L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1345 0
06 december 1918
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 06 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 20 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fx73t9fc0m/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

5eme Année N°. 1504 £3 cent " "VeïMSrecar© cïëscerrassre i®s© I L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. •loiarsial csaaotâfiSIesi du rrsalirs ts*&®*a3ssairîî en Hollande Eeln® a»?/ nnfrn neim r!n Fami/ln. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IM. Z. VOORBURGWAb 234-240, AMSTERDAM. Téléphonés: 2797 et 1775. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: Charles Bernard, René Chambry. Abonnements: Hollande fi. 1.50 par mois. Etranger fî. 2.00 par mois. Pour le© militaires au front et les militaires internés en Hollande t!. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames; 30 cents la ligne. Espoirs allemands. La révolution allemande n'est pas encore L&ille d'un mois, et, bien "qu'elle dût éton-or le monde, elle aussi, par sa modération , son organisation impeccable, on voit bien ie jusqu'à présent elle n'a fait que déve-pper l'anarchie, le désordre et le trouble, i elle a organisé quelque chose, c'est le Laos. - C'est qu'elle manque de chefs. C'est une ivôlution sans tête. Or, les Allemands nt habitués à l'obéissance, et veulent .l'on les 'commande. Et, actuellement, périmé ne veut les commander. Personne a pour c^la la force, le courage ou F auto-té nécessaires. Les uns sont trop faibles mme l'insidieux Scheidemann ou comme bert lé bavard bien intentionné ; les autres op violents, et même trop fous, comme iebknecht, que la prison semble avoir privé 5 sa raison, ou comme Rosa Luxembourg mt je ne dirai rien parce que c'est une ime. Entre ces socialistes à l'eau de rose ces socialistes au vitriol, la bourgeoisie lemande se tient coite, comme si elle était ut à coup frappée d'épouvante et d'hors ur. C'est cependant à elle que doit fina-[nent revenir le pouvoir, car elle repré-nte, san6 éclat oertes, mais par le fait ême de sa force numérique, l'élément ge et réfléchi du peuple allemand. Actuel-oient, tout le monde en Allemagne en de->rs du socialisme considère les événements ésents comme autant d'expériences. Les irtis bourgeois, dont la générosité et le urago n'est pas la marque caractéristique, mveloppent d'un silence qu'ils croient ein de finesse, et s'entendent pour laisser i gouvernement républicain, dontr-ils sa-nt la fragilité, le soin écrasant de sortir mieux qu'il sera possible du cauchemar i la guerre. De là leur attitude, comme l dit, expectante. Ils ne veulent pas ge mpromet-tre. Ilsj veulent arriver à l'assem- < ée nationale les mains libres, libres de sponsabilités, et d'oeuvres aussi. Il ne ut pas qu'on puisse leur reprocher d'avoir é les artisans de la défaite ou les orga-satsurs de la capitulation. Ces choses-là, , les laissent aux socialistes, quitte à les arger ensuite, une fois la paix signée, et tâcher de les rendre impossibles. Ce n'est s, évidemment, le comble de la générosité du patriotisme.. Mais cela est. Et ce cal-1, comme tous les calculs bas, a de gran-3 chances 4e réussir. En attendant, le gouvernement Ebsrt-lieidemann-Iiaase a fort à faire. Il est touré de périls graves, et il ne sait pas îs bien comment il pourra s'en tirer. Le us grave selon lui c'est le péril d'une ntre-révolution. Il y a des signes certains apposition monarchiste et militariste. A *sure que les armées battues rentraient ns leur pays, les généraux, qui avaient urbé la tête sous la menace des conseils soldats, là-bas, en France et en Belgique, -, généraux reprenaient leur autorité et ir insolence. Tel commandant d'armée, Sixte d'Arnim, pour ne pas le nommer qui en Belgique avait accepté les dra-2-ux rouges et les conseils de soldats et tait tenu à la disposition du gouvernent républicain, s'est permis, une fois ivé en territoire allemand, d'ordonner la ^pression, de ce3 mêmes conseils e® l'enlè-nent de tous les drapeaux rouges arbo-i dans la ville où il établissait son quar-r général. Et cet Arnim n'est pas le seul. .Crefeld le général von Eisa a agi mement, et dans une autre ville dent le m me fuit le général von Mudra n'en >as use autrement. Généraux et officiers it de mèche dans oette# affairé, et c'est isi qu'avant-hier, sur la place communale Kreuznaëh, un capitaine d'artillerie, rès avoir , menacé de son revolver le con-! des soldats et des ouvriers, a fait ame- , : le pavillon rouge qui flottait au-dessus i la maison communale pour le remplacer • l'étendard impérial et a prononcé sur marclies de l'hôtel de vile! un discours lammé couronné par un triple ,,hoch"« l'honneur de sa majesté impériale et 'aie, Guillaume II de Hohenzcllern, Lmel-ongen, en attendant d'autres lieux! De son côté, le prince Henry de Prusse, iralissimè sans flotte, affirme solennelle-nt qu'il reste fidèle à son frère et il en-ro tous les-Hohenzollern à faire une dération analogue. Le but du prinoe est as-clair. 11 s'agit de faire savoir non pas aux nces dont il se moque autant que nous, is à tout ce qui en Allemagne reste fi-e à la monarchie et à la dynastie déchues, 3 le moment n'est pas encore venu de espérer. L'appel du prince Henry s'a-sse, par dessus la tête du gouvernement >ublicain impuissant ou timide, à tous les Lctionnaires, qui pourraient encore avoir dans l'étoile des Hohenzollern. Il bat le semblement, ce bon prince Henry. Nul ite qu'il en ait été prié par l'exilé ^merongen. U'est donc là le grand péril qui menace république allemande. Les monarchistes anands savent bien qu'elle ne repose, te jeune république, que sur des fonda-as légères et comme artificielles, et que me les socialistes ne sont pas en Alle-gpe très profondément républicains; ils le sont devenus effectivement que sous ïtion de la déroute militaire qui a amené fondrement de l'empire. Qu'on donne à Uemagne le spectacle de l'impuissance ialiste à rien réaliser de stable et de nd, puis qu'on accorde à ce pays assoiffé mtorite et d'obéissance un gouvernement ►oigne et un roi démocratique en paroles en apparence mais autocrate en fait, et Allemands auront vite fait leur >ix. Aussi, pour le moment tout rt des monarchistes consi6te-t-il dans la mule: ,,laissons-les s'emboiyber". Ils les ssent, les socialistes^ et ils s'embourbent UC 1CIU A-IÛ OK7 U.C.LAU tjii. ^JO,± JUULCJ insensées et qui ne finissent point. Ils agissent peu, ou guère. Ils laissent le groupe ,,Spartacus" s'emparer de toutes les stations radio-télégraphiques et semblent considérer 06s bolscheviks comme des enfants terribles, qu'on finira par mettre dans le coin s'ils continuent ; ils encouragent par leur mollesse les tendances séparatistes d'un Eisner, et sapent ainsi la base de la force allemande dans l'avenir. Ils ne sont même pas arrivés à. régler la question si urgente des grèves minières et leur attitude à l'égard de l'armistice a été et est encore d'une mauvaise foi insigne et d'une pleutrerie ridicule.Cependant les monarchistes ne disent rien, tout à leur plan qui est de laisser les socialistes se noyer; et les démocrates ne disent-pas davantage, dans la peur de se compromettre. Les uns comme les autres ne joueront cartes sur table que dans le courant de la campagnt^électorale qui s ouvre actuellement en vue des élections du 16 février. Et ^ eau a -icv VUJLIÛoiuuctiii/o qu <-ux vciia se ACVC.II- ler les aneians partis et qu'on pourra mesurer leurs appétits et apprécier leurs programmes et l'autorité de leurs élus. A cette époque le gouvernement républicain Ebert-Scheidemann sera complètement compromis aux yeux de tous. Il portera la responsabilité non seulement de ses faiblesses et de ses fautes mais encore celle de la défaite, do la retraite et des conditions de paix. Alors, on voudra se débarrasser de maîtres aussi compromis. Ce sera l'heure enfin des partisans du kaiser, et peut-être l'heure du kaiser lui-même ou de son fils, ou de son frère. Il faut compter avec cette probabilité. La république allemande est déjà frappé© de mort avant d'avoir réellement vécu. Et il n'est pas impossible qu'on réussisse à la remplacer dans très peu de temps par une monarchie qui filera doux tout d'abord, mais qui, dans vingt ans, une fois ses blessures fermées, pourra réserver à la liberté européenne d'abominable3 surprises. René Feibsiman En Belgique. La réouverture de la Monnaie Le théâtre de la Monnaie a fait, le mardi 26 novembre, sa réouverture militairement. Il ne pouvait en être autrement. Depuis le départ de nos envahisseurs, qui en firent un usage fréquent, des relents de sonorités boches flottaient encore dans la salle. Des nids de microbes variés exigeaient un de ces nettoyages dont les communiqués allemands furent prodigues. Cette opération énergique, M. Comcl de 'llhoran et son orchestre de campagne s'en sont chargés à souhait. Quelques vigoureuses fumigations de musique française et belge, corsées d'airs nationaux triomphants, ont fait dispa^-raitre toute odeur germanique malsaine. Maintenant l'air de la Monnaie est purifié. Tout danger a disparu. La salle, d'ailleurs, n'a pas beaucoup souf-fert. Dieu soifc loué ! Il semblait même, hier soir, aux anciens habitués qui venaient y reprendre leur place, que rien ne s'était passé depuis la dernière fois qu'ils s'y étaient assis. Un mauvais rêve, tout au plus. En somme, cela valait mieux ainsi. Le public, pourtant, n'était pas tout à fait celui des soirs de grau-' des ,,premières" : beaucoup de figures nouvelles cherchant, hélas! beaucoup de 'figures anciennes, qui n'y étaient pas, — et de nombreux uniformes khaki, où scintillaient des croix de braves et dos galant-héroïques. Aspect vivant, animé ,presque joyeux. Au demeurant, une 'foule considérable, du hant en bas, dans tous les coins et jusqu'au fond des couloirs, bondés comme des plates-formes de trams. Dans la grande loge échevinale, MM. Max, Jacqmain, Lemonnior, Steens... Ovation à leur entrée. On crie: ,,Vive Max!" Le bourgmestre salue. Puis, voi'ci M. Thoran, le sergent de Tho-ran, avec son orchestre de campagne. Nouvelle ovation. Qui donc disait qu'au front on ne fait pas de bonne musique? Ce sont les Boches et leur fanfare do kermesse, rue Royale, entre 11 heures et midi, qui nous ont fait croire cela. Au front belge, il s'est trouvé une centaine de piottes jouant à ravir un instrument de leur choix; M. de Thoran les a réunis; il a mêjne déniché une gracieuse infirmière pinçant de la harpe; et, de tout cela, il a fait un ordhestre excellent, très complet, très aguerri (parbleu!), qui nous a fait entendre, hier soir, du Lalo, du César Franck, du Théo Ysaye, du Blockx, voire du Rim6ky-Korsakoff, de façon vraiment remarquable. Et son chef, M. de Thoran, — rasé dé frais et botté, comme il convient, — mène sa troupe au succès comme il la mènerait à l'assaut, si, au lieu de violons, c'est avec des fusils que ses piottes jouaient. On les a applaudis avec une chaleur bien méritée. Mais on a applaudi surtout les airs nationaux. Ah! c'est que depuis longtemps on n'avait entendu la Brabançonne, la Marseillaise, le God save the King exécutés comme cela, — les deux premières dans un mouvement de bataille, irréstib'e, puis l'air anglais et l'air américain, avec un accent superbe et profond. Toute la salle, debout, les a acclamés et bissés: on ne cessait pas de' les entendre; et l'on criait: ! Vive la France ! Vive l'Angleterre 1 Vive l'Amérique! Vive l'armée!... Je crois bien qu'on a crié aussi: Vive de Thoran ! $t l'on a bifen fait. („L'Etoile Belge") L'ancienne garde civique Les mémbres de l'ancienne garde civique et des corps spéciaux, qui ont été' astreints à faire une promenade militaire de deux mois en 1914, et qui ont été désarmés et déshabillés à Bruges le 13 octobre 1914, par l'autorité militaire belge, ont reçu l'assurance, et beaucoup possèdent un bon à valoir, qu'une somme de 300 francs leur serait versée pour dommages causés, c'est-à-dire une indemnité pour l'uniforme, exclusivement, qu'ils ont dû abandonner. (La garde civique devait s'équiper à ses frais avant la guerre.) Après avoir été désarmés, des officiers et gardes ont dû s'acheter des vêtements civils et ont dû effectuer le voyage du Littoral à Bruxelles à leurs propres frais. Il ' serait heureux et souhaitable pour tous les gardes de l'ancienne garde civique que le pouvoir compétent liquidât le plus tôt possibles les sommes dues à ces braves gens. Il reste bien entendu que les officiers et gardes qui sont restés chez eux pour n'importe quel motif n'ont pas droit à cette indemnité. A. Bruxelles La chambre du conseil a confirmé les mandats d'arrêt de quatre marchands do chevaux de la place, fournisseurs attitrés de l'armée ennemie. Un cinquième marchand demeurant dans le quartier de la place Dailly est en fuite. Le nommé Ledoux, do-Stocke!, „Viator" de ,,La Belgique", a été arrêté ainsi que le nommé Van Battnm, caissier-comptable du „Bru-xellois".Enfin, le nommé Goossens, demeurant rue Vanderkinderen, inspeceur général au département du travail, a également été mis sous les verrous. Pour charmer ses loisirs et se monter une bibliothèque de valeur, Goossens avait fait transporter chez lui les plus précieux des volumes du ministère du travail et de l'industrie. % Jusqu'à ce jour le parquet a fait écrouer plus de 350 personnes. Dans ce nombre ne sont pas compris les Allemands. * a • La policé de St-Josse-ten-Noode a arrêté, lundi après-midi, dans un logement de la rue De Bruyn où il se cachait sous des vêtements civils, un officier allemand, Karl Schaefer, né à Kolzin (Mecklembourg-Schwerin) attaché à l'intendance du 142e régiment d'artillerie. Cet officier paveur était sans le sou. Il a été mis à la disposition des autorités militaires. r 3 * » Samedi dernier, sur les escaliers de la Bourse, une femme désignée à la foule comme ayant fraye* iu^ee de Allemands fut entièrement dépouillé^ de ses vêtements et „soalpée". Ses justiciers se livrèrent ensuite à une scène scan. daleuse. Ils élevèrent cette personne au-dessus des têtes, dans une poso révoltante, et se mirent à jongler avec elle. La police mit fin, trop tard/ à ce lynchage. La victime, domicilié' actuellement à Bruxelles, et venant de Roulers, a déposé plainte, tant au sujet des accusations dont elle fut l'objet que des mauvais traitements en question. Elle se déclare la victime d'une vengeance personnelle et invoque le témoignage de nombreuses personnes des plus honorables, qui attestent la régularité de sa conduite. La justice est saisie de cette affaire. La victime se trouve encore dans un état inquiétant et l'on attend une descente du parquet. * * * Certains commerçants jouent en ce moment un petit jeu scandaleux: ils exploitent honteusement les soldats. • Déjà des officiers étrangers se sont plainte de\s prix exorbitants qu'on leur demandait dans de*> magasins et des restaurants. Si ces pratiques continuent, il faudra tâcher d'y trouver un remède. H ne faut pas que, pour enrichir ^lelques fripouilles, on gâte le bon renom de la Belgique. * * En attendant l'organisation économique et son organisation générale, les commerçants bruxellois ont commencé le boycottage des produits,allemands at autrichiens. Des affichettes oollées aux portes de beaucoup de .leurs mpgasins en interdisent l'entrée aux représentants da commerce qui auraient la tentation de placer des produits de.cette origine. A Gand tin organisme patriotique qui a fonctionné à Gand pendant de longs mois, sans que ceux que en taisaient partie se connussent et surtout sans que l'autorité allemande parvint à le découvrir, vient de tenir une assemblée à Grand. C'était un centre de résistance énergique^à l'oppression allemande. Par les plus ingénieuses combinaisons, un petit'groupe d'hommes dévoués, sans mandats politiques, composé d'intellectuels, de professeurs et d'autres personnes occupant des situations indépendantes, parvint a lutter secrètement conre les mesures arbitraires allemandes: encourageant par tous les moyens les victimes des excès de pouvoirs, notant les faiblesses, publiant des tracts patriotiques, reproduits secrètement à 12,000 exemplaires et distribués par des centaines de mains sûres et' discrètes, répandant dans la population étonnée un journal intitulé: ,,L'Autre Cloche", qui prodiguait de réconfortantes paroles et de sages exhortations. Aujourd'hui, que la liberté est rendue aux fondateurs de cette oeuvre, dont les services furent énormes, ils sesont démasqués et ont soumis à l'assemblée leur labeur, qui est aussi brillant que surprenant. Par acclamation, il a été décidé que l'oeuvre de résistance à l'Allemagne devait continuer dans tous les domajnes. H y a un bu 6 décembre 1817: L'artillerie, ennemie est en action sur tout le fro\nt océd^itai est la contrc-offcmsiVg allemande ■près de Cambrai se prépare. Le président TVilson prônemaa un impartant discours ait Comyrès des Etats-Unis. Il se rallie à la déclaration de guerre à l'An-trie h e-11 onrjric. Avis aux Abonnés- Comme il nous est impossible de faire encaisser par la poste les abonnements tîo quinzaine, nous prions nos lecteurs qui désirent renouveler leur abonnement jusqu'au 15 décembre de bien vouloir nous faire tenir le montant (75 cent pour les civils, 37J cent pour les militaires) par mandat ou timbres poste. Tout abonnement non renouvelé le 5 décembre sera suspendu, a='Arni0Sïicî©. La marche des Belges. PARIS, 4 décembre. (Havas.) Aujourd'hui la 3me brigade de cavalerie entra dans Neuss. Un détachement de cyclistes entra dans Odenkirchen. L'infanterie ne dépassa pas la ligne indiquée hieK La ma/che des Américains. (ComrnMmqibé officiel.) LONDRES, 4 décembre. (Reuter.) La 3mo armée continua sa marche au sud de la Moselle et atteignit \a ligne Berncastel— Malborn—0 tgenhausen. Au (nord-ouest de Berncastel notre ligne est restée la même. Une flctilie anglaise se rend à Kiel. LONDRES, 4 décembre. (Reuter.) Le ,,Daily Chronicle" apprend d'Edinbourg que, le 3 décembre, le cuirassé ,,Hercules", escorté d'une flottille de torpilleurs, quitta le Forth. pour se rendre à Wilhelmshafen et Kiel. L'amiral Browning serait accompagné d'officiers français et italiens. La démobilisation allemande. Le lieutenant-colonel de Thomasson (,,Petit Journal") précise, d'après les principes exposés dans l'ordonnance du Bundesrat (le Conseil fédéral de l'Empire), comment s'opérera la démobilisation allemande. Les Allemands commenceront, comme nous, par libérer leurs classes les plus anciennes, mais avec des tempéraments, et ils libéreront en même temp3 certaines catégories des jeunes classes. Dans les classes anciennes on conservera les spécialistes qui ne pourraient être remplacés dans leur emploi. Dans les jeunes classes on renverra tous ceux qui 6cnt .indispensables à la reprise de la vie économique, non seulement certains fonctionnaires da l'Etat, mais les directeurs d'entreprises industrielles et commerciales en tant que susceptibles d'organiser le travail1 de demain. Viendront ensuite ceux qui ne dépendent de personne et prouveraient qu'ils ont un gagne-pain. On maintiendrait dans le3 dépôts, sur leur demande, les soldats qui ne bont pas assurés de leur subsistance. On sait que les Allemands, en s'inspirant -de pareilles considérations, espèrent éviter des désordres ou limiter ceux qui se sont déjà produits.Un ,,office économique de démobilisation" a été créé sous la direction du lieutenant-colonel Koeth, chef de la section des matières premières pour la guerre. Il s'est mis en relation avec toutes les- autorités locales et fédérales, et doit être secondé et même obéi dans toutes questions concernant la démobilisation économique. On remarque dans tous les documents relatifs à la démobilisation-, notamment dans l'ordre du joirf de Koeth aux troupes, et les proclamations d'Ebert et de Hase, conjurant les soldats de respecter une discipline sans laquelle l'Etat irait aux pires catastrophes, les traces de cet esprit nouveau que l'on voudrait faire régner dans l'armée: le soldat obéissant avec confiance, le chef le traitant ,,en camarade". Quantum rimtaii! Ils veulent des égards! ils menacent! Répondant à M. Erzberger, qui sollicite des égards pour les soldats allemands, alors I que ses soldats, chassés de Belgique, font sauter les gares et se livrent aux pires brigandages, le lieutenant-;colonel Rousset (,,Petit Parisien") dit: Nous n'avons point d'égards à montrer pour un ennemi barbare qui s'est- placé lui-même ihors de l'humanité et de la loi, et qui. continue. Ce matin même, j'ai reçu la lettre d'un prisonnier auquel je m'intéresse: j'y lis qu'avant de le mettre en liberté, les Boches l'ont dévalisé, mis à nu, en lui enlevant un colis de vivres, avec une paire de souliers que je lui avais envoyée, et en lui arrachant son.dernier morceau de pain. Que M. Eirzr-berger commence par empêcher ces actes révoltants. Alors seulement il pourra se recommander à notre commisération. Voici maintenant quelque chose de plus intolérable encore. M. le général von Win-terfeld, qui a payé de la plus noire ingratitude les soins empressés qu'il a reçus en France après 6on accident d'automobile, fut un des plénipotentiaires de l'armistice. Il l'a signé, sans joie évidemment, mais sans protestation inscrite au procès-verbal. Et on le voit maintenant se dreeser contre lui, avec un ton insupportable de la part d'un vaincu. Est-ce une menace? Elle ne manquerait, en ce moment, ni d'audace ni même d'insolence, mais elle ne saurait troubler en quoi que ce soit notre tranquillité. L'avis des femmes. Les femmes allemandes ayant adressé à Mme Jules Siegfried, présidente du ,,Conseil national des Femmes françaises", un message pour lui demander d'intervenir afin d'obtenir l'adoucissement des conditions de l'armistice, le comité du Conseil a répondu que ces conditions n'étaient que trop justifiées par Ja déloyauté allemande au cours de la guerre: Lors du Congrès de La Haye, où nous avions refusé de nous rendre, la présidente du Conseil national des femmes allemandes, invitée à protester contre la violation de la Belgique, contre le torpillage de la ,,Lusitania" écrvait : ,,Nous ne faisons qu'un avec notre gouvernement et avec son peuple; les hommes oui ont pris la responsabilité des décisions de l'Allemagne nous sont aussi chers que ceux qui versent pour nous leur sang sur les champs de bataille." A notre protestation indignée contre la déportation des femmes et des jeunes filles, alors que nous montrions les retours possibles do l'Histoire, que nous adjurions toutes les femmes de s'unir à nous pour ne pas s'interdire à jamais d'invoquer le droit et la justice aucun écho ennemi n'a répondu. Pourquoi donc interviendrions-nous aujourd'hui contre des conditions qui n'ont pour objet que de rendra impossible toute reprise de la guerre?, mes innocentes: de nos malheureux prison- ' d niers, dont le typhus efc la famine ont si J ~ cruellement réduit le nombre; de nos popula- r,' taons reconquises, si haineusement pillées et maltraitées. Que les • femmes allemandes so l3 souviennent e.t elles comprendront notre silence. v Le silence aussi est une opinion* p é Les négociations l d© paix g Le départ do M. Wilson, NEW-YORK, 4 décembre. (Reuter.) Ce P matin, à 10 heures, le président est parti a; pour l'Europe. tj LONDRES, 4 décembre. Reuter a des | a raisdhs de croire que les échanges de vues, | ^ qui pendant ces deux derniers jours ont eu lieu aux conférences de Londres, ont été communiqués à M. Wilson qui les recevra encore avant son départ pour l'Europe. On peut admettre que les conseillers du président sont d'avis que les intentions des alliés correspondent probablement avec celles de M. Wilson même. Dans les milieux autorisés on est d'avis que le kaiser et d'autres per- C( sonnes qui au cours de la guerre ont violé d le droit des gens doivent être traduits de- r< vant un tribunal des gouvernements alliés r< qui comprendrait également des représentants des pays qui ont le plus souffert. La question dos indemnités. LONDRES, 4 décembre. (Reuter). Dans p un discours, prononcé hier soir à Bootle, ci M. I^pnar Law déclara quo le gouvernement .n-était fermement décidé à exiger l'extradi- tion de l'ex empereur et que celui-ci serait £ traduit devant un tribunal. V( Ensuite il est raisonnable et juste que cl l'Allemagne paye, mais on doit d'abord exa- sc miner combien ello peut payer sans que st d'autres nations en souffrent. p, Le gouvernement a nommé une commis- di sion qui examine la question scientifiquement.Elle proposera ensuite qu'une commission interalliée continue d'examen et détermine la somme qu'on pourrait exiger de l'ennemi. m Le. peuple anglais n'est pas disposé à per- P mettre que les Allemands viennent de nou- I veau s'établir en Angleterre. Le gouverne- | ment actuel ne renverra pas seulement les ] internés mais il défendra aussi aux autres m de débarquer en Angleterre. 4 m Une déclaration de M. RocsevcSt, NEW-YORK, 4 décembre. (Réuter). Au cours d'une longue déclaration au sujet du m travail de la prochaine conférence de la paix, l'ex-président Roosevelt dit: ra On doit reconnaître immédiatement que la flotte la plus puissante est celle de l'An- cj> gleterre et que celle des. Etats-Unis prend g la seconde place. ce La France a besoin d'une force militaire U] plus grande que celle dont les Etats-Unis cj( ont besoin, quoique d'après le système suisse m tous les Américains devront recevoir leur a\ instruction militaire. m La ,,liberté des mers*' est une expression ^ qui peut signifier tout ou rien. Si elle doit tr être expliquée comme les Allemands l'expliquent elle est absolument cnm.neae. • ±i ne peut y avoir des stipulations qui, en cas d'une nouvelle guerre, empêcheraient à la flotte britannique de rendre ies vices considérables qu'elle a rendus de 1914 à 1918. ^ Finalement M, Roosevelt dit: Les Etats-Unis n'ont pas fait autant que ^ la flotte anglaise et les armées britanniques, françaises et italiennes pour battre - l'Aile- m magne. " m La position d© S isex-emperenr L'extradition du kaiser, LONDRES, 4 décembre. (H. N.) Le ,,Times" déclare qu'à la conférence de ^ Londres les gouvernements français et ita- - lien appuyèrent complètement le gouverne- Vr' ment britannique dans la question de la s£ iemando d'extradition du kaiser, qui serait traduit devant un tribunal international. x.e, Aucune action ne sera commencée aussi ( longtemps que le gouvernement américain ca n'ait été consulté. F* Le kronprinz interviewé. m NEW-YO'RK, 4 décembre. (Service cpé- er cial de Reuter.) Lundi un correspondant de 1',,Associated Press" a eu uni long entre- P? tien avec l'ex-kronprinz à l'île de Wie- ^ ringen. y1 L'ex-kronprinz déclara: Je n'ai renoncé *1: à rien. Je n'ai signé aucun document,mais, ^ si le gouvernement allemand devait déci- ar der la formation d'une république dans m le genre de la république américaine ou de ui la république française, je serais content si je pouvais rentrer en Allemagne comme g1 simple citoyen et je ferais tout mon possible pour aider mon pays. ^ A la question ce qu'il considérait comme le tournant de la guerre, le kronprinz répondit: ck Après la bataille de la Marne, que nous ^ n'aurions pas perdu 6i les chefs de l'état- P1 major avaient conservé leur calme, je cou- d« sidérai notre position comme désespérée; j'essayai de persuader l'état-major géné- m rai de la nécessité de conclure la paix, même au prix de grands sacrifices et, si nécessaire, n* au prifc de l'Alsace-Lorraine, mais oni me P' répondit que je devais m'occuper de mes propres affaires et me borner à commander mes armées. Parlant du début de la guerre, le kron- Y prinz dit: ce Contrairement à toutes les affirmations ni répandues actuellement à l'étranger, je n'ai n( jamais .voulu la guerre et je considérais Je , ti; luuivmi uca ji.rou. îdvuiauio, le ébut j'avais la conviction que l'Angleterre articiperait à la lutte, niais le prince Hein-ich eb les autres membres de la famille ne artageaient pas cette opinion. Le prince parla avec amertume du 'tra-ail de l'état-major, qui, à son avis, est re. -ensable du grand nombre de fautes qui ont :é commises, notamment de l'offensive du lois de mars, qu'il dut entreprendre contre m gré. Le prince déclara que Ludendorff it le principal instigateur de l'action do Lierre de l'Allemagne, tandis que Hinden-ufg aie fut que le cheval de parade. Ludendorff et son état-major se tramaient toujours dans la force des armées [liées et jamais ils me croyaient que la par-cipation des Etats-Unis à la guerre serait ussi importante qu'elle ne le fut. Le kronprinz décilara être un admirateur e M. Wilson, qui, à son avis, réussirait à iablir une paix juste pour l'Allenjagii©. Era Beîglqua a Rein© Elisabeth déposa une couronne sur la tombe de Miss Cavell. BRUXELLES, 4 décembre. (Havas.) Le >uple royal s'est rendu à l'endroit où pôn^ ant l'occupation, les personnes fusillées fu->nt enterrées. La Reine déposa une cou-. >nne sur la tombe de miss Cavell. * * * Les exactions allemandes en Belgique. PARIS, 5 décembre. (Havas.) De Bru--11 es: Avant leur départ les barbares ont irtcut laissé en Belgique de sinistres trais de leur séjour. A Louvain ils ont comas de nouvelles déprédations, à Visé ils ît achevé la destruction du pont. A Bru-ïlles on vient de retrouver un dernier sou-mir de leur présence: deux wagons do lernins de fer pleins de cadavres de leurs ldats remisés dans un coin obscur da la ation. C'est l'odeur des chairs en décom-)sition qui a révélé cette macabre épayg ï la déroute boche. En France M. Clermsnceau rentré à Paris. PARIS, 4 décembre. (Reuter.) M. Clo-enceau, venant de Londres, est rentré h, aris. * * * M. Clemenceau à I'acadîcimie de métfooine. PARIS, 4 déc. (Havas.) L'académie de édecine a élu, mardi ^près-midi, M. Ole* enceau comme sociétaire libre. Contraire-ent à l'usage cette élection a eu lieu par clamations. « * • , Clemenceau cito^^n honoraire de Barce»ono(. PARIS, 5 décembre. (Havas.) M. Moles Parega, maire de Barcelone, qui vient arriver à Paris pour prier M. Clemenceau accepter le titre de citoyen honoraire de ircelone, a exposé t.ainsi les raisons de tte décision: ,,Tout le peuple catalan est i grand ami de la France; aussi la victoire s alliés a-t-elle provoqué un enthousias- 0 que je ne saurais vous décrirer. C'est ors que j'ai proposé à mes collègues de la unicipalité, qui m'ont approuvé par accla-atiens, de conférer à M. Clemenceau le ire que je viens lui apporter. * * ■» L'enthousiasme en Alsace-Lorraine. PARIS, 5 décembre. (Havas.) Le comité .tripfciquo de" Riquevihr (haute Alsace) a Ircssé à M. le.président de la république le légramme suivant : ,,Habitants de Rique-hr heureux et reconnaissants reçoivent cc joie 127g et état-major, et 3 bataillons e et présentent hommages respectueux 1 premier magistrat do France. Vive l'ûr-3c! Vive la France!" M. Poincaré a répondu: ,,J'adresse mes ailleurs remercîments aux habitants de iquevihr pour le patriotique accueil qu'ils t fait aux troupes libératrices". * w * L'Arménie et la France, PARIS-, 5 décembre. (Havas.) Le catho-:os des Arméniens de Cilicie a prié le haut nimissaire français en Palestine et en 'rie de faire parvenir le*té!égranime suint au président de la .république : ,,La lendide victoire que les alliés viennent do m porter comble les coeurs opprimés d'une licite inénarrable. Je m'estime heureux exprimer de la part d'une nation qui in-rna le martyre les sincères félicitations, iur votre glorieux triomphe, convaincu l'H donnera naissance à la civilisation ar-5nionne et-mettra fin à l'ère d'oppression . Orient pendant des siècles". Dans un second télégramme, destiné au ésident du conseil, le catholicos s'exprime usi: ,,La si grandiose tâche que les alliés ennent de faire aboutir à la victoire dé-litive pour la gloire de l'humanité comble lle-ci d'une joie indéfinissable ; la nation raénienne, en sa qualité des plus oppri-ées, prend un© part profonde à la joie Liverselle et s'empresse de joindre à ses licitations cordiales son admiration la plus ande pour l'héroïsme 6piendide dont les liés firent preuve. Mon peuple se féliciter • tirer le plus sacré des avantages, celui i la liberté." Le ministre des affaires étrangères a argé 1^ haut commissaire de la république . transmettre les très vifs remercîments du ésident de la république et ceux du prési-nt du conseil au catholicos des Arméniens > Cilicie et de l'assurer que le gouverne-r eut français sera heureux de conserver ut son appui aux populations araiénien-a en vue de mettre fin au régime dont ces ,ys latins ont été les victimes. * » # La Syrie et la France. PARIS, 5 décembre. (Havas.) De New-?rk: Le père Wakim, curé de l'église mos-vite dé New-York, vient de faire parve-r au président de la république en son :m et en oelui de ses paroissiens ses respec-euses félicitations pour la libération du

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes