PRIX DES ANNONCES : BAnnnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. ^■nanc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, WFr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 4.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1 .25; — V Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — ■ Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Bépa- V ratious judiciaires, la ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction : V 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur ■ Bureaux de il à 1 h. et de 3 à S h. W Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. Llcho de Sambre i Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 l es demandes d'abonnement sont roçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. 80LLRRD, Directeor-Propriéfc!il La « Tribune Libre » est largmenl ouverte à tous. Le Parlement incomplet au Havre Le Parlement incomplet au Havre Il était question depuis des mois que les parlementaires belges qui résident à l'étranger se réuniraient en séance au Havre pour sauvegarder leurs droits et recevoir des renseignements du gouvernement belge qui travaille depuis 4 ans sans contrôle parlementaire.Sous le ministère de Broqueville, cette réunion avait toujours été ajournée sous des prétextes fallacieux invoqués par le Ministre président, motifs par lesquels il montrait parfaitement son antipathie contre une pareille réunion. Monsieur Cooreman, au contraire, nous dit L. G. dans le « Belgischer Kurier » du 3 août dernier, s'est empressé de 'montrer sa bonne volonté et convoque les représentants à Sainte-Adresse pour le 21 juillet, la journée nationale belge. Dans la Belgique occupée on avait fondé de grands espoirs en celte réunion parce que l'on croyait apprendre enfin quelque chose de positif sur les questions principales, l'avenir du pays et ses obligations vis-à-vis de ses alliés. Les déceptions qu'elle a provoquées sont d'autant plus grandes. Il n'a pas été publié de communiqué officiel de la sé*nce clôturée depuis lors On n'a rien appris non plus du Havre au sujet de ce conseil. — Il n'ra que deux journaux hollandais, le « Nieuwe Courant » et 1' « Àlgemeene Handclsblad » qui ont publié des rapports visiblement arrangés par lesquels on ne peut pas se faire une idée exacte de ce qui s'est passé au Havre. D'après ces rapports, il n'a été question parmi les problèmes actuels y traités que de la question des communications et celle des nationalités, alors qu'à ta déception de tous qui attendaient quelque chose île grand de ce premier examen parlementaire, la question principale, c'est-à-dire la question économique future de la Belgique ne paraît pas avoir été soulevée. Las sphères iiulusirialLes d'ici se préoccupent surtout de la situation de la Belgique vis-à-vis de 1 Entente, de la question de savoir quels engagements le gouvernement a pris vis-à-vis de celle-ci. si elle n'en a quelquefois pas pris pouvant la paralyser économiquement, s ils n'»nt parfois pas hypothéqué les chemins de fer, le Congo ou même le port d'Anvers pour obtenir le concours financier de l'Entente et spécialement de l'Amérique.Sur tous ces points, les Belges d'ici continuent à rester complètement dans l'incertain. Le mécontentement qui résulte de ceci est d'autant plus grand que les Belges qui résident actuellement à 1 étranger sont pour la plupart des patriotards et même des pa-triotards exaltés qui ne peuvent et ne savent rien faire de plus que de battre de temps en temps la grosse caisse alors que les vrais patriotes (tandis que le gouvernement et ses partisans ont fui) sont restés ici pour partager, à côté de leurs compatriotes, les tracas et les privations. Parmi ces derniers il n'y a pas mal de notables commerçants et industriels ayant le courage d'exprimer leurs pensées et ayant clairement reconnu que sans l'appui de l'Allemagne sur le terrain économique, notamment au port d'Anvers, l'avenir de la Belgique n'est guère imaginable. M. Cooreman qui ne laisse rien percer de la séance qu'il a pourtant provoquée, paraît suivre par là un système déterminé qu'il avait déjà employé auparavant. Nous avions déjà fait remarquer, à propos de sa nomination en qualité de Ministre président, que vu les capacités qu'il avait déployées autrefois, le Boi l'a probablement désigné pour agir d'unemanière accomodante et rétablir l'accord entre le gouvernement et les représentants du peuple. En outre, Cooreman est nettement davis que l'on peut endormir le peuple belge car sa méthode est de jouer à l'affairé et d'agir comme si l'on faisait quelque chose alors qu'en réalité on ne fait rien. C est ainsi qu'il est retourné à son système favori : la « Commission Constitutionnelle » dont il avait fait usage pour la première fois à l'occasion de la grève générale. Le Comité appelé alors pour résoudre la question des votes ne donna malgré de nombreuses séances que dqS rapports et des conclusions insignifiantes ()ui jetaient de la poudre aux yeux du peuj>1/ A présent, il traite ils la même manière une des questions principales. Il a constitué un Comité Constitutionnel de 21 membres; il en a nommé lui-même 7 d'entre eux, les 14 autres doivent être nommés seulement après conclusion de la paii. Le tout est une bonne farce Il agit de même avec la question des nationalités qu'il a soumise à un Comité de 11,qui doit se composer d? 4 Flamands, 4 Wallons et 2 Bruxellois. Le onzième doi.f être un sénateur de Mons. Quel est le bit de la désignation de ce onzième ? Il n'/st pas encore bien défini, probablement doit-il présider l'assemblée. Si l'on examiné ces Messieurs de plus près, on en arrive à la conclusion que M. Cooreman a étt très fin dans son choix. Les deux Bri xellois sont : l'avocat schaer-beekois et conseiller communal Devêze et le bâtonnier de Ja Chambre des avocats de Bruxelles, M. fhcpiîor. Devêze est ultraradical; avant la guerre il passait pour lé conseiller spirituel du journal « La. Denlière Heure" et pour un des ennemis les mus enragés des cléricaux. Le sénateur mon lois est aussi de leur bord, de sorte que dans ce comité des onze, chargé d'élucider la question nationale, l'élément wallon compte sept voix et les Flamands seulement quai ré. Les Wallons eux-mêmes ont des motifs d'être mécontents car leurs 7 représentants sont des hommes politiques de second et troisième ordre. Ils sont avant tout des partisans du parti unitaire, c'est-à-dire qu'ils ne veulent rien savoir ni de la séparation administrative ni de l'autonomie politique de la Wallonie ni des Flandres. On voit par ce qui précède que Cooreman veut par son système être plus fin que Broqueville. Il est certainement plus dangereux et ceux qui ont conseillé de se méfier de lui avaient raison. Broqueville était autocrate mais comme tel toujours franc et loyal. Cooreman est un roublard qui avec ses tours et ses trucs arrive encore à faire prendre au sérieux sa politique par certains caractères débonnaires bien qu'il ne cherche qu'à tromper ces bonnes gens. Les OpéraliODS à roussi Zurich, 8 août. — Des informations françaises de source privée annoncent que le brusque bombardement de Paris par les canons allemands à longue portée a fortement ému les habitants, qui célébraient déjà la victoire à l'occasion de la retraite d#s Allemands sur la Vesle et se croyaient à l'abri du bombardement.Celui-ci a commencé lundi à l'aube Dans la matinée, une vingtaine de grenades sont tombées sur Paris et la banlieue, à intervalle de 15 à 20 minutes. Le service télégraphique a été suspendu à diverses reprises. Genève, S août. — La Presse française gouvernementale incite la population parisienne à accepter comme un mal inévitable les dommages que cause à Paris le bombardement. Le ton de la note llavas laisse deviner' que le nombre d»s victimes a dû être assez considérable. Berne, 7 août. — Le correspondant à Paris du « Secolo » dit que les troupes italiennes se trouvant en France ont été retirées dans des camps de repos à l'arrière du front. Londres, 8 août. — On mande de New-York, en date du 3 août : La liste des pertes américaines pour le mois de juillet contient ou total 1013.010 noms; 64.932 d'entre eux représentent les pertes subies du 15 au 30 juillet. :sL<a. Guerre su.z* Mer La Haye, 7 août. — Le vapeur « Poséidon » de la Compagnie Boyale Néerlandaise de navigation à vapeur, un des navires qui ont été saisis par les Etats-Unis, est entré, près de Virginia, en collision avec un autre vapesr et a sombré. Le « Poséidon » jaugeait 1.908 tonnes et avait été construit en 1914. Amsterdam, 7 août. — En juillet, 149 mines, dont 138 anglaises et 11 allemandes, sont venues échouer sur la côte néerlandaise. Depuis le début de la guerre, 5,047 mines ont échoué sur nos côtes, soit 4,190 d'origine anglaise, 80 d'origine française, 351 d'origine allemande et les autres «l'origine inconnue. Copenhague, 7 août. — Des armateurs norvégiens et américains ont constitué, sous nom d'« American Steam Ship Line » une nouvelle société de navigation à vapeur avec siège à Seattle, dont les navires au nombre de huit, feront des voyages réguliers en Chine, aux îles de la Sonde, aux Philippines, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Quatre vapeurs sont déjà prêts et feront sous peu leur premier voyage. Copenhague, 7 août. — L'assurance maritime suédoise contre les risqi ■ de guerr ■ a payé, depuis le début des hostilités, " • millions < 1 couronnes d'indemnité pour perte dt .îavireS et de cargaisons. DÉPÊCHES DIVERSES Paris, 7 août. — Le « Petit Journal » croit que M. Malvy, qui a été condamné au bannissement par la Cour suprême, se rendra à Saint-Sébastien(Espagne). Genève, 7 août. — M. Léon Daudet publie dans 1' « Action Française <> un article dans lequel il accuse publiquement MM. Malvy et Leymarie d'avoir fait assassiner M. Almt-reyda en prison, ce complice pouvant devenir dangereux pour eux. Paris, 7 août. — Le « Journal des Débats » écrit : — Le bruit court que, dans l'affaire Caillaux, le capilaine Bouchardon concluerait au dessaisissement de la juridiction militaire et déclaraait que la Haute-Cour esl'compétentc. Au Palais, on déclare la nouvelle prématurée. Berne, 7 août. — Ap-'i.ie le procès Malvy est-il terminé que les journaux insistent pour qu'on hâte celui du sénateur llumbert. Des feuilles de l'opposition reprochent au gouver-ment de renvoyer le procès devant le Conseil de guerre au lieu de faire trancher la question par la Haute-Cour. Ils prétendent que M. Clemenceau, qui était un intime de M. llumbert, a manigancé toute cette histoire et que des documents importants, qui prouveraient l'intelligence de M. llumbert avec l'ennemi, ont disparu des d osiers. M. Maurice Barrés écrit que le procès intenté à M. llumbert a un caractère essentiellement politique. L' « Œuvre » proteste énçrgiquement contre cette affirmation et dit que la politique n'a rien à voir dans l'œuvre de la justice. Genève, 8 août — Le Congrès général des socialistes français aura lieu le 1er octobre. S'il continuait la nouvelle orientation du parti, la direction passerait aux mains de la minorité. Berne, 7 août. — La «Presse télégraphique suisse» apprend d'Annecy que dans la fabrique d'explosifs de Chedde-Passy, près de Saint-Gervais-les-Bains, il s'est produit une explosion qui a détruit plusieurs corps de bâtiments. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux * <>mimini<|ucs d«\s hrissanm Centrales BeHin, 9 août. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Bupprecht Ent e Yprès et Ancre, violent combat d'ar-tillerip la nuit. Au Sud d'Ypres et au Sud de la Lys, se suivirent de fortes attaques d'artilleries ennemies qui furent repoussées. Entre Ancre et Avre, l'ennemi attaqua hier avec de grandes forces Favorisé par un épais brouillai' I il s'avança avec des voitures blindées dans nos positions d'infarrterie et d'artillerie Au Nord de la Somme, nous avons rejeté l'ennemi de nos positions Entre -la Somme et 1 Avre nos attaques arrêtèrent l'assaut ennemi tonl à l'Est de la ligne Morcourt-Harbomiiôres-Caix-Fresnoy-Contoire. Nous avons subi des pertes en pris sonniers et en canons. Parmi les prisonniers que nous avons fait se trouvent des Anglais des corps auxiliaires australiens et indiens ainsi que des Français Nous avons abattu sur ce champ de bataille 30 aéroplanes enn(;mis. Le lieutenant Loewenhardt a abattu son 49me, 50™ et 51"'e, le lieutenant Udet son 45e, 46e et 47% le lieutenant Freiherr von Bichtliofen son 33e, 34e et 11 'e, le lieutenant Kroll son 31e et 32e, le Ier lieutenant Billik son 20e. le lieutenant Boennecke son 23e. 24e et 25e et le lieutenant Auffarick *on 20e aéroplane.Groupe d'armée du Kronprinz allemand Sur certains points de la Vesle, l'activité d'artillerie continue. Combats victorieux des deux côtés de Hraîne et en Champagne au Nord-Ouest de Souain. Vienne, 7 août. — Otfieiel de ce midi. En Italie, activité des patrouilles En Albanie, à l'Ouest de liezat, nous avons repoussé des attaques italiennes. Dans la vallés supérieure du Devoli, nos troupes ont encore pris de l'avance. * » Sofia. 6 août. — Olïiciel. Sur le front en Macédoine, à l'Est dé la haute Skumbi, notre feu a dispersé trois détachements d'assaut français. A l'Ouest du Dobropolje, et dans la région de la Moglena, canonnade réciproque assez violente par intermittence. A l'Est, du Vardar, nos avant-postes ont mis en fuite un détachement de reconnaissance anglais. Dans la région de la Slrnuma inférieure, nos troupes ont mis en fuite plusieurs détachements anglais. Communiqués des Picséances Uliéfts Paris, 8 août (3 h.). Ce matin, à S heures, nos troupes, en liaison avec les troupes britanniques, ont attaqué dans la région Sud Est d'Amiens. L'attaque se développe dans des conditions favorables. Paris, 8 août (11 h.) L'attaque effectuée ce malin par nos troupes au Sud-Est d'Amiens, enliaison avec les troupes britanniques s'est poursuivie dans de bonnes conditions. Lyon, 7 août. — Le « Progrès » annonce qu'un nouvel incendie a éclaté dans la Riviera. près du golfe du Lion, dans la célèbre forêt des Maures, et qu'il prend une grande extension à cause de la violence du vent. Déjà diverses installations de la côte sont gravement endommagées. Les troupes et la population combattent le sinistre. Berne, 7 août. — La menace de grève générait semble plus sérieuse que jamais. Le Congrès des comités de toutes les associations de cheminots, qui s'est tenu a Bàle, a adopté à l'unanimité une résolution di«ant que les concessions faites jusqu'à présent au personnel par le Conseil fédéral ne donnent pas satisfaction, attendu qu'elles ne tiennent pas compte des exigences de la situation économique et qu'elles créent des différences que rien ne justifie entre hommes mariés et célibataires. Berne, 7 août. — La Bourse de commerce de Berne a saisi le Conseil fédéral d'une requête dans laquelle elle demande l'érection de Bàle, de Genève et de Lorarno en ports libre*, dans l'intérêt du développement du commerce suisse après la guerre. La requête fai t valoir qu'à raison de sa situation géographique particulière, la Suisse peut être appelée à jouer un rôle prépondérant comme entrepôt international. Bàle, 8 août. — On mande de Berne : — Le docteur Sahli, directeur de l'hôpital de Berne a découvert le microbe de la méningite infectieuse dans plusieurs cas de grippe espagnole. Berlin, 8 août. — La « Gazette Générale de l'Allemagne du Nord» écrit que l'échange des prisonniers entre l'Allemagne et la France, conformément à l'accord conclu entre ces deux pays et qui prévoit la libération de prisonniers internés depuis plus de 18 mois ainsi que tous les prisonniers civils, a commencé depuis le milieu de juillet. Jusqu'à ce jour, 80 officiers, 1.600 sous-officiers et soldats et 1,400 civils sont retournés en Allemagne. Le chiffre de Si,000 prisonniers et soldats à échanger par mois, prévu par l'accord, n'a pu être atteint, vu que la France n'était en mesure que de mettre trois trains par semaine à la disposition des prisonniers et l'Allemagne ayant dû borner ses envois aux chiffres atteints en France. Berlin, 8 août.— Le roi de Bulgarie est arrivé avant-hier soir k Nauheim II y restera assez longtemps dan : le plus strict incognito, son état de santé exigeant un repos absolu. Bucarest, 7 août. — On mande officiellement de Jassy : — La Chambre a discuté hier le rapport de la Commission d'enquête parlementaire concluant à la mise en accusation de M. Bratianu, ancien président du Conseil, et de "quatre de ses anciens collègues. La Chambre a voté à l'unanimité la mise en accusation de M. Bratianu ; elle statuera demain sur le sort des autres intéressés. » Bucarest, 8 août. — Outre M. Bratianu, la Chambre a voté la mise en accusation de 7 anciens ministres.Stockholm, 8 août. — Le journal « Rohotshaja Sizra » annonce que les Roumains ont saisi en Bessarabie 12 millions de ponds de céréales. Les paysans résistent, même à main armée, dans un grand nombre de localités Constantinople, 7 août. — Le journal semi-officiel « Tanin » annonce que les provinces de l'Anatoiie orientale, libérées entièrement en ce moment, recevront une administration propre par décision du Conseil des ministres. On croit que ces provinces seront placées sous la direction d'inspecteurs généraux. Amsterdam, 7 août. — On mande de Simla au «Times» que la nouvelle de la constitution d'une république englobant le Turkestan, Boukhara, Cliiva et le territoire transcaspien'est inexacte. La constellation politique rêvée n'est que choas et se modifiera constamment. Kief, 8 août. — Un attentat a été commis le 20 juillet contre M. Poutenko, ministre oukrainien des chemins de fer. Un individu a tenté de tuer le ministre à coups de revolver au moment où il passait à sa portée en voiture; sa tentative a échoué. Kief, 7 août. — La nuit du 5 août, il y a eu de nouvelles explosions dans les anciennes casernes russes; des dépôts de grenades à main et de cartouches ont sauté. La population, très alarmée la nuit, est rentrée dans le calme. Tout danger a disparu. Jusqu'ici, l'enquête n'a pas fait de lumière sur les causes du sinistre. Kief, 7 août. — Un important propriétaire foncier a offert au Bureau des céréales de l'Etat, de lui livrer 10 millions de pouds de céréales de la nouvelle récolte. I\ief, 8 août. — Les journaux annoncent que le gouvernement roumain a fait remettre, une note au gouvernement oukrainien par laquelle il déclare adhérer à la proposition tf,accréditer des représentants diplomatiques à Bucarest et à Kief. La Roumanie enverra, en outre, une commission spéciale à Kief pour la solution de certaines questions d'ordre économique. Le journal « Golos Kiewa » annonce la nomination du général von Raurh, ancien < oinmandant de la garde du corps et grand propriétaire foncier, en qualité de représentant de l'Onkraine. auprès du commandement supérieur autrichien à Odessa. Le hetman a rendu visite au nouveau commandant supérieur des troupes allemandes en Oukraine, le général-colonel von Kirchbach. L'Agence télégraphique oukrainienne annonce que le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi créant une université d'Etat se composant de quatre facultés, à Kaminez-Podolsk. Déjà, à l'automne de 1918, trois facultés "seront ouvertes, La langue véhiculaire de l'enseignement sera l'oukrainien. D'après les journaux, le Conseil des ministres aurai! décidé de transformer l'Université populaire de Kief en une université de l'Etat avec quatre facultés. Helsingfors. 8 août — Le gouvernement a ordonné pour le 12 août l'appel sous les drapeaux des hommes des classes de 1894 à 1896. Toutes les céréales de la nouvelle récolte sont saisies. Le rationnement du pain a été établi comme suit : 10 kilos par mois aux producteurs et 150 grammes par jour aux détenteurs de caries de pain. En outre, les ouvriers qui déploient de grands efforts reçoivent une ration supplémentaire de 100 grammes par jour. Helsingfors, 7 août. — Des individus porteurs de revolvers et de grenades à main, venant de Russie, ont été arrêtés à Saint-Andrea. Interrogés, ils ont déclaré être chargés d'avertir leurs coreligionnaires rouges de ne pas déclancher l'insurrection en Finlande avant que le signal n'en soit donné à Pétrograd. Deux des individus arrêtés tentèrent de se seus-traire par la fuite à l'emprisonnement. L'un d'eux fut tué, l'autre grièvement blessé. Le « Helsingen Sanomat» annonce que les Anglais viennent d'émettre pour 100 millions de roubles des billets d'un rouble, qui n'ont cours qu'en Karélie et dans la république de Mourmane Ils obligent, en conséquence, la population à s'approvisionner chez eux. Les Anglais achètent de la viande de rennes et du saumon en échange de sucre, de thé. de cuir, etc. Amsterdam, 7 août. — Le correspondant londonien du « Handelsblad » emprunte au « Daily News » un fait caractéristique qui démontre à quelles extrémités on aboutirait en Angleterre si le gouvernement, prêtant l'oreille aux excitations de la Presse Northcliffe, voulait appliquera la lettre la fameuse loi contre les étrangers. La consigne de la presse Northcliffe est que tout ce qui est d'origine allemande doit être interné. « Intern them ail ! », tel est le cri de guerre. Mais alors, dit le « Daily News », cette consigne s'apphque en tout premier lieu au ministre de la guerre anglais lui-même. En effet, lord Milner est né en Allemagne d'un père allemand, a été élevé en Allemagne et compte encore en Allemagne de nombreux oncles et de non moins nombreux neveux dans l'armée allemande. » Et le journal conclut : — Vouloir appliquer la loi sur les étrangers aussi longtemps que lord Milner continuera à faire partie du gouvernement est une véritable insulte à la nation.Londres, 7 août. — Le projet de réformes aux Indes, déposé aux Communes par MM. Montagu et Chelmsford, sera discuté dans les deux Chambres. Lord Islington a déclaré au nom du gouvernement que le temps avait manqué jusqu'ici pour examiner sérieusement les propositions Des journaux à tendances diverses, comme le « Times » et le « Daily News », sont d'avis que des questions de ce genre ne sauraient prendre le gouvernement au dépourvu. Au surplus, l'accueil fait au projet à la Chambre des Communes a ete si tavorabie qu >/ ne sera plus possible de traîner les choses en longueur. Le « Times » demande la nomination immédiate d'une commission de membres de la Chambre qui1 examinera la proposition visant l'introduction aux Indes du système représentatif. EN RUSSIE. Berlin, 7 août. — L'ambassade de Russie h Berlin notifie que jusqu'ici il n'y a pas eu encore de déclaration de guerre de la Russie à l'Angleterre : elle dépendra de la suite des événements. Pétrograd, 7 août. — Les patrouilles et les gardes ont été renforcées dans les rues de Pétrograd. Des renforts sont partis pour îe front tchécoslovaque.Le « Peuple armé » publie un appel aux armes à la suite du bomb rdement d'Arkhangef. Le 1er août, 78 cas de choléra ont été signalés à Pélrograd et 109 le 2 août. L'armée rouge fait un appel aux anciens sous-officiers des classes de 1893 à 1895 des gouvernements de Pétrograd, de Moscou et de Vladimir. L'état de siège a été proclamé à Vologda. à firia-sowez à Tscherepowez, dans les gares de Suzhona et de Kotlass, sur la Dwina. Dans ces localités, les maximalisfes ont été appelés sous les armes et tous les étrangers doivent quitter la contrée endéans les 24 heures. — Berlin, 8 août. — Les menées terroristes des sor.ialî«les-révolutionnaires en Russie dataient déjà d'avant l'attentat contre le comte Mirbarh. Dans un mémoire adressé par le ministre allpmand à M. I énine, en sa qualité de président du Conseil des commissaires du peuple, M. Mirbarh a signalé énergiquement les intentions de« socialistes-révolu-tionnaires de Moscou d exciter les populations campagnardes de l'Oukraine contre Ips Puissances Centrales et de les pourvoir d'armes dans ce l ut. M. Mirbach démontra que les socialistes-révolutionnaire'; faisaient, dans cette propagande, état de leur qualité de membre des autorités bolchevistes dons In Grande Russie et exigea que le gouvernement mit un terme à ces agissements. M. I énine s adressa alors au chef du parti so^ia-Ji*te-revolutionnaire et demanda des explications, qui il ailleurs lui furent refusées. Les socialistes déclarèrent qu'ils ne reconnaissaient pas le droit à W. Lénine de leur demander des explications, ajoutant qu'il était de notoriété publique qu'ils ne reconnaissaient pas le frnité de paix de Brest-Litovsk, qu ils continueraient à préparer des actes de terrorisme non seulement en Oukmine,mais aussi dans d'autres parties de la Russie occupée par les Allemands pour rendre la vie impassible aux occupants par les attentats et par l'affamement par les paysans. L attentat sur le comte Mirbach suivit une semaine après cet échange de vues entre le ministre allemand, M. Lénine et les socialistes-révolutionnaires. ? Nijni-Novgorod, 7 août. — Les 800 hommes qui s etaient faits inscrire à la mission française pour aller se battre en France, ont été arrêtés à Nijni-Novgorod; ils sont accusés de manœuvres contre-révolutionnaires.Paris, 7 août. — Le « Petit Parisien » croit savoir qu on peut s'attendre sous peu à la nouvelle de la constitution d'un nouveau gouvernement russe à Arkhangell. Stockholm, / août. — Un courrier qui vient d'arriver de \ ladivostork à Moscou, annonce que la ville est occupée depuis plusieurs semaines par les Japonais, qui y ont débarqué du matériel de guerre des locomotives et du matériel de chemin de fer. Le débarquement des troupes s'effectue régulièrement: depuis une quinzaine de jours, de nombreux paquebots amènent des détachements japonais, chinois et anglais, qui sont après quelques jours de repos envoyés dans l'intérieur du pays. Le débarquement a commencé longtemps avant la conclusion de l'accord nippo-américain Stockholm, 7 août. — Les combats qui se sont déroulés au Nord île Nikolsk Usiriski, à quatre-vingts kilomètres de Vladivostock, ont duré 48 hpures. Les bolchevistes. renforcé par la Garde rouge et plusieurs centaines de paysans et d'ouvriers, se sont défendus avec courage, mais ont dû céder devant le nombre. L'ennemi a laissé un grand nombre de morts sur le terrain. L'armée des Tchèques-Slovaques, auxquels se mêlent actuellement des Japonais, des Chinois, des Busses et des Cosaques, a fait plus de 2000 prisonniers.Kharbine, 7 août. — Semenof est parti pour Vladivostok. Ses troupes attendent les Tchèques-Slo-vaques entre Mailar et la gare de Mandschouria. Londres, 8 août. — On mande de Pék'n au «Times»: Les bolchevistes ont pénétré en Chine; jusqu'à présent, ils ne se sont pas encore battus avec les Chinois. Kief, 7 août. — Les journaux annoncent que la grande assemblée des cosaques du Don se tiendra le 16 août à Novotscherskask. Dans la région de Kuban, le général Deniken a refoulé les bolchevistes dans l'étroite bande de terrain qui sépare Torman de Tuba. Les troupes maximalistes sont démoralisées ; comme localité importante, elles ne tiennent plus que Novorossisk. Dans le district de Taganrog, qui est considéré comme territoire neutre tant qu'il n'aura pas été décidé à quel pays il appartient, le commandement supérieur allemand a nommé une commission d'Etat composée de. fonctionnaires et des principaux représentants de l'industrie, du commerce et de l'agriculture. DERNIÈRES DÉPÊCHES Berlin, 8 août (officiel). — Dans la zone barrée autour des Azores et à l'Ouert de Gibraltar, 5 grands vapeurs et voilier ont été coulés. En tout 25,060 tonnes brut. Les chargements étaient en partie de grande valeur. Avec un des vapeurs sombra en plus de 370 tonnes de munitions, de l'argent anglais monnayé pour une valeur d'un demi-million de marks. Londres. 8 août (Reuter). — Le « Times » mande de Santander : le roi Alphonse continue ses efforts pour la famille de l'ex-tzar. Il ressort des télégrammes urgents qu'il a reçus, que le grand duc Georges qui est prisonnier à St-Pétersbourg, se trouve dans un état désespéré. Bucarest, 9 août. — Le Sénat roumain s'est rallié à la décision de la Chambre suivant laquelle l'ancien ministre-président Bratianu et 7 ministres de son cabinet sont mis en accusation et celà par 57 voix sur 64. Berlin, 9 août. — Dans l'intérêt d'un rapide développement des questions constitutionnelles à traiter, la Commission électorale de la Chambre des Sei- Îi'nenrs commencera ses travaux ainsi que l'annonce e « Berliner Lokalanzeiger » quelque temps avant la réouverture du Landtag. Probablement le i ou 5 «pnfAmW ■ année. — N° 185 JOURNAL QUOTIDIEN — Le IV' : 1Q centimes Samedi 10 Août 1918

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