L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 14 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 22 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7w6736n313/
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ferrie AtlIlÔe No. 569 5 cents CIO Centimes) Dimancne 14 mai 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait /a Forcer Journal Quotidien du iratin paraissant en Hollande, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. 35. VOORBURGVVAL 234-340, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Ciief: Gustave Jaspaers. „ . . i Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: , „ , , , ( René Chambra, Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IV.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Holiandefl. 1.50 par mois. Etranger H. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'Union Nous sommes tous unis, contre l'Allemagne. Mais union siguifie action et toute action a besoin d'être dirigée. Nous sommés donc tous unis dans le gouvernement. Nous avons montre, hier, la nécessité de cette union de tous les Belges sans distinction de parti ou d'opinion aVec les hommes qui,dans les terribles circonstances actuelles, assument la responsabilité du pouvoir. Mais cette union serait imparfaite si parmi nous, c'est-à-dire entre Belges ayant tous'roagi de la même façon contre l'odieuse agression allemande, nous laissions subsister nos désaccords de jadis.Evidemment les causes profondes de ce3 désaccords n'ont, pas disparu parce qu'une nécessité vitale nous oblige à la trêve des pa rtis. Il y a toujours des "catholiques, des libéraux et des socialistes qui ambitionnent de diriger le pays selon leurs idées particulières parce que, de bonne foi, ils croient que leur conception de gouvernement est la meilleure et qu'elle est susceptible d'assurer au pays le maximum de bien-être matériel et d'élévation, morale., Aussi c'est encore l'amour du pays qui nourrit la passion des hommes de parti et en excuse les excès. Quoi de plus naturel, le jour où l'existence même de ce pays est menacée, que de les voir tous unis pour sa défense? Encore une fois, nous sommes tous pénétrés de ceci et. pas n'est besoin d'une démonstration superflue. Mais notre union en faco de l'ennemi, pour être véritablement iéeon-de, doit exclure jusqu'à cette apparence de discorde que revêtent certaines discussions où la courtoisie des mots n'enlève pas toujours ce qu'il y a d'irritajit dans 1 idée. Oeu^.-là qui se fiat-t. ni' de poursuivre dans une atmosphère d'absolue sérénité ces discussions où le conflit entre les grands courants philosophiques et politiques est porté à l'extrême, exempts de passion, sont-ils bien sûrs d'être aussi, exempts de scepticisme qui signifie sécheresse de coeur? Heureusement les sceptiques sont rares. En ce moment même,où-un formidable courant d'idéalisme emporté le monde, ils sont plus rares que jamais. Plus qu'à une autre époque, si nous continuons de vivre avec notre raison nous vivons aussi, avec nos nerfs, avec nos sens, avec notre coeur, notre coeur surtout. Aussi, en heurtant les opinions gardons-nous bien de blesser les coeurs. Je me demande même comment il est possible de heurter les opinions sans blesser les coeurs, et c'est pourquoi je trouve nuisibles ces discussions que dans un souci d'impartialité nous avons accueillies ici même tout en le«s réprouvant. Mes lecteurs connaissent les articles auxquels je fais alusiôn. Que, dans un souci d'union précisément, avec une éloquence et une générosité à laquelle tout le monde s'empresse de rendre hommage, uu de nos plus distingués collaborateurs ait recherché à définir les points de contact qui existent entre les trois partis qui se partagent' l'opinion en Belgique, ceci même n'était pas sans danger puisqu'il fournissait ainsi l'occasion à un adversaire politique de rechercher ce qui nous divise. Cette trêve des partis que notre raison nous impose ne. peut deveuir féconde qu'à la condition d'être scellée par l'union des coeurs qu'une illusion nécessaire nous commande de croire durable. Ainsi nos. soldats, à Liège, à Aerscho-tj ï Lierre, à Termonde et sur l'Yser, croyez vous que ce soit une abstraction, une séduisante mais froide construction du cerveau, qui leur ait donné cet élan, cette magnifique âme commune qui en a fait une phalange de héros? Certes non. Ils ont senti qu'ils étaient nés du même sol et de la même race, qu'il y avait entre eux une communauté de chair et de sang telle que l'individu, avec ces mille petites particularités qui s'accusent si fort dans la vie îociale, se trouvait absorbé comme dans un seul graud corps face à l'ennemi. Et ne oublions pas. Nous, les civils de l'arrière, îous aussi nous sommes face à l'ennemi, tfous avons non seulement à nous montrer lignes de fceux qui se battent, mais nous levons avant tout garder le souci dç ne •ien'fajire ou de ne rien dire qui, nous divisant et nous affaiblissant, pourrait aussi livisér' ou affaiblir cette armée dont nous attendons le salut. Ainsi trêve de discussions stériles comme l'-inutiles critiques. Hé ! oui, la longueur de 'exil, l'inaction, certains froissements particuliers favorisent ce penchant naturel de 'homme au choc des idées. Considérons une ois pour toutes que ce qui normalement constitue le plus grand bien est aujourd'hui. e plus grand des maux. Ht, s'il n'est pas ou jour s facile, n'ayant pas les nerfs contaminent tendus comme les soldats qui sont lans la fournaise, de faire taire nos préfé-'©nces ou de cacher nos antipathies, faisons m petit effort sur nous-mêmes en nous ' mettant bien d<*us l'esprit que c'est notre ' açoji à nous de tenir devant les boches. Charles Bernard. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés lui reçoivent leur journal par la poste et dont abonnement expire le 15 mai de bien 'oulolr nous envoyer un mandat poste de M 50 en mentionnant sur le mandat poste: ' *QnouvQ(lement d'^hoom/ttenU Sotte Manoeuvre. Il est bon que les Belges sachent à quel! détestable besogne se livrent les quelque germanophiles hollandais dont le lamen table troupeau a pris refuge dans les bu reaux de la ,,Toekomst", cet hebdomadaire allemand de langue néerlandaise qui vien d'être exécuté de si magistrale façon pale professeur Van Mamel dans ie demie: numéro de r,,Amstérdammer". Il y i parmi eux un M. P. C. Valter, auquel ui de ses compatriotes a donné à choisir en tri la bêtise et la partialité. M. Valter f les Anglais dans le nez et on ignore où i met les Belges à propes desquels il su g gérait récemment qu'ils pourraient biei être les auteurs de la catastrophe de la ,,Tu bantia". Et voici comment dans le der nier numéro de la ,,Toekomst" il dépeiiv leurs angoisses à propos de l'appel éveil tuel des hommes de 25 à 35 au6 : ,.Parmi les Flamands en Hollande i reçue, uu grand souci. Ils sont une- maçs à 5ubir un conflit, intérieur. Us doiven obéissance à l'ancien Etat. M<*is ils soin d'avis que le gouvernement n'est pas ei contact avec le peuple et. est soumis 'corn ploiement à l'influence étrangère. Il considèrent que le but auquel tend le gou vernement serait fatal. Si ce but était at teint, si la Belgique était reconquise, il s< produirait à leur sens beaucoup de maux de grandes destructions, une dépendant certaine à l'égard de l'Entente, une oppression inévitable des Flamands qui, pris dans leur ensemble, ont manifesté leur essençt thioise dans ces jours d'épreuve, ce. qui considéré du point, de vue de l'Entente, e*' un phénomène propre à faire naître des soucis, qui la contraindrait, si e'ie en avaii jamais la force, à prendre des mesures afir de s'assurer que les Flamandsv • jamais, n'aient en mains le gouvernement du pays, qui devait devenir un bastion contre l'Ai- .'ema-gne ,,Si la position des Flamands est hautement douloureuse, parmi les Wallons, eus aussi, régné beaucoup de mécontentement au sujet du projet annoncé.' Tout cominc les Flamands, ils éprouvent comme une. in justice d'être appelés à se battre alors que fort peu d'Anglais font du service effectif : peut-être pas le cinquième du nombre d'hommes relativement minime qui stationnent dans le Nord de la France. ,.n est fort, possible qu'eutret^mps. le projet soit encore retiré. Le gouvernement du Roi Albert, qui, indubitablement, veut du bien à ces deux petits peuples (aux Flamands et aux Wallons), parviendra à la conviction que la Belgique ne peut faire de nouveaux sacrifices dans la lutte, mais doit chercher son salut dans l'attitude passive, laquelle se trouve dans la ligne historique, et dont, sous la pression de l'Entente, menacé comme on l'était au Congo, on s'est départi à une heure funeste — lorsqu'il fut trop compté sur l'unité et la force de résistance belges, lorsque la puissance de l'Entente fut surestimée et que l'on crut fermement, niais vainement, que l'Angleterre et la France aideraient en temps utile." Les maîtres de M. P. C. Valter semblent avoir bien peur des Belges pour se résoudre à leur faire adresser des gentillesses bêlantes en même temps que des conseils de lâcheté de l'espèce qu'on vient de lire. Nos lecteurs se souviennent de la manoeuvre de presse qui fut tentée naguère en Allemagne pour amener les Belges à composer avec leurs ennemis. La voici qui revient à la surface sous une nouvelle forme. Ce n'est plus le ton de tranche-montagne du début de la guerre. C'est la supplication de l'apache qui a manqué son coup et demande qii'on l'épargne. Y en a bon! comme dirait le nègre! Ch^ H. » ; Ils Jdfest" ta corneilles I Ça ne va pas fort en Bocliie. Nous savions qu'il' y avait pénurie de viande au point que l'autorité avait été jusqu'à restreindre sa consommation, même dans l'armée. Or, \roici que le ministre prussien de l'agriculture conseille dans une ordonnance toute récente de remplacer la viande par ,,de jeunes corneilles des champs dont le goût est sxcellent" — textuel! A qUand les corbeaux ? ' . . .. Il y a un an 1.'/. mai 1916. — Av sud-ouest d'Angres, m nord de la rouit d'Aix-Xoui'çites à Soudez, des tranchées allemandes sur un kilo-nètre de front, un bois organise au- sud de a même route et une tranchée de seconde igne en arrière de ce bois sont brillamment tccupcs par les troupes françaises après un :if combat. D'autres retranchements enne-nis sont enlèves au sud-ouest■ de Souciiez; le. même, un groupe de maisons à Xeu ville-•laint-Vaast. Depuis cinq jours, dans la ■région au vord d'A rras, plus de. cent offi-iers allemands. prisonniers: vingt canotis, tout huit■ pièces lourdes, cent mitrailleuses \i lance-bombes. Dans le. bois d'Ailly, cchec l'une attç.gw allcniandcj. En Belgique. : Un Cemtîie. On sait que le von Bissing qui trôi toujours temporairement à Bruxelles vei ) son affiche aussi quotidienne qu'officiel^ ' Or, lorsqu'il ne trouve aucune condamn; tion, aucun règlement ou aucune ordoi nance à faire placarder sur les murs de 1 capitale, il s'au^use à y faire coller d( 1 extraits de journaux boches. ' Voici ce qu'il a trouvé en dernier liei 1 „Berlin, 5 mai : ' ,,Au çours d'une interview qu'il a accoi dée à un collaborateur du ,,Berliner Tagt 1 blatt", le général Jcnkow, chef de l'état major bulgare, a déclaré notamment: ,,—: Je viens de visiter le front occidei: 1 tal. J'y ai beaucoup appris. J'y ai V bien des choses qu'on eût à peine crue » possibles autrefois. Je suis plein d'adinira l tion pour la puissance d'organisation et pou ï l'art militaire déployés'par les Allemand? •• non seulement .au front même, mais auss ' derrière le front. J'ai été en Belgique * i j'y ai ou constater quel ordre magnifique 1 - régime allemand fait régner dans ce pay^ 3 Où sont donc ces ravages dont on a tan • parlé? La Belgique tout entière ressembl à un superbe jardin, sauf dans les localité > situées sur la ligne de feu. qui ont natu rellement souffert des opérations. J'ai e- > aussi l'Occasion de m'entretenir avec l'em pereur. II est plein de confiance et je sui rempli d'admiration pour sa personne, L situation sur le front occidental me .parai , très favorab'.e." Ceci est vraiment trop beau pour • êtr défloré par le moindre commentaire. A BriaxeSÉes D après le ,, Vossifche Zeitung" un .group d'agents de change aurait demandé au: autorités boches de rouvrir ia Bourse. L journal ajoute qu'aucune décision n'a ét prise jusqu'ici. 9 * x- * Les boches ont levé une nouvelle taxe toutes les entreprises de réjouissances publi ques doivent céder 5 % de leur recette brute Les 4 huitièmes du produit iront à l'Etat 3 huitièmes à la commune et 1 huitièfne ; la province. Les entreprises de charité son seules exemptées. , * * * 1 L'administration, communale de Bruxel les, malgré les maigres résultats acqui jusqu'à présent, croit utile d'insister encore sur l'importance très grande attachée aui cours destinés à former une populatioi ouvrière plus intelligente et plus apte ai travail. C'est pourquoi le Collège a décidi de poursuivre le cours pour chômeur: illettrés jusqu'au mois de juillet prochain Les intéressés pourront se présenter i l'école qu'ils ont fréquentée uîtérieûremein dans le courant de cette première semaine Lorsque le nombre des élèves inscrits à mit école sera trop restreint pour permettrt l'ouverture d'une classe, les élèves seront dirigés sur une école où des cours fonc t.ionnent. Ceux-ci se donneront trois foi: par semaine. Un avis officiel fera connaître les jours et le lieu où se donneronl les conférences qiie M. Jacqmain-se' pro pose d'organiser. Engageons vivement les chômeurs "'illettrés à suivre les cours; avec assiduité. * * * On annonce que la quantité de pomme: de terre procurée par la Centrale permet une troisième mise en vente à raison de 1 kilo par personne au prix de fr'. 0.15 le kilo, Tous les habitants n'ayant pas de provi sion seront fournis. La vente aura lieu aux jours indiqués sur les affiches. Il faut se munir de la carte de ménage rouge. Pendant -le mois d'avril écoulé, il est ar rivé à la min que; maquereaux, 1 panier qui a produit 16 francs; elebots, 5 paniers contenant 30 pièces, qui ont produit 542 fr. saumons, 1 panier 13 pièces, vendues à 181 "francs: soles, 152 paniers, qui ont produii tr. 5,164,75: barbues, 37 paniers ont pro dùit. fr. 3,178.50: cabillauds, 255 panien contenant 2,486 pièces, vendus à 21,^66 fr. turbots, 2 paniers contenaut 13 pièces, vendus à 237 francs; plies 6 caisses, 1,642, paniers, qui ont produit 43,507- francs ; raies et flottes, 21 caisses, 832 paniers, ont produit 36,644 francs ; églefins, 269 paniers qu: ont été -vendus à 16,016 francs : plus 66C colis non dénommés. La vente totale s'est, élevée à la somuif de 137,444 francs. Les homards, les langoustes, les huîtres et les esturgeons onl fait défaut. Le prix moyen du poisson a été établi comme suif : sole, 9 à 10 francs le kilo turbot, 8 francs le kilo : elebot, 6 à 7 fr, le kilo ; cabillaud, de 6 à 25 francs pièce : la raie, de 4 à 5 francs pièce : la flotte, le francs pièce, et le maquereau 60 centimes pièce. * * * L'administration des Tramways Bruxellois, soucieuse'de sauvegarder la santé publique, a interdit l'accès de ses voitures aux gens transportant du linge sale. C'est- fort bien. A Anvers Nous recevons la lettre- que voici : e Dans une lettre signée ,,Un abonné belge': efc publiée dans .votre estimable journal, or , demande si la commission intercommunale pouvait légalement remplacer l'autorité ci vile L" et traiter directement avec l'Allemand au sujet " de la reddition de la place d'Auvers. a Une réponse négative s'impose à cet égard, s Je me permets de signaler que la ville d'Anvers ayant été déclarée en état de siège et celui-ci ; n'ayant pas été levé,- les autorités civiles mêmes n'avaient plus aucun pouvoir et seule l'autorité militaire avait le droit de traiter avec les Allemands, ce , qu'elle a d'ailleurs fait lé 1(J octobre 1911. Quant à la création de la commission intercommunale, c'est tout simplement un coup d'Etat en ce sens qu'on a remplacé les autorités A légales exi.sifi/ites par une autorité nouvelle, s sans le concours de pouvoirs législatifs. Certai-nement- le gouvernement n'y a pas participé et r n'aura pas même songé à y participer. I M. Mayer s'est simplement fait l'écho de ; bruits que M. Franck- fait circuler à Anvers, 1 afin de justifier sa conduite, t Un lecteur assidu de l'„Echo belge", s * * * On avait lancé ici une nouvelle marque de ci-t garettes : les F.A.B'.KR. Mais les bôches, aj ant 5 remarqué rjuo ce nom se composait des initiales des pays alliés* (France, Angleterre, Belgique, ^ Italie, Russie) ont ordonné qu'on appelle ces cigarettes les Phabir. 1 * * * Petite scène authentique qui s'est passée à ]a kommandiftitur de notre métropole. 1 Un des nombreux Français habitant de-| puis de longues années la ville doit se pré- eenter régulièrement à cette kom manda n tu r 2 pour bien montrer aux hoches qu'il ne leur a pas encore brûlé la -politesse. Depuis le temps qu'il y va il s'est peu à peu habitué à ces ,,.messieurs'' et a repris toute son éloquence de méridional. L'autre 2 jour il entre dans le bureau et s'écrie, en c lançant-des petits. saluts droite et de c gauche : 2 — ,, Ben jour, messieurs, comment allez vous ce matin ?" Un des officiers boches se lève et d'un ton • sérieux: — Du calme, du calme, vous n'êtes pas à Paris ici. — Mais vous, non plus! réplique le plus i gravement du monde l'homme.du Midi. Cela lui a valu 4 jours de prison, mais il les a passés on riant de bon coeur en pensant à la tête que firent les hommes de la . kultur en entend'ant sa réplique. A Ganîî , Voici comment l'éminent et sympathique L professeur de Gand fut arrêté à Bruxelles. ; il avait été appelé chez le gouverneur alle-; mand. Celui-ci lui demanda s'il entrerait-dans ses intentions d'accepter la place de recteur de l'Université flamande de Gand. — Mais certainement, Monsieur le gouverneur, ce serait un grand honneur pour , moi. s — J'en suis enchanté, répond von Bissing. Monsieur le professeur, je vous en remercie. — Seulement, reprend P. Fredericq, j'y mettrai une petite condition. — laquelle ? — C'est que ma nomination soit signée par Sa Majesté, Albert 1er, Roi des Belges! Quelques minutes après, l'excellent professeur était enfermé rue de la Loi et apprenait qu'il allait être déporté en Allemagne.P. Fredericq demande de pouvoir se faire apporter un repas du restaurant:. — Comment ! Monsieur le professeur, mais vous allez nous faire l'honneur d'accepter de dîner avec nos officiers. A table, les Boches s'intéressent au grand patriote gantois, le questionnent et essayent de le faire parler. — Etes-vous déjà allé en Allemagne, Monsieur le professeur ? — Mais certainement, répond Fredericq, souvent même. — Où donc? — J'ai fait' en Allemagne des cures multiples... niais sans résultat... je voulais maigrir... et jamais je n'y suis parvenu... je revenais toujours plus... empâté qu'au départ... Seulement, cette fois-ci, la cure, j'en suis certain, aura un effet merveilleux... j'en suis absolument convaincu. Et voilà comment nos savants spirituels et patriotes se paient la tête des boches, trop bêtes, d'ailleurs, pour comprendre. Atax frontières (De notre correspondant particulier.j Si nous jetons un coup d'oeil rétrospectif sur les faits saillants qui se passent à la frontière de Sa3-de Gand, la chose qui retient notre attention en premier lieu c'est le ravitaillement de nos chèrcs populations belgesi En ce qui concerne le pain on peut évaluer approximativement à 4 ou 5000 pains le nombre qu!on expédie journellement en Belgique, soit par voiture, soit par chemin de fer. Ceux-ci sont toujours reçus à la,frontière par les soldats allemands, qui les expédient plus loin. Un wagon du-précieux -aliment quitte chaque jour la gare à destination do Gand. Cet. envoi se fait malheur eusemsnt assez irrégulièrement. Depuis le 1er mai il a été interdit aux boulangers de cuire cty pain blanc, mesure très plausible par les temps que nous vivons. De cette façon rien que du pain gris ne peut être expédié. Avant cette date il n'y avait que du pain fa'briqué avec de la farine blanche de première qualité. Les bateaux de la Re ief Commission américaine passent aussi régulièrement en ce moment sur le canal de Gand-Ternenzfèn. On peut évaluer le nombre de ceu«-ci à une dizaine -par semaine. Ce sont tou-jcuis de3 bateaux de propriétaires belges qui ont une capacité de 1000 à 1200 tonnes. Ils sont -réglementairement munis chacun d'un gros numéro d'ordre. Les ba-tea-nx de moules de Philipinnes passent aussi régulièrement. On peut compter le nombre de barques, à,.une demi-douzaine par semaine qui prennent le chemin de la Belgique. La contrebande est devenue presque impossible. Les soldats douaniers et des douaniers montrent une grande vigilance et les mesures prises rendent la fraude impossible. Il a été construit un grand radeau, tiré par des treuils, qui doit traverser le canal pendant-la nuit pour qu'il soit impossible à des bateaux en douanes de vouloir éventuellement s'échapper à la faveur de l'obscurité. Il y a une a.utre espèce de ravitaillement qui nous intéresse spécialement. Cette semaine un deuxième envoi de belles vaches laitières est passé ici par chemin <de fer pour être dirigé vers la maternité de la ville de Gand. Leur bon lait ira rendre la vie aux chers petits enfants déshérités qui ne peuvent plus en recevoir.' Au premier envoi on comptait 36 têtes et au deuxième 31. Sur leurs cornes et sabots se trouvait la marque ,,Ville de Gand". Les même6 expéditions doivent être faites un de ces jours pour la ville de Bruxelles. Pour se procurer de la nourriture, ies sol^ dats boches travaillent avec ardeur. Ils cultivent la bande de terrain qui se trouve entre la première et la deuxième ligne de fils 61ectrisés, soit une profondeur de 100 mètres. Tout cela, bien entendu, à leur profit et en défaveur des cultivateurs. Ils y plantent toutes les espèces de légumes, pomme? de terre, salade, radis, choux, etc. etc., qu'ils ne récolteront probablement pas. Les soldats de garde font- toujours leurs 100 pas dans la plus profonde mélancolie et'feulent de-leurs grosses bottes le "sol que le chiffon de papier a si honteusement fait envahir. On remarque parmi eux certains j gros visages joufflus aux liinettes d'or qui sont certainement des fils à papa placés là pour être loin de la mitraille du champ de bataille. Depuis un certain temps le courant électrique pour les fils est procuré par une -locomobile placée sur un bateau qui se trouve en face de la sucrerie Tetkat à Sel-zaete. Elle marche par interruption 7 à 8 h. par jour, ce qui fait supposer que les fils ne sont pas toujours élect-risés. Les dimanches après-midi beaucoup de Belges en Hollande font une promenade' vers la frontière afiu de voir de loin leur épouse, mère ou soeurs sur territoire belge. Il s'agit ici des hommes qui travaillent en Hollande et qui ne peuvent plus rentrer. Le spectacle est des plus triste quand on voit ces à côtés'de la grande guerre. Et. dire que les soldats boches ne tolèrent pas à ces gens d'échanger une seule parole, pas même un signe, sinon... Il y a mieux : la semaine dernière on fait savoir à un père travaillant eu Hollande que sa fille, âgée de 19 ans, est très malade et sur le point de mourir. La moribonde "ne cessait de demander après son papa. Le pauvre homme fit toutes les démarches possible pour pouvoir rentrer, lie fût-ce même que pour une heure. On le lui défend. Samedi on lui annonçait la mort de son enfant et avec cette nouvelle on lui donnait l'autorisation de rentrer pour assister à l'enterrement. Pères de familles jugez... En ce qui concerne les employés et ouvriers qui, pour des raisons quelconques, ont laissé leurs familles en Belgique? soit à la fin du mois ou à la quinzaine, un comptable se rend à la frontière et remet l'argent disponible à un Allemand qui le remet au bourgmestre de la commune des intéressés qui, lui, le fait parvenir aux familles. Les Glaceries Néerlandaises opèrent de cette façon. , % mm La laves de iiiè - en i8| iets. Il est toujours difficile de parler d'une oeuvre que l'on a contribué à fonder et à laquelle on collabore assidûment. On a l'air de dire anx gens: ,,Prenez mon ours"... ' Nous nous excusons donc de parler ici de la ,,Revue de Hollande", surtout à propos d'un article publié par M. Jean Bary dans sa ,,Belgique indépendante ', publication dont on inonde notre pays envahi et à propos de laquelle un ardent socialiste — et non des moindres — nous disait récemment: ,,Tu veux savoir ce qu'on pense en Belgique de cette publication? Eh bien! puisque tu le connais, donne à ce M. Bary un bon conseil : qu'il ne remette pas les pieds dans notre ^pays après la guerre." Çe, confrère' à l'imagination fertile a, on le sait, quelques marotte-. Il s'est mis dans 1a- tête que tous les Belges qui ne veulent pas faire la paix, immédiatement, qui refusent de daujoer avec lui sur la ..perfide Albion'- ou .de ^hgnêr n^ quefe^e^poii- 1 7-7 "F M!EKZ$i] fllSL Hofweg 11 ^P||p LA HAYE. f|l Costume f|||j sur mesure' depuis ^ 27.50 tiques alors que le Prussien tient notre pays sous sa botte ont partie liée avec les jésuites et ne veulent prolonger la guerre que.... pour sauver la catholique Autriche et reconstituer à son profit le Saint Empire romain: II trouve partout des confirmations à cette idée fixe, d'une loufoquerie intense, et notamment.... dans l'existence de la ,,Revue de Hollande" qui paraît ici depuis prèy d'un an et à laquelle ont collaboré nombre de Belges: M. M. Fe<r n and Séverin, Max Etekamp, Emile Verhaeren, Jules Destrée, Charles Bernard, Charles Herbiet, Eugène Roetener, Marcel Vander-auweraa, Arthur Toisoul, E. Cammaerts et le signataire de ces lignes. Il se fait que le directeur de cette revue, que M. Bary trouve somptueuse, ,,trop somptueuse, d'un luxe inouï et d'ailleurs de bon goût , est d'origine hongroise, ce qui ne l'empêcha de passer toute son existence à Paris où il est venu tout enfant. M., de Solpray-Son-nenfeld n'a jamais voulu faire mystère de cette origine. Ses collaborateurs français et belges — oh leur fera l'honneur de le croire — connaissent ses sentiments. Ils savent qu'il appartient, comme son frère, à cette minorité magyare qui, fidèle au souvenir de Kossuth, -de Pateufi, de Batthyanv eè des révolutionnaires de Quarante-Huit, a la haine de l'Autriche et du Teuton et- garde à la France et à l'Angleterre, les deux grandes nations libérales, une indéfectible sympathie. Des journaux' comme le ,,Mor-ning Post" attachent depuis^le début de la guerre une importance considérable aux tendances séparatistes hongroises qui prendront, il faut 1 espérer, une rare ampleur au jour de la victoire décisive des Alliés. Le cas de M. do Solpray, Hongrois par la naissance et Français par le coeur, fondant en Hollande une revue pour la défense de la culture française, n'est pas plus étrange que celui des Tchèques francophiles dont la presse française publie les manifes-^ tes ou celui de l'auteur de ,,J'accuse", de Fernau et Stilgebauer, Allemands qui ,,ge-rade weil sie Deutscher sind", parce qu'ils sont Allemands, proclament le crime monstrueux de leur pays qui, tirant les ficelles de l arlçquin austro-hongrois} provoqua cette guerre et se couvrit- de honte par une série de forfaits sans exemple dans riiistoil'c. Mais voilà! Les frère»s de Sol pray sont Hongrois; Et- cela suffit pour que M. Bary insinue que leurs collaborateurs belges travaillent, sinon pour le roi de Prusse tout au moins pour celui de Hongrie, S." M. apostolique l'empereur François-Joseph. Si nous collaborons à lav ,,Revue de-Hollande", cette revue ,,autrichienne", c'est que ,,nous partageons tout simplement la mentalité des réactionnaires qui ont poursuivi depuis 20 mois leur rêve, de Saint Empire romain." Et voilà! Tant de mauvaise foi pourrait nous indigner, si les asT sertions de M. Bary — qui sait pourtant à. quoi s'en tenir au sujet de la ,,Revue de Hollande" et de son directeur — ne.se présentaient sous une forme assez comique. Mieux vaut en rire. M. Bary ne dit pas la v<frité quand il raconte que la ,,Revue de Hollande", dès le premier jour, a été interdite en France. Nous savons au contraire quel accueil bienveillant elle a reçu dans la presse et parmi ies écrivains et quelles paroles d'encouragement précieuses nous sont venues de Paris. D'ailleurs que M., Bary, écrivant ce déplorable Roman chez la Portière, se mette d'accord avec, le germanophile ,,Toekomst" et les journaux de Cologne ou de Berlin, qui, dès le premier jour, nous ont couverts d'injures et ont dénoncé les frères de Solpray comme des traîtres à leur "pays. * * *■ Nous n'aurions pas attribué autartt d'importance à cet article absurde de la ..Belgique Indépendante" s'il n'avait trouvé un écho bienveillant et des colonnes toutes grandes ouvertes dans certain journal hollandais publié en langue française. C'est le même journal qui récemment attaquait le ,,Telegraaf" avec une grossièreté inouïe. Au début de cette guerre il fit preuve d'une prudente germanophilie dans des articles dont le ton rappelle tout à fait celui de L'actuelle .Gazette des Ardennes". Au-' jourd'hui il se permet de s'ériger ea censeur d'une revue qui défend ici la culture française. Qu'est-ce à dire? Nous ne savons quel cadavre il y a outre le fabricant de cette gazette et les Solpray, mais nous sommés quelques Belges et Français, collaborateurs assidus de la ,,Revue de Hollande", bien décidés à no point nous laisrer éclabousser par les ordures dont on veut la couvrir. A bon entendeur. ■■ Louis Ptérard.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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