L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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03 februari 1917
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s.n. 1917, 03 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/c24qj78x96/2
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3ème Année N®. S33 S cents Samedi 3 février I9Î7 L'ECHO BELGE L'Union tait la Forcer •îoaarnsi! cpaotScSIen cSas rsi^tixi paraissant en Hollande Belge est notre nom de F amitié. Toutes les lettres doivent être adressas au bureau cîe rédaction: N. Z. VOORBUROWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Che!: Gustave Jaspaers. ( Cbaries Bernard, Charles HerbicS, Comité de Rédaction : J chatI]brï, Emlîe painparé. c-'oajîjr Jtea» »uj><LfiraKii<ïSEïu<fc5jraas3» vcmea etu tiuméiro, s'adresser ù. fi'ÀcSs-sniijnListfratîorE ©ta journal:N.Z.Voorburj$wal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177&. Abonnements: Hollande fl, S .50 par mots. Etranger ï?.2.Q8 par rîcîs AnnoncesG 15 cents la ligne. Réctamess 30 cents Sa ligne. Pourquoi nous devons continuer Le passage intégral concernant la Belgique danâ la note du Gouvernement Impérial Allemand au préaident des Etats-Unis est conçu comme suit : ,.L'Allemagne ne veut prendre, datis la paii qui sera conclue avec la Belgique, que telles mesures qui lui garantissent que ce pays, avec lequel elle désire cultiver des relations de bon voisinage, ne serve pas a l'ennemi pour lui faciliter des entreprise» hostiles. Cette précaution est d'autant plus nécessaire que les gouvernants _ responsa-bles des puissances ennemies ont à plusieurs reprises, dans leurs discours et surtout dans les résolutions de la conférence économique de Paris, développé le projet de ne pas traiter l'Allemagne sur un pied d'égalité après la conclusion de la paix mais de la combattre systématiquement.5 ' Voilà qui est clair, net, précis. L'Allemagne ne veut pas annexer la Belgique au sens étroit du mot. Elle ne veut pas en faire un second Reiohsland et se trouver ainsi obligée de subir perpétuellement les actes d'accusation que ne manqueraient pas ae formuler les députés belges au Reichstag. Reventlow lui-même ne le veut pas ! Mais ce que demande à cor et à cri la presse pangermaniste, conservative et agrarienne, la dépendance complète de notre pays à l'Allemagne au double point de vue militaire et économique, c'est-à-dire une annexion déguisée qui donnerait à l'Allemagne tous les profits de l'annexion sans lui en imposer les inconvénients, voici pour la première fois que le gouvernement impérial, dans un document officiel, se rallie à cette singulière et outrecuidante prétention.Ainsi, dans l'exemple même qu'il cite à l'appui de son amour de la paix et du droit des peuples de disposer librement de leurs destinées, le Gouvernement Impérial se donne à lui-même un cynique et retentissant démenti. C'est qu'une fois de plus il apparaît que la mentalité allemande n'a aucun point de contact* avec la mentalite occidentale et que, pour un Allemand, les mots Droit et Liberté n'ont pas la même signification que pour nous. Car il est difficile de supposer que des Allemands, qui nanquent d'ailleurs totalement du sens :3e l'ironie, aient voulu de parti pris se moquer de l'Amérique et du monde. Leur oonne foi est certaine et c'est précisément :c qu'il y a de plus grave dans leur cas. Et maintenant nous pouvons poser avec confiance la question: quel est celui de nos compatriotes qui n'aimerait pas mieux souffrir mille privations, qui ne préférerait pas voir la guerre durer encore dix ans s'il le faut plutôt que de rentrer dans une Belgique vassale de l'Allemagne, une Belgique dont les- abominables hordes teutonnes pourraient en tous temps fouler le sol, où tout le trafic par terre et par eau se trouverait sous le contrôle allemand et où nous devrions payer de nos deniers des barrières dressées contre les armées des puissancés qui combattent aujourd'hui avec nous et pour nous? Et cette question même, nous le savons, sonnerait déjà comme un outrage aux oreilles de nos héros de l'Yser comme aussi aux oreilles de nos compatriotes restés au pays et qui ont pris leur parti d'at-fceuvxio, de souffrir et d'avoir faim, comme nous l'affirmait encore tout récemment l'un d'eux, jusqu'en, 1920 ! Ainsi la preuve est faite- Ceux-là d'entre nous qui, une fois de plus, s'étaient laissé prendre aux trompeuses promesses de nos ennemis et à qui l'accablement de tant de misère et d'horreur avait fait désirer une fin de la guerre à des conditions qu'ils étaient bien près do croire raisonnables, xmx-là se trouvent déçus. Ils comprennent aujourd'hui, comme ils auraient dû le comprendre toujours, que noue luttons pour notre existence même et qu'il s'agit pour aous d'être ou do ne pas être. Il n'e&t plus possible maintenant de trouver un autre moyen de terminer la ïuerre que de se battre jusqu'au bout. Aux buts de libération de l'Entente, l'Allemagne oppose des buts de conquête et de rapine. Pour les atteindre elle se décide à accumuler plus do monstruosités encore dans l'avenir qu'elle n'a fait dans le pasee. Elle frappera en aveugle, ennemis ou amis, et l'on r.e poit mémo plus La différence qu'elle fait între ses adversaires et les neutres. Ces neutres que feront-ils? Us prendront telles mesures qu'ils jugeront utiles pour Leurs intérêts et leur honneur. Qu'ils soient obligés en fin de compte d'entrer dans la grande coalition des peuples civilisés oontpe les puissances du mal que l'Allemagne incarne et nous saluerons avec joie ces nouveaux compagnons de lutte.' Mais nous n'attendons rien de leur concours. Nous savons quelle est la valeur et la puis sauce des armées alliées et quel esprit le? mime. Nous savons les immenses préparatifs qui s'accomplissent en vue du choc pro-ahain qui décidera pour nous. La mesure que prend l'Allemagne atteste son désespoir. Pour nous, en dévoilant aussi cyniquement 1© sort qu'elle nous réserve au cas où elle triompherait, elle durcit notre volonté de résister.et de vaincre. L'Allemagne «Étouffera de ses crimes, voilà tout. CiiarlQS BQrr~~i- Pour les déportés Pour que via soeur, Mme Louise L., soit vite et entièrement guérie. G. J S.00 frs. Lis vaiets à koisar continuent Le 15 janvier Scheidemann a eu un long entretien avec von Bethmann-Hollweg, l'homme au chiffon de papier. A la suite • de cette conversation, la direction du parti socialiste allemand s'est réunie le 18 de ce mois et a adopté les résolutions suivantes: lo. Elle approuve l'offre de paix faite ! par l'Allemagne; 1 2o. Condamne les puissances de l'Entente pour l'avoir rejetée: ! 3o. Accorde son appui au gouvernement 1 dans la poursuite d'une lutte impitoyable; 4o. Blâme l'attitude antipatriotique de ' la minorité socialiste. . ( En un mot la direction du parti socialiste 1 allemand approuve sans réserve le gouver- : nement du kaiser et l'absout par avance des ( atrocités inhéréntes à la manière de combat- ; tre des Huns. C'est tout à fait édifiant! Pour apprécier ces résolutions à leur juste valeur, il faut les rapprocher de Ja déclaration faite par von Kardoff, le représentant • de la fraction des -^conservateurs libres à la réunion de la Diète prussienne ! du 18 janvier. Le jour même où les socialistes du kaiser condamnaient les puissances de l'Entente pour avoir rejeté l'offre de paix de l'Allemagne, ce von Kardoff s'est exprimé comme suit: ,,Notre offre de paix était un acte grand et moral. Mais il est bon qu'on ne l'ait pas discutée au Reichstag. En effet. Si l'on y . avait indiqué de vastes buts de guerre, nous aurions rendu très facile à l'Entente le rejet do notre note. De la manière dont ( nous avons opéré l'Entente s'est mise dans , son tort devant le monde e^'ier." ( Ce boche a perdu une be.xe occasion de ^ se taire car on n'avoue pas plus ingénument ] que l'offre de paix de l'Allemagne n'était ( qu'une tartuferie de plus de la Wilhelm- ( strasse. . A Wilson, demandant aux belligérants < leurs conditions de paix, l'Entente, avec une belle franchise, les fit connaître, mais la Bochie garda le silence. La nation de proie continue à observer la consigne de se taire parce qu'elle n'oserait jamais révéler au monde ses buts de guerre. Grâce à notre mutisme, dit ce benêt de von Kardoff, qui < se croit un Machiavel, l'Entente s'est compromise aux yeux des neutres. Grossière i erreur, manque de psychologie habituel aux > Boches car il y a beau temps que l'univers { entier s'est rendu compte de la fourberie de < Berlin. Les social-démocrates également sa- c vent à quoi s'en tenir sur la sincérité de la proposition de paix allemande, ce qui ne les i empêche pas, du reste, de jouer dans les i cartes biseautées du chancelier. ( Scheidemann et autres pantins, dont von s Bethmann-Hollweg tire les ficelles, valent c moins encore que von Kardoff mais ils ne i sont pas si niais. Ce n'est en tout cas pas ] l'attitude des socialistes du kaiser en cette t affaire qui sera de nature à recoller les c morceaux de l'Internationale. t _ > _ T 1 Ls Vatican et les îiéporlsliens en isîyip ; Le correspondant de Rome de la ,,Gazette dé Lausanne" écrit: i Les nouvelles parvenues ici, ces derniers t jours, de la Belgique sont désolantes. Les déportations continuent sur une vaste échelle, malgré l'intervention et les réclama- i tiens du Pape. On dit Benoît XV très irrité 1 du peu de succès qu'ont obtenu se3 démar- i ches à Berlin en faveur des malheureuses î populations belges. Le Vatican a reçu un c rapport détaillé qui confirme pleinement les é tristes indications fournies dernièrement par i une lettre du cardinal Mercier. Dans cette . t lettre le cardinal archevêque de M a-line? c parlait du retour en Belgique de quelques ® déportés ,,par erreur" et il ajoutait que, selon le témoignage de ceux-ci, ,,les traite- i ment6 qu'ils ont eu à subir en • Allemagne i dépassent en horreur tout ce qu'on peut 1 imaginer". Et le cardinal Mercier n'est pas un homme qui parle à la légère. Pour qu'il ose enregistrer un témoignage pareil, il faut 1 bien qu'il soit convaincu de sa parfaite ( authenticité et de sa vérité. c .Du reste, les, renseignements qu'a reçus le Vatican concordent avec ces graves affirmations du cardinal Mercier. On assure même que le Pape aurait adressé ces derniers jours au gouvernement de Berlin une * nouvelle note pour protester contre les ] atrocités allemandes et rappeler l'Allemagne 1 au resoect du droit des gens. ' Cette note, si vraiment- elle a été envoyée, aura sans doute < le même succès que les précédentes, c'est-à-dire q\ie les autorités allemandes n'en tiendront aucun compte et persévéreront en Belgique dans leur système d'odieuses persécutions. La note du Pape ne sera qu'un chiffon de papier de plus. Il y a un m \ 3 février 1916. — En Macédoine le* ] wions allié* lancent avec'sueciis 181 bombes i sur les campements pw.emts à Setrich^, En Belgique. Quelques chiffres. Les fédérations ouvrières socialistes hol.-andaises ont déjà protesté, avec force, contre les abominables pratiques des esclavagis-;es allemands. Nous apprenons aujourd'hui }ue le manifeste suivant a été envoyé au ,,Kartellverband Katholisch'e Arbeiterve-:eine Deutschlands" par la Fédération des Ligues ouvrières catholiques diocésaines des Pays-Bas, représentant 50.000 ouvriers catholiques organisés. ,,Apprenant, dit cette orotestation, chaque jour avec plus de regret qu'en Belgique, au nom des autorités illemandes, des ouvriers belges, en grand lombre, sont déportés de force, quels que soient les motifs que vos autorités croient Lvoir d'en arriver à ces mesures, nous ex-3rimons notre regret des souffrances infli- 1 *ées aux ouvriers belges et à leurs familles ;t nous fixons votre attention sur le fait lue les déportations ne s'appliquent pas seulement à des chômeurs, mais aussi'à des îuvriers au travail, ainsi qu'il ressort de 'réquentes informations de Belgique. publiées par nos journaux. A titre d'exemple, ious citerons quelques chiffres puisés dans , es quotidiens néerlandais: A Dour, sur 137 déportés se trouvaient 117 ouvriers au travail, deux laboureurs, juatre étudiants et quelques patrons travaillant à domicile. A Wasmes, sur 186 déportés, 130 n'étaient oas des chômeurs. • A Frameries, 200 déportés, 187 non chômeurs.A Hornu, 140 déportés, 87 non chô-neurs.A Pâturages, 180 déportés, 134 non chô-neurs.A Ghlin, 156 déportés, 109 non chômeurs. A Havre, le bourgmestre déclara aux offi-:iers allemands que tous les hommes qu'on roulait déporter, sans aucune exception, itaient au travail. Il avait fait une enquête )ersonnelle approfondie et demandait qu'à eur tour les Allemands voulussent bien ; inquêter. Les Allemands ne tinrent aucun i ;ompte de ce désir et, sur les 450 hommes ! ippelés au contrôle régulier, l'autorité oc-;upante trouva le moyen d'en déporter 46. Dans les forges et les laminoirs.de Bau-ne, à Haine-St-Pierre, sur les 400 ouvriers jui se présentèrent au contrôle, 52 ont été léportés. Dans les fabriques Gilson, à La Croyère, 1 y eut 50 ouvriers déportés sur 225 que :ompte l'usine La situation est pareille dans les verre-ies où l'on déporta 40 % des souffleurs de rerre, 30 % des premiers àides-souffleurs, 10 % des seconds aicles-souffleurs, :0 % du personnel des tailleurs de verre, 15 % des électriciens, etc. Exprimant par la présente notre profond egret et notre profonde commisération pour ios camarades belges et les familles de ceux-i, nous faisons appel à vos sentiments de olidarité et à votre coeur d'ouvrier afin [ue vous éleviez aussi la voix et que vous nettiez votre influence au service du droit >our que les ouvriers belges — qui ont déjà ant souffert — soient promptement délivrés les chaînes de la déportation. Comme spec-ateurs neutres et impartiaux, nous ne pre-ions parti ni pour, ni contre aucun des bel-igérants. Mais nous espérons que vous ré->ondrez avec bienveillance à notre appel en ruo d'une intervention heureuse." ♦ » * Voici, d'un aumônier belge au front qui es tient de source directe et sûre, des déails sur les déportations de Hamont, petit 'illago du Limbôurg. Le 27 novembre 1916, 36 habitants ont té déportés. Parmi eux se trouvaient des ; lommes de 40 et 50 ans. Il y en avait même m de 56 ans. De tout le groupe, trois seule-nent étaient sans travail. Plusieurs avaient harge de femme et d'enfants. Deux ont té déportés avec leurs fils. On craint de louvelles déportations. La souffrance est rès grande. Les chevaux et les bras man-[uent pour la culture de la terre et les vivres e font de plus en plus rares. La personne qui a donné les renseigne-nents ci-dessus affirme que ,,la grande najorité des déportés se laissera plutôt mou-ir que de travailler pour les Allemands". a » * On apprend, de source digne de foi, que es élèves du Collège épiscopal d'Aerschot Brabant) ont été déportés en Allemagne online ,,chômeurs". I A Bruxelles Les déportations d'ouvriers, les réquisi-rions de bateaux et de matériel roulant per->étrées par les Allemands ont rendu le charron si rare en Belgique que l'éclairage de Bruxelles, auquel des restrictions avaient léjà été apportées, va être encore diminué. jee autorités allemandes, en effet, d'après m journal teutonisé, ont fait parvenir au Collège échevinal un avis relatif à l'éclairage les magasins et interdisant ,,tout éclairage [ui n'est pas nécessaire pour l'exercice régulier du commerce, c'est-à-dire pour pou- 'C:r servir la clientèle." » * * Les architectes ne restent pas les bras xcisés. Ils s'attendent à être débordés après a guerre. D'eras et déjà, ils prennent leurs nesures, ce qui est le commencement de la ages&e dans ce métier. Ujj peu, partout .des expositions d'art ar- j chitectural s'ouvrent. On n'y expose pas de vues de la cathédrale de Reims ou des Halles d'Ypres, mais des plans de bâtiments publics, de maisons, de villas que les Barbares ont brûlés et qui seront reconstruits après le départ de oeux-ci. Le Comité National d'architectes est parvenu à donner de l'occupation à 400 employés d'architectes qui établissent entre eux un roulement et préparent, dès aujourd'hui, les matériaux qui permettront de rebâtir les villes détruites. Mais on attendra le départ de oeux qui les ont incendiées. C'est de bonne prudence. Le Conseil communal de Bruxelles est un modèle du genre. L'union sacrée n'a pas été une seule fois écornées. Et ça fait le désespoir des Grimberghs et autres coureurs de faits-' divers qui essaient de dépenser de l'esprit aux dépens de nos conseillers communaux. En pure perte! Car ceux-ci se Conduisent en vrais patriotes. Point de vaines discussions, d'interpellations inutiles. On, adopte toujours. Rage des roquets salariés par les feuilles embochée3 de la capitale et, inversement, admiration reconnaissante de tous les bons patriotes. Si à Etterbeek on voulait prendre exemple sur Bruxelles? . * « « Nous découpons dans ,,L'Heure" l'article suivant de notre collaborateur Louis Dumont-Wilden : ,,Bruxelles et toutes le3 villes de Belgique ne sont en oe moment que d'immenses prisons, de véritables bagnes où des millions d'hommes, désarmés et impuissants, vivent sous la surveillance de quelques milliers de gardes-chiourmes, protégés par des canons et j ■dès mitrailleuses contre toute tentative de \ révolte. Aussi y règné-t-il une atmosphère psychologique extraordinaire, que nous connaissons asses mal dans le détail, car les renseignements qui nous viennent de là-bas sont rares, contradictoires et décousus, mais que oeux qui connaissent le milieu peuvent néanmoins reconstituer. On a parlé de fièvre obsidionale: c'est cela, mais c'est autre chose aussi, quelque chose de spécial, quelque chose de nouveau, une sorte de conspiration universelle qui fait penser à la vie secrète des milieux révolutionnaires russes d'il y a vingt ans. A Bruxelles, le danger, le malheur commun ont réalisé et maintenu intégralement l'union sacrée^ Tous oeux qui ont du courage et de l'imagination ont formé une sorte de vaste société secrète aux ramifications universelles, destinée à faire passer en Hollande les jeunes gens qui veulent s'engager, à faire paraître et à répandre les journaux clandestins, à aider les patriotes dans la gêne, et aussi à punir les traîtres. Il s'y rencontre des millionnaires et des bohèmes, des contrebandiers et des fonctionnaires, des jésuites et des franc3-maçons: on la sait partout et on ne la voit nulle part, mais les Boches en ent une peur terrible. Cela crée , une sorte d'exaltation collective qui a com- ' plètement transformé le paisible et joyeux Bruxelles, d'autrefois, et qui nous promet peut-être pour après la guerre d'étranges surprises. Mais, à côté de cela, il y a ces ■ drames du -découragement, oes drames de la suspicion et de la demi-trahison qu'engendrent tous les régimes oppressifs: ils sont affreusement douloureux." Un vote récent du Conseil communal de ; la capitale a donné au Collège- ia possibilité de s'assurer la propriété de tous les immeubles qui fonnem le bioo de constructions érigées entre l'église et la place du Grand Sablon. Désormais, aucun obstacle ne s'opposera plus à l'exécution du dégagement complet du merveilleux édifice élevé en l'honneur des faits d'armes du fameux duc de Brabant, Jean 1er le Victorieux.Eu attendant, on va poursuivre la réfection des parties du bâtiment les plus atteintes par les outrages du temps, sans que le problème du dégagement reçoive immédiatement une solution définitive. * * * Les petits ouvriers travaillant à domicile pourront se procurer un litre et demi de pétrole à un franc le litre. A Anvers La navigation sur les canaux est arrêtée à cause d$ la glace. Quelques allèges qui voulaient remonter l'Escaut durent interrompre leur voyage. Le ponton jeté à Burght. ayant été endommagé par les glaçons que ebariait le fleuve, dut être démoli et remisé dans les docks intérieurs. j * * * On apfprend la mort de M. Charles Dejar-din, inspecteur pensionné des constructions de la ville d'Anvers, décoré de la médaille militaire de 1ère classe et de la médaille cc-mmémorative du règne de Léopold II. Nous apprenons le décès, à Ginneken, de Mme Jules Meeus, née Emma, Flore, Ghislaine, Baronne de Vicq de Cumptich, membre/ de la Congrégation de l'Immaculée Conception et du Tiers Ordre de St.-François.* * * Divers égouts vont être construits entre les cales sècches, l'Escaut et l'écluse Royers pour l'écoulement des eaux. Ces égouts se déverseront dans le Schijn. A * £ " Les falsificateurs ne chôment pas, eux! Et ils ne sont pas davantage déportés ! En attendant, ils continuent d'empoisonner lentement mais sûrement leurs compatriotes. Le tribunal vient de frapper de cent francs d'amende — ce qui est peu — des marchands de bouillon en cubes qui, comme jus de viande, avaient mis 85 % de sel dans le produit ,,fortifiant" qu'ils fabriquaient! * * * On annonce de Régina (Saskatchewan), Canada, la mort de Mme Eugène Pootmans. Mme Pootmans avait quitté Anvers avec sa jeune fille en juillet 1914 pour faire visite à ses enfants, les deux jeunes ménages Gaston et Georges Pootmans-Terwagne. Les deux fi.1 les de notre ami le député Ter-wagne ;T/aient, en effet, épousé les deux frères Pootmans. Retenue par les événements elle s'était dévouée sans répit à toutes les oeuvres belges. Sa mort est survenue subitement la veille du mariage do sa fille Mêla avec le lieutenant Gratton Me Carthy. On signale qu'une petite émeute a éclaté devant le magasin d'alimentation de la rue de la Ruche. La police dut intervenir et le calme h© tarda pas à être rétabli. À Louvain Quelques maisons seulement ont été déblayées et les ruines donnent à notre bonne ville un air auquel on ne se trempe pas. La population, qui s'était enfuie en grande partie pour revenir plus tard et comptait alors presque 40.000 citoyens, a diminué encore de plusieurs milliers. Les chômeurs et d'autres, liélas, sont arrachés à leurs maisons, niais on supporte ces épreuves avec oourage... Outre les chômeurs, beaucoup d'hommes d'âge militaire ont été enlevés. D'autres, tant vieux que jeunes, ont profité du désarroi pour s'échapper vers des pays neutres: Hollande et même Luxembourg. "Des centaines de Lcuvanistes se sont répandus dans les campagnes, où l-o flair allemand <ne les a pas encore dénichés. Il n'est pas étonnant que nos prêtres expriment leur douleur au sujet de leurs ouailles éparpillées dont on n'entend plus jamais | parler et dont on ignore le sort... Louvain comptait 43.000 habitants. Elle en a à peine 10.000 à présent, contre autant de soldats allemands, oa.r, ici du moins, ces derniers sont encore les plu3 forte... A Gs»râsS L«es timbres-poste vendus dans le territoire d'étape ne portent même plu» la surcharge ,,Belgiën". Ce sont des timbres allemands, pareils à oeux dont on se sert dans le territoire d'empire. Voilà donc les territoires d'étape considérés comme territoires allemands. C'est peut-être pourquoi von Tirpitz s'écriait: ,,En 1917, notre mot d'ordre sera ,,Flandre" ! • « * C'est le Herr Ostwald qui a repris les fonctions de feu Wirth à la Kommandsn-tur. Herr Ostwald est le fidèle ami des champions de la ,,VoIksop<beuring", qui protège toutes les manoeuvres de propagande pro-alle'mande.. La ,,Vlaamsche Pest" étant morte, un nouvel organe catholique flamand prendra sa place. Il aura comme rédacteurs le Dr. Speleers. Dossel, Charles Borms, Charles Heyndrickx et le Dr. Stocké. Les trois premiers nommés sont professeurs à la solde de von Bissing. A Une espèce de navets, qui valait avant la guerre 3 francs les cent kilos, se paie 20 francs actuellement ! A SlMsr C'est M. André Douxchamps, appariteur à l'Université de Liège, qui prend les fonctions de directeur des Usines austro-belges à Corphalie (Huy). Aaa Laa x® ETstooKas'â Les funérailles de M. Oscar Lupant, ancien intendant militaire, directeur de l'école de bienfaisance de l'Etat à St. Hubert, ont été célébrées au milieu d'un grand concours do monde. Au IBrslïrarat Les Boche's ont transporté à travers la Belgique trois canons de trè3 gros calibre. Ce sont des pièces énormes, telles qu'on n'en a jamais vues. Elles étaient cachées par des bâches. U fallut les transporter sur des wagons plats, très longs, ayant chacun 30, essieux et 60 roues. Deux locomotives tirent chaque canon. Le transport de Huy à Louvain par la route dura huit jours. En CgasTapIra© Un type curieux vient de mourir à Hoog-straeten. Jules Van Hooi, plus connu sous le sobriquet de ,,Julleke den Zanger", avait, en effet, passé la moitié de son existence à la colonne d'ïïoogstraeten ! A&a ïLimtoossr^ A Hasseît on enregistre pour l'année Jâîgi. ?47 sa»tesJâ.3...4Éàfr i Les liiÉisis ea Sslpe Fin décembre et au début de janvier la Belgique presque tout entière a été le théâtre d'inondations qui, en certains endroits, ont fait de3 dégâts énormes. Pour donner une idée de la crue des eaux, il suffira de dire qu'à Anderlecht seul près de deux mille maisons ont; été etivahies par les eaux. Ce chiffre aurait été plus élevé encore si 1 on n'avait réussi à fermer certains collecteurs.Après une crue imprévue, la Senne a baissé très rapidement. Il n'y a pas <?.u d'accidents do personnes, mais des mobiliers, et — chose plus grave en ces temps de famine — des provisions et des animaux de basse-cour ont été emportés. A Vilrorde. après une première inondation, duo à la rupture d'une vanne d'écluse, un© seconde crue a été causée par les pluies persistantes. Beaucoup de caves ont été inondées: à hauteur de la rue du Poste, les rez-de-chaus-see aussi étaient sous eau. A Liège, la plus forte crue de la Meuse s'est produite dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier.^ Nombre de riverains ont eu un pénible reveillon. Tilleur paie cette fois encorr un lourd tribut aux inondations. Le quai du Halage, la rue de l'Arveau, la rue des Priesses, la cité Lnandelon et une partie de la rue Vinave ont été submergés. Des digues ont été établies en certains endroits, et des cheminées ont été construites aux bouches d'égout pour empêcher l'eau venant de ceux-ci de se répandre sur la voirie. Un tram — dit sous-marin ou tram-canard — assure le service de Tilleur au pont de Seraing. ' ' L Ourthe et ia Vesdre ont débordé en même temps que la Meuse. Beaucoup de prairies, de jardins, de propriétés, à Colonster, £akiva-l, -Tilff, etc., furent sous eau. Il en fut de même dans la vallée de la Vesdre. A Namur, tout a été sous eau au confluent do la Sambre et du fleuve. A Huy, la Grand' Place n'était plus qu'un lac. Place Saint-Denis, plusieurs caves furent inondées. Rue Griange, la circulation fut rendue impossible pendant plusieurs heures, la rue étant transformée eu rivière. Le plus triste spectacle était celui que présenta la propriété Delattre-Godin, aux Longs Thiers. Un mur qui sépare les-deux propriétés s'est effondré sous la pression de l'eau, qui a envahi toute la maison, inondant sous-s-ols, cuisine,- eto. Le personnel dut se sauver en toute hâté. A Charleroi, dans la ville basse, de nombreuses caves ont été inondées. A Châtclet, à Châ-telincau, à Couillet, toutes les prairies ont été recouvertes d'eau et les communications interrompues.Dans le Centre il y a eu de véritables désastres. A Trivière6, la Haine a débftrdé et a submergé les maisons situées le lông de sa rive. A Saint-Vaast, les eaux arrivaient des hauteurs bordant le village et menaçaient d'en submerger les habitations. Les cours des maisons ont été inondées et au 'rez-de-chaussée il y avait plus de 50 centimètres-d'eau. A Strépy-Bracqucgnies, de nombreuses inondations sont survenues, occasionnant d'importants dégâts aux habitions et dans la campagne.A Ecaussines-d'Enghien, la Sennette a monté de 1 m. 50. Les champs qui longent le chemin de fer ne formaient plus qu'un immense étang. Partout, on signale des dégâts considérables. Dans les campagnes, les jeunes semis ont été arrachés par le courant. De nombreux habitants ont eu leurs provisions inondées dans les caves. A Tournai, l'inondation prit les allures d'une catastrophe. Le faubourg Morelle fut complètement envahi ; aux faubourgs do Lille et de Valenciennes, les dégâts, pour être moins graves, furent néanmoins très sérieux. En ville, les eaux ont atteint un niveau extraordinaire; du côté do Pecq, plusieurs fermes ont dû être évacuées. Les deux Flandres ont eu à souffrir aussi des inondations provoquées par la crue des rivières.Après cinq jours et quatro nuits de pluie incessante, toute la vallée de la Dendre a été envahie par les eaux. A Alost; plusieurs rues ont été inondées; dans le quartier ,,Les Burgcrmecrschen", les habitants ont dû être évacués au moyen de barqurttes. Depuis 1850, on n'a connu une si grando crue. Mais c'esr la ville de Ninove qui a été la plus éprouvée. L'eau de la Dendre y a atteint un niveau dépassant de 31 cm. celui constaté en 1880. Une immense nappe d'eau recouvre toute la contrée. Do nombreuses vaches qui paissaient ont péri. Toutes les caves ont été envahies et, en maints endroits, l'eau a atteint une profondeur de 1 m. 20. Beaucoup d'habitant ont dû ' se réfugier aux étages. * La circulation par le pont du Burgtdam a dû être interrompue pendant deux jours. Les piétons étaient obligés de passer la Pendre sur un pont de fer auxiliaire, le courant menaçant d'emporter le pont de bois. Lee dégâts matériels sont incalculables. Les citadins sont forcés d'aller chercher des provisions au moyen de barquettes. Le service des tramways vicinaux Ninove-Bruxelles est suspendu. En 17 endroits, entre Alost, Ninove, Grammont et Ath, la Dendre a débordé. Les provisions do bouche, pommes de terre, etc., ont été totalement détériorées dans les caves inondées. Il y a môme des endroits où des maisons se sont effondrées ou crevassées.Dans la région d'Audenarde, l'eau de l'Escaut a monté d'une façon inquiétante et il y a eu des inondations partielles. Les champs et les prairies ont été envahis par des eaux à Heur ne et -Synghem. Entre Avelgem et Pete-gem les prairies ressemblent à do vastes lacs ; les communes d'Eyno et d'Eename furent envahies en un clin d'oeil ; en plusieurs endroits l'inondation a atteint une profondeur de 1 m. Beaucoup de mobilier a été emporté par le courant et on a eu beaucoup de difficultés pour sauver le bétail. Les dégâts matériels 6ont inouïs. Entre Gand et Caleken, il y a eu pareillement une forte inondation. Les communes d« Caleken, Uitbergen et Schelfebeke ont été inondées partiellement. Vraiment, notre pauvre pays aura été rrap-. pé or toutes les horjeuis et de toutes lee afr

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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