L'écho de Belgique

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s.n. 1916, 02 Maart. L'écho de Belgique. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/z892806z92/
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L'Echo de hn supplément: CONSUMMATUM EST, tableau de E. WANTE. Belgique Bureau : 55, Russell Square, W.C. A partir du 6 mars: 21, RUSSELL SQUARE, W.C. x^uuiuieineni 5 is4 oa4 pour tfOlS mois* Subscription : îs. 6d. for three months. lre Année.—No. 4. EUDI, MARS 2, 1916. Pour la France : 2 fr. Pour les Pays-Bas : 1 fl Prix ld. BATAILLE GIGANTESQUE EN FRANCE. Un Message de S. E. le Cardinal Mercier. Sa Grandeur Monseigneur JJe Wachter daigne nous communiquer ce message réconfortant : Tous les Belges retenus loin de la Patrie chérie, apprendront sans doute avec vif intérêt quels sentiments S. E. le Cardinal Mercier emporte avec lui de son yoyage à Rome. Il daigne les faire connaître dans une lettre reçue ici le jour de son départ pour la Belgique. S. E. exprime son entière satisfaction " à tous égards," en soulignant les mots. Dans sa Pastorale de Carême de la présente année, notre Cardinal insiste sur la vénération, la piété, la reconnaissance des fidèles envers le Souverain Pontife. Il propose, dans la conclusion de sa lettre, de consacrer un jour spécial, le 1er dimanche du mois de mai, à une communion générale aux intentions de notre Pape bien-aimé. Le Saint-Père a daigné permettre qu'à cette occasion les curés des paroisses et les recteurs des oratoires semi-publics aient la faculté de donner aux Fidèles la bénédiction papale avec une indulgence plénière applicable aux âmes de nos soldats tombés à l'armée. " Lorsque je parlai au Saint-Père, d'une communion générale aux intentions du Souverain Pontife, ajoute Son Eminence, Sa Sainteté, avec une délicatesse exquise, daigna aussitôt me répondre: " Et mon intention va à la Belgique." La conduite du Pape a été fort discutée en ces temps calamiteux ; les ennemis de l'Eglise ont essayé de toute façon d'amoindrir son prestige et de suspecter ses intentions. Leurs attaques continuelles ont ébranlé même la confiance dans des milieux chrétiens. Voilà notre Cardinal-Archevêque, ce prince de l'Eglise, dont l'intégrité, la loyauté et la franchise ont été admirées par le monde entier ; qui se lève encore une fois, comme il s'est levé jadis. Alors il s'agissait de confondre les envahisseurs de la chère patrie qui prétendaient nier leurs atrocités, leurs calomnies et leurs mensonges par des proclamations tapageuses et des rapports officiels ; le monde civilisé a fini par croire au témoin implacable. Il paraît encore une fois ce même témoin pour protester contre des attaques préméditées, des insinuations malveillantes, des soupçons injustes dirigés contre l'autorité la plus sublime qui existe sur terre. Il a vu et entendu et il proclame hautement le résultat de ses entrevues, de ses entretiens intimes et répétés avec le Père de tous les fidèles. " Mes chers Compatriotes, nous dit-il, notre Saint Père le Pape est toujours et plus que jamais digne de votre respect, de votre amour, et de votre vénération. La Belgique est toujours son pays de prédilection. Ayez confiance en Lui. Lorsque l'horizon se sera éclairci et que, par des documents irréfutables, la vérité apparaîtra aux yeux de tous, un hommage public de gratitude montera jusqu'à Lui et la Belgique lui sera fidèle plus que jamais."Attendons avec grande conjfiance la Pastorale de S. E. le Cardinal. Il n'y dira que ce qu'il sait être vrai. Rappelez-vous sa parole à lepiscopat allemand ; elle est de circonstance ici : " Le Christ, dont nous avons l'insigne honneur d'être à la fois les disciples et les ministres, n'a-t-il pas dit : " Ma mission sociale est de rendre il traduisit le sentiment intime du pays tout entier. Conscient du devoir strict à accomplir et qui devait cependant entraîner toutes les catastrophes et toutes les ruines, ce fut son mérite et sa gloire de n'avoir laissé aucune place à l'hésitation en dépit de l'immensité du sacrifice prévu. La route était dure et périlleuse, semée d'obstacles. On l'entrevoyait éclairée de sombres et sinistres lueurs, douloureuse et sanglante. Nous con- - " - S.E. le Cardinal Mercier et S.G. Mgr. Heylen entourés de membres du clergé belge à Rome. Mgr. Van Rooy, Dom Laurent Janssens, Mgr. Heylen, S.E. le Cardinal Mercier, Mgr. T'Serclaes, Mgr. Pottier, Mgr Deploige. témoignage à la vérité." Au jour solennel de notre consécration épisco-pale, nous avons promis à Dieu et à l'Eglise catholique de n'être jamais les déserteurs de la vérité, de ne céder ni à l'ambition, ni à la crainte lorsqu'il s'agira de prouver que nous l'aimons." Tous nos compatriotes, enfants de l'Eglise, auront à cœur de se conformer aux désirs du Cardinal. Nous devons certes compter sur le courage héroïque de nos soldats et les puissantes armées de nos alliés pour obtenir la victoire finale, mais l'homme de Foi sait que la prière, et surtout la prière humble, confiante et persévérante de tout un peuple, est un moyen infaillible d'attirer sur lui les bénédictions divines. t A. De Wachter. Vie. Gén. de S. E. le Cardinal Mercier. o La première Récolte de l'Honneur. Lorsque dans la nuit du deux au trois août 1914, le gouvernement belge, en possession du brutal ultimatum de la nation parjure, repoussa unanimement le marché du déshonneur, par un fier et dédaigneux refus, ..inuons de la parcourir, tandis qu'elle se couvre de décombres fumants ou s'entremêlent les cadavres des nôtres, fermement résolus d'aller jusqu'au bout, sans peur comme aussi sans regret. C'est que notre fierté nationale ne pourrait s'accommoder d'une autre voie. Nourrie, tout au long de l'Histoire qu'illustrèrent les plus beaux exemples, des plus saines et des plus fortes traditions de l'Honneur dont le respect de la foi jurée, est la plus tangible expression, cette fierté aguerrie ne peut ni dévier, ni faiblir, ni se courber, fut-ce devant la force, fut-ce devant la mort. " Fortitudo mea ci-vium fides." Nous sommes avant tout d'honnêtes gens, a-t-on dit, et cela est vrai. Le geste de la Belgique fut pour le monde moderne une grande leçon de choses, un rappel éclatant du principe essentiel de toute posibilité sociale : la conformité de l'acte à la parole donnée. L'Allemagne hypertrophiée d'orgueil, surchauffée d'ambition, manquant, comme tous les parvenus, d'intuition et de traditions, n'ayant pour elle que la force, produit de l'asservissement mécanique des instincts et de l'organisation à outrance, s'est lourdement trompée sur notre neutralité. Au mépris de la probité la plus élémentaire elle nous a heurté de front avec son effroyable mase de fer et de feu, s'imaginant ainsi nous réduire à merci. Elle rencontra derrière la poignée de soldats-héros de la Patrie, la supériorité d'une puisance inégalable, la supériorité de l'Idée sur la Matière. Leurs canons n'ont ni détruit le bon droit, ni assourdi la clameur vengeresse de la conscience du monde. Bien au contraire, la loyauté de notre attitude transporta d'admiration enthousiaste le monde civilisé, tant parmi les pays belligérants amis que parmi ceux étrangers au conflit et jusqu'au sein des nations embusquées. Et du choc en retour de cet hommage spontané, la Grande Allemagne s'effondrait moralement, écrasée sous le poids d'une impérissable et universelle réprobation. Ces louanges ont affermi notre vaillance et soutenu la persévérance de nos efforts et voici qu'ils viennent de recevoir, une solennelle et officielle consécration. L'Honneur couvert de fleurs porte ses premiers fruits. A travers les larmes que verse notre douleur aujourd'hui, apparaît la grande espérance du lendemain. Le document que publiaient le 16 février dernier, les gouvernements alliés de la France, de la Grande-Bre-tagne, de la Russie et auquel l'adhésion de l'Italie est acquise, constitue pour la Belgique opprimée le plus puissant réconfort. Cette déclaration précise la volonté irréductible, chez nos alliés de rétablir coûte que coûte une Belgique politiquement, économiquement indépendante, de lui assurer en même temps une réparation complète du dommage souffert. Ce but poursuivi a pour conséquence nécessaire l'expiation fatale pour l'Allemagne de sa monstrueuse injustice. Point de paix avant la restitution, point de paix avant le châtiment. Rien de plus clair, de plus ferme et de plus précis que cette solennelle affirmation. Son laconisme augmente sa force et sa valeur, car elle renferme à la fois toutes les garanties désirables, nos légitimes espoirs, nos justes revendications.J'imagine que reproduire ici ces paroles n'est point une vaine répétition. Elles rassurent trop nos cœurs et satisfont trop nos pensées. " Les puissances alliées et garantes déclarent que, le moment venu, le gouvernement belge sera appelé à participer aux négociations de paix et qu'elles ne mettront pas fin aux hostilités, sans que la Belgique ne soit rétablie dans son indépendance politique et économique, et largement indemnisée des dommages qu'elle a subis. Elles prêteront leur aide à la Belgique pour assurer son relèvement commercial et financier." Au règlement suprême, la première et innocente victime du Barbare éhon-té apportera son témoignage ; elle dira sa souffrance, elle montrera ses blessures, elle exposera ses besoins pour revivre ; et dans la balance de

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho de Belgique behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres .

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