L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 07 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 20 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/154dn40s16/4
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<îème iantsfee ISSfô ja'fes et' s cems Dlmancne 7 et lundi S avril 1918 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien «lu malin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent bureau de rédaction: N. Z. VOOBBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphonies: et iTTi». Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Comité de R«dactio„: j iSSîi*?.JPiSEÏÏ££?' Re"é Charabrï' Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. LA FÊTE DU ROI. C'est la quatrième fois, en terre d'exil I "VjiiD nous commémorons l'anniversaire di | Epi... Un poète, Maurice Maeterlinck, a ui I jour écrit cette belle pensée: ,,Le temps e f l'espace embellissent l'amour." Ils l'ac croissent aussi quand cet amour est sincère Et cet éloigneraient de quatre années, bien tôt, loin d'effacer cet attaachement que nou portons à notre Souverain, l'a rendu an. cou | traire plus profond. Ces quatre année d'angoisses mêlées et d'espérances partagées ■ ces quatre années tragiques, où il ne s'es pas écoulé une heure sans qu'un deuil com mun vint douloureusement rappeler à no cc-eure cette intimité qui relie le SouvWaii à son peuple, entre ce Souverain et nous on' noué des liens plus solides que n'eût pu L faire un long règne comblé de toutes le bénédictions de la paix. Grandi dan: l'épreuve, magnifié dans l'adversité, auss constant dans le malheur qu'il avait ét< beau de mâle décision à l'heure des résolu tions suprêmes, jamais, comme lui. Souve l' rain ne sut mériter l'admiration du mond< [ et l'amour de ses sujets. Mais cet amour que nous lui portons doi ■; ê^ro agissant. Ce n'est point assez d'applau [ dir à ses vertus, il les faut partager. Le Ro ; Albert nous propose des exemples; à nous d< les suivre. Et le plu6 bel exemple qu'il nou; donne, n'ést-ce pas cette foi invincible dam la. justice et la sainteté de notre cause qui se confond avec la confiance inébranlable dans lû succès de nos armes? Ayons foi comme lui, soyons confiants comme lui. Que notre pensée soit sans cesse auprès de lui car. ainsi, elle sera auprès de ses soldats dont il partage les souffrances et la gloire. Ses soldats... C'est sur eux, nos frères, les meilleurs d'entre no>us, qu'il veut que nous ^ reportions toute notre affection. Il connaît leurs privations, l'immense misera , morale surtout qui etreint ces hommes arra-i chés de leurs foyers où parfois ils doutent si i des femmes et des enfants les attendent b encore, et qui, cependant, esclaves du devoir - comme lui, et, comme lui, servants de l'hon-. neur, accrochés à cette terre épique de - l'Yser,. tiennent, et tiendront jusqu'au s bout. Aujourd'hui, ces soldats, comme nous fai-3 sons nous-mêmes, élév-eront leurs coeurs , vers ce Roi bien-aimé. Ce sera fête dans les t tranchées en dépit du guetteur boche qui veille^ à vingt mètres, l'oeil à son créneau, ? en dépit du marmitage effroyable et de la i menace constante d'une brusque irrup-i tion des lignes. _ Cette grande famille 5 communiera une fois de plus dans cette con-3 fiance inébranlable qu'elle partage avec son s j chef et sa# certitude des revanches prochai-i ; nés, la vision de la patrie enfin libérée, d.u > foyer reconquis et du bonheur retrouvé, • tant de sentimenfs se résoudront dans une • explosion unanime, dans un seul cri: Vive J le Roil ' Notre télégramme au Roi. | \ oici le texte du télégramme que nous ^ avons envoyé au nom de nos lecteurs à Notre Auguste Souverain : A Sa Majesté le Roi Albert La Panne (Belgique) L'Echo Belge» se faisant l'interprète de tous ses lecteurs, prie respectueusement Votre Majesté, à l'occasion de Son qua« rante=troisième anniversaire, de recevoir 1 hommage de son inaltérable dévoue® ment et de sa foi inébranlable dans les destinées de la fieleiaue* la taille royale belge à Saints Ouds!e, le 21 juillet 14. -Vi- Brand "Wlhitlock, ministre d'Amériqi ?oio £ouy€rnement belge depuis décembi 1913, livre à la publicité, sous le titre „M< mories ç<f Belgium under the German occup; tion . Jo récit de l'occupation de la Belgiqu par les Allemands, dont il a été témoin. On trouvera ci-après, traduit du ,,Daily T< legraph", un extrait de l'oeuvre nerveuse e forte du nouvel académicien américain. C'est u: émouvant portrait de la famille royale belg< pris sur le vif, lors de la célébration de la fêi nationale, à Sainte-Gudule, le 21 juillet 191' VUs avions pris, dans le choeur, les place Jp1.310118 étaient réservées ; il y eut les sali tations habituelles, les poignées de main, ] bavardage coutumier. Puis, soudain, les tan bours furent battus, les trompettes sonnées e' sous les arches altières, une voix lança un com mandement militaire dur comme acier: >)— Présentez armes!" .,11 y eut un heurt rapide de fusils, tandi que les grenadiers 6e mettaient au port d'aï mes, et, ensuite, le cri unanime: »— Vive le Roi!" Leurs Majestés, accompagnées do leur flûtes, s avancèrent lentement, gravirent le escaliers conduisant au choeur, faisant hait pour la reverenee à l'autel, pour le cérvSmc meux salut aux représentants des Nations d once, et, ensuite, aux représentants de 1 e gique, puis gagnèrent les deux trônes pis cés a leur intention à droit© do l'autel. £ grand org^e commença à gronder, le» Itorik cn..ch^S§ àmeat entor | ,,La famille royale composait un intéressant » tableau : Le Roi, vêtu de l'uniforme de liçute-nant-général qu'il porte toujours, haut, large j d'épaules, quelque peu tanné par un séjour au bord de la mer — ils revenaient d'Ôstende. Derrière les verres épais du pince-nez, les yeux ^ intelligents du Roi observaient la scène, notant e c®ux qui étaient présents. La Reine, frêle, délicate, aux doux yeux de jeune fille incons-ciemhient attractifs, à la bouche fine, sensi- 0 tive, avait, à son côté, les trois enfants royaux, les deux princes, Léopold, duc de Brabant, et Charles, comte de Flandre, garçons graves, t blonds, sveltes, en costumes de satin gris et 1 larges cols de baptiste, et la princesso Marie-w José avec sa jolie petite figure espiègle, l'em-^ mêlement crépu, bouclé de sa chevelure d'or, ^ — l'enfant dont tous les peintres et tous les s sculpteurs de Belgique ont, sans cesse, repré- senté les traits... 0 jj'l6 restais debout, observant cette très intéressante famille, un véritable modèle de tou-, tes les vertus domestiques dans son affection, _' le sobre bon sens des jeunes parents. Et je pensais aux autres Rois et Reines et Princes et Princesses qui s'étaient tenus au même endroit, g les deux Léopold, père et fils, les premiers de cette brève dynastie, si dissemblables entre eux, si peu pareils au Roi qui se trouvait là ce matin de juillet. s Je regardais cet adolescent grave, élancé, ; s le prince Léopold de Belgique, duc de Brabant, j 0 fixant, sur la scène de splendeur, ses yeux lar-- ges, jeunes, curieux. Quelles étaient alors les ! pensées do cet esprit d'enfant: Y existait-il x quelque idée des changements tragiques de „ l'histoire belge? Serait-il, un jour, au cours » d'autres scènes comme celle-ci, lorsque d'autres s auraient pris nos places, là où se trouvait son _ père, tandis que des prêtres, chantaient des ' Jfç Deum p sqq honnem^-V En Belgique. l'organisation de tribunaux allemands. On sait que, se solidarisant aveG la Cour d'appel de Bruxelles, dont l'indépendance a été odieusement et grossièrement méconnue par l'autorité militaire, tous les tribunaux belges ont refusé do siéger jusqu'à ce que réparation ait été faite notamment par la mise en liberté des conseillers arrêtés et déportés... L'autorité occupante s'était imaginée qu'elle viendrait facilement à bout de cette résistance: n'y pouvant rien, von Faîkenhausen annonce en ces termes l'organisation de tribunaux allemands: AVIS. Depuis trois ans et demi, sous ma protection et celle de mes prédécessèurs. les tribunaux belges ont pu rendre la justice aveo une entière indépendance dans tout le pays. Il était réservé à la Corn- d'appel de Bruxelles, en abusant de son autorité et en se laissant entraîner à une manifestation politique, de me contraindre à interdire à ses membres l'exercice de leurs fonctions judiciaires. Ces faits ont déterminé d'autres tribunaux belges, ayant à leur tête la Cour de cassation, à suspendre leur activité. Cette manière d'agir compromettant j le bien public, c'est la population qui en supportera les conséquences. Conformément à l'article 43 de la Convention de La Haye, concernant les lois et usages de la guerre sur terre, j'ai ordonné d'organiser des tribunaux allemands, qui auront pour mission do maintenir l'ordre et la sûreté publies. Jusqu'à l'entrée en activité de ces tribunaux, les commandants militaires seront chargés de réprimer les crimes et délits, en vertu du paragraphe 18, 3e alinéa, de la ,,Kaiserl. Verord-nung" du 23 décembre 1S99. Bruxelles, le 26 mars 1918. Dor Generalgouv. in Belgien, Freiherr von Falkenhausen, Generaloberst. léponae ie von lertiip A son Impertinence Monsieur lo Directeur de la ,,Libre Belgique". Kommandantur, Brussel. Je reçois régulièrement par le Kanai du Gouverneur général — un grand K... comme vous savez — votre épatant journal. Le service m'en est assuré par porteur spécial et en grand secret pour éviter les embarras toujours possibles quand il s'agit de la ,,Libre Belgique". J'ai bien soin de ne pas confondre votre ,,Libre Belgique" avec la ,, Belgique" tout court qui est loin d'être libre. Ce torchon, commç d'autres chiffons de même mouture, noua coûte les yeux de la tête. Cette presse-là est indispensable cependant pour déprimer les populations. Elle me dégoûte, mais je l'appuie, parce qu'elle fait partie de notre matériel de guerre. C'est une dure nécessité de se servir de ce fond des reptiles comme l'appelait Bismarck, l'illustre dont je suis le successeur. Que voulez-vous ! J'ai donc lu attentivement la lettre que vous m'avez adressée. Elle est très bien, cette lettre. Très digne, très sensée, très juste. Malheureusement, elle ne sert à rien. Les ignobles traitements infligés aux chômeurs, aux femmes et aux jeunes filles belges, comme homme je les réprouve, mais comme boche je les encourage. Vous ne devriez pas ignorer qu'un paisible Bavarois est avant tout un méchant Allemand; qu'en cette qualité, il a pour devoir essentiel de • fouler aux pieds, suivant les règles d'une Kultur bien entendue, les principes les plus enfantins du droit, de la justice et de l'humanité.Et quand ces pieds soutiennent un Chancelier du kaiser, ils n'en sont que plus lourds. C'est la fonction qui veut ça; elle crée l'organe et elle le développe monstrueusement. Je ne regarde plus mes pieds, ils m'épouvantent. Vous me signalez qu'un Prince de l'Eglise, membre de la Chambre des Saigneurs, a écrasé de son ironie les victimes de notre tyrannie. C'est exact. Nous n'avons pas l'honneur d'avoir chez nous pour le moment des hommes comme votre grand Cardinal que je vénère comme particulier, mais que, comme Chancelier, je mettrais volontiers dans une forteresse, tel ce bon M. Max que j'admire pour mon compte, mais que je persécute pour le compte de l'Etat. Cotte distinction est Kapitale. Elle justifie tous nos actes. Saisissez-vous la nuance? Toujours avec la même lumineuse raison, vous prouvez que mon a promis qu'il n'y avait plus de déportations. C'est vrai. Oh ! défiez-vous de la politesse des Allemands. Goethe l'a dit: Im Deutsohen lugt man wenn man hôflich ist. En allemand : quand un homme est poli, il fait un mensonge. Et 'puis, ignorez-vous. que et moi nous sommes à la merci d'une klique de traîneurs de sabre que nous devons bien suivre puisque nous sommes leurs maîtres? Vous faites doucement allusion à l'intervention des neutres en faveur de votre noble et malheureux pays envahi par la faute de Bethmann, ce gredin — je parle toujours comme particulier. Cette intervention équivaut à zéro ou presque. Dans mon office, moi chancelier, je n'admets pas une quelconque intrusion dans nos petites affaires. Elles sont déjà assez embrouillées comme ça Mon passé en effet' fut assez propret, du moins vous le croyez. Je n'y contredis pas. T'ai mis soixante-quinze ans à l'astiquer. J'avoue qu'en me collant sur 3e nombril le iablier où tous mes prédécesseurs de douce mémoire se sont essuyé les phalanges, j'ai 3u un haut le çoeur, tant il était maculé l'ordures et de sang. C'est le tablier qui sert lepuis Sadowa. alors vous comprenez ! On n'a bien fait remarquer que, par ci par là, il tr avait des places moins sales. Cela m'a iécidé et, comme premier ministre, je dois souiller ce qui ne l'est pas encore. C'est lavrant, mais Deutschland iiber ailes, ce qui reut dire: je m'en f... Evidemment, il y a l'histoire et l'heure do Dieu. L'histoire! nous l'arrangerons si bien que >Ius tard on n'y verra que du feu. Quant à Dieu, c'est une question do diplo-natie. Dans mon oratoire privé, jo daigne n'incliner devant Lui. Dans la vie publique, e Chancelier allemand ne connaît que le Gott illemand, c'est-à-dire Odinc, distributeur do •oyaumes; flanqué do ses deux corbeaux, ou ; rhor, géant à barbe farouche, traîné par des jouçs^ grandissant la massue qui renverse les j cathédrales et les pauvres sanctuaires Distinguons^ Monsieur, distinguons ! J'ai ouï dire qu'on vous pille, qu'on vou vexe, qu'on vous martyrise do toutes le façons. En effet, on a lâché ohez vous no soldats comme des taureaux dans un magasii de porcelaine, comme des codions dans m salon. Quélle misère! Dans nos milices, nou: no supportons pas de baïonnettes intelligen tes. Vous avez affaire à des brutes brutalisantes. Que voulez-vous que j'y fasse! Tout cek f- regarde mes bourreaux, pardon, mes bureaux De minimis non curât Hertling ! i/o monde civilisé se soandalise que nous qui avons horreur de l'anarchie, nous traitiom aveo les anarchistes russes. Il n'y comprend rien et je ne m'en étonne pas. Voltaire a dit je crois, que quand les élèves ne comprennent plus le professeur et que le professeur no se comprend plus lui-même, ils font do la métaphysique. En Russie, nous faisons de la métaphysique. Quant aux prinoipes, nous nous étendons dessus, c'est pourquoi. nous admet tons toutes les saletés quand elles servent nos plans. Comme anarchiste, Lenine est un puant-mais, comme traître à son pays, c'est ui Kamarade. Cependant nous sommes toujouri en pleine métaphysique et cela pourrait tourner mal. A l'heure quo nous vivons, il ne s'agit plus pour nous, les Boches, de faire de l'élégance. Vous et vos ' alliés, vous nocs mangez des hommes à mitraille que veux-tu. Il faut que nous en trouvions d'autres coûte que coûte. Au besoin, nous enrégimenterions vos nationaux comme nous les employons déjà dans nos I tranchées. Les journaux sont toujours là pour crier que c'est de l'exagération et nos diplomates pour dire au Pape que c'est de la blague. En lour allongeant quelque menue monnaie, Mark de Salm ou Huimanus fabriqueraient des lettres signées par des Belges affirmant que nourris, payés, choyés comme ils le sont, ils no demandent qU'à.... mourir dans les tranchées allemandes ! Nous n'avons plus d'argent. -Nous prenons le vôtre. Où est le mal? Nous vous le rendrons plus tard, s'il nous en reste, c'est évident. Nous n'avons plus de cuivre pour nos munitions. Nous chambardons vos demeures. Qu'est-ce que ça fait si, au lieu de crosses en cuivre, nous vous autorisons à en placer en bois? Le principal, c'est que les portes ouvrent et ferment; pas vrai? Alors.... Nous n'avons plus de vivres. Vous en avez grâce à vos bons amis d'Amérique. Par courtoisie, nous nous contentons do la part du lion. Vous ne tenez pas compte de notre déli-katease, c'est un tort, nous pourrions prendre tout. Plus je réfléchis, plus je vous trouve moins malheureux que vous pourriez l'être et cela r..c console. Je suis certain que W. Vogel arrivera à vous faire comprendre qu'après cette guerre inouïe nous devons devenir de très bons amis, tant nous avons la même mentalité. Pourtant pas d'amitié avec les flamingants. Ce sont des fous. Aujourd'hui, je les soutiens parce qu'ils prétendent créer de _ la division dans lo pays à notre profit. Mais oes proprets à rien veulent des places, de l'archent, et ils n'arrivent qu'à se faire huer. Quels spécimens pour votre jardin zoologique d'Anvers 1 Excusez cette longueur de correspondance. Les vieux, ça bavarde volontiers. Donc, comme particulier, je voudrais faire beaucoup pour votre beau pays ; mais, comme Chancelier, je dois lo pressurer à outrance. Ne me parlez plus do pitié, de générosité, de justice, ce sont des mots iroquois pour les Boches. Si j'essayais de les importer chez nous, on me rirait au nez et quelques intellectuels soutenus par la caste militaire se mettraient à hurler: Macht vor Recht! La Force avant lo Droit. Tous ces gens-là sont des barbares qui veulent purger l'univers aveo des pilules de fer et de sang, „Mit Blut und Eisenpillen". Avec des on ne discute pas, on les tue. Les Anglais ont raison tout de même. Ah ! que je voudrais m'en aller ! Ne me connaissez-vous pas une bonne place à Brussel, mais pas comme conducteur de tramway. Je sais ce quo c'est. Jo conduis le char de l'Etat et d'une minute à l'autre je m'attends à sauter avec et tout le tremblement, car le peuple en a assez de froid, de faim, de misère et surtout de promesses. Enfin, tant que j'y suis et que j'y reste, agréez, Monsieur lo Directeur, l'expression de ma vive __ sympathie comme particulier et du profond désir que j'ai, comme chef du gouvernement, de vous pincer, car vous nous embêtez furieusement. Von Hertling. Par ordre: Fitfells. (Extrait du numéro du 5 janvier 1018 de ,Xa Libre Belgique".) Note de V„Ècho Belge": Afin de respecter la neutralité de la Hollande, nous avons été obligé de supprimer certains passages de cet article que nous avons remplacés par des pointillés. k pi» ea plis M. Après le geste ,.immense" de Verheos, Berlin, effrayé des suites que pouvait avoir en Flandre l'emploi du français au cours des négociations d'armistice aveo la Russie, Berlin fit annoncer que lo protocole final avait été rédigé en allemand et en russe. Tout semblait bien calmé après cela. Hélas! voilà que ça recommence do plus belle ! Le communiqué offioiel donnant les règles qui présideront aux pourparlers de paix à Brest-Litovsk, ayant annoncé que l'emploi du russe, de l'allemand, du hongrois, du turc et du français étaient autorisés au même titre, le Conseil des Flandres, après une séance de nuit où le répertoire des marolles joua un rôle prépondérant, s'en fut démissionner en bloc chez le Gouverneur , Général. Cés messieurs sont furieux, mais j furieux au point d'en être devenus presque j raisonnables. Ils ne parlent en effet de rien ' moins que de renoncer complètement à l'activisme si on ne leur donne pas satisfaction. Ils clament que, si on n'interdit pas le français là-bas ou au moins si lo flamand nîy est pas mis sur le même pied que le français, ils dénonceront au monde cette trahison incroyable des intérêts germaniques. Il ne leur restera plus, disent-ils, qu'à se tourner résolument contre une Allemagne bâtarde et à défendre seuls la grande cause de la race teutonne ! Extrait de }}La, libre Belgique"t p,o. iu 5 , jaffl&ez 19183 . * \ Au Pays Wallon Des grèves provoquées par la diminution ( la ration de pain ont éclaté dans le pays ( Herve. Pendant plusieurs jours des group< de houilleurs ont circulé dans la région, arni de bâtons. Ils arrêtaient les marchands de la 5 et leur demandaient du lait à raison de 25 cei ; times le litre. Si le marchand refusait, le co: s tenu de ses cruches était vidé sur la voie p t blique. Il ne venait presque plus de lait à Liég t Les grévistes ont obtenu gain de cause. 0 5 leur octroyé un pain de plus par semaine. Li dessus les ouvriers ont repris le travail. # • * A Saint Hadelin-Aveneux, au lieu dit ,,Au Quatre Chemins", habite la veuve Trillet, fe mière, et ses trois enfants, âgés de 19, 16 et 1 ans. Or, là nuit dernière, les habitants de . ferme turent réveillés par un bruit insolite. . la lumière du clair de lune, ils virent dix ind vidus dans la cour de la ferme. Mme Trillet < ses enfants n'osèrent bouger. Il était inutile c crier au secours oar la ferme est isolée. Les nu landrins opérèrent tout à leur aise, enlevèrer une génisse et deux moutons des étable© < visitèrent aussi le rez-de-chaussée du corps c ferme et volèrent du linge, des vêtements et d • numéraire. Toutefois, ils n'inquiétèrent pa 1 Mme Trillet. Dans les Fîaracires Le pays est iafesté de faux policiers qui sous prétexte de perquisitions, vont dépoui! 1er les gens terrorisables. . 11 ne se pass pas de jour qu'un acte de l'espèce soi signalé. Tel fut encore le cas chez M. Plai key, cultivateur, à Ramsdonck, où se sont in troduits une bande d'individus disant apparte aiir à la pelioe et chargés de perquisitionner Justement le fils Plaskey avait touché 1; veille une somme assez importante. Le fer mier remit ses clefs aux soi-disant pol cier3. Ceux-ci fouillèrent partout et s'em parèrent ainsi de 14.000 fr. qu'ils empor tèrent. Ils obligèrent le fils du fermier i les accompagner à Londerzeel. En route, le trois pseudo-policiers furent rejoints pa: trois autres individus qui avaient fait le gue devant la ferme. Quand ils furent en plein campagne ,ils ont terrassé r ie fils du fei mier et l'ont battu au point de le laisse: inanimé sur le sol, puis toute la bande ; pris la fuite. ..Appuyer pr obtenir" Je venais de lire, dans l'Echo du jeudi 2î mars, l'articulet „Leur propagande" annon çant le concours de caricatures aktiviste ouvert par la Groeninger Wacht, de Bruxelles dans le but de les répandre partout en Be] gique sous forme de cartes postales illustrée et, intéressé, je demeurais songeur, en moi gîte, car que faire en un gîte, à cette lecture sinon comme le lapin de La Fontaine? Je fus interrompu par la visite d'un incon nu, qui, dès les premiers mots, aborda préci sèment — télépathie ou coïncidence — le su jet de mes réflexions: ,,Je viens, me dit-il quand je l'eus fait ' asseoir, après les salamalecs obligés, essayer de vous intéresser, commc camarade du même combat pour notre caus< sacrée, à une tentative de propagande pa: cartés postales illustrées, vendues au profil des oeuvres de charité belges. — Tiens! Comme la Groeninger Wacht an Rhein ? fis-je e^i désignant l'Echo. — Si vous voulez, avec cette différence qu< j'ai la priorité, car les miennes sont faites sans parler du but, un peu plus relevé, comme vous l'allez voir. Et il me tend les deux cartes .qui, depuis quelques jours, s'étalent à la vitrine de certains libraires: la première, intitulée ,,contribution de guerre", représente une main de femme, gantée de deuil et enchaînée, qui verse de l'or dans une patte aux griffes crochues, dégouttante do sang, la chaîne formant l'inscription ,,2.000.000 par jour!!-"; l'autre montre deux mains, vêtues de noir, retenant un crucifix de cuivre qu'arrache la même patte rouge, la chaîne figurant, par ses lettres entrelacées, le mot ,,Réquisitions !! !" En tête de chaque dessin, l'ironique ,,Paix sans indemnités..." connu. — Mais ce sont nos couleurs? remarquai-je. — On ne peut rien vous cacher ! sourit mon visiteur. Je vous épargnerai, continua-t-il, l'histoire de mon premier sujet ,,contribution'' car, s'il est peut-être heureux, ce qu'il ne m'appartient pas de décider moi-même, il a néanmoins une histoire, assez édifiante et triste, que je m'offrirai peut-être le luxe de raconter... quand j'aurai vendu ma cent millième carte... Bref, mieux vaut tard que jamais, le voilà enfin, et il no "lui reste qu'à faire sa carrière dans le monde... — Ce qui n'aurait rien d'extraordinaire, in-terrompis-je, car la conception ne manque pas d'une certaine vigueur et, sans être des eaux-fortes, ces dessins sont exécutés, me paraît-il, au vitriol? — Vous êtes bien bon ! Peut-être y a-t-il quelque vigueur en effet, à en croire les boches, du moins, car ils semblent les gêner, aux vitrines, et ces amis de la lumière ont envoyé, aux libraires qui les exposent, l'ultimatum de les retirer ou do figurer désormais sur leur liste noire. Mais en vain, car, heureusement, il se trouve encore beauooup de Hollandais qui admettent que la neutralité ne consiste pas à fermer les yeux sur des faits désormais historiques, indiscutables, et à faire un siilenoe complice sur des exactions sans précédent, ruinant . systématiquement un pays attaqué au mépris de tout droit, conquis sans la moindre gloire — sauf pour lui — et spolié méthodiquement, par les meilleurs procédés de la savante organisation boohe, en violation de toutes les garanties du Droit des gens, rendues illusoires par l'approbation tacite de ce silence complice des spectateurs. On nous vole 2 millions oliaque jour, 60 par mois (50 au début do l'occupation) ,sans compter les amendes — l'autre jour encore, 2 millions à Bruxelles ! —, en nous vole nos matières premières, nos machines, notre cuivre, nos étains, nos vêtements, nos chaussures, notre linge, nos feuilles de vigne, bientôt ils ne nous laisseront, ont-ils diiit, que les yeux pour pleurer, mais ils voudraient ne même pas laisser aux neutres intimidés des yeux pour le constater, les bons apôtres ! ou, si ceux-ci en font mine, la muselière...Cependant, vigueur ou non, mais vérité, à coup sûr, jo n'ai pas de trop do toute l'éloquence que je puis avoir £our intéresse?; — et j'y parviens quelquefois — mes compatriotes à lui faciliter ses premiers pas en Hollande, aA-a.nl le d'entamer son désirable tour du monde. Auss le ai-je cru nécessaire de faire imprimer des Este* ,s de souscription que voici. 5S Sur le papier qu'il me tendit, je lus à mi-it voix : x_ ,,Bureau de propagande patriotique belge y Appuyer pr obtenir" _ — Postbox 71 — Zwolle; Hollande" et levai le ne<z. 3 ~ Parfaitement, dit-il. Jo suis arrivé à sé-^ duire quelques _ camarades quo je suis paxvem: à secouer — agiter avant de s'en servir ? — et à échauffer petit à petit et, avec la zélée Mme X... et son infatigable mari, mon éditeur, nous sommes le noyau d'une ligue qui auia ceci d'ori ginal, c'est qu'elle n'aura ni président d'hon-x neur, ni président, ni vice-président, ni état-> major empanaché et doré sur tranche, et n'en-2 combrera pas les journaux de l'asinus-asinum-;a frioatisme de communiqués ronflants, à sa pro \ pre louange, si elle espère les encombrer de la i. mention de ses versements aux oeuvres, sans *t plus, car cela seul compte. De oette ligue, dont e les autres ne pourront prendre ombrage, seront membres, sans cotisation, ni formalité, tou? t ceux qui, dégelés, se découvriront une certaine :t ardeur à collaborer au succès de l'entreprise (1 ). [o Légion, peut-être, poignée, sans doute, mais" a certainement, s'il n'en reste qu'un, je serai s celui-là ! Poursuivant, je lus : ^ALLIES,lia satisfaction des revendications légitimes belges est le premier but de guerre de l'Entente. Donc, notre cause est la vôtre!" t ,,NEUTRES, notre cause est la vôtre, car l'injustice faite à l'un est une menace faite à tous, dans la société des nations comme dans ' oeille des individus". a ..BELGES, si l'union- fait la force, associez-5 v°ns à notre propagande, qui doit faire boule de neiiige, et répéter inlassablement nos griefs dans le monde entier". Puis, sous la reproduction des 2 clichés, commentes par la légende lapidaire: ,,2 millions par jour. — Ruine publique" et, pour ,,Réquisitions" ,,n +1 million par jour. — Ruine privée" l'appel: ^SOUSCRIVEZ : vous aidez à tenir en vie, grâce aux oeuvres, les Belges saignés à blano". ,,PROPAGEZ: vous aidez au triomphe du Droit et hâtez une paix juste, LA SEULE POSSIBLE".. L© premier point se passe de démonstration, remarqua mon interlocuteur. Celle du second peut être brève: Si la restauration intégrale, de la Belgique est le ,,premier" but de guerre des Alliés, il faut que ce résultat soit assuré, pour que la paix ait fait son ,,premier" pas, celui qui coûte le plus. Convaincre de cela ceux qui en ont encore besoin, c'est hâter Ja paix et, commençant par le commencement, l'amorcer en préparant l'article 1 du futur traité. Ceux qui en ont encore besoin, ce sont avant tout les boches, mais ils ne sont ni les seuls, ni les premiers. Si l'on pouvait obtenir, par des images o>« autrement, dans le monde entier, l'unanimité * sans abstention de l'opinion publique, c. à. d. de ses organes, la presse et le parlement, sur l'inéluctable nécessité, entrevue par von Bethmann le 4 août 1914, de réparer ce qui peut être réparé des crimes commis, se commettant et a commettre encore envers la Belgique, moribonde récalcitrante, le boche lui-même devrait forcément venir 'à résipiscence, bon gré mal gré, s'il veut encore être reçu où que ce soit chez d'honnêtes gens, et il devrait enfin consentir à lâcher sa proie, sans autre condition que l'engagement — solidement garanti de 1 indemniser promptement et complètement, quitte à trouver coûteuse sa guerre fraîche et joyeuse, quand elle cesse d'être joyeuse et fraîche aux frais de ses inoffensifs voisins, rançonnés jusqu'à leur chemise, — sans métaphore — et mis non sur la paille, ce qui vaut 30U0 marks d'amende et 3 mois de prison, mais sur des chiffons de papier! Nos griefs, ce ne sont pas seulement ceux qu'illustrent ces deux cartes, ni même ceux que traitent de la même manière, au moyen de seules mains et d'attributs en nos chères trois couleurs, les quatre sujets complémentai-res d'une série qui, cependant, en résumo les principaux, savoir, l'ultimatum (trahison avec indemnité...), l'aktivisme, le travail forcé, les exécutions arbitraires, et qui paraîtra dès que les ressources du ,,bureau" le permettront c.à.d. dès que la vente des deux premières cartes aura ramené de l'eau au moulin et prouvé que la tentative a des chances de réussir. Voici ces projets, conclut mon visiteur en me les tendant; faites-moi la grâce, je vous prie, d'examiner à loisir cëfe dessins, réfléchissez si cette propagande est opportune et utile, peut être nécessaire, décidez à tête reposée si elle mérite votre appui: je repasserai dans quelques jours vous importuner à nouveau de ma rhétorique. Et mon visiteur, tout vibrant de conviction enthousiaste, se leva pour prendre congé. Je m'en serais voulu de le laisser partir sans m'inscrire sur sa liste pour un nombre do douzaines 1) que ma modestie m'empêche de qualifier. Rentrant de l'avoir reconduit, je tombai en arrêt devant le dessin ,,Aktivisme" qui répond d'avance aux cartes postales que la ,,Groeninger Wacht maar een beetje" parviendrait à éditer, si elle trouve ce phénomene, un aktiviste qui soit presque un artiste. Je vous le décrirai, lecteur sympathique, dans un prochain article. A, P. (1). Prix de la douzaine: 0 fl. 50. Prix spéciaux aux oeuvres revendeuses. Commandes avec timbres, papier-monnaie ou mandat au Bureau de propagande etc.... Postbox 71. Zwolle, qui envoie sur demande listes de souscription avec échantillon. Pour Sss orphelins de la guerre Bénéfice, réalisé au cows d'unà soirée eWgajvisée -par la symphonie des cadets de Maassluis ... 16,25 fl. SI y a un an 7 avril 1917: Le Cuba déclare la guerre à V Allemagne. i Les Français progressent au nord de Lan-dricourt et les Britmvniqu-es entre Selena-y et j Jeancourt et vers Fresny-le-Petit. j 8 avril 1917: Le Brésil rompt les relations diplomatiques avec VAllemagne. ( Les Britanniques 'progressent au nord de j Lan gue vais,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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