L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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09 januari 1915
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s.n. 1915, 09 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m61bk17v2v/3
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jer# Aimée NT®. 78. S cents (lO Centimes) Samedi 9 Janvier 1©JS L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: JV.Z. VOOHBUHGWAL 234-240. Téléphone: 2T97. Rédacteur en Clicî : Gustave Jagpaers. 1 Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ! Gustave Peeliaerl, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration <2ii journal: IV.Z. VOORBLRGWAL 23Î4-240. Téléphone: 1775. Abonnement / En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation ( Etranger 3. 2.00 „ „ Napoléon aux enfers Une des toiles les plus frappantes d peintre philosophe dinantais Antoin Wiertz, c'est bien son Napoléon aux enfer! La tête penchée sur les bras croisés, 1 figure blafarde, Napoléon se tient debou au milieu d'une foule de femmes et d'er fants qui portent devant ses yeux hagard des bras coupés, des jambes sanglantes.., spectacle d'horreur qui a impressionné tou ceux qui ont visité le musée Wiertz Bruxelles. Le tableau fameux m'est réaj paru en voyant il y a quelques jours dan un illustré la reproduction du dernier poi trait de l'empereur d'Allemagne. C'es vraiment une figure pathologique et les ri vages qui s'y gravent montrent bien que c n'est pas impunément qu'une conscienc d'homme ressent le poids d'une si formidî ble responsabilité. L'empereur d'Allemagne n'aura pa mcme devant l'histoire l'excuse de la no préméditation. En effet, lisez ce qu'écrivait le 22 novem hre 1913 M. Jules Cambon, ambassadeu de la République Française à Berlin, à M S. Pichon, ministre des affaires étrangères ,,Je tiens d'une source absolument sûre 1; relation d'une conversation que l'Empe ,,reur aurait eue avec le Roi des Belges s,en présence du chef d'état-major généra ,,Moltke, il y a une quinzaine de jours, con ,jVersation qui aurait, parait-il, vivemen „frappé le Roi Albert; je ne suis nullemen1 ,.surpris de son impression, qui répond \ ,,celle que moi-même je ressens depuis quel 3,que temps : l'hostilité contre nous s'ac ,,cfntue et l'Empereur a ceesé d'être par ,,tisan de la paix. L'interlocuteur de l'Empereur d'Aile ,,magne pensait jusqu'ici, comme tout 1< ,.monde, que Guillaume II, dont l'influenc< ,,personnelle s'était exercée dans bien dès ,,circonstances critiques au profit du main ,,tien do la paix, était toujours dans les , mêmes dispositions d'esprit. Cette fois. ,,i! l'aurait trouvé complètement changé : ,,L'Empereur d'Allemagne n'est plus l >;ses yeux le champion de la paix contre les ,,tendances belliqueuses de certains partis ,,allemands. Guillaume II en est venu z ,,penser que la guérie avec la Franoe esl inévitable et qu'il faudra en venir là ui ,j'oiir ou l'autre. Il croit naturellement ; ,.la supériorité écrasante de l'armée aile ,, mande et à son succès oertain. ,,Le général de Moltkc parla exactemen 9,comme son souverain. Lui aussi, il déclar; ,,la guerre nécessaire et inévitable, mais i ,.se montra plus assuré encore du succès ,,car, dit-il au Roi, cette fois, il faut ei ,,finir, et Vof-re Majesté ne peut se doutei ,,de l'enthousiasme irrésistible qui, ce jour ,,là, entraînera le peuple allemand tout ^entier- ,,Le Roi des Belges protesta que c'était ,,travestir les intentions du Gouvernement ,,français que les traduire de la sorte et s€ ,,laisser abuser sur les sentiments de la na-„tion française par les manifestations de ,,quelques esprits exaltés ou d'intrigants ,,sans conscience. ,,L'Empereur et son chef <Tétat-major ,,n'en . persistèrent pas moins dans leur ,,manière de voir." Le siè^e était fait. La France immortelle et glorieuse malgré tout donnait sur les nerfs à l'irrémédiable médiocrité germanique. Et comme à ce moment on comptait bien sur la neutralité de l'Angleterre, c'était bien à la grande République que l'on s'en prenait. Maintenant que les Anglais. ont agi loyalement, ce sont les Français qui sont des natures chevaleresques, de braves gens à qui les Allemands n'en veulent guère! Il est vrai que depuis le discours du président du conseil la presse allemande a de nouveau repris un autre thème. Au surplus, il s'agissait de s'assurer la neutralité ,,bienveillante" de la Belgique et. l'empereur commençait par essayer de faire peur à notre roi en lui parlant de l'enthousiasme irrésistible du peuple allemand et de la supériorité écrasante de l'armée allemande. Le kaiser ne s'est pas aperçu qu'il avait devant lui un homme sans peur, un caractère noble, fier et droit, une volonté clairvoyante.Ce fut une grosse faute, imputable à un déséquilibre nerveux que Mr. Cambon, un grand diplomate et un esprit très élevé, décrit d'une façon tellement adroite que je le soupçonne fort d'avoir étudié avec soin l'anthropologie et la psychiatrie. Voici lta, suite de la lettre de l'ambassadeur français : ,.Au cours de cette conversation l'Em-,,pereur était, du reste, apparu surmené et ,, irrita ble. À mesure que les années s'appesantissent sur Guillaume II, les traditions ,,familiales, les sentiments rétrogrades de ,,la>Cour, et surtout l'impatience des militaires prennent plus d'empire sur son ,,esprit. Peut-être éprouve-t-il on ne sait ,,quelle jalousie de la popularité acquise par ,,son fils, qui flatte les passions des pan-,,germanistes et ne trouve pas la situation ,,de l'Empire dans le monde égale à sa puissance Peut-être aussi la réplique de la ,,France à la dernière augmentation de „1! armée allemande, dont l'objet était d'établir sans .oontest© la supériorité £er- ^manique, est-elle pour quelque chose dai ,,ces amertumes, car, quoi qu'on dise, c ,,sent qu'on ne peut guère aller plus loin, i Mr. Cambon n'a laissé échapper aucu symptôme. C'est une vraie clinique < maître. L'amertume, l'irritabilité, le su u ménagé, le poids des années, l'hérédité fi e miliale... voilà un dossier pathologique bie ; chargé pour un homme qui s'apprête à r a plus pouvoir faire un pas sans marcher si des TîTorts. Le diagnostic ayant été posé par la finesf g d'un Français, les ,,herr professors" all< mands n'ont pas même été capables d'ét< 5 blir le traitement ! k. Dr. Terwagne, député belge. s . . Pourquoi les Aiîsmands dénigrer ; nos billets de banque. ri " Les rares renseignements qui nous parvier nent de la patrie concordent pour dire que no r ennemis essayent toujours de semer la méfianc au sujet des billets de la Banque Nationale. : Sont-ils vraiment assez naïfs pour croir L qu'ils réussiront à ruiner notre crédit o veulent-iU simplement faciliter l'écoulement d leur propre papier- en marcs à des cours large | ment surfaits, nous l'ignorons ; mais ce qu nous savons c'est que les neutres ne morden pas à l'hameçon ; au contraire, ils se méfien j de plus on plus de la Duplice. j Prenons, par exemple, les Pays-Bas; certe , la rnonnaio belge y est dépréciée les quantité do billets de banque offerts sur le marehi libre sont énormes, l'aide donnée par la Ban que Néerlandaise n'est suffisante que pour ceu: qui vivent très modestement et des millier d'émigrés doivent obtenir des florins sur L marché libre. ; D'autre part les relations avec la Belgiqu< j étant complètement suspendues, ceux qui achè . tent nos billets sont forcés de les garder ei caisse très longtemps, d'où immobilisation d> capitaux, pertes d'intérêts, d'assurances, etc Ce n'est que quand l'ennemi sera chassé d< Belgique, que les changes pourront petit ï petit reprendre leur situation normale. Dans ces conditions, il ost naturel que no: , billets de banque subissent une grande dépré , oiation justifiée, non par leur valeur intrinsè que, mais par les circonstances de fait qui em pèchent toute transaction avec notre malheu reuse patrie. Ces raisons n'existent point pour nos enne mis; rien n'empêche d'envoyer des fonds di Hollande en Allemagne ou en Autriche, n réciproquement; là donc nulle perte d'intérêts ni d'autres. ! Dans ces conditions on doit s'attendre à voi , la monnaie fiduciaire ennemie jouir de cour plus favorables que la nôtre, sans que cela soi ' une preuve d'un meilleur crédit, i Examinons maintenant les chiffres ; voici 1; • cote pour les billets do banque avec pri: acheteurs: Belges 45; Allemands 54.15, Autri , chiens 42.75. Sachant que le franc nomina vaut un, le marc 1.25 et la couronne 1.05 établissons la parité; c'est-à-dire le prix auque les cours seront égaux. Et bien 45 pour le Belge est égal à*56.21: pour le marc et 47.50 pour la couronm d'Autriche. Une simple comparaison vous dira que le: billets allemands cotent 2,10 florins en dessou: rdes nôtres et les Autrichiens 4.75 plus bas! Ou en pour cent les Belges valent 95, malgrt les pertes d'intérêts, etc. ; les autres, qui m supportent pas ces frais, cotent les Allemands àa 87.25 et les Autrichiens à 85.90. 1 A la campagne calomniatrice de nos ennemi? les neutres répondent eu donnant, malgré les circonstances défavorables une avance à nof billets nationaux de près de huit pour cent sur les Allemands et de neuf pour cent sur les Autrichiens ! Voilà un jugement impartial des gens d'affaires neutres. 1) Belges concluez! François Rosseels. 1) Jugement dans lequel l'intérêt seul est juge! —p m mm Pour les Belges. Les départs pour VAngleterre. On inscrira encore aujourd'hui à la Bourse, de 1| à 4 heures, les personnes qui désirent se rendre en Angleterre. Ceux qui sont déjà inscrits devront se trouver à la Bourse (entrée Korte Steen-brugweg) samedi à partir de 10 heures et jusque 3 heures de l'après midi. Le bateau partira dimanche. # * * Nederl-andsch Comité tôt stev/n■ van belgische en andere dachtoffers. Voici la composition du comité de ce groupement si utilitaire; président d'honneur, M. van der Aa, consul-général de Belgique; président: Th. Suart; secrétaires: Th. Bcelen, L. Delhez, et Bern. J. Veldlvuis; trésorier: G. J. Fabius. Nous croyons utile de donner à présent Tes adresses des différentes sections; secrétariat: 64 Kalverstraat (T. 2721); domicile: 91 Ro-kin (T. 5836) ; vêtements : 297 Heeren-gracht (T. 8553) ; enseignement : 28 Vale-riusstraat- (T. 877). Les personnes qui désireraient s'adresser à ce Comité peuvent s'adresser 62 Kalverstraat ; les bureaux sont ouverts tous les jours sauf dimanche et jours fériés de 10 heures dru matin à midi et de 2. heures à | 4£ heures de l'après-midi* En Belgique. lé A Bruxelles. l" _ Les nouvelles les plus diverses circulen 11 Ne dit-on pas (et c'est parce que d'autre e journaux ont donné cette nouvelle que nor r la reproduisons), que M. Bourbon, le surpert baryton du théâtre de la Monnaie, Mm e Delna, la grande cantatrice et son mari, IV. î_ Adolphe Prié de Saône, un industrie bruxellois, bien connu dans les milieux spo] tifs, ont été tués sur le front par l'explosio d'un obus sur l'auto dans laquelle ils s trouvaient pour aller enlever des blessés. Personnellement, nou3 n'y croyons pas - M. Bourbon ne fait pas — que nous sachion — partie d'un service d'air bulance. . ... I Les Allemands enlèvent les garnitures € les plaques de cuivre de certaines maison particulières. L'expédition de ces métau: vers l'Allemagne est faite aussitôt. * * * Jadis, les passeports étaient valable _ durant quelques semaines. Cette mesure s été rapportée. A présent, les passierschei] 0 n'ont plus cours que durant une semaine, ai maximum. Et comme l'obtention d'un te 3 papier est la conséquence du versemen 1 d'une pièce de cent sous, on voit la sourc _ de bénéfices que les Allemands tirent di 3 cette modification aux mesures édictées, voi t der Goltz régnante! L t . * * *. L'n voyageur arrive à l'instant de Bruxelles Et voici l'itinéraire qu'il suivit. Il prit 1< tram jusqu'à Berchem Ste Agathe, d'où i gagna Assche, à pied. Un tramwaj' 1< conduisit à Meirelbeke, un autre à Gand Encore le tram de Gand à Saffelaere. D< là à Overslag où, par deux fois, il est arrêt< et fouillé par des sentinelles. Et de nuit i bien que la frontière fut gardée par des - soldats de 20 en 20 mètres et qu'un réseai 1 de fil de fer barbelé barrait les intervalles - il passa. Mais comme il franchissait 1 frontière, retentit le cri ,,Werda!" Il étai trop tard: il était sur le territoire hollandais. Ce courageux jeune homme, de la classe ; de 1915, allait s'engager dans l'armée belge * * * Certains individus, contre le paiemen' d'une prime de cinq francs, dénoncent au* autorités allemandes les soldats belges qu se cachent en ville. Et comme les dénon , ciations par lettres anonymes pleuvent, or compte quelquefois jusqu'à dix arrestations , par jour! * * * Les blessés allemands occupent le sana-5 torium de La ïïulpe. Tous les malades belges ont dû leur céder la place, sauf ceux qui payaient leur pension et qui n'étaient ; pas à plus d'une dizaine. * * * ' On paie quatre-vingt dix centimes le kilo [ de pain blanc, — lorsqu'oai parvient à en trouver, ce qui est rare. Il n'y a plus de pétrole. Mais les vivres ne font pas défaut. * * * La garnison allemande de Bruxelles est souvent renouvelée. Elle se compose presque exclusivement, de Prussiens âgés en moyenne de 30 à 40 ans. On voit également de très jeunes gens qui ne paraissent pas avoir plus de 14 à 16 ans! Ces enfants partent tous les 8 jours pour le front. Vice-versa, certains soldats du front reviennent à Bruxelles. On les reconnaît à leurs vêtements qui sont souillés. Le jour de Noël, l'ordre est arrivé dans la soirée de partir et le lendemain ils repartaient tous à 6 heures du matin vers le front. A Anvers. Au plus s'éloigne la date de la chute d'Anvers, au plus se précisent les à-côtés de l'événement. Ils ne font pas toujours honneur à certains de nos concitoyens. Quand l'exemple vient de haut, à quoi ne se laisse pas entraîner la platitude humaine! A peine le Sanitatsrat allemand fut-il arrivé à Anvers (un Sanitatsrat est un médecin-major), qu'un petit groupe de médecins an-versois ayant à leur tête MM. Goyens et Damman, se précipitèrent vers son bureau pour lui offrir de composer sous sa direction, une commission «.'hygiène. (Notez qu'Anvers est une des villes du royaume où les institutions d'hygiène nationales ont acquis une juste célébrité.) Le Sanitatsrat agréa leurs services et il fallut que l'échevin Desguin intervint pour rappeler ses concitoyens à la pudeur et faire remarquer au Sanitatsrat que, sous le rapport de l'hygiène, tout était parfaitement organisé. Le Sanitatsrat convint que la démarche de MM. Goyens et Damman l'avait extrêmement surpris et que c'était la première fois que semblable proposition lui avait été faite dans les villes belges où il avait été précédemment délégué. ■K * * Deux fois par jour, une auto militaire se rend à Bergen-op-Zoom pour y prendre les journaux belges paraissant en Hollande. Nous remercions la Kommandantur de l'intérêt qu'elle porte à l',,Echo Belge"! Un arbre de Noël à l'usage des soldats , avait été ' installé au garage de la rue du Pélican. Les bougies n'en ont même pas été allumées. Down hearted? Yesl e * fi Pour déménager le bois des magasins Bollekens frères, rue du Pélican, les Al • mands ont usé d'un procédé ingénieux. s l'aide d'une grande grue, les poutres et " s planches ont été extraites du dépôt et h 6 sées jusque sur le quai de la gare, sit ® en face ! * * * ; Se rappelle-t-on l'entrefilet que no avons consacré à la parution d'un nouve Q journal anversois ,,De Ylaamsche Gaze 6 qui portait en sous-titre: ,,Het Laats Nieuws? Nous comprenions mal cette fusi et nous nous étonnions que MM. A. et ' 8 J. Bayens en fussent les directeurs, aie que le nom de M. Julius Hoste, directe ide la ,,Vlaamsche Gazet" et du ,,Laats Nieuws" de Bruxelles, ne figurait nul part? Nous apprenons aujourd'hui que no n 'avons pas tort de nous étonner et que î Hoste s'est étonné bien davantage. Aus 3 proteste-t-il avec indignation contre la par i tion à Anvers d'un journal qui usurpa dei i titres -qui lui appartiennent. Nous nous < i doutions ! 1 * * ® t On nous l'avait dit, mais nous n'avio] î pu y croire. La chose cependant se coi 5 firme. Elle nous remplit de stupeur doi ! lou reuse. Les bureaux de la Kommandantur à A: vers se sont adjoint des employés anve . sois. Us en ont demaudé, il en est ven > plus qu'il ne leur en fallait! Voilà con l ment certains égarés rendent service à lei ! patrie, dont ils sont indignes. Leurs non . sont connus. On les retiendra ! ! Et non contents d'être traitres à lei s pays, ces messieurs pour complaire au co: , quérant exagèrent leur zèle de chie couchant. Deux exemples : Un Anversois se rend , la Kommandantur à l'effet d'obtenir u i passeport pour franchir la frontière. Cor t-re son attente, il lui en fut délivré un pé l'officier allemand, bien disposé ce matir i là. Ce fut un adjoint belge qui donna ordi , d'établir un passeport valable seulemer jusque Cappellen ! ; Un autre de nos concitoyens avait ré us à obtenir un passierschein, mentionnant e langue allemande qu'il pouvait quitter 1 . ville en compagnie de plusieurs personm indiquées. Ne possédant pas à fond l'alh i mand et ne parvenant pas à déchiffrer 1 note concernant ses compagnons futurs, qi était mal écrite, il s'en va trouver l'indiv du dont nous venons de citer un des traite Plus rogue qu'un geôlier cet employé pren son crayon rouge, biffe la note et déclar à son concitoyen : ,,Estimez vous heureu de pouvoir quitter la ville." A Gand. Et voilà qui va mettre une fois de plu en mauvaise posture les membres du Con seil communal ayant voté la taxe sur le absents. Un Gantois atterré d'apprendr qu'il aurait à payer dix francs par jou d'absence — (il est actuellement à Amster dam) soit 3600 francs au bout d'une année — s'est présenté immédiatement au consu lat d'Allemagne afin d'obtenir un passe port pour Gand. Et voilà le petit dialogu-qui s'engagea: — Monsieur, je désire rentrer à Gand. Je ne tiens pas à payer la taxe sur les ab sents qui me ruinerait pour peu que 1; guerre se prolonge. Je vous demanderai donc un passeport. — Nous ne délivrons pas de passeport pour la Belgique aux hommes âgés de 1' à 60 ans. Les frontières sont fermées. Et voi'là ! Comme c'est simple, n'est-ce pas? Le conseil communal de Gand oblig< les Gantois à rentrer, du moins ceux qu craignent cette mesure, qui n'a d.u rest aucune valeur parce qu'elle est anti-légale inapplicable et indécente. Le conseil les oblige donc à rentrer et L consul allemand les en empêche. Nous se rions très heureux de savoir comment M Braun résoudra cette question? * * * Les dénonciations anouymes pleuvent à h Kommandantur. Trente francs sont promis i celui qui pourra dévoiler un fait, un nom. Ah les rancunes inassouvies, les haines féroces ! PJi Je beau plaisir de voir son ennemi entre deu: soldats, mené à la Kommandantur ! * * » On récompense tout particulièrement ceuj qui dénoncent les possesseurs de vins fins. * * * La population souuffre énormément, tan physiquement que moralement. Aussi, nous di-un Gantois", on saura s'en souvenir! Il est inutilo qu'après, la guerre les Allemand: essaient de revenir travailler dans notre ville. Ils en seront chassés comme des chiens, pour toutes les souffrances injustifiées qu'ils font peser actuellement sur nous. A Charleroi. Le directeur de la maison Haldy et Cie., attaché actuellement à la Kommandantur et dont nous avons entretenu nos lecteurs dans notre numéro du 6 courant, est un de ces innombrables Allemands expédiés en Belgique et casés par des protections puissantes parce qu'il leur était difficile de gagner leur vie normalement en Allemagne. U avait des ambitions militaires mais d'une [ taille de nabot, il n'avait pu arriver à un grade quelconque. U regrette à prése d'avoir dû s'humilier à la condition de n gociant ! La guerre a satisfait ses désirs « gloire. Et il vend à présent ceux qui jac ^ lui faisaient gagner sa vie. * * * e- A Dès leur entrée en ville, les Allemands o es envoyé quelques tailleurs militaires dans u js_ grande maison do confection pour s'y occup * ^ des réparations aux uniformes des officiers. ! ae avaient promis de payer une certaine somi par semaine. On attend.... * * * us IU La misère augmente. Et un pain de dei k" livres coûte un franc 1 te ™ A M a m tir. rs La commission d'enquête sur les horreu jr allemandes en Belgique vient de termin te ses travaux quand aux atrocités dans |e province de Namur. Il en résulte dès à présent que sur 300,0( JS habitants que compte la province plus < j 3000 — un habitant pour cent — ont é tués par les soldats allemands. Rien qu'à Dinant il y a eu 700 victime , dont 71 femmes et 31 enfants au-dessoi ;n de 15 ans ! Â Louvain. 2_ Le 2 janvier, il y a en d'importants mouv 1. ments de troupes. On peut évalier à 250,0 hommes, les soldats qui se dirigeaient ve l'ouest. Le mouvement vers l'est a été bea 1- coup moins important. > D'ici, nous avons entendu une forte cano u nade. t_ * * * ir II a fallu fournir 1200 bouteilles de vin à ls Kommandantur, en date du 29 décembre. "» » • r Réquisitions de chevaux dans tous les vill ges environnants. * 11 A Kessel-Loo, une grande ferme a pris fei Vingt-sept des 47 chevaux appartenant ar à Allemands ont été brûlés vifs, ainsi que J n chevaux et Te bétail du fermier. • * * Il règne une grande inquiétude parmi 1< soldats allemands. On a vu passer ces jou l" derniers de la lourde artillerie qui se dir e geait vers l'ouest. Des train entiers de mi t nitions ont pris la môme direction. Deux coi vois de soldats du génie sont arrivés à Lo si vain où les hommes séjourneront une huitaii n de jours. a » A O r aa g e s. Xoj'6 avons dit que l'abbé Beyaert, un viei ^ prêtre unanimement respecté, qui avait pris : ^ retraite à Bruges après avoir exercé longtemi L" son ministère en Angleterre, s'était laissé co: vaincre par un agent provocateur allemand < J lui avait confié une lettre adr»^ssée à un jou: e nal anglais Deux heures apprès, l'abbé Beyae s était arrêté. Le ,,Tyd" nous apprend que l'abbé a éi condamné à trois années de prison par un coi seil de guerre et transporté en Allemagne. Il parait que 1a, lettre était adressée au ,,T mes", irais notre grand confrère de la Cit s affirme n'avoir jamais reçu de communicatior quelconques de l'abbé Beyaert. s * A Courtrai, La. ville a été frappée de dix millions d'amei de. Prétexte: Découverte d'un dépôt d'arme ' clandestin alors qque, dès l'arrivée des troupe allemandes, le bourgmestre de Courtrai avai montré ce dépôt au commandant en exercice 3 Ce dépôt avait été formé des armes remises l'administration communale pour éviter de accusations similaires à celles qui firent le beaux jours de Dinant, de Visé et de Louvaii: L Bien plus, 1e commandant avait félicité 1 bourgmestre de son acte. Et voilà que tout 3 coup les cartes ont tourné, que les Allemand ouent à l'indignation et font semblant d'oublié 3 ce qui s'était dit naguère! Et voilà aussi que 1 7 système d'otaages fonctionne, choisis parmi 1 électeurs à quatre voix. î La ville a été frappée d'une contributio] i de guerre de 12 millions de francs. Le premie 3 versement de 1 millions devait être payé 1-6 janvier. ' Or, la ville ne dispose d'aucun argent, ayan déjà mis huit millions à la disposition des ha * bitants. * * # Les réquisitions pèsent lourdement sur 1î ville. • * * On ne peut plus trouver de viande et, dan; toute la région, on ne rencontre même plus d< . bétail. * * * ! Les Allemands ont réquisitionné pour 2( millions de francs de laine. * * # Il y a eu des déménagements nombreux dan: toute ville. Us ont porté principalement sui les meubles, les tables, les chaises et les pianos A Ypres. A Ypres le bombardement ne cesse pas ; depuis plusieurs semaines ; les dégâts aux monuments artistiques et aux habitations sont immenses et irréparables ; le spectacle de ces destructions dépasse l'imagination et la photographie n'en peut donner qu'une très imparfaite idée. De nombreux Yprois 6ont restés maigre tout. Parmi eux, à leur tête, peut-on dire, est resté un commissaire de police adjoint, M. Van den Eynde, dont la conduite a été au-dessus de tout éloge. Au plus fort du bombardement, il n'a pas abandonné son poste. M. Carton de Wiart, ministre de la justice, au cours de sa récente visite en Flandre, l'a vivement félicité. A présent, 9000 habitants sont revenus occuper ce qui reste do leurs maisons. tit Les célèbres archives municipales ont été é- détruites par l'incendie. Par contre, les io nombreux objets d'art garnissant le célèbre is hôtel Merghelynck ont pu être enlevées sous les bombes, grâce à la courageuse initiative de MM. de Groote, ancien député de Dix-mude, et Paul de Grave, avocat à Furnes. ne er A Pervyse, bien qu'aucune maison ne sotfa Us restée entière, de nombreux paysans scrtfr rentrés parmi les ruines. A Turîihout. ix _ Le moral de la population civile demeure ' bon. On s'inquiète bien un peu de l'avenir toutefois, car chacun ici est convaincu que les Allemands seront refou'lés d'ici peu sur re l'Yser et qu'ils dépaceront petit à petit 3r fcnr front vers l'Est. On craint alort- — et ia c'est surtout da is les cercles officiels que cette idée semble 6'accréditer — que Turn-)0 ho ut ne tombe dans les lignes de l'arrière-le garde, ce qui serait fatal à cette ville comme t>é ce l'est, en ce moment, à Gand et autres villes avoisinantes. s, La haine contre les Allemands ne s'est is pas adoucie. Les réquisitions continuelles y contribuent pour une large part. Dans la campagne règne la plus noire des misères. On vante partout ici les efforts de quelques habitants du sud de la Hollande, qui e- tentent par tous les moyens de porter se-50 cours aux populations rurales dans la dé-rs liesse. Toutefois, si les fonctionnaires allemands tiennent compte de la défense venuo Q_ de haut — ce n'est hélas ! pas toujours le oas — et renoncent à réquisitionner les vivres, on peut s'attendre à une sensible arné-la lioration. On affiche ici de grands placards, réglementant la circulation sur les routes qui a" vont vers la position fortifiée d'Anvers. Certaines routes sont interdites; sur d'autres on u ne peut circuler qu'entre 9 h. du matin et x 4 h. de l'après-midi. Les communications ?s avec Aerschot sont à nouveau coupées. ? * * * !S II ne nous suffisait pas "d'avoir à héberger rs des fantassins, des fusiliers-marins, des cava-i- liers. Voici que de l'artillerie a cantonné dans notre Campine ! Mais cette artillerie et les uhlans qui patrouillaient dans nos environs i- sont partis aujourd'hui pour le front. Ce sont ie des demi-vieux, de 45 à 55 ans, qui les remplacent, hommes de la landsturm évidemment. i Un dossier contre l'armée \ allemandg en Belgique. :t (Suit e.) ^ Dans la. plupart dss témoignages, concer-n mt la furie allemande en Belgique, on attire surtout l'attention sur la misère dé-i- mesurée qui règne parmi la population en y ce moment. Les Allemands continuent, im-:s pitoyablement, à réquisitionner, jusque dans les plus petites communes, même s'il n'en reste qu'un amas de cendres. A Schaf-fen, entre autres, un hameau de rien du tout, aux environs de Diest, ils ont emporté s tout le bétail, toutes les pommes de terre, s tout le grain, toute l'avoine et toute la t paille. Plusieurs familles de paysans, na-: guère dans l'aisance, y vivent depuis des * semaines, uniquement de navets et de ca-s rottes. Voici des détails complets sur la situation 3 terrible de oe petit village de : i S c h a f f en — Aprè?la bataille d'Hae-s len, du 12 août, qui avait été favorable aux r Belges, on espérait que l'ennemi renonce-® rait à marcher sur Bruxelles, et concentrerait tout son effort contre Namur et Charleroi, afin d'atteindre au plu3 vite la i frontière française. Cette illusion ne dura r guère. Les Allemands s'étaient simple-5 ment retirés pour réparer les pertes effrayantes subies et- attendre de nouveaux ren-t forts. Dès le 15 ils reprirent l'attaque, et leui avant-garde atteignit Schaffen, qui ne se trouve qu'à quelques kilomètres de Diest. L -kp 18, ils attaquèrent Diest, qui est entourée de fortifications déclassées. Des l'aube Schaffen et les hameaux environnants fu-; reut submergés par une véritable mer de » soldats ennemis. Sur tous les chemins grouillait 1 infanterie, tandis que des escadrons et encore des escadrons de hussards et de uhlans galopaient à travers champs. Les mitrailleuses belges firent de terribles ra-vages dans cette masse. Les Allemands crurent avoir affaire à tout un régiment belge; or il n'était resté dans les forts déclassés de Diest que 150 hommes — dès carabiniers principalement. Cette poignée d'hommes se défendit avec tant de vaillance que le couosse allemand ne parvint pas à avancer ce jour-là. L'ennemi dut passer la nuit à Schaffen, à Schoonaerde, Heze, Engelbeetk et Kelberg. Mais il ne dormit g-îière. Pour venger leurs camarades tombés, les soldats allemands mirent le feu à tous les villages en vue de Diest. Cela effrayerait la garnison, pen-saient-iis. Toujours le terrorisme de von Bernhardi ! A Schaffen, ils pénétrèrent dans les principales bâtisses et dans diverses habitations, et incendièrent le tout au moyen de seringues à benzine, de pastil'Ies spéciales et autre matériel de ce genre, dont personne, avant la guerre, n'avait jamais entendu parler. Avant minuit une trentaine d'immeubles avaient brûlé de fond en comble, parmi

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