L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 26 Juni. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gm81j98f42/
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L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ANNONCES : Ànnnonces, la ligne, fr. 0.51; — An«. tisane. (avis d'ass. de soc.), I* ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la lig-ne, fr. 1 .25; — .Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00. Administration et Rédaction 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur *j-Bureaux de H à 1 h. et de 3 à 5 h. ÇM Les articles n'eagatgent queÇleurs auteurs. — *,jLfcs manuscrits non insérés ne «ont pas rendus. PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnemont sont refues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. j.-B. C0LL8BD, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouvtrte à tous. Le Pacifisme aux Etats-Unis UN GESTE «MAGISTRAL» ET SES CONSÉQUENCES Le Pacifisme aux Etat-Unis Nos compatriotes — les naïfs — s'imaginent que les pays ententistes sont peuplés exclusivement de jusqu'auboutistes forcenés, ils- se figurent que tous ces apôtres de la paix coffrés par Glémenceau sont des espions ou des traîtres soudoyés par" l'Allemagne pour semer le découragement parmi les populations des pays belligérants. Parmi ces martyrs de leur conscience, il en est cependant qui sont au-dessus de tout soupçon ; sait-on, par exemple, qu'aux Etats-Unis, il se trouve de nombreux cercles qui jugent les éyèvements actuels tout autrement que le gouvernement le voudrait, et qui condamnent l'entrée des Etats-Unis dans la guerre et la continuation de celle-ci jusqu'à un succès complet.' Naturellement, le gouvernement met tout en œuvre pour enrayer ce mouvement ; sa méthode préférée est le terrorisme. Toute une armée de citoyens américains peuple aujourd'hui les prisons, et beaucoup d'entre •eux -n'y sont enfermés que pour avoir émis l'avis inoffensif que les Etats-Unis ne sortiraient pas vainqueurs de la lutte engagée ou 'tout simplement pour avoir dit ou pensé que l'on avait tort de faire la guerre. Depuis que la Russie est délivrée du tsarisme, la liberté d'opinion n'est nulle part aussi violemment réprimée qu'aux Etats-Unis. Le cas du professeur de l'Université de Pensylvaine, Scott Nearing, en est un exemple typique. Celui-ci avait publié une brochure qui, en douze chapitres, présentait les points faibles de la politique de Wilson d'une façon qui pouvait sans doute être très désagréable au gouvernement, mais qui néanmoins ne devait pas entraîner une con-• damnation. Dans le premier chapitre intitulé : « Donnez aux pauvres trusts une chance », l'auteur s'exprime comme suit : « L'entrée des Etats-Unis dans la guerre a » été le plus grand succès remporté chez » nous par la ploutocratie sur la démocratie » depuis la déclaration de guerre à l'Espagne. » La ploutocratie avait soif de la guerre, » l'appelait detous ses vœux et l'obtint enfin ; » pour elle la guerre fut la bienvenue parce >• qu'elle signifiait pour elle une chance >• d'entraîner davantage encore les Etats-» Unis sous sa tutelle." Le professeur Nearing s'insurge plus loin • contre l'introduction du service obligatoire qui, en fin de compte, ne pouvait avoir d'autre but que d'aider les visées impérialistes envers le Mexique, ainsi que toutes les . autr«s ambitions américaines. Il continue : ainsi : « La pensée principale que 1914 a » fait naître en Amérique contre l'Allemagne >• fut que celle-ci voulait par le glaive impo-r » ser sa civilisation au monde. Et maintenant •' les Etats-Unis eux-mêmes s'acharnent à , » s'organiser, à prodiguer des sommes l'abu-, » leuses, à former des soldats et à construire - » des navires, tout cela pour le seul but pro- • » clamé bien haut d'importer en Allemagne i » la culture américaine. » Pour avoir osé faire cette publication, le professeur Nearing fut arrêté en vertu de la loi d'espionnage et s'entendit condamner à . une détention de plusieurs années. Un autre écrivain américain, le docteur William-J. Robinson dut aussi payer de la perte de sa liberté sa fidélité à la voix de sa conscience. Il essaya de donner un débouché à ses idées en éditant un périodique intitulé : « Une voix dans le désert ». Son arrestation est d'autant plus extraordinaire que dans i chacun de ses articles, l'auteur proclame son ' patriotisme américain; mais c'est précisément là que l'on trouve la caractéristique de la fièvre du gouvernement : elle ne se tourne pas contre les anarchistes sans patrie, mais contre d'excellents patriotes qui ont le seul tort de ne pas penser comne Wilson. Le docteur Robinson déclare entr'autres — et Wilson ne pourrait certes pas désirer davantage — qu'il est ententophile, mais ce que le président réclame, c'est la soumission aveugle aux théories gouvernementales et c'est celte dépendance de pensée qui répugne au docteur Robinson. Il dit également dans une lettre ouverte au Président : « Aux dernières élections, j'ai voté pour >• vous, Monsieur le Président, et cependant » laissez-moi vous dire que si jamais un pré-» sident a été «lu grâce à de fausses appa-» rences, c'est bien vous.... Nous, radicaux, » ne comprenons pas encore ce qui. causa » votre gaffe le 3 février 1917, le jour de la •> rupture des relations. Le blocus de l'Alle-» magne et la déclaration de la zone fermée » ne la justifient certes pas. Vous savez très » bien,comme nous tous,quec'est l'Angleterre » d'abord qui a déclaré le blocus. La façon » de faire de l'Allemagne et de l'Angleterre » se distinguent seulement dans la manière. » Seule une collection de fous peut encore » croire à l'écrasement de l'Allemagne sur » le terrain militaire. Et dans ces circons-» tances,que reste-t-il à faire,sinon conclure » la paix aussi vite que possible et mettre •> l'ordre dans sa propre maison? En envoyant » nos fils en France, nous ne rendons à ce » pays aucun service, nous l'encourageons » simplement à continuer une guerre qu'il » doit expérimenter comme un vaste suicide » dont l'aide étrangère ne recule qu'e la. « date. » Depuis la guerre, les victimes de l'odieux lynchage, ce sport élégant si à la mode aux Etats-Unis, ne sont plus les nègres, mais bien les pacifistes. Les cas sont nombreux où des adversaires de la guerre furent assommés, déjà des leaders de partis ouvriers ont payé de leur vie leur politique d'opposition. Le gouvernement américain s'efforce naturellement de s'excuser, tout en ne faisant pas la moindre tentative pour réprimer de tels méfaits dont Wilson ne peut guère décliner la responsabilité morale puisqu'il multiplie les mesures draconiennes contre ceux qui pensent librement et désirent la paix. On ne peut pourtant les soupçonner de vénalité, tous ces courageux apôtres de la paix qui sacrifient leur liberté et souvent leur vie à lears principes. Comment alors expliquer leurs paroles, leurs écrits, si ce n'est par une puissante conviction, par un ardent amour de leurs concitoyens qu'ils voient bernés et sacrifiés pour des intérêts financiers ou des ambitions politiques. Il faut que la voix de leur conscience et le sentiment de la vérité les animent bien fort pour que, sachant à quoi ils s'exposent., ils ne sachent pas se taire. Ne sont-ils pas à élever sur le pavois ces braves ! Et pourtant la France, l'Angleterre, et les Etats-Unis, ces peuples de liberté et de fraternité, la France surtout, la France démocratique ne leur réservent que des chaînes. Liberté, Egalité, Fraternité, Façade, Masque, Mensonge, des mots ! Jack Cuse. DÉPÈCHES DIVERSES Paris, 53 juin. Le « Petit Parisien » annonce qu'on s'oeeupe de nettre en sûreté les peintures murales du Panthéon. )n applique un nouveau procédé qui permet de les inlever sans qu'elles soient endommagées. Cette me-;ure est prise pour soustraire ces oeuvres d'art à un >ombardement éventuel. —«o»— Paris, 23 juin. Au cours des débats qui ont eu lieu à la Chambre iu sujet du privilège de la Banque de Franee, les iocialistes ont violemment attaqué le gouvernement lui, en 1915, a déterminé la Banque de France à >ayer 500 millions de francs aux eréanciers français le bait^ues privées russes. M. Klotz, ministre des inances, s'est refusé a donner des détails sur «ette iSaire et n'a pas voulu donner les noms des sep ante-cinq personnes qui se sont ainsi partagé de lombreux millions. La séance a été levée, au milieu les vives protestations de la gauche. —«o»— Paris, 23 juin. Les journaux annoncent que sous peu le costume iniforme sera distribué en France. Par suite du Ranque momentané de tissus, on n'a pu disposer lue de 20,000 mètres de tissus pour la confection de •es costumes. Pour ce motif, ceux-ci ne seront pro-risoirement distribués qu'aux soldats réformés. —«o»— Berne, 23 juin. D'après 1 « Humanité », le Comité de la Presse rançaise aurait décidé dans sa dernière réunion que es journaux quotidiens paraîtraient dorénavant trois 'ois par semaine sur quatre pages et quatre fois sur leux pages. Le motif de cette décision est la pénurie oujours croissante de papier. La plupart des pape-eries françaises ont dû cesser le travail faute de natières premières, et le faible tonnage disponible le permet pas de distraire des navires pour les iffecter au transport de la pulpe achetée à l'étranger. —«o»— Vienne, 23 juin. L'empereur Charles est rentré aujourd'hui à Vienne. • —«o»— Vienne, 23 juin. L'Empereur a adressé la lettre suivante au président du Conseil : « Cher Monsieur von Seidler, En m'avisant qu'il n'est pas possible à mon gouvernement, dans ies oirconstances actuelles,de compter sur une majorité à la Chambre des députés, vous m'avez prié, au nom de tout le Cabinet, de vous relever de vos fonctions. Voulant prouver ma confiance dans les partis qui ont jusqu'ici défendu les intérêts de l'Etat et examiner tous les moyens auxquels il serait passible de recourir pour assurer la marche des affaires publiques par la voie parlementaire, je réserve ma décision à l'égard de votre demande de démission et vous charge de garder jusqu'à nouvel ordre la direction des affaires. » —to»— Vienne, 24 juin. Le Conseil des ministres s'est réuni aujourd'hui et a décidé de donner sa démission. —»o»— Vienne, 23 juin. Le » Fremdenblatt » écrit au sujet de la décision prise hier par le Club polonais : — D'après dos informations puisées aux sources les plus sérieuses, il y a lieu d'espérer que le docteur Seidler ne se démettra pas de sas fonctions de président du Conseil. Pour le cas où il apparaîtrait que l'ajournement de la Cbambr» n* fftt p*s de nature à amener l'apaisement, le président du Conseil serait pourvu de pleins pouvoirs, de telle manière que la dissolution du Parlement peut être envisagée comme la possibilité de demain. Les journaux annoncent que les partis nationaux allemands se. réuniront mardi peur arrêter leur ligne de conduite en présence des déclarations du Club polonais. —«o»— Copenhague, 23 juin. Mercredi, les premiers ministres des royaumes du Nord se réuniront de nouveau à Copenhague. COMMUNIQUÉS OFFICIELS v/ 1 wr I TE W 1^1 W I— W W III w U. V-J « L'Eiho de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 25 juin. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht. Le feu d'artillerie peu intense pendant la journée, s'est accentué vers le soir. L'activité de reconnaissance est restée animée. Au Sud de la Scarpe, ainsi que sur la rive occidentale de l'Avre, nous avons fait des prisonniers. Groupe d'armées du Kronprinz Impérial. Après une violente préparation par le feu, plusieurs compagnies ennemies ont attaqué sur la rive septentrionale de l'Aisne. Leur charge a été refoulée par une contre-poussée.Groupe d'armées du duc Albrecht. Le nombre de prisonniers américains et français ramenés hier matin, à l'Ouest de Badonvillers, par des troupes territoriales du Brandebourg et de la Thuringe, s'est élevé à plus de 60. Le lieutenant Billik a remporté sa 20e victoire aérienne. * * • Berlin, 25 juin. — Officiel. Plusieurs attaques aériennes ont été dirigées ces derniers jours par nos ennemis contre Bruges, Ostende et Zeebrugge. A Ostende, les aviateurs ennemis ont, au mépris des accords du droit des gens, attaqué et touché l'hôpital. A Bruges, cinq habitants ont été tués et onze blessés , il n'y a pas eu de dégâts d'ordre militaire. Plusieurs avions ennemis ont été descendus. Le lieutenant Suchcenberg, chef de nos aviateurs de chasse de la marine dans cette région, a remporté sa quinzième victoire. * \ ¥ » Berlin, 24 juin. — Officiel. Dans la zone barrée autour de l'Angleterre, nos sous-marins ont encore coulé 16.500 tonnes brut, dont deux vapeurs torpillés dans un convoi puissamment protégé à la côte orientale anglaise. * * * Sofia, 23 juin. — Officiel. Sur plusieurs points du front en Macédoine, surtout entre les lacs d'Ochrida et de Prespa, dans la région de la Moglena et à proximité de l'embouchure de la Strouma, la canonnade a été plus violente par intermittence de part et d'autre. Dans la région de la Moglena, à l'Est du Vardar, nos avant-postes ont dispersé par leur feu des détachements d'assaut ennemis. * * Vienne, 23 juin. — Officiel de ce midi. Sur la Piave, les combats ont aussi été moins violents hier. Ce n'est que sur l'aile méridionale de notre front que l'ennemi a renouvelé l'après-midi ses contre-attaques. Par ailleurs, duels d'artillerie. Les fortes pluies torrentielles qui se sont abattues la semaine dernière presque journellement sur la Vénétie ont eu pour conséquence l'inondation d'une grande partie de la plaine, multipliant ainsi pour nos troupes les charges et les privations du combat. La Piave est devenue un torrent, dont les flots grossissants ont à maintes reprises entravé pendant de longues heures le trafic entre les deux rives. Ce n'est qu'au prix des plus grandes difficultés qu'il est possible d'envoyer aux soldats qui se battent au front les munitions et le ravitaillement indispensables. Nos vaillantes troupes, qui résistent inébranlablement dans une situation hérissée de difficultés, n'en sont que plus dignes d'éloges. Communiqués des Puissances Alliées Paris, 24 juin (3 h.). Nous avons repoussé une tentative ennemie dans la région d'Antheuil. Entre la Marne et Reims les Allemands ont attaqué de nouveau vers 23 heures les positions italiennes de la montagne de Bli-gny.Après un vif combat l'ennemi a été complètement repoussé avec des pertes sérieuses. Des prisonniers sont restés entre les mains des Alliés. Lutte d'artillerie assez active en Woevre et dans les Vosges. Rien à signaler sur le reste du front. * * * Paris, 24 juin (11 h.). Une opération de détail nous a permis d'améliorer nos positions sur le plateau au Nord de Leport. Nous avons fait cent soixante-dix prisonniers. Une contre-attaque allemande immédiatement déclanchée a été repoussée. L'activité de l'artillerie a été assez vive entre l'Aisne et la Marne. * * * Londres, 22 juin. — Officiel. Rien d'important à signaler sur le front britannique.Malgré le mauvais temps,nos aviateurs ont éxécuté hier quelques reconnaissances. Vn appareil ennemi a été détruit. Deux de nos avions manquent à l'appel. * * « Rome, 22 juin. — Officiel. L© 20 juin au soir, l'ennemi a réduit sur tout le front la puissante pression qu'il exerçait et qui a été enrayée ou brisée par l'héroïsme de nos troupes. L'ennemi a encore exécuté hier une forte attaque locale dans la direction du Losson (Sud-Ouest de Fossalta); il a été repoussé d'une manière sanglante. Sur le Montello et dans le secteur du Grappa, l'ennemi a déclanché un vioffent feu concentrique auquel nos batteries ont efficacement répondu. L'infanterie autrichienne a vainement tenté d'avancer à diverses reprises. A Cava Zuccherina, au cours d'une brillante action, nos vaillants soldats de la marine et nos bersaglieri. énergiquement'appuyés par nos batteries, ont élargi notre tête de pont. A cette occasion, nous avons fait 150 prisonniers ; en outre, nous nous sommps emparés d'importantes quantités d'armes et de matériel de guerre. Sur le reste du front, dp petites actions accessoires nous ont permis d'améliorer nos lignes, de faire quelques prisonniers et de nous emparer de butin. Sur le haut plateau d'Asiago, un de nos petits détachements a pénétré en plein jour dans un avant-poste ennemi; les Autrichiens qui le défendaient ont été faits prisonniers après un combat acharné. Nous avons descendu dix avions et trois ballons eaptifs ennemis. DERNIÈRES DÉPÊCHES Dépêches de l'Agence de Wolff. (Service particulier du journal.> Berlin, 25jujn. — Officiel. Sur le théâtre de la guerre septentrional, notamment dans la Manche, nos seus-marins ont encere coulé 17.500 tonnes brut de cale marchande ennemie. —«o»— La Haye, 25 juin. On mande de Londres que le « Daily Mail » publie la correspondance suivante de Paris : L'évacuation de la population ne travaillant pas pour la guerre continue. Personne cependant n'est obligé de quitter la ville, mais on recommande le départ surtout à ceux qui seraient sans secours au moment du danger. Les hôpitaux ne sont pas encore méthodiquement évacués, bien qu'on transporte déjà tant de femmes, enfants et vieilllards que possible dans l'intérieur du pays. —«o»— Dublin, 24 juin (Reuter). On mande que la police a saisi 40.000 cartouches de fusils sur le point d'être importées clandestinement en Irlande dans des sacs à froment. —»9«— Pacifisme chez l'ouvrier français. Saint-Gall, 2î juin. On mande de Paris au « Quotidien de Saint-Gall » que les dé égués des classes ouvrières auraient intercédé, il*y a quelquesjours, auprès de Clémeneeau pour lui exposer sérieusement leurs vues quant aux posibilités de paix. Les délégués auraient revendiqué le droit de penser à la paix, de jouir d'une plus grande confiance de la part du gouvernement, et de voir adopter une politique conciliatrice en remplacement du régime rigoureui actuel. On ne sait rien encore du réiultat de cet échange de vues. —»o«— Les causes de la retraite de M. de Broquevillt. Du « Nieowe Rotterdamsehe Courant >> : D'après le correspondant de Londres du « Manchester Guardian », M. de Broequeville, le président du Centeil des ministres belges, aurait offert sa démission au Roi dès le 24 mars. Si la nouvelle n'en fut connue que le 4 juin, c'est parce qu'on préféra de tenir le secret jusqu'à la nomination d'un successeur. D'après le même journal, la cause de la crises- ou du moins l'occasion — doit être cherchée dans le fait que M. de Broequeville a adressé une lettre à une association électorale catholique de Bruxelles pour l'engager à ne plus offrir à l'avenir une candidature politique au ministre, M. Renkin. Le plus intéressant de cette nouvelle nous paraît être la confirmation de l'existence de la lettre de M. de Broequeville, dont la Presse du territoire belge occupé a seule parlé jusqu'ici. D'après ces journaux, une divergence de vues au sujet de la politique économique de la Belgique à suivre après la guerre, aurait provoqué un conflit entre MM. Renkin et de Broequeville, le premier ayant défendu la neutralité économique et le second l'accord avec la Conférence de Paris. — «o»— Budapest, 23 juin. Aussi bien que Budapest, un grand nombre dos villes hongroises se sont déclarées prêtes à envoyer leur excédent de récoltes à Vienne et en Autriche. La ville de Budapest a expédié aujourd'hui à Vienne une grande quantité de viande de porc et de légumes, ainsi que 22,000 lièvres. —«o»— Sofia, 23 juin. Au cours d'un entretien accordé au représentant du bureau télégraphique VVolï le nouveau président du Conseil bulgare, M. Malinof, déclara que la retraite du cabinet Radoslavof avait été provoquée par des difficultés d'ordre intérieur. En ce qui concerne la politique extérieure, M. Malinof déclare avoir recueilli une bonne succession pour laquelle le peuple bulgare, en fidèle confraternité d'armes avee ses coaïliés, avait déployé tous ses efforts. Le nouveau gouvernement ne s'appuye pas en premier lieu sur les partis politiques représentés au sein du ministère, mais il compte sur tous les partis, y compris la ci-devant majorité, pour le soutenir dans les questions d'ordre national. La politiqueque poursuivra le cabinet est avant tout le ravitaillement du peuple, le maintien du prestige de l'armée et la confiance du peuple bulgare dans son avenir. Les programmes politiques des partis n'eutrent pas en ligne de compte ; c'est le salut de la patrie qui doit être l'objet de préoccupations. Et ce faisant, nous servirons de notre mieux la cause des coalisés. —«o»— Londres, 23 juin. Le parti sinnfe.iner a remporté une nouvelle victoire : son candidat, M. East Cavan, a été élu par 6,795 voix contre 2,581 voix données au candidat nationaliste. —«Ol— Paris, 13 juin. On manda de Lisbonne au « Temps » en date du 19.juin : — Le président do la République a fait savoir au directeur du parti républicain nationaliste qu« le Parlement se réunira le l- juillet. » Une Proclamation On nous communique ce qui suit : Le Raad van Vlaanderen, dans sa séanee pléniêre du 20 juini918,accepte à l'unanimité des voix la proclamation suivante et charge-ses fondés de pouvoir de remette cette déclaration au Gouverneur-Général : PROCLAMATION Plus d'une année s'est écoulée depuis que, le 3 mars 1917, le ehancelier de l'empire allemand fit à nos délégués, la déclaration solennelle par laquelle, au peuple-frère, fut promise également après la conclusion de la paix, la protection forte et durable de l'Allemagne.Toujours encore le monde se trouve en armes, toujours encore les armées ennemies combattent avec un sauvage acharnement; mais les avantages conquis ontretemps par les armées allemandes, amènent ceux qui doutaient jusqu'à présent du succès des armes, à reconnaître que la victoire finals de l'Allemagne est prochaine. Dés le début nous eûmes confiance dans nos frères de race allemands et à présent, vers ce peuple frère, nous nous tournons, dans la conviction qu'après les résultats acquis par les armes «n Orient et sur les champs de bataille de France, il n'oubliera pas ses frères de race flamande. Se basant sur le solide développement que l'idée d'une Flandre libre et autonome a pris chez nous depuis cette déclaration du chancelier allemand, le •< Raad van Vlande-ren » a, le 22 décembre 1917, décidé l'autonomie de la Flandre et annoncé ainsi de nouveau solennellement le but originaire du mouvement flamand. Notre peuple flamand est un peuple déshérité et opprimé. Des siècles de domination exercée par une race étrangère à notre essence et à notre culture, ont étouffé chez ses descendants la virilité de caractère de nos ancêtres, qui jadis enrichirent l'Europe par leur exhubérance de vie et leur puissance. Mais celui dont les yeux parviennent à percevoir ce caractère, dont l'oreille peut encore distinguer sa voix, entend au ourd'hui résonner à nouveau cette voix, aperçoit à nouveau ce caractère, se libérant de tout ce qui l'opprimait : la p«ussé& fougueuse et irrésistible d'une force populaire ayant à nouveau conscience de soi-même. Ils se comptent par milliers ceux qui, dans les consultations populaires pour l'élection du Raad van Vlaanderen, ont revendiqué les droits de leur race et de leur liberté. Mais bien plus nombreux encore sont ceux qui doivent, en se taisant, cacher en soi l'espoir devant un avenir qui leur paraît incertain. Poussée par une force majeure, l'armée allemande en ennemie a foulé notre sol. Cependant au cours de la guerre, nonobstant le terrible sort que ses lois imposent aux habitants d'un pays occupé, les Flamands reconnurent que non pas l'Empire allemand, mais bien le gouvernement belge était leur véritable ennemi. En dépit des grandes difficultés dans lesquelles s'est trouvé le pouvoir occupé, le gouvernement allemand a apporté aux Flamands la réalisation d'une grande partie de leurs désirs dans les domaines de la langue, de l'enseignement et de l'administration. A tous ces désirs le Gouvernement belge — bien que l'armée compte 100.000 Flamands pour 12.00U Wallons seulement — répond par un « non » hautain: or, d'après ce que nous apprenons par la bouche de prisonniers flamands, à présent encore il persécute nos frères, — nos frères dont la seule revendieation consiste à être conduits au champ de bataille, et à affronter la mort sous un commandement en leur langue maternelle.Nous savons donc tous qu'un gouvernement belge, réinstaurant ici son ancien pouvoir, eût-il mime, lors des négociations de paix, bâti pour le protecteur allemand de la Flandre des ponts d'or et, de belles promesses à notre intention, nous savons, disons-nous, que ce gouvernement n'apporterait pour nous, Flamands, que de la haine belge, pour notre culture que du mépris français, pour notre charpente politique qu'nne tutelle anglaise, pour notre organisation économique que du capital américain avec des créanciers américains.Livré à la France, à l'Angleterre et à l'Amérique, notre peuple tomberait en déchéance, son caractère s'abâtardirait, il verrait s'éteindre son histoire. En cette heure très grave, nous, peuple voulant le maintien de notre indépendance, mettons notre confiance dans l'aide de Dieu, dans notre inflexible décision, dans la forte volonté de l'Allemagne et sa claire vision de l'avenir. Située économiquement, politiquement et stratégiquement aux portes de l'Allemagne, la Flandre a conscience que son autonomie constitue pour l'Allemagne une garantie réelle, mais elle se rend compte aussi que cette autonomie ne saurait se réaliser sans l'aide de l'Allemagne. Cette autonomie ne constitue pour notre nationalité une base inattaquable et sûre pour les temps à venir, que si elle est une \ ✓ dme — IV 146 JiltUAL ilôTIDliÉM — Le X' : lO centimes Mercredi 26 Juin 1918

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