L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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06 augustus 1916
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s.n. 1916, 06 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kk94747z4x/
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2ême Annê ! N». 652 S cents Dimanche «S août 1916 L'ECHO BELGE L'Uni su fait la Forcer *ïoasrsial Quotidien «las m^tin paraissant en HoilarasSe Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Cîïeî: Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: ^ Re„é Chambry, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VoorburgwaI 234-240, Amsterdam Téléphone: 5773. Abonnements: HoIIaiidefl.1.50 par mois. Etranger <1.2.00 par mois Annonces: 15 œnts la ligna. Réclames: 30 cents la ligne. La journée des neutres, Vivont les neutres qui tfont avec nous, rivent les neutres qui, devant le formidable conflit, après Dînant et Louvain, Aer-schot et Andenne, après le torpillage de la ,,Lusitania" et les cent preuves que cette merre monstrueuse fut préméditée, prépaie. déchaînée par .'les puissances centrales tfennent à henneur de n'être plus neutres tt prennent courageusement parti. Ceux-lè euls nous intéressent. Les autres... ■Les neutres, les neutres hollandais tout tu meins, ont voulu avoir leur grande jour-lée. Le 1 août, les pacifistes du Nederland-che Anti-Oorlogsraad, d'accord avec leurs (coreligionnaires de Suise et des pays scan-linaves, ont organisé une grande' ^iéinon-ina.tion en faveur de la paix dont ïes détails néritent de passer à là postérité. Des af-iches bordé e-3 de deuil ont été placardée:-ur les murs de certaines villes. Cent mille txemp'laires d'une épingle ornée du mot >aix et d'une colombe ont été vendus dans outo la Hollande, parmi les paysans de la >reiithe aussi bien que parmi les pêcheurs l'Urk. Quelqu'un a l'ait remarquer plaisamment que cette colombe était sans pattes. }'où impossibilité pour elle de se tenir terri cm ont sur la terre, d'où le géant Antée irait sans oesse des forces nouvelles, celles ue demie le sentiment des réalités pro-ondes. Le N. A. O. R., qui groupe onze ents sociétés, parmi lesquelles des clubs .'amateurs de canaris, des consultations de lôurrisscns, des ligues pour la propaga-ion de l'examen médical avant le mariage t des syndicats d'éleveurs, a organisé en litre une dizaine do réunions publiques et oublia une brochure sur l'oeuvre des C011-érences do la. Paix. Ayant demandé à des icrsoniiali^és de tous À es pays si elles esti-laient que l'oeuvre des conférences de la 'aix devait être continuée après cette Herro, le N. A- O. R. reçut entre cent épouses intéressantes celle-ci d'un Allemand. Ludwig von Beimuth, qui mérite as-arément de prendre place dans le florilège 0 la. folie pangernianista: ,.Non. A La ïïayé, notre peuple aliéna nd est bercé et Endormi. Au contraire, il iodt .rester vigilant et armé, pour faire ace aux bêtes sauvages qui l'entourent. /Angleterre çt l'Amérique veulent l'hé-émenie économique universelle, l'Anglais rilson l'a montré. Notre Kultur alleman-e se suffit à elle-même. A un empire alle-land fort s'unirent l'Autriche, la H011-l'ie, la Scandinavie, les Balkans et la Tur-uie (y compris l'Egypte), nous n'avons as beso-n de plus. Le peuple germanique, spuis le temps des Indo-Germains (2000 ne avant, Jésus-Christ) a été ,,un peuple 1 armes" et, malgré cela-, il est resté le ul peuple de Kultur de la terre. Le eilleiu' traité est dans l'épée allemande , clans la sécurité que notre noble culture lemande offrira à tous les peuples de la rre." ' Il nous faut remercier les auteurs de cette rcchure d'avoir toléré cette note discor-mte car elle nous édifie sur les ^enti-ents véritables des pacifistes allemands hier. Car, il est bien certain, n'est-ce pas, ie Herr Von Beruuth est noté comme icifiste, car. sans cela, comment fut-il venu l'idée du N. A. O. R. de lui demander îe réponse à son enquête? Cependant quo ces braves gens tentaient agiter les foules, se tenait à La Haye la nïérence des partis socialistes des pays autres. Da l'un comme dé l'autre côté, iez les socialistes neutres comme chez les ici fi st es du N. A. O. R., on se défend de :ailo-ir travailler à une paix prématurée, î dit vouloir simplement préparer les bases ; la paix de demain, pour qu'elle sodt une lix durable. Mais la consigne n'est pas ujoui'3 respectée et iL en est qui croient le ornent venu de faire la paix. ,,Daus le us bref délai, immédiatement si possible'' dit Troelstra dans le discours d'ouverture i la conférence, alors même qu'il verrait i reconnaître que l'équilibre militaire, jus-l'ici favorable aux agresseurs, aux puis-nces centrales, commençait à se rompre l'avantage des Alliés. Pour moi, qui 3istai comme journaliste aux travaux de tte conférence, je fus péniblement im-essionné pâr un tel langage qui partait l cceur et que toute l'habileté du leader llandais ne parvenait pas à maquiller, mime socialiste des pays de l'Entente, il 'était pénible d'entendre dans le même 5cours former des voeux pour que les îialistss roumains réussissent dans leur bte pour le maintien de la neutralité de ur pays. Pour le reste, cette conférence, ait la convocation déjà m'avait paru in-mpestive, présenta un caractère si terne, insuffisant, si neutre pour tout dire, que ?n étais vraiment gêné. Sur douze délé-és présents, il y avait huit Hollandais, s délégations suisse, luxembourgeoise, >rvégienne, espagnole ne purent arriver, îaait aux Roumains,, ils s'étaient fait cuser. Il faut regretter l'absence de •imm, le délégué suisse, l'un des iuitia-urs de la conférence de Zimmerwald: nul »ute que sa présence eut provoqué un hange de vues passionné et mis un peu vie dans cette torpide réunion. On connaît le texte des résolutions votées-)Mes qui protestent contre la- condamna-m de Liebknecht et la pendaison de Cesare bfcUéti, député socialiste du Trentin, sont — I I des gestes d'honnêteté et de courage. La I I résolution économique s'oppose directement, non seulement à l'esprit de la Conférence de Paris, mais encore à ce qu'ont décidé à Leeds le3 représentants des prolétariats des pays de l'Entente. Troelstra et Fi lumen, parlant au nom des organisations ouvrières hollandaises, ont déclaré s'opposer , k la création d'une nouvelle fédération syndicale internationale à côté de celle qui existe. Mais celle qui existe, si' je ne m'abuse, a son siège à Berlin et nous savons que la jDolitique impérialiste n'eut pas de meilleurs soutiens que les hommes des ,,Ge-Werschaften" d'Allemagne. Quant à la résolution politique (portant sur la questien de la paix et celle d'une réunion plénièro de l'Internationale) il est indéniable qu'elle contient des passages qui marquent un pas en avant sur les come-rences précédentes. Pour la première fois, on sort des généralités. On dénonce l'absolutisme allemand, l'impuissance de la Sozial-Demokratie allemande- que déjà Jaurès, dans un discours célèbre, condamnait au congrès d'Amsterdam. On invite les sozial-demoKrates allemands à reconnaître que la question d'Alsace-Lorràinc existe, et qu'ils no peuvent se. refuser à la discuter. C'est là, incontestablement, un langage nouveau. Nul doute que nous le devions à l'influence qu'a exercée à cette conférence Hialmar Branting, le leader des socialistes suédois, qui, dans cette guerre, a nettement pris parti pour la cause des Alliés. Mais voilà, il n'y a pas que cela dans cette résolution. Il y a cela et bien d'autres choses encore. C'est une... résolution de congrès, une de ces cotés mal taillées, qui sont, hélas!, trop souvent de mise dans les congrès socialistes internationaux, qui doivent contenter tout le monde... et sa belle-mère, et qui ne sont obtenues qu'à force de diplomatie. Car, c'est une chose remarquable à noter: dans un parti qui condamne les méfaits de la diplomatie secrète, nous avons une fâcheuse tendance à ne faire que cela... Deux points de vue inconciliables se sont clairement manifestés à cette conférence. Inconciliables en l'a bien vu encore dans la séance de clôture, grâce aux commentaires absolument divergents par lesquels Branting et Troelstra tinrent à préciser la portée de la résolution, la ,,]ïinheit$rcsolu-tioii." Branting considère la victoire militaire des Alliés comme une condition essentielle de la paix durable. Il ne se contente pas de dénoncer le capitalisme comme le fauteur de cette guerre. 11 voit la cause immédiate de celle-ci dans l'impérialisme spécial des puissances centrales et leur régime politique. Troelstra, lui, est fermement convaincu qu'il n'y aura dans~ cette guerre ni vainqueurs, ni vaincus. Donc, il vaut mieux en finir tout de suite, les socialistes doivent rompre le pacte d'union sacrée et commencer une action énergique en faveur de la paix. ,,Le Volk", l'organe socialiste d'Amsterdam, a souligné nettement dans son numéro du 1 août l'opposition fondamentale entre les deux tendances, les deux conceptions. Il paraît qu'on a réussi à les concilier dans une résolution finale, à marier l'eau et le feu. Je veux bien, moi. Mais il faut dire de ce texte comme du hochepot à la gantoise: ,,11 y a de tout là-dedans En vérité, pourquoi cette résolution et cette conférence? Je persiste à penser que l'Internationale, jusqu'à la fin de la guerre, eût mieux fait de rester inactive. Et je ne suis pas le seul socialiste qui pense ainsi. Non point que nous voyions un mal quelconque à ce que, dès à présent, les socialistes fassent entendre leurs desiderata au sujet de la paix qui sera conclue demain. Au contraire: il est bon que toutes les fractions de l'opinion publique s'en occupent et ne laissent pas la main libre à quelques diplomates. Mais il n'est point besoin de conférences internationales pour cela. Les partis socialistes peuvent examiner toutes ces questions, agiter tous ces problèmes dans le cadre des nationalités. L'Internationale n'est tout de même pas l'alpha et l'oméga du socialisme. Supposez qu'elle cesse d'exister: les raisons d'être du socia-< lisme en seront-elles moins fortes? La lutte du prolétariat pour son affranchissement économique et politique en sera-t-elle moins énergique au sein des différentes nations? Et " si l'Internationale doit se reconstituer — c reste à voir sous quels termes — qu'on laisse donc faire le temps. Des manifestations } prématurées comme cette conférence des ( neutres ne peuvent que nous paraître in- j tempestives. En attendant, on ne voit pas } d'inconvénient à ce que socialistes belges, ] français ou anglais, se prononcent contre les j annexions faites contre la volonté des popu- j lations intéressées, pour le droit impres- ( criptible des nationalités, le droit qu'ont ( les peuples de disposer d'eux-mêmes, et t par conséquent pour la libération du j Trentin et autres terres irrédentes d'Au- } triche-Hongrie, pour la restitution de \ l'Alsace-Lorraine à la France, du Sleswig c au Danemark, et même des Wallons de { Malmédy et des Luxembourgeois à la Bel- ] gique dont ils furent brutalement détachés F en 1815 et 1839. c Dans le même temps quo les neutres so- î cialistes de La Haye essayaient de se mettre s d'accord, un Bourtze-w et un Kropotkine en Russie parlaient le langage, le plus énergi- j que: jjil ne* s'agit pas, dissent-ils, de se c Une lettre de S. M. la Reine ^Z:dâz^ey c&i, vi —tje. . ■■ —usée- / - /-'-''y ^c-' <- S y. d. «> ■■ ^ <.f~ '£c ' Z^ o 4 léfendre seulement mais de battre com- que pour la défense suprême contre l'enva- >lètement l'ennemi, d'anéantir le prussia- hisseur de son pays et du petit voisin Lisme." Et Georges Weil, député socialiste auquel il avait donné sa parole; quelle le Metz au Reichstag, qui recueillit les der- attitude plus correcte pourrait réclamer un îières paroles de Jaurès, faisait à un jour- neutre socialiste? Si toutes les grandes îaliste anglais des déclarations analogues, puissances avaient été animées du même 1 aurait même été jusqu'à dire: ,,ll ne esprit, la guerre mondiale, prétendue par aut rien espérer des troubles intérieurs d'aucuns ,,inévitable", n'aurait jamais eu >rovenant de causes non militaires. Seuls lieu. C'est dire qu'encore une fois la ompteront les résultats obtenus sur les France indique à tous les peuples la voie hamps de bataille." Nous retiendrons sur- irars un avenir meilleur, un avenir de paix out de cette conférence de La Haye la rasturée, où, dans la grande société orga- orce calme avec laquelle parla Branting, nisée des nations, la Force ne servira qu'à >on viking aux doux yeux bleus, aux tenir en, échec, dans l'intérêt de tous, vne ilancs sourcils épais, qui fut en France nation quelconque qui voudrait encore lurant la guerre et vit tendues les forces violer les droits des 'plus faibles". l'une démocratie qui se défend contre Vive Branting et vive Vliegen! Vivent 'agression la plus abominable. .11 dit toute les neutres socialistes qui ne sont pas a confiance dans une victoire des Alliés, et, neutres, qui ont pris nettement partie omine nous lui démandions personnelle- pour la cause des Alliés parce que socia- nenfc re qu'il pensait de la France et de listes, donc ennemis du militarisme et de on rôlo dans cette guerre, il me répondit: l'impérialisme le plus sauvage. Quant aux ,,XJne grande puissance qiii manifeste autres... usqu'au dernier moment sa volonté ferme . , Louis Piérard. e maintenir la paix, qui ne tire son épée " - ~ En Belgique. Le Régime de Sa Terreur A propos de la condamnation du père Dubar, le ,,Tijd" a publié les renseignements suivants: ,,Une des personnalités ecclésiastiques les plus marquantes vient d'être déportée on Allemagne, où elle fera douze années de travaux forcés. C'est le préfet du grand collège des Jésuites,.le R. P. Dubar. Antérieurement, il iai déjà été emprisonné pendant un mois pour avoir rappelé à des recrues belges les devoirs qu'elles ont à remplir .vis-à-vis du Roi. Une autre fois il fut acquitté, mais, peu de temps après, il fut condamné à trois mois parce qu'il avait publié sans le visa allemand une biographie , du Père de Gironde. La lourde peine qui le frappe actuellement est le résultat d'uni procès où il fut inculpé de collaboration à la ,,Libre Belgique", la petite feuille spirituelle dont éditeur et rédacteurs gardent soigneusement le secret, et qui tourne si bien les Allemands en ridicule. Le Père Dubar avait la réputation d'en être le principal rédacteur, et vraiment les bons mots^ et les mystifications qui y paraissaient sont dignes de la grande finesse d'esprit qu'on lui reconnaît. Les Allemands furibonds, et qui sentaient très bien les coups d'épingle — le petit journal est servi régulièrement par la poste à von Bissing — ont espionné vainement pendant des mois le préfet du grand collège. Une allusion inconsidérée d'un des initiés fut enfin pour les détectives allemands l'occasion de lui intenter le procès dont il est aujourd'hui la victime. Il a cependant laissé derrière lui des parents spirituels — également revêtus de l'habit des jésuites, dit-on — qui continueront son oeuvre. A la fin du dernier numéro, l'on pouvait lire: à suivre/" * * * Pour avoir soi-disant collabore à ,,La Libre Belgique" et à ,,L'Ame Belge", le tribunal de campagne de Bruxelles a prononcé une quarantaine de condamnations. Parmi les principaux ,,coupables" figurent le père Dubar, frappé de douze années de prison, l'abbé Musch, onze années, Madame Scheupens, cinq ans. D'autres condamnations, nombreuses, à trois années de. prison sont également distribuées avec largesse. One escadre alliés a bombardé ûand. Le ,,Telegraaf" apprend de la frontière que l'attaque d'avions alliés sur Gand s'est passée ainsi qu'il suit : il était environ midi quand une quarantaine d'aéroplanes — moins nombreux disent certains autres témoins — appururent au-dessus de la ville et des communes environnantes. Le bombardement ne tarda pas à commencer. Les hangars pour aéro2>lanes et les ateliers, construits sur la plaine Farman, près de Port-Arthur, ont été atteints par plusieurs bombes. Le grand hangar, dans lequel travaillent 125 ouvriers, est entièrement détruit. Des dégâts, importants ont été aussi causés à la nouvelle fabrique de phosphates, anciennement firme Hemelsoet <fc Cie, à Meirel-beke, où se trouve l'un des croisements les plus importants des voies ferrées des Flandres. L'effet, à cet endroit, d'un bombardement nourri a dû être considérable, ainsi qu'il appert de la lecture du communiqué allemand. Plusieurs bombes sont tombées près du cimetière de Mont-St-Arnaud, notamment sur la propriété de M. Bolle de Smedt, le négociant en chevaux bien connu. Les hangars pour aéros de la plaine St-Deuis n'ont pas été davantage épargnés. Les travaux de défense élevés sur la ligne Mont-St-Amand—Oostacker ont reçu aussi le bonjour des alliés, de même que la fabrique de munitions de Ledeberg, qui serait totalement détruite. L'arsenal a été endommagé.Nous pouvons croire sans peine que le bombardement fut terriblo et eut des. conséquences très sérieuses. L'amirauté anglaise, dans son communiqué officiel du 4 août, mande, eu effet, qu'une escadre d'aéros de marine a déversé deux tonnes de bombes sur l'aérodrome allemand de St-Denis et le dépôt de munitions de Meirelbeke. Deux tonnes, vous avez bien lu. Un avion seulement a été porté manquant. D'autre part, notre correspondant particulier précise quelques renseignements. Lorsque l'escadre aérienne alliée fut en vue de Gand, elle se sépara en trois groupes. Le premier survola le camp d'aviation de St-Denis, le second celui de Meirelbeke tandis que le troisième se dirigeait vers l'arsenal de Gentbrugge. Le bruit causé par les explosions fut formidable et retentit dans toute la ville. Ce fut un moment d'émotion indescriptible. On crut à un bombardement des Alliés à l'aide de batteries lourdes. Mais bientôt quelques curieux qui étaient restés dans la .rue, le nez en l'air, aperçurent les aéros. Et beaucoup de citoyens s'aventurèrent au milieu des rues, à la grande colère des Boches qui étaient très affairés et dont certains avaient, uno p?ur qu'ils ne parvenaien-; pas à cacher. Les autos- ambulances ne tardèrent p<as, à traverser la ville' en toute Hâte-- De tous côtés, ou .vit les-voit ures démarrer et filer vers Meirelbeke, St-Denis et Gentbrugge. Malheureusement, il n'y a pas que des victimes allemandes à la suite de ce prodigieux bombardement. On compte également plusieurs ouvriers belges tués et blessés ainsi que des membres de leurs familles, car des bombes, destinées à l'arsenal de Gentbrugge, tombèrent sur les habitations ouvrières situées dans les environs. L'amirauté anglaise choisit Gentbrugge parce que la ,voie ferrée sert au transport des troupes et qu'à cet endroit se trouve un important noeud de communications. A l'arsenal ne travaillaient plus d'ouvriers belges. On se rappelle que ceux-ci refusèrent ouvertement la besogne à laquelle on vou-iait le.3 contraindre et que, malgré les mesures de violences et les déportations, ces braves gens ne mirent pas la main à un travail qui devait profiter uniquement à l'armée allemande. Les Boches installèrent alors une fabrique de munitions dans les bâtiments de l'arsenal. S'il y a des victimes belges à déplorer, la faute en est — strictement — aux Boches. Ils ont établi une fabrique de munitions à un endroit qui se trouve entouré d'habitations ouvrières. Connaissant la barbarie, allemande et nous basant sur la proclamation d'un des gouverneurs de Bruxelles, qui fit savoir qu'au cas d'une nouvelle attaque aérienne sur la capitale tous les officiers et tous les soldats logeraient chez les bourgeois (au mépris des Conventions de La Haye dont ils se moquent ouvertement), nous sommes en droit de croire que les Boches ont choisi l'arsenal de Gentbrugge à dessein pour y .fabriquer des obus et des munitions. Après cela, la ,,Gazette des Ardennes" en nous apportant les noms des victimes s'en prendra aux alliés et les journaux boches et le3 admirateurs de la kultur de la ,,Gazet van Brussel" annonceront gravement que l'Entente ne regarde pas à la vie des Flamands. Nous connaissons le morceau. Il a déjà paru, dans des circonstances analogues, dans les colonnes desvfeuilles K. K. Les Allemands n'ont pas à établir de fabrique de munitions au milieu de groupes de maisons habitées par des non-combattants. C'est une manoeuvre scandaleuse, d'autant qu'ils ne firent jamais connaître ouvertement le genre de travail auquel leurs ouvriers se livraient. C'est au mépris des principes d'humanité les plus élémentaires, car les Allemands savaient pertinemment qu'un jour ou l'autre des avions ennemis viendraient les attaquer. A Bruxelles ,,Les Nouvelles" annoncent que les dames de Bruoxelles qui avaient brodé, pour la fête de la Reine Elisabeth, une magnifique. écharpe aux couleurs nationales, enrichie d'emblèmes patriotiques, ont trouvé le moyen de faire parvenir, à la date voulue, leur cadeau à la Souveraine. Les autorités allemandes perquisitionnèrent à cette occasion dans plus de trente maisons, mais toutes les recherches sont restées vaines. A Asivers Un individu, prévenu de s'être introduit à l'aide d'effraction et de fausses clefs dans un immeuble et d'y avoir dérobé plusieurs objets, iuvoquait un curieux alibi. Il prétendait qu'à l'heure où le crime avait été commis, c'est-à-dire entre 7 ît. i du soir et minuit -— cela s'est passé à la date du. 12 mars — il assistait à une représentation cinématographique. Il a produit une dizains de témoins à décharge, dont les uns déclarent qu'ils l'ont vu se diriger vers la théâtre cinématographique, les autres qu'ils l'y ont vu entrer, d'autres .enfin qu'ils l'ont vu dans la salle. On voit que c'est complet: on suit d'heure en heure les gestes de l'inculpé, et les diverses observations se soudent l'une à l'autre: aucune solution de continuité. Le défenseur. Me Meertens, plaide que l'impossibilité matérielle de la perpétration du fait incriminé est démontrée vis-à-vis du prévenu et, pour renforcer encore cette démonstration, il émet cette réflexion qu'il n'est guère possible d'admettre que le fait ait été posé au sortir de la représentation, pour le motif que l'on est alors trop fatigué et trop sous l'impression du spectacle pour aller crocheter des portes ou briser des clôtures. Toutefois, le tribunal — <*ans l'espèce, la 4e chambre, présidée par M. Biart, un sceptique — ne s'est pas laisse convaincre; il s'est dit sans doute que l'alibi du cinéma pourrait bien avoir été préparé et que, d'autre part, il y avait peut-être confusion au sujet de l'indication des heures, à cause des multiples horaires que nous avons en ce moment. Et, d'autre part, considérant que l'inculpé n'a nullement un passé compromettant, il s'arrête à l'un de ces moyens ternies que facilite la loi sur la conditionnalité; il condamne à 3 mois d'emprisonnement, eu octroyant un sursis par dessus le marché. m i r,-i r iji t -m~rri — H y a im m 6 aokit 1915. lis Buttes éi'a$genf. Var_-. SOMS., "s

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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