L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 22 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 16 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3775t3gz3s/
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2fime Année N°. 577 S cents (iO Centimes) Lundi mai 3913 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal quotidien du îralin paraissant en Hoîlande.. Belge est notre nom t!e Famille. Toutes Ses lettres «Soïvesit être adressas an bureau tle rédaction : N. 36. VOOB8UUGWAL 234-340, AMSTERDAM. Téléphone: 25"7S>7. Rédacteut- en Chef: Gustave Jaspaers. _ , ( Charles Bernard, Charles Hertsîeî, Comité «Je Rédaction: < „ , ' ,, „ . , ( René Chambry, Emiîe Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente lit numéro, s'adresser à l'Administration du ournal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. ibonnemeetts: Kolianilefi. I .SO par mois. Etranger fi. 2.00 pat* mois Innonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la Signe. Le berceau souillé La .,Revue hebdomadaire"', dans son supplément illustré, a repfoduit la photographie du berceau rustique que l'armée du kronprinz, devant Verdun, avait envoyé tout récemment à la petite-fille du kaiser. Pensée touchante, songez-vous ! Entre deux attaques forcenées, ces soldats, qui jouent leur vie, trouvent le temps et le courage de composer, de rondins de bois, une bercelon-nette destinée à la fille de leur commandant en chef, à la petite-fille de leur souverain. Délicieuse attention de ces héros de la patrie ! Quel beau sujet de lied pour un nouveau Henri Heine ! Quel thème admirable pour une romance à la Schu-mann ! L'envoi de ce cadeau héroïque n'est-ce pas comme un prolongement d'Herman et Dorothée 1 La mère qui reçut ce berceau a dû. être délicieusement émue! Imaginez-vous que, par un suprême raffinement de... (ah, je ne trouve pas de mot assez significatif pour exprimer ce que je ressens), le3 soldats, qui manient les gaz asphyxiants, eux seuls avaient sans doute ces loisirs, ont trempé, pièce par pdèoe, chacun des fragments de bois qui constituent ce chef-d'ceuvre dans du sang: français. Vous sùrsautea d'horreur j vous criez d'indignation.. Je n'invente pas. je ne calomnie pas: une planchette attachée au pied du berceau porte cette inscription : 1,Gc bois est teinte de sang français." Cette phrase, qui a remué le coeur sensible d'une mère allemande, a justement -soulevé, de dégoût la presse française. Un de nos compatriotes, devant lequel io citais le fait de ce berceau sanglant et infâme, se refusait à me croire. Ah ! l'épouvantable cadeau ! Quand nous étions de tout petits enfants, nos mères convoquaient autour de nos berceaux la compagnie des Anges. Un frémissement d'ailes agitait l'air autour do nos fronts rose3. — Autour de la petite-fil le du kaiser, étendue dans le berceau teinté du sang des François, les spectres des morts remplaceront les Anges. La tigresse, qui rentre de la chasse et s'étend peur allaiter ses petits, a pris soin, en route, de ktfvor sa robe. Les fauves n'approchent point de leur tanière taehés de sang. Celle qui veille sur le berceau allemand n'a pas eu cette pudeur d'écarter la poupée sanglante de la couchette do sa fille. Notre enfant, ce£te fleur de l'arbre humain, cette petite chose épanouie, destinée à nous survivre et à nous assurer, dans la mesure du possible, un peu d'immortalité, ,ce lys salué par l'aurore et par l'azur —, lequel d'entre nous tolérerait qu'en l'as-porgât de crime ensanglanté ? Les Germains n'ont pas de oes pudeurs ! Jamais il ne fut venu à la pensée de l'homme farouche, à l'âge des cavernes, qu'une éclaboassure dç sang put être douce et. bienfaisante au front tranquille de son fils. Aux pieds d'un berceau s'éteignait le goût cte la haine, et l'âme fraternelle s'éveillait au seul amour. Le boche réclame, pour le fruit des entrailles maternelles, la marque horrible du sang. Est-oe qu'elle n'a pas'peur, cette mère allemande, dont l'enfant aura sommeillé dans oe lugubre berceau, que le premier mot qui tombera des lèvres de sa fille ne soit pas celui de ,,Maman" mais cet autre, vengeur et cruel : , ,Dui sang !" En Egypte, jadis, les Exterminateurs marquèrent d'une croix sanglante la porte de3 maisons où dormaient des première-nés. J'ai peur que ce berceau, teinté de sang français, soit pour cette innocente enfant endormie la marque de la mort et le signe de l'éternelle vengeance. Ces misérables boches ! Il était donc écrit, au livre de la destinée, qu'ils aviliraient tout, qu'ils saliraient tout, la science et le courage, la tombe et le berceau. Honte à ces misérables auxquels rien n'est sacré, ni l'ennemi qui tombe, ni le prisonnier qu'ils gardent, ni le traité qu'ils signent, ni la parole qu'ils donnent, ni même l'enfant qui naît de leurs princes. Auger de Busbeck, . — I ç mu : il y a un an 22 mai 1915: Au nord de la Bassée, forte Attaque ennemie repoussée par les Anglais. Au nord d'Arras, les Français occupent l'éperon de la Blanche-Voie; ils réalisent de nouveaux progrès autour de Notre-Dame-dc Lorette, vers la chapelle sud-est; ils s^empa-rent de nouvelles maisons au nord d'Ablain-Saint-Nazaire et enrayent une offensive allemande au nord de Neuville-Saint-Vaast. Un Taube sur Paris: huit bombes, dégâts matériels. Front oriental: au Caucase, les Russes occupent Saràï, Van et Dasch-Kala. Dans les Dardanelles les forces alliées de la presqu'île ~de Gallipoli repoussent les attaques turques commandées ffir les officiers allemand». 'Les Belges de 23 à35 ans seraient appelés peur les servioss de l'arrière ?• Lo correspndant _ du Hâvro de la ,,Métro- ! polé'' envoyc à ce journal un long article dont nous reproduisons les passages suivants: ,,Des nouvelles contradictoires ont été publiées ! à diverses reprises, au cours de ces dernières ! semaines, en ce qui concerne les intentions du gouvernement' quant à un nouvel appel d'hommes. On a dit, en effet, qu'il était question d'appeler sous les armes tous les hommes âgés de 25 t 05 ans; puis on a parlé des célibataires seulement. Qu'est-ce qu'il en est exactement? C'est ce que je me suis attaché à savoir de manière précise. Au cours d'un conseil, tenu r.l y a six semaines environ, M. do Broqueville a exposé à ses collègues que, tous les hommes jeunes et valides étp-nt nécessaires pour constituer notre réserve d'alimentation, il faudrait songer à faire, sans trop de retard, appel aux Belges âgés do 25 à 35 ans par exemple, célibataires ou mariés, afin qu'ils puissent, dans nos usines, ateliers et tous établissements " de l'arrière, prendre la place des jeunes gens précités. Le chef du cabinet ajouta qu'il ferait l'appel de ces hommes, nécessairement, suivant les besoins, et notamment le jour prochain où il lui en faudrait quelque 7.000 pour la mise en oeuvre d'une grande usiné, en voie de création dans un important centre industriel anglais. Il "n'y a pas un ministre, fût-il d'Etat, pour s'opposer, en ce moment surtout, à une demando aussi raisonnable. Aussi y a-t-il eu unanimité de la part des membres du conseil pour approuver la motion du ministre de ' la guerre. M. Berryer, ministre de l'intérieur, a été chargé de faire procéder, au plus vite, après entente avec les administrations des gouvernements intéressés, à un recensement des Belges de 25 à 35 ans, qu'ils soient mariés ou célibataires, établis en Frânce, en Grande-Bretagne et en Hollande. En Belgique non occupée, les administrations communales ont été chargées de procéder à ce recensement." La ,,Métropole" ajoute qu'elle laisse évidemment à son correspondant la responsabilité, de ses opinions. Aussi, nous no reproduisons ces passages que sous toutes réserves, d'autant plus que nous tenons do très bonne source que, lors d'un conseil des ministres, qui doit avoir eu I.:.eu à la même époque que celui dont parle la ,,Métropole", — peut-être est-ce le même — il a été décidé de surseoir momentanément à tout nuvel appel, les fabriques de munitions belges en France et en Angleterre disposant suffisamment d'ouvriers belges volontaires et conscrits. ' Toutefois, ce qui est vrai, c'est qu'il a été décidé de faire le recensement de tous les Belges habitant la Belgique non envahie, la France- et l'Angleterre afin de pouvoir, le cas échéant, faire appel à 'nos compatriotes pour travailler dans les fabriques de munitions. Le cynisme kt socialistes à lÉer. Le réputé allemand von Zedlik, écrivant dans le journal socialiste ,,Tag", dit que l'Allemagne doit abandonner toute sentimentalité au sujet de la façon dont son attitude sera jugée par l'histoire. Amis et ennemis doivent savoir que les sous-marins et autres moyens utiles seront employés pour arriver à une' paix garantissant l'avenir de l'Allemagne. Il n'y a pas un pays — c'est toujours von Zedlits qui parle — qui, ayant à prendre des décisions importantes, s'occupe de paraître devant les générations futures avec des archives sans tâche. Aucun des hommes d'Etat qui ont fondé l'empire allemand ou qui ont joué un rôle dans son établissement ne s'est occupé de savoir comment la critique historique l'appréciera. Frédéric le Grand et Bismarck partageaient la même opinion* à ce propos. Si, lors du siège prolongé de Paris, en 1870, la phrase répétée si souvent: ,,Rien de nouveau devant Paris" eût menacé d'éteindre l'enthousiasme que Bismarck considérait comme le principal facteur de la guerre, le chancelier n'eût pas hésité un instant à bombarder la capitale 4e la France. Les lois internationales sont devenues des histoires du temps passé, des contes de fée, conclut en terminant von Zedlitz. D'autre part, le député Scheidemann, leader de la majorité socialiste au Reichstag, écrit ce qui suit dans la ..Voix ouvrière" de Solingen dont il est député. ,,Si nous ne voulons pas employer nos sous-marins, devons-nous alors employer davantage les sabres et les poignards que nous fabriquons à Solingen. Ne devrions-nous pas alors graver sur chaque arme cette inscription. „Tu ne dois pas!" S'il y a au monde un homme pacifique, c'est moi, mais, si quelqu'un m'attaque, je me défends ; et lorsqu'une terrible coalition de grandes puissances s'en prend au commerce et1 à l'industrie de mon pays natal, c'est-à-dire en veut à la vie même de ce pays, je dois, exiger que tous les moyens dont nous pouvons disposer soient employés pour anéantir les plans de nos ennemis. , ,11 s'agit pour nous de garantir' le droit à l'existence de notre pays." Scheidemann, dans ces lignes, n'a oublié qu'un petit détail mais qui a son importance. L'Allemagne n'a pas été attaquée, c'est elle 'au contraire qui, après s'être préparée pendant quarante-quatre ans, s'est jetée comme une bête féroce sur ses voisins.Scheidemann le sait mieux que personne, mais il s'agit pour ce socialiste du kaiser de se montrer digne de recevoir la décoration de l'Aigle Rouge. Encore lin peu de platitude et de cynisme et il l'obtiendra. En Belgique. A Brsixelîes , Le torchon que font paraître les Allemands sous le titre ,,Le Bruxellois", et que dirige un traître qui signe Mark de Salm, contient quelques annonces savoureuses. Ce sont les seules d'ailleurs que publie ce torchon. Nous nous garderons bien de les reproduire ici. Mais tous ceux qui veulent s'amuser peuvent trouver dans le journal de l'austière M. von Bissing d'utiles adresses. ; Jusqu'au Restaurant de l'Alhambra (le théâtre du par Clauwaert) qui nous convie à visiter ses ,,petits salons" ! Ça fait marcher le journal, n'est-ce pas, et, comme le Mark n'a pas d'odeur (nous parlons de la monnaie allemande et non du rédacteur en chef du ,,Bruxellois"), il vaut mieux emplir sa caisse que refuser une publicité, même douteuse. Dernièrement, le Bochon-journaliste se lançait à corps perdu (sur l'ordre du laid Wertheiiner) dans des considérations de politique internationale. Le Mark n'y entend rien, comme de juste, mais il faut bien justifier du traitement que lui alloue la Kommandantùr. Et, parmi les huîtres que cultive, même pendant un mois sans r, Mark de Salm, repêchons les 'plus grassesr ,,La grande offensive russe de printemps, si soigneusement préparée, est venue se briser, après des hécatombes sanglantes, devant lés tranchées inexpugnables du front allemand. Le tsarisme a conscience que la révolution balayera son régime absolutiste s'il ne parvient pas à reconquérir la Pologne, la Lithuanie, la Courlande, la Livo-nie, qui constituent les joyaux industriels et économiques de l'empire; de là l'entêtement funeste du monde officiel russe à» continuer la guerre avec l'appoint de l'or anglais et français. Le prolétariat r«Sse et les partis extrémistes représentés à la Douma n'attendent, de leur coté, que le moment d'ajouter son corollaire logique à la révolution d'octobre 1905. Aussi le tsar essaie-t-il d'amadouer les masses, où fermente un mécontentement croissant, en changeant sans cesse de ministres et de président du conseil. C'est que la confiance en la victoire finale s'évanouit d'heure en heure. On a dû militariser les ouvriers industriels des usines Potïloff et autres qui travaillent à la confection hâtive des munitions-: On fusille, on pend sans cesse, on déporte en Sibérie les chefs socialistes et même des députés à la Douma. Les souffrances des .classes pauvres et surtout des populations entraînées de force de l'Ouest vers l'Est, en un exode lamentable, sont indicibles. " . Les éléments populaires se rendent compte que la victoire finale de la Russie officielle consacrera tout simplement un énorme recul pour les revendications du prolétariat et ajournera indéfiniment l'aurore du relèvement et la libération du peuple russe. Celui-ci n'a donc aucun intérêt vital à voir continuer la guerre. Les plus obtus parmi les moujicks finissent par comprendre aujourd'hui qu'ils se battent désormais moins pour le triomphe du panslavisme moscovite Nque pour le maintien de l'hégémonie maritime de l'Angleterre. C'est d'ailleurs ce même sentiment» qui finit par dominer le peuple français, et qui se trahit, depuis trois mois, surtout par les récriminations incessantes des journaux de France qui, à l'exemple de Clémenceau, osent encore se risquer, malgré les rigueurs de la censure, à proclamer là vérité ét à crier la détresse de la race, irrémédiablement compromise pour l'avenir par les affreuses saignées réitérées que cette guerre inflige à l'héroïque nation française. Celle-ci, dans son ensemble, beaucoup moins encore que le peuple russe, ne voulait point la guerre. Seule l'oligarchie de»- bourgeois, de parvenus et de financiers, qui se sont enrichis en exploitant la troisième République Opportuniste, ont accepté la guerre et y ont même poussé, afin de consolider le régime dont ils sont seuls à bénéficier. A la veille du conflit, la République, inféodée au radicalisme maçonnique, était minée par h socialisme "de plus en plus envahissant. Tout comme en 1870, pour l'Empire libéral de M. Emile Ollivier, il lui fallait ,,sa guerre" pour éviter la débâcle. Le régime républicain, en effet, n'a tenu aucune des promesses de so;i programme de réformes sociales ou économiques, au point qu'on a pu dire, sous Félix Faure notamment, que ,,la France républicaine était une monarchie sans monarque, mais avec cinq cents Tyrannaux", ceux-ci représentés par les arrivistes qui encombrent de leur incompétence et de leur suffisance sonore le Palais-Bourbon et tous les grands corps de l'Etat." Que pensez-vous du morceau ? Et ça dans un journal qui s'appelle le ,,Berlinois", — pardon ,,Le Bruxellois"! Mais que Mark von Salm et M. de Bissing, son commanditaire, et le valet do celui-ci Julius Wertheimer, se rassurent. La grande offensive russe ,,si soigneusement préparéo" n'a pas encore commencé, la Russie est calme et confiante et, si une révolution doit éclater en Europe, elle éclatera plutôt en Allemagne qu'en Russie. Où la camarilla berlinoise, en villégiature momentanée en Belgique, a-t-elle lu dans les journaux français d'incessantes récriminations contre la guerre? Clémenceau, au contraire, de retou rdu front, vient de déclarer à ses collègues de la commission de l'armée du Sénat qu'il rapporte une excellente impression de son voyage et la confiance absolue dans la victoire des Alliés. Le menteur professionnel et le traître salarié de la Kommandantùr pourrait lire plus attentivement les journaux de Paris. Les Belges — heureusement — ne sont pas dupes de ses manoeuvres odieuses. Ils ont une inébranlable confiance dans l'issue de la guerre. Ils savent que l'Allemagne, presque essoufflée, aspire à la paix qu'elle a déjà implorée à trois différente^ reprises. Et, comme on n'est pas aussi bête à Bruxelles que M. von Bissing pourrait le croire et que M. Salm von Mark en a l'air, on se dit que jamais, depuis que le monde est monde, le vainqueur n'a dû implorer la paix de ceux qu'il avait vaincus. Et tout est là pour nous. Cela seul est plein d'enseignement et nous donne un courage d'acier, un espoir que rien n'ébranlera. * * * Do toutes parts, des bruits alarmants circulaient. ces jours-ci en Belgique, visant la taxe sur les chiens. Les chiens, disaient les uns, allaient être frappés de 20 francs de taxe, de 50 francs disaient les autres, et, les bruits se progageant avec rapidité, les propriétaires de toutous étaient aux abois. Il en est qui ont déjà vendu des bêtes auxquelles ils tenaient beaucoup, effrayés par cette taxe fabuleuse Il était temps de couper court à ce bruit fantaisiste. Les communes n'ont nullement l'intention de majorer la taxe sur les chiens. Quant à la province, on assure la même chose. * * * Les agents temporaires et auxiliaires de police do Bruxelles en uniforme ne pourront plus circuler librement sur les voitures des ,,Tramways bruxellois" que sur les parties des lignes du réseau situées sur le territoire de la commune à laquelle appartiennent ces policiers. Les gradés do police, agents temporaires et auxiliaires, ainsi que les simples sergots doivent désormais prendre placo sur la plate-forme de devant ; ils -ne peuvent être à plus do trois sur une voiture. La plate-formé d'arrière ne leur sera accessible qu'au* cas où la piatc-forme de devant ne pourra plus les recevoir. Us devront céder immédiatement leur place aux voyageurs payants, à la première réquisition de l'intéressé. Le personnel des Tramways bruxellois a reçu de formelles instructions à cet égard. Au Voici quelques, renseignements concernant des communes du canton de Bouillon. Ces renseignements ont été communiqués à M. do Dorlodot par une personne qui a passé les seize premiers mois de la guerre à Bouillon. * * * A Nôirefontaine plusieurs incendies depuis la gare, qui est complètement brûlée, jusqu'à la poste. Deux maisons ont été reconstruites : celles de MM Lafut et Petit. Dans le village, ' deux maisons incendiées: celle de M. Léonard et celle y attenante. Mogimont. — Aucun dégât. . La Giraffe. — Complètement incendié. Burfoz, Fohan, les Hayons, Bellevaux, Nol-levaux, Plainevaux, aucun dégât. Il y a quelques soldats français et allemands inhumés à Alnuache, où eut lieu une escarmouche. Mermy, Mon-Idée, Rochehaut et Vivy, aucun dégât. * * *. A Arlon, M. Léon . Thiry, directeur do la Société des Hauts-Fourneaux de Halanzy, vient d'organiser, dans la grande salle de l'Ecole moyenne des filles, une exposition de tableaux au profit de la Soupe de guerre du Sud du Luxembourg et d'autres oeuvres de secours. L'exposition est placée sous le patronage de Mmes la comtesse de Briey et Léon Barbanson et la présidence de M. Numa Ensch-Tesch, bourgmestre de la ville d'Arlon. M. le baron Evence Coppée fils a accepté' la présidence d'honneur ;MM. Paul Reuter, avocat, échevin de l'instruction publique, et l'abbé Knepper, doyen de Saint-Donat à Arlon, les vice-présidences.Les oeuvres ont été offertes par des artistes professionnels -et pai* des personnes généreuses qui ont bien voulu se dessaisir, au pro-fit-de la Soupe de guerre, de quelques tableaux ou sculptures en leur possession. Un tiers de la recette sera versé entre les mains du bourgmestre d'Arlon pour les oeuvres locales ; les deux autres tiers sont destinés à -la Soupe de guerre. Am Pays WaHon Le greffier du tribunal de Pâturages, M. Petit, et son commis se livraient à un petit travail lucratif mais illégal. La procédure en matière de contestations de propriétés entre locataires en fait de loyer est gratuite, mais, lorsque des propriétaires se présentaient au greffe du tribunal de Pâturages pour assigner leurs locataires récalcitrants, le greffier ou son commis réclamîftent des sommes de 1 fr., 1 fr. 50 ou 2 fr. pour rédiger la plainte.'Le commis Hen-drickx faisait alors des démarches avec une liste que les propriétaires devaient signer, et par laquelle ils reconnaissaient n'avoir rien payé du tout pour faire venir, leurs locataires devant la iustice de paix. Cette liste montre donc que les prévenus ont cherché à établir des preuves constatant le contraire de la vérité. Le tribunal de première instance les a condamnés, le 1er à 100 fr. d'amende et le 2e à 50 fr. Les prévenus ayant interjeté appel de ce jugement, la Cour confirme celui-ci. A fiasselt Les Allemands sont de fameux fripons comme chacun sait, lis viennent de nous le prouver à nouveau. On sait que, lors de leur entrée à Hasselt, leurs troupes voulurent incendier la caserne de gendarmerie. Heureusement, le bâtiment, solidement construit, résista. Nous avons narré à l'époque les péripéties de l'événement. Aujourd'hui, les Allemands ont évalué les dégâts occasionnés par -leur incendie. Ils les ont estimés à 12.000 fr. ce qui est manifestement exagéré, mais ils ont solennellement promis ' qu'ils les paieraient eux-mêmes. Seulement, ils ont en même temps fait un ! devis des ,,améliorations" jugées par eux indispensables au bâtiment, qui est très suffisant d'ailleurs et de construction récente. Ces améliorations, ils en ont mis généreusement les frais à charge de la ville de Hasselt. Et, comme on trouvait la note très exagérée, on s'est enquis discrètement et l'on a su que les Allemands avaient ajouté aux frais réels à payer par la ville ceux des 12.000 fr. occasionnés par l'incendie et qu'ils s'étaient engagés à solder. ' Si bien qu'en fin de compte, ce sont les ! Belges qui paieront tout ! Commo c'est bien boche!.... Au JLiimfooaarâ Le journal censuré ,,Bode van Limburg", dont nous avons annoncé il y a deux mois la parution en Limbourg occupé, est une oeuvre boche. Cet hebdomadaire est imprimé par un Boche à Bruxelles et rédigé par des Boches. Il n'a qu'un correspondant belge, un ,,jaune"; c'est un architecte appelé „de Rosse S\v.", qui habite chaussée de Maes-tricht à Hasselt. Cet individu n'était déjà pas fort estimé avant la guerre. Que sera-ce. après ! Touchant accord Voilà ce que l'on dit de moi (ter) Daais la Gazette de Hollande". (La Grande-Duchesse de Gérolstein). Nous avons dénçncé ici-même dimanche dernier l'étrange campagne de diffamation menée contre la ,,Revue de Hollande", à laquelle collaborent, outre de nombreux Belges et Français, beaucoup de Hollandais éminents, ■ par un journal hollandais cle langue.française paraissant à La Haye. La ,,Gazette de Hollande", puisqu'il faut l'appeler par son nom, après une ample série d'insinuations plus perfides les unes que les autres, reproduisit con amore, sans oser, citer la source, uç. article grotesque et injurieux publié dans la ,,Belgique Indépendante" par M. Bary, qui, on le sait, a repris pour son compte tous les arguments chers aux journaux boches et à leurs succédanés, genre ,,Gazette des Arden-nes": ,,Nous nous battons pour l'Angleterre égoïste, c'est elle qui tire les ficelles, la France est épuisée, il faut faire la paix immédiatement, le peuple allemand n'a pas . voulu cette guerre, la Belgique doit rester neutre, etc., etc." Pour le reste, ce monsieur, atteint d'anti-cléricalisme rabique, veut- qu'entre Belges renaisse tout de suite la lutte politique la plus âpre, cependant que le Prussien tient notre malheureux pays sous sa botte. Je fus .le premier, je crois, à dénoncer ici cette malheureuse diversion, cherchant les circonstances atténuantes, parlant de ce cas pénible avec toute la longanimité voulue. Je ne crois pas qu'on ait la moindre incorrection à me reprocher. Dans la suite, hélas ! avec plus de tristesse que\de colère, je dus bien constater que M. Bary se servait de tous les moyens pour défendre ce qu'il croit être des idées. Chaque semaine on agonit d'injures, dans ce libelle, une bonne centaine de nos compatriotes, ministres, députés, journalistes, écrivains, appartenant à tous les partis politiques • et on n'hésite pas à couvrir d'ordures d'anciens amis, tâchant; de les rendre suspects à la Hollande qui leur donne l'hospitalité. Son imagination maladive crée sans arrêt les histoires les plus baroques. Je ne sais si l'intérêt politique des deux partis de ■ gauche commande l'emploi de tels moyens. Quant à moi, qui m'honore d'appartenir au parti socialiste belge, je déclare' tout net qu'un anti-cléricalisme de cette sorte me donne la nausée. Quelle que soit la cause que l'on prétend défendre, il y a de certaines armes dont on ne se sert pas. *) * * * Et voilà le journal anglophobe, le journal semeur de discorde et de découragement entre Belges comme entre les Alliés, où la ,,Gazette de Hollande", qui fait mine de défendre ici la cause franco-anglaise, va puiser des arguments et des textes contre la ,,Revue de Hollande", entreprise désintéressée, qui défend au grand jour, à visage découvert, la cause du rapprochement franco-hollandais. Il est vrai que la ,,Belgique Indépendante" reproduit ensuite la ,, Gazette de Hollande": touchant échange. Cette bonne gazette d'opérette avoue, avec une comique fureur, que le très net avertissement que nous lui avons donné l'autre jour ,,lui a un peu échauffé la bile". Nous nous excusons de dire ùn tout dernier mot en réponse au filandreux papier qu'un anonyme a pondu pour le compte du jonk-heer van Beresteyn, 1» fabricant de cette ga- *) Nous avons le regret de constater que le ,,Nieuwe Courant"0 encore qu'il fasse de grandes réserves, prend ce conteur de fariboles au sérieux. MEDDEKS&ZOQN Hofweg 11 LA HAYE. Costume sur mesure depuis f 27.50 zette, et où l'on trouve de ces phrases dont un grand styliste a dit qu'elles constituent un remède contre l'asthme. Le public ne doit rien comprendre à cette querelle qu'il serait indécent de prolonger outre mesure eti qui, vue des hauteurs de Verdun... Eclairons-le: c'est une mauvaise querelle de marchand de papier qu'on cherche à la ,,Revue de Hollande", comme s'il pouvait y avoir jamais une concurrence entre une revue mensuelle et un quotidien (surtout quand celui-ci est fait en grande partie par ce qu'on appelle en argot journalistique le rédacteur en chef: je veux dire la paire de ciseaux). La haine corse que M. van Beresteyn a vouée à la ,,Revue de Hollande" ne s'explique pas autrement. Son ,,porte-plume" fait allusion au fait que nous sommes l'hôte de la Hollande, au même titre que lui et d'autres collaborateurs de cette gazette d'opérette. Les journalistes belge3, réfugiés en Hollande, ont bénéficié d'un droit d'asile, d'une complète liberté d'opinion qui toujours fit la gloire de ce beau pays. Ils lui en seront à jamais reconnaissants ; nui d'entre eux, d'ailleurs n'aurait voulu. pour rien au monde en abuser. Mais je ne sache pas que la Hollande nous offre l'hospitalité pour nous éclabousser de malpropretés ; seule, de toute la presse hollandaise, avec le ,,Toe-komst", la , ^Gazette de Hollande" semble professer cette opinion qui, d'ordinaire, n'a point cours entre journalistes professionnels. Elle s'étonne qu'un Belge wallon, avec ses amis hollandais et français, travaille à mieux faire connaître les lettres hollandaises a l'étranger et à défendre la culture française, dans un esprit désintéressé. Il est au moins aussi qualifié pour cela que M. van Beresteyn. Celui-ci nous en veut surtout d'avoir dit qu'au début de cette guerre la ,,Gazette de Hollande" publia une série d'articles dont le ton rappelle celui de l'actuelle ,,Gazette des Ardsnnes". Il nous est pénible d'insister: il n'y a pas bien longtemps que nous- prîmes connaissance des articles auxquels nous faisons allusion, publiés en juillet, août 1914. A cette époque, cette gazette d'opérette imprimait que ,,les auteurs du crime de Serajévo n'auraient été que les trop dociles instruments d'un complot fomenté à Belgrade dans certains milieux pan-serbes et anti-autrichiens" (29 juillet). Elle parlait de François-Joseph comme du ,,vieil empereur dont les sentiments pacifiques sont certains" (ibid). Le samedi 1 août, elle annonçait que la mobilisation russe n'avait pas été sans provoquer en Allemagne comme en Autriche , ,,de légitimes inquiétudes". Le 5 août, la ,,Gazette", commentant les événements, dit: ,,Ce qu'il y a de plus navrant dans tout ceci, c'est que l'opinion publique tant en Frajice qu'en Allemagne ne veut pas la guerre. Elle n'éprouve ni de l'un, ni de l'autre côté, aucun enthousiasme pour une cause qui lui est totalement étrangère." Le 11 août, dans un article sur la situation générale: ,,L'Allemagne se sent forte et unie devant l'Europe coalisée". (C'est une sorte d'admiration qu'on sent percer dans ces mots...) Et enfin, le samedi 15 août, dans un article intitulé ,,Guerre sans, merci!": ,,Déjà les villages de frontières ont été témoins d'horreurs sans nom. Des civils soupçonnés d'espionnage ou trouvés les armes y la main, luttant contre l'envahisseur, ont été fusillés." La ,.Gazette de Hollande" a donc contribue à répandre ici contre notre malheureux pays l'abominable légende des francs-tireurs. Comme l',,Echo Belge" n'a point de la place à galvauder, nous ne citerons pas plus avant et no,us engageons ceux do lie lecteurs qui ont des loisirs à consulter les années 1911 à 1914 de cette publication immortalisée par Offenbach caussi bien à la page anglaise qu'à la page française). Us verront qu'il n'y avait pas à l'adresse de la France que des cris d'amour débordant — il s'en faut de beaucoup — et qu'on mettait une insistant particulière à proclamer le désir ,,de vivre en termes d'amitié égale avec toutes les nations, de rester vis-à-vis de toutes dans une sage neutralité". Alors quoi? Le jonkheer van Beresteyn Jut-il touché soudain par la grâce, après la bataille de la Marne, et avait-il pratiqué jusque-là la politique du droigt mouillé? C'est possible, mais sa conversion est vraiment de trop fraîche date pour qu'il s'érige en censeur Ss-francophilie vis-à-vis du ,,Telegraaf" comme de la ,,Revue de Hollande". Louis Ptérard,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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