L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 19 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 10 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dv1cj88n7h/
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As-m&e N°. S cents CIO Centimes) Vendredi is» nsars 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait ia Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille. I Toutes les Bettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiel, Comité de Rédaction: Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. uGiyc gsi mu ira nuin is& train sut;. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration «Su journal: PJ.Z. VOOBBURGWAL 234-34©. Téléphone : 1775. Abonnement ( En Hollande f3. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fi. 2.00 „ „ Taisez-vous, les rhéteurs! Les canons des alliés tonnent à l'entrée dés Dardanelles. Je ne sais pas ce que font les Turcs mais le cours des événements me permet' de croire qu'ils ne s'amusent pas, comme ces Byzantins dont voici cinq cents ans ils ont pris la place, à des discussions de grammaire. C'est peut-être une calamité des temps que les rhéteurs et les sophistes aient à fermer boutique, mais il faut so résigner. L'essentiel d'abord : sauvons notre peau. Nous discuterons après et nous nous disputerons au besoin. C'est la vio. En attendant il nous paraît que beaucoup de nos compatriotes s'occupent trop de leur dierbare Vlaamsche Beweging". Le salut de la Flandre elle-même, et, par extension, de la Belgique, nous paraît un peu plus intéressai Parce que, devant 1 odieuse agression allemande, deux ou trois personnalités ayant en vue certaines intelligences que le clan paugermaniste entretenait chez nous, ont à propos du mouvement flamand prononcé des paroles qui dépassent certainement leur pensée, ç'a été une explosion d'indignation autrement grande que devant les fusillades do Dinant ou le sac de Lou-vain. Sans doute ils voyaient déjà leurs prébendes en péril, et le plus prudent c'est t mjours de sauver la caisse. Or, l'honneur de la Belgique a été précisément de se ficher de la caisse, mais dans un sens un peu plus élevé que celui où l'on entend d'habitude cette expression familière. Je ne sais pas s'il est des flamingants qui le regrettent et qui eussent préféré que notre gouvernement se soumit aux insolentes injonctions de l'Allemagne sous le prétexte que contre la force il n'y a pas de résistance. Possible, mais, en ce moment, je ne veux savoir qu'une chose." c'est que le sang flamand a coulé et continue toujours de couler pour l'existence de la Belgique, que c'est par dizaines de mille que des gas de la ICainpine, du Polder, du Franc de Bruges et d'ailleurs sont tombés à Liège, a Haelen, à Aerschot, à Termonde, sur la Nèthe et sur l'Yser pour ce drapeau tricolore qui symbolise les aspirations fraternelles des Belges, Flamands ou Wallons. C'est cela qui fait une patrie, cette communauté du sang versé dont c'est travail de cuistre de l'analyser après /et de dire ceci appartient à telle race, c'eci à telle autre. Depuis deux mille ans, au cours de l'histoire la plus mouvementée du monde où s'est toujours affirmé notre particularisme, particula-* risme des villes flamandes, particularisme des cités wallonnes, avec une netteté qui constituait déjà un lien entre tous ces atomes d'Etats si farouchement épris d'indépendance, s'est manifesté une même façon de sentir qu'il était peut-être prématuré et surtout exagéré d'appeler l'âme belge mais qui n'est pas moins réelle. Qu'après un essai de quatre-vingts années d'existence nationale la Belgique ait pu consentir à tout perdre pour ne pas laisser entacher l'honneur do son nom c'est la plus belle preuve que la Belgique existe. Et cette existence de la Belgique n'a jamais été aussi évidente, aussi palpable, oserai-je dire, qu'aujourd'hui où elle est réduite sur la carte à n'être plus qu'un canton minuscule, quelques briques calcinées au milieu d'une prairie sous eau mais où notre vieux drapeau brabançon continue de flotter quand même. Le beau spectacle! Et comment est-il possible que nous tous, Belges eu Belgique, Belges hors de Belgique, nous ne soyons pas hypnotisés par ce spectacle-là au point de ne plus pouvoir penser à rien d'autre! C'est Chateaubriand qui a dit que ; l'homme n'était même pas capable d'être longtemps malheureux. Il est tout aussi incapable de demeurer un certain temps l dans un état d'âme de sublime exaltation. L'air trop vif des cîmes ne convient pas à nos pauvres poumons de faibles et de mala-; des. Nous descendons vite dans la vallée, > dans le marais si vous voulez, à nos petites ! préoccupations et à nos chétives querelles. Et nous ne pouvons même pas nous empêcher de nous quereller, nous Belges, dont nos soldats accomplissent en ce moment des exploits qui étonnent le monde, sous l'oeil méprisant de nos vainqueurs provisoires. Car où voit-on que les droits des Flamands de parler leur langue et de s'élever par elle ! à une culture supérieure comme à une situation sociale élevée soient menacés en quoi l que ce soit ? Sotte fable que les flamingants [ auraient dû être les premiers à mépriser au lieu d'en faire l'occasion — on dirait vraiment qu'ils l'attendaient — de partir encore une fois en guerre contre cette : France qui combat en ce moment pour un \ idéal de liberté qui est aussi le nôtre, et dont < nous attendons légitimement qu'alla nous fasse rendre notre territoire et not:-e indépendance. Et ceci qui est déjà fort ckoquauise complique tout naturellement sinon do sympathies allemandes tout au moins d'une indulgence qui, dans les circonstances actuelles, n'est ni plus ni moins que de la complicité. Ainsi telle correspondance anversoise quo nous relevons dans l'„Algemeen Handelsblad" d'Amsterdam. Par exemple l'auteur, qui est un écrivain de talent et d'esprit, narre une série de menus faits qui nous font saisir l'odieux de l'occupation allemande mieux que n'importe quelle diatribe, et dont l'humour est au demeurant_plus cinglant que tout. Mais, immédiatement après, au lieu de s'en prendr à nos maîtres du moment, car il ne fau jamais se départir d'une certaine prudence notre homme rive leur clou à .,ces frans quillons qui commencèrent une campagn de calomnies contre quiconque ^ osait s nommer Flamand et restait indifférent vif à-vis de cette vaine conception nationalist de l'âme belge au nom de quoi l'on pu traiter comme de vulgaires coolies la grand majorité des citoyens belges." C'est un Belge qui écrit cela, un Anvei sois dans Anvers occupé par les Allemands. Tristesse, indignation, quels sont les ser timents qui nous accablent? On reste stupe fait plutôt. Et l'on demeure plutôt froid e: continuant de lire la colonne suivante (ca il y a plusieurs colonnes) où l'auteur de l'ar ticle appelle menteurs et calomniateurs tou ceux qui osent ou qui oseraient l'accuser lu et ses amis de pactiser avec l'Allemagne Car il ne fait pas partie, lui, de ce clan d< pangermanistes dont il en est, et plu qu'on ne croit à son aveu, parmi les jeune intellectuels flamands. Il se demande mêm< quel accueil leur fera ce peuple don les Allemands ont brûlé les maisons ravagé les champs, tué les fils, le jour oi ils essayeront de lui faire croire que soi salut doit lui venir d'outre Rhin. Ah oui,1 comment! Et combien sont justifiée; les craintes du correspondant du „Algemeei Handelsblad" quand il dit qu'en ce cas 1< mouvement flamingant courrait grand risqu< de faire naufrage. Mais lui-même ? N'a-t-il pas insulté à notri haine, à la sainte haine du peuple flamand du vrai peuple, celui que je me flatte d< connaître aussi bien que quiconque, contr* l'Allemagne, lorsqu'il vient nous débiter d< vagues calembredaines sur la solidarité universelle et je ne sais quelles nauséeuse: professions de foi d'une numanitainerie i la jujube et à la guimauve? Il y aura j'en ai l'espoir et la conviction, il y aurî chez nous des Déroulède, esprits droits coeurs fiers, purs comme une lame d'épée qui sauront ranimer le souvenir de ceux qu oublient et exciter en nous ce qu'il y a df meilleur.: la passion. La littérature de Dérou lède? Mais la formidable épopée qui depuis six mois se déroule sur l'Aisne et dam l'Artois n'est-elle pas un peu son oeuvre et 1î France n'est-ello pas plus grande, par lui par cette idée dont il était le preux cheva lier, que par des penseurs et des artiste: quir valent bien cent fois tous ceux de toute: les Allemagnes. Hé, nous non plus nou: ne repoussons rien de ce qui est humain Et quand le moment sera revenu de ratio ciner et de lire, quand nous aurons remi; dans notre bibliothèque ,,les Chants ch Soldat" pour reprendre nos auteurs favoris nous n'oublierons pas Goethe, nous, le granc Allemand que l'Allemagne a oublié depuis cinquante ans, ét nous relirons non san: plaisir tout le mal que Schopenhauer, Henr Heine e.t|Nietszche ont dit de l'Allemagne Notre grand Emile Verhaeren a dit „Ad mirez-vous les uns les autres." Oui. Mot: sublimes du meilleur et du plus génial de: Flamands (à qui la culturo française n'a pa: si mal réussi) et que nous nous effôrcion: de- mettre en pratique. Cet Evangile-li aussi a-t-il fait faillite? Non, non et ce temp: là aussi viendra. Mais on attendant nous n'admirons pas, nous, les incendiaires d« Louvain ni les massacreurs de Dinant. E | nous condamnons en bloc, sans rémission une soi-disant culture dont de tels crimes commis do sang-froid au nom de la disci pline et de la grandeur allemandes, sont lei fleurs monstrueuses et empestées. Ah taisez-vous donc les rhéteurs et les raison neurs. Nos maisons ne sont pas encor< rebâties et le sang fume toujours sur I pavé. Charles Bernard. i. ' .a:—- o ♦-csn» En macère de décSaratior Nous avons le plaisir de constater qu< r,,Echo Belge", qui n'a jamais fait qu'op poser simplement la vérité aux mensongeï allemands, porte ombrage à nos ennemis. Il: craignent son influence et la dénoncent dans leurs journaux. C'est ce que constate naïve ment un sieur Prell dans une lettre qu'i adresse au ,,Vaderland". Cet individu veut porter la discussion su: un terrain personnel. Nous nous bornerons à lui diro quo ses affirmations reposent 6Ui une erreur et un mensonge. Mr. Prell esl Allemand. Nous sommes ici un groupe de. Belges dé fendant la cause de leur patrie envahie e1 jnartyrisée. Un point. C'est tout. -—— — Une mise m point J'aurais mauvaise grâce de ne pas recti fier une erreur de plume qui s'est glissée dans mon article L'Autre Danger. J< n'aurais pas attendu la lettre de l'honorable général De Schepper pour le faire. L< journaliste a des devoirs de loyauté l remplir, auxquels il ne peut se soustraire surtout lorsqu'il aime l'armée. Si d'autres ne veulent pas rectifier pour des motifs que jo n'ai pas à connaître, ce silence ne me lie pas. Je suis donc très heureux d'apprendre par la plume autorisée du général De Schepper qui, lui, a fait pleinement son devoir, qu'il n'y a pas eu d'officiers supérieurs belges traîtres. Cotte déclaration n'enlève rien aux critiques quo j'ai émisee à l'égard de certains fonctionnaires à plal ventre devant l'cnnenv. Léonce du CastUlon. En Belgique. e ! A Bruxelles. e Un journal de Nice, l',,Eclaireur", nous t apprend que M. Max a une tante qui habite e Nice. Longtemps elle resta sans nouvelles do son neveu. Elle le savait interné dans une - forteresse lointaine, mais elle ignorait tout >• de lui. Comment supportait-il cette rigou- - reuse détention ? Tout récemment, elle vient • de recevoir, enfin, une lettre de lui, datée 1 du 27 janvier, venant de Glatz. r Notre confrère publie quelques passages ■ de ce document; il témoigne d'un état 3 d'âme et d'une indéfectible confiance dans 1 les forces des armées alliées véritablement • merveilleux : 3 ,,Je ne puis vous parler de moi-même 3 qu'avec une extrême réserve, parce que je 3 désire essentiellement que cette lettre arrive > jusqu'à vous. Or, une censure rigoureuse ^ précipite dans le néant ceux de mes^ écrits où ne se dissimule pas l'énergie persistante de ma combativité. ,,Arrêté une première fois le 17 septembre, puis relâché, j'ai été arrêté de n(HI" veau, et pour d'autres motifs, le 26 au même mois, vers la fin de l'après-midi. Le lendemain matin, au petit jour,^ j'ai été conduit à la prison de Namûr, où je siiis resté incarcéré jusqstfau 10 octobre. Puis, après un séjour de quelques heures seulement dans une des prfsons de Cologne, je suis devenu, depuis le 12 octobre, l'hôte du donjon central de la forteresse de Glatz. ,,J'en suis donc, aujourd'hui 2( janvier, à mon cent dix-neuvième jour de captivité, qui est le cent quatrième dans le même local. Je ne suis sorti qu'une seule fois, pour entendre la messe, sur ma demande. Mais des raisons spéciales m'ont fait renoncer à solliciter le renouvellement de cette faveur. Des raisons' analogues m'ont fait décliner l'offre, qui m'a été communiquée après cinquante-cinq jours d'internement, de me promener, de temps à autre, dans des conditions déterminées. ,,Ma santé physique et ma santé morale sont intactes. Quelle que soit la durée de la détention — et elle promet d'être très longue encore — ni le corps ni la volonté ne capituleront."-* * * S'il fallait une nouvelle preuve de la valeur des journaux créés en Belgique après l'entrée des Allemands (singulière mentalité, étrange aberration!) nous la trouverions dans la lettre que le baron Goffinet, vice-' président du comité officiel belge pour l'Angleterre, vient d'adresser au ,,Times . Nos lecteurs savent, eux, à quoi s'en tenir. Nous les avons mis en garde dès le premier jour. Ces journaux sont publiés par nos ennemis et n'ont que le nom de Belge. ,,Monsieur l'Editeur, — Dans les ^Nouvelles allemandes de la Guerre" qui ont paru dans votre numéro du 4 courant figure une notation donnée d'après le journal ,,Le Bruxellois", lequel est présenté comme un journal belge, et d'après lequel la population belge est en bons termes avec les Allemands, "depuis les autorités de ceux-ci jus-l qu'aux simples soldats : qu'aucune décasta-tion n'est commise, et que les Belges protestent contre les articles anti germains contenus dans le ,,Times", le ,,Temps' de .Paris, et,,l'Independance Belge' ' imprimée à Londres. Nul doute cette information ne doit être instinctivement contestée par vos lecteurs, mais quand un essai est fait de donner un semblant de vérité à de tels faits, en déguisant leur origine, il me semble qu'il est bon de le réfuter. Le ,,Bruxellois" n'est pas un journal belge, mais une infâme publication éditée par les Allemands; il peut } être parfaitement cité, mais les renseignements qu'il contient sont des inventions alle-5 mandes et contraires à la vérité. ,,Du plus haut au plus humble, les Belges ; sont unis pour regarder leurs oppresseurs 5 avec haine et mépris, et ce serait ne pas^ les 1 connaître que de les croire capables d'être en bons termes avec de tels ennemis. — Votre tout dévoué. Baron C. Goffinet. A Anvers, 1 Le gouvernement (dit 1%,Handelsblad van Antwerpen", — sans préciser, naturellement !) a autorisé la réouverture de la pêche. ' * * * Voici quelques nouvelles sur certains membres de 1',,Union Sportive Anversoise": - M. Van Meeus vient d'être nommé chevalier de l'ordre de Léopold et Mr. Terasson promu lieutenant. Le6 deux backs: De Mentock et B. Mer-tens se trouvent blessés en Angleterre. M. Elie Layton, dont les vieux amateurs ' de football se rappelleront encore, s'est 1 engagé comme volontaire. * * * Le conseil communal d'Anvers a adopté à l'unanimité la proposition des conseillers • Iloyers et Cools de faire une inscription hypothécaire do 150,000 francs auprès des banques de prête, afin de contribuer de cette façon à la reconstruction ou la réparation des maisons détruites* ou endommagées. A Liège. On peut actuellement correspondre avec ■ Liège et les environs. Le trajet prend de quatre à huit jours. Les lettres né peuvent rien contenir gui touche aux événements de guerre. Elles sont censurées par les Allemands à Aix-la-Chapelle, où toutes les correspondances doivent être expédiées* * * * A Seraing, à Ougrée dans toute la région industrielle, c'est touojours le calme à peu près complet. Pour la première fois depuis la guerre, on y a retenu des chambres et des écuries en vue du passago de troupes dans quelques jours. Le ravitaillement est normal — 250 grammes de pain par habitant et par jour. Les usines travaillent à équipes très réduites; leur activité évite autant que possible une production qui pourrait profiter à l'ennemi. Jusqu'à présent Seraing, Ougrée, Jemette ont été privilégiées, mais l'occupation pèse lourdement sur les habitants, dont la devise reste pour, tant, comme tonjours: Patience, courage, confiance.A Oarad. Il vient de paraître; à Gand, nous l'avons écrit, un nouveau journal flamand, la ,,Vlaam-sche Post" qui a des tendances germanophiles. Les rédacteurs apparents sont deux jeunes gens. M. Marcel Minnaert, un docteur en sciences naturelles fraîchement émoulu, et M. Léo Picard, étudiant. Les inspirateurs do la feuille sont un pasteur hollandais, Domcla I^icuwcnliuis, qui publie dans les journaux de son pays des articles anti-belges et proallemands, et un officier do réserve prussien, I)r. Herman Félix Wirth, qui a étudié à Utrccht, ét qui était lecteur à l'Université de Berlin. Nieinvenhuis et Wirth (arrivé à Gand en uniforme) tentèrent en vain d'anmener les Flamands de Gand dans l'orbite pangermaniste. En fin de compte, ils trouvèrent Marcel Minnaert et Léo Picard pour prendre la responsabilité d'une feuille pseudo-flamingante mais plutôt germanophile. Dès que la publication de la ,,Vla»msclie Post" fut annoncée, une protestation collective fut rendue publique, qui était signée des leaders des associations flamandes de tous les partis politiques belges : MM. G. D. Minnaert, l'oncle de Marcel, président du comité général du ,,\Villemsfonds", Dr. Spellers, président do la section gantoise de l',,Algemeen Neder-landsch Verbond"; le professeur Paul Fredc-ricq, président do la section gantoise du ,,Wil-lemsfonds" ; H. Meert, secrétaire du groupe belgo de l',,Algemeen Nederlandscli Verbond" : le professeur C. Do Br-uyne, président du ,,Na-tionaal Vlaamscîh Verbond". Retenons les noms de ces jeunes ,,littérateurs" allemano-flamands. A l'heure du règlement des comptes, les Minnaert et les Picard no s'en tireront pas avec une pirouette. A fflOKS. Voici la liste des affaires en cours pour la seconde série de la session du premier trimestre par la cour d'assises du Hainaut: 15, 16 et 17 mars: Jules Willame, tentative diassassinat à Mons. Défenseur: M. Slotte, de Mons. — 18 et 19 mars : Joseph Van den Éyn-den, assassinat à Gilly. Défenseur : Me Couty, de Charleroi. — 20 mars: Camille Velter, affaire de moo :■./ à Montignies-sur-Sambre. Défenseur : Me Busine, de Mons. — 22 et 23 mars : Aimable Bandoux, tentative d'assassinat à Chapelle-lez-Herlaimont. Défenseur : Me Couty, de Charleroi. — 24 et 25 mars: Adolphe Leclercq. tentative d'assassinat à Charleroi. Défenseur: Me Jaru6in. de Charleroi. * * * ' La Comité américain pour le ravitaillement de la Belgique, après s'être irfis d'accord avec le comité provincial du Hainaut, vient de procéder à toute une série de modifications au sujet de la fabrication- et de la vente du pain aux particuliers de la province. Le Comité américain invite les villes et communes à procéder elles-mêmes à la distribution du pain. Cette distribution devra se faire dans les locaux communaux, Hôtel-de-Vi'lle, maison communale, écoles, etc. Dans les grandes agglomérations, des postes de distribution seront établis un peu partout, do façon à simplifier la besogne. Les particuliers se présenteront tous les deux jours pour recevoir la ration de pain à -laquelle ils ont droit. Cette ration sera calculée d'après le nombro des membres de chaque ménage. Quelque soit leur âge, les habitants recevront chacun la même quantité de pain. Au choix des habitants, il pourra leur etre d'livré, au lieu de pain, la quantité de farine nécessaire pour la panifi- | cation de la ration. Ans Llsirabouïirgo Une des conséquences de la stagnation des j affaires, des réquisitions et des difficultés d'importation, a été la rareté et la cherté des aliments pour les animaux domestiques. Aussi cet état de choses a été fatal pour ces derniers. Des quantités considérables de petits cochons et de veaux ont été occis, dans les premiers mois de la guerre. Aux marchés on les vendait à des prix tellement dérisoires qu'on ne pouvait que plaindre sincèrement les cultivateurs obligés de s'en défaire, parce qu'ils ne pouvaient plus les nourrir à des conditions aussi désavantageuses. Nous avons vu, au commencement de septembre, vendre des cochons de lait de trois à quatre semaines au prix incroyable de 1 franc ! Dans chaque ménage pour ainsi dire, même dafrs les plus pauvres, on se payait le luxe de .s'offrir au diner un mets que chacun préparait à sa façon, mais dont le cochon de lait formait la substance essentielle.Actuellement, la race porcine dans nos. contrées, a diminué à tel'point que les autorités allemandes se sont décidées à prendre des mesures pour empêcher que bientôt le lard et la viande de porc ne devienne un article de luxe accessible seulement aux gens fortunés. Il est temps! Les neuf derniers gardes-civiques de Has-selt qui étaient' encore prisonniers en Allemagne sont revenus le 18 mars, hâves, maigres, dépenaillés, ayant manqué là-bas de tout et ayant souffert fréquemment de la faim. * * * M. Charles Saroléa, professeur de littérature française à l'Université d'Edimbourg, et frère du docteur Léon Saroléa, de Hasselt, a envoyé à diverses oeuvres de bienfaisance du Limbourg belge des dons s'élevant au total de 14,000 francs! Cette somme constitue le produit d'une série de conférences que le savant professeur vient d-o donner en Angleterre. Eeh €2 £& irra p» h ira e : Entre Moll et Meerhout, 300 artilleurs en garnison depuis ces trois dernières semaines essa}rent des batteries capturées aux Anglais et réparées en Allemagne. Les civils reçoivent, pour héberger ces soldats, un demi mark par semaine et par homme. Ces militaires ont amené leurs cuisines. A AerscMot. A Aerschot et dans tous les villages environnants qui bordent la voie ferrée, les habitants ont reçu l'ordre de quitter leurs maisons. Cette mesure a été prise pour éviter toute indiscrétion concernant les mouvements de troupes, fort importants ces jours derniers. 0>g3£!S le© La nouvelle vient de parvenir ici que le bourgmestre de Thielt, M. Van de Vj'vere, vient d'être arrêté parce qu'il aurait dit que ),les Allemands n'étaient là que pour tout réquisitionner". Il a été averti que s'il ne paie pas une amende de 75.000 francs, il sera envoyé en Allemagne, comme prisonnier, igj A Tirleraiorat. ^ Au sujet du dirigeable allemand qui est tombé à Overhespen, nous pouvons ajouter que les débris ayant été chargé sur des wagons à destination de l'Allemagne, l'ordre arriva d'écrire, à la craie ,,Gefangene fran-sôsische Luftballon". C'est ainsi que les autorités allemandes écrivent l'histoire et renseignent le peuple. Joli procédé! A Tta.Ibtzîe Il ne faudrait pas blesser la modestie de ceux qui se dévouent, en ces moments pénibles, ni dévoiler leurs noms. Cependant il y a des faits qui méritent d'être connus et qu'il est impossible de signaler sans citer les personnes qui les accomplissent. Il est bon de rendre publiquement nommage à ceux qui ont apporté et apportent encore journellement leur concours précieux à l'oeuvre du ravitaillement de notre commune. Mme De Stordeur m'excusera donc de dire outre une' grande générosité, le beau geste qu'elle a èu en mettant gratuitement, dès le mois de septembre dernier, les installations de son moulin à la disposition du bourgemestre, ce qui nous a permis pendant plusieurs mois d'acheter à des prix très raisonnables la farine provenant de la récolte indigène. Cet avantage aurait été encore bien plus grand si nos fermiers avaient suivi le bel exemple de M. le conseiller communal Blondeau, qui ne s'est réservé de son important stock que juste le blé nécessaire pour ses besoins personnels.M. Charles Huart, conseiller communal lui aussi a tous les jours, pendant des mois, rempli les fonctions de meunier en chef, recevant les grains, surveillant le travail, distribuant la farine aus boulangers et vendant les sous-produits aux particuliers au profit de la commune. Dès 6 heures du'matin, il était au moulin; il y prenait ses repas et ne partait que tard le soir. Cela s'appelle prendre sa mission à coeur, et c'est d'autant plus méritoire que M. Huart est sexagénaire. Bel exemple de dévouement! Je me permets d'attirer 'l'attention des autorités sur le grand nombre d'enfants qui mendient le lundi et le jeudi. Le lundi, par suite de la distribution de la farine par les institutrices à l'école des filles, les enfants ont congé toute la journée sans que soit supprimé pour cela celui du jeudi après-midi. Pour empêcher les enfants de mendier et de contracter maintenant de mauvaises habitudes qui seront difficiles à déraciner plus tard, n'y aurait-il pas moyen de choisir un autre local, le moulin par exemple, et de demander quelques jeunes filles de bonne volonté pour faire la distribution de la fa-rine?Dans un autre ordre d'idées et pour éviter, dans certains coins, le soir, la réunion de nos jeunes gens oisifs, ne pourrait-on rouvrir les cours d'adultes et ceux de l'école industrielle ? Nos instituteurs et les professeurs cîe cette institution ne demanderaient pas mieux que de se mettre à la disposition de ceux qui désirent s'instruire. Peut-être même les ingénieurs de nos usines s'offriraient-ils à donner des cours-conférences sur les spécialités qu'ils professent: ils procureraient ainsi des délassements sains, honnêtes et instructifs à la jeunesse studieuse qui, malheureusement, s'ennuie dans l'inactivité. * * » Une circulaire du commissaire d'arrondissement, M. van Ham, invite les administrateurs des communes de son ressort à créer en dehors des conseillers et du receveur, des comité chargés de la distribution des secours.: Ojaras le Cîerstre Le service postal s'est légèrement amélioré depuis janvier. Tous les bureaux locaux sont ouverts au service public et nos facteurs ont recommencé à parcourir nos rues. Le bureau de La Louvière, sous la direction de l'ancienne perception belge, centralise tous les services locaux de la région. Tous les jours, un train-poste déverse do volumineux sacs de corresjxmdances venant de tous les coins du pays. Certains jours, le personnel au complet est convoqué pour la distribution de la correspondance bloquée depuis le mois d'août 1914 dans certains bureaux fermés lors de l'arrivée des troupes occupantes. La semaine dernière, il a été 2>rocédé à la distribution de près d'un wagon de lettres venant d'outre-mer. Cela a apporté un grand soulagement dans de nombreuses familles, qui doutaient de l'existence de leurs parents disséminés aux quatre coins du monde. les sipsÉeViMÉiÉe Un officier bolge qui sort de Bruxelles en uniforme, et avec ses armes, puis qui traverse la Belgique, Strasbourg et la Suisse, toujours en tenue de guerre, constate le „XXe Sieclè", voili qui n'est pas banal assurément. Le fait est absolument authentique. Le héros de cette aventure est M. le capitaine d'administration Fivé, gestionnaire de l'hôpital militaire de l'avenue de la Couronne à Ixelles. M. Fivé est resté à son poste après l'entrée des Allemands à Bruxelles. Peu de temps aprèï, il alla trouver le gouverneur militaire général von Lùttwitz pour lui si-gi ifier que, resté par devoir à la tête de l'hôpital, il désirait savoir ce que l'envahisseur entendait faire de lui. — ,,C'est très bien, capitaine, lui répondit le général; je vous félicite, vous resterez, ici aussi longtemps qu'il vous plaira". Pareille attitude, de la part d'un général allemand, est trop extraordinaire pour ne pas être signalée. Et M. Fivé resta. II. avait pris la précaution d'étudier à fond, dans le texte de la Convention de Genève, les droits et prérogatives du personnel des hôpitaux militaires Ce texte à la main, il démontra un jour à l'autorité allemande qu'il avait le droit d'exiger d'elle la coquette somme de 40,000 fra.nes représentant le pris de oe que les soldats prussiens avaient consommé en vivres et en médicaments, à l'hôpital militaire. Comme bien on pense, cela n'alla pas tout seul. Extraire 40,000 francs à des gens aussi voraces : l'entreprise n'était pas commode! M. Fivé la mena à bien. La Convention de Genève vous oblige à payer,., ç'obs-tinait-il à dire. Il finit par avoir gain de cause. Autre exploit digne d'être retenu: M. Fivp sauve la vie à deux sous-officiers belges appartenant à son personnel. On avait trouvé des armes dans leurs saos. Appréhendés, jugés, condamnés à mort, ils allaient être exécutés, quand M. Fivé alla trouver l'Ober-Artz (le médecin en chef) de l'hôpital. — ,,Vous condamnez ces hommes parce qu'ils ont gardé des armes? Vous n'avez pas oe droit. Premièrement, l'un des sacz n'appartient pas au sous-officier incriminé. D'ailleurs, quand même. Est>oe que vous me condamnez, moi ? Je suis armé cependant. Tenez, voilà mon revolver. J'ai le droit d'être armé. Regardez, lisez : le texte de la Convention de Genève est formel" ...L'Ober-Airtz dut s'incliner. ,,Convention de Chenéve. Ya, ya"... Et les malheureux échappèrent. Il faut entendre M. Fivé raconter les funérailles que le peuple de Bruxelles faisait à no3 soldats décédés à l'hôpital militaire. C'est à pleurer. Par ses soins, les couleurs nationales enveloppaient le cercueil. Un peuple immense suivant, en silence, pieusement. E-t derrière le corps, l'uniforme de M. Fivé symbolisait' la fierté et les espoirs de la nation. Un jour, au boulevard Militaire, des femmes se précipitèrent pour lui baiser les mains. D ins la foule, des hommes pleuraient.L'autorité allemande, irritée de ces démonstrations, n'osait le3 empêcher cependant. Elle n'osa pas même sévir le jour où M. Fivé, malgré sa défense, étendit le drapeau de l'Angleterre sur le cercueil d'un soldat anglais mort dans son hôpital. Comme on lui avait ordonné sous les peines les plus sévères, de rouler le drapeau, qu'il avait apporté lui-même avant la cérémonie, _ il le mit dans sa poche.-Mais à cent mètres de de l'hopitâl, le place sur la bière. Et les Allemands se tinrent cois. Il y a une quinzaine de jours, M. Fivé, toujours sa Conférence de Genève à la main, aile signifier au gouverneur allemand qu'il désirait quitter Bruxelles et se rendre en Suisse. Discussion, palabre, conciliabules. Enfin. l'Allemand est à quia. Sur ce point aussi, le texte est formel. — Vous partirez, Monsieur, quand vous voudrez, avec un passeport. — En uniforme? — Ali non: celi n'est pas possible. — C'est mon droit. eJ partirai en uniforme, et j'emporterai mon épee... Il fallut que l'Allemand passât par là M. Fivé traversa les lignes allemandes, le Grand-Duché de. Luxembourg et la ville de Luxembourg, dans son uniforme d'officier belge. On le regardait partout, faut-il le dire? comme un phénomène. C'est le premier, sans doute, que les Strasbourgeois avaient vu de leur vie. Mais ce ne sera pas le dernier...

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