L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 12 Maart. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/057cr5p911/
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Annonces la ligne 0,40 Ann. financ (avis d'ass. de soc.) » 1 00 Nécrologie » 1 00 Faits divers fin » 1.25 Faits divers corps » 1 50 Chronique locale » 2 00 Réparations judiciaires » 2.00 L'Echo de Sambre & Meuse JOURNAL QTJOTIDIKX Admtnis ration-Rédac.ion : J-B. COUARD 37, rue Fossés Fleuris, Namur Les Comipés des Billiprits I ALLEMANDS. — Berlin, 10 mars (officiel). | Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du f«ldœaréchal princ- héritier Ruppreeht dt Bavière : Les attaqnes de reconnaissance ar g laiscs continuent. D?s détachemeata plus importants ont pris l'cffenaive an Sud de Vo~i-chy; en les repoussant, nous avons fait des prisonniers. Le seir, les daels d'artillerie sont devenus plu» violents sur un grand nombre de points. Armées du prineahéritier allemand : An Nord de Rcim», des troupes d'assaut ont pénétré dans les tranchées ennemies et en ent ramené des prisonniers. Opérations pins actives des deux côtés d'Ornes. Acméfls du feldmaréchal duc Àlbrecht de "Wnrtembarg : Au Nord Oaestet à l'Ouest de Blâment, [ violente canonnade fratçtise le soir. Après plusieurs keures de préparation ; d'artillerie, d'importants détaehaments ennemis ent pris l'offensive l'après-midi en tre Anerevilliers et Badonvilliera; ils ont péaétré dans certains éléments de nos tranchées avancées. Nos contre attajucs ent forcé l'ennemi à se retirer dans ses positions de départ. Des troupes d'assaut dn Wurtemberg et de la landwskr du Nassau, ainsi que des soldats armés de lance fliimmas, ent péné-^^tré dans les positions françaises établies au Sud-Qaest de Markirak; ils ent fait prison- g niera un ofleier et 36 hommes. Ces donx dernieis jours, bous avons des-eeadua ?8 avions et un ballon captif enne- -mis. L'csaadrilla de chasse Boelcka a des- f cendu son f00* adversaire. Rien de nouveau à signaler des autres théâtres de guerre. — «o»— FRANÇAIS. — Paria 9 mars (officiel). Djs coups de main ennemis au Bois-le-Prêtre et dans les secteurs de Rsillon et de Fricoart, ont complètement échoué. Mien à signaler sur le reste du front. Un avion ennemi a été abattu par nos canons spéciaux dans la journée du 7 mars. Paris. 9 mars (officie ). Action d'artillerie sur la rive droite de la Meuse et dans les Vosges. Rien à signaler ailleurs. Dms la journée du 8 mars, 2 avions ennemis ont été abattus pir nos pilotes. Paris, 8 mars (officiel) L'ennemi a prononcé une attaque aérienne sur Paris L'alarme a été donnée à 8 k. 5t signalant des escadrilles qui se dirigeaient vers Paris et la banlieue. Nos avions ont pria immédiatement leur essor. A 10 k 30, en a constaté la chute des bombes sur divers points; on parle de vie times et de dégâts matériels. —«o»— ANGLAIS. — Londres, S mars (officiel). La nuit dernière, l'artillerie a été active près de Ribccoart et dans la vallée de la Ssarpa. Vinlents duels d'artillerie dans le Becteur d'Yores et entre la rou e de Menia *-^et le bais d'Houthulst. 'A'smmumro»*'- L4 GUERRE SUR MER t >— Berlin, 9 mars (officiel) Un de nos saus-marins, commandé par le capitaine-lieutenant <piess, a icfi'gê de fortes pertes à nos ennemis en détruisant K 000 tonnes b'ut de leur tonnage. Par un» brillante attaque, ce sous marin a coulé, i l'entrée de la mer d'Irlande et malgré la forte contre action de l'esnemi, un vapeur marchand américain fortement chargé jaBgear t environ 10 000 tonnes brut •t un vapeur-citerne de 5 000 t. brut; en outre, il a torniHé, en plein convoi puissamment protégé, le navire qui fermait la marche et qui jaugeait environ 3,000 tonnes brut. Le 4 mars au soir, le sous-marin a encore torpillé 'e croiseur auxiliaire anglais « Caigari»n », conoyé par plusieurs coBtre-torpilleurs et jaugeant 17,515 t. brut. Le croiseur auxiliaire n'ayant pas coulé immédiatement et ayant été pris à la remorque par les navires de garde, le ! sous-marin l'a de nouveau attaqué et coulé, f quoique de toutes parts secouraient des ' contre tor^illturs et des navires de garde pour sauver le précieux bâtiment. — Berlin, 9 mare. Le « Calgarian » était an steamer à 4 hélices, de grande vitesse. Construit en 1914, pour compte de l'Ai- \ lan Line, il était plue particulièrement aménagé pour le transport de vivres et avait i bord des installations frigorifèrts du dernier modèle. Le torpi <age de ce navire constitue un* ^ perte sensible pour la marir e anglaise. Les navires coulés dans ces derniers temps à l'entrée de la mer d'Irlande et, par cou<égu«nt, endéans la zine do cinquante milles, démontrent la foi qu'il convient d'ajouter aux déclarations de M. » ^ Geddes au sujet du pourcentage minime j des partes subies dans les eaux côtières ar glaires, déclarations fui n'avaient apparemment d'antre but que de tranquilliser l'opinion publique. j Au surplus, le « Journal of Commerce » du 10 jtavier a déjà caractérisé ces décla-. rations en écrivant : ■; — Oiand donc le gouvernement comprendra t-il que nous préférons ne pas recevoir des communications au snjet des pertes subies plutôt que de devoir enregistrer des données inexactes. Le gouvernement ne eom prendra-1 il pas qu'il importe plus à la nation d'emporter la vie oire finale que de maintenir le cabinet au poavoiiî » — Rotterdam, 9 mars. Dj « Msaafeode > : Le vapeur arglais « Mtch'on » (6 7S8 tosnes brus) qui se rendait de Liverpool i Singapour, a coulé. l Négociations de Paix — Berlin, io mars : La « Gazette générale de l'Allemagne du Nord » publie le texte additionnel au traité de paix russo-allemand. Les dix chapitres du traité additionnel concernent : 1 i. La repriie des relations diplomatiques et consulaires ; 2. Les traités d'Etat à remettre en vigueur ; ; 3. Le droit privé ; 4. La réparation du dommage civil ; 5. L'échange de» prisonniers «t des internés ; ; 6. Le renvoi dans leur foyer des ressortissants - aux deux pays ; i 7. La question de l'amnistie : i 8. Les navires de commerce capturés et leurs cargaisons ; (| g. L'organisation de l'archipel du Spitzberg ; * io. Le protocole final. Dans ce dernier protocole, il est stipulé que le traité additionnel entre en vigueur en même temps ^ue le traité de paix, pour autant qu'il n'en est pas disposé autrement. L'ioteration m Japon en SiHeric —o— — Londres, 9 mars. L* correspondant américain du « Daily News » mande de New-York que les Etats-Unis adoptent uns attitude expectative à l'égard de l'expédition japonaise en Sibérie; ils ne s'y opposent pas, tout em ne l'ap-preurtnt pas davantage. Si le Japon faisait preuve d'intelligence, il comprendrait qu'il faut faire la part, en l'espèce, de la politique impérialiste et de la poursuite des idéals que l'Amérique s'est proposés en prenant part à la guerre Le Japon est maître de sa décision. L'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud et l'Australie se contentent du rôle de spectateurs muets. Dans ces conditions, le gouvernement anglais assumera «ne terrible responsabilité s'il persiste à entraîner le Japon dans une voie qsi ne peut lui créer que des ennemis dans le Nou^ veau Monde Aucun avaatage ne pourrait compenser peur le Japon la perte de l'amitié des deux Amériques et de l'Australie. — Rotterdam, 9 mars. L'Exchange Telegraph Company mande de Washington que. d'après les journaux américains, l'attitude des Etats-Unis au sujet de l'intervention japonaise en Sibérie n'a pas été caractérisée par la fermeté. Des membres de l'ambassade japonaise déclarent qu'on en est encore, en ce moment, aux délibérations. Des troupes japonaises ne se «ont pas encore mises en marche, et le mouvement ne se déclenchera pas avant que de nouvelles délibérations aient en lien entre les gouvernements de Tekio et de Washington. Le gouvernement japonais n'entend agir, en l'occurrence, qu'avec l'assentiment complet des Alliés et des Etats-Unis.— Londres, 9 mars. On mande de Tientsin au « Baily Mail » : — Le prés'dent de la République chinoise a autorisé Tuan-Tschi-Jui. ministre de la guerre, à prendre de sa propre initiative les mesures qui s'imposent pour la défense des frontières, de manière à ne pas perdre une minute. — Paris, 10 mars. Du « Pelit Journal » : — Depuis lundi les consuls du Japon en France rappellent sous les drapeaux les hommes des classes de 1898 à 1817. » — Londres, 10 mars. On mande de Pékin au « Daily Mail » : — La Chine a mobilisé 3 corps d'armée. » Un discours de M. Asquilh Londres 8 mars. IM. Asquith a prononcé un grand discours politique au cours d'une réunion tenue dans sa circonscription , électorale de Carpar, en Ecosse. i — On parle, a-t-il dit, d'un traité de paix conclu ' entre la Quadruplice et la Russie. Mais les obligations I imposées à la Russie ne peuvent être considérées comme des conditions de paix; ce n'est là, en vérité, t qu'une capitulation très dure et très humiliante. On ne saurait dire ce qui étonne davantage : ou le ? cynisme de ceux qui osèrent imposer de telles condi-f tions, ou la crédulité des autres, qni estiment qu'une | semblable paix puisse être durable. Qui donc, à la lecture de ce document n'entrevoit pas ce que signi- I fierait pour l'Europe et le monde entier une victoire finale des armes allemandes ? , Pour ne citer qu'un seul exemple, quel serait le sort de la Belgique, jugé à la lumière des événements do Brest-Litovsk, si jamais l'Allemagne parvient à impo- ; ser sa volonté aux Puissances occidentales? Non, ce n'est pas dans cette voie qu on aboutira à la paix sereine que rêve l'humanité. En effet, la paix de Brest-Litovsk est l'antithèse de ce qu'on entend par traité international. Son but unique ne consiste qu'à permettre au vainqueur et à ses coalisés de se tailler des parts très larges dans le manteau du vaincu et quant aux aspirations des populations intéressées, on s'en tiendra vraisemblablement aux promesses et aux paroles. ISi les événements veulent que ce traité devienne un 1 jour un fait accompli, on peut dire qu'il aura semé les » Derniers Cuinniqiés ite Belligérants ALLEMAND Berlin, 11 mars. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Le soir, l'activité de l'artillerie et des lance-mines s'est animée dans de nombreux secteurs. La vivo activité de patrouilles s'est maintenue. In plusieurs points du front en Flandre, dans la région d'Armentières et sur la rive occidentale '"e la Meuse, nos propres détachements do reconnaissance ent fait irruption dans lca tranchées ennemies et ont ramené des prisonniers et des mitrailleuses.Lors d'une parei le entreprise au Nord-Est de Reims, les Fracçfis ont fait travailler da nouveau une station télégraphique installée sur les tours de la eathé-dralo de Reims et que dans ces derniers temps nous avons observée à plusieurs reprises. Le capitaine chevalier von Tetschek et le lieutenant Luetifw ont remporté leurs 27' victoires, le lieuteoant Bsthga sa 20*. Théâtre de la guerre à l'Est. Piii do Bachmatseh (au nord de Kiew) ainsi que près de Raidjalnaja (sur la voie ferrée de Merida i OJesss) nous avons di&Darsé des bandes ennemies. Rien de nouveau sur les autres théâtres de la guerre. Der erste General quartiermeister. LUDENDORFF. —«o»— FRANÇAIS Paris, 10 mars (S h ). Nous avons repoussé des coups de main au Sud de Bétheny, sur la rive gauche de la Meuse et dans les Vosges. L'ennemi a subi des pertes et laissé des prisonniers e tre nos mains. Nos détachements, pénétrant dans les lignes allemandes k l'Est d'Auberive et dans la région de Badonviller. ont opéré de nombreuses destructions et fait des prisonniers.Nuit calme sur le reste du front. Paris. 10 mars (11 h.) Ac ivité des deux artilleries au Ban de Saut et au Vio'u Rien & signaler sur le reste du front. Aviation : Dans la journée du • mar», 2 avions allemands ont été abattus par nos pilotes et 10 autres gravement endommagés sont tombés dans nos lignes. Il se confirme que 5 appareils allemands ont été abattus dans les journées du 6 et du 8 mars. L'aviation de bombardement a effectué plusieurs sortie»; 14000 kilogs de projec tiles ont été lancés sur des gares,cantonnements et terrains d'aviation de la zone allemande Plusieurs incendies ont été constatés. —«o»— AMGLAIS Londres, 10 mars (9 h. 401. Nous avons exécuté avec succès la nuit derrière des coups de main su Nord Oaest de Saint Q jentin et au Sud Est de Cambrai. L'ennemi a eu un certain nombre de tués et a laissé des prisonniers entre nos ma'ns. Activité de l'artillerie allemande dans l« secteur d'Armentières et à l'Est de Wya-chaete et sur la route de Menin germes de querelles et] de conflits entre nations qui ne s'apaiseront qu'après plusieurs générations Du reste, cette paix, si je no me trompe, doit encore être ratifiée par ce Reichstag qui a vote la résolution connue du mois de juillet. Il n'est pas possible d'entrevoir une solution pacifique du conflit dans des conditions pareilles. L» paix que nous désirons et que nous avons en vue, la seulo, d'ailleurs, qui ait quelque prix à nos yeux, est une paix conclue entre les peuples et non pas celle que rêvent les souverains et les parlements. Il existe un certain nombre de questions qui nécessairement, lors du règlement fin«l devront être soumises à l'arbitrage d'une Conférence, qui constituera en somme l'embryon d'une Contédération des Nations. Nous sommes prêts, quant à nous, à soumettre à I l'arbitrage d'une Cour semblable la question de toutes les conquêtes territoriales faites par l'Angleterre au cours de cette guerre. Je partage de même entièrement l'avis du président Wilson au sujet des bases de paix proposées par lui comme formant un tout unique et indissoluble. Et ceci étant, on ne saurait approuver la méthode adoptée par le chancelitr von Hertling, qui use de cette méthode comme il le ferait d'un artichaut qu'il mange en l'effeuillant successivement. Les bases de la paix ne se conçoivent pas sans la restauration de ce qui a été détruit, sam la liberté pleine et entière pour les peuples grands et petits de se développer selon leur culture propre, sous des garantiés nettes et sérieuses contre les violations futures du droit international.Et ce qui m'apparait comme d'uie importance pri" mordiale dans l'intérêt du monde entier, c'est que les peuples soient bien persuadés que les Alliés ne poursuivent qu'un but, notamment de bâtir la paix mondiale future sur les assises que je viens d'indiquer et que toutes nos actions sont entièrement subordonnées à cet idéal. 1 L'Agence télégraphique Wolfï note en marge de ce discours : — Il n'y a pas lieu de s'étonner que la conclusion de la paix entre les Puissances centrales et la Russie n'emporte pas l'approbation de M «squi h L'Angleterre verra d'un rès mauvais œil la conclusion d'une paix quelle qu'elle soit qui ne serve pas les intérêts anglais. Nous savons qu'un traité international tel que M. Asquith le préconise ne peut avoir pour l'Allemagne d'autre signification que de servir d'instrument à assurer l'hégémonie anglaise dans le monde. L'occasion a été offerte à l'Entente, lors de la Conférence de Brest-Lit vsk, de conclure une paix générale qui aurait répondu aux ideals prétendûment proclamés par i l'Angleterre et par l'Amérique. jf Aucun Etat de l'Entente n'a voulu mettre cette oc-| casion « profit pour cette raison bien iimple que les ' idéals dont l'Entente fait tant d'état ne concordent nalle ment avec ses actes et encore moins avec ses in- I tentions, mais ne servent qu'à influencer l'opinion i publique de leurs propres peuples et du monde tout entier. f 'Au lieu de conclure la paix, l'Entente a préféré abandonner la Russie à son sort Malgré cela, la Russie ett pu obtenir rapidement des conditions de paix raisonnables sans l'imprudente politique de M. Trotzki, qui caress lit le rêve abMirde de déclencher la révolution dans l'Europe tout entière. f Ce que les Puissances Centrales ont exigé de la (Russie ne coestitue que des garanties de la paix générale à l'Est, et le chancelier a très clairement laissé » entendre dan« son dernier discours que l'Allemagne Ine poursuivait en Russie aucune politique de conquêtes.L'Allemagne s'est efforcée, lors de la conclusion de la paix, de mettre en pratique les idéals que s'était proposés M. Asquith au début des hostilités, c'est-à-dire la libération des petites nationalités. La Russie comprendra sans doute mieux que la meilleure politique qu'elle puisse suivre dans l'intérêt du peuple russe même est de ratifier le traité de paix conclu à Brest-Litovsk et, ce faisant, elle répondra du tac au tac au discours de M. Asquith. La Reichstag lui-même a reconnu explicitement que la paix russe n'est pas en contradiction avec la décision qu'il a prise le 19 juillet dernier C'est donc en vain que M. Asquith en appelle à la désunion du peuple allemand. En ce qui concerne l'affirmation de M. Asquith que l'Angleterre est prête à soumettre à l'arbitrage d'une Cour internationale la question de» conquêtes territoriales faites au cours de la guerre, il suffira de le renvoyer .aux déclarations de ses propres compatriotes, notamment de M. Bonar Law, qui trouvent tout naturel que l'Angleterre n'évacue par l'Egypte avant que l'Empire britannique ne aoit complètement vaincu Cette déclaration de M. Bonar Law présente la question soulevée par M. Asquith sous son vrai jour. LA SITUATION La < Belgique > écrit ; « En signant, le 8 mars dernier, la traité de Brest-Litovsk. les délégués du gouvernement maximaliste ont officiellement consacré le démembrement de la Russie. Ce traité abandonne, en effet, à l'Allemagne et à l'Autriche le droit de régter ultérieurement le sort des territoires occupés par leurs troupes : la Pologne, la Lithuanie, la Courlande, la Livonie et l'Esthonie. Il reconnaît l'indépendance de la Finlande, impose à la Russie l'obligation de faire la paix avec la république de l'Oukraine, que les excès des raaximalistes ont jetée dans les bras des Centraux. D'immenses territoires, trois fois aussi étendus que celui de l'Allemagne, dont le chiffre de la population s'éleve à une soixantaine de millions d'habitants et qu'avait successivement asservis l'insatiable ogre moscovite. échappent ainsi à l'ancienne oppression et vont être par la force des choses amenés à lier leur sort politique et économique à celui des Centraux. L'équilibre européen s'en trouve définitivement bouleversé : les Puissances Centrales et les nouveaux Etats autonomes de l'Europe orientale formeront un bloc que ses vois-'ns de l'Estseront désormais impuissants à ébranler et dont la puissance formidable défiera toutes les combinaisons qu'on prétendrait imaginer pour rétablir en Europe la fameuse « balance of power », qui a constitué durant des siècles le fondement de la politique anglaise * * ♦ L'anarchie politique ayant achevé l'œuvre de guerre des maréchaux von Hindenburg et von Mackensen, la puissance russe s'est donc complètement eïrondée en Europe. La Grande Russie, qui n'a même plus accès à la mer Baltique que par la voie, commandée par Reval et Helsingfors, du golfe de Finlande, est déchue du rang des grandes puissances. Tout comme les quelques républiques condamnées à graviter dans son orbite, elle vivra dans la dépendance économique absolue du bloc des Puissances Centrales, avec lesquelles la nécessité inéluctable lui sera très vite imposée d'entretenir des relations amicales. Il est bien vrai qu'aux dernières nouvelles, la Russie maximaliste ne s'était pas encore résignée à sa déchéance : on dit l'ineffable Trotzki. dont l'attitude à Brest-Litovsk a précipité et aggravé ses maux, à ta tête d'un parti résolu à refuser l'indispensable ratification du traité de paix. Attendons-nous, s'il y persiste — car ce serait là l'unique résultat de cette résistance stérile — à voir les uhlans signalés bientôt aux pertes de PéKograd... * « * Sans se soucier de la mauvaise humeur que manifeste le gouvernement américain ni attendre 1 appro-bat.oi qu'ils n'out c'onandée que pour la forme aux autres puissances de l'Entente, les Japona's ont décidé d'envahir la Sibérie orientale et les voici qui s'avancent le long du Transsibérien. Jusqu'où songent ils à étendre leur « pro'ection militaire » en Sibérie ? L'Entente le leur a vainement fait demander. Enrichi et renfocreé de toutes) manières, le Japon ira jusqu'où il lui plaira d'aller, et ce n'est certainement point la présence à Vladivostok de quelques navires de^uerre de l'Eetente qui changera quoi que ce soit un plan qu'il a arrêté. L'Amérique étant maintenant engagée à fond dans la guerre mondiale, les Japonais sont maîtres absolus en Extrême-Orient Le désastre à en résulter tôt ou tard pour les -intérêts européens apparaît certain à tous ceux qui savent à quoi s'en tenir sur les véritables aspirations nipponnes.Aussi bien il ne faut se faire aucune illusion. I.es hommes d'Etats mal inspirés qui, en poursuivant la guerre à outrance, ont consacré l'impuissance de l'Europe vis-à-vis du Japon ne retireront jamais de la participation des Jaunes à la guerre mondiale que de maigres avantages pour l'En'ente Depuis trois ans et demi que dure cette guerre, les Japonais ont toujours refusé, malgré les plus pressâmes instances, d'envoyer en Europe un corps expéditionnaire- par la voie maritime II faut dire que même s'ils en avaient eu sincèrement l'intention, les , 20.060 kilomètres qui les séparent de l'Europe et { l'absence du tonnage nécessaire expliquent à suffisance leur refus Une expédition japonaise envoyée sur les fronts en Europe par voie de terre est moins réalisable encore : il suffit pour le comprendre da savoir que le Transsibérien, dont la voie unique devrait transporter leurs armées avec tous leurs impedimenta, mesure 7,112 kilomètres de Vladivostok à Tchéliabynsk, que 1,80# autres kilomètres encore séparent de Pétrograd... • Il n'est pas exagéré de dire que l'effondrement de la Russie va changer la face du monde. Si les conséquences futures ne s'en laissent encore qu'imparfaitement entrevoir, on constate en revanche de plus en plus clairement les avantages immédiats qu'il assure aux Centraux au point de vue militaire maintenant surtout que, la Roumanie étant réduite à merci, la guerre sur deux fronts est définitivement terminée et qu'il n'est plus possible de croire à l'efficacité du blocus dans lequel les Alliés se sont efforcés depuis trois ans et demi d'enserrer l'Allemagne. Ces avantages sont à tel point écrasants qu'il est impossible de songer à l'effort colossal que les Centraux vont pouvoir développer sur les fronts de l'Ouest, sans frémir à l'idée des conséquences désastreuses que^peut entraîner bientôt l'obstination mise par les dirigeants de l'Entente à poursuivre une guerre dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle apparaît sans issue. Nous voulons garder malgré tout un espoir, estimant que l'intervention courageuse de hautes personnalités, en têts desquelles nous citerons lord Lansdowne et lord Buckmaster, a encore quelque chance d'enrayer la course à l'abîme. la Italie. — Lugano, 9 mars. Les ministres OrlandQ, Nitti et Zcasa sont partis pour le grand quartier général, où de longues conférence» ont eu lieu en présence du Roi et sous la présidence du généralissime Diaz. — Rome, 9 mars. Le « Maassgaro » annonce que trois militants socialistes ont été cendamnéa à Trani à des peines variant de dix mois à un an de réclusioa pour avoir dist ibué deux opuscules : 1° « La vertigâ des armements et les réformes sociales», daM Tarati.et 2* «Le Nationalisme et le Militarisme », de Jean Jaurès. —«o»— Eu Racole. UN AN APRÈS Un an passe vite, dit-on. En effet, mais il se passe bien des «ho< ses durant ce laps de temps. Voyez la Russie : tes soi d sant réformateurs sociaux ont trou vé moyen d'anéantir en douze muis ce que donz3 siècles de guerres, de rapines et de cors quêtes avaient édifié. M. Ro4rianko ayant i la séance de la Douma du 9 mars 1917, cloué au piloris l'organisa jion défectueuse et les < fuites » de l'inteadance, une Commission de ministres, de membres de la Douma et des Zamtsvos se réunit sous la présidence du premier ministre, prince Galitzine, pour délibérer sur la situation. Le surlendemain, 11 mars, M. Galitzine prévint télégraphique ment le tzar de la surexcitatioa des esprits et le supplia d'intervenir.La réponse de Nicolas II fut pitoyable. La Douma fat une fois de plus dissoute par voie indirecte, mais les représentants du peuple se rebiffèrent et, au lieu de s'ajourner, la Douma déclara qu'elle persisterait à siégar. Le même jour, des troubles éclatèrent dans les rues de Pétrograd et des soldats firent cause commune avec le peuple. Le 12 mars, les émeutiers s'emparèrent d« force des bureaux de poste et des gares. Un gouvernement provisoire fut constitué sous la présidence du prince Lvof. Le 13 mars, dix régiments de l'armée obèrent du cô é des révolutionnaires. La R'issie entière se soul«va Dans la nuit du 15 au 16 mars, Nicolas II renorçi au trô* e au profit du grand-duc Michel. Le 26 mars, le grand duc Michel fit i son tour abandon da ses droits : la dynastie des Rimanof avait vécu. — Pétrograd, 8 mars : Ls Conseil économie supérieur a or* doc né l'exécution immédiate du décret des commissaires du peuple annulant les emprunts d'E at russes. D'autre part, le Conseil économique a créé des moncpoles de vente pour les allumettes, les bougies, le r'z, le café et d'autre3 articles d'épicerie importés eu Russie. 1 — Stockholm, 9 mars. Lespurnavx russes annoncent fue le général Datof, des cessques d'Orenburg, battu prétendumcnt par la Garde rouge, s'est emparé de la vi!l« de Saratof; il y a décré*é la mobilisation de tous 1rs cosa-qiies d O enburg, les invitant à venir défendre leur territoire et à aider leurs frères aux prises avec les maximalistes. — Fétrcgrad, 10 mars. La Comité supérieur des Saviets a décidé mardi de mettre fia à la guerre eivile et de tendre la main, non seuletrent à l'Ou-kraine, mais encore aux casaques oom-ti^'-'d a par le géaéral A'exMf. U»)0 délégat'on ap^cla'edu S viot partira pour Novotscherkat k pour proposer aux généraux A!»xéi' et Dutf>f la cessation immédiate des hoatil L* généralissime K y> k i, ainsi que M Muravief et AntO'iioJf o • •tonné leur démission, car ils sont d'avia qu'il est indisnenFable de continuer à combattre rCbkrafne et les oosaquas jusqu'à ce qu'ili se soient soumis. —«o»— 4"® année ~ N* 59 Le N° centimes Mardi 1% Mars 1918

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