L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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27 november 1916
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s.n. 1916, 27 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 08 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jd4pk0846c/
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mes- VT76S , » cents T^utror Z7 Hovenitei'ë'iMa-' L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal Quotidien du matin. paraissant en Hollande. Beige est notre nom de Famiiit-, L Toutes les lettres doivent être adressées au bureau die rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: \ ch«^,es Bernard, Charles Kertoiec, ( René Chambry, Emile Painpare. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : \.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: HoEIandefl. 1.50 par mois. Etranger fl.2.00 parmots Annoncesi 15 cents la ligne. Réclames! 30 cents la ligne. Les Neutres et Vous A M. Marcel Wynen» Avant qu'ils n'eussent lu votre éloquent appel aux grand coeurs de Hollande, quel-ques-uns des plus généreux d'entre eux avaient déjà répondu. Et combien noblement ! Vous avez dévoré, sans doute t, les lignes fières et émouvantes par lesquelles Charles Boissevain exprime toute l'horreur et toute l'indignation de son vieux coeur sublime. Ces hommes aux cheveux gris empruntent à l'âge et à l'expérienoe un tragique courage, inconnu à beaucoup de leurs oadets, nourris, hélas ! de cette misérable philosophie cynique d'outre-Rhin qui est dépourvue de toute grandeur et de tout sens moral. Vous avez lu également ce que l'indignation et la colère ont dicté à M. Easton, homme moins spontané que Charles Bodssevain, mais toujours juste, toujours magnanime, même quand il est en erreur.Si ce sont là les premières protestations hollandaises dont vous avez pris connaissance ce ne seront pas les dernières... Je suis garant de l'honneur de mon peuple! Vous avez fait appel aux Charles Boissevain, aux Yan Hamel, aux Treub, aux Kerakamp, aux Easton, à ces grands et généreux esprits qui nous rendent la neutralité un peu plus supportable et comme il y en a deux, mettons trois douzaines dans ce pays. Mais en outre il y en a des milliers, des cen-t~-r>~s ch milliers, anonymes et inconnus, qui, de jour en jour, écrasent entre leurs aoiiiid. hj6 iiiyiiis maudits de ceux qui assomment votre malheureux, votre héroïque patrie. Chaque jour, dans ce pays, des milliers de poings brisent, en se fermant, des milliers de boches imaginaires. C'est au nom de ces centaines de milliers que je veux vous parler, car je suis de leur nombre. Faut-il vous dire encore comment nos coeurs se révoltent contre les parjures de 1914, contre les iconoclastes de Louvain et de Malines, contre les assassins de Dinant et d'Aerschot, contre les traîtres des Flandres, contre les bourreaux de la Wallonie, et surtout, oui surtout, contre les recruteurs d'esclaves blancs d'aujourd'hui? Vous devez le comprendre sans que je ne vous l'assure. Mais écoutez: S'il 'est vrai que nous autres, neutres, nous avons trop l'habitude de catéchiser les belligérants sans nous demander comment nous nous serions comportés nous-mêmes en cas de guerre, il n'est pas moins vrai que vous, belligérants, critiquez bien souvent les neutres sans considérer ce que vous auriez f.aife vous-mêmes si le sort ne vous avait pas précipité dans la grande lutte. Je suis certain que si vous aviez été neutres, vous auriez fait comme nous. Vous auriez tâché de le demeurer et vous vous seriez affligés, comme nous, de voir que les belligérants ne comprennent pas combien la neutralité est un fardeau lourd et douloureux, et bien souvent humiliant. Mais vous seriez restés neutres quand même. Vous éprouveriez, comme nous l'éprouvons journellement, que l'art de la neutralité est aussi difficile que celui de la guerre et que l'un et l'autre sont exercés par un grand nombre de praticiens maladroits et par de très rares artistes habiles. Vous, comme nous, vous eussiez maudit ces actes inhumains dont se reaident coupables les vils esclaves d'un régime dégradant et barbare, mais, au moment où votre peuple, emporté par une impuissante colère, se soulèverait en masse pour exiger l'intervention du gouvernement, la même hésitation qui se manifeste chez nous paralyserait votre élan car vous vous souviendriez que l'extrême conséquence d'une telle démarche serait la guerre. Oui, la guerre, dont chaque protestation, dirigée à une puissance perfide oonime l'Allemagne, contient les germes. D'ailleurs, quel serait le mérite d'une intervention en faveur des opprimés s'il n'y avait rien à craindre de la part des concussionnaires auxquels ils sont livrés ? Pendant des mois et des mois vous vivriez en angoisse, soupirant après l'air qui manque à vos coeurs palpitants, luttant avec votre indomptable conscience, toujours en i face de la terrible alternative: Faut-il sacri- . fier la Vie on VAme? Et des mois atroces et mornes s'écouleraient pendant lesquels votre âme généreuse, votre passion de la justice, votre amour de l'humanité, devraient accepter la leçon honteuse de l'égoïsme qui ménage le belligérant | le plus cruel, le plus cynique, le plus sor- i dide. Vous auriez vécu, comme noue, ces mo- < monts d'impuissant délire où vous auriez voulu sacrifier tout, jusqu'à la vie, pour as- -sommer la bête farouche dont les abominations -déshonorent le genre humain. Mais, ' comme nous, vous vous seriez heurtés à la froideur des uns, à l'inertie des autres, aux craintes vagues de tous. Vous auriez reculé devant les terribles conséquences de votre colère, et une fois de plus vous auriez contenu les passions qui eussent emporté vos coeurs. Et cela vous ferait souffrir, car ces coeurs, ne pouvant se soulager, seraient déchirés, comme les nôtres, par l'impatience. le dépit, la répugna-n-ce. T>u reste, votre gouvernement, appelé à maintenir la neu tralité de votre pays, ne permettrait pas plus que le nôtre que vous fassiez le moindre geste mettant la paix en danger. Oh certes, vous diriez, comme il y en a chez nous qui le disent: ,,Peu m'importe la paix si noua-devons la payer au prix de notre honneur!" Vous diriez: ,,Je ne connais pas de neutralité entre des bourreaux et leurs victimes." Vous diriez enfin: ,,Quand cinquante mille femmes et, cent cinquante mille enfants pleurent en agonie: ,,0n nous vole nos maris, nos pères et nos fils!" — je ne reste plus tranquille devant l'infamie des brigands. Oui, vous diriez tout cela et bien d'autres choses encore, comme nous le disons, en ce moment même, mais, les yeux voilés de,, pleurs, les veines du front gonflées de colère; vous finiriez par céder, par vous résigner, haletant, impotent, épuisé de la révolte de votre propre âme. Et de nouveau vous devriez vous soumettre à la terrible pénitence de rester inactifs » devant les maux d'autrui. C'est que vous seriez justes, généreux et philanthropiques comme nous et en même temps aussi lâches que nous. Car nous sommes des lâches, il faut bien l'avouer. Nous ne craignons pas la mort, ni les dangers de la bataille. Pas plus que vous, Belges héroïques ! Mais, comme vous, nous avons des-femmes et des fiancées, des enfants et des mères, qui, au moment où notre exaspération nous ferait passer aux moyens ultimes, parlent la langue muette et suppliante de leurs beaux yeux effarés. L'égoïsme de notre sexe nous emporterait à risquer tout, jusqu'à la paix, dans l'intérêt de ce qui est noble et juste. Egoïsme, oui ! Sur les champs de bataille nous trouvons la mort et la gloire, et la postérité glorifie nos exploits, mais nos femmes, pleurant devant les foyers solitaires, sont les martyres de nos damnables ambitions. Point de gloire pour elles. Point de récompenses pour leurs sacrifices, leurs souffrances, leur patience. Point de baume pour leurs douleurs. La croix de guerre c'est le deuil éternel. Bien souvent, nous autres neutres, nous parlons de guerre; mais les regards de nos femmes, de nos enfants, de nos mères nous réduisent au silence. Et, de peur qu'un mot imprudent, inspiré par l'exaltation féconde de nos coeurs, sera la semence du grand désastre, nous nous contraignons à mourir de répugnance et de remords. C'èst pourquoi nous sommes des lâches! Des lâches, oui ! jusqu'au jour où les femmes du pays, lasses d'être les seules à rire dans un monde trempé de larmes, crieront à leur tour : ,,C'en est assez! Mon époux, mes fils, je vous sacrifie! En avant!" J. H. Boas. ■ Cr m Pour Sa St. Nicolas, la Noël et les Etrennes de nos soldats au front Montant des listes 'précédentes: 2602.52 fl. 4- 52540 fr. M. le chanoine Heynssens... 20.— ,, M. et Mme J. BraytOver- veen 2.50 fl. M. Moors, Oude Mirdum ... 5.— ,, A bas les Boches! 0.50 ,, F. del M., Zandvoort 2.50 ,, Ed. L., Zandvoort 5.— fr. —-O ■ mm La Belgique traités en grande puissance. Nous lisons dans le journal français ,,La Croix" l'hommage à la Belgique ci-dessous: Malgré les vertus de son peuple, la Belgique n'a jamais été gâtée par la destinée. Il en est peut-être des nations comme des hommes: Dieu éprouve les meilleurs. Ces souffrances lui ont fait une âme sensible que touchent très vive-nent la sollicitude et l'hommage d'autrui. [yorsqu'autrui est une des grandes puissances 1 qui la soutiennent aujourd'hui dans ses souf- 1 frances, elle en éprouve une joie particulière. Cette joie, la Belgique l'a ressentie lorsque le ; président de la République, recevant notre 1 îouveau ministre à Paris, le distingué baron de •Jaiffier d'Hestroy, lui affirma, en termes émouvants, qu',,une honte ineffaçable souille- i -ait les annales de l'Europe si la Belgique ne 'ecouvrait sa pleine indépendance". 1 Mais une circonstance spéciale et inattendue < levait donner à cette déclaration un prix nestimable. Alors qu'il est d'usage constant * jue seuls les discours échangés aux réceptions ] Vambassadeurs sont insérés au ,,Journal Officiel" de la République, le ministre de Belgique i :ut informé à son retour à la légation que les i liscours qui venaient d'être prononcés seraient ( oubliés, d'après les instructions du président. * ?ar là même la Belgique est mise au rang des ^ jrandes puissances et il est à croire que cette c econnaissance publique de son rang nouveau ie traduira, aux jours prochains de sa libération et de sa restauration, par les prérogatives diplomatiques qui y s^rt attachées. 1 Il y a un an 27 novembre 1915. — Les alliés en- j voient une nou/velle note à la Grèce. £ En Angleterre, M. Herbert Samue'l rem- , place lord Churchill comme chamelier du ç îuché çle La/ncaster* i En Belgique. A Bruxelles M. l'agent inspecteur Claessens, de Schaei beek, avait remarqué que le lait que certain marchands débitent après 10 h. du matin cor tenait une quantité considérable d'eau. Ces mai chands ne commencent la distribution qu quand ils sont certains que partout les travau des visiteurs sont terminés. Or, M. Claessen a constaté que ces marchands ont dans leur charrettes des cruches qui ne contiennent qu de l'eau. Après la visite, ils vont dans un caf où ils mouillent convenablement le lait. M Claessens a ainsi surpris une pierrette cl -Woluwè qui, après avoir passé la visite, 1 matin, débitait place Liedis du lait qui con tenait 75 p. c. d'eau ! • * » Le nombre d'élèves des écoles de Jette s'étant considérablement accru, la commun va prendre des mesures pour parer à l'insuf fisance des installations scolaires. Des locau: provisoires devront être aménagés en atten dant qu'une situation moins troublée permet te l'exécution de travaux définitifs. Le Con ! seil communal aura à s'occuper de ces instal lations sans tarder. A G and Un Belge qui fut interné au camp des offi ciers prisonniers de Gutersloh, où il partage* la captivité de M. Paul Fredericq, professeui à l'Université de Gand, a donné d'intéressants renseignements sur la vie que menait *er Allemagne le savant gantois pendant la uurée de son internement. Le compagnon de captivit» de M. Fredericq a quitté Gutersloh le 1er mai pour être interné en Suisse. Jusque-là, il a partagé la captivité de son illustre compatriote qui, lui-même, avait pour camarade de chambre M. André, directeur général de la rabrique nationale d'armes de guerre de Herstal, déporté depuis le début des hostilités pour avoir refusé de faire travailler sou usine au profit de l'envahisseur. „Lors de son arrivée au camp," dit l'auteui de ce récit, ,,M. Fredericq, comme d'ailleurE tous les autres nouveaux arrivés, dut subir une quarantaine de 24 heures dans un bâtiment spécialement destiné à cet effet. A peine y était-il arrivé que déjà, dans notre camp, se répandit la. nouvelle de son arrivée prochaine parmi nous, et chacun se réjouissait de le voir, do le féliciter pour son attitude patriotique, car chacun de nous admirait la conduite chevaleresque de ce digne professeur qui, n'écoutant que son ardent patriotisme, n'a podnt voulu servir la cause allemande et préférait plutôt la longue captivité que de 6e soumettre. ,,D'un caractère des plus affables, jovial ei d'un coeur généreux, il fut vite à lier connaissance avec les divers prisonniers du camp, et ce furent surtout les Belges et avant tout les Flamands auxquels on le présentait, qui obtinrent ses préférences (c'est ainsi que j'eus l'occasion de parler souvent en flamand avec lui), faisant toujours ressortir la haine deô Allemands et son inébranlable oonfiance dans le succès de la lutte livrée autour de l'Université flamande de Gand: ,,Tous les jeudis avaient lieu au camp des conférences sur l'un ou l'autre sujet traité par un prisonnier conférencier. M. Fredericq se présents aussitôt pour nous déclamer, avec l'entrain et le brio qu'on lui connaît, ses charmantes chansons des Flandres, qui obtinrent un grand 6uccès parmi les Français et les prisonniers d'autres nationalités. ,,M. Fredericq, ainsi que d'ailleurs M. André, n'ont jamais voulu demander la moindre faveur aux autorités allemandes, étant décidés à supporter aveo la plus grande résignation leur longue captivité, que les camarades de captivité s'efforcèrent de rendre le moins pénible possible. ,,Durant mon séjour au camp de Gutersloh, la santé de M. Fredericq n'a jamais laissé à désirer, malgré la nourriture plus ou moins bonne qu'on y recevait et son aimable caractère ne s'en était point ressenti". Depuis quelques semaines, sur l'intervention lu roi d'Espagne, M. Paul Fredericq et son illustre collègue, le savant historien Henri Pirenne, ont été autorisés à résider à Iéna lans un hôtel, en régime de liberté surveillée. A Matines Afin de rétablir un équilibre plus ou moins stable dans les finances communales, le Conseil communal a dû se résoudre à créer de nouvelles impositions, dont le rapport principal proviendra de centimes additionnels. Il va donc lever une taxe de 30 centimes ad-litionnels sur le principal du droit de patente, m y comprenant les patentes se rapportant îux articles 3 et 4 de l'arrêté du gouverneur général, à charge des éleveurs, maraîchers, cultivateurs, etc., de même que celles des contribuables soumis au droit do patente, dont es gages, gains ou bénéfices s'élèvent au moins i 10,000 francs. Sur les patentes créées par l'arrêté susdit, es centimes additionnels seront prélevés pen-lant une période de dix ans, depuis 1916. Pour les autres patentes, les nouvelles importions prendront cours le 1er janvier 1917, >our une période de neuf ans. Une seconde taxe de 50 centimes addition-iels sur l'imposition du revenu réel ou des bé-léfices réalisés par des sociétés ou personnes lésignéeS à l'article 1er de la loi du 1er sep-embre 1913 est également créée. Elle est vo-ée pour une période de dix ans, prenant cours n 1916. Dans les Flandres Le journal ,,Ons Vaderlanel" a reçu les in-ormaitions suivantes au sujet de l'entrée des Allemands dans le village do Lebbeke, en etobre 1914 : Lo mercredi après-midi, les Allemands ■vaient pillé les maisons de la Breestraat et ait prisonniers les habitants. Bientôt les emmes et les enfants purent rentrer chez ux; les autres furent conduits à Opwijck. Lprès une longue attente, tous furent relâ-Jiés. Déjà de loin ils voyaient brûler leurs aaisons. Cette même après-midi, des cavalière belges étaient venus en reconnaissance; à la ferme de ■- Jan H'iol, ils tombèrent sur une sentinelle s allemande. Un cheval fut tué; le cavalier s'en- - fuit par la ferme. Les Allemands, prétendant - que le soldat était caché dans la terme, y fi-e rent une perquisition mais n'y trouvèrent rien; ç néanmoins, ils y mirent le feu. s A4 heures du matin, les troupes, venant s d'Opwijck, étaient entrées clans lo village par e la chaussée de Bruxelles. Les Allemands pri-é rent d'assaut les maisons, enlevant les liabi-. tants pour les emmener au village, s L'échevin Van Assche échappa en faisant le 3 malade; mais le lendemain il s'enfuit de chez _ lui. Dans les Kazerrekens, 11 personnes furent tuées à la baïonnette et jetées dans une fosse. | Plusieurs «otages avaient été enfermés dans ? l'immeuble voisin de l'habitation du ri cadre . \ an den Berglie. D'autres furent emmenés c jusque Saint-Gilles où ils ont dû servir de . bouclier aux troupes allemandes faisant l'as-_ saut des forts de Saint-Gilles et de Termonde. Parmi les prisonniers il y avait le curé,les abbés Capaert et Cuypers, J. de Decker, quatre frères, un séminariste, le secrétaire, etc. Tous ont été envoyés en Allemagne et ont eu beaucoup à souffrir en route. Un homme étant devenu fou, les Allemands l'ont fusillé. Après huit semaines, les hommes âgés de plus de 60 ans et les enfants au-dessous de 15 ans ont pu rentrer. Plus tard, tous ont pu revenir. 1 v ^®n(lant longtemps il n'y eut pas de messe a l'église, qui n'avait pas beaucoup souffert ce-, pendant. Mais la terreur régnait parmi les ; habitants et les prêtres avaient été déportés. , L'abbé Van den Berghe a pendant quelque temps dit la messe chez des soeurs. Pendant l'internement do tous les prêtres, beaucoup de personnes allaient a la imesse à Opwijck. ( Le bourgmestre a beaucoup fait pour les habitants. Les plus belles pièces du presbytère ont servi d écuries; il en fut de même chez les frères. * * * M. René Colaert, bourgmestre d'Ypres, vient de gagner son procès contre le ,,Pall Mail Gazette" et le ,,Manchester Guardian" qui avaient publié une information d'après laquelle des munitions se trouvaient dans les caves >de 1 hôtel de ville d'Ypres, à la disposition des Allemands, et que le bourgmestre avait été fusillé comme traître à son pays. Nous aimons à croire que la bonne foi de nos confrères anglais fut surprise. M. René Colaert, dont on connaît le patriotisme, a touche 1300 livres sterlings de dommages-intérêts. ° Au Pays Wallon L'Allemand ^ reste toujours Allemand et, pour lui, l'Allemagne est toujours ,,uber ailes , écrit ,,Le XXe Siècle". Certains événements, qui eurent pour théâtre, au début de la guerre, l'Ecole de Malonne, nous en apportent une prouve nouvelle. Il y avait à l'Eoole de Malonne, dirigée comme on le sait par les Frères de la Doctrine Chrétienne, et dont la section normale avait grande réputation,^ trois religieux de nationalité allemande : C'étaient les Frères Ambroise, Jo-sephus et Gabriel. Or, voici comment ils se comportèrent pendant le tragique mois d'août 1914. Le Frère Josephus, ancien officier de l'armée allemande, avait, en 1910 pris l'initiative de créer à Malonne une section commerciale. Cette section fut reconnue par lo gouvernement belge et fut autorisée à délivrer le diplôme de licencié en sciences commerciales. Ainsi consacrée et subsidiée, elle eut bientôt une grande prospérité. Jusque-là rien en prin-cipe que de très louable et de très régulier. Mais le Frère Josephus, en bon disciple de la ,,Kultur" qu'il était, fit plus. Il obtint, pour cette section commerciale, un subside annuel de 1.000 ou do 2.000 marks et, en 1912, élèves et professeurs de cette section s'en allèrent visiter, en Westphalie, les usines d'Essen, aux frais de la princesse... allemande! L'Allemagne luthérienne subsidiant une école catholique belge: la chose ne manquait pas de piquant, d'autant que l'école catholique était dirigée par des Frères dont l'ordre est proscrit par lès lois impériales. Le Frère Josephus, cet ' actif agent de la ,,Kultur", était parvenu à entrer dans les bonnes grâces de nombre de personnages belges d'importan-ce.^ C'est ainsi qu'il entretenait des relations suivies avec M. ÂVoeste... ,,Germania docot...'' Or, le 4 août 1914, le Frère Josephus, qui dirigeait la section commerciale de Malonne, jeta le masque. Il quitta la maison et, bien qu'il n'eut reçu aucune convocation, partit pour l'Allemagne où il reprit, sans doute dans l'armée, son poste d'officier. D'aucuns assurent qu'il avait pu obtenir, avant la guerre, l'autorisation de visiter le fort de Malonne qui faisait partie du système défensif de Namur... En même temps que le Frère Josephus, Je Frère Ambroise quitta l'Ecole de Malonne à la grande surprise de tous les bons Frères. Il était, en effet, âgé de 58 ans et avait trente ans de vie religieuse à Malonne. Or, en septembre, on le vit revenir, vêtu du costume ecclésiastique, et, très cassant, il voulut s'imposer en maître, là où naguère il était un religieux docile. Mais il trouva à qui parler. Encore qu'il fût sous la protection des baïonnettes allemandes, il fut renié par la Communauté et, après avoir fait enlever toute la composition biographique d'un ouvrage qu'il préparaît sur la langue allemande, il repartit en Allemagne. Quant au Frèro Gabriel, — le plus jeune religieux allemand de la Communauté, — il gagna la Hollande dès le début du mois d'août. On ne l'a plus revu depuis. Aujourd'hui, les Allemands ont fait de l'Institut de Malonne une caserne. Pendant donc que nous. Belges, nous î < us querellions entre catholiques, libéraux et socialistes, l'Allemagne no se préoccupait que du triomphe de la ,,patrie allemande" et, suivant les circonstances et les latitudes, soutenait les agents do sa „Kultur", qu'ils fussent catho liques, protestants, musulmans, boudhistes ou païens. Sans défiauce, ,,neutres" jusqu'aux moelles, nous n'y avions pas vu malice. Et, pendant que • nous nous faisions presque un devoir de i e-chercher les bonnes grâces de ces gens, ils préparaient not1-© mort et notre ruine! Quelle leçon! Au Birabant On annonce la mort, à l'âge de 76 ans, de M. Fénélon Moreau, ancien conseiller provincial, ancien conseiller communal d'Ixelles. £ * S Le joyeux Nestor Wilmart est remis en liberté. Sa santé est très mauvaise et c'est par humanité qu'on a décidé de le remettre eu liberté. Aux frontières Le ,,Telegraaf" nous montre ce qu'est la vie dans un village des Flandres. Voici quelques-unes des exigences des Boches: lo. Livraison de 75.000 kilos de pommes de terre. 2o. Passer un anneau dans le nez du bétail, pour montrer que les bêtes ne peuvent être vendues. 3o. Tous les vélos doivent être portés au marché. Ceux qui sont en bon état doivent être gardés à la disposition de l'autorité allemande. Des vieux vélos, on détache les bandes. Tout un chariot de pneus est parti. 4o. Conduire au marché toutes les charrettes ; 25 ont été prises. 5o. Soixante-dix bourgeois travaillent à la . frontière. Salaire 3.50 fr. par jour. 6o. Tous les arbres doivent être abattus jusqu'à la hauteur d'un mètre. Déraciner tous les arbres au hameau de W. dans la rue du < Couvent. Voilà les règlements publiés et appliqués depuis quelques jours dans un village flamand! Ainsi en fut>-il à Assenede, à la frontière fla-mando-zélandaise.Les Allemands sont logés dans une villa et aux étages d'une école. Il y a beaucoup d'estropiés parmi eux. Les supérieurs se plaignent beaucoup. Ils veulent des gens de discipline à la frontière où tout est tranquille. On continue constamment à travailler aux fortifications à la frontière. Elles sont dirigées contre la Hollande. Nous avons dit çlus haut que les arbres ont été abattus jusqu'à un mètre de hauteur. On lie les tr-oncs au moyen de fils barbelés. Des tranchées, des barricades, des plates-formes pour les batteries ont été établies. La frontière a de plus en plus l'aspect du front! * * * Les Allemands sont pour le moment très I calmes à Weelde, d'autant plus que beau- ]( coup de soldats de la frontière sont envoyés au ( front; et le front commence à les effrayer, surtout s'il faut partir contre les Français. ^ Des 160 il en reste à peine 25 pour garder ( la ^are ; les autres postes ont été retirés, pro- c bablement à cause du manque d'hommes. ( Les désertions en Hollande ne sont d'ail- ^ leurs pas rares. Au cours de cette semaine ( encore, 20 soldats voulaient franchir le bar- ^ rage de fil de fer, mais 10 y ont trouvé la mort. 1 . J Les nés alunis : c Il faut que le monde civilisé prenne conscien- s ce que les Allemands commettent actuellement € en Belgique le plus abominable attentat qui fut \ jamais dirigé contre le droit et l'humanité. A 0 toute la honte de la violation de la neutralité c belge, à toute la cruauté d'une invasion qui a v couvert de ruines et plongé dans le deuil une c petite nation ayant l'orgueil de son indépen- c dance et la fierté des richesses accumulées par c son inlassable labeur, à toute l'ignominie des B persécutions, des exactions, des rapines, des vols méthodiquement organisés, l'Allemagne ^ impériale a voulu ajouter quelque chose en- core, quelque chose portant bien sa marque, c couronnant son oeuvre, fixant définitivement c devant l'Histoire la honte du geste allemand. s En plein vingtième siècle elle organise la dépor- ^ tation en masse d'un peuple vaincu-, mais non e soumis ; elle réduit à l'esclavage des milliers et j des milliers d'hommes, dont le 6eul crime est p de no point consentir à trahir leur panne ; eile 1' condamne à la servitude, à* la déportation et au travail forcé une nation qui a donné au £ monde le plus haut exemple de l'honneur et ] du devoir. , r Quand, il y a quelques emaines, des élé- £ grammes do Hollande annoncèrent l'envoi en t: Allemagne de deux ou trtns oents ouvriers lia- de mands, on crut à une de ces mesures locales o par lesquelles les Germains terrorisent les po- n pulations des provinces occupées lorsqu'ils veu- p lent en obtenir de nouveaux sacrifice^. 'Certains q crurent même pouvoir supposer que l'ennenu si ramenait vers l'intérieur les Belges valides en e état de porter les armes et préparait l'évacua- d tion des Flandres. En réalité, c'était le systè- d. me de déportation qui commençait. On l'a bien n vu par la suite, quand la mesure fut étendue E à la Flandre orientale, au Hainaut, au Bra- n bant, à toutes les provinces occupées et ors- o que les autorités allemandes ont cru devoir ex- f< pliquer leur décision par une communicaition p officieuse. Avec la duplicité qui est dans la re nature de leur race et l'hypocrisie qui constitue u le fond de leur politique, les Germains ont ex- ce posé qu'il 6'agissait de remédier aux effets du ce chômage, de donner du travail aux ouvriers et ce de leur faire perdre der regrettables habitudes de ai paresse. A ces Belges, qui passent dans l'Europe ce entière pour des travailleurs d'élite, d'une rc rare application au labeur et d'une belle téna- v£ cité dans l'effort, on fait l'injure de les traiter d( de paresseux et on voudrait faire croire qu'ils le cherchent à obtenir de résistance ce qu'ils ne ré doivent attendre que de la puissance de leurs qi bras! Jamais, à aucun moment, dans aucune la circonstance, les ouvriers des provinces occu- pi pées n'ont refusé du travail belge. On les a la retrouvés à l'usine et à l'atelier, partout où le labeur pouvait se faire dans des conditions nor- §leddgne&Zoon PARDESSUS D'HIVER depuis fS. 27.50. §-îofweg 11 la Haye. maies, mais quand les Allemands ont voulu contraindre les grandes industries à produiiw pour leurs armées, patrons, ingénieurs et ouvriers se sont trouvés pleinement d'accord pour décider lo chômage. Il y euib des cas nombreux d'industriels versant à leur personnel une partie du salaire pour ne pas travailler. C'était le droit absolu des Belges; c'était leur manière de servir la patrie en refusant tout concours clirect ou indirect à l'ennemi de leur pays; y était encore de l'héroïsme, et du meilleur, car il était fait des privations de chaque jour, de la misère de chaque heure, librement acceptées. C'est cela que les Allemands no leur pardonnent point; c'est de cela qu'ils 6e vengent par la déportation en masse. La main-d'oeuvre, qui fait défait de l'autre côté du ltliin, ils prétendent se la procurer en Belgique; l'immense effort industriel qu'ils préparent en vue des luttes prochaines,-c'est avec de l'énergie belge qu'ils veulent l'accomplir. Et ils osent invoquer les Conventions de La Haye pour essayer de justifier cet acte. Les Conseils communaux ont 3té mis en demeure de fournir les listes de chômeurs: les hommes désignés sont dirigés en groupes sur des localités déterminées, et de là on les envoi© en Allemagne. Cette mesure no peut être interprétée de deux manières: c'est le procédé des Barbares de jadis réduisant en Bsclavage les vaincus. Les explications officieuses allemandes comportent d'ailleurs l'aveu cynique de ce crime. On y lit que les hommes appelés au travail jouissent .elo soins empressés, les liberté, d'un salaire de 30 pfennig par jour — 30 centimes! —- et d'une bonne pension. Chaque semaine ils peuvent échanger une carte postale avec leurs proches parents séjournant ians la commune ou eux-mêmes sont domfciliés. Les soins empressés, c'est le camp de concentration, la lilxsrté, c'est le droit d'envoyer une :ois par semaine une carte postale à leurs parents; le salaire de 30 pfennigs, c'est le salaire accordé aux prisonniers de guerre. C'est donc bion de déportation, do travail orcé, d'esclavage qu'il s'agit, et certaines in-ormations de sources belge et hollandaise indiquent que cette mesure sera appliquée à des lizaines de milliers d'hommes. On nous a cité in nombre effrayant que nous n'osons, ne oulons pas écrire. En fait l'ennemi en pren-Ira autant qu'iil* jugera nécessaire pour libérer lu travail dans les usines les Allemands vali-tes qui y sont encore, et qu'il pourra alors en-oyer au front. On est mémo en droit de se iemander s'il n'y a pas là un premier pas ers l'enrôlement et la contrainte militaire au ►rofit de l'Allemagne, comme en Pologne. De la conscience teutemne il n'y a rien à ttendre. Elle est morte à tout sentiment d'hu-aanité, mais on veut croire à la conscience miversel'le, à la volonté du monde civilisé out entier, do ne point laisser périr des prin-ipes dont le triomphe fut l'oeuvre de siècles e lumière et qui fut obtenu par le sacrifice 0 générations sans nombre. Il n'est pas pos-ible que les nations neutres, si résolues soient-Iles à no pas intervenir dans le conflit, ai'élè-ent pas la voix pour protester contre un tel éfi à tontes les lois divines et humaines. Elles nt gardé le silence quand l'Allemagne parjure iola la neutralité <îe la Belgique au mépris es conventions internationales qu'elles-mêmes vaient signées à La Haye; elles n'ont pas ampris qu'en laissant égorger la Belgique, lies sacrifiaient pour elles-mêmes, dans l'ave-ir, le bénéfice de la suprême garantie morale ue tous les peuples trouvaient jusqu'ici dans J respect des traités. Mais peuvent-elles de-leurer impassibles en présence d'une tragédie Dmme celle-ci? Peuvent-elles ne pas avoir un ri de douleur ou un geste do révolte en pré-înce d'un fait renouvelé des temps do loin-line barbarie Oseraient-elles se réclamer ncore de la société des nations civilisées si, >ar crainte de la colère allemande, elles no roclamaient pas que ceci est un crime contre humanité ? Il y a quelques années, l'opinion publique a.ns le monde entier fut en émoi, parce quo ancien Etat indépendant du Congo, où la îsponsabilité de la Belgique n'était pas en-agée alors, avait maintenu pour les popula-ons noires les prestations en travail d'ail-u-rs étroitement réglementées, dans un pays 1 la circulation monétaire était presque ulle, et où l'impôt indigène n'était guère ossible que sous cette forme. A la voix de uelques ,,humanitaires", dont 6ir llogcr Ca-;ment, exécuté depuis pour haute trahison, t, de quelques autres, qu'on retrouve aujour-'hui parmi les derniers défenseurs du principe 3 l'„amitié allemande", de vastes mouve-ents de protestation furent organisés aux tats-Unis et dans les pays d'Europe. L'Alle-^"ne feignait de s'indigner do ce qu'*1»* sât, au vingtième siècle, imposer le travail >rcé à des nègres d'Afrique. La mémo opinion iblique, aux Etats-Unis et en Europe, tolc-■ra-t-elle aujourd'hui quo s'accomplisso dans i pays civilisé, infiniment pire cjuo ce qu'ell» indamna alors dans la primitive Afrique ntrale? Toutes les voix qui crièrent vengean- i au ciel parce qu'on imposait des prestations îx noirs se tairont-elles maintenant qu'on ndamne des Belges au travail forcé? Assistc. ns-nous comme suprême enseignement do la ileur morale elo la neutralité au spectacle s peuples civilisés et encore libres, gardant silence et demeurant impassibles quand on duit au plus humiliant esclavage la nation ii a tout sacrifié au respect du droit et d> parole donnée et qui, elle du moins, a su ouver que le Devoir est l'idée sacrée pour quelle il faut savoir mourir? („Le Temps".) Roland do Marès,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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