L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1956 0
06 januari 1916
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s.n. 1916, 06 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bn9x05zb2g/
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2eme Année F*b°. 440 » cents (iO Centimes) *3eucîi 0 fje?ravier L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom tSe Famille. Toutes les lettres doivent être adressées ati bureau elle rédaction- V00R8U!iGWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphone; 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ , t Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ■ _ , _ ,, , - ( René Chambry, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du lournal:N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Têlépl.one : 1773. Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger F..2.00 car mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents îa ligne. Notre Colonie La situation extraordinaire de l'heure présent©, provoquée par une guerre effroyable ayant comme seule raieon économique et politique le développement à outrance du commerce maritime et du militarisme allemand, un désir de conquête et de domination sur tous les peuples, un besoin d expansion se traduisant par des agressions et des rapts, cette situation inattendue, neu tra,lisant, no ? illusions, nous jette dans une si grande consternation que nos énergies restent concentrées vers un seul but: celui de chasser l'ennemi et de le repousser au deJ du Rhin d'où il est venu. Notre industrie, notre commeroe, nos activités sociales et intellectuel'les semblent paralysées, _ no» espoirs s'attachent à l'héroïsme du Roi et de son armée, nos regards se prolongeait^ \*ers ceux du dedans qui luttent avec sérénité, vers d'autres qui travaillent poux une plus grande Belgique. Notre richesse du dehors, notre expansion coloniale n'existent plus pour nous, la lutte des coloniaux pour le maintien de l'intégrité du Congo belge n'a plus qu'une valeur secondaire devant l'effroyable conflit qui nous obsède. Et cependant, dans cette crise intense supprimant notre grand commerce, nous devrions songer à notre richesse coloniale, au Congo dont les conditions de climat et de fertilité ne le cèdent eu rien à celles des autres colonies de l'Afrique du Sud, aux efforts actuels des coloniaux, eb tout particulièrement à la culture de* produits d'exportation, afin de prévenir la colonie d'une crise économique désastreuse. Nous devrions surtout songer aux luttes que Livrent là-bas contre l'incursion allemande, à la frontière de l'Est, nos vaillantes troupes de couverture qui, sous les ordres de l'aide de camp du Roi, le major Tombeur, s'échelonnent sur les hauteurs escarpées du Katanga et du Tanganyka, vers le lac où la végétation se fait rare et où les régions sont pau-» M'es et peu peuplées. La situation coloniale reste excellente, lies derniers rapports économiques nous annoncent la création et le développement d'une foule de cultures indigènes, la multiplication des plantations de café, de tabac, de riz, de coton et de plantes textiles dans les régions traversées par des voies navigables et des lignes de chemin de fer. Celles arrosées par le Kaseaï et ses affluents navigables sont tout à fait transformées par le développement de la culture des produits d'exportation. Elles deviennent de véritables centres d'activité et de richesse N'est-ce pas merveilleux? Dans le Kataaiga, où par suite de l'altitude élevée et l'absence d'eau stagnante le climat rappelle celui de la Riviera, où la grande industrie bat son plein, l'or et le cuivre sont exploités avec succès ; et dans les villages de Nieuwdorp et de Welgeîegen des paysans belges se livrent aux travaux des champs et approvisionnent les ouvriers des mines. Des grands bateaux de 500 tonnes chargés de caoutchouc, d'huile de palme et d'ivoire descendent le fleuve. La flottille du Congo navigue entre Léopoldville et Stanleyville et des troupes régulières de couverture remontent le fleuve. Il est évident que par la mévente du caoutchouc et de l'ivoire une crise économique menace la colonie ; conformément au voeu du gouvernement de voir appliquer aux indigènes un impôt modéré, l'administration coloniale s'est vue obligée de ^ réduire les taux d'impôts devenus excessifs; mais cette situation n'est que passagère et la possibilité pour les natifs, d'entreprendre des.cultures dont la vente de produits serait assurée apparaît comme un moyen de les assister, tout en devenant dans les régions fertiles du Congo belge une source de richesse permanente dont notre commerce sera prompt a tirer grand profit. Et c'est précisément l'Allemagne qui nous fait entrevoir ce bel avenir d'expansion çoloiliale le jour où toutes ses colonies disparaîtront de la carte d'Afrique, cet empire du chiffon de paf>ier, qui viola le traité de l'acte général de Berlin du 25 février 1885, confirmé le 20 août 1908 au parlement de Bruxelles et consacrant en cas de guerre la rieutralité du Congo belge. ' Toutefois, malgré ces tentatives d'incursion, des nouvelles études rationnelles et scientifiques du soi sont faites par des sréci^.istes et depuis quelques mois des plantations de café sont entreprises dans le t . . „ au canqiuii et d'autres, de coton, dans le district du Kassaï. Toutes ces richesse© insoupçonnées nous font espérer une meilleure situation économique et nous donneront peut-être avant le relèvement de notre commerce intérieur le moyen de briser indirectement chez nous la suprématie commerciale de l'Allemagne, bien que notre colonie ne nous fournisse encore que des matières premières d'industrie. Cette suprématie ne fui-elle pas combattue jadis à Anvers par des ligues contre le trust? La Ligue officielle du Souvenir belge, fondée à Flessingue en octobre 1915 pour perpétuer le culte de ceux qui sont morts pour la Patrie, s'efforcera de développer toutes nos aspirations patriotiques dans le domaine économique et social, ajoutons littéraire, scientifique et artistique. Après la libération du territoire, nous devrons lutter contre les procédés et le «commerce de l'Allemagne^ relever notre commerce extérieur et reprendre une meil leure place dans les transactions maritimes | Je pense que nos richesses coloniales d'ex „ portation nous aideront à reprendre cett plaoe, mais, afin d'obtenir un résultat pra tique, il faut dès à présent étudier tou nos moyens de défense. Je voudrais que 1; ô Ligue officielle du Souvenir belge et se différentes sections organisent des étude régulières dans les différents domaines di 0 l'activité et de la pensée nationale afii 0 qu'au jour de la libération nous soyion prêts pour ,,l'autre lutte", celle de demain qui sera la plus longue. M. Gailly. ■ Bli — Le Musée te Vandales Un mien camarade vient de mo montrer des • photographies récentes, reçues hier, des ruine; de Louvain, de Malines, d Aerschot, de Visé. C'est navrant ! f La destruction, sans utilité militaire aucune 3 a été systématique et effroyable. » Voici des réflexions que me suggèrent ces s vues désolantes : D'éminents spécialistes belges, dont mon ex _ cellent ami Flanneau, l'architecte du Roi, s« L préoccupent, avec infiniment de raison, do le réédification, dans les conditions les plus rationnelles, des cités détruites. " Voilà pour l'avenir,.... demain peut-être! & Quant au passé, c'est l'anéantissement ou.. 3 à peu près. C'est de cet ,,à peu près" que je voudrais 5 tirer le meilleur parti possible. 5 La dévastation affecte différentes catégories de ces fidèles et merveilleux témoins des temps révolus, racontant pieusement à qui sait les comprendre les pensées intimes et émotive* des générations de nos aïeux. Certains de ces monuments archéologiques, telles les antiques Halles d'Ypres, ne seront pas reconstruits, parce que leur destination primitive ne subsiste plus. D'autres ont subi de si profonds outrages de la part des barbares qu'une reconstitution serait impossible. C'est notamment le cas de l'Eglise Saint-Nicolas, à Ypres également. Enfin, de ces habitations particulières délicieuses, où des siècles d'un goût exquis soutenu avaient patiemment accumulé des trésors de bois sculptés, aux patines incomparables : do ferronneries de Quentin Metzys ou de ses élèves; de tapisseries féeriques; de toiles flamandes prestigieuses; d'argenteries familiales inestimables, ù ne reste aujourd'hui que d'affligeants amas de décombres sans nom auxquels, pour la seconde fois déjà, s'attaque la morsure funeste des frimas. Je voudrais que ces maîtres-autèls é von très, ces portes de tabernacles criblées de balles, ces vases sacrés, que le projectile sacrilège a osé ébrécher, ce vestige de chaire de vérité écroulée, ces saintes images décapitées pai l'envahisseur exécré, ces gargouilles grimaçantes, comme figées en un rictus de haine, ces déchets, cet miettes, ces traces d'une splen-' deur ancestrale qui nous est ignominieuse-| ment ravie, fussent jalousement recueillis et ; i rassemblés en un Musée National qui criera, ' plus haut qu'aucune diatribe fulgurante, à nos ' arrière-neveux, ce que fut le carnage, l'épouvante et l'horreur que déchaîna sur la Belgi- 1 que laborieuse, pacifique, loyale et glorieuse ! l'outrecuidante présomption d'un peuple insatiable de vanité et d'orgueil! i Plus les morceaux de ces chers débris se-; ront menus, mieux ils attesteront la fureur ( destructive des hordes cyniques qui souillèrent, de leurs crimes immondes, notre douloureuse terre patriale. Tel sera, en Belgique, le „Musée des Van-» dales" ! La France, la Russie, la Serbie auront aussi leur „Musée des Vandales" qui demeureront, à travers les âges, pour chacune de ces nations, comme pour la nôtre magnifiée par l'ad-L versité, mais aussi par une revanohe terrible, la collection des ,,pièces à conviction" ensanglantées, désprmais inséparable des rapports écrasants des commissions d'enquête. J. C. ; | m 9 m lu grand «i! ie psrra i II parait que le kaiser a décidé de réunir un grand conseil de guerre à Berlin, le 27 janvier, jour anniversaire de sa naissance. Assisteront à ce conseil le kronprinz, von Hindenburg, Mackensen, Liman von Sanders, le prince Rupprecht de Bavière, le duc do Wurtemberg et tous les principaux généraux. Le même jour se réunira un conseil nr/val. > Le comte Zeppelin assistera au conseil de guerre comme ,,généralissime do l'air". Formons le voeu de voir le kronprinz — ce foudre do guerre — jouer un rôle prépondérant lors de cette réunion, car cela promettrait de beaux jours aux Alliés. Quant à von Tirpitz, il est à espérer qu'il demandera l'autorisation de faire enfin sortir ses cuirassés du port de Kiel. Les Anglais seraient enchantés si une pareille décision était prise, mais il ne faut 'pas se bercer de trop d'illusions, car von Tirpitz — surtout depuis qu'il a une statue eu bois — est plus que jamais partisan de l'immobilité. En attendant la flotto allemande — dont on n'avait cessé de chanter les louanges avant la guerre — se couvro de ridicule aux yeux du monde entier. L'avenir de l'Allemagne est sUr l'eau, a dit un jour le kaiser. Si c'est ainsi, l'empire est très malade., et c'est bien ce dont se rendent compte tous les Allemands qui savent.... Ce n'est pas encore le conseil de guerre du 27 janvier qui le sauvera, dut-on y faire assister von Bissmg, dont les talents stratégiques se sont révélés à St. Cloud eu 1870. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par ia poste et o'ont l'abonnement expire le 1 janvier de bien vouloir nous envoyer un mandat poste lie fi. 1.50 en mentionnant sur !s mandat poste : En Belgique. f A Bruxelles. la sea Se souvient-on du révérend père van les Bambeke, condamné par les Boches à trois de années de prison? Après une assez longue tin détention, il a été ramené d'Allemagne en >ns Belgique et remis en liberté, in, « * * Une surprise désagréable, attendait un fabricant de cercueils lorsqu'il vint pren-— dre mesure pour une bière, avenue Ste-phenson, à Schaerbeek. Il se trouva, en ! Q effet, en présence de trois morts gisant sur le plancher d'une chambre à coucher de [es l'immeuble ! tés La police, prévenue, a ouvert une en->é. quête- * # * le> • • L administration communale s'est in-:es quiétée, à juste titre, de la hausse anormale des prix du beurre. Elle s'est donc 3x- décidée à prendre des mesures pour augmenter la quantité d.es graisses alimen-^ taires mises à la disposition des habitants. Elle croit que c'est le meilleur moyen d'amener à de meilleurs sentiments les né-... gociants en beurre et leurs intermédiaires. On espère que le ,,Comittee for Relief in tis Belgium" pourra faire parvenir en Belgique la quantité nécessaire de graisses pour es satisfaire aux besoins de la population. es . * * « res Un arrêté du gouverneur général eu Belgique, daté du 3 février 1915, a établi des tribu-îS, naux d'arbitrage chargés de constater les dent gâts causés pai les excès de la populace ^n on août 1914 et de statuer sur les obligations des communes belges en ce qui ccJncerno les dorn-de mages-intérêts. Pour les provinces d'Anvers et on de Brabant, les tribunaux d'arbitrage fonction-de nent depuis le mois d'avril à Anvers et à Bruxelles. li- La compétence du tribunal d>arbitrage de la u- province de Brabant a été étendue, par un au->rs tre arrêté du 13 octobre 1915, aux provinces s; du Hainaut, de Liège , do Namur, du. Limes bourg -et du Luxembourg. Tontes les demandp-a- de dommages-intérêts adressées à des communes ■es belges, exception faite pour celles des provin-if- ces de la Flandre orientale et occidentale, pour-.x- ront par conséquent être portées dès à présent , , la devant ces juridictions. Le nouvel arrêté établit encore que les demandes d'arbitrage pour- i ?s, ront être valablement faites jusqu'au 1er jan- j : ïs, vier 1916 au plus tard. a On recommande d'adresser les demandes di- < té rectement aux tribunaux d'arbitrage : pour la , ar province d'Anvers, à Anvers, 22, rue Rubens, a- et pour la province do Brabant, à Bruxelles, , . te, rue du Chêne, 20. Il faut y indiquer les preu- < < n- ves indispensables pour établir le fait et pour , • >e- fixer le montant de la réclamation. ©t Les demandes de dommages-intérêts qui ont ' a, été adressées à une autre autorité ne doivent os pas être renouvelées. On recommande toutefois . u- d'adresser un3 nouvelle requête à ce sujet au ( çi- tribunal d'arbitrage compétent. se On fait bien observer que la compétence ne < a~ s'étend qu'aux demandes adressées à des communes belges et concernant exclusivement les ie_ dégâts qui ont été causés par les excès de la populace en août 1914 ou dont les causes sont i t, en connexion étroite avec ces excès. SQ Les demandes de dommages-intérêts motivées ^ par les événements de guerre en général, par ' Q- des mesures l'ordre militaire ou des arrêtés émanant des représentants de l'Etat ou des S1 communes, ne sont pas de la compétence des t, tribunaux d'arbitrage. On doit adresser ces a~ requêtes au commissaire impérial qui a à con- naîtro des violences commises contre des sujets < c> allemands en pays ennemi. (Berlin W. 35, 11_ Potsdamerstrasse, 38.) - * * » Un nouvel arrêté boche règle ainsi qu'il suit la vente (prix maxima) du blé battu, de la ( farine, du son et du pain. L'ordonnance précédente est donc annulée. J Or. elle datait à paine du 23 novembre! Nous ( 8 in^querons dans la première colonno les prix 1 fixés par le dernier arrêté et dans la seconde ( colonne les prix fixés par l'arrêté du mois de in novembre : r, Froment, pris à l'entrepôt . it ou aux moulins .... frs. 34.10 34.20 , y Seigle, idem . . . v . ,, 26.40 26.50 •e Epeautre ,, 24.20 24.55 I •g Méteil t) 29.— 28.35 ^ Son do froment (pris au ( 1. > moulin) ,, 22.— 22. c le Son de seigle (idem) . . ,, 13.— 18.— 1 Farine de froment, livrée ^ ;e aux boulangers ou aux _ ^ it consommateurs .... ,, 43.83 43.35 le Farine de seigle .... ,, 37.48 37.40 1 Ces prix s'appliquent aux double-centenaires. ( il ' Le pain do froment, livré aux consomma- j ir teurs, cote 40 centimes le kilo. Cette ordon-is nance donne pouvoir à la commission des moisit sons d'abaisser le prix de la farine de froment, >p fixé précédemment, notamment dans la pro-is vince d'Anvers, où le prix est ainsi fixé: 1e 42.33 francs; dans le Brabant: 42.81 francs, j it dans le Hainaut: 42.03 francs; à Liège: ( se 43.59 francs; Limbourg: 43.52 francs; Namui se 42.13 francs. Ainsi pour toute la province ou r. pour quelques localités seulement, ces commis-it sions peuvent fixer un prix maximum moins . st élevé pour le pain de froment", de même qu'un j it prix maximum pour le pain fait de farine de ^ 'e seigle. . 1 »7 La différence constatée dans les prix do la )r farine de froment dans les diverses provinces j se est attribuée aux frais de transport qui varient ( suivant les distances. , j Les prix maxima ci-dessus sont entrés en ~ vigueur le 1er janvier. . * * * , M. Lucien Feltesse, fils de Mme Feltesse I IS Ocsoar.bre, l'excellente cantatrice bruxel- ^ loise, ayant été indisposé au front, fut en- j n voyé dans l'hôpital le plus proche. f 8 Or, la Reine, pour distraire et réconfor- ^ ' ter les malades et les blessés, a fait don à 1 chaque ambulance de plusieurs gramopho- s nés. L'un d'eux ayant été placé à proximité du jeune et vaillant solaat, fit enten-n dre l'air d'un grand opéra. [s Quelle ne fut pas l'émotion de Lucien e Feltesse en reconnaissant la voix de sa n mère. Il lui sembla qu'elle était à coté de lui et il en éprouva la plus grande joie. Renseignement pris, l'on sut bientôt à l'hôpital que la Reine y avait spécialement 11 envoyé ce gramophone pour provoquer l'heu-L" reuse surprise du jeune soldat. Geste aima-^ ble et charmant qui n'étonnera pas, notre a souveraine étant coutumière de pareilles ! r attentions. e A. Angers. Un arrêté allemand fixe la vente du beurre j aux prix suivants: Beurre doux Ire qualité (mas. 18 p. c. _ d'eau), 5 fr. — id. 2e qualité (max. 18 à 50 p. c c. d'eau), 3 fr. — Beurre salé Ire qualité, r 4 fr. 80. — id. 2e qualité, 2 fr. 80. * * * Une allège est arrivée ici, venant de la 1 Caanpine, d'Overpelt, dit-011. Elle trans- - portait plusieurs .milliers de kilos d'acide . pour la fabrication des gaz asphyxiants. 1 * * * 1 On a joué , ,L'A^lésienne' ', le drame r poignant d'Alphonse Daudet, au Théâtre Flamand. L'orchestre était dirigé par M. Oandaeî. La pièce était jouée, en néerlandais, par • les artistes de la maison. * * * 3 C'est au Queens Hôtel du quai Van Dijck - que les cartes pour l'achat de denrées b alimentaires dans les magasina du Comité - d'Alimentation sont délivrées. L * * * Le port et l'Escaut restent délaissés. Dans 1 les hangars il y a encore quantité de marchandises surtveiilées par des soldats allemands. Parmi ces marchandises il y en a dont lo propriétaire est resté inconnu, ce qui donnera liou a beaucoup de difficultés plus tard. Tout ce qui avait quelque valeur aux yeux des Bociiies, tel que bois, métaux. et minerais, huiles, céréales, saindoux, etc., a évidemment i été enlevé. | Les tanks à pétrole du Sud 6ont autant que j possible réparés et rendu9 utilisables par les j Boches. j * * * ! Comme il est arrivé, en certains endroits, 1 que les communications télégraphiques et ' téléphoniques avaient été interrompues d'une façon inexplicable, de manière à provoquer du | ' désarroi dans certains transports de troupes, le ; bourgmestre d'Anvers a fait afficher l'avis sui-J vant: ' ,,Sur l'ordro des autorités allemandes, il est ' ; rappelé à la population que toute perturba-1 tion dans le service téléphonique et télégraphi-1 que des chemins de fer, du fait de fils coupés, de câbles, de poteaux ou autro matériel en- 5 dommages, sera sévèrement punie." • * * Le Comité provincial anversois de secours et . d'alimentation a envoyé, à l'occasion du nouvel an, un nouvel uniforme, du linge et des , friandises aux prisonniers belges de la province d'Anvers, internés en Allemagne. A Liège. i " A différentes reprises des sentences ont > été prononcées dans plusieurs villes du pays pour savoir si des décisions du gouverneur général avaient force de loi en Belgique.' La plupart des sentences résolurent la 1 question affirmativement. Cependant, la première chambre du tribunal de Bruxelles oaa déclarer, le 22 avril 1915, que les arrêtés du 10 février et du 27 mars étaient en » contradiction avec le droit international. Elle refusa de les appliquer. Le 19 juillet, cette sentence fut déclarée ! nulle par la cour d'appel. Cependant, le , 31 mai, la même juridiction, à Liège, avait pris un arrêté aux termes duquel la validité était, reconnue ! L'arrêt de la cour d'appel de Bruxelles ne fut pas porté devant la cour de cassation. Par contre, le procureur général de Liège fit opposition à l'arrêté pris par la cour d'appel de la cité ; wallonne- Ceci, en date du 1.7 août. O11 1 attend, avec curiosité, la sentence de la cour de cassation qui doit être rendue prochainement. A su SP a w s W £5. SI c» rs „ Tournai a, depuis quelques jours, son journal emboché. C'est le ,,Bulletin Régional du Courier de l'Escaut". * * * Les dirigeants verriers et les ouvriers font partie d'une vaste et puissante association, admirablement organisée, qui n'a pas cru devoir sanctionner les propositions auxquelles 1 pouvait s'efectuer la repriso du travail dans les établissements verriers'. En juin dernier, des pourparlers avaient eu lieu entre patrons et ouvriers, mais les exigences de ceux-ci firent avorter tout projet de reprise. Dernièrement, un grand nombre d'ouvriers ayant informé les dirigeants verriers de leur vif désir de voir se rallumer les fours pour pouvoir y travailler afin de mettre un terme à leur pénible situation, les maîtres de verrerie résolurent do tenter de nouvelles démarches et, la semaine dernière, ils convoquèrent le^vs ouvriers auxquels ils exposèrent leur point de vue et demandèrent leur assentiment sur la reprise du travail aux mêmes conditions de salaires qu'avant l'arrêt des usines. Une impor tante réunion d'industriels, qui dura toute une journée, eut lieu à Charleroi, au cours do laquelle la situation actuello fut longuement discutée; d'importantes résolutions furent prises dont il est permis d'inférer qu'une solution amiable do la question pourrait parfaitement intervenir à bref délai. D'autre part, on apprend^ que les Verreries des Hamendes vont mettre à feu un ou deux bassins; cet exemple sera certainement suivi par d'autres établissements similaires. Les .Verreries Jonet, Bennert-Bivort et Courcelles réunies, Hamendes (L. Lambert), viennent de faire placarder des affiches invitant les ouvriers à contracter un engagement aux mêmes conditions qu'avant la guerre, afin de pouvoir remettre ces établissements en marche. En Brabant Voici la liste de quelques communes des environs de Wavre, qui, récemment, durent hospitaliser de nouvelles garnisons allemandes : Bierges, 300 artilleurs; Bonlez, 100 artilleurs; Rixensart, plus de 300 hommes (infanterie et cavalerie) ; La Hulpo, 178 télégraphistes ; Limai, 400 pontonniers ; CorbaÎ9, 200 fantassins; Chaumont-Gistoux, 120 artilleurs; Ot-tignies, 1,000 fantassins avec nombreux matériel en mauvais état; Biez. 80 cavaliers; Cor-roy-le-Grand, 300 hommes (cavalerie et infanterie) ; Gottechain, 150 cavaliers; Blamont, Nethen et Bossut, 100 fantassins; Hamme-Mille, 250 cavaliers. La ville de "Wavre dut héberger 600 hon^mes avec matériel. Aux Srosratières. Après les premiers bruits de déportation d'un grand nombre d'hommes et de femmes du hameau ,,P'latluis" (événement que nous avons annoncé), un correspondant du j.Telegr^-af" s'est rendu sur plaoe. La situation, écrit-il, s'est beaucoup modifiée depuis sa dernière visite. La fraude a cessé complètement pendant le jour. Le Hague-liand est calme et abandonné. Une zone de terrain de cinq cents mètres, voisine de la frontière, est interdite à tout venant. Les habitants du ,,Pl!atluis'' pouvaient aller chercher jadis en Hollande, mais une fois par semaine, ce dont ils avaient besoin: Or, récemment, à cinq heures et demie du matin, dans leur sommeil, un signal retentit. Les Allemands avaient occupé la zone neutre qui se trouve entre leur fil électrique et le fil barbelé de la frontière hollandaise et bientôt toutes les maisons étaient fouillés de fond en comble. Tous les habitants : hommes, femmes, enfants, furent fait prisonniers. Des scènes douloureuses se produisirent. Nous avons rencontré une femme dont le fils est mort au champ d'honneur. Or, on lui eritleva ses trois autres enfants, qui étaient ses soutiens et sa consolation ! Ceux qui furent trouvés en possession de journaux étrangers ont été enchaînés- Un certain Van K., qui s'était caché dans un grenier, fut passé à tabac par les Prussiens et dut endurer un vrai supplice. Lorsque toutes les habitations eurent été visitées, le triste cortège, escorté de soldats allemands, se mit en route à sept heures, dans la direction de Santvliet, mais on autorisa, peu après, les fèmmes à rentrer chez elles. La séparation fut douloureuse, comme bien on pense. Parmi les prisonniers était aussi un Belge, nommé V. A., qui 6e trouvait sous -le coup d'une condamnation prononcée par ( les Boches, et six Hollandais qui passaient, ■ par hasard, la nuit.au ,,Platluis". Ils subiront le même sort que leurs, amis belges. Le motif de cette arrestation en masse est que les Allemands se sont imaginés que 1 des soldats belges se trouvaient parmi les habitants. j Trois ieunes gens ont réussi à prendre la 1 fuite. Us étaient cachés dans un grenier -et,' sitôt l'occasion venue, ils risquèrent à < sauter du haut du toit. Dans les bois, ils ' purent se dissimuler et arrivèrent en Hol- ^ lande. * * * Les Allemands continuent à se fortifier 1 aux frontières. Us ont, paraît-il, abattu le 1 clocher de l'église de t CaSmpthout afin que 1 leur champ de tir soit plus large. ( Bienfaisance l Nous avons reçu: < D'un, anonyme 25.00 frs. * De Mme Emestine De Groot... 1.00 fi. 1 Collecte faite par Pierre Schoojibrood ■parmi les ordoiv- f fiances cVAmersfoort après ] une chanson cliantée par £ liens Charlest ordonnance. r Pour les pauvres restés en e Belgique. 1.00 „ T Pour que J... etc... (pour nos J soldatsJ 0.20 „ — { SI y a un an \ 6 janvier 1015 : Des avions allemands c au-dessus de Dunherque sont chassés par ( les batteries françaises; actions de sapes ( autour de Lille, de Noyon (région de Las- ' signy), de Reims, de Flircy ( Woëvre-); cet- ^ taqu-es allemandes repwussées à la ferme r d Alger (est de Reims), sur la* route du { Four-de-Paris à Vare-nties (Argonnc), à 1 1Fatwilier et près de Kolschlcg (IIanite-Al- c save) et autour d* Alt kir ch; actions d'artil- ( leric autour de Verdun et bombardement de ' l'hôpital de Tlumn (Alsace) par l'ennemi. c Dans le Bosphore, le ,,Goeben" très endom- * 7nagé par deux mjnçs. Les villts martyres. n Loo. t 0 Nous avons offert une place dans notre s auto a Guillaume de Loo, vicomte d'Ypres, comte de Kent, capitaine général de i'armoe it anglaise (j entends parler de la boîte de plomb i, contenant les cendres.très refroidies de ce haut personnage), une marmite boche ayant t défoncé 1e caveau où il dormait depuis sept n cent cinquante-trois ans. Je suppose qu'il rie 1 s attendait gjiero a ce petit voyage posthume, en pareil véhiculé et après un si long repos : mais la guerre actuelle nous a valu d'autres surprises. Le bravo curé l'avait abrité dans une remise voisine do l'humblo logis où lui-mémo avait trouvé asile, après la mise à sa- 5. do son presbytère. L'ayant extrait do ce lieu sans gloire, nous fûmes le déposer — provi-1. soirement — avec d'autres objets précieux ou j. veuerables, sauves du désastro des Flandres 5. dans ce vieil Hôtel de Ville de Furnes, dont 1- J^age est aujourd'hui vulgarisée avec celle du t_ iralais de Justice contigu, en retour d'éouerre - ?aus encoignure de la place qui vit passer ,jt, gentilshommes de Farnèse, les reîtres \-TvîgneQ 6t $,A,utnch(v los soldats de Louis .. ' les Sans-Culottes de Houchard et, finalc-.. mont les goumiers africains do la troisième République. IS L'évocaticî. de Furnes me fournira le sujet dun prochain article.... Revenons à Loo. Oo n est plus qu'un village au bord d'un canal, un0 longue rue qui serpente dans la plaine verdoyante, avec un moulin à chaquo bout: mais ce village se montre fier du titre de ville n qu il conserve jalousement; le lion do Flandie 3 et 1 aigle bicephale se partagent le champ de e son ecusson; hier encore, son petit beffroi se i dressait a l'endroit central, avec l'église sp:i -1 CiGUj?' ^ hautc tonr visible au loin sur la plaino e d autre part, l'hôpital qui déployait à front - Ue Ja piécette sa jolie façade du seizième siècle ' couronne de lucarnes. Tout cela, maintenant, î- est on ruines, après avoir échappé aux premiers e desastres : le beffroi, dont l'amortaisement ori-a, gmal se composait de quatre pignonnets den'ti- cules, entre lesquels pointait comme un bouton t do fle^r mignonne flèche piriforme, est dé cap lté ; l'hôtel do ville qui s'y accole est criblé de blessures; à la vérité, il avait été récemment l'objet d'une réfection totale et pas tcu- ii jours heureuse ; conservé dans son ensemble, il j6 ?as à. restaurer; mais la façado © de 1 hôpital voisin, dont il subsiste un pan de 3 mur, ne retrouvera jamais, quoi qu'on fasse, 3 6011 mérite et .son charme archaïque, j. Quant à l'église — restaurée aussi, en ces derniers temps, par l'architecte Van Ysendyck, ~ ~~ . *es restes de ses murs percés de hautes t fenetres ogivales surgissent au milieu des decombres amoncelés; le tir des canons alle-mands s'est exercé avec une rare précision sur 1 ediffcoe, le cimetière qui l'environne et la file de maisons qui longo l'enclos funèbre; ici, tout est saccagé, le sol troué d'excavations profondes, les tombes bouleversées et les dalles funéraires brisées; enfin la tour, qui restait debout, a été dynamitée par le génie belge, lo mois dernier ; son effondrement a achevé la ruine du 1 monument; la défense, paraît-il, exigeait ce s regrettable sacrifice. Autrefois, une abbaye .laineuse, qui joua un rôle prépondérant dans i J5S,, ^as*'es petite cité, existait à côté ' d elle ; lo couvent fut supprimé en 1797, les troupes de la République y ayant mis le feu; i 1 église abbatialo d'un côté, le colombier do t 1 autre, échappèrent à l'incendie. A l'heure • présente, celui-ci demeure seul intact; c'est une tour octogone, coiffée d'uno campane d'ardoises; cet abri de pigeons, dressé sur la plaine, L ayx confins du bourg, est aujourd'hui l'unique témoin valide d'un passé glorieux.... ^ J'exagère : il reste aussi la vieille porte qui se présente, flanquée de deux tourelles, au tra-, vers de la rue qu'elle semble barrer, et l'if millénaire, au tronc tordu, dont la noire silhouette se hérisse auprès d'elle comme un spec-, tre tragique. La porte est un débris de 1 en-, ceinte que les bourgeois de Loo réédifièrent autour de leur ville, à la fin du seizième siècle, après une ^ longue période de troubles qui lavaient désolée; l'arbre raconte une histoire bien plus vieille encore: la tradition le fait r contemporain do Ju3es César et veut que lo conquérant des Gaules y ait attaché son cheval , (il ne faut jamais contrarier les traditions) : un tel passé lui méritait bien la chance qu'ii a eue d'échapper aux présentes catastrophes; souhaitons qu'elle lui soit continuée! Après avoir partagé, au cours du moyen âge, la fortune d'Ypres en qualité de cité drapière î reliée à la mer par un canal navigable (elle ; le fut dès le douzième siècle, sous Philiopo d'Alsace), la ville de Loo connut ensuite toutes les vicissitudes ot subit une longuo série do misères; sans cesse ballottée ontre tous les partis qui se disputaient le sol do la Flandre et y exerçaient leurs déprédations, assiégée ou occupée tour à tour et à maintes reprises par les Espagnols, les Français, les Hollandais, les Autrichiens,^ elle se trouva, en fin de compte, réduite à l'état modeste où nous la connûmes' ruminant dans le calme profond des campagnes flamandes une histoire très mouvementée/ à l'ombre des monuments qui lui restaient de sa gloire et de sa fortune d'autrefois. Cette rumination durait depuis plus d'un siècle; elle vient d'être interrompue assez brutalement; mais, plus heureux que Nieuport, Lixmude et Ypres! Loo peut escompter la possibilité do reprendre bientôt son rêve au bord de l'eau dormante... Ce Guillaume, mentionné ci-dessns, fut le personnage dominant do l'histoire de Loo; uno étrange et curieuse figure, dont l'extraordinaire destinée reste enveloppée d'un certain mystère. Rival de Charles-lo-Bon, à qui il dispute la couronne comtale de Flandre, accusé de complicité dans l'assassinat de ce prince, il émigra en Angleterre où il est mis à la tête do l'armée et créé comte de Kent. En 1232, il apparaît devant le port de Dnmme, avec une flotte anglaise qui subit d'ailleurs uno complète déroute. Enfin, un brusque retour de fortune le ramène en son pays de Loo. où l'abbaye lui donne asile. Il y termine sa vie, en 1262, dans le silence et l'oubli. Toi est lo compagnon de voyage que j'eus l'honneur do conduire l'autre jour, do Loo à Furnes. Ce n'était pas, comme on voit, du petit monde ; c'était de la poudre d'ossements. Jean d'Ardenns.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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