L'étoile belge

2667 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 21 Mei. L'étoile belge. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gq6qz23v7g/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Jeudi 21 mai 1914 axoa-ôo. — iv1 ±-&± Baromètre du 21 mai PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : Un an : 18 fr.; 6 mois, fr. 6.50; S mois, fr. S.&# POUR LA PROVINCE : Un an : 16 fr.; 6 mois, fr. S.50; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 143 tL En province il suffit de remettre te pria: de ïabtuinejnent au facteur Edition G L'ÉTOILE BELGE France, Angleterre, Allemagne et ) q f ) par trimestre R&p • t ANNONCES : 45 e®* la ligne; minimum 4 ligues, fr. 1.60. tous pays de l'Union posiale, J > payable d'avance ft®*. (THQiniimOO ICI I1lirfl)Mfl*ifl Les annonces remises avant 2 heures à l'Oifice de Publicité, Hollande, 7 fr. — Grand-Duché, 6 fr. j mandat-poste vltfëBUilIw^ i® liWfliUÇil w 86, rud Neuve, paraissent le soir même. 5 heures Terapér. moya* n°rm.1#,le20.12o6 Maximum de la >^\\KU\ à R / veille, 2o^J Quantité d'eau deSàSh™, //^'Yf 7%, ^p\ P'24"- J Observations f(ù_i fg y cj=> \\ de midi Température, II=5cJh f Wœ Il n-,*55"* Baromètre. il J* f/ ÎEr 11 i ï ™ Humidité((00=: l\?7 \& #/ ^ I bum. absol.) 70 Vent dominai! \&v &L c* f§ _ N,E Déclin, magn. ~ EpJiétnérides pout Te 21 mai Soleil : Lune: lever, 3 h. 46 lever, 2 h. 02 couclier, 19 h. 32 coucher, 15 h. 59 Prév. de l'Iost. mét. : Vent SW. à W., mod. ou assez fort; ondées. Service des malles Ostende-Douvres Etit de la mer, le 21, à 4 heures : calme ÉTRANGER Un© révolte en Allbame On savait bien que le prince Guillaume de Wied assumait une charge lourde, pleine de difficultés et non exempte de périls en acceptant la couronne d'Albanie. Il arrivait dans un pays qui lui était complètement étranger, dont les populations, réparties en clans rivaux, jusqu'ici sans idéal national commun, sont encore divisées par les questions de race et de religion. A ces difficultés d'ordre intérieur s'ajoutaient les difficultés d'ordre extérieur : le pays sur lequel il était appelé à régner n'avait pas même encore de frontières bien définies et les populations de l'Epire du Nord, région attribuée à l'Albanie, réclamaient leur rattachement à la Grèce et, en attendant, proclamaient leur indépendance. Le prince de Wied peut déjà constater que les épines ne manquent pas à la couronne qu'il vient de ceindre. Pourtant la question de l'Epire du Nord vient d'être résolue par l'accord intervenu entre la commission internationale de contrôle, agissant au nom et avec pleins pouvoirs du gouvernement albanais, et les délégués du gouvernement provisoire de l'Epire du Nord. Mais à peine avait-on reçu cette bqnne nouvelle que survenait l'annonce d'une insurrection aux portes de Durazzo. On ne savait d'abord de quoi il s'agissait et c'est seulement quand on a appris l'arrestation d'Essad pacha qu'on s'est rendu compte de la signification de ce nouveau mouvement insurrectionnel en Albanie même. On se trouve cette fois en présence d'un soulèvement musulman.Il y a donc un grave mécontentement intérieur. Il y avait déjà eu au début du mois une démonstration devant le palais du prince à Durazzo, démonstration dent il n'a pas été parlé et qui émanait de fonctionnaires.-Elle avait même été instituée par le ministre des travaux publics et avait pour but de protester contre l'indifférence manifestée par le cabinet à l'égard de la question d'Epire, Ce fut une véritable scène d'opéra-bouffe, digne d'être mise en musique par Offenbach : les fonctionnaires, traqués par la police, furent amenés au corps de garde, où on leur mit en mains des fusils, avec l'ordre de se rendre immédiatement dans la région insurgée. Puisque vous voulez la guerre, leur dit-on, vous devez être satisfaits. La plupart de ces fonctionnaires étaient des hommes d'âge mûr, pères de famille. Ils ne refusèrent cependant pas de marcher, mais demandèrent qu'on s'engageât à payer, pendant leur absence, leur traitement à leur famille et à les réintégrer à leur retour. On refusa de discuter avec eux et on ajouta que s'ils ne partaient pas immédiatement et sans récriminer, ils seraient destitués sur le champ. Les vaillants patriotes déclarèrent alors à l'unanimité qu'ils préféraient courir le risque de la révocation. Remis en liberté, ils allèrent trouver tous les autres fonctionnaires et employés et les décidèrent à faire grève pour protester contre la façon dont ils avaient été traités. Le gouvernement capitula et envoya le ministre de la justice pour faire des excuses aux fonctionnaires et leur expliquer que l'incident était dû à un malentendu. Toutefois les fonctionnaires ne consentirent à reprendre le travail qu'après qu'on leur eut promis de destituer le gouverneur de Durazzo, Le mouvement d'Essad pacha était certainement plus grave et plus dangereux pour le gouvernement albanais. Essad pacha est un personnage important. Il était commandant de Scutari lorsqu'éclata la guerre entre les alliés et la Turquie et défendit cette ville contre les Monténégrins. Il résista longtemps et ne se rendit finalement qu'à des conditions qui lui laissaient tous les honneurs de la guerre. Ce fut en réalité un marché entre le roi du Monténégro et lui. Essad pacha demeura le personnage le plus influent d'Albanie, d'autant plus qu'il s'appuyait sur une partie de l'armée qu'il avait commandée et qui lui restait dévouée. On prétendit qu'il aspirait lui-même au titre de prin«e d'Albanie et on fut assez surpris de le voir se prononcer en faveur du prince de Wied. Pour achever de dissiper les soupçons, il demanda même à aller au devant de ce prince pour être le premier à lui jurer obéissance. On voit es que valaient ees serments, puisqu'il est accusé d'être l'organisa^ teur du mouvement insurrectionnel musulman. Heureusement pour le prince de Wied on a pu s'emparer d'Essad pacha, qui a été amené prisonnier à bord d'un navire de guerre autrichien. Il est à prévoir que l'insurrection, privée de son chef, sera rapidement réprimée. On a, en tous cas, débarqué des matelots autrichiens et italiens pour veiller à la sécurité du prince de Wied. Mais cela prouve que la situation du prince d'Albanie demeure fort précaire. Il s'écoulera sans doute encore bien du temps avant que le nouvel Etat jouisse de la stabilité qui en fera un élément national appelé à jouer son rôle dans la presqu'île balkanique. NOS DÉPÉCHES Services spéciaux d e l'BTOILE BELGE FRANCE M. Doumergue ne sait pas encore s'il démissionnera A la présidence du co-neeil, on observe une grande réserve au sujet des intentions prêtées à M. Gaston Doumergue da remettre au président de la république la démission collective du cabinet. Je n'ai pris encore aucune décision, a déclaré mercredi matin M. Gaston Doumergue à plusieurs membres du parlement. J'ai besoin de regarder de très près la situation, et je l'envisage, je vous Fassuire, non pas au point de vue personnel, mais en quelque sorte objectivement. Le moment venu, je ferai connaître la résolution à la-quelle je me serai arrêté, et, à l'heure actuelle, je vous affirme que je réfléchis encore.Mort d'un ancien ministre On annonce la mort de M. Guieysse, ancien ministre des colonies. M. Bidault de l'Isle invité à s'expliquer Le conseil supérieur de la magistrature a décidé de citer M. Bidault de l'Isle pour le fceudi 11 juin, afin de l'entendre dans ses explications personnelles. Accident aux manœuvres navales De Bizerte : Un accident s'est produit dans la chaufferie arrière du contre-torpilleur Renaudin en manœuvres. Deux gra-dés et trois hommes ont reçu des blessures. Quatre ont succombé. Sentinelles attaquées La Patrie signale que des sentinelles qui gardaient l'ouvrage fortifié de Bois-sous-Roches, près de Toul, auraient été attaquées, pendant la nuit de mardi à mercredi, par des rôdeurs qui auraient tiré sur elles à dix reprises différentes des coups de revolver. Les sentinelles auraient riposté par six coups de feu. Personne n'aurait été atteint. Une dépècne de Nancy confirme l'attaque d'une sentinelle à Bois-sous-Roches relatée par la Pairie. Les assaillants n'ont pu être retrouvés. Les soldats n'ont pas été blessés. ANGLETERRE Un discours de sir Ed. Grey au banquet de la presse étrangère Le banquet annuel de l'Association de la presse étrangère a eu lieu mardi soir à Londres. Parmi les invités se trouvaient les ambassadeurs de France, de Russie, d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie. Sir Grey était le principal invité. Sir Grey n'a abordé aucune question politique. Il a seulement parlé du rôle de la presse spécialement au point de vue de la politique internationale et a montré 1 son importance au point de vue de l'apaisement des difficultés et de la solution des maientenldusv. C'est ainfci, a^t-ii dit, que la presse d'Europe a rendu la paix possible au cours de la crise des Balkans en créant, en entretenant une atmosphère d© bonnes dispositions qui a permis d'aboutir à un accord. Le grand but de l'Angleterre, a-t-il dit en terminant, c'est d'avoir des succès commerciaux et l'Angleterre sait fort bien que la mésintelligence internationale, le malheur des autres nations, ne pourraient que compromettre ses progrès. C'est pourquoi l'Angleterre désire si vivement voir se maintenir la prospérité des autres nations et la paix générale. La maladie du sommeil '■ La commission interdépartementale publie son rapport sur la maladie du som-' meil. Ce rapport recommande au gouvernement anglais d'obtenir la coopération des puissances étrangères possédant des colonies en Afrique afin de lutter efficace-t ment contre cette maladie. Pour éviter les collisions en mer Le Board of Tra.de a convoque à Londres pour mardi prochain une conférence de toutes les parties intéressées pour étudier les modifications à apporter aux règle-: ments internationaux en vue d'empêcher les collisions en mer. Parmi ces modifica-tions se trouve l'établissement de feux et de signaux supplémentaires. i ALLEMAGNE t ; Clôture du reichstag. — Incident La clôture du reichstag a été prononcée ' aujourd'hui par un décret de l'empereur. Lorsque le président a poussé les vivats en l'honneur de l'empereur, les partis bourgeois se sont joints à cette manifestation. Les socialistes qui, généralement, quittaient la salle des séances lorsque venait le moment des vivats à l'empereur, sont, cette fois, demeurés assis à leurs bancs. Le i président a alors exprimé ses regrets de cette attitude. ï La remarque du président a été accueil-i lie par les bravos enthousiastes des par tis bourgeois, tandis que les socialistes criaient : « C'est notre affaire ! » La chambre est devenue tumultueuse. Le président a dit alors au milieu des vifs applaudissements des partis bourgeois : « En nous levant, nous exprimons le respect que tout Allemand doit à l'Empereur.» Une délégation d'ouvriers anglais au reichstag La délégation des travailleurs anglais, qui est arrivée mardi à Berlin, a été reçue mercredi au reichstag par le secrétaire d'Etat, Dr Delbruck, en remplacement du chancelier de l'empire. L'ancien secrétaire d'Etat Demburg, le secrétaire d'Etat aux colonies, Dr Soif, ainsi que le sous-secrétaire d'Etat Zimmermann, étaient présents. Le président de la délégation anglaise, M. Barrow Cadbury, a déclaré que le but de leur visite était essentiellement de cultiver des rapports amicaux entre l'Allemagne et l'Angleterre. Comme délégués d'un mouvement, qui compte presque 100,000 adhérents, a-t-il déclaré, nous sommes venus pour exprimer nos sentiments d'amitié et de sympathie pour le peuple allemand. Il a rappelé ensuite le rapprochement qui s'était déjà opéré entre les deux pays, et il à remercié le secrétaire d'Etat pour la réception chaleureuse qui leur était faite, ajoutant : Nous continuerons à travailler infatigablement afin d'e resserrer les liens d'amitié et de sympathie entre l'Allemagne et la Grande-Bretagne. Le secrétaire d'Etat, Br Delbruck, a répondu que les efforts de ce mouvement trouvent en Allemagne pleine intelligence et de sincères sympathies. L'Allemagne et l'Angleterre se doivent mutuellement dans le domaine de l'intelligence et de la science tant de choses que ces deux pays semblent liés ensemble d'une fa^çon inséparable. Il assura ensuite l'orateur que les sentiments d'amitié exprimés par lui au nom de la délégation trouveront en Allemagne un écho sympathique. AUTRICHE-HONGRrC La santé de François-Joseph Le sommeil de l'empereur n'a pas été troublé. L'état général est entièrement satisfaisant Etant donné l'amélioration continue de l'état du souverain, il ne sera plus publié de bulletin du matin. Turkhan pacha à Vienne Peu après l'arrivée de Turkhan pacha à Vienne, le baron Rhemann est allé lui rendre visite et lui a remis au nom de Tempe reur un portrait de celui-ci dans un cadre en or massif avec des initiales en brillants et rubis. Turkhan pacha a été extrêmement touché de la marque exceptionnelle de faveur dont il était l'objet. RUSSIE Accident d'aviation De Ljubim : Deux aviateurs militaires sont tombés mercredi après-midi. Les deux hommes sont grièvement blessés. TURQUIE Concessions économiques obtenues par des Allemands La Deutsche Bank a obtenu, avec la Société Petroleum, la concession de l'exploitation d'un gisement pétrolifère de Mésopotamie. Un syndicat sera constitué. La Compagnie Linz, de Berlin, ayant obtenu la concession du chemin de fer électçique de Galata au Bosphore et ayant pu former son syndicat, le conseil des ministres a accordé une prolongation d'un an à la concession. MAROC Dans le Ri! espagnol i Une dépêche officielle de Ceuta annonce ' que le fort Menisla a été attaqué. Les Espagnols ont eu un lieutenant tué et trois soldats blessés. L'ennemi a été refoulé avec de grandes pertes. ANTILLES A Saint-Domingue Le siège et le blocus de Puerto Piata con- - tinuent ,mais le blocus de Monte Christi est levé. ; Les itilflllts Kaiiw SOULEVEMENT ALBANAIS Le prince de Wied fait appel aux matelots autrichiens et italiens ; L'amiral Tryfari, dès son arrivée à i Durazzo, a reçu la visite des commandants des stationnair.es italien et autrichien qui l'ont renseigné sur la situation . et ont ajouté qu'ils tenaient prêt un déta- ■ chement de matelots autrichiens et ita-: liens demandé par le prince pour la sûreté : de sa famille. ; Pendant la visite on a entendu des • coiuips de canon et Ton a vu les signaux ' conventionnels du palais royal deman- • dant du secours. Des matelots ont été immédiatement débarqués du Victor Pisani et du Misurata et des torpilleurs italiens qui concourent ■ seulement avec les matelots des navires • autrichiens à assurer la sûreté de la fa- • mille princière. 1 Après un conseil, présidé par le prince, ; celui-ci a donné personnellement des ■ instructions à l'amiral Tryfari. Essad pacha, qui est considéré comme l'organisateur du mouvement insurrectionnel, a été, après son arrestation, » escorté jusqu'au quai par un détachement ! austro-hongrois et italien commandé par • un officier italien. Il a été ensuite embarqué sur le navire autrichien Szigetvar. La capture d'Essad pacha ' Le Giornale dltalia publie un compte rendu de l'arrestation d'Essad. Il résulte de ce récit que les coups de canon tirés contre la maison d'Essad avaient détruit la partie supérieure de la maison et endommagé le reste. Essad, ré-: veillé brusquement, tira des coups de revolver par la fenêtre. C'est alors que la i fusillade éclata. Les Essadistes eurent trois morts. Le major Moltedo, après avoir fait cesser le feu, - pénétra chez Essad qu'il trouva en che-i mise. Essad pria le major Moltedo de dire , au ministre d'Italie qu'il se mettait à la ) disposition de l'Italie. Le major Moltedo i lui promit la vie sauve. Lorsque le conseil, réuni au palais, eut décidé l'éloignement d'Essad, celui-ci n'opposa aucune résistance. Avant de s'embarquer il dit au drogman autrichien de présenter à S. M. le roi d'Al- c banie ses hommages respectueux. « Dites- ï lui que je l'ai servi toujours avec fidélité et honnêteté et qu'il a été mal renseigné par p mes ennemis. Le temps me rendra justice. Ma conscience est tranquille. » s Durant le parcours du palais au débar- . cadère, la femme d'Essad, qui ne l'avait pas quitté, lui a fait à plusieurs reprises un bouclier de son corps craignant une \ attaque. 1 On pense qu'Essad passera en jugement, r La proclamation de l'état dé siège est im- r minente en raison du mouvement musul-man possible en faveur d'Essad. Durazzo est occupé militairement. Des mitrailleuses et des fusils sont disposés un £ peu partout afin de réprimer toute marche en avant des insurgés. De Durazzo : D'après des informations puisées à une source officielle, les événe- £ ments de la journée de lundi peuvent se , résumer de la façon suivante : £ A la suite du mouvement insurrectionnel J au nord-est de Durazzo, qui s'était propagé { jusqu'à Chiak, à 12 kilomètres de Durazzo, le prince avait lundi, chargé du commandement le major hollandais Sluyss, officier de gendarmerie. Par mesure de précau- 1 tion, Essad s'était enfermé le soir avec une j forte troupe d'hommes armés dans sa mai- j son. On y transporta au cours de la nuit j de grandes quantités de munitions. Comme i le major Sluyss, en raison de la situation ( troublée, estimait que l'attitude d'Essad ; pacha n'était pas compatible avec le main- « tien de la sécurité de l'ordre, il somma, à ] 3 heures du matin, Essad pacha de disper- ] ser sa garde, qui manquait de toute espèce ; de raison d'être légale, et de livrer ses ar- i mes. Essad pacha au lieu d'obéir à cette i injonction fit ouvrir la fusillade. Le major i hollandais se vit alors contraint d'employer la force contre la position fortifiée 1 d'Essad. Après une fusillade assez nourrie ] de part et d'autre on fit intervenir des ca- i nons pour produire un effet moral plus i grand. Dès les premiers coups de fusil, des ; détachements de marins austro-hongrois et 1 italiens avaient été débarqués. Ils prirent 1 immédiatement position auprès du palais ' du prince pour le mettre à l'abri d'un coup ' de main pendant que les bandes nationalistes armées parcouraient les rues de la : ville. Au dixième coup de canon, le dra- ■ peau blanc fut hissé sur la maison d'Essad pacha. Un détachement mixte de marins austro-hongrois et italiens alla chercher Essad pacha dans sa maison et le transporta sur le croiseur Szigetvar où il reste détenu à la disposition du prince. On éloigne Essad pacha Le prince Guillaume, après une longue conférence à laquelle prirent part le chargé d'affaires d'Italie et le ministre d'Autriche-Hongrie, a décidé on; Essad pacha, après avoir signé un engagement de ne pas rentrer en Albanie sans sa permission, passerait à bord du vapeur italien Benghazi et serait dirigé sur Brindisi Le vapeur Be»-ghazi a quitté Durazzo à 3 heures de l'après-midi.Déclarations du comte Berchtold à la délégation autrichienne Martdi, au cours de la discussion du budget des affaires étrangères, le comte Berchtold a déclaré : En présence des nouvelles qui ont circulé aujourd'hui au sujet de troubles en Albanie et sur la situation prétendument dangereuse 'du prince, je dois porter à la connaissance de la délégation que nos informations relatent que ces derniers jours les conflits entre les partisans d'Essad pacha et ses adversaires se sont aggraves à un certain degré et ont amené la formation de bandes dans les environs de Durazzo, ce qui a causé de l'inquiétude à Durazzo. Les commandants des stationnaîres ita-1 lien et austro-hongrois ont donné l'ordre de commun accoitd, et pour assurer la protection et la sûreté de la cour princière, de débarquer des détachements de matelots. Le gouvernement italien ayant devant Durazzo un vaisseau de guerre plus petit que le nôtre a retenu sa flottille de torpilleurs qui croise depuis quelques joursldevant Durazzo. Essad pacha se trouve actuellement à ' bord de notre vaisseau de guerre. Je dois me borner pour le moment à ces nouvelles, mais je me réserve de porter à la connaissance de l'assemblée les nouvelles ultérieures qui me parviendraient au cours de la réunion des délégations. Une dépêche ultérieure de Budapest porte : Des questions ayant été posées au gouvernement, à la délégation autrichienne, au sujet des événements de Durazzo, le comte Berchtold, ministre des affaires étrangères a fait une déclaration dans laquelle, après avoir exposé l'arrestation d'Essad, il ajoute : A la demande du prince, un détachement composé de matelots austro-hongrois et italiens est allé chez Essad et l'a amené sur le vaissea/u Szigetvar où il a été interné. Les nouvelles télégraphiques reçues jusqu'ici ne me permettent pas encore de former un jugement définitif sur la portée de ces événements. On doit comprendre qu'il faut s'attendre à ce que les débuts d'un nouvel état formé dans les Balkans soient accompagnés d'incidents de natures diverses. Il n'y a pas lieu de tirer de ces incidents des pronostics défavorables d'une forte étendue. Opinion austro-hongroise Le journal hongrois Az Est, qui reçoit , ses informations de la Ballplatz, écrit : Les puissances qui ont créé l'Albanie doivent prendre garde maintenant que ses ennemis intérieurs et extérieurs ne touchent pas à son intégrité. Telle est l'opinion de la diplomatie austro-hongroise et italienne. La diplomatie allemande est complètement du même avis. Les trois alliés ont échangé leurs vues sur les événements de Durazzo. Leur solidarité est parfaite. D'ailleurs les milieux officiels austro-hongrois pensent qu'Essad Pacha, interné à bord du stationnaire austro-hongrois, n'est plus dangereux. Les partisans d'Essad pacha auraient tué plusieurs personnes La soirée de mardi s'est passée sans incident à Durazzo. Les nationalistes ont parcouru les rues de la ville pendant toute la soirée. Les mesuires militaires prises par les Hollandais ont été entièrement maintenues. On dit que les partisans d'Essad pacha ont tué les nationalistes Maffar bey et Oumhad bey et ont blessé grièvement Re-fek bey et Abdi bey. Tous ces personnages sont des membres de la famille Toptani. Le docteur Berghausen, médecin de la cour, s'est rendu sur l'ordre du prince à Tirana avec du matériel de pansement. Le cabinet a offert sa démission au prince. On annonce que tous les étrangers sont sains et saufs. M. di San Giuliano ne va pas en Albanie On déclare entièrement inexacte la nouvelle d'un voyage du marquis di San Giuliano en Albanie. Le ministre des affaires étrangères d'Italie n'a pas quitté Rome.Un croiseur italien part pour Durazzo De Cattaro : Le croiseur amiral Spauna a reçu l'ordre de se rendre à Durazzo. Essad pacha Lors de sa capitulation Essad pacha avait arboré un drapeau blanc. Après son arrivée à bord du Szigetvar on lui a enlevé son sabre. 11 est interné dans la cabine du capitaine et traité comme les officiers détenus dans une forteresse. Pourquoi on a destitué Essad pacha Dépêche de Vienne : On mande de Durazzo que le mouvement de révolte ayant pris ces derniers jours un caractère de plus en plus menaçant, malgré les efforts faits pour l'affaiblir, et la marche des rebelles eontre Durazzo pendant la journée de mardi ayant porté le danger à son apogée, Essad Pacha, dont la complicité et le double jeu devenaient de plus en plus menaçants, a fait ses préparatifs pour être prêt à toute éventualité. En conséquence, il a porté lundi soir à 80 hommes la garde du corps, qui se composait d'oridinaire de quelques hommes seulement. Ce fait, ainsi que des preuves indiscutables de la complicité d'Essad dans les derniers événements, ont déterminé le prince à le destituer. Un officier hollan-dlais avec un autre envoyé furent chargés de transmettre à Essad Pacha le message du prince, dont le texte a été arrêté à 3 heures du matin, après une longue délibération dans le palais du prince, et auquel on a donné la forme d'une décision princière. En même temps, Essad était invité à éloigner sa garde renfiorcée et à livrer les armes dont celle-ci était munie. Ce qu'on dit à Vienne L'arrestation d'Essad pacha a produit à Vienne une grosse émotion, car l'opinion austro-hongroise s'abandonnait déjà à l'optimisme en voyant les événements d'Epire prendre une tournure favorable. Certains journaux, comme la Reichs-■post, croient même que la réconciliation sera impossible entre le prince de Wied et Essad pacha et réclament des mesures énergiques pour la protection du prince. La question semble d'ailleurs se résumer pour l'opinion viennoise dans la nécessité ou la superfiuité de l'intervention austro-italienne.La Nouvelle Presse Libre s'élève nettement contre l'immixtion austro-hongroise et affirme que le débarquement d'un détachement austro-italien est un acte de simple police. Le journal ajoute : Rien ne | pourrait être plus antipathique à la popu- j lation de la monarchie que l'idée que les i troubles intérieurs de l'Albanie puissent i amener l'Autriche-Hongrie et l'Italie à des ' mesures militaires communes. Le Deutsches Volksblatt reflète assez bien l'opinion opposée et la tendance optimiste qui domine d'ailleurs dans de nombreux milieux viennois : Le journal voit dans le débarquement des troupes un signe de l'accord complet qui existe toujours entre Vienne et Rome au sujet des affaires d'Albanie et cet accord, dit-il, permet de voir les choses sinon en rose du moins sous un jour supportable. Quant aux journaux de l'opposition comme la Zeit et YArbeiter Zeitung, ils ont eu trop souvent l'occasion de critiquer l'optimisme officiel pour ne pas triompher aujourd'hui. Ce qu'on dit à Athènes On constate dans les milieux compétents d'Athènes que la première conséquence du coup d'Etat d'Essad Pacha fut l'intervention isolée de l'Autriche et de l'Italie, dont ajoute-t-on, il est difficile de prévoir la portée et les suites. Quelle sera, se de-mande-t-on, l'influence du mouvement sur la question épirote? En supposant que le gouvernement du prince Guillaume veuille, pour faire face aux péripéties de l'agita-tioni de 1JAlbanie septentrionale, ratifier l'arrangement de Corfou, pourrart-il le faire sans ajouter à l'effervescence de ses sujets musulmans, surtout étant donné l'absence actuelle de Turkhan Pacha et la vacance du ministère de la guerre par suite de l'emprisomnemient d'Essad Pacha ? D'un autre côté, n'est-ii pas à craindre que les Epirotes appelés à se prononcer sur les arrangements de Corfou profitent du mouvement albanais pouir formuler de nouvelles prétentions? La Nea Emera dit que l'arrestation d'Essad Pacha constitue le premier acte affirmant l'autorité du prince, mais inaugurant aussi l'ère des difficultés avec les nombreux chefs de clans. Le journal ajoute que la Grèce, qui désire la consolidation de l'Etat albanais, voit avec peine les événements de Durazzo et fait des vœux pour le bien-être de l'Albanie, pour l'entente entre son souverain et les chefs. Commentaires italiens Commentant les événements d'Albanie, le Messagero écrit : Nous espérons que la charge de rétablir l'ordre et la justice en Albanie ne retombera pas sur l'Italie et sur l'Autriche seules. Toutes les puissances devront coopérer à cette œuvre nécessaire de police politique. Le Corriere, d'autre, part, déclare que dans le cas où toutes les chancelleries européennes n'admettraient pas l'opportunité d'une intervention collective, l'Autriche et l'Italie ne pourraient pas conserver une attitude passive. L'accord anglo-italien au sujet de l'Asie-Mineure Une note officieuse italienne annonce que mardi a été signé à Londres l'accord définitif entre le syndicat italien et la compagnie anglaise de Smyrae-Aidin concernant les chemins de fer de l'Asie-Mineure.Cette note constate qu'au point de vue politique l'accord a une importance considérable et constitue une manifestation tangible des relations cordiales entre l'Angleterre et l'Italie parce que la conclusion cre cet accord a été vue avec plaisir par le gouvernement britannique. Etats-Unis et leiipe Parks aurait été fusillé Les Mexicains ont renvoyé aux Américains les deux chevaux que l'ordonnance Parks allait promener quand il a été arrêté. Aucune nouvelle n'a été donnée au sujet die Parks, que l'on croit toujours avoir été fusillé comme espion. On mande de la Vera Cruz au Dailij Mail que le lieutenant mexicain qui a ramené les deux chevaux que l'ordonnance Parks conduisait lorsqu'il a été arrêté a déclaré qu'il a exécuté Parks sur les ordres de ses supérieurs. Il dit que Parks est mort bravement en faisant fa^e au peloton d'exécution. Un soulèvement serait imminent à Mexico L'ancien ministre du cabmet Huerta M. Urutia, réfugié, déclare qu'il ne serait nullement surpris d'apprendre qu'un soulèvement ait eu lieu contre Huerta, dont la présidence fatigue ie peuple et l'ar-méà M. Urutia s'est sauvé à la Vera Crue parce qu'il ne tenait pas à se trouver avec Huerta au moment du eoulèveaneint. Une victoire du bandit Villa Le général Vi'lla a battu 5,000 fédéraux à Paireden. Les fédéraux ont subi de grosses pertes. Deux de leurs généraux ont été tués. Le général Villa a fait 800 prisonniers. Il a pris plusieurs mitrailleuses et une grande quantité de munitions. . Autre victoire des constitutionnalistes Le secrétaire du général Carranza télégraphie que les constitutionnalistes, com-s mandés par le général Torres, ont enlevé . une position aux abords de San Luis de i Potosi. La situation serait grave La situation est maintenant considérée comme très grave à Mexico. On s'attend [ à des émeutes d'ici à quelques jours. La iigine télégraphique qui relie Mexico _ à t Saint-Louis de Potosi est ooupée. Les in-. surgés se préparent, croit-on, à attaquer Guadalaj ara. Les négociations de Niagara Falls , Les négociations de médiation se sont : ouvertes mercredi, à 3 heures de Faprès-midi. Un seul délégué était absent, c'était , M. Suarez, qui est attendu dans la journée. WVXAA\Vl/VVVVVVVVVVVWVVVVVVVVVVVVVVVVAVVVW\/VVVVVV\ i Voir plus loin nos Demie-' res Nouvelles de la nuit. [ Lire en 3* page : ILes Souverains danois à Bruxelles - WVVVl*VVVW%lWV*VVVVVVVVVUaVVVVWVVVVYVVWVV*VVVV! FRANCE HOTES PARISIENNES L'hôtel Feraon ! Depuis quelques jours, on voit des caravanes franchir la porte cochère du numéro j 17 de la rue Matignon, qui va du faubourg . Saint-Honoré aux Champs-Elysées. Ces 5 gens ont l'air grave. Après s'être engouf-3 frés sous la porte, ils reparaissent au bout ! d'une demi-heure, et ils donnent dej signes 3 d'affliction et d'indignation. Ce sont des pèlerins du Vieux-Paris, ^ membres de sociétés historiques, qui vien-. nent visiter un hôtel condamné à être dé- ■ moli. La bonne grâce de son dernier locataire, le vicomte Foy, qui va bientôt être forcé de le quitter, laisse contempler cette maison, pendant qu'elle est encore debout, 3 C'est une moribonde qu'on vient voir. 1 Cet hôtel, c'est celui qu'habita Fersen, ; le chevaleresque ami de la reine Marie- ^ Antoinette. C'est là que fut remisée la berline de la fuite à Varennes. C'est de là que r Fersen, travesti en cocher, partit pour es- 3 sayer de conduire la famille royale hors , de France, dans la nuit du 20 au 21 juin - 1791. Cette fuite était une criminelle tra-r hison envers la France, mais Fersen était | suédois, et il aimait la reine 1 La petite l porte, donnant du jardin sur la rue, existe [ toujours, par laquelle, le cœur battant fort, r sans doute, il se glissa dehors, sous son - déguisement. Il avait envoyé la berline à - la barrière de la Villette. Ce sont là des souvenirs d'histoire. Suffiraient-ils, cependant, à plaider la cause — perdue, d'ailleurs — de cet hôtel 1 D'au-L très raisons auraient dû le préserver du > pic et de la pioche. Celle-ci, simplement, - qu'il est d'un goût délicieux. C'est du plus s charmant xviii" siècle. Il y a là un petit salon qui est une merveille, avec ses boi- - sériés dorées. C'est partout un sentiment ' de mesure, d'harmonie, de grâce. Quels barbares nous sommes, nous autres, avec j tout notre « confort moderne », au regard de nos aïeux, qui voulaient des demeures vraiment personnelles et où l'art fût mêlé à la vie ! Bref, cette maison évoque com-, plètement une époque exquise. i On va la détruire, cependant. Pour-1 quoi ? Pour élargir une rue où il passe une ' dizaine de voitures par jour, opération d'é-dilité qui était fort inutile. Admettons-la, cependant. Les maisons de l'autre côté de » la rue sont sans intérêt, personne n'eût re- - gretté qu'elles tombassent. Qu'est-ce qui - a donc fait sacrifier, pour les sauver, ce - qui était précisément précieux ? C'est que ■ nos ingénieurs ont la superstition de la ligne droite. Pour eux, hors de la ligne droite, point de salut, et peu leur importe où passe cette ligne droite, et ce qu'elle > anéantira du passé. Ce ne sera pas seulement un bijou du j xvni° siècle qui disparaîtra, c'est aussi un t jardin, un jardin qui voisine avec un au-i tre, où se trouve le plus bel arbre de Paris. - Des jardins, il n'y en a plus, ou presque plus. Qu'est-ce que cela fait encore aux ingénieurs, l'air, la lumière, la gaîté ? Leur rêve, c'est de nous reconstruire un Paris ' d'une banalité navrante dans sa monoto-; nie. Et il n'y a plus rien à faire. On n'apprend ces actes de vandalisme de l'admi nistration de la Ville que quand tout est décidé, que les expropriations sont faites, que les travaux vont commencer. On comprend la consternation des véritables amis de Paris, ceux qui voudraient lui laisser ce qui faisait son originalité et son caractère, et qui s'accommoderaient ! très bien d'une maison en saillie, quand cette maison est curieuse et digne d'être conservée. Tout ce qui se passe dans cet ordre d'idées, ce stupide nivellement, oette guerre | à ce qui était de la beauté consacrée par le : temps, c'est, à proprement parler, de la ! sauvagerie. Je ne vois guère qu'on puisse i employer un autre mot. Paul Ginistï. (Correspondance particulière de I'Etoile Belge) Paris, 19 mai. Des amis s'en vont chex d'autres amis " Le roi Christian de Danemark et la gra-cieuse reine ont quitté Paris pour Bruxel-] les. Leur séjour ici laissera la meilleure, . la plus sympathique impression. Jamais visite royale ne fut aussi empreinte de cordialité vraie, aussi peu guindée, aussi gaie, ce qui ne l'empêcha point d'être sn-. perbement somptueuse. Quel après-midi que celui d'hier à Long-t champs, sous le beau soleil ! Le roi, en - bonnet de police, dépassait encore de lai i tête la pointe des ombrelles blanches. Dans le fourmillement du pesage, fourmillement î blanc et or, Leurs Majestés voulurent passer en simples promeneurs et, soudain, " tandis que la foule s'inclinait, saluait, on i entendit une voix olaire : — Bonjour, 3 Chrstian ! Et le roi, par un geste instinctif, de porter la main am bonnet, en cherchant du re-j gard... On le vit sourire et on l'entendit ré-; pondre, en russe : sa belle-mère, la grande-t duchesse Anastasie, venait de lui dire bon-i jour. Ce matin, à la revue de Satory, il s'amu-r sa vraiment, réglant et pointant lra-mêmo une pièce de 75. Il s'éimerveilla des tirs, voulut les vérifier et fit accomplir au général Michel, gouverneur de Baris, quelques chevaiuchées un peu rudes. j Avant le déjeuner de Versailles, Christian X, avec la Reine, occupa durant une heure, les appartements de Louis XV, * tandis que M. et Mme Poincaré se repo-, saient en ceux, beaucoup plus simples, de Mme de Maintenon. De son antichambre!, le Roi danois pouvait apercevoir la Galerie des Glaces, où fut proclamé, certain; jour, un empereur dont l'empire coûtait encore plus cher an Dameanari qu'à lal France... Ce soir enoore, les souverains sont ren- * très au Quai d'Orsay dans le fracas des „ musiques. Et quelles musiques ! Celles de la fête des Invalides qui bat son plein. Pour ne point troubler les hôtes royaux, on avait voulu faire taire les forains, mais ces derniers, malins, firent savoir la chose à Christian X. Il demanda lui-même, et obtint, cela va sans dire, que ces braves gens fussent laissés libres de faire tout ' leur tYuit. 0 Un seul homme politique français pou-' vait parler au roi sans le contraindre à ? se courtier : M. Maginot, qui mesure deux ■" mètres en hauteur. Et comme M. Maginot, ' sous-secrétaire d'Etat à la guerre, ne qiuit-3 tait pas l'entourage, M. Poincaré, taquin à ses heures, l'appelait « l'interprète des > paroles d'en haut ». - M. Poincaré, vous le savez, est plutôt pe- - tit, trapu, quoique bâti en force. A âoter - qu'il « reçoit » admirablement. Les fonc-a tiormaires des protocoles étrangers ne ta-e rissent pas d'éloges sur le compte du pré- sidenlt. — M. Poincaré, me disait ce soir un très haut diplomate, égale M. Emile Loubet en - belle courtoisie, et M. Fallières en finesse - politique. En plus, il possède ce don ra-9 vissant : la jeunesse, et c'est beaucoup, - beaucoup... s Mon diplomate est presque le doyen du 1 corps diplomatique. L'avez-vous reconnu ? Louis Maurice. t s LES THEATRES A PARIS {Correspondance particulière de î'Etoile Belge) i Paris, 19 mai. 1 « Ce qu'il faut taire », aux Bouifes-Parisiense Le théâtre des Bouffes-Parisiens vient de - représenter Ce qu'il faut taive, pièce en 1 trois actes, de M. Arthur Meyer. > « Ce qu'il faut taire », ce sont certaines 3 tares humaines qui menacent gravement t l'équilibre de la société. M. Arthur Meyer, - à qui sa longue carrière de journaliste a t donné une réelle expérience des hommes s et des choses de son temps, soutient qu'une c hypocrisie -dans le ménage vaut mieux que i la désorganisation causée par le divorce, s Sur cette thèse initiale, on pourrait dis-§ cuter à perte de vue ; mais nous n'avons - ici qu'à exposer la pièce : il s'agit d'un avocat et parlementaire, Pierre Chevalier, - jadis républicain socialiste, aujourd'hui 3 chef d'un groupe de droite. Sa femme, Hé- - lène, a jadis épousé en lui non seulement . l'homme privé, doué de qualités familiales 3 exceptionnelles, mais aussi l'apôtre des - libertés de conscience et de penséte. Elle i n'a pas suivi son mari dans l'évolution 3 qu'il a accomplie, et elle se trouve insensi-3 blement détachée de lui. Or, un jeune se- - crétaire du grand avocat, nommé Camille 3 Demorel, petit bourgeois transplanté brus-3 quement dans un milieu aristocratique, se 3 trouve dévoyé par le luxe ambiant. Son ambition ei sa faiblesse le poussent à cour-i tiser la femme de son patron ; celle-ci se i laisse conquérir, mais refuse l'adultère, - qu'elle considère comme une hypocrisie honteuse. Elle avoue à son mari le senti- î ment dont elle est assiégée. Elle lui de-: mande de consentir au divorce et de lui * laisser les enfants. Pierre Chevalier re-3 fuse ; il considère le divorce comme un germe de dissolution sociale et préfère que, devant le monde, sa femme continue à être ■ sa compagne et à paraître une honnête femme. Mais celle-ci ne peut tenir long-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes