L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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28 oktober 1916
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s.n. 1916, 28 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q814m92k2p/
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génie Année IV®. 735 G cen'a ^ameai zs octobre I9ia L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du malin paraissant en Hollande Belne est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IV. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Clieî : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles HerbieJ, Comité de Rédaction: j Ren6 chambry, Emile Painparé. au numéro, s'adresser à l'Administration du JournahN.Z.VooriburgwaI 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775, Abonnements: Hollande fi. 1.50 par mois. Etranger fi.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la Signe. L Âmitié des tranchées Connaissez-vous cette page d'Abel Faivre, ]b bon ironiste, cette page intitulée: Pensons aux pessimistes ? Elle représente deux poilus dans une tranchée; l'un est assis, la pipe aux lèvres, souriant, il écrit; l'autre plus grave, le fusil au créneau, interrege, pendant que quelques shrapnells éclatent dans le ciel. — Tu écris1? . — A mon filleul, c'est un civil que j'ai jadopté. Je connais, en cette fin d'octobre, plusieurs civils qui auraient besoin d'être adoptés par les poilus de nos tranchées. La guerre va nous manger un troisième hiver. Elle trouve, elle, le moyen de tuer le temps! Et le cafard, expulsé des lignes et du front, s'est réfugié dans le civil, chez nous. L'heure est propice aussi au pessimisme. Le soleil se voile de brume, h» feuilles tombent, un manteau de mélancolie enveloppe d'automne et de tristosse aussi les choses et le coeur des hommes. Alors, entre ohien et loup, surtout si le dernier communiqué n'a pas été éblouissant, les idées prennent la couleur du temps gris et de l'heure neurasthénique: et les pensées graves, austères, sombres, lugubres allongent dans notre imagination leur interminable défilé. Je vous fais grâce de l'énumération, puisque nous avons souffert tous les maux, même Jes plus invraisemblables, l'exil par exemple, que nous ne connaissions que par les vieux auteurs latins et quelques invectives sonores de Victor Hugo. Holà, chers lecteurs, ne restons pas là, assis, les yeux vagues, dans la pénombre et le silence. Et d'abord, en dépit du prix de la lumière, allumons la lampe, faisons de la olarté, et secouons-nous mutuellement. Vous vous souvenez du mot de ce ^général français(n'était-ce pas Joffre lui-même?) sur l'ensemble des opérations qui doivent nous mener à la victoire: ,,Dur, long, sûr." Les chefs de cette guerre ne nous ont jamais bercés, ni bernés d'illusions. Le généralissime n'a jamais dit qu'il les avalerait tout crus. Il a dit: Je les grignoterai. H les grignote, mais ils sont combien de millions.En attendant, voulez-vous un bon conseil 1 Prenez tout de suite un professeur d'énergie. Je vais vous donner des adresses tant que vous en voudrez, des centaines s il le faut. Dernièrement 1',,Indépendance belge" demandait 800 marraines ! Croyez-moi, cher pessimiste, envoyez votre nom d'urgence et faites-vous tout bonnement adopter par le premier poilu venu. Comm« ils sont quelque 100-000 et plus, à l'Yser seulement, ne craignez pas d'être abandonné à votre mélancolie. Il ne se passe pas de semaine que nous ne recevions au moins une ou deux lettres des tranchées. Ceux qui nous écrivent sont de braves garçons de chez nous, sans prétention au style, nu même à l'héroïsme. Ils ignorent et la littérature et la rhétorique. Ils disent, avec des mots de tous les jours, ce qu'ils éprouvent et ce qu'ils espèrent. Et bien, ils sont admirables de fermeté, de courage, de résignation, de calme. Ils ont toutes les vertus qui nous manquent. Et jamais une plainte ou une lamentation, à moins qu'on leur ait fait attendre un chevron ou un paquet de tabac. Beaucoup' vivent sous la menace constante du canon ou du fusil boches. La mort rode autour d'eux deux jours sur quatre. Leurs lettres prouvent qui ni le temps, ni la saison, ni l'été, ni l'hiver, n'ont de prise sur leurs âmes. Je vous affirme qu'ils tiennent merveilleusement. Entrez donc en relation avec eux, et vous vous convaincrez que ce général français n'exagérait pas en disant après avoir vu ses hommes aller au feu: C'est à se mettre à genoux! Je vous dis, moi, que ces piôttes sont des professeurs d'énergie comme je n'en connais pas beaucoup, et que la vaillance de leurs âmes est communicative. Faites-vous leurs élèves et leurs amis, et, en attendant la première réponse à votre première lettre, lisez le volume qui vient de paraître et que Maurice Barrés a précisément intitulé: L'Amitié des tranchées, ,,Précieuses tranchées, écrit quelque part l'illustre écrivain! On le6 maudit; j'y vois plutôt une des chances, un des miracles qui, depuis neuf mois, nous favorisent. Nous n'étions pas prêts (la page est clu 14 avril 1915). Cette guerre de tranchées, dont nous nous plaignons bien légèrement, nous a laissé le temps de compléter, perfectionner et, dans certaines parties, créer notre organisation."Le livre de Barrés, qui nous fait aimer et les tranchées et surtout leurs défenseurs, est un merveilleux cordial. L'auteur, en des pages d'une vie et d'une vigueur extraordinaires, évoque la grande machine de guerre allemande, telle qu'elle apparut en septembre 1914, marchant sur Paris, celle qui a passé chez nous, en nous écrasant, et il la compare avec la machine boche d'aujourd'hui, dont il dit, dans une expression pittoresque, ,,qu'elle s'est allée mettre dans des trous". Quelques-tfns'de nous, j'étais de ces tristes privilégiés, ont vu passer l'horrible avalanche. J'ai encore dans l'oreille le bruit de cette division d'armée formidable, décrite par Alexander Powell, et défilant pendant dix-huit heures consécutives sous mes yeux stupéfaits. Spectacle inoubliable et serrant le coeur. Je vois encore, a la craie, sur la bâche d'un chariot, l'inscription fatidique ,,Vers Paris". Ces affreux passants, qui avaient encore aux mains du sang de Visé et d'ailleurs, avaient, en la victoire rapide, la foi qui transporte les montagnes et supprime les plaines. Ce n'étaient pas des soldats, mais des conquérants. Ils avaient tous les espoirs et presque des certitudes. * Vous vous rappelez leur programme. Entrés en Belgique et en France, ils étaient persuadés qu'ils venaient faire une promenade militaire, brutale et sanglante, décisive. Ils marchaient tout droit sur Paris, le détruisaient, encadraient les débris terrifiés des forces françaises, et réglaient successivement leur compte à la Russie, puis à l'Angleterre. Le monde devenait allemand. La réalité fut différente. Il y eut la Marne et ses 300.000 morts; et puis la grande tentative vers Calais, sur l'Yser, qui leur coûta, en dix jours, de 150,000 à 200.000 hommes; et puis la bataille d'Ypres où la fleur des universités allemandes, dit Maurice Barres, qui n'avait jamais vu le feu, fut menée, chantant des chants pangermanistes, en formations massives, sous le tir de trois cents pièces anglaises et françaises, à un carnage effroyable. ,,Nous avons trouvé sur le terrain plus de 40.000 cadavres allemands" ont rapporté des documents officiels. Les envahisseurs perdirent près de 200.000 soldats dans la seule bataille d'Ypres. Après la Marne, l'Yser, Ypres, se placent Verdun et la Somme où le grignotement prend les proportions de l'engloutissement. Et vous craignez pour demain, mon pauvre pessimiste! En vérité vous me faites pitié. Entendez Maurice Barrés vous dire : Les Allemands ne peuvent plus nous opposer des forces supérieures aux nôtres. Ils ne réussiront donc pas à l'avenir ce qu'ils n'ont pu réaliser alors qu'ils étaient d'un tiers plus nombreux que nous. L'offensive allemande est brisée; la défensive le sera à son tour. Elle commence de l'être puisque les armées anglo-françaises chassent graduellement les boches des trous qui étaient leur suprême ressource. Non seulement nos tranchées tiennent, mais elles marc'ient. Nos compatriotes de Belgique tiennent avec un courage qui' s'égale à celui de nos soldats. Pas plus tard qu'hier les ,,Nouvelles" rapportaient ce trait de nos amis de Courtrai, qui vivent quasi sous la gueule des canons et sous celle des boches : La guerre durera encore deux ans, dit-on là-bas, mais les Courtraisiens se déclarent prêts à résister jusqu'au bout, la guerre dut-elle se prolonger plus longtemps encore. En face de tout cet admirable courage, quelques-uns ici (Charles Bernard les appelle des nerveux) se sentent envahir par le découragement... J'espère qu'à ceux-ci les poilus des tranchées enverront bientôt des nouvelles supérieurement toniques. Nous autres, répétons chaque jour, tout haut ou tout bas, selon notre tempérament, cette forte parole au'un Flamand envoyait à Maximilien Harden et qu'il a imprimée dans la ,,Zukunft" du 23 septembre: ,,Démolissez à coups de canon toutes les murailles,, toutes les villes, tous les villages, toutes les maisons de notre paiys; jamais vous ne connaîtrez ce qui est dans notre sol et dans nos âmes." Ce secret, Harden l'a deviné: c'est une haine éternelle du boche qui nous fait répéter, avec la ferveur d'une prière, le ,,de-lenda Germania." et nous fera tenir aussi longtemps que noue n'aurons pas été exaucés.Auger de Busbeck. i . ■ nffli i le dictateur lies livres , Le ,,Hannoverscher Ivurièr" du 13 septembre (édition du matin) se moque spirituellement do ce pauvre Herr Batocki. Voici en quels termes : Herr Batocki voyage, parle, écrit. Herr Batocki voyage. 11 s© rend à Hambourg «t à Munich ; il visite les ouvriers mineurs du bassin de la Ruhr et le voilà de nouveau rentré à Berlin. Il voyage beaucoup et nous savons toujours où il 6e trouve. Herr Batooki parle. Il se rend bien compte de la portée de ses paroles et il est toujours de bonne humeur. L'orateur charme l'auditoire qui, à 6on tour, charme l'orateur. Les paroles de Herr Baitocki, témoignant d'une rare modestie, semblent promettre beaucoup. C'est cependant une erreur de notre part. Herr Batocki écrit, et ce n'est certainement pas un mauvais écrivain. Et d'abord, il se défend même -très bien. Dans son récent article, Economie de guerre", il distribue de vigoureux coups aux radicaux et dit des choses très encourageantes. Mais il n'a jamais été plus loin. Car c'est en vain que l'on chercherait rà découvrar un fait témoignant en faveur du rôle joué par Herr Batooki dans l'économie de guerre. Les faits ont pourtant aussi une certaine importance. Il est toutefois bien établi que Herr Batocki voyage beaucoup, qu'il parle bien et qu'il n'écrit pas mal. Nous songeons involontairement à ce spectateur qui, écoutant les fameux dialogues de 1',,Ecole du Scandale" de Sheridan, dit à son voisin: ,,Je voudrais bien les voir arrêter leur conversation pour que la pièce puisse commencer." Jo préfère encore de beaucoup la rudesse et le laconisme de Ballin: „Tenez bon et taisez-vous 1". En Belgique. Les contes d'Hoffmann Le recteur luxembourgois de l'Université flamande serait jaloux si nous no faisions pas suivre le discours du gouverneur de l'allocution qu'il prononça en allemand, allocution qui fera passer à nos lecteurs, (surtout à oeux qui con- j naissent Hoffmann), un quart d'heure de saine gaité : Excellence! Messieurs ! L'importante nouvelle que Votre Excellence vient de nous apporter nous remplit d'une véritable joie. L'Université de Gand va donc se rouvrir dans quelques jours. Cela nous réjouit d'autant plus que nous sentions avec peine que ses portes n'étaient que trop long- ( temps restées fermées depuis deux longues années et cela au grand dam de la jeunesse adolescente qui perdait le meilleur de son temps sans avantage pour personne, et au grand dam du pays qui, plus que jamais, va devoir développer toutes 6es forces intellectuelles, aussi bien pour le présent que pour un avenir prochain. Ce qui fait notre joie bien plus grande en- ' core, c'est la décision de Votre Excellence de rendre l'Université à sa véritable destination et de faire de la langue flamande la langue véhiculaire. Par le fait, le plus haut idéal du peuple flamand se trouve réalisé, un idéal pur lequel il souffre et lutte depuis quatre-vingt-cinq ans. En effet, comme Votre Excellence l'a j fait remarquer, nous retrouvons l'idée d'une Université flamande dès l'époque de la fondation du royaume de Belgique. t Qu'il me soit permis de souligner que ce fut un Luxembourgeois, Karl Tandel, qui, convaincu du droit des deux groupes raciques belges à se développer conformément à leur origine et persuadé de la nécessité de fortifier l'unité nationale à peine scellée, exprima l'avis, en 1831 déjà, quo l'on devait créer à Gand une Université flamande en même temps qu'une Université française à Liège. Depuis ce temps, co projet n'a pas disparu du programme des .questions discutées publiquement. Bientôt les Flamands eux-mêmes ont mis cette affaire en pleine lumière, dans leurs pétitions au corps législatif et dans les commissions spéciales d'étud'es. En nombre toujours croissant, ils demandaient qu'a l'Université do Gand l'enseignement fût donné clans la langue flamande ou, pour m'exprimer plus exactement, dans la langue néerlandaise. Cependant, malgré les progrès du mouvement flamand, les dirigeants voyaient de plus en plus clairement que tous leurs efforts n'étaient qu'un travail de sisyphe, qui ne menaient qu'à des résultats informes et incomplets. Il devait en être ainsi aussi longtemps que l'existence d'une Université d'expression française, au coeur même de la Flandre, rendrait la jeunesse # cultivée étrangère à son propre peuple, aussi longtemps que les classes dirigeantes, comme une conséquence naturelle de ce déracinement, mettraient sans cesse de nouveaux obstacles à la réalisation des voeux des Flamands et, plus ou moins consciemment, se poseraient en ennemis de leur propre peuple. Dans de pareilles conditions, il est facile à comprendre avec quelle joie profonde tous les vrais et sincères Flamands ont salué la décision de Votre Excellence de rétablir enfin dans ses droits le peuple flamand et de réaliser son idéal d'un enseignement supérieur dans sa propre langue. Cependant, comme uno conséquence des circonstances que nous traversons et de l'état de guerre qui règne, on entendait formuler des objections et des appréhensipns dont le camp ennemi surtout s'emparait pour les exagérer et s'en servir comme d'arguments. Pour nous, professeurs, qui, fidèles à nos obligations, 4ti°ns restés à "notre poste, nous nous étions bientôt convaincus qu'il n'existait aucune raison morale ou légale qui pût nous empêcher de servir notre peuple et qu'un amour de la patrie bien entendu ne devait pas nous en détourner. Au point de vue de ^l'indépendance do notre pays, toute cette affaire n'est d'aucun intérêt, et, pour ce qui concerne la situation intérieure, la solution d'aujourd'hui ne signifie rien d'autre que l'abolition d'une ancienne et criante injustice, dont la permanence menace toujours plus dangereusement l'unité et la force de l'Etat. C'est cette interprétation — et l'aitti-tude qui s'ensuit — qui furent promptement celles des hommes clairvoyants et peu faciles à intimider qui acceptèrent par la suite une chaire à l'Université. Cette conviction, pénétrant sans cesse dans des cercles plus étendus, fut presque aussitôt celle de 'tous les intellectuels, et peu à peu pénétrait dans les rangs les plus humbles de la population. On peut donc assurer qu'à l'heure actuelle la majorité du peuple flamand, en pleine connaissance de cause, approuve la décision de Votre Excellence, car 'il- est profondément convaincu qu'il s'agit ici d'une garantie essentielle de son existence comme peuple, de son bien-être intellectuel et matériel, do son développement naturel. A la longue d'ailleurs il ne pouvait en être autrement. Peu avant la guerre, le peuple flamand avait exprimé presque à l'unanimité sa conviction et sa volonté à ce 6uiet. On avait même déposé sur le bureau de la Chambre un projet de loi qui, de façon ou d'autre, eût accordé aux Flamands une satisfaction partielle sinon complète.D'un côté donc, la décision de Votre Excellence répond aux voeux du pouple flamand ; d'autre part, elle est la continuation #régu-lière de l'activité de la représentation nationale belge et reprend les choses au point préois où elles avaient été laissées par la guerre. Cette constatation .nous permet de comprendre combien Votre Excellence s'efforce sérieusement et minutieusement de rétablir et d'assurer dans le territoire occupé cette vie publique qui s'exprime aussi dans l'enseignement supérieur Cela apparaît encore dans les tentatives restées vaines, hélas! pour faire rouvrir l'Université de Liège. Si, malgré tout cela, il était resté un doute qui le tint hésitant, la déclaration que vient do faire Votre Excel1 ence en aura certainement raison. Votre Excellence a déclaré, en effet, expressément qu'il s'agit ici des voeux de la Flandre ep des droits des Fia mands, que l'Université doit être flamande, doit être néerlandaise et, par conséquent, est destinée à servir le développement intellectuel du peuple flamand et la culture néerlandaise. Four ajouter plus do force à cette déclaration. Votre Excellence a confié l'Université ainsi oomprise et organisée aux soins du corps enseignant. Comment quelqu'un pourrait-il encore douter quo le but et les tendances de Votre Excellence s'accordent avec notre but le plus cher et nos plus obères tendances? Nous présentons nos remercîments les plus respectueux à Votre Excellence pour cette reconnaissance de notre droit et pour les peines qu'elle s'est données sans ménagement pour transformer le droit idéal du peuple flamand en un droit positif et lui donner corps dans cette solide institution.Tous les Flamands conscients attachent à cet événement le plus grand espoir pour l'avenir et attendent les meilleurs résultats de l'influence salutaire d'une université flamande. Cela se comprend aisément, et oette attente n'est certes pas exagérée. Car le peuple flamand, qui a donné tant de preuves de ces qualités, non seulement dans le domaine des arts, mais aussi dans celui des sciences, n'a pas eu jusqu'à ce jour la possibilité ni l'occasion de développer ses dons intellectuels au moyen de sa propre langue, d'après son propre caractère et ses talents propres, et d'en faire profiter la communauté. Quand on songe à la ténacité avec laquelle co peuple, malgré les siècles de domination étrangère et en dépit de l'esprit français dont se sont pénétrées les hautes classes, est resté fidèle à son caractère atavique et à sa langue néerlandaise, on ne peut s'empêcher de se dire que ce peuple n'a besoin quo d'avoir le chemin libre pour rivaliser avec tous les autres en originalité et en multiplicité do productions intellectuelles, un peuple qui, pour ces motifs, a uno valeur inestimable non seulement pour lui-même, mais aussi pour la civilisation entière. Notre espoir et nos attentes ne sont donc pas illusoires, mais reposent sur des faits historiques et sur des signes irréfutables. L'influence stimulante de ces faits, le grand nombre de ces symptômes, l'impatience née de la longue durée de la lutte, expliquent la signification extraordinaire qu'attachent à la réforme de l'Université toutes les classes de la population. L'Université de Gand, telle qu'on la désire, est devenue à la longue comme le symbole de tous les idéaux qui vivent dans le coeur du peuple flamand et de tout ce qui, de façon ou d'autre, tient à son existence propre et à sa façon d'être spéciale. Certes, la réalisation de ces idéaux ne s'accomplira que lentement, bien que les conditions essentielles de cette réalisation existent-En effet, toute émancipation intellectuelle s'accomplit avec une certaine lenteur. L'achèvement du travail commencé, sa défense contre tes attaques de ses ennemis exigeront non seulement de grands efforts, mais encore une longue lutte. Mais il semble que le peuple flamand se rend de plus en plus compte de sa force et montre un courage croissant. Quelle çjuo soit la tournure que prendront les ohoses, :e peuple ne tolérera pas qu'une main quelconque touche à son palladium. Ainsi s'ajoute à notre allégresse d'avoir atteint le but, la ferme conviction que Votre Excellence, elle aussi, vient d'exprimer, que de la flamandisation de l'Université de Gand ast née une institution durable, qui survivra à la guerre qui l'a vue naître et qui jouira d'une longue existence. La grande oeuvre civilisatrice que Votre Excellence a créée au milieu du vacarme des batailles pour le bien-être de notre peuple et dans -uno exaote reconnaissance de ses besoins réels n'est pas dest inée à une existence passagère. Nous avons la forme conviction que la paix prochaine nous garantira cette oeuvre pour toujours. Qu'il plaise à Dieu qu'il en soit ainsi. Le Régime de Sa Terreur Un enfajit de Heyst-sur-Mer, poussé par la faim, arriva à Westkapelle où il fut recueilli par un brave villageois. Celui-ci ne se soucia pas de déclarer — ainsi que le prescrivent les règlements — qu'il hébergeait ,,un étranger" sous son toit. Les Barbares eurent vent du fait. Ils arrêtèrent M. II., sa femme et deux enfants et les envoyèrent à Ostende. Le beau- père de M. H. mourut de peur sur le champ! * * * A' "Waitervliet, quatre espions allemands viennent d'arriver pour moucharder les faits et gestes des habitants. A 0Srti?£enes Les protecteurs de l'agriculture ne ménagent rien pour soutenir leurs protégés. Une caisse nationale de prêts agricoles a été constituée au cours des événements .actuels. Son activité ne s'est pas démentie ..et, jusqu'à la date de fin septembre dernifer, elle avait consenti des prêts, sans intérêts ou à intérêt très minime, à 3.040 cultivateurs pour un total de 1.509,752 francs, se répartissant :omme suit par province: Anvers 200.600 francs Brabant 1.052.000 ,, Flandres 43.000 ,, Liège 6,050 ,, Limbourg 65.235 ,, Luxembourg 32.567 ,, Namur 52.300 ,, .* * * Pendant le mois de septembre 1915, on a enregistré, dans l'agglomération bruxelloise, 618 naissances pour 733 décès, soit une proportion respective de 9, 2 et de 10,9, c'est-à-dire que la régression du taux des naissances continue, bien que le taux de morbidité soit légèrement en dessous de la moyenne. * * * L'infâme ,,Bruxellois" est poursuivi devant la justice par un habitant de Laeken qui a été pris à partie dans ce journal. Maître Frick, bourgmestre de <St.-Josse, plaide pour le plaignant. a Anvers Les officiera lancent une mode qui — nous le croyons — n'aura qu'un succès relatif : Ces messieurs se suicident ! Trois gradés boches, en moins de huit jours, ont fait le grand saut. L'un s'est tiré un coup de revolver dan6 la tête au beau milieu de la place de Meir, l'autre place de l'Aurore, le troisième dians une chambra garnie. Ces officiers .avaient lu ,,Werther". Ou bien étaient-ils dégoûtés d'eux-mêmes et des atrocités commises? * * * Pendant la nuit, des voleurs sont arrivés en barquette à Lierre, ont pénétré dans les dépendances de l'habitation du sieur Van Hoof, y ont fracassi la tête d'un porc, qui n'était parvenu à atfce^û: Are qu'un poids de 80 kilos, et ont égorgé tous les hôtes de basse-cour. Cette besogne terminée, ils se proposaient d'embarquer la cargaison, mais à ce moment-là surgit un agent de la police bourgeoise, et ils ont dû prendre la poudre d'escampette en abandonnant leur butin. Malheureusement, dans l'obscurité, on n'a pu les reconnaître. * * * Le 28 courant, il s'ouvrira, place de Meir, dans la maison de Rubens, une exposition d'art qui promet d'intéresser le public. On y verra une collection d'oeuvres artistiques, peintures, esquisses, déssins, travaux de reliure, etc., envoyés par des prisonniers de guerre anversois internés en Allemagne. Le produit des entrées, de la vente des objets en question et de la tombola qui sera organisée sera versé intégralement aux familles des soldats en question. Cette exposition comprendra 310 numéros.* * * Nous apprenons la mort du sculpteur François Dockers, professeur à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, membre actif du corps académique, chevalier do l'ordre de Léo-pold. Le défunt était né en 1835. Le corps a été transféré à Deurne pour y être déposé dans le cavoan de la famille. A Malines Le cardinal Mercier a signé une nouvelle lettre pastorale qui, d'après 6es prescriptions, devra être lue en chaire, ,,in-extenso", dans . toutes les églises de Belgique. Les Allemands se sont formalisés de certains passages de cette lettre, ayant trait nov_m-ment aux atrocités commises par leurs alliés turcs en Arménie, et contre certaines autres phrases qu'ils prétendent être tendancieuses et d'une signification nettement politique. En dépit de leur opposition, la lecture dans les églises a eu lieu. * * * Un scandale qui émeut fortement la population de notre ville, et qui ne manquera pas ! de faire du bruit dans le pays, vient d'éclater dans une meunerie qui travaille pour compte du Comité local d'alimentation. Des fraudes pratiquées sur une grande échelle auraient permis au personnel de ces usines de disposer de milliers de kilos de farine blanche appartenant au Comité national ! et de les céder aux pâtissiers et boulangers soi^s le nom de ,,farine de Hollande". En même temps l'enquête a prouvé la disparition de notables parties d'autres denrées alimentaires destinées à l'alimentation populaire. Tous les coupables sont arrêtés. Au Pays Wallon Nous apprenons la mort de M. A. Dam-seaux, bourgmestre de Gembloux, officier de l'Ordre de Léopold, professeur émérite de l'Institut agricole de l'Etat. Aasx Sroratièire® (De notre correspondant particulier.) Nos jeunes courageux compatriotes do la Belgique occupée ne cessent de ,,brûler la politesse" aux Allemands de garde aux frontières. Pour cela tous les moyens leur sont bons. Il en est même de tragiques et comiques en même temps. Exemple celui d'un jeune homme ' d'une des meilleures familles de Wachtebeke et qui est actuellement en route pour rejoindre l'armée du Roi Albert. Vendredi dernier, les Allemands le réquisitionnent pour fairo, en compagnie d'officiers et de soldats, le recensement des bête6 à cornes se trouvant dans la commune. Le hameau de Oude-Polder se trouve aux environs de la frontière et, par les sinuosités de celui-ci, les boches l'on contourné de leurs fils electrisés. Le groupe passe donc les fils et arrive à une ferme qui se trouve immédiatement sur la frontière. A ce moment, du côté hollandais, le jeune homme remarque 2 gendarmes et 2 soldats de ce pays. Profitant d'un instant d'inattention des Allemands, le jeune homme court vers une haie propice et l'escalade. Il était en Hollande et sous les yeux des gendarmes hollandais! A cette vue, les boches entrent dans une violente colère et déjà le gradé avait sprti son revolver et le braquait vers le jeune homme. Seulement, celui-ci était sous bonne garde, auprès des gendarmes! Ne pouvant tirer, l'officier, rouge de colère, somma les Hollandais de remettre dans ses mains le fugitif. La réponso fut catégorique... et négative.Les Allemands auraient tiré sur le jeune homme s'il no s'était trouvé en présence de témoins oculaires. Il était en territoire hollandais cependant. Il put y rester. [I y a un an 28 octobre 1915. — La flotte russe bombarde Varna et Bourgas. Les Bulgares occupent Zajecary Kujazjevatsj et Pirot. En France formation cki cabinet Briand-Galli'énw IÉ ieddensâZooi PARDESSUS D'HIVER depuis fl.27.5Q. m ™ Hofweg 11 la Haye. ■ , j Agence consulaire de Belgique à Tilbourg Arrêté-loi du 21 juillet 1916. AVIS. En vertu de l'arrêté-loi du 21 juillet 1916, les Belges nés après le 30 juin 1876 et avant le 1er juillet 1898, qui se trouvent à l'étranger et qui ne sont pas sous les armes, sont appelés à servir la Patrie pour la durée de la guerre. En oonséquence, les hommes résidant dans la juridiction consulaire de Tilbourg (Alphen et Riel, Baarle Nassau, Berkel-Ensohot, Gilze-Rijen, Goirle, Oisterwijk, Tilbourg, Udenhout) doivent se présenter, munis de leurs pièces d'identité, avant lo 15 novembre procha\i à la Chancellerie de l'Agence Consulaire de Belgique à Tilbourg, Spoorlaan, 90, qui leur fournira les renseignements nécessaires. Est réfraotaire, et pûni comme tel, le milicien qui néglige de .so fare inscrire. Est déserteur, et passible des peines prévues par le Code pénal militaire, le milicien qui change de résidence pour se soustraire aux opérations du recrutement ou qui, dans le mémo but, emploie des manoeuvres frauduleuses (arrêté-loi du 21 juillet 1916 cité ci-dessus).Jusqu'à ce que l'arrêté-loi prévu à l'article 30 de l'arrête-loi du 21 juillet en dispose différemment, n'ont d'autre obligation que celle do s'inscrire les 'hommes mariés nés avant 1895 et les célibataires nés avant ie 1er juillet 1886 qui sont depuis le 20 juillet 1916 et continueront à se trouver aux Pays-Bas. Tilbourg, le 25 octobre 1916. Gcnsulair Àgentschap van België te TiSisurg Bosluit-Wet van 21 Juli 1916. BERICHT. Kraohtens Besluit-Wet van 21 Juli 1916 zijn de Belgen, geboren na 30 Juni 1876 en vodr 1 Juli 1898, in den vreemde verblijvende, en die niet onder do wapens' zijn, gerôepen om voor den duur van den ooriog liet vaderland te dienen. Bijgevolg moeten de mannen die in het con-sulair ressort van Tilburg (Alphen en Riel, Baarle Nassau, Berkel-Enschot, Gilzo Rîjen, Goirle^ Oisterwijk, Tilburg, Udenhout) verblij-ven, zich voér 15 Novcmber 1916 aanbieden, voorzien van hunne identiteitsbewijzen, op do Kanselarij van het Consulair Agentschap van België te Tilburg, Spoorlaan 90, waar hun de noodige inlichtingen zullen verechaft worden. Degenen die zich niet laten insohrijven, zullen als weerspannigen aangezien en alzoo ge-straft worden. Zullen als déserteurs beschouwd en volgens het Krijgsstrafwetboek behandeld worden, die-genen die van woonplaats veranderen om zich a an. de wervingsverrichtingen te onttrekken of die, met hetzelfde doeJ, bedriegelijke middelen gebruiken ("Wet-Besluit van 2Ï Juli 1916 hicr-boven gemeld). Do gehuwden geboren voor 1895 en de onge-huwden geboren voor 1 Juli 1883, welke zich sinds 20 Juli 1916 in Nederland bevinden en die zullen voortgaan er te verblijven, liebben geenc andere verplichting, totdat het door sirtikel 30 van het We^Besluit van 21 Juli 1916 voorziene Koninklijke Besluit er anders over bescliikke, dan zich te laten inschrijven. Tilburg, den 25 October 1916. Peur Gharïes Bernard (,Suite.) Hommage de fraternelle sympathie: André Leplat, Leplat-Forthomme, Aimée Leplat, E. Fossoz, Fossoz-Leplat, J. Rosier, Rosier-Leplat, G. Leplat, J. Leplat, P. Vincent, André-Jean Leplat, Henri-Aimé Leplat, Alph. Leplat, Elias Leplat, G. Leplat, E. Leplat, B. Leplat, E. Leplat, M. Leplat, C. Leplat, G. Leplat, J. Leplat,' H. Leplat, Leplat-Deulen, J. Leplat, M. Leplat, M. Leplat, G. Remy^ P. Van Gils, J. Huisbers, J. De Graaf, M. Gerits, J. Heesakkers, W. Halderman, W. Hulsbosch. H. Van den Broek, J Verheiden, J. Van de Ven, J. Van der Eeken, G. Goomans, M. Knepkens, J. Maas, J. Lamers, H. Kissen, L. Harteler, G. Neyens, J. Peerlings. G. De-kers, J. Van Balcel, J. Van Deur, E. Rodts, J. Adam, M Adam, N. Adam, C. Adam, D. Theuwen, C. Williquet, S. Stroekx, O. Willi-quet, M. Williquet, G. Hendrikx, J. Hendrikx, M. Hendrikx, C. Hendrikx, M. Hendrikx, J. Hendrikx, J. Braeken, B. Sneyders, P. Jacob, P. Rottier, J. Moonen, Gommers, M. Sools, M Coenegracht, E. Cosnegraclit, M. Coene-gracht, A. Coenegracht, J. Coenegracht, L. Coenegracht, L. Steurs, A. Bevenger, A. Be-venger, L. Bevcnger, W. Cremers, M. Cremers, „Stefano" LE csgara à 4 L P. iiiiûiS Smnrkt 31. Tél. 2191. La Haye.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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