L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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26 januari 1916
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s.n. 1916, 26 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9k45q4sn9m/
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2««e Année ïSf*». 460 S cents (ÎO Centimes) JH.ës*cr,ecsi S5® jauraviêi* mso L'ECHO BELGE L'Union fait ta Force, Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : IV. Z. VOOBBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. % Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ ,, ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ! , _ . , ( René Charahrj, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du ' iournal: N.Z. Voorburéwal 234-240, Amsterdam Téléphone : 177S. Abonnements: Hollande fi. I <30 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Notre Colonie Dans une précédente étude j'exprime l'espoir que notre commerce extérieur i prenne une meilleure place dans les transa tions maritimes par une plus grande expc tation de nos richesses et de nos productio coloniales. Après la guerre, nos importations s'a croîtront en raison de l'amoindrisseme de nos productions intérieures et de l'épi sèment de nos stocks. Dans le -domaine i uotre activité industrielle, actuellement p ralysée par les spoliations allemandes et 1 réquisitions systématiques, des organism économiques ont déjà posé la question c contre-poids d.'exportation et la possibili d'une rapide reconstitution de notre ont: lage industriel réquisitionné ou détruit. Dans l'étude des multiples problèmes rattachant au relèvement de notre activi économique, celle du commeroe extériei me paraît indispensable à la restauratic de notre Patrie. Je pense qu'un factei essentiel de prospérité commerciale résic dans une plus large exportation des produi coloniaux. L'exportation coloniale est excellent! évidemment, la vente des produits de lu? W diminue sènsiblement ; depuis la début c la guerre le Congo belge n'exporte pli d'ivoire mais cet arrêt n'est pas préjudiciab car il permet d'écouler tous les stocks er combrant lé6 marchés de Londres et ei traîne une hausse des marchandises nouve lement exportées. Les autres exportations sont progressive: Il arrive mensuellement sur les marché anglais 260 à 270 tonnes de caoutchouc comparativemernt à 1913 cela donne env: ron 2,900,000 kg. L'exportation du caoui bhouc accuse une sérieuse prcgressio: en quantité et en valeur: en 1913; à 1 suite d'une surproduction du caoutchouc d plantation, les prix avaient considérable ment diminués ; le caoutchouc de liani s'était maintenu en 1913 et 1914 à 5 franc le kilo et celui des herbes à 3 francs ; ei mars 1915, à caute d'une forte commandi d'Amérique et du manque de fret des In des, le caoutchouc congolais subit sur le marches anglais une hausse progressive qu donne aujourd'hui une moyenne de 7 franc le kilo pour le caoutchouc des lianes et d 5 francs pour celui des herbes. Cette situa tion incertaine pour l'avenir n'influencer pas notre grand commerce. Voici un exposé comparatif sommaire di mouvement commercial d'exportation con golaise: En 1912, 1989 tonnes d'huile palmiste furent exportées en commerce spécial, 2,19C tonnes en commerce général. En 1914 k commerce spécial d'huile de paline fut de 2453 tonnes, le commerce général de 2495 tonnes. En 1912, 5895 tonnes de noix palmistes furent exportées en commerce spécial, 6822 en oommerce général; en 1914 on accusait 7826 tonnes en commerce spécial et 8385 en commerce général. A cause d'une grande sécheresse de plantation, le cacao diminua de moitié en 1914, mais le prix haussa ^ur les marchés anglais de 50 shillings en 1914 à 85 shillings les 50 kilos en 1915. La production du copal augmente sensiblement; l'exportation suit malheureusement la production et l'encombrement provoqué par la mévente entraîne une très grande baisse sur le marché de Londres. Comparativement à une exportation de 4844 kilos de minerai de cuivre en 1912 on obtint en 1913 une exportation de 22,527 kilos. Le cuivre bruit marque une augmentation également sensible: en 1912 on exporta 2.462.515 kilcs, en 1913, 5,411,639 kilos, soit une différence de 2,949,121 kilos. 1.476 kilogs d'or brut furent exportés en 1912. Le commerce général et spécial de l'or et de l'argent non ouvrés était en valeur d'exportation de 11.071.264 francs en 1913. Les résultats du commeroe extérieur du Congo belge pendant l'année 1913 ont été récemment consignés ; ils sont d'un intérêt tout à fait péremptoire: Le commerce général d'exportation était en 1912 en quantité de 23.952.172 kilogs; il a subi en 1913 une augmentation de 5.040.706 kilogs. Le commerce spécial était en 1912 de 5.745.135 kilogs et en 1913 de 24.613.587 kilogs, soit une augmentation de 30,4 %. Cette nouvelle statistique est une preuve incontestable de la grande vitalité de notre commerce colonial, et les notices analytiques qui paraîtront ultérieurement accuseront pour 1914, malgré l'affreux malheur de la mère-Patrie, une augmentation continue en quantité et en valeur. Jusqu'à ces derniers temps on ne paraissait pas attacher à cet état de prospérité une attention vraiment sérieuse, et, dans ce6 heures tragiques, il est ignoré sinon méconnu, Cependant il aidera au relèvement économique de notre Patrie et suppléera con-' sidérablement au manque d'exportation .venant de Belgique. Mais, pour la réalisation de cette plus grande expansion coloniale, il faudrait que des représentants officiels belges fassent prévaloir les productions de notre colonie Bur les marchés des nations alliées ou amies. On est frappé par le petit nombre de maisons belges s'occupant d'exportation, on s'étonne vraiment du manque absolu d'agences et de succursales à l'étranger^ de l'ignorance pres que complète des Belges au sujet des p duits coloniaux et même de ceux fabriq en Belgique. Il faudrait élargir les attril tions de nos consulats qui doivent nous corder une plus grande satisfaction au po is vue commerce national et coloni 6_ L'étude du recouvrement des créances 1: c_ gieuses à l'étranger avait déjà soulevé ce r_ question d'élargissement d'attributions. QS II serait enfin désirable qu'au lendem; d'une paix conforme à nos aspirations ] c_ triotiques nos alliés,pour la cause de laque ^ nous luttons et nous souffrons, nous trait* en nationaux et baissent leurs barriè: douanières qui donnaient lieu à une tr a grande contrebande de frontière. es Au Comité central do la Ligue du Se gg venir belge j'ai Exprimé pour notre co: ^ merce générai ces desiderata sur la questi primordiale de nos corporations congolais dans une pensée de coopération et de cc corde, ils devraient faire l'objet de nos pl se vives et nos plus actuelles préoccupatioi lé M. Cailly. ir - ■ m n s Visite m cartel Mereie :e J'ai eu l'honneur, écrit le'correspondai 6 particulier de l',,Echo de Paris", d'être re<; ls par le cardinal Mercier. Le cardinal a va e fait savoir d'avance qu'il n'accorderait p L" d'interview aux journalistes, car il est ter L" à une extrême réserve pour ne fourn aucun prétexte aux Allemands très désireu de pouvoir mettre obstacle à son retour < Belgique. Je n'ai donc pas sollicité du cardinal d< déclarations publiques qu'il se trouva dans l'impossibilité de faire. Je me su 1 borné à lui présenter les hommages c 1 l',,Echo de Paris" qu'il a bien voulu agréei -, J'ai dit au cardinal: — Votre Eminence a pu voir de que/ll< i profondes et universelles sympathies £ s personne et la cause de la Belgique sor i entourées à Borne et dans toute l'Italie. * — Oui, m'a-t-il répondu, et j'en ai ét très ému- Je ne m'attendais pas à un pg * reil accueil. 1 Ayant interrogé le cardinal sur l'audienc 3 de Benoît XV, il a opposé à mes demande _ une courtoise fin de non-recevoir. Je n'< t pas insisté, mais je sais d'autre part, et d la meilleure source, que l'illustre prima t s'est montré extrêmement satisfait de 1 longue conversation qu'il a eUe avec 1< souverain pontife et, dans les milieux catlio liques belges de Rome, on dit tout hau aujourd'hui que les sympathies du «pap sont de plus en plus acquises à la Belgique J'ai demandé ensuite au cardinal s'i comptait faire un long séjour à Rome. — Je ne puis rien préciser, m'a-t-il ré pendu, car le Saint-Père m'a chargé d'ur travail sur la congrégation des études e1 je ne sais quand je l'aurai terminé. Je ne crois pas cependant que le cardinal reste à Rome plus d'une dizaine de jours, car ses diocésains, qui l'ont vu partir à regret, attendent son retour avec impatience. Il suffit de parler quelques instants avec le cardinal pour voir quelle place .tiennent dans son cœur et dans ses préoccupations les fidèles confiés à sa sollicitude. Le pasteur ne pense qu'à son troupeau. Je puis ajouter, en ce qui regarde le voyage du cardinal à Rome, que ïe9 autorités allemandes se sont montrées relativement correctes et que l'archevêque de Ma-Hnes est assuré de pouvoir rentrer en Belgique sans aucune difficulté. Cett9 condescendance des Allemands prouve qu'ils se sentent de moins en moin^ assurés de l'avenir et qu'ils sont aujourd'hui obligés de ■ compter dans une certaine mesure avec l'opinion du monde civilisé. Le monde entier a pu voir dernièrement quête égards le gouvernement italien a témoignés au cardinal Hartmann lors de son récent voyage à Rome. Si les Allemands avaient mis obstacle à la visite ad limina de l'archevêque de Malines, le contraste eût été trop criant entre la tolérance de l'Italie et la brutalité de l'administration ^ allemande. D'ailleurs, le cardinal Mercier représente en Belgique et dans le monde entier une véritable puissance qui s'impose même à la force matérielle. Il se 'toute sa personne une telle autorité morale, que les Allemands eux-mêmes ne se sentent pas le courage de la braver. Elle fait reculer les barbares. Pendant que "je m'entretenais avec ]e cardinal, j'observais sa belle physionomie de savant et d'ascète qui porte la trace des indicibles souffrances morales et des luttes mémorables qu'il a dû supporter depuis dix-huit mois. De son visage creusé et éma-cié transpire, sans doute, cette grande bonté qui fait le charme du cardinal, mais cm y peut lire aussi l'expression d'une indomptable énergie et d'un •courage que rien ne parvient à lasser. Le cardinal Mercier prendra place par. mi les grandes figures de la grande guerre. Au milieu, du décka&sercmfc effroyable des pires brutalités et de toutes les violences matérielles, il restera comme le type achevé de ce que peuvent encore ici-bas ]a force et la grandeur morales. Les Allemands eux-mêmes en subissent l'ascendant, et c'est tout dir©4 En Belgique. A Bruxelles. (De notre correspondant particulier.) Est-ce que les absents ont tort, — ou raison? Les tribunaux se prononcent contradic-toirenient sur la question. Un fait certain, c'est que les Boches n'ont encore rien vendu des riches mobiliers de ceux qui n'ont pas acquitté la taxe décuplée et continuent cependant à résider à l'étranger, — ce qui est. évidemment, leur droit. C'est au département belge "des finances qu'échoit la périlleuse mission de lever la taxe. Les employés ont déjà envoyé de droite et de gaucho des ,,derniers avertissements", mais ils ont soulevé un peu partout des protestations véhémentes. Les plaignants se sont adressés finalement aux tribunaux, qui leur ont donné raison plus souvent qu'on ne l'aurait cru. Seulement, 1 ennemi parle de poursuivre l'affaire jusque devant la'plus-haute juridiction. En attendant, il ne vend rien et c'est toujours ça de gagné.... Il a d'ailleurs tant à faire! La population se montre de plus en plus anti-boche et la ,,Libre Belgique" continue de paraître comme si la censure et le» policiers. allemands, les mouchards et von Bis-sing n'existaient pas. Et ce que celui-oi est sur les dents (sur celles'— très rares — qui lui restent), ce n'est pas à dire! Figurez-vous qu'on lui avait fait croire que ce vaillant petit journal était dirigé par M. Maurice Lemonnier, échevin, bourgmestre intérimaire de la capitale! Le plus étourdissant de l'histoire, c'est que von 13issing a cru M. Lemonnier capable de cet acte sublime d'abnégation. Et il l'a fait pister, espionner, de jour et de nuit. On a surveillé sa maison, suivi les siens, cherché par tous les moyens possibles et impossibles à surprendre le bourgmestre! V ous pensez si les Bruxellois ont ri de la sottise de ces Allemands assez lourds pour s imaginer que M. Lemonnier rédigerait la ,,Libre Belgique" ! Ceci prouve combien ce journal les exaspère et, nous Belges, nous en éprouvons évidemment un plaisir 6ans mélange. Par exemple, nous sommes beaucoup moins satisfaits de la conduite de certains de nos concitoyens qui occupent une situation en vue, de M. y an Elewijck, par exemple, ex-président de la Chambre de Commerce de Bruxelles. M. Van Elewijck- a. 6ans doutej- de grandes qualités et je ne lui dénierai pas un sens des affaires très remarquable. Il est adroit, il est habile. Mais il s'est singulièrement trompé en adoptant la ligne de conduite qui vient de l'obliger à démissionner au profit de M. Delannoy. Il est utile iu^ je vous répète sans ambages ce qui se dit à Bruxelles. Je suis prêt à rectifier si l'on m'a induit en erreur et que l'on me prouve en quoi j'ai pu me tromper. Mais je me souviens qu'on menaça L'Echo Belge", il y a plusieurs mois, de rectifications éclatantes, — à propos de M. l'an Elewijck, précisément, sans que celles-ci joient jamais envoyées. «Je vous avais adressé le texte d'un petit discours prononcé par M. Van Elewijck contre les Belges absents, traités issez cavalièrement de déserteurs par le prési-ient de la Chambre de Commerce de Bruxelles. jette rectification, vous l'attendez encore, l'est-ce pas? Je crains bien qu'elle ne vienne )lus.... Venons aux faits. Le gouvernement belge du Javre aurait fait demander à M. Van Elewijck [uelle serait, d'après lui, la meilleure manière — pratique et rapide — de donner après la/ ignature do la paix au commerce et à l'indus-rio belges un développement considérable qui >ermettrait de récupérer les pertes dans une •rêve échéance. M. Van Elewijk aurait répondu que la seule oluti.on était un traité formel avec l'Alle-aagne, une sorte d'alliance défensive entre es deux pays, la Belgique accordant aux des-moteurs de Louvain et de Dînant le régime e la nation la plus favorisée. En échange, 3s Allemands construiraient un canal qui elierait Anvers au Rhin et multiplieraient î trafic des^ chemins de fer vers notre pays. On ne goûta guère cette façon d'entrevoir avenir, ni au Havre ni à Bruxelles, où l'on . éclara tout net que M. Van Elewijck s'était mdu indésirable et même intolérable. C'est ht ces entrefaites qu'il offrit sa démission. Je sais que ses amis n'admettent pas cette ; ersion, qu'ils la repoussent avec mépris et rétendent savoir que, depuis do longs mois, ; président de la Chambre de Commerce son- < eait à démissionner. Notre seul souhait est < ue ceux-là disent vrai .et que les autres s b majorité, pourtant, — se soient trompés. >! t, comme pour les officiers de la garde civique ] ni ne comprirent pas leur devoir et que j'ai 1 îvèretoent jugés jadis, les colonnes de J L'Echo Belge" seront ouvertes à M. Van i lewijck, — si nous avions fait erreur. ( ' autant quo^ nous attendons toujours sa remière rectification. c Depuis plusieurs semaines on se montre du c >igt un commerçant qui est aussi membre, 1< ' crois, de la Chambre de Commerce. C'est c a certain M. Broerman, propriétaire des j agasrns de la Mérfagère, place Fontainas. a s étonne, paraît-il, _du nombre de camions j' li quittent ses magasins^ chargés de tous les l ~oduits et objets imaginables, destinés aux llemands. Si M. Broerman voulait aussi f: imentir, nous serons toujours très heureux r insérer sa lettre. Rien ne peut nous attrister o ivantàge que des faits de cette nature. Rien c s pourra plus nous réjouir qu'une rectifica- » m franche et sans détours. b Mais, je ne voudrais pas terminer la présente c ns vous adresser une petite note communiquée p 20 janvier aux journaux" „dits" belges, par fi utorité allemande. Vous en tirerez une con- d ision sans peine. Le titre est ,,Lo bureau r cialiste international" et les feuilles impri- -îes ici placent . ce petit articulet sous la n brique: ^Affiches, Arrêtés et Avis alto- le inds". g „On sait que Camille Huysmans, le repré- d itant dê Bruxelles, a transféré son domicile n; La^ Haye, afin de pouvoir continuer à exercer P fonctions de secrétaire général du bureau d< ?ialiste international. Co bureau, qui siégeait el trefois à Bruxelles, a été reconstitué; à cette n , les représentants Vandervelde et Anseele q' sont rendus également à La Hâve. Vi A.u Congrès socialiste d'Arnhem, Huysmans a pl moncé dernièrement un .disqourçremarquablc. [C Il a déclaré qu'il ne regrettait pas d'avoir nomnïé secrétaire international dés partis ad! ronts de tous les pays. Les délégués belges refusent pas leur collaboration, car ils ne v> lent pas commettre l'action odieuse d'abandi ner leur poste do confiance et s'exposer à ê atteints deux fois en leur double qualité Belges et de socialistes. La proposition de lais: la direction du bureau aux Belges a\ été soum aux partis des divers pays, qui tous, à l'exc* tion de la France, l'ont acceptée. Huysmans croit qu'en dépit des difficuli qui, dans les pays occupés, s'opposent à l'acti do l'Internationale, celle-ci a prouvé force vitale; il croit qu'elle pout travailler.pu samment à établir une paix durable. Par situation militaire favorable, l'Allemagne < surtout à même de le faire, elle qui a conqi réfugiés belges". Dans son discours, Huysmans a ensuite mai fésté son vif désir de travailler avec ,,tous" J groupos de l'Internationale au ré'tablisseme de la paix universelle. Les paroles franches < député bruxellois lui ont valu les attaques 1 plus violentes de certaine presse à la solde d Uréfugiés belges." Merci, von Bissing ! Entre la ,,certai: presse" dont vous parlez et le secrétaire pe manent de l'Internationale, les Belges du d dant ont choisi. Je peux vous l'assurer. Et défense d'Huysmans que vous prenez si chaud ment n'est pas faite pour excuser le dépu belge. Il s'en faut ! Parions que celui-ci préfè: un ennemi biolent à un ami maladroit? A Anvers. (De notre correspondant ■particulier.) La situation de la petite bourgeoisie d vient terrible, intenable, abominable. Dans 1 ménages des modestes employés, privés de lei gagne-pain depuis le mois d'août 1914, c'e la misère noire, atroce, sans issue. Sans dou aucun, il n'est? pas de catégorie plus à plah dre ni i/ioins secourue. Les ouvriers-chômeu sont ai/es par l'administration communale < par des comités de secours qui se multiplien On estime que leur nombre varie eçtre 80 < 100.000! Mais les ouvriers en chambre, cet qui s'occupaient d'articles de luxe, les peti employés se débattent dans une misère il croyable. Des comités se sont formés qui font lec possible pour ne pas laisser ces malhoureu mourir de faim, mais leurs besoins sont autr ment grands que ceux des dockers et des autr» ouvriers. C'est ce dont on ne tient malhei reusement pas assez compte. Leurs charges sont plus lourdes, leur loy« plus élevé et ils se doivent d'être habillés ave plus de coquetterie. Il y a cent objets de pr< mière nécessité qu'ils doivent posséder et qr nos ,,doppers" ignorent. Et, parmi eux, con bien de pauvres honteux qui reculent chaqu jour le momenit où ils devront aller implore d'être secourus? Situation vraiment pénibl qui s'aggrave sans chanoe de s'améliorer, mesure que les jours s'écoulent, uniformémer noirs. Ah ! ceux-là aussi maudissent la guéri avec des cris de rage impuissante. Mais peul être ont-ils moins de, rancoeur que ces lourd Prussiens qui foulent encore, de moins e moins nombreux, lé pavé de nos rues et qui on perdu toute morgue et toute arrogance. C'es que les temps ont considérablement changé. Finies les beuveries pour messieurs les offi ciers, les ,,Deutscliland liber ailes" chanté en choeur dans le restaurant du Nicolas We ber, de fâcheuse mémoire ;finies les parties fi nés, les soupers aveo de lourdes Vénus teuton nés. Les porte-monnaies sont vides, l'enthou siasrne a baissé, la source est tarie de l'espoi d'une victoire brève et complète. C'est parfoi même de l'abattement. Sans doute, la victoin boche obtenue par les armes est estimable e" il ne faut pas, sans pour cela faire preuve d< bochophilie, vouloir la diminuer. Mais l'Aile nand, toujours glouton,, mourra d'avoir aval» :rop de plats. Ses conquêtes le tuent. Et, tàndii ju'en Belgique il trouve encore le moyen d< nanger à sa faim, sa famille, restée en Aile nagne, se lamente et se désole devant un< sou tique où l'on vend de la gra isse au plu; liaut prix. Qn patiente en devisant de ]t guerre, tristement. Et les heures passent. \in3i, il arrive qu'après avoir attendu de î îeures du matin à midi, votre tour arrive l'entrer dans le magasin. Mais un écriteat >st affiché: ,,Ailes ausverkauft" et l'on doii ;'en revenir, désappointé, lo ventre creux el es _yeux pleins de larmes. Car il y a là des nètres de famille qui ont fait buisson creux oute la semaine, un jour devant la boucherie, 'autre jour devant le boulanger et qui com-nencent à perdre confiance dans la promesse lu .,Go£t mit uns!" Les lettres que reçoivent certains soldats asernés à Anvers. 6ont édifiantes à ce sujet et lies vous auraient fort étonné si j'avais pu » transcrire. Mais voici qui vous convaincra [avantage: plusieurs soldats qui avaient la >ermission de passer huit jours de congé en .lleniagne sont revenus après le quatrième >ur, heureux de retrouver un rata convenable qui leur tenait chaud à l'estomac. — Tout va à la malheur, chez nous, me con-ait un Sozial-Demokraat, incorporé dans un îgiment d'infanterie qui cantonne ici. Notre rganisation merveilleuse est irrémédiablement >mpromise. Les rouages de la vie éconWhique >nt encrassés. La machine réclame du char-an en abondance et des métaux et du caout-îouc et mille «autres produits dont nous ne ouvons plus user qu'avec modération. Il ne tut pas juger de la situation de l'Allemagne 'après nous. Tout est pour les soldats : la ourriture, les vêtements, les couvertures, insi, mes frères d'armes dans les tranchées lontrent encore ce qu'est la force militaire al-mande. Mais au pays, quelle tristesse! Ima-inez que vous deviez tout à coup vous priver 5 la nourriture à laquelle voue êtes aecoutu-é et que le prix de la vie augmente dans dos •oportions effrayantes. Songez au morceau i pain auquel vous avez quotidiennement "droit. ' qui est jaune, dur et aigre. Vraiment, s'il □us faut continuer longtemps ainsi, — pour-loi, puisque nous sommes vainqueurs ? — mieux rat que l'offensive des alliée se développe au ue vite et leur assure rapidement la victoire, îr si# comme.l'a dit notre chancelier, nous sommes vainqueurs sur tous les fronts, pourquoi ne pas signer la paix? Qu'avons-nous besoin de plus de conquêtes? Voilà ce qu'on pense tout bas et ce que je vous dit tout haut, car j'en ai assez de savoir ma femme et mes en-, fants aux prises avec une misère criante, l'esto-3mac vide et la pauvre femme si triste, si aban-ie" donnée, si loin de moi." Cette façon d'envisager les choses est moins n rare qu'on ue croit. Mais les Boches ont peur de nous. Us savent que nous sommes toujours do Pr®^s A 'eur i°uer quelque tour pendable et ils préfèrent se taire. Cependant, de temps se ^ autre, un Alsacien ou un ,,Sozial-Demokraat" > se laisse ail# à déverser dans notre coeur 'e P trop plein de son coeur. Beaucoup d'amertume dans celui-ci ! on P?UT terminer cette lettre, une aneodote sa authentique. Un ,,feldgrau" avait obtenu un is_ ^°n8é de quinze jours. Il avait sans doute passé sa ^ Dînant ou à Louvain, car il portait la j. Croix de Fer de première classe. Quinze jours iig de congé pour rentrer à Magdebourg, Donner-wetter, c'est bonne aubaine, se dit-il. Et ■ la ^ joie sera grande à la maison lorsque ma eg femme et mes trois enfants me -verront revenir, après une absence de plus d'un an et demi, lu ^ se cn la j°ie au coeur. Le es ,VOyage 'on£> mais gai. Il raconta, au Bs long de la route, ses faits d'armes L'homme était gai quand il débarqua à Mag-ie debourg. Il sauta dans un tramway qui le r_ mena chez lui. Il sonne, tout ému à la ^ pensée de la joie que son arrivée, inattendue, la va faire naître. Mais 6a femme, qui est venu lui ouvrir, marque une certaine géne. ^ Elle voudrait parler; elle est retenue par la •6 cr^n^e- Qu'est-ce donc? Cependant, ses gosses s'ébattent déjà autour de lui, avec des rires bruyants et de grands cris. Ils poussent, ils tirent leur père jusque dans la chambre à coucher où il aperçoit, avec stupeur, une berce et un nouveau-né. A la pâleur de sa femme qui éclate en san-glots il a bien vite compris. Pendant qu'il l's guerroyait pour le triomphe de la plus grande [r Allemagne, sa femme a donné à la patrie un ,t enfant qui n'est pas de lui! ^ Le patriotisme de ce soldat, décoré de x_ l'jjEisemen Kreuz". ne va pas évidemment rs •îu8(lu'à acc0pter la chose avec philosophie. Il questionne, il 6'emporte, il frappe sa femme, 1 t repousse ses gœses et, furieux, retourne à la ^ gare d'une* course. Trois jours plus tard, il x était revenu à Anvers, encore tremblant de ts cPi®re- L'Eisernen Kreuz n'est pas toujours décernée aux héros, il paraît. Das i6t das i Leben! ir ' Aux frontières. ;s La nouvelle se confirme que les Allemands vont construire une deuxième ligne do fils r électriques à cent mètres de la première ligne c vers Selzaete. Dans l'intervalle, ils démolis-sent tout ce qui les gêne. Les habitants sont e obligés d'évacuer complètement la zone. Ils ont jusqu'au 26 pour déménager. Evénement 0 très pénible pour ces pauvres gens qui n'ont r même pas le droit de formuler de6 réclama-e tions. C'est ainsi qu'un fermier se présenta ^ devant le Kommandant et lui demanda ce ^ qu'il devait faire de ses chevaux, vaches, bet-Q teraves, pommes de terre, etc. Une réponse très bourte et surtout très brève lui fut faite: s ,,Cherchez un abri où il vous plaira et lais-a sez-nous tranquille^!" Douce Kultur ! De cette j. façon, on comprend la difficulté de ces pay-t sans à chercher un refuge. Les boches font encore des exceptions à ce sujet; il6 donnent à _ certains ménages la faculté de venir habiter la 3 Hollande. Immédiatement au delà de la seconde ligne de fils, ils vont aménager des tranchées.Ce matin, les Boches ont fait savoir que tous les Belges munis de passeports pour venir r en Hollande devaient rentrer en Belgique avant midi. Ceci pour leur signifier qu'à partir ^ do ce jour plus aucun homme âgé de 16 à ^ 35 ans ne pouvait plus passer pour aucun j motif. Ceux qui ne sont pas dans oes limites d'âge devront, chose extraordinaire, ne | plus rentrer que tous les 2 mois! Vous . comprenez la pénible situation pour la plupart ( de ces hommes qui sont obligés do gagner leur vie pour échapper, avec leur famille, à la misère. s Pour la le fois, on leur permettra de rentrer . le 1er mars ! Quant aux garanties versées, on n'en parle pas! Le certain, c'est que les boches les tiennent et très bien. La cause de ces changements vient encore d'un traître belge. Mercredi, tous les soldats réformés se trouvant cn Zélande ont été appelés au consulat [ pour passer une visite nouvelle. Bon nombre , ont été réintégrés dans l'armée. Personne n'a manqué à son devoir et tous ces jeunes gens ont répondu à l'appel avec empressement, avec enthousiasme. D'où surprise des Boches qui 3 sont très bien informés de ce qui se passe ici. • Parmi les réfugiés se trouvait un individu « qui tombait sous l'application du nouvel arrêté. ] 11 fut immédiatement incorporé. A cette nouvelle, ce ,,Belge" rendit visite aux estaminets ] et, rentré au Sas-de-Gand^ il était ivre. Pour échapper à la loi, il décida de rentrer ^ en Belgique et se présenta à la frontière pour ( expliquer son cas. Aussitôt, les Boches le fi- J rent rentrer sans qu'il eut de formalités à ( remplir. Mais, sous l'influence de la boisson, I il raconta aux Allemands des histoires à dor- j mir debout, d'où de nouvelles ordonnances pro- i mulguées par ceux-ci. ma * ^ c H y a un an ! 26 jaaïM&r 1915: De Xiewport à Y près, ^ combats d'artillerie; wi, Tawhe abattu, çlrnis 1 les lignes belges. Dam lei bois de Samt- T Mord, près de Tracy-le- Val, entre Novjcm et ^ Gowrvpiègn-e, prose et reprise de tranchées finalement occupées pair les Français. A £ l}ouest do Craown>eK sur le front d'Heurte- r bise-bois Foulon, violente offensive allemande aiveo les éléments de quatre régi- ^ ments; la grosse artillerie ennemie provoque a Vébctulemcnt d'une carrière abritant deux D compagnies françaises et des magasins qui r tombent aux mains des Allemands; dans le bois Foulon, vigoureuse conj- 11 tre-attaque des Français, qui reprennent e leurs ppçkio^, tuanvt, à Vem-emi plus de r 1000 combattants. Autre attaque allemande ropo'usséc à Saint-Hubert (Argan<me). A Saint-Mihiel, destruction de passerelles aUe-maùides sur la Meuse. Fronii orientailes Russes repoussent l'offensive allemande en Prusse, en Pologne, sur la Vistule, et l'offensive autrichienne eru Galicie. En Dalma-tie, attaque diù mont Lovcen par les Autrichiens: aqyrès un combat acharné, les Monténégrins infligent aux assaillants des pertes sévères. Dans la plupart des villes de Transylvanie, émeutes populaires contre l'Autriche. A Berlin, réquisitions de toutes les céréales. interdiction de. la vente de la farine; les Allemands inmtés à économiser toutes les ressources du pays: blé, rpétanix, pétrole, coton, etc. Un avion autrichien sur Cettig-né: pas de dommages. Maisons austro-allemandes séquestrées à cette date en France: 8,000. ■«?! m I 1mm Enfants héroïques De M. Maurice Barrés, dans les Annales: Le 24 novembre 1914, par un temps froid, vera trois heures du soir, leg Prussiens, qu'on appelle les Boches, essayaient de franchir, une nouvelle fois, la frontière, pour rentrer en Fiantie. Il faisait grand vent, et la neige couvrait la terre.... Qui e3t-ce qui parle ainsi? Un ouvrier mobilisé qui, des environs de Pont-à-Hous-son, écrit à ses deux petits enfants, restés chez lui, à Neuilly-sur-Marne. On m'a donné sa lettre. Je l'abîmerais en la retouchant. La voici, transcrite telle qu'elle : „Ma chère petite Marcelle, cette histoire, arrivée à des soldats français, tu la diras à ton petit Chariot et k tes camarades; tu leur feras voir comment deux petits enfants ont sauvé la vie à vingt-huit papas. „Dans une ferme- isolée, -un détachement du " de réserve, composé de trente hommes, se repose des fatigues de la nuit dans une cave qui se trouve dans un cellier et attend la nuit prochaine pour reprendre le travail et accomplir as mission „A la cuisine, deux petits enfants, Lise et Jean, sont assis à côté de leur maman, auprès du feu. Tous les trois parlent dans le vieux patois du pays. Tout à coup, la maman se lève, court à la porte et voit au loin arriver des cavaliers. „— Mes enfants, dit-elle en les serrant sur son cœur, je crois que les Prussiens arrivent. Us vont voir que nous avons logé et nourri des soldats français, et, sûrement, ils voudront nous faire dire où ils sont. Us les prendront et les fusilleront. ,,— Il faut leur dire qu'ils sont partis par là, juste le chemin opposé, dit le petit Jean. „ — Oh ! non, dit la maman, si nous les trompons par un mensonge, ils reviendront se venger. Ecoutez plutôt. Je ne parlerai aux Prussiens qu'en patois, ils n'en comprendront pas un mot. Vous ferez comme moi, et, à tout ce qu'ils diront, vous ne répondrez toujours que par la même phrase que vous direz en patois. „Des pas de chevaux se font entendre, puis un cliquetis d'armes, n— Du courage ! mes enfants, dit la maman. ,,— La porte s'ouvre, les Bocies entrent. Ils questionnent ; mais les réponses de la maman sont incompréhensibles. „— Voyons ces deux enfants, ils doivent apprendre le français à l'école, dit l'officier, qui parlait un peu le français. „Un des soldats saisit la petite Lise, tandis qu'un autre s'emparait du petit Jean. „—! Où est votre père ? dit-il d'une voix rude. Où sont les ,,Françoses" qui ont passé ici ? - „Lise leva ses yeux bleus vers ce soldat étranger et, toute tremblante, répondit en patois. Jean fit de même. Les soldats, irrités, soupçonnant une ruse, fouillent la maison, nais ne parviennent pas à découvrir la :rappe qui, auparavant, avait été recouverte le paille sale. Us menacent les enfante de eur sabre. Us leur disent qu'ils vont tuer eur maman et les tuer eux-mêmes s'ils no •épondent pas. Les pauvres enfants se mirent l pleurer; mais, fidèles aux recommandations le leur mère, ils répétaient, à travers leurs armes, toujours la même phrase. „Les soldats français, qui étaient dans a cave, et qui entendaient tout par une >etite plaque formant soupirail, bouillaient lans leur sang et, sans leur officier, seraient lortis pour défendre ces pauvres enfants it se seraient sans doute fait tuer, car leur lombre était inférieur. Les Prussiens ne lensèrent pas ijtre des enfants si jeunes et detiacés de si près étaient capables d'une liscrétion si héroïque ; ils finirent par croire [u'ils ne pouvaient se faire comprendre et 'en allèrent. ' „Et voilà comment deux petits enfants: jise (huit ans), et Jean (dix ans), ont, par sur obéissance à leur maman et* leur cou-age, empêché trente hommes d'être tués; 'ingt-huit femmes ont encore leurs maria t quarante-sept petits eDfants, leurs papas. )ans ces quarante-sept petits enfants, ma ietite Marcelle et mon petit-Charles rever-ont peut-être leur papa." Je laisse à ce récit son gentil caractère. In ouvrier devenu soldat, cause de loin vec ses enfants. Mais là dedans, pour loi, le principal attrait, c'est que le fait apporté est bien authentique. Je connais i ferme de Meurthe-et-Moselle, et je la ommerai plus tard, ainsi que la fermière s ses deux enfants, qui ont été justement ^compensés.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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