié des un milliard deux cents millions d'êtres humains qui constituent la population du globe se trouve entraînée dans la titanesque conflagration. Demain, la Roumanie jugera opportun d'intervenir. L'amirauté suédoise, jalouse du respect de ses droits, vient d'avoir, envers la désinvolture teutonne, une attitude énergique. La Suisse oontinuera-t-elle de demeurer inviolée ? Plus tard, le Danemark, de qui .les am- , putations ne sont point cicatrisées encore, assistera-t-il .impassible à l'hallali? La vieille Europe conseryera-t-èlle une seule -parcelle;de -?ou i. 'e-'ornent envahie par lc-3 gîaciv polaires de l'ip.diffcrentisnve, qui ne p':n <c:vz~. il pas i:. ce frisson gigantesque d'indépendance morale et de dignité humaine, lequel, jusqu'à cinquante kilomètres de profondeur, secouera et ébranlera l'écorce terrestre d'où surgirent tant de cimes altières, soeurs de l'Himalaya. Et le drapeau étoile, emblème tangible de toutes les franchises, pendra-t-il inerte le long de sa hampe, tandis qu'une tourmente impétueuse d'émancipation, chassant de la vieille Europe, sollicitera ses plis glorieux à se -déployer largement, en «ne envolée -superbe -et frémissante; d'affranchissement solidaire 1 Quant aux Etats de l'Amérique du sud, rongés et intoxiqués eux aussi par les intrigues éhontées et venimeuses de, la Germanie, également lésés dans leurs intérêts matériels, comme dans leur considération nationale, par les attentats machiavéliques de toutes natures, toléreront-ils indéfiniment l'impunité des coupables? Qui donc restera inconscient devant cette constatation que toutes les manifestations séditieuses, tous les mouvements insurrectionnels qui, en ces dernières annéee, se sont produits dans l'univers entier, ont été fomentés et soudoyés par l'Allemagne. Tous les peuples civilisés, dignes de cette qualification, voudront, dans un sentiment instinctif de légitime défense, extirper radicalement, par tous les moyens, le fibrone cancéreux et fatal qu'est la sournoise et délétère insinuation teutonne. Celles . des nations qui 11e seront point parvenues à déraciner ces germes funestes paieront, de leur existence, leur impardonnable défaillance. Tous les peuples indistinctement se trouveront libérés par l'anéantissement du militarisme. prussien et de ses conséquences. Nombreux 6ont les neutres pour qui la guerre est un Pactole. Les abstentionnistes retireront de "La paùî, fors l'honneur, les mêmes avantages que les

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes