L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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09 februari 1917
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s.n. 1917, 09 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/959c53g23f/
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cerata f C9 ffA«rii»*2am* Tria"»" * L'ECHO BELGE ! L'Union fait la Force, journal quotidien du m&Un paraïssanî est HoMemcfie Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. 35. VOOHBOBCWAl. 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ .,, . .. ( Charles Bernard, Charles Ilerbieî, Com.té de Rédaction: J Ren£ Ch^mtoryj EmiIe PaJnparé. Pour les annonces, abonnements et Vent* au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IV.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La Bonne Guerre. ! TWréa en lice des États-TJnis va être assurément l'événement capital de cette fin de guerre. Quoiqu'ils en disent, les Allemands n y nas cru. De meme que, en 1914, 1I3 "Sent «dompté l'abstention de l'Angleterre, de mêfae, aujourd'hui, ils comptaient fermement que M Wilson continuerait indéfiniment à oianoter sa machine à écrire et que, pacifiste rnvers et malgré tout, il refusei-ait de passer i des menaces à l'action. Une fois de plus, l'événement a trompé leur attente. L'effet I moral en sera immense. Le fait que la grande république, dont la repulsion pour la guerre était notoire et qui n'a rien à gagner à s'y mêler, jette enfin sou n-ant à la. face du Teuton prouve au monde que la mesure de l'injustice est comble et que l'heure du châtiment approche. En outre cjo l'effet moral, les suites matérielles en seront, elles aussi, énormes. En admettant même que l'Amérique no nous envoie pas un seul homme, compte-t-on pour rion l'action de sa marine, venant augmenter la puissance dos escadres britanniques et lui faciliter d'autant la chasse aux sous-marins? Et lo renforcement du blocus, est-ce négligeable? Et la confiscation pure et .simple des centaines de navires allemands internés, — dont uno dizaine dos plus belles unités do la flotte marchande, — est-ce peu de chose? Et la main-mise sur les innombrables entreprises diverses et sur les immenses capitaux allemands engagés en Amérique, est-ce une bagatelle? Mais il y a plus encore que tout cela: c'est, pour après la guerre, ia fermeture h l'industrie allemande du marché américain, lo plus considérable et le plus plantureux tic ?es clients commerciaux. Ceci, pour l'Allemagne, c'est lo désastre sans rcmecle; et d'avoir été au-devant de lui sans que lien 1 } forçât est tellement inconcevable de sa part que l'on se demande, en vérité, si ce peuple, qui se dit ,.l'élu do Dieu", n'a pas été frappe par lui de folie furieuse, en châtiment de ses crimes. -. . 11 est devenu banal de dire que 1 Allemand est dépourvu du sens psychologique. Passe maître en matière d'organisation, de discipline et d'astuce il ~n:a, d'autre part, jamais rien compris ^ la mentalité des autres peuples. N'ayant plus de religion qu'un mysticisme patriotique féroce autant qu'imprécis; de sentimental qu'il était autrefois, devenu mercan-tilo et pratique d'artiste et de rêveur, devenu commerçant, industriel et agioteur; n'ayant plus d'autre culte que celui de l'or et de la force brutale: aussi inaccessible à l'honneur qu'à la pitié, l'Allemand, pour qui le crime ne compte pas s'il n'est pas une ,,faute , a finalement lait se dresser contre lui jusqu au dernier des neutrés. Lui et son vassal autrichien restent, aujourd'hui, seuls avec leur ami naturel. le Bulgare, et le Turc rouge, leur dupe à tous. Si on en excepte ces deux, bien dignes l'un de l'autre; on peut dire que le monde civilisé tout entier s'est dressé contre lui. Jamais l'histoiro n'a enregistré de coalition aussi formidable. A côté de celle-ci, la ^amte-Alliance" elle-même no fut que de la bamt-Jean. Tout cela, répétons-le, parce que le leu-, ton mauque du sens psychologiqu^ Et c est cette lacune qui fait que, a part Frederic-le-. Grand et Bismark, l'Allemagne n eut jamais d'homme d'Etat digne de oe nom. » l'origine de la guerre, la chancellerie de Berlin a entassé faute sur faute. La lacération du „ chiffon de papier fut la première; l'envahissement de la Belgique 'dont on croyait qu'elle n'opposerait pas de résistance fut la seconde, et elle entraîna la participation de l'Angleterre que 1 on n avait pa« prévue; la troisième fut 1 application systématique du terrorisme impitoyable préconisé par Trcicschke et von Bernhardi, et qui souleva l'indignation universelle; la quatrième enfin, sans parler de toutes les autres, est 1 inhumaine menace lancée aux neutres, à la suite do ' laquelle l'entrée en jeu des ■ Etats-Lnia était facile à prévoir: après 1 Angleterre, après le Japon, après l'Italie, après la Kou-mume, après lo Portugal, c'est complet:. Mais, dcî toutes les fautes oommises, la plus înexpu-r.auio et la plus étonnante à 6on propre point de vue à elle-même est encore d'avoir déchaîné cette guerre, ci ou pourtant elle se croyait sure de .sortir .victorieuse. Kt c'est là où j'en veux venir. * * # Il n'est pas nécessaire de s'être livré à uno étude bien approfondie des quelques quarante aii^ qui ont précédé la guerre pour connaître les progrès, inaperçus (l'abord, plus marques ensuite, et enfin stupéfiants de la conquête paeiiique, par l'Allemagne, du monde entier. l>ans ces derniers temps, c'était comme un màicaret lent mais irrésistible, qui menaçait de submerger la terre. Avec une méthode qu'on ne saurait lui dénier, avec une souplesse et une ténacité dignes d'une cause meilleure, le Teuton était parvenu à se faufiler partout. Partout il surgissait, on ne savait ni d'où ni comment ; partout on en rencontrait qui n'y était pas Ja veille mais que l'on était sûr d'y revoir lé lendemain, car, une fois casé, il ne s'en allait plus. Sobre, travailleur, patient, obséquieux, très humble en apparence; mais dévoré a ambition, insinuant, observant tout et surprenant tous les secrets, une fois dans la place, il n'avait de ce3se qu'il n'en fût le maître : trois fois sur quatre, il y réussissait. Alors il faisait venir de son heimat ses frères, des cousins, des amis, et les amis des cousins de ses frères, et les casait autour de lui. A Anvers, il en viï:t cent d'.nbord, puis mille, puis dix mille. Avant peu, ils eussent été cent mille, deux cent mille. „Partout l'Allemand règne, par le haut et par le bas, disait Camille Lcnionnier "qu'alarmait ce flot montant. Tout ce qui peut „se vendre, il le vend, même le plaisir et au ,,rabais. Les hôtels, les brasseries, les Eldorados des alentours de la gare, les cantines ,,interlopes du port, les louches music-halls : partout il se glisse, s'accroche, progresse. Nous fermons les yeux. Nous paierons cher notre aveuglement", Sitôt parvenu à une situation assise, dans la finance, lo commerce ou l'armement maritime, il sollicitait et obtenait la naturalisation qu'allait bientôt lui faciliter encore la loi Delbruck, en vertu de laquelle il pourra rester Allemand tout en devenant sujet belge! £t il en était do même partout., A Londres comme a Paris; comme à Naples, à Rome, à I/ucerne ou à Nice; en Espagne comme en Italie, en France, en Suisse, en Russie ou dans B les pays scandinaves; en Amérique, en Chine et ailleurs, tout comme en Europe. Partout la même infiltration sourde, le même pullule-e ment, la même ascension graduelle, la "même e main-mise méthodique et sûre! C'était ce qu'on y appelle la ,,conquête pacifique". Ello était ir-3 résistible et . certaine. Rien no pouvait. l'en-, rayer. Elle était sans remède. Encore dix i— années do ce régime, et le monde appartenait ] t aux Germaniques, sans qu'eût tonné le canon, ) e sans -même qu'eût été tiré un seul coup de r pistolet ! , Pourquoi, dans ces conditions. l'Allemagne b a-t-elle renoncé à cueillir la poire mûre qui devait, à bref délai, lùi tomber dans la main, \ toute seule et sans efforts ? Par quelle aber-i ration a-t-elle déclanché la guerre, au risque i de perdre, en quelques mois, le fruit do pjus 3 de quarante années de travail persévérant? , 3 L'avenir nous fixera sur. oe point d'-histoire as-3 sez obscur. Quoiqu'il en soit, par sa hâte et , l'excès même de son ambition, le Germanique a ï commis l'imprudence fatale, la seule faute qui , pût nous sauver. 0 jclj.c culpa! comme chan-, te l'Eglise, le Samedi-Saint. Il avait tablé > sur la faiblesse de Fa Belgique, sur l'égoïsme î de la Grande-Bretagne, sur les divisions .in-, térieures de la France, sur là désorganisation ; de la Russie, sur les ,,combinazioni" de l'Italie > et, enfin, sur le pacifisme imperturbable des i Etats-Unis. Efc voyez comme, en .tout cela, ! iT s'est grossièrement trompé! Tout, tout a ; successivement tourné contre lui. Et ses mas-■ sacres, ses incendies, ses bombardements, ses s torpillages, ses "déportations, efc tout lo systè-; me de terrorisme sur lequel il .fondait lè nieil-; leur de ses espérances n'ont servi qu'à une chose, une seule : faire se dresser contre lui, dans : mi sursaut d'horreur, l'universalité des peuples de la terre et lui fermer, pour un siècle > au moins, l'accès du monde civilisé! •z *. * Après doux ans et demi de souffrances de toute nature; au milieu des ruines qui nous 1 entourent et des deuils qui nous accablent, il peut, à premier abord, sembler monstrueux de se réjouir du cataclysme dont nous sommes les victimes. Mais, dans dix ans, quand on verra les choses plus froidement et sous leur jour ( vrai, alors il faudra convenir que cette guerre atroce a été heureuse", puisque, seule,, elle pouvait nous sauver d'une servitude pire que toutes celles de l'antiquité réunies. Oui, dans lés insondables décrets de la Providence, cette guerre aura été un bienfait. Ello aura été un bienfait non seulement au point do vue politique et matériel, mais encore 1 au point de vue moral. De tant de douleurs accumulées sortiront des floraisons précieuses: les caractères seront mieux trempés; les idées s'élèveront plus haut; l'égoïsme sera moins ; âpro et les âmes deviendront meilleures; des 1 générations nouvelles surgiront avec une ' notion plus nette des idées du devoir et du sacrifice personnel, et, d'avoir assisté à l'écroulement du colosse barbare; les peuples "j comprendront que lo monde n'est pas régi par 1 la seule force brutale, et que la Justice n'est pas un vain mot. Et, de même que François Coppée, l'admira- [ ble et doux poote des humbles, intitula un de J * ses derniers livres ,,la Bonne Souffrance", de \ même nos enfants, en parlant do la Grande J Guerre, diront d'elle, puisqu'elle sauva le 1 monde, que ce fut la sainte, ia miraculeuse,* ,,la 1 Bonne Guerre" i ( Belga. 3 i — ■ - < Vente après pillage On mande de Christiania à la „Morning Post": Plusieurs chargements de meubles, envoyés de Belgique par lés autorités allemandes, sont arrivés en ÏNorvège pour y être vendus. „De nombreux meubles ont été vendus récemment à B'rammen, où ce nouveau négoce , étonne la population". Ajoutons quo nous, sommes, nous, encore | beaucoup plus surpris de constater que ces a. meubles, dont l'origine cependant n'est pas dou- t teuse, trouvent des acheteurs! j, « Emblèmes et portraits séditieux S Un journal do Valence. ..El Mercamtilc Va- \ lencàano", s'élève contre les prétentions du con-sul allemand de cette ville qui, inspectant la cargaison de fruits d'un vapeur ospagnol prêt à partir, a refusé de délivrer le fameux sauf- e conduit si toutes les caisses dont les marques 1" lui rappelaient une personalité ou un emiblême désaigréaible n'étaient pas immédiatement n débarquées. _ _ f Les caisses en question portaient les marques s suivantes: Roi de Belgique, prince Léopold de Belgique, Jelliooe, Lord Kitchener, les dra- , peaux des Alliés, etc., etc., et, ce qui est plus' grave, une des caisses mises à l'index avait c comme marque les portraits en groupe du Roi t Alphonse XIII, du prince des Asturies et de la n Reine Victoria . v Le consul et ses employés ont fait savoir aux a intéressés qu'à l'avenir ils s'opposeraient de la façon la plus absoluo à délivrer lo sauf-conduit à des navires, qui embarqueraient des 0 caisses avec des marques aussi désagréables ]} pour les Allemands. v Lo journal se demande si, désormais, pour & obtenir la faveur du sauf-conduit, il no suffira G pas aux exportateurs de payer au consul aile- t mand le droit de cinquante centimes par tonne 1 E qu'il exige, mais encore employer comme mar- : ques le portrait du kaiser, la photographie des I ruines de Louvain ou celle des principaux pro- s pagandistes.de la ,,Kultur" en Belgique. c C'est le cas de dire que les Boches 6e con- t duisent partout comme en terrain conquis. En u "onsirlér.'>nt comme séditiuex le portrait du j Souverain du pays, où il exerce ses fonctions, a le consul allemand de Valence vient de faire , d preuve d'un tact diplomntioue tout à fait re- I C rmarquablft et réellement ,,iiber allés". Seule la u croix de fer de première classe pourra récom- p penser comme il la mérite ce dévoué sujet du v kftiser. v * | I En Belgique A Bruxelles Un avion bel se est venu survoler la cap taie un des derniers jours du mois de jar vior. Ce fut un moment de joie indescri): ] tible. L'oiseau blanc venait en droite lige I de l'Yser. A bord, un très jeune pilote qi mena avec succès cette difficile ôpératio de reconnaissance. Son nom ? Nous l'igiïc ions. Ou plutôt, nous n'en connaissons qu la première lettre T... La censure militait bel^e ne permet pas que les noms de lie ,,as" soient connus du public. En Franc< eu Angleterre, en Russie, partout —înêm en Allemagne —- les prouesses deg aviateut sont connues et bientôt populaires. Dan l'armée belge, le silence. Pourquoi? Nou l'ignorons. Nous enregistrons simplemen le fait. Or, le vaillant ^as'* s'en vint revoi la capitale, évoluant longtemps au-dessus d l'avenue de Tervueren qui fui-, bientôt noire de monde; Tous les assistants accla maient chaleureusement le cher oiseau, au: ailes duquel on pouvait voir nos couleur nationales. Dans toute la ville ce fut un agitation fiévreuse. Depuis des mois — de puis que les Boches bombardèrent quelque maisons de Bruxelles pour faire croire a-lancement de bombes par des aviateurs — aucun homme-oiseau ne s'était plus aventu ré au-dessus de Ja capitale. Efc nos ennemi de se réjouir du moyen qu'ils avaient em ployé et qui leur permettait de dormir tran quilles. Mais voici qu'ils sont de nouveai réveillés. Ils ne vont plus pouvoir se rendor rair et les servants des batteries anti-aérien nés n'auront plus de repos. Ce n'est pa "tout. Nos compatriotes oiit eu . de joi pour plusieurs jours et la vue de l'oiseai belge,.venu des lignes de feu, a raffermi leu confiance et accru leitns espoirs. Les Boches n'en ont pas encore décoléré n • » Le '"Woîff-Bureau, à défa-ut de pouvoir an uoncer une grande victoiro, se contante, d faire savoir que, ,.d'après une nouvelle de 1 presse flamande, dimanche dernier, plus d deux cents membres représentant les groupe flamingants de tout le pays '(de la Walloni sans doute?) ont tenu à Bruxelles une grand réunion. Les assistants, à l'unanimité, vote ront une ^notion en faveur d'une autonom: complète du peuple flamand efc do l'institutioi d'un Conseil pour les Flandres qui a pris ; tâche de réaliser l'autonomie". .Wolff ne donne pas les noms des protagonis tes do cette manifestation. Nous les connai trons en-temps utile, bien entendu. On imagino lo cortège et la séance. Tou les. Van Roy, les Henderickx, les Augusteyn et* les Borms assistaient à la fête. Le Wolff Bureau lie dit.pas qu'un-télégramme dè- recon naissance a été envoyé a von Bissing et i Mark.de Salnj, tous deux en congé de conva lescence à Wiesbaeden, mais on imagine le ratés capables d'en arriver à cette extrémité Que veulent ces- parasites? Davantage. Il n'ont dono pas suffisamment, mangé au rate lier public. Que Wolff nous donne les deu: cents noms des leaders qui conduisirent la ma nifestation. Nous parions découvrir parmi ceux ci plus de cent cinquante individus appointa par l'Etat ou les communes -belges. La faim in satiable de cette sorte de gens, — nous I; connaissons depuis longtemps. Les budget: nationaux et communaux ont assez souffert d< leur appétit. Le malheur pour eux est qu'il: voudraient se passer do tout contrôle afin d< pouvoir dévorer plus à leur aise l'argent qui des millions de contribuables belges verse raient tous les ans. La malice est un pei grosse et, en attendant que ces messienri gouvernent la Flandre, le gouvernement belg< ferait oeu-vro sago en .mettant hors d'état <I< nuire des individus sans foi ni loi qui ont pro fité d'un effroyable cataclysme pour tirer dan< le dos de leurs propres compatriotes. Un te acte porte en lui son qualificatif. Nous n< croyons pas devoir insister. A Anvers Des jeunes gens âgés à peine de seize ans sont arrivés eu Hollande. Ils ont dû fuir la métropole parce qu'ils avaient reçu l'appel des Boches. Ceux-ci s'attaquent donc à des adolescents qui ne sont pas encore en état de prendre les armes et veulent les déporter.Ces jeunes gens étaient-ilg apprentis, manoeuvres, ouvriers? Du tout. Ce sont des fils de bourgeois très fortunés efc qui poursuivent leurs études. Ceci montre donc, une fois de plus, que les Allemands ne choisissent pas et ne font aucune distinction entre ceux qui ont un métier rétribué suffisamment pour leur permettre de vivre ou qui sont assez riches poui vivre sans travailler efc les ouvriers réduits au chômage par suite de la guerre. * * '• Voici de nouvelles précisions sur les extraordinaires déclarations du Dr. 1. Stùbben. bien connu à Anvers, que ùous avons déjà relevées, dit la ,,Métropole". Elles ont paru sou? sa signature dans ,,Der Tag" _du 3 janvier 191/ efc révèlent les véritables objectifs de la politique allemande à l'égard de la question flamande en Belgique occupée: ,,Si le caractère ethnique bas-allemand dej Flamands devait se renforcer après la guerre, s'il devait aussi s'élever à nouveau dans Ici classes supérieures, alors la séparation politique entre Flamands et Wallons deviendrait une nécessité... Mais, cette séparation ne s'étendrait ni aux affaires étrangères, ni à l'administration des douanes, chemins de fer, postes et armée. Comme précisément l'Allemagne doit garder une influence dans ces domaines si on no veut pas voir surgir une nouvelle Belgique au service de l'Angleterre, le ,,Conseil fédéral des Etats-Unis de Belgique" devrait montrer un aspect allemand très marque, et, en tous cas, se trouver en rapports très étroits avec un [. ^tatthalter impérial. Le territoire de langue flamande comprend les provinces du Limbourg, d'Anvers, de Flan-dre Occidentale et Orientale, avec la plus ® grande partie du Brabant septentrional. Dans •i cette dernière partie du territoire se trouve a Bruxelles, et ici gît la difficulté. Bruxelles, i- capitale de l'Etat flamand, en compromettrait e au plus haut degro la caractéristique popu-q lairc, car Bruxelles n'est flamand que daps les classes inférieures de sa population, et, à vrai l dire, faiblement flamand ; par contre, dans les classes moyennes et supérieures complètement 0 français. Mettre le parisianisme bruxellois à s la tête de la Flandre serait mettre le loup dans s la bergerie, serait préparer dans tous les do-s maines de l'administration et de l'éducation des k obstacles au réveil de l'âme populaire bas- allemande. Seule une mesure hardie peut; être efficace r ici. Gand ou Anvers seuls peuvent être la e capitale et le siège administratif de la Flandre. > Bruxelles, avec ses environs immédiats, c'est-à-dire avec une douzaine de communes la plu-t part urbaines, ne peut ni appartenir à la Wal-s îoiiie, ni à la Flandre. Mais elle peut être le a siège du Conseil fédéral et du Statthalter im- 1 périal avec* l'administration centrale des Douanes, des Chemins de fer, des Postes et de s l'Armée: politiquement une ville libre de près 1 d'un million d'habitants, libre dans lè sens de nos capitales, qui en effet jouissent d'.une liberté j^olifcique, quoiqu'elles reconnaissent un 3 pouvoir supérieur. La ville de Bruxelles, l'Etat libre de la Flandre et l'Etat libre de la Wallonie sont les membres naturels des Pays-Bas , belgiques :. deux Etats nationaux * bien tran-1 chés et caractéristiques et une' ville centrale • française-f lamançte-allemande. Ici, la pénétration et l'influence allemandes s vont s'accroître d'année en année. A cela 5 ' veillera le corps des fonctionnaires des adininis-( trations dénommées, à cela veilleront le com-L. merce, l'industrie et l'organisation scolaire. Le grand nombre des ^ bâtiments officiels actuels n'est plus nécessaire pour ces administra- • tions. Il y aurait; de la place vacante pour, la fondation' d'une Université allemande réunie, - efc pour uno école supérieure* technique. L'idée 3 de Dresde, d'une telle concentration, pourrait 1 être réalisée à Bruxelles, pour donner la preu-3 ve la plus puissante de la vie intellectuelle 5 allemande. Aucune autre mesure ne pourrait - être appropriée d'une manière aussi cfficaco 2 pour la pénétration pacifique des régions qui - noiis sont devenues étrangères, pour reconqué- 3 rir les esprits et pour le bien-être général." 1 Los Allemands n'encouragent donc,.certaines 1 tendances extrêmes d',.activistes" flamands que pour mieux établir leur doinintftioà sur une Belgique divisée. Dans les Flandres Lo .,Matin" consacre quelques lignes émues à la. ville d'Ypres. NoUs leà reproduisons ci-après : " - , ... ..Aujourd'hui, le spectre tragique du béguinage. éventré, fracassé, ses douves comblées, se° murs pantelants', mordus par la flamme ot sur le rose desquels l'Allemagne a étalé le noir et le rouge de ses couleurs maudites, ce spectre érigé au seuil de la cité spectrale, la convulsion désespérée do son agonie, comme pour avertir que tout est ainsi, agonie et convulsion, dans la ville assassinée. Et ce sont en effet, à chaque pas les stigmates poignants du meurtre, du meurtre lent et poursuivi jusqu'à "là. dernière .■ pierre, du meurtre stupido quo ne justifie, non plus qu'à Arràs ou qu'à Reims, aucune nécessité militaire, si ce n'est ce prurit de détruire pour détruire qui est la firme avérée de la kultur. L'église de Saint-Martin n'est plus qu'un triste moignon de pierre, balafre do meurtrissures récentes — n'est-ce pas le but que les artilleurs allemands prennent _ chaque matin pour le zéro de leurs repères? Un fragment de portail, ouvert sur le néant, au fronton duquel\ uno vierge décapitée berce un enfant-dieu aux mains coupées: un pan de mur noirâtro dres-, sanfc vers le ciel implacable l'imploration d'une ogive aveugle:, c'est tout ce-qui reste du divin monument. Spectre, la Halle merveilleuse et sa tour centrale, et ses pierres fleuries, et ses clochetons d'anglo dont un seul, comme susipendu entre ciel et terre, a survécu au naufrage. Spectres, les logettes dentelées dont la tendre brique, émiettée et broyée, s'est en allée en cendres, et mêlée à l'eau des dernières pluies, saisie par le gel, épand sous les pas les milliers do flaques rouges d'une immense tuerie. Spectres, les maisons coquette^, au hennin de créneaux, dont chacuno a son visage particulier de souffrance, ëtreint lo coeur comme un blessé sans espoir. En vain, j'ai parcouru la ville pour tâcher d'en découvrir une qui ait été épargnée. Pas une, entendez-vouz, pas une n'a échappé au massacre. L'intention des Allemands — on le sait par leurs prisonniers et ils en font parade — est de raser Ypres de fond en comble. La cité doit disparaître de la surface du sol. Elle a commis le crime d'être beile. Sa, grâco offusquait la grossièreté de leur instinct." A Huy On annonce la meurfc de M. Giroul, membre de la Chambre des représentants. Le défunt- éfcaifc âgé de 65 ans. De 1900 à 1914 il représenta,14avec une fermeté et ; une dignité parfaites, la fraction libérale avancée de l'arrondissement de Huy-Waremme.Le députe Giroul, qui était avocat, se spécialisa dans les questions agricoles. ^ p fi Il y a un an 9 février 1916i Les Russes, oprès avoir occupé Ussieczko au nord-est de Zcdescziky, s'avcmceïH vers la rh'c. droite du Dniester. "< - - La situation générale. A l'Ouest. Nouveau succès dés Anglais dans le sec teur de la Somme. Le maréchal sir Dougla: ^ Haig nous fait savoir que ses troupes onl occupé Grandcourfc. Ce village est situé i ! l'est de Beaiicourt, sur la route de Bapaume | Après les derniers succès des Anglais sui l'Ancre il y avaifc là un saillant, que les lignes allemandes formaient dans les ligne: de nos alliés. Ce saillant a disparu. L< front anglais forme une ligne droite de Beaumont-Hamel jusqu'au sud de Le Trans-loy, offrant ainsi une large base d'attaque pour une offensive générale vers Bapaume, Nul, évidemment, ne peut dire si le plan des Anglais consiste à entreprendre une opér. tion de grande envergure dans les jours qi 5 vont suivre ou s'ils vont continuer d attaques partilles par quoi leur front : trouve progressivement porté en avan Etanfc donné l'ascendant moral du solde anglais 6ur son adversaire, le nombre < l'excellence du matériel, ainsi que Fexpi rience acquise par le commandement, ui o'ffennsive sur un plus large front, dans genre'de celle que les Français exécutèrei au nord de Verdun, rentre dans le domair des possibilités. Pour le resté yives canoi nadea sur tout le front. Dernière Rsyre Sur le front occidental. Uns patrouille allomanda capturée près de Bcuzé. (Communiqué officiel français.) PARIS, 8 février. (Iiavas.) Sm- le front' do Verdun combats de grenades et lutte d'artillerie. Action d'artillerie assez vive dans la région de la cote 304 et dans le bois" d'Avo-court. „ Les Français capturèrent une patrouille allemande près de Bouzé. En Alsace rencontres de patrouilles dans les secteurs de Met-zei'al, Aspacli et Ssppok. La nuit a été calme sur le reste du front. Dans la nuit du 6 au 7 février un avion français jeta des bombes sur les établissements militaires de Lolir (grand-duché de Bade). Dans la même nuit une escadrille française bombarda le terrain d'aviation allemand à ilariakerke. Sur le front oriental. Les combats sur I# front russo. (Communiqué officiel russe.) PÉTROGRADE, 8 février. Un aéroplane ennemi jeta des bombes dans la région de JaVobstadt-, tuant sept, et blessant huit soldats. Deux dé nos aviateurs jetèrent des bombes sur. un aérodrome adverse près du bourg de Kobylnik au nord du lac de 5'Ia-rotch.Au nord-est de Kirlibaba, nos avant-gar-des attaquèrent une tranchée ennemie formant saillant. Nos éléments furent ac-queillis.. par un feu d'explosion de fou-gasses; ils se jetèrent en avant dans les passages formés par l'explosion, à travers les fi's de fer barbelés, et occupèrent la trân-ebée. Une attaque de deux compagnies ennemies pour reconquérir la tranchée perdue fut repoussée par nous. La lutte en Roumanie Sur le front roumain. (Communiqué officiel russe.) PÉTKOGRADE, 8 février. Sur le front roumain échange de feux. La lutte au Caucase Les Russes au Caucase. (Communiqué officiel russe.) PÉTROGRADE, 8 février. Sur le front du Caucase les tentatives de deux compagnies turques d'attaquer nos éléments près du village de Saphkir, à 25 verstes au sud-ouest de Sùmusch et de Yhatschy furent repoussées par notre feu. Les Etats-Unis et l'Allemagne. Le ravitaillement de la Belgique. PARIS, 8 février. (Havàs.) On mande*de Madrid que le ravitaillement des régions envahies de la Belgique, assuré jusqu'ici par le comité hispano-américain, est l'objet des préoccupations du gouvernement. Du fait de la rupture entre l'Allemagne et lès Etats-Unis, le roi d'Espagne est devenu le haut protecteur de cette oeuvre humanitaire. Les négociations se poursuivent très activement entre les gouvernements intéressés pour arriver à une solution favorable de cette grave question. La note de Wilson aux neutres. LONDRES, 8 février. Le ,,Times." apprend de New-York que l'on voit maintenant que la note .du président aux neutres n'aura pas beaucoup de succès dans les pays européens. On s'attend à ce que ceux-ci ne tentent pas grand' chose et que l'indignation dans les pays latins-américains n'a évidemment qu'un caractère académique. L'idée du président de faire reconnaître par l'Allemagne soir injustice, grâce à une pression morale, sans faire la guerre, paraît donc n'aboutir à rien. Comment on apprit en Roumanie la rupture des relations germano-américaines, JASSY, 8 février. (Havas.) La nouvelle de la rupture des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l'Allemagne, annoncée par un radia français, a été accueillie avec enthousiasme dans les cercles politiques cl militaires roumains. Elle fut diatement portée à la connaissance des troupes russes et roumaines sur le front. Les sol-dat 1 ont saluée de longues acclamations en honneur des Etats-Unis et des puissances alliees. Us se haterent de la communiquer à, l'ennemi par des pancartes efc des cris. Le banquet franco-américain de New-York. NEW-YORK, 8 février. (Havas.) Lundi soir, un grand banquet frimco-américam eut. lieu à New-York à l'occasion de l'anniversaire du traité d'alliance de 1776 entre les Etats-Unis et la France. L'ambassadeur de France dit entre autres: ,.Depuis le 3 août 1-.14 la France est en guerre. Eût-elle pu l'éviter? Si quelqu'un gardait encore des doutes à cet égard, ces doutes seraient maintenant ^dissipés. Les événements montrèrent que, mêmei avec le plus sincère désir de paix, même séparés par d'énormes distances sans aucune frontière commune, il ne dépend du vouloir de personne d'éviter la rupture qui nous est imposée." L'ambassadeur américain ovationné à Paris. PARIS, 8 février. (Havas.) A l'Opéra de Paris, le public a fait une ovation grandiose à l'ambassadeur américain qui assistait à la représentation da>ns la loge officielle, accompagné de quelques ministres. Contre le blocus allemand. BILBAO, S février. (Havas.) Dans une réunion des représentants de toutes els branches d'industrie, on a protesté contre le 'blocus allemand et ses suites désagréables. Les diplomates allemands quitteront les Etats-Unis mardi. NEW-YORK, 8 février. (Havas.) Le départ de Bernstorf f et des autres diplomates allemands a été fixé à mardi prochain. Les autorités fédérales étudient le cas spécial de von Bopp, ex consul-général allemand de San Francisco, qui a été condamné pour sa participation aux attentats contre la sécurité de l'Etat américain. Il sera vraisemblablement retenu et traité comme cou-damné do droit Commun jusqu'à ce qu'il ait achevé de purger sa peine. Aux Etats-Unis on se prépare à ia guerre, NEW-YORK, 8 février. (Havas.) On mande de Washington qu'une série de projets de lois ont été votés en vue de parfaire la préparation militaire du pays. Parmi les projets se trouvent des crédits de 1.250.000 dollars pour les mitrailleuses, les canon» contre avions et les munitions de ceux-ci, cinq millions pour l'armement des navires auxiliaires, sept millions pour les munitions. On estime que 27.000 fabriques pourraient être utilisées pour les commandes de guerre. Tous les gouverneurs des Etats envoient des adresses de dévouement à Wilson. Les Universités de Princeton, Yale, Harvard et Columbia sont frémissantes d'enthousiasme et préparent des meetings monstres. D'innombrables sociétés de femmes, organisent des. services de Croix Rouge. Des modifications au blccus allemand? LONDRES, S févrior. Le correspondant à Rome du „Daily News" télégraphie de source diplomatique suisse que l'Allemagne préparerait une note aux neutres leur proposant de sauvegarder leurs intérêts en apportant certaines modifications au blocus sous-marin. Le but de cette proposition serait d'éviter la coalition des pays neutres. Le torpillage du ,,Norton". LONDRES, 8 février. Le correspondant du ,.Daily Telegraph" à Madrid télégraphie: La frégate .,Norton", qui fait le voyage d'un port neutre à l'autre, a été torpillée dans les circonstances que voici: A 2 heures de l'après-midi un sous-marin apparut, sous pavillon français, et torpilla lo navire en dépit de ses protestations. Ensuite le navire liissa le pavillon allemand. Parmi l'équipage du ,,Norton" se irouvait un officier allemand et plusieurs matelots allemands. Lorsque le sous-marin fut en vue, les Allemands qui se trouvaient à bord du navire abattirent la mâture pour éviter qu'il arrive à gagner les eaux territoriales espagnoles. L'officier sautait et chantait de joie. Il partit avec le sous-marin. Do la côte, les curieux ont pu suivre la scène .avec des jumelles. L'équipage de la frégate a été sauvé par une chaloupe de lj. côte. Le consul du Pérou a protesté avec indignation. yoïr suite télégrammes en Je pagJ,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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