L'Echo de Sambre & Meuse PRIX 1ISS ANNONCES : Ànononces, ligne, fr. 0.D0; — Aim toane. (avis d'ass. d« snc ), la ligne, fr. î'iX); — Nécrologie, !a ligne, fr. 1.00. — Faits divers la iiffiie fr. 1.25; — h'aits divers (eorp«\ ta ligne, {r. 1.50; — C.hron, locale, la lijr'ie. fr. 2.00: — fiéun-rations judi 'iaires., la ligne, fr. 2.00 Mmini»tr«tlon et Rédaction 37-39, rue Fossés-Reuris ftamu" Bureaus de {{ ù i b. et de S à 5 h L« articles r ge»w qmo leurs autours. — Les Banasi'i .î» »•* i*5€rfe ne sont pas roiau.. PRIX F'ES ABONNEMENTS : ! mois, fr. 2t50 — 5 mois, fr. 7 !,e,s demande- d'ftbonr.emert! so> ■ n . u«sh escloMvenmM't par les bureau* ». les f'irtem-? des postes Ls'h r Vlanoatious 'eonc^ruarl 1-" • aboiiiieinents lieivoiit • tre adressa ji,cliisive.meiil au» bute •')>.. ne posfe 4. -S, SBllRFB «îcsim-Prnpriéta:;. La * Tribune Libre * est largemcn. »uverte à tous VERS l; paix Berlin, 30 octobre. — Officiel : Les informations disant que les conditions d'armistice sont arrivées en Allemagne sont inexactes. La teneur des conditions d'armistice répandue en Allemagne repose sur des bruits dénués de tout fondement. Londres, 31 octobre ; On annonce que la question de la pais n'a pas avancé d'un pas. Les délibérations qui ont eut lieu à Paris n'ont eu qu'un caractère préléminaire. Les pourparlers les plus importants commencent seulement maintenant. M. Bonar Law est parti aujourd'hui pour Paris afin d'v assister. Peut-être sera-t-il publié à Paris, à la fin de la semaine, line communication qui donnera quelques éclaircissements sur l'attitude des Alliés vis-à-vis de la demande d'armistice faite par l'Allemagne. • Jusqu'à ce moment, la situation ne paraît ■ pas devoir se modifier. Zurich, 30 octobre Le correspondant à La Haye de la « Zuri-cher MorgenZeitung «télégraphie que l'union de l'Entente est fort compromise depuis quelque temps. l.es conditions de paix du président Wil-fton ont notamment provoqué une grande surexcitation en Italie et il s'avère dès maintenant que la communauté de vues des Alliés à leur égard est *ort discutable. On mande de Paris au même journal que le eabinet Ciémenceau s'opposera, en faisant état de la situation politique actuelle, à ce que des pourparlers s engagent entre les Alliés sur les conditions de paix. On peut affirmer avec certitude que les Souvernements de l'Entente se borneront à onner au maréchal 1?oeh pouvoir de fixer l«e conditions de l'armistice. Manchester, 30 octobre. Du Correspondant à Londres du a Manchester Guardian » ■ — Il est probable que les Alliés fassent connaître leurs conditions d'armistice avant la fin de la semaine. Londres*, 30 octobre ? Du « Daily News s ; — Les conditions de l'armistice ne seront pas fixées par le généralissime Foch, comme certains journaux réactionnaires anglais le pensent. Nous sommes à la veille de triompher dans une guerre menée pour anéantir le militarisme prussien, et cependant ce» jou rnaux célèbrent cet événement en ovationnant une nouvelle dictature militaire en Europe. Ce n'est pas peur atteindre ce bul que douze millions d'hommes ont été sacrifiés.Si l'on est avisé, on ne demandera que des garanties indispensables et raisonnables et non des garanties qui, de gaîté de cœur, rendraient la paix impossible et feraient continuer la guerre. L'attitude de ceux de nos journaux qui poussent dans ce sens doit être réprouvée. 11 est à peine nécessaire de faire remarquer que c'est en toute première ligne le fauteur des troubles Northcliffe qui mène la danse Il demandait hier dans un de ses journaux que le» \ilies ne soient pas assez niais pour communiquer leurs Conditions d'armistice Dans un autre journal. Northcliffe fait écrire que les Alliés discutent la guerre et non la paix et que Foch et Beatty doivent s'occuper de 1 armistice, tandis qu'il loue avec enthousiasme lord Miiner des déclarations qu'il a faites récemment à un journaliste. » Londres, 30 octobre : Le a Daily Mail # annonce que la Fédération des ouvriers mineurs anglais du Pays de Galles s'est prononcée, par 285 voix contre 122, pour une paix basée sur les quatorze points de M. Wilson. Constantinople, 30 octobre. L'Agence Milli annonce que la Turquie est officiellement entrée en négociations séparées avec l'Entente. A la liste des négociateurs détà nommés, il faut ajouter le no'm du chef de l'état-major de l'armée Sadullah. Le « Tasvir i Efkiar » publie une interview du grand-vizir, q«i lui a dit que la conclusion de la paix e^t imminente et ciue les conditions faites à la Turquie, moins dures que celles imposés à la Bulgarie, ne comportent l occu- Sation militaire ni de <'onstantinople, ni 'aucun autre territoire Turc. Uzed Pacha «xplique ainsi l'interven'ion de la Russie : — A près l'effondrement du front bulgare, la Turquie a cherché à négocier séparément, la Bulgarie étant occupée par l'Entente, la frontière turque ouverte et l'Allemagne n'étant pas eu état d'envoyer à la Porte 1 aide promise. La démarche du gouve-nement turc a été portée à la connaissance de l'ambassade d'Allemagne et d'Autriche-Bongrie, qui en ont pris acte. Le « Seinan » publi i un entretien avec Richid, directeur politique du ministère des affaires étrangères qui lui a dit que le Conseil des ministres est seul à connaître les conditions imposées à la Turquie, mais qu'il est certain qu'elles sont légères. Le « Tanin » annonce qu'un représentant de la Porte est parti en toute hâte pour les Etats-Unis avec la mission d'y établir les relations diplomatiques. R'eschid. le nouveau vali de Sinyrne, le député d Ergheni. l'ancien directeur de police Bedra et Asmi, le vali de Beyrouth, ont été arrêtés à bord de navires sur lesquels ils s'étaient embarqués mais ils ont été remis en liberté peu après Christiania, 30 octobre. Du « Morgenbladet » : - La marche rapide des événements en Allemagne est faite pour étonner, rien dans la situation extérieure ni dans la situation militaire ne motivant pareille hâte. Le désir toutefois est unanime chez les neutres de savoir que les conditions de l'armistice imminent ne portent pas en elles-mêmes le germe de nouvelles guerres. Malheureusement, des voix anglaises font comprendre que la paix par le droit dont on parlait en'core il y a six mois est toute différente de La paix dont on parle aujourd'hui Si le gouvernement allemand a demandé communication des conditions d'armistice cela ne veut certainement pas dire qu'il capitule sans condition ; c'est la direction de 1 Empire qui a le désir bien compréhensible de connaître noir sur blanc les exigences de l'ennemi, de telle manière que dans le cas où les exigences seraient inconciliables avec honneur de la nation, il puisse reprendre la bataille pour sauver cet honneur. Us Opérations i rguesi r.eriin. ou ocioure. — umciei. En-ce qui concerne l'évacuation des territoires ennemis, la direction supérieure de l'armée allemande se trouve devant un p blême extrêmement difficile à résoudre. Il s'agit des sujets belges astreints au service militaire, dont le nombre s'élève, pour les localités déjà évacuées, à bien au-delà de 100,000. Bien que depuis le début de la guerre, no» ennemis aient généralement décidé, sans le moindre égard, d'interner tous les Allemands aptes à poiter les armes et fait souvent exécuter cette décision de la manière la plus brutale, la direction supérieure de l'armée allemande voudrait éviter, si la elioseétait possible, d'adopter la même attitude à l'égard des hommes aptes au service militaire dont i! s'agit D'autre part, des raisons d'ordre militaire lui interdisent de '-aisseraux Belges aptes à porter les aijme» la libertàde s'enrôler dans les armées ennemies aussitôt leurs villes évacuées. C'est pourquoi nous avons fait savoir aux gouvernements beige et français que la direction supérieure de l'armée est disposée à n.' pas diriger vers l'arrière tous les habitants du territoire évacué ou encore i évacuer, mais de les laisser ciies: eux, y compris les hommes aptes à porter les armes, à la condition tou efois que l'assurance lui soit donnée qu'aucun homme âgé de 18 à 33 ans ne sera enrôlé dans une armée belgo-française ou alliée de celle-ci, même eomme engagé volontaire Il y a lieu d'espérer que les gouvernements belge et français adhéreront sans retard à cette proposition. ' DÉPÊCHES DIVERSES | _ —- — — ( Berlin, 31 octobre. L'Empereur, qui a séjourné plusieurs semaines à Berlin, est parti pour le grand 1 quartier général. , Berlin, 31 octobre. , On mande des milieux parlementaires à la « Gazette de Voss » que le chef socialiste des syndicats ouvriers Othon Hue sera appelé à faire partie du ministère d Etat de Prusse. Munich, 31 octobre. Les pourparlers entre partis politiques n'ayant amené aucun résultat, il apparaîi aujourd'hui comme certain que la Couronne elle-même prendra l'initiative des réformes à introduire en Bavière. On attend pour ces prochains jours un rescrit royal qui dissout le cabinet et charge le président du Conseil, M. von Dandl, de former le nouveau ministère parlementaire. La Haye, 30 octobre. Le correspondant particulier à Londres du Nieuwe Courant » écrit ; -- J'ai attiré l'atten ion du secrétaire d'Etat M. Balfour sur 1 article de 1' « Echo de Paris » concernant la neutralité des Pays Bas et les bouches de l'Escaut, et signalé des déclarations antérieures de sir Edward Grey, M. Churchill et lord Robert Cecil, qui ont asïuré, au nom du gouvernement anglais, que l'Angleterre ne violerait jamais la neutralité néerlandaise en forçant l'Escaut. M. Baifour a repondu que la politique anglaise ne s'était pas modifiée depuis » Amsterdam, 30 octobre On signale des mutineries dans les garnisons de -Tessingue et deZwolle. !.a Haye, 30 octobre. M. Cremer, membre de la première Chambre, va partir pour Washington où il est nommé ministre des Pays-Bas.Il sera accompagné par M. C.van Vollenhoven, professeur à l'Université de Leyde, qui fera aux Etats- j Unis un assez long séjour avec la missio i de ! rendre plus étroites les relations entre les . deux pays dans le domaine intellectuel et scientifique. i COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Ecko de S ambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Coinaimsiqués dt-s Puissances Centrales ] Berlin, 2 novembre. i Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht < de Bavière : Sur le front de la Lys, ia situation est sans < changement. Au cours des derniers combats, , le '13° régiment bavarois ainsi que le 13e régiment d'infanterie de la réserve se sont particulièrement distingues. En nous retirant derrière l'Escaut, au Sud de Deynze, nous avons soustrait nos forces à i de nouvelles attaques ennemies. Sans être < remarqués par l'adversaire, ces mouvements ont été exécutés pendant la nuit. ; Après un feu violent dirigé sur les posi- i lions évacuées, l'adversaire a suivi et se trou- j vait vers le soir en contact combattif avec nos avant gardes à l'Est de Deynze et à l'Ouest de l'Escaut, Au S*J de Valenciennes, les Anglais ont effectué de fortes çhârges. Près d'Aulnoy, l'adversaire a fait irruption dans nos lignes et a poussé jusqu'aux abords Sud de Valenciennes vers Saultain et au , delà de Préseau. [ La contre-attaque de régiments badois, efficacement appuyée par nos chars d assaut et par des batteries du 71e régiment d'artil-leiie de campagne, nous a valu de nouveau la possession des hauteurs au Sud-Ouest de Saultaii et de la localité de Préseau. Des 'ematives ennemies de prendre dans l'après nidi par une attaque enveloppante au delà d> l'Escaut, des côtes Ouest et Sud la ville d Valenciennes se sont écroulées. Pendant la nuit, nous a\ons évacué la ville sans que l'adversaire s'en soit aperçu. Groupe d'armées du Kronprinz impérial Des attaques effectuées par les Français et Américains pour percer le front de l'Aisne et celui s'étendant depuis les Argonnes jusqu'à la Meuse ont été onyertfes par une bataille d'artillerie gigantesque. Sur les hauteurs a I Ouest de l'Aisne, entre la velve et Herpy, les efforts des agresseurs ont échoué. Une fois de plus, nos troupes ont remporté un plein succès sur les Français après de durs combats. A l'Est de la Selve, le feu efficace des troupes bavaroises a empêché l'adversaire d'aborder nos lignes. Près de Petit-Quentin et plus à l'Ouest, des régiments brandebourgeois ont également refoulé l'ennemi devant leurs lignes Près de Banogne, c'est le 93e régiment d'infanterie de la réserve qui a dû supporter la poussée principale. Hier aussi, il a rejeté l'ennemi apiès de rudes corps-à-corps. A l'Est de Recouvrance, des régiments poméraniens, posenois et silesiens ont repoussé l'adversaire devant leurs positions. Sur les hauteurs au Nord-Ouest de Château Porcien, les vaillants régiments de la 17e division de réserve et de la 50e division d'infanterie de ligne ont maintenu aussi hier leurs lignes contre de puissantes attaques ennemies. L'intervention énergique du lieutenant von Below du 89e régiment d'infanterie a été décisive pour l'issue heureuse du combat. La hauteur au Sud-Ouest de Ferceux a changé de propriétaire à plusieurs reprises. Après une contre-attaque couronnée de succès, elle est restée entre nos mains. De part et d'autre de Rethel, près de Nan-teuil et Atnbly, l'ennemi a passagèrement poussé jusqu'à la rive Nord de l'Aisne. Des contre-poussées l'ont rejeté sur la rive Sud. Sur un large front, les Français ont attaqué avec des forces nombreuses des deux côtés de Vouziers ainsi qu'entre l'Aisne et la région au Nord de Grand-Pré. Près de Rilly, nous avons retiré nos avant-gardes sur la rive Nord de la rivière. Près de Voucq, l'ennemi a poussé au-delà de 1' \isne jusque sur les b auteurs sur la rive orientale. Des tentatives ennemies de forcer la percée en direction de Le Chêne se sont écroulées. Près de Neuville et Dav, ainsi que près de Terron sur l'Aisne, nous l'avons arrêté. Les assauts répétés jusqu'à six reprises de part et d'autre de Vouziers se sont brisés en grande partie déjà devant nos lignes. A l'Est de Vandy, une contre-poussée a i refoulé l'adversaire. Il a pu prendre pied à j Falaise sur les bords de l'Aisne. Entre l'Aisne j et Gram'-Pré, nous avons re.eté les charges ennemie ; devant nos positions. C est tonc que dans ce secteur aussi, malgré une -aise en ligne de forces considérables, les Français n'ot t pu réaliser que des gains i de terrain minimes près de Voucq et Falaise Sur le front d'attaque de 10 kilomètres, entre Terron et Falaise, nos lignes étaient de nouveau en notre possession complète vers le soir. Le régiment d'infanterie n° 127, commandé par le lieutenant colonel Schwab s'y est particulièrement distingué. En amenant en temps utile les réserves, les troupes des •orps d'automobilistes, travaillant durement depuis des semaines ont contribué à l'issue ! heureuse de la bataille d'hier j j Entre 1' ■ ire et la Meuse, les divisions j • américaines mises en ligne dans un secteur | ■ étroit sont parvenues à pénétrer dans nos positions entre Chainpigneulle et '\increville , ainsi qu'à gagner du terrain au delà de nos i . t lignes d'artillerie de part et d'autre de Bayonville. Des tentatives de l'adversaire, de rouler b notre front dans la direction de Thenognes et de Stenay ont été déjouées. A la tombée de l'obscurité, le combat a été enrayé dans la ligne Champigneulle-Sivry-Est| de Bezancy-Sud-Ouest de Villers-Devant-Dun-Nord-Est d'Ainerville. Berlin, 31 octobre. — Officiel ; Dans la zone barrée autour de l'Angleterre nos sous-marins ont coulé 39.000 tonnes brut de tonnage marchand. r- i r Dans la méditerranée, un sous-marin allemand a lancé contre un croiseur cuirassé c français une torpille qui l'a touché, mais n'a pu observer ce qui en est advenu. Berlin, 1er novembre. i Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière En Flandre, l'ennemi a renouvelé ses grandes attaques. i Entre la frontière hollandaise et Deynze, s les Belges et les Français ont attaqué le j front de ia Lys, surtout nos positions de 1 tête de pont. Sur la rive Occidentale de la rivière, aux e deux côtés de Zomergem, nous avons repris « par une contre-attaque les têtes de pont momentanément perdues. j Sur le restant du front nous avons repoussé l'ennemi devant nos lignes. ; Les 57e et 79e régiments d'infanterie de la réserve se sont surtout signalés dans ces combats. Les Anglo-Français ont dirigé l'attaque principale entre Deynze et l'Escaut, ( Au Sud de Deynze, piès de Zulte et d'' n-zeghem, l'adversaire a pénétré dans nos ( lignes. j An :'ud de Deynze. des bataillons, de la 2 • ' division d'infanterie de la garde ont, en con- : nexion avec lé régiment des fusiniers n" 80, 1 rejeté l'ennemi qui s avançait au-delà de la I route Deyn?e-Kruishautem. 1 ux deu\ côtés d'Anzegem des troupes de combat de l'arriére ont arrêté l'ennemi ' devant l'artillerie. ' Au Nord du chemin de fer Court rai-A ude-narde, les troupes qui défendaient leurs 1 lignes devant l'ennemi ont été repliées durant la journée sur les hauteurs aux deux côtés de Nokere afin de maintenir le contact avec les troupes voisines. Les combats se sont terminés le soir à l'Ouest de la route Deynze Kruishautem et sur les hauteurs dans la ligne Nokere-Ker-khove, à une distance de 1 à 3 km à l'Est de notre ancienne ligne d'avant- postes. Dans le bas fond de l'Escaut, la destruction des localités par l'adversaire continue. Les villes de Tournai de Valenciennes et de Peruwelz se trouvent sous le feu anglais. Aux deux côtés de Quesnov et de Laudre-cies, grande activité d'artillerie et de reconnaissanceGroupe des armées du prince héritier allemand : Sur les hauteurs de l'àisne au Nord-Ouest de Ghàteau-Porcien, le combat d'artillerie a atteint une grande violence. L'ennemi a continué avec des troupes fraîches ses attaques au Nord-Ouest d'Herpy Elles ont de nouveau échoué avec les plus lourdes pertes pour l'ennemi. Le régiment des grenadiers de Mecklem-bourg n" 89, le régiment d'infanterie de la Hanse n" 79, les régiments n"s 230 et 231 de la 60« division de la réserve ont supporté les plus lourdes charges de la bataille et, appuyés brillamment par leur artillerie, ont repoussé victorieusement les attaques ennemies. Le régiment des cuirassiers de la garde et les régiments des hussards il'8 8 et i i se sont particulièrement distingués ces derniers jours. Croupe des armées Gallwitz. Sur la rive orientale de la Meuse, grande activité d'artillerie durant-toute la journée. Front du Sud-Est. Les troupes allemandes ont été repliées sur la rive septentrionale du Danube, aux ! deux côtés de Belgrade et de Semendria. Le passage du Danube s'est effectué sans j être troublé par l'ennemi. ¥ » Vienne, 30 octobre. — Officiel de ce midi. S Théâtre de la guerre en Italie, Sur le front du Tyrol, opérations peu importantes.Entre la Brenta et la Piave. des troupes fraîches ennemies, supérieures en nombre, ont attaqué l'Assolone et le monte Pertico. Nos troupes, qui combattent avec un héroïsme et un courage sans ex-emple, ont j rendu vains tous les efforts de l'ennemi. Dans la plaine de la Vénétie, les Anglais ; ! et les Italiens ont encore progressé. j Mettant en ligne tous leurs moyens de j \ combat, ils ont réussi à élargir sensiblement j ' le seejeur où Us avaient pénétré dans nos j lignes au Nord et au Sud du Montello. Tenant compte de la décision prise hier d'amener la conclusion d'un armistice et tl'une paix mettant fin à la lutte des peuples, celles de nos troupes qui se battent sur le territoire italien évacueront la contrée occupée. Théâtre de la guerre au Sud-Ouest. L'aile orientale de celles de nos troupes qui opèrent en Serbie a déjà passé sur la rive septentrionale du Danube. Notre retraite sur la Save4et sur la Drina progresse méthodiquement. L'ennemi ne nous a suivi nulle part. En Albanie, nos arrière-gardes n'ont eu à repousser que des bandes isolées. (>mmi]ï)i<n?és -des Puissances Alliées Paris, 30 octobre. — Officiel de 3 h. Au Nord de Guise, nos troupes ont progressé sur la rive de l'Oise et se sont emparées de la ferme Beaufort, près de Lesquelles.\ droite du Pérôn. nous avons réalisé une nouvelle avance à l'Est de Monceau-le-Neuf, faisant des prisonniers. En Lorraine, deux coups de main ennemis n'ont pas obtenu de résultat. Nuit calme sur le reste du front. * • « Paris, 30 octobre. — Officiel de 11 heures. Des opérations locales dans la région au Sud de Guise nous ont permis d'enlever plusieurs tranchées ennemies et de nous rapprocher de la route de Guise à Le Herlé-la-Viéville.Nos troupes ont continué leur offensive entre Banogne et Herpv et ont fait des prisonniers.A l'Ouest de Saint-Fergeux vers la côte 145, des combats très vifs sont en cou>s. Nos troupes ont résisté à plusieurs contre-attaques ennemies. Rien à signaler ailleurs. * * * Paris, 29 octobre. — Officiel de l'armée d'Orient : Sur le Danube, dans la région de Vidin et dans celles des Portes de Fer, lutte d'artillerie. Les ayant-gardes serbes, refoulant l'ennemi vers le Nord, ont atteint le front Stragari, Raka, rivière Resava 'à 20 kilomètres au Nord de Kragugevatz), faisant plusieurs centaines de prisonniers, capturant des canons et des mitrailleuses. Dans la direction d'Ujiee et de la frontière d'Herzégovine, les éléments avancés serbes ont atteint les défilés à l'Ouest de Cacak. Des unités joug >-slaves, opérant au Mon -ténégro, ont dépassé Ipeket Diakova. Londres, 30 octobre. — Officiel. Opérations de patrouilles qui nous ont fait progresser et nous ont valu des prisonniers.Activité des avant-postes et de l'artillerie. Pour le reste, rien à signaler. * « * Rome, 30 octobre. — Officiel. INotre offensive, précédée par l'occupation de Grave di Papadopoli et par des coups de main exécutés sur le liant plateau d Asiago et qui a été engagée la nuit du 24 octobre dans ia région du Grappa et étendue le 28 octobre jusqu'à la Piave moyenne, a été portée hier vers le Sud. Notre 111° armée victorieuse est entrée dans la bataille. Du Trentin jusqu'à la mer, les trois quarts des armées italiennes se battent coude à coude avec le valeureux XIVe corps d'armée britannique, avec une brillante division française et l'alerte 32e régiment amèticain d infanterie. Entre la Brenta et la Piave, notre violente canonnade, contre laquelle l'ennemi se défend en comblant sans cesse ses vides au moyen de réserves fraîches, donne à la bataille un caractère d'acharnement particu-v lier. A l'Est de la Piave l'ennemi cède devant notre formidable pression et se retire sur des lignes établies à l'arrière, où il cherche à tenir grâce au feu de son artillerie et de ses innombrables mitrailleuses. Sur le Grappa, les troupes de notre IVe armée ont progressé dans les secteurs du Pertica et du col del Rosso. La Xlle armée, qui avance des deux côtés de la Piave, a rejeté l'ennemi de Segusino et s'est emparée du monte Gison. Notre VIIIe armée a occupé Folina, atteint Mittorio et se bat au Nord de Conegliano. Notre Xe armée, après avoir attaqué la forte tète de pont établie sur le Montcano, a franchi la route de Conegliano à Oderzo. La Iile armée, après avoir neutralisé la très violente canonnade de l'ennemi, a franchi le fleuve près de San-Dona di Piave et à l'Est de Zenson. Des avions italiens et alliés et des dirigeables ont rivalisé de hardiesse et jeté la panique dans les troupes autrichiennes. Quatre avions et un ballon captif ennemis ont été descendus. Le nombre de nos prisonniers augmente ; sans cesse. ; Depuis le 24, nous avons compté 802 otii-I eiers et 32.198 hommes. i Nous avons pris plusieurs centaines de ! canons. ; Il n'est pas encore possible de dénombrer le nombre des mitrailleuses ni d'inventorier la grande quantité de matériel tombés cn're nos mains. 4°" annle. - .V 255 JOURMl QGOFfDlEiV — U J. 10 wU iaes Dim^nche^I^imdi 3-4 Novembre s 91*-

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