L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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07 januari 1915
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s.n. 1915, 07 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7w6736n252/
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I |«srè Année N°. 7b. . 5 cents (ÎO Centimes) Jeudi 7 janvier 1915 L'ECHO BELGE I L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de réflaction : N.Z. VOORBUBGWAL 234-340. "féléphonei 2797. I J T Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Herblei, Comité de Rédaction : ) Gustave Peellaert, René Chambrjr, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IV.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement ( En Hollande il. 1.50 par mois, payable par anticipation I Etranger fl. 2.00 „ „ Pour avoir raison malgré ti e! contre tous. On se souvient d'«i tam-tam provoque les journaux allemands autour des découd tes faites par les Allemands dans les ar< ve«s du ministère -do la guerre à Bru: les, des documents connus sous le r de documents Barnardiston. Cette rc lation fit sensation en Allemagne, où cer nés consciences troublées ne demandent q être convaincues que les Allemands avai le droit de détruire la Belgique. 11 en tout autrement dans les pays neutres, Hollande notamment, où le bon sens de hôtes estima à sa juste valeur la qualité ces documents qui prouvent, clair comme jour, que jamais la Belgique ne fit une o vention quelconque avec personne au po de vue militaire et que l'Angleterre, com c'était son droit et même son devoir, s' quiéta tout simplement des moyens à e ployer au cas d'une agression alternai contre la Belgique, agression prémédit connue de tous les spécialistes initiés, avoi et conseillée par les écrivains militaires al mands, confirmée par les travaux strate quea effectués le long des frontières de no pauvre pays. Tentative tombée à plat. Mais les Al mands sont tenaces ; aussi insistèrent-ils faisant publier en Hollande, sous forme brochure, par la maison K. W. E. Wi malen de La Haye, l'article de la ,,No deutsche Allgemeine Zeitung", y ajoute U reproduction de certaines des pièces, allèrent même plus loin, en éditant à pi le dossier tel qu'ils disent l'avoir trouve Bruxelles, en fac sirnilé lithographique, ; papier imitant le papier, original. Cette fois, ils croyaient avoir frappé coup décisif. C'est qu'ils prenaient les H landais pour des imbéciles. Mais les H landais sont gens sages et sagaces. Ils n' ment pas .qu'on tente de les faire monte: l'arbre et ils le font bien sentir aux am cieiiix qui en ont la prétention. lie . ,Nieuwe Rotterdamsolie Courai commença, après l'examen critique des cuments, par prouver que la mentic ,,L'entrée des Anglais en Belgique ne ferait qu'après la violation de notre neut lité par l'Allemagne'* que les Allema avaient essayé d'escamoter, d'abord en n( traduisant pas,, pour le rendre incompréh sible à une forte majorité de leurs ccm triotes, ensuite en la transformant, d leurs explications, en une simple note m ginale, alors que, loin d'être une note aj-tée par une main étrangère, cette phra dans le rapport du général Pucarme, f partie intégrante des déclarations de B jiardiston : ,,Il continua dans ce sens.: Le débarq ment des troupes anglaises se ferait sur côte de France, vers Dunkerque et Calt de façon à hâter le pliLs possible le mou ment. L'entrée des Anglais en Belgique se ferait qu'après, etc." Cela est. tellement probant que la ,,E ttisclie Zeitung", dont la mauvaise foi, ■ vant l'évidence même, est notoire, < avouer que l'accusation allemande sur point n'avait pas la moindre consistance Voici maintenant qui est pire et vc qui jette un singulier jour sur la bonne de nos adversaires. Les Allemands ont falsifié le texte-, d; leu^r traduction, à deux endroits capital Considérez la gravité de cette accusatif Elle touche les hauts personnages qui < ordonné la traduction. Et cependant € n'est que la constatation de la réalité. Co ment les Allemands s'en laveront-ils a yeux de la Hollande? Ils sont astuciei on ne le sait que trop, niais les moyens l'astuce sont limités. Au haut de la seconde page du rappi Ducarme, celui-ci écrit: ,,mon interlocutt insista sur le fait que notre conversait était absolument confidentielle..." Conversation: en allemand, Unterh tung, Gespraech. en flamand, Onderhoi Gesprek. Traduction officielle allemande de passage: dass umer A bkommen absolut v traulich sein solltc. Traduction officielle flamande: dat ai Qvcreenîcomst absoluut vertrov/welijk mo sijn. Vous entendez bien: Abkommen et ov cenkomst, c'est à dire: convention. Evidemment, ces Messieurs se sont in ginés qu'il ne viendrait à l'idée de persoi de contrôler l'exactitude de la traductk Les veiiâ pris la main dans le sao, essaya au prix d'un, fau.n d'incruster dans l'esp du lecteur non averti la certitude qu'il a eu convention. La preuve est décisive. Le faux est ti grossièrement exécute pour ne pas jail aux yeux. Il repose sur' un mot. Ce n'est pas tout. Il y a.mieux: faus; une tournure de phrase, transformer conditionnel en indicatif présent est une ces subtilités grammaticales qui pourrai* faire pendre un innocent. Comme ils c «exécuté la Belgique au préalable, les Al mands s'essoufflent à justifier leur crin Comparons les textes. Ayant expose s projet de débarquement après la violati de la neutralité de la Belgique par l'Ai ®Mgneâ Barnardiston entre dans des déte ci execu'i/iuu evcttiuutm*?. vu* ■ néral Ducarme consigne ce qui suit : lUf ,fieci admis, il resterait à régler divers autres points..." Comme on voit, il y a ici deux conditionnels qui se succèdent. Cela ne veut nullement dire que le général Ducarme avait donné son accord quant au projet. Mais les Allemands ordonnent que cela soit et voici par le résultat de leur opération de passe-passe: i€r_ „Nachdem ma/n ueber diesen Punkt .jjj_ cinig sei, blieben no eh verschiedenc andere :e]_ Fragen iv, regeln..." om Ce qui en flamand devient: vé- men het een uias over dit puni, sou- dtn no g verschéidene andere kwesties wor~ ' den geregeld." gnk -A-li- cela est du travail exécuté en fines-" , se! Voit-on ce double conditionnel du texte français, d'un projet exprimé au cours d'une conversation, ce: ,,si.i. ,,'biën carac-térisé, transformé dans le texte allemand je en affirmation presque complète et, dans le texte flamand, en constatation d'un . " accord parfait, d'une convention bien 111 définie, d'un pacte scellé? L'esprit des ?le lecteurs allemands ne demandait pas une L11~ falsification totale. Il en a déjà avalé bien d'autres. Le lecteur hollandais menaçait , d'être plus rétif. Alors on a frappé fort... Et c'est un coup de marteau qui blesse iee jusqu'au sang le doigt de celui qûi l'asséna, le- Charles Herbfet.- gi_ « ■ « —1 Protestation. Nos ennemis sont puissants, surtout en malices et en procédés malhonnêtes. Per-en sonne ici, parmi nos hôtes hollandais et les de Belges réfugiés, ne s'étonnera des tentati-in_ ves faites par des émissaires, dont l'origine "d- n'est pas douteuse, pour semer la discorde ^t entre Hollandais et Belges- On en a vu des Ils manifestations dans divers journaux d'ici irt et même un journal paraissant en Belgique à a dépassé toute mesure en affirmant que les .ur Belges pauvres ont été traités sans égards eu Hollande, tandis que les Belges riches y le ont été exploités. Cela a amené certains de ol- nos confrères hollandais à protester avec ol- violence. Nous leur donnons raison et nous ai- nous associons à leur protestation, tout en - à leur faisant remarquer que la note iucrhni-la- née (nous avons des motifs sérieux pour l'affirmer) constitue une de ces tentatives contre lesquelles nous mettons le peuple hollandais ■\Q. en garde. Il a d'ailleurs trop de bon sens, n. pour ne pas se méfier des pêcheurs en » eau trouble. Les Belges ne crachent pas dans la ra_ main qui leur a été tendue avec tant de sympathie et tant de loyauté. »la —— en- pgifj' [g St.-Nicolas et Noël ms des soldats an front. ar* Des soldats internés vous avaient, depuis >u~ plusieurs jours, envoyé leur souscription pour se' In. Noël de leiirs braves camarades au. frant. ^ Par suite de circonstances diverses, ces 3-r" envois nom vont arrives trop tard. Nous avions décidé, comme on-sait, d'en ie~ verser le montant à d'autres œuvres de bien- f® faisance. Mais nous ferons notre possible pour faire parvenir encore ces sommes au vc~ front, avant le nouvel-aux. Nous remercions, ne une fois de plus, les généreux donateurs au nom des nôtres qui lentement, mais avec une ardeur sublime, reprennent à l'envahis- ^e" seur le sol natal. Voici donc les dernières svuscriptionç que ce nous avons reçues. •. . Les militaires belges, internés à ïa 'ici briqueterie de Rys (Gaasterland, foi Frieslànd) n'oublient pas leurs frères d'armes au front et leur ms souhaitent ,,Bon courage" fl. 43.40 ix. + fr" 77-?8 M. F. He^ens, Utrecht fl. 1.50 r Collecte faite par le brigadier Alphonse Hellemans à la baraque 44, à Harderwijk, pour nos frères ra" d'armes au front fr. 10.16 ux Rondgebaald door eeu geïnterneerd ix, Bcigisch onderofficier bij den heer de Otte, Café „Het Boompje'3 te Amersfoort fl. 4.15 . * * * >rt ur D'autre part nous avons teçu de M. A. F. de Sittard, 5 florins, avec prière d'ouvrir une °n hste en faveur des nécessiteux de Belgique non al- réfugiés. M. Jean Peymen-Janssens a fait une col-id, iecte parmi les réfugiés pensionnaires chez lui à Baerle-Duc et une autre collecte au ,,Café ce Central", également à Baerle-Duc. Ces collectes ».r- ont, grâce à l'exécution de chants patriotiques par M.M. Fern. Nys et F. Ooms, , réfugiés belges à Baerle-Duc, rapporté^ 21 francs en " . faveur des pauvres réfugiés belges. Nous transmettrons ce total au Stenncomité d'Amsterdam. Union Belge. Pour l'échange de la monnaie. La commission chargée de s'occuper, de délivrer aux réfugiés les cartes d'identité y exigées, à» partir du 12 janvier par la Neder-landsche Bank, pour l'éahango de la men-]^r naie belge contre des florins, s'est constituée mardi après-midi au sein de l'Union ;er feolge. Elle est composée comme suit. Pré-\e sident : G. Lecourt. Contrôleur en chef : G. de Vomberg. Membres: R. Van de Ve'lde, Van ink Genechten, Carpentier et John van Damme. >n+ Suppléants : Van Campen, G. Blum, Henri Ie. Haeymaekers, P. Wolff et J. H. Pels. ie Cette commission se tiendra à la disposi-on tion du public aujourd'hui jeudi de 10 h. on à midi et de 2 à 5, ainsi que les samedi 9, le_ lundi 11 et mercredi 13 et aux mêmes heu-,i}s res, à la Bourse d'Amsterdam.. En Belgique. A. ]B î* X © 11 O S» Remarquons que F,,A. E. G.'J est une „ société belge ! Parfaitement ! Mais des so- Nous apprenons que 1a Société Générale ciétés belges de ce genre — et il y en a des va créer des billets de banque identiques à ,^.asi — nous n'en voulons plus, après la ceux de la Banque Nationale. Ils commen- rrUerre. ceront à être émis à partir du 15 janvier. La Société Générale est autorisée à les créer sans avoir d'encaisse en or. Il suffit A Anvers. qu'elle ait un chiffre suffisant de créances L>ull dcs jours de ]a semaille dernière, et d effets sur 11 étranger et de Bons du ^ ^out c é en deux tous ]es Trésor étrangers Llle pourra emettre trois jus yenaut de Ja H^llande< Motif. ou fois autant de ballets quelle a de garanties • ^ avait le fait fjue des lettres papier. passai®ît dans les pains. Un seul boulan- II est probable que la plupart des effet» r _ •r 10n • , 1 ? n i i, ! a "vti couper les 180 pains qu il trans- sur 1 étranger qu elle prendra comme base ° 1 1 1 d'émission de ses billets lui seront- remis par * c * « des Banques belges. La remise de ces pièces La calastrophe de chemin de fer sera la condition essentielle a l'obtention ; s.œt produite à Capellen n'est pas le d un crédit d escompte. Il est bien eutondu pr<anier aident grave qui ait coûté la vie que ce département sera absolument diffé- à plusieur;i pewonnes, depuis que les Allèrent du département de crédit de ia isociete mands essaient d'organiser les services. Generale. Et c'est un commissaire allemand ]e quatei6mei qui surveillera toutes les transactions! Comme administrateurs — on a pu s'en Les effets ne pourront etre escomptes a rcevoir dans pjusieurs 6ndroits jls ne qu après avoir etc recouverts da trois si- Jnt pas à citer en modèle,. gnatures. A cause de la situation economi- » * » que dificile, la création d'une banque de crédit paraissait nécessaire. La Société Le sous-officier et le soldat allemands qui Générale passera donc aussi une conven- ont tué le malheureux Prins lorsque celui-ci lion avec la consortium de secours, créé par essayait de passer la frontière à Putte ont . les Banque belges pour soutenir le marché été nommés l'un sous-lieutenant, l'autre firanoier. Ce consortium prêtera sur ef- sous-officier pour ,,acte de courage'. A fets jusqu'à concurrence d'une somme de quand la croix de fer ? 400 millions, convention qui permettra » * » d'ouvrir des comptes courants garantis par La belle lettre de Son Emiuence le cardes effets. Grâce à l'installation de ce nou- cJinal Mercier devait être lue dimanche veau département, on envissage la possibi- dernier dans toutes les églises. La lettre, lité de lever le moratorium. C'est ainsi qu'à par porteur spécial, avait été envoyée dans cause de la fermeture de la Banque Natxo- les différentes communes. Or, les Allemands, nale à Anvers, les Banques n'ont pas pu tua- grâce à leurs espions, sont parvenus samedi vailler, — et ce depuis trois mois ! L'escomp- soir et dimanche matin à saisir la lettre de te était devenu impossible. ? son Eminence chez les curés d'un grand Or le moratorium fut également cause nombre de villages. A Anvers, elle fut lue que les banques belges ne purent réaliser dans plusieurs églises, en partie seulement leur actif: à l'intérieur, les encaissements paroe qu'elle était trop longue. AEss-chen, à> étaient nuls et l'éranger refusait de faire le Calmpthout, elle fut saisie le samedi soir. A moinde paiement; Achterbroeck, une-partie a été lue à la prti- * * * mière messe, mais les Allemands la saisi-On a vu des marins allemands à cheval .rent à temps pour qu'on ne puisse plus en qui caracolaient Avenue Louise! donner lecture. * * * Cette interdiction est cause qu'on parle On a incarcéré une dizaine de personnes du mandement, davantage que s'il avait été pour avoir, paraît-il, modifié légèrement le lu, que tout le m wide le connait, quron l'ap- titre de l'air national allemand et avoir prend par ooeur et qu'on le transcrit et se fait de „Die Wacht am Rhein", „Die Wacht le passe, sous le manteau. L'ennemi est ar- am Schwein!" rivé à un résultat opposé à celui qu'il attendait. Il manque décidément de dipÇo- Les raids des avions alliés au dessus de matie ! Bruxelles commencent à énerver terriblement * • • les Allemands. Ils ne savent comment faire ^ ja frontière, la deuxième ligue de dé- pour empecher les intrépides aviateurs de pla- fmse ^ form(;e à 4 ieures de / ner au dessus de la capitale et de laisser par- ,, ,, , x ~ 1 fois tomber des bombes sur des hangars à (ll®ure allemande). Ceux qui ne sont pas Zeppelin ou à aéroplanes! prévenus et qui arrivent a 4 heures 5 mmu- Le commandant militaire a pensé que ce tes, sont donc obligés de passer la. fin de la qu'on ne pourait obtenir par des paroles flat- journée et la. nuit dans un villago-fron- teuses ou des ordres formels, on l'obtiendrait tière et d'attendre jusqu'au lendemain par la promesse de sommes d'argent-, ma foi! matin. * très coquettes. Il a donc offert 25,000 francs ' « * * à, celui qui ^ capturerait, mort ou vif, un qn raconte (nous n'accueillons cette nou- • • velle que sous toutes réservés) que le fils de Ou parle beaucoup dans les milieux finan- Verliulst, M.M. Coryn et De Corte ciers d'un arrêté que von Bissing tiendrait 6e^cI, de met!re en marche un tram prêt, mais n'oserait pas encore afficher ™fe"iaL Us auraient ete arretes au mo- après le coup, trop recent, des 480 millions. ou l's allaient mettre le convoi en Le but de cet arrêté consisterait à enlever AT ' , , , .. . leprivilège de la Banque Nationale de Bel- ",?vons P" obtenir confirmation de gebue. Celle-ci serait priée de ne plus émet- 5e ecut- Et nous le donn™s ~ repetons- tre de billets et de ne plus laisser sortir de '? TT en garantir moindrement ses caisses ceux qui y rentreront! Les con- c eu 1C1 e' • * * séquences seraient grosses d'une telle me- ^ Allemands obligent M. Somer, le sure En n émettant plus de billets et, se, ^ - i t> ur,, -r» ,.. trouvant empêchée de remettre dans la J™ 1 MM' Ba^ns, circulation les billets qui rentreraient dans , , ! ^ ouyers, Hooy- ses caisses, il s'en suivrait que la banque et i >-a~ /l'^n - 70 v11.' . ous honimcs le pays seraient inondés de billets de4 ban- f 60 \7° aus)' a falre Ia S^delans 1 • i t-, .... Ja commune< l<eur service dure seize heures que, en marks. De ce qui précédé, on peut . . , , , "eur~ mesurer l'étendue éventuelle de a dépré- ^ ^ ^ " ciatioli de notre crédit. I ^ ^ r™ 6nnBmlS # # , obligent un libéral et un catholique a mar- , _ . . . T , r . cher ensemble. Ils doivent marcher en sens Si le Palais de Justice a ete transforme inverse et se trouver à vingt mètres l'un de en caserne, ses caves servent a present d'écu- l'autre ! ries! Une odeur nauséabonde prend à la * « .* çorge sitôt qu'on deseend aux sous-sols. A Putte, on entend nettement le son du Comme respect de la justice et de ses repré- canon. sentants (car les tribunaux continuent à • • » fonctionner), les Allemands auront donné C'est encore un fils de von Mallinckrodt qui leur mesure ! signe actuellement les passeports à Liéœ. .♦ * •» ,,Le XXe Siècle" parle du rôle que 7^ g* «« y c* f 1'.,Allgemeine Elektrizitâtz Gesellschar't" — __ , . pluE connue sous les initiales A. E. G. — »8 nombreux fuyards arrivent en notre ville, i iouée en Belgique. ¥a,s 1 admima,trft;s° communale ayant aussi J ,, "f0 Y 'm, . j. i i des .pauvres, il lui est impossible de secourir Cette soeietê est célébré entre toutes les tous'les réfugiés des communes environnantes compagnies allemandes qui prépareront l in- * * * vasion et la conquête de la Belgique. A la • faveur de complaisances sur lesquelles il ll C0A1^a exécution du I. Dupiéreux faut espérer que toute la lumière sera faite par les Allemands. un jour, l'A. E. G- finit par évincer, petit Voici a ce sujet des détails nouveaux à petit, notre industrie nationale d'électri- communiqués par le frère de la victime- cité. Elle avait des grâces d'Etat. Elle ne C'était le 27 août, au leudemain du sac rougissait pas d'offrir à ses concurrents Louvain. Les trente pères jésuites qui belges, pour les détourner de soumission- habitaient au Mont-Cesar furent arrachés ner en concurrence avec elle, 50 ou même sans raison de leur couvent et dirigés sur 100,000 francs. Combien de fois a-t-elfe en- Bruxelles sous escorte allemande. levé des commandes importantes grâce à la -A- Tervueren, on les fouilla et 1 on trouva bienveillance — pour ne pas dire plus — dans la poche de l'un d'eux, le jeune père de tel ou tel rédacteur du cahier des char- Dupiéreux, un agenda contenant cette ges, Allemand de la veille ou germanisé, phrase qui fut jugée abomiiiable et digne qui avait imposé telle ou telle particularité de mort par l'officier allemand : que seule la firme allemande était en état ,,Jusqu'ici, je ne croyais pas aux atrocités j d'observer! ,,allemandes ; mais après le carnage et Un ingénieur de l'A. E. G., officier de ,,les visions d'horreur de Louvain, je les | réserve de l'armée prussienne, est revenu en ,,tiens pour des caudales." ! vainqueur à Bruxelles, dans les locaux d'une — Cela, c'est un sujet de sermon? lui dit de nos grandes administrations publiques, le commandant. i dont il connaissait tous les détours, — Pardon , monsieur, lui répondit le jeu- suis pas encore prêtre. I — N'importe, vous ou les vôtres, vous t êtes des excitateurs du peuple! j Après cet interrogatoire sommaire qui i rappelle l'histoire du Loup et de l'Agneau, l'officier arracha violemment au jeuue jésuite son brassard d'ambulancier et lui fit dans le dos une croix blanche à la craie qui ( le marquait pour le supplice. Après s'être confessé, il s'agenouilla con- * tre une palissade et joignit les mains pour c prier. L'officier commanda le feu et le reli- ^ gieux tomba, r Comme il remuait encore, le comman- c dant lui-même l'acheva d'un coup de revol- c ver. 1 Les Allemands exigèrent que l'horrible scène eût pour témoins les autres religieux * et, parmi eux, le frère de la victime, son frère jumeau. Le courage de la victime étonna ses bourreaux. Pas un cri, pas une plainte, pas un regret. La pensée de sa fin était depuis longtemps familière à ce jeune religieux de vingt-deux ans. Des notes spirituelles trouvées sur sa chère dépouille, son frère a transcrit les lignes suivantes: t ,,Je mourrai sans rien emporter des à créatures ; à quoi bon les aimer aux dépens du Créateur? Mes oeuvres seules, c'est-à- I dire le mérite ou le démérite de mes actions m'accompagnent. ,,Opéra illorum sequuntur il'los _ i Celui qui transcrit ces lignes ajoute: c ,,'T'ai vu tomiber mon frère; je puis vous t dire qu'il a été exaucé. ,,Non moins admirable fut le courage de J manière. Dans les premiers jours de Sepembre je partis de Bruxelles pour aller annoncer | à mes parents l'horrible nouvelle. Déjà ils ] en avaient été informés, mais on avait laissé i planer quelques doutes sur l'effrayante a vérité. ^ ,,Lorsque j'arrivai, ils étaient à l'église. 1 A son retour, ma mère me dit en sangla- j tant : , — C'est bien vrai? t ,, — Oui, lui répondis-je. s 9f — Et il a été brave jusqu'au bout? c - Oh ! oui, mère; il était si calme que 1 tous, même ceux qui le tuaient, en ont été 1 frappés. , j ,,Et. je ine mis à raconter les détails de { l'exécution. On pleurait, mais on était con- c solé ; et ma mère disait : î Je n'avais craint qu une chose, c'est f qu'il n'eût pas été calme en face de la i mort." ( * * * *- Un professeur de l'Université de Louvain * (pourquoi taire son nom ?), M. le docteur ( Debaisieux, a récemment été appelé en-con- c sultation à Strasbourg. Une auto fut mise à sa disposition par l'autorité militaire- t Lorsque le professeur pénétra dans la cham- 1* bre du malade par lequel il avait été requis, ^ il fut très surpris que ce dernier avait les ^ traits cachés par un masque. Ce masque, il j ne le souleva pas uu seul instant. C était un a officier qui avait été gravement atteint sur s le champ de bataille. j1 Ceci n'est pas le récit imaginé par quel- J- que personne éprise d'aveutures romanes- ^ ques. A. Louvain même, l'indiscrétion ^ est partie de la Kommandantur où le ^ voyage avait été préparé dans le plus grand secret cependant. Le professeur Debaisieux € garde à- ce sujet le plus profond silence. F Quelqu'un de nos amis a essayé en vain J d'obtenir un renseignement de sa bouche, mais l'officier allemand avec lequel notre j correspondant se trouve fréquemment en t rapport lui a confirmé ce récit, sous "c ] sceau du secret. Seulement, tout le.monde c le connaît à Louvain: il a bien vite fait boule de neige. Et l'on s'accorde a recon- -naître dans le malade masqué le kronpnnz lui-même. L'officier _ dément toutefois f qu'il s'agisse du fils du kaiser. Mais il f avoua que c'était une personnalité des plus importantes à laquelle le professeur de Lou- f vain avaitMônné ses soins. r A Verviers. < Une vive émotion règne en ville. En J voici la raison : il avait été dressé à l'Hôtel ^ de Ville une liste des jeunes gens ayant de- l mandé un certificat de moralité pour aller € s'engager dans l'année belge. r Or vendredi dernier, ordre leur fut c donné (car les listes avaient été demandées c en communication par l'autorité militaire) ^ d'avoir à se présenter à la K.omm an d antur, > tous les matins, à 7 heures. Les jeunes gens ( désignés furent donc à la Kommandantur le samedi, dimanche, lundi et mardi matins, t Mais, ce dernier jour, ils furent retenus et r conduits immédiatement en prison. Le len- A demain, à 2 heures du matin, ils étaient conduits en Allemagne 1 c * 3 Il y a un- mois environ les mêmes autori- <- tés allemandes avaient demandé communica- ^ tion de la liste des militaires réformés. Puis f ou n'entendit plus parler de rien. Or, uile c convocation leur parvint jeudi matin i d'avoir à se rendre à la Kommandantur a i 2 heures de l'après-midi: ils n'en sont pas f sortis. Plusieurs de ces anciens militaires, 1 qui avaient servi au début de la guerre et j avaient été réformés pour cause de blessu- 1 res reçues au champ d'honneur, ont été 1 pris à demieile. L'un deux était au lit, 1- souffrant d'une crise d'appendicite : il a dû •' rejoindre ses camarades. Un autre avait j la jambe cassée : on n'a pas eu plus de pitié. ; <, * * * [ c — — uvaicuu rox n uio •rancardiers de la Croix Rouge ont, à leur our, reçu une convocation identique, mais tous n'avons pas reçu de détails complé- neutaires à leur sujet. * * * La garde civique est convoquée pour mer-redi, jeudi et vendredi. Après les incidents ue nous relatons et qui ont créé une véri-able effervescence, le bourgmestre Mullen-iorf a jugé utile de faire afficher par toute a ville un avis prêchant le calme. ,,Les iesures prises par l'autorité allemande concernant la garde civique, dit en substance et arrêté, ne doivent pas alarmer la popu-ation. ' ' Néanmoins, celle-ci est très émotionnée t se demande où les ennemis s'arrêteront ? eau— La loil dans les trasichées. Nous extrayons d'une lettre d'un officier elge quelques pKrases bien faites pour donner tous une confiance illimitée. Avec de tels ommes, qui ont le coeur si bien accroché, nous ►ouvous être tranquilles du sort de la Belgique ; 3S Allemands n'en seront jamais les maîtres! ,,A cote d'incidents joyeux, dit notre compatriote. il est des événements qui marquent-. Is révèlent tout à coup un caractère de gran-eur et de solennité. Ainsi, Ja Noël dftns les ranchées. C'était le soir. Les obus avaient cessé e nous rompre la tête. Quelques lueurs étoi-nient do clous d'or la ligne indéfiniment >intaine des tranchées, car les feux sont les ouls indices do vie sur le vaste champ de a taille. Bientôt les choses vont prendre a&pcct fantastique que leur donnera l'éclat lafard do la lune. La nuit sera belle: il y a. u ciel clair, des milliers d'étoiles qui, sans esse, s'allument et s'éteignent. Et malgré la ête, on veille! Ou veille, l'oreille aux écoutes, ret à faire le coup de feu. Car, pour nous, horizon prend 1 air hostile des choses incou-ues et que l'on redoute d'instinct. On n'en-endrait aucun bruit monter de la terre si la entinello ne martelait pas le sol de son pas gai. Parfois aussi un chien aboie longuement a-'bas dans la. plaine, mais c'est si loin de ious.... Et -\oila que brusquement, sans qu'on y soit attendu, l'âme encore bercée par énorme silence à côté duquel ne sont que peu le choses les abois du chien et le pas cadencé Lu soldat vigilant, — sans qu'on s'y soit ttendu, l'Allemand's'éveille. Une rumeur con-use monte de ses tranchées. Le hérisson se ne tirait donc en mouvement? Nous prêtons 'ereilie. Qu'est-ce donc? Un chant? Mais oui! >n dirait un chant qui bourdonne au fond e la terre, s'enfle et monte vers ie ciel, uu liant dont des bribes nous frôlent l'oreille. ' cst fjue c'est aussi* Noël pour eux. Et ils élèbrent la naissance du Christ, à pleine voix. Alors, nos hommes se lèvent d'un bond, sor-Rnt de leur tannière, écoutent. Que va-t-il i=e roduire ? On 11 a, pas eu le temps de penser que\ déjà n de nos sous-officiers est monté sur le parapet et, d une voix de stentor, entonne une brabançonne vibrante. Notre réponse s'enfle ussi, grandit, éclate. Toutes les poitrines se ont mises à l'unisson et le chant national uquel on prêtait une attention polie avant i guen-e, notre Brabançonne prend pour nous ne signification particulière. Les notes datent comme chargées de poudre, sonores, normes. Elles vont dire là-bas h l'Allemand, ue nous ne nous rendrons jamais! L'hymne s'achève eu tonnerre: le régiment ntier est debout et les accents de la dernière hraw ne sont pas complètement éteints que etentissent spontanément les cris do ,',Vive 3 Roi! Vive la Reine!" Ah! le moment pathétique, palpitant, tioubliable! Il n'est pas possible, en vérité, de raduire la beauté de ce tableau, de oes .ommes fous d'enthousiasme, drapés dans la larté froide d'une lune d'argent! C'est irréel! !'est une vision tello que l'imagination ne peut a la figurer, à cause du caractère farouche que ii donuent le lieu et l'heure. Aussi, nos braves soldats sont-ils transfi-;ures. Ils ne sentent plus ni la fatigue, ni le roid. Et gare à la prochaine bataille ! Les Allemands, eux, dont la duplicité saf-irme dans tous les actes (et c'est surtout sur 3 champ de bataille qu'on apprend à les con-laitre), font éclater une fusillade, à peine aur chant terminé. Ils ont essayé, sous le ouvert de fêter leur ,,Weinaohten5'? de nous onner le change. Mais quand ils virent que ous étions tous sur pied, surtout après que ?s avant-postes leur eurent répondu avec une elle ^ vigueur, leur attaque, assez molle en Ile-même, cessa tout à coup. Ils espéraient ous surprendre et, lorsqu'ils virent l'inutilité 0 leurs efforts, ifs rentrèrent précipitamment liez eux. Alors, chez nous, la fête reprit. Il y eut des liants et des choeurs. Ou entonna tous les ïoëls connus et le jour se leva que nous étions ncore là, à chanter. Voilà, au moins, des heures qui valent d'être écues. Elles compensent largement les jour-ées de monotonie et d'inaction que nous ivona sous terre. Vous me demandez des nouvelles de Dixmu-e? Mais voici plus de trois semaines que nous l'y sommes plus! Je suis tenu aux réserves .'usage concernant l'endroit occupé par ma ompagnie, mais il faut que vous sachiez et ue vous le disiez bien haut que l'armée belge st toujours sur le front, en Belgique même, t que chaque semaine qui passe marque pour ous un progrès appréciable. Malgré des pertes aévitables, mon régiment est de taille à por-er à l'ennemi de terribles coups. Nous avons eu de tués. Les blessés le sont peu gravenfent beaucoup d'entre nous ont été atteints deux ois. voire trois depuis août, et toujours ils oviennent courageusement mettre, sans fai-ilesse, leur force et leur ardeur au service de 1 Patrie. Nous assistons presque gaîment, dois-e dire, et toujours confiants au plus grand rame qui se soit jamais joué. Nous gagnerons i uartie. Cela ne fait pas de#doute à ceux qui n sont les principaux acteurs. Vive donc notre hère Belgique. Et haut iee coeurs!''

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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