La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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17 oktober 1918
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s.n. 1918, 17 Oktober. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 10 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dn3zs2mq21/
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S* âiarsée, — 18° 14S7 Jfegsdii 17 •3Gtofesï0 1S13 JOURNAL QUOTIDIEN — JLe Numéro : SO Centimes PRIX DES ABONNEMENTS : |Mk(w.^aI>.), 10.00; 1 mois (ur.), 0.00. Les demandes d'abonnement sont reçues **&«♦» ftment jxtr Us bureaux ni les facteurs de* postes. — Jjt» réclamations concernant les abonnements doivent iftr# adressées exclusivement aux bureaux de poste. I ADRIHISTRATIOfl ET REDÀCT10H Boot*tjne-aux-2l-rl»es-P0tagèrG0, 31, BraxoMoa. " LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, lr. 1.00. — Réclames avant Us ann.f la lig.t ir. 2.EC. — Corps du journal, la Kg., fr. 7.60. —- Faits divers, Ja ligne tr. 6.00. — Nécrologie, la lig., fr. 3.60. — Coin des Eleveurs annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages)t la ligne fr. 2.Q0. BUREAUX de S à 17 heures. Direction et Administration : gjj j? Jos. AiORESSÉE, directeut. ■■■■■■BHDHlEnHBDHMnWMHHnMH LA GUERRE iljSSS'' jour de guerre i' pondant le deuxième Jour de la bataille en Flandre, l'armée belge a réalisé de nouveaux et Importants progrès : elle a atteint, en effet, la ligne Thojiro ut-Li ch terveld e-Beyeren-I se-ghem. Les deux premières de ces localités sont jeacore, aux mains des Allemands; les | deux autres sont occupées par no3 soldats. Au sud d'Iseghem, Tes Alliés ont dépassé le Chemin de fer d'Iseghem à Courtrai et se sont j&tablis ainsi au nord de cette dernière localité. ; Lee dépêches qui nous sont7 parvenues ne parlent pas de combats sur la Lys et dans le •eeteur de Lille. Toutefois, les Allemands annoncent qu'ils ont reculé leurs lignes à l'ouest •i au sud-ouest de Lille, ce qui n'a rien d'étonnant maintenant que cette place forte est de jiixa en plus largement dépassée par le nord. Entre Bohain et l'Oise, les Allemands ont désisté à de très fortes attaques. Dans toute la région au nord de Laonv c'est-à-dire sur la rive méridionale de la Serre, entre la Serre et l'Aisne, au nord et à l'est de fiisonne. ainsi que sur l'Aisne jusque daifS le secteur de Grandpré, les Français ont avancé leurs lignes grâce à des attaques partielles. : Entre l'Argonne et la Meuse, les violents assauts des Américains ne cessent pas. Leurs 'résultats sont toutefois très " limités, de même i que ceux obtenus par leurs attaques partielles Sur la rive orientale' d-o la Meuse. i ^ , w% f * ranr Kepoase de M. Wilson i AU GOUVERNEMENT ALLEMAND Washington, 15 octobre : Le secrétaire d'Etat a fait remettre cet après-midi la note suivante au chargé d'affaires intérimaire suisse qui représente les intérêts ! allemands aux Etats-Unis : Département d'Etat, 14 octobre. Monsieur, ! J'ai l'honneur de faire la réponse suivante à 2a communication du gouvernement allemand idatée du 12 octobre 1918 que vous m'avez transmise aujourd'hui. Le gouvernement allemand actuel et la grande majorité du Reichstag ayant accepté sans réserve les conditions posées par le Président des Etats-Unis dans son message du 6 Janvier 1918 au Congrès et ses messages ultérieurs, le Président est justifié à faire connaître nettement et clairement sa pensée à. Fégard des communications du 5 et du 12 oc-| iobre du gouvernement allemand. Il doit fctre bien entendu que la question de l'évacuation et les conditions d'un armistice doi-^▼ent être laissées à l'appréciation et à la «'décision des conseillers militaires du gouver-Sfnemehi des Etats-Unis et des gouvernements' f alliés. Le Président est obligé de déclarer que le gouvernement des Etats-Unis ne peut accepter aucun règlement qui ne donnerait j?as aux ( armées dès Eta£s.-Unis et des Alliés en cam-J pagne l'assurance et la .garantie formelle j «Qu'elles conserveront leur actuelle supériorité' militaire. II a Ja confiance de pouvoir tenir pour certain que les gouvernements alliés apprécient et jugent cette question d'une manière identique. Le Président estime encore de son devoir Rajouter que ni le gouvernement des Etats-yni«URi lui-maffTe ne sont absolument certains j de voir les gouvernements avec lesquels les Etats-Unis sont associés comme belligérants, /consentir à envisager la possibilité d'un armistice aussi longtemps que les forces armées de l'Allemagne Continueront à pratiquer les méthodes illégales et inhumaines dans lesquelles elles persistent encore. Dans le même temps où le gouvernement allemand adresse aux Etats-Unis des propositions de paix, ses sous-marins coulent en mer des paquebots, et coudent non seulement les navires, mais même les canots à l'aide desquels leurs passagers et leurs équipages cherchent à se mettre en sûreté. Au cours de leur retraite fo^ée actuelle en Flandre et en France, les armées aile- | mandes persistent, dans le système des destruc-tlons commises de garté de cœur qui a toujours été considéré comme une violation flagrante des règles et des usages de la guerre chez les peuples civilisés. Quand elles ne dé-Iruisent pas les villes et les villages, elles les dépouillent de tout ce qu'ils contiennent et fcourent même de leurs habitants. On ne peut s'attendre à voir les nations associées contre TAllemagne consentir à ^n armistice aussi longtemps que~corïtfriueront les cruautés, les pillages et Té§ dévastations auxquels elles assistent les yeux terrifiés et le cœur révolté. Il est nécessaire aussi, pour éviter qu'aucun malentendu puisse se produire, que le Président attire avec beaucoup d'insistance fvery •■toUmnly) l'attention du gouvernement allemand sur la formule et le sens exact (to the Xanguagc and plain intent) d'une des conditions de paix que le gouvernement a acceptées. Cette condition est contenue dans le mes-Jsage du Président prononcé le \ juillet 1918 à Mount Vernon. En voici la teneur : « Supprimer tout pouvoir arbitraire à même , He troubler de son seul chef, secrètement et à son gré la paix du monde, ou, s'il ne peut être supprimé, le réduire effectivement à nmpuis- • san ce. » Le pouvoir qui Jusqu'ici a dominé (control-îed) la nation allemande est du genre de celui que le Président avait en vue. Il apparient au gouvernement allemand de le modifier, car les paroles ci-dessus rappelées du Président constituent naturellement une, condition qui doit être remplie avant la praix, la paix devant résulter de l'actioïïon) du peuple allemand lui-même. Le Président considère qu'il a le devoir de déclarer qu'à son avis la solution de la guerre dépendra de la précision et du caractère satisfaisant des garanties qui pourront être données sur çe point fondamental. Il est indispensable que les gouvernements associés contre l'Allemagne sachent d'une manière non. équivoque avec qui ils négocient. Le Président adressera une réponse particulière au gouvernement royal et impérial de ^Autriche-Hongrie. Recevez, Monsieur, la nouvelle assurance He ma considération distinguée. (S.) Robert LANSING. — La guerre ne nous a rien appris, écri-vions-nous dans notre article de vendredi dernier. Notre imagination devance les faits et nous croyons toucher le but dès qu'un obstacle est écarté. L'histoire est moins hâtive. Elle sonne la paix et la guerre lorsque l'heure est venue. » La réponse d© M. Wilson montre aujourd'hui combien nos appréhensions étaient justi-;!fiées, et nos lecteurs nous sauront peut-être gré de les avoir mis en garde contre un excès •d'optimisme. La note de M. Lansing, disions-nous, laisse • ïa porte ouverte aux pourparlers : la porte n'est plus aujourd'hui qu'entrebâillée. • Car, mises à part les diverses questions soulevées dans la réponse de M. Wilson à la dernière note du gouvernement allemand, on ne 1 sent plus dans ce nouveau document l'esprit 1 de conciliation qui paraissait avoir dicté le [précédent manifeste. Lorsqu'on lit sans pré- 1 vention .les nouvelles exigences (lu Président, on ne peut se défendre de rimpfessîôn qu'il a, 'dans l'entretemps, été influencé par les nom- j breuses protestations venues des pays de l'En tente. n abandonne le rôle d'arbitre qui lui était offert par les Puissances centrales et auquel semblait le désigner l'idéalisme de ses précédents messages, pour se faire accusateur, n tire d'informations unilatérales au sujet de la conduite de la guerre des conclusions à tout 3 le; moins contçsta^lçs et en déduit des conséquences que le gouvernement allemand aura d© la peine à admettre sans réserves. Cette manière de continuer la conversation * est en tout cas celle d'un interlocuteur qui l' jp'est pas pressé de conclure et qui, se croyant ! S W*ès aujourd'hui assuré d'arriver à ses Ans, en-. > Btend marquer vis-à-vis de son partenaire cette j 's supériorité. s. ^ Lorsque M .Wilson déclare que les condi-r* tions de l'évacuation et de l'armistice sont du ressort du Conseil de guerre interallié et que [e celui-ci entend avoir des' garanties lui assu-le rant le maintien des avantages actuellement acquis, ses prétentions paraissent équitables, 5* et la direction militaire des Puissances cen-f' traies n'a pu se faire illusion à ce sujet. Toute 'e la question est de savoir si la commission mixte proposée par l'Allemagne est apte à établir ces garanties, et c'est au sujet\de cette it proposition précise qu'on était en droit d'attendre une réponse. it- M. Wilson proteste avec énergie contre les e, procédés de la guerre sous-marine et la des-le traction des villes et villages situés sur Iâ le ligne dê"Combat. Sans vouloir anticiper sur la réponse de l'Allemagne, on peut prévoir qu'elle fera ressortir que ces destructions sont s- la conséquence même de la guerre ; elles sont rs occasionnées par l'attaque autant que par la ie défense, et c'est précisément pour éviter au 3S reste des territoires occupés un sort semblable à celui de la zone actuelle de combat qu'un armistice serait désirable. Quant à la divergence de vues au sujet de la guerre sous-marine, elle fut précisément la cause de la 1 participation de l'Amérique aux hostilités, v Yçyt-rm faire .cesser les horreur.? de la guerre avant que celle-ci ait pris fin ? C'est une ques-} tion de principe. La réponse du président Wilson présente une dernière objection: «Toute puissance ar-s. bltraire qui pourrait de son chef troubler la g. paix du monde doit être anéantie ou réduite à £g l'impuissance. » La note allemande, en acceptant sans réserve le principe du désarmement, élimine cette objection. Elle affirme de plus îa volonté du peuple allemand de prendre en mains la conduite de ses destinées politiques, x Cette volonté est confirmée par des actes. Veut-j on lui imposer une forme de gouvernement, et _ comment concilier cette prétention avec le droit des peuples de disposer d'eux-mêmes, qui est le fondement de toute la théorie poli-# îx tique échafaudée par M. Wilson ? f Malgré ces difficultés, le commentaire de „ l'officieuse de VAllcmaane du Nord jf reste «fonciljant et, tout en rectifiant les affir-!r mations de M. Wilson, n'exclut pas la conti-x- nuation des pourparlers. Il prouve que le désir r | f de paix est sincère du côté allemand. On reste» a disposé" aux'coiVcès'sions pôur autant qu'elles a. soient conciliâmes avec la nécessité actuelle / ,de se défendre. la I nouveaux échanges de vues n'en seront J. «pas moins nécessaires et la conclusion pos-tgl sible d'un armistice est en tout cas retardée. P- /Berlin, lo octobre : ix ...' De la " Galette de l'Allemagne du Nord n- j i —La réponse de M. Wilson est arrivee le ï plua tôt que l'on ne s'y attendait. D'une té> part, elle continue la discussion tandis ir qu'elle l'élargît de l'autre, Une nouvelle rô-;s ponse de "Allemagne s?ra donc nécessaire, 1. de sorte que le but^ pratique, c'est-à-dire la conclusion uun armistice et . îe "ommenec-:r ment des négociations do paix ne peuvent encore être immédiatement atteints. L énoncé " du principe que la Situation à créer par ' . l'évacuation doit laisser intangible la supé-ÎS^ riorité militaire actuelle de l'Entente est 5' nouveau. En connexion avec cette question, 5' la note reproche au haut commandement mite litaire allemand de conduire la ^ guerre con-trairement au Droit et l'accuse d'inhumanité. '3 Ce reproche est injustifié et ne tient pas >s compte tout au moins do la nécessité qui x s.impose à la direction de l'armée allemande 5- aussi longtemps que les hostilités, n'ont pas i- cessé.Notre gouvernement a tendu la branche e d'olivier pour atténuer les souffrances qu.oc- casionne la guerre et pour mettre fin à ses l- dévastations. Il est donc injuste de lui endos-Q ser à lui seul la responsabilité de la situa-». tion, certes regrettable, qui existe dans la zone de combat habitée. La réponse à la ' J] note américaine demande une minutieuse délibération. Le gouvernement allemand se " laissera guider par un esprit de conciliation/ et par le désir de mettre fin à l'effusion de sang et prendra ainsi sa décision en 6auve-gardant les intérêts du peuple allemand. t De la v Gaze.ttg de ÇoIogne.» ; — La première iffrjfàôssion que Laisse i l'examen de la réponse de M. Wilson est s que M. Wil6on n'est pas à la hauteur du s rôle d'arbitre dans lai grande lutte qui se pours-uit. Ge rôle, il se l'était attribué dans n ses discours et c'est pourquoi c'e6t à lui ê- que le gouvernement s'est adressé. M. y Wilson lait, en effet, siennes les exigences > de la presse de l'Entente et conforme abso-,e himent son lân'gâge à celui que tiennent les i- journaux français quand ils parlent d'actes > inhumains commis par la direction de Par-s- mée allemande sur terre et sur mer. Il ne -8 se donne même pas la peine de prêter l'o- \ refile à ce qu'affirme la direction, de Tarie , mée allemande, à savoir que les villes fran-à ;çaises sont détruites par des grenades et e Mes bombes françaises et anglaises. Celui 5" qui juge ainsi unilatéralement et partialement doit perdre la confiance qu'il avait su inspirer, même à une grande partie du peu-3- pie allema/nd, par l'exposé do ses projets J' basés sur le bonheur des peuples et la paix mondiale. Le Président cherche visiblement u à es<juiver la décision à prendre, sinon iJ aurait pris soin de faire connaître iuiî'-a même des -garanties et les sécurités qu'il : l). exige en Ce moment et qui, après tout, sont ' plutôt de la compétence de la commission p mixte dont le gouvernement allemand a proposé la création. La réponse faite à sia troisième question du 8 octobre, par laquelle il demandait sua' l'ordre de qui le e chancelier .allemand et son gouvernement c ont parlé, ne semble pas avoir donné sa'tds-factrdh à M. Wilson, bien que cette réponse j. ait indiqué la transformation politique qui e s'est produite en Allemagne et qu'il y soit dit que le prince Max parle au nom de la e très grande majorité du peuple allemand. Ici aussi., le président Wilson évite d'exposer clairement ce qu'il veut et nous renvoie à telle partie de son discours du 4 juillet, dans laquelle il énumère les quatre points pour lesquels les Puissances de l'Entente [' combattent et ce qu'elles doivent obtenir 'j avant que la paix puisse se faire. Lai pre- . £ mière condition est de supprimer tout pou- ! voir arbitraire à même de troubler de son j ♦ sëTÛ chêf, secrètement et à son gré, la paix du monde, on, s'il ne peut être supprimé, le , réduire effectivement à l'impuissance. , j. C'est l'Allemagne <jue M. Wilson,comme , e il l'avoue aujourd'hui, visait__alpps, et c'est \ s encore au gouvernement allemand, dans la ] forme qu'il avait alors, qu'il 6'en prend au- < e joiîrd'hui. Cela prouve combien il est mal i e renseigné sur les événements de la der- ] nière quinzaine, ces événements ayant créé dans l'empire allemand un régime de dé-.. mocratie progressiste auquel ne peut être e comparée la Constitution à tendance auto- ] t cratique des Etats-Unis. Dès aujourd'hui, la ' e modification de l'article 11, qui est le fon- i- dement de la Constitution de l'Empire, a été j approuvée par le Conseil fédérai. Dès que < .> le texte de la réponse sera arrivé, il sera ; i- discuté par le R,eichstaig et on peut admet- \ tre qu'à son tour notre gouvernenmt po- i sera quelques questions à M. Wilson en le priant de dire enfin clairement ce qu'il veut en réalité. Quant à l'espoir de voir des négociations avec cet homme nous approcher de la paix, il faut, après sa dernière déclaration, considérer qu'il a reculé d'u/>e étape. » Du Berliner Loltal Anzeiger i — Aujourd^iui, M. Wilson peut, d'un trait Ide plume, mettre fin au malheur le pluç épouvantable qui se soit jamais abattu Sur le monde. Au lieu de cela, il répond à la notera plus conciliante que jamais gouvernement ait envoyée à un autre par des accusations brutales appuyées sur des calomnies et s'abaisse à colporter des insultes dont il n'a pas examiné îa justification ; il exige la réalisation de conditions qui sont depuis longtemps un fait ■accompli. L'histcire du monde ne connaît pas d'exemple de contradiction entre les paroles et les actes comparable à celle de M. Wilson parlant avant son entrée en guerre ou agissant depuis qu'il a pris part aux hostilités. Il faut constater que. par la faute de M. Wilson, aujourd'hui encore des milliers de vies humaines sont sacrifiées. Il se rend par là pour le moins aussi coupable que celui qui déchaîne une i guerre. » De la Gazette de la Croix : — M. Wilson exige la capitulation de l'armée allemande et Féloignement de la monarchie. Non, M. Wilson, une armée allemande ne se rend pas sans combat ; le front allemand doit tenir et tiendra. Si le Président reste sourd à nos contre-propositions, il ne reste qu'à nous battre ou à mourir, mais à mourir en sauvant l'Honneur. Pas un pouce de terrain allemand ne tombera auparavant entre les mains de l'ennemi. Ceux qui sont fidèles au Roi se grouperaient autour de leur souverain et le défendraient contre ses ennemis extérieurs et intérieurs. » De la Deutsche Tage$zeltung~: — En ce moment si grave, nous nous adressons au sentiment de responsabilité nationale, du gouvernement que nous appuierons de toutes nos forces s'il devient maintenant véritablement un gouvernement de défense nationale. Nous nous adressons en même temps à tout ce qu'il y a encore dans le peuple allemand de sentiment d'honneur et de volonté de vivre, de fidélité et de force, dans la conviction que le peuple allemand a encore assez de ressort pour repousser avec succès une paix qui détruirait son avenir et que nos ennemis ne pourront l'anéantir malgré leur supériorité numérique s'il ne s'abandonne pas lui-même en cédant honteusement. Qui oserait aujourd'hui conclure pareille paix? Plutôt mourir en sauvant "l'honneur que de vivre couvert de honte I » La Tdglichc Rundschau dit que la teneur de la réponse de M. Wilson est inouïe dans l'histoire du monde et que le ton en est arrogant. M. Wilson parle comme un Bonap'arte, comme ^1q vainqueur au vaincu. Y mettrons-nous enfin un terme ? Lui ferons-nous comprendre que nous ne sommes nullement battus, que nous pouvons négocier sans armistice? Une lois encore la direction de notre armée et notre gouvernement, une fois encore M Wilson et ses secondants ont la parole. Passé cela, on ne saura sans doute esquiver la dernière décision. Du Berliner Tageblatt : — La note de M. Wilson a fait reculer l'idée l de paix. L'esprit en est pire que les exigences 'qui y sont contenues. M. Wilson est le pro- • phète du droit, «de la conciliation et du bonheur des peuples; la note exprime au contraire la volonté de puissance et de domina * De la Germanla : î — La réponse de M. Wilson détruit particulièrement l'espoir de paix qu'on avait conçu, fnais toute perspective d'un accord n'est pas éneore exclue et moins encore la possibilité de négociations ultérieures. » j Du Torwirls: j _ Les prétentions outrées de la presse françaises officieusement inspirée rendent d'une nécessité urpente le conseil de ne pas trop itendre la corde. Le peuple allemand est aujourd'hui aussi disposé à la paix que jamais; [il travaille à son renouvellement démocratique et est disposé à faire de grands sacrifices à l'idée d'une paix assurée par la Ligue des Nations. Une réaction n'est pas impossible et de l'autre ettté l'on n'est pas disposé à épargner au peuple allemand la lutte du dé6es- LA DEMARCHE DE L'ALLEMAGNE Berlin, 16 octobre : „ j Le prince Max de Bade avait écrit en janvier dernier à son cousin le prince Alexandre de Hohenlohe, qui était en Suisse, une lettre que les journaux étrangers viennent de publier, y trouvant l'occasion de mener campagne contre le nouveau Chancelier. Cette lettre a provoqué, quant aux principes défendus par le Chancelier, une incertitude qui a paru capable d'entraîper une crise. Le prince Max y protestait contre l'accueil étonnamment, favorable fait à son discours par la presse libérale; il y disait, en outrÇ, que la résolution pour la paix votée par le Reichstag était une vilaine fille de la peur, née à Berlin pendant la eanicule. La presse ennemie avait donné là volée à cette lettre, dans laquelle elle voyait un sujet de conflit entre les partis allemands, mais le prince Max a réussi, grâce aux explications qu'il a données aux chefs des partis, à les convaincre que le point de vue qu'il a exposé , dans son premier discours au Reichstag est i un développement logique de convictions qu'il serait abusif de prétendre se trouver dé- ; finies dans une lettre privée écrite sous l'empire d'un mouvement de mauvaise humeur. On assure qu'à la suite de ces'explications, la crise a été conjurée et qu'on peut dès maintenant la considérer comme écartée. *** Berlin, 16 octobre : De la «Gazett-e de l'Allemagne du Nord»: — Les organismes des nuances les plus diverses ont manifesté au chancelier de l'Empire, par télégrammes et par lettres, leur ferme'résolution de défendre la Patr*. , Etant donné le grand nombre de ces manifestations patriotiques, il est impossible au Chancelier de répondre à chacune d'entre nlîr-3 En conséquence, il dés:re informer, par la voie de notre organe, tous ceux qu; lui ont écrit et télégraphié, qu'il ti pris con- . -taan ce avec une gratitude touta spéciale de leur volonté admirable de tout sacrifier , pour la Patrie en ces temps difficiles, n # *** Berlin, 15 octobre : Aux dires de la Gazette Générale de l'Allemagne du Nord, le secrétaire d'Etat Erzberger aurait déclaré au cours d'un entretien avec des journalistes hollandais qu'il regrettait infiniment le torpillage du steamer Leicester. On se trouve ici en présence d'un® 'fatalité dont on peut dire que personne n'est respon-v , sable. Il faut espérer que cet incident regrettable ne constituera pas un obstacle à la bonne marche des négociations de paix. L'in- ; cident lui-même prouve combien il est souhaitable que la proposition d'armistice faite par l'Allemagne soit acceptée. *** Genève, 15 octobre : L'Agence Havas publie le texte suivant de la note envoyée au président Wilson par la Turquie : — Le gouvernement ottoman prie le gouver* i iiement des Etats-Unis de prendre l'initiative ; des négociations de paix et de porter ce désir à la connaissance des Etats belligérants, avec prière de vouloir désigner des plénipotentiaires pour entamer les négociations. Le gou- « vernement ottoman accepte comme base de 1 ces négociations le programme développé par j le président des Etats-Unis dans son message .] du 8 janvier 1918 au Congrès américain, ainsi j que les déclarations faites par lui dans son discours du 27 septembre. Le gouvernement ottoman exprime l'espoir qu'un armistice qui mettra fin à l'effusion de sang pourra être «■ conclu. » ] **• Londres, 15 octobre : j L'Agence Rcuter annonce que le Roi est arrivé par train spécial de Sandringhan au pa- \ lais de Buckingham pour conférer avec les ( ministres. Les délibérations ont duré assez < longtemps. Le Roi a eu ensuite un entretien ] avec sir Henri Wilson. *** Rome, 15 octobre : A la séance de lundi du Conseil des: mi- • nistres, MM. Orlando et Sonnino ont .fait < rapport sur la conférence qui a été réc&m-m'ent tenue au Conseil de guerre interallié à Versailles entre les chefs des gouvernements de l'Entente, et qui s'est occupé te • questions diplomatiques et militaires résui- j s tant de l'offre de paix des Puissances cen- ^ traies. Les deux ministres ont déclaré que le Conseil de guerre est complètement d'accord sur tous les points. Le Conseil des ministres italien a approuvé ensuite les directives arrêtées à Versailles. La séance a eu . lieu au domicile privé de M. Orlando, le président du Conseil ne pouvant quitter la maison à cause d'un refroidissement. *** Berlin, 15 octobre : On mande de Madrid que l'opinion publique et la presse ont été favorablement influencées par la démarche précipitée de l'Allemagne. Il ressort des commentaires des journaux que la presse indépendante apprécie à sa juste va- , leur le caractère de la démarche faite auprès du président Wilson. L'Impartial croit que, malgré les nombreuses difficultés qui restent à aplanir, la paix pourrait bien être en marche." A. B. C. note le silétoce avec lequel les gouvernements anglais et français ont ac- , cueilli le discours du président Wilson du 27 septembre. Ce journal en tire cette conclusion que ce n'est pas l'Allemagne, mais bien l'Entente qui, par ses buts de guerre, a des visées impérialistes. ' LES OPÉRATIONS â L'OUEST Berlin, 15 oclobre : Le 14 octobre, la Aille de Douai a été de nouveau prise sous un feu violent, (l^ canons anglais* *** Berlin. 15 octobre. — Officieux : Les attaques des troupes de LEntente en, Flandre ont provoqué 1 exode des habitants. Cet exode avait commencé depuis quelque temps déjà, mais il a pris^ depuis de grandes proportions dans les contrées ki peuplées de cette partie de la Belgique. On s'explique que la panique se soit emparée des habitants de •Nilles qui, comme Thourout, Thiplt, Courtrai, se trouvent aussi bien que Lille er. Roubaix, à 1a portôe des pièces de givs calibre, mais elle s'est étendue bien au delà dans les territoires situés à l'arrière. C'est par milliers que les fugitifs se dirigent vers l'est. Tout a été mis on œuvro pour alléger le sort de ces Belges chassés do leurs foyers, chargés de leurs hardes et contraints de patauger dans la boue des routes, mais les autorités ne peuvent ni transporter ni,. t ravitailler ces malheureux déracinés^ qui vont au-devant des pires misères. La même situation se présente dans le Nord de la France. Pins tenir compte des pertes de toute nature ibies par ceux qui s'en vont ainèi, on peut re que leur sort est vraiment lamentable. *** | Wiesbaden, 14 octobre î js Le lieutenant aviateur Fritz Hôhn, qui j avait remporté 22 victoires aériennes, est :ibmbé au champ d'honneur. Les événements de Russie 1- !,!■ ; ' Moscou, 15 octobre : D'après des informations de Tschlda, la Pravda dit que les Japonais ouvrent en Mand-e chourie des banques foncières qui achètent e . des terrains et des immeubles aux Russes. :* 5" Helslngfors, 15 octobre : Le ministre des affaires étrangères de Finlande, M. Stenroth, a, à propos de la déclaration suivant laquelle l'élection du prince E*rédéric de Hesse pourrait, au moment de la reconnaissance de la Finlande comme Etat .indépendant, provoquer des difficultés du /côté de l'Angleterre, envoyé le télégramme " suivant au ministre finnois à Londres : e -—D'élection du prince de Hesse ne signi-e fie nullement que la Finlande fasse abandon de la neutralité qu'elle a gardée jusqu'ici et dont elle a donné des preuves, notamment en t- recueillant plusieurs centaines de ressortis-s sants aux pays de 1.Entente, parmi lesquels u "les consuls généraux américains et fran-x çais qui, sans cette aide, n'auraient proba-l- blement pas été en mesure de fuir la ter-». reur en Russie. La Finlande est convaincue n que le prince de Hesse, après son accession e au trône, défendra exclusivement les intérêts Lt finnois. Le gouvernement finnois espère que l'élection d'un prince allemand ne consti-« tuera pas un obstacle à la reconnaissance , .par l'Angleterre de l'indépendance de la Finlande- et qu'elle ne nuira pas aux rela. e tions économiques entre les deux pays. Le s gouvernement insiste sur le fait que la queS-s : tion de la forme gouvernementale et le choix é de la monarchie sont des affaires qui regar- | >t dent la politique intérieure de la Finlande. „ s La réponse de l'Angleterre n'a pas encore j i- été reçue à Helsingfors. Mis au courant de t- l'attitude de l'Angleterre, le prince Frédéric-% Charles a tenu à déclarer que, lorsqu'il sera a monté sur le trône, il n'entend pas être sou-* v. verain allemand, mais simplement roi de Finlande. «k** Stockholm, 15 octobre t Lundi, vingt-neuf députée eocî&listes 'de la Diète finlandaise, qui ont participé à la s révolution rouge, ont'été condamnés.Vingt 3 d'entre eux se sont yu condamner à des peines d'em p raisonnement variant de deux '• ans à la perpétuité. Lés neuf autres ont été •" condamnés à mort. { ï *** e Stockholm, 15 octobre Le socialiste Tanner, chef de l'aile mo- r dérée du parti socialjfete finlandais, a été ' arrêté sous l'inculpation d'avoir remis une 9 lettre de recommandation destinée au se- r créfcaire du parti suédois à un chef des gar- « des rouges fugitif, qui est retombé entre les mains dé la garde blanche. *** Paris, 15 octobre! r De l'Agence I-îavas c — A la suite des événements de Finlancte, l" surtout à la suite de la proclamation du prince "• Frédéric de Hesse comme roi de Finlande, la 1 é France refuse de continuer à reconnaître l'in-;"t dépendance de la Finlande et rompt les rela-tiohs diplomatiques avec elle. Le gouverne-a ment français ne laisse à Helsingfors qu'un agent chargé de défendre les nationaux et les " intérêts français. » DÉPÊCHES" DIVERSES ! ——— G Berlin, 15 octobre : Le président du Reichstag a ajourné la • séance plénière fixée au 16 octobre et s'est ré- ; servé de fixer la date de la prochaine séance. *** : Berlin, 15 octobpe : La parti socialiste, qui a longuement dis- • cuté cet après-midi au Reiriistag, la sitaa- : tion politique et les difficultés du gouverne- g • ment, a décidé de ne rien entreprendre | i pour provoquer ui>e crise de la Clianoel- S, i lerie. t berlin, 16 octobre : \ C i Le Conseil fédéral s'est réumd et a donné t son approbation à un projet de loi modifiant, ^'article il de la Constitution de l'Empire. Le paragraphe 2 de cet article sera modi- , fié comme suit : î — Pour déclarer la guerre au nom de 1 " l'Empire allemand, il faut l'assentiment du |. Conseil fédéral et du Reichstag, à moins qu'une attaque ne se produise contre le ter- Si 1 territoire fédéral ou contre ses côtes. « . Le paragraphe 3 sera remplacé par le ■!: texte suivant : ij — Les traités de paix, aussi bien que les L * traités qui concernent des affaires intéres- |J ' sant la législation de l'Empire, comportent L ■ l'assentiment du Conseil fédéral et du - Reichstag. » L Par ces modifications, la représentation £ ? populaire est appelée à line collaboration ' jiirecte dans les questions de guerre et dp t " ]f •*» If Berlin, 15 octobre : te L'élection pour le siège du Reichstag ^ " dans le premier district électoral de Berlin rr 1 a donné les résultats suivants : MM. Kemp- ri - ner (progressiste), 2,294 voix; Hugo liei-, s, 1 mann (socialiste), 1,720 voix ; R. Millier (so- tt cialiste indépendant), 515 voix. Il y a bal-lotage entre MM. Kempner et Hednnann. *** Sf 8 Berlin, 15 octobre : n s Du Berliner Tageblatt! é: 1 — M. Conrad Haussmann, député propres- ci 3 slste au Reichstag, a été nommé secrétaire H; * d'Etat sans portefeuille; il est ainsi devenu u s membre du cabinet dit ■ cabinet de guerre c !; restreint », n **• n Munich, 15 octobre : ri s La fraction libérale de la Chambre des p ■ députés de Bavière a proposé l'ordre du c-J jour suivant : — Plaise à la Chambre de déclarer que, n 1 vu l'heure grave qui a sonné pour le peu- d s pie allemand, la représentation du peuple p bavarois entend témoigner de l'unité indis- si soluble qui unit le peuple allemand et de lt sa résolution formelle de supporter en com- n mun les lourdes épreuves. L'irritation, très ébruitée, produite par certaines manifesta-* l' tions de la vie publique et la volonté bien q 5 arrêtée de fare valoir tous les droits de la ei 5 Bavière comme membre de l'Empire aile- d mand, ne modifient en aucune façon les fi- o dèles relations qui unissent indissoluble- a ment toutes les races allemandes. le Tous les bruits qui tendent à représenter t< j la Ravière comme voulant disloquer l'unité U ï de l'Empire ou supprimer cette unité sont 3 iqualifiés, par la représentation .du roupie 5 bavarois, comipe des inventions sans ton- v - . dement de traîtres à la patrie. Tout comme si . en Bavière, le peuple se confie à la sauve- fr 3 garde de l'Empire ; l'Empire, de son côté, n ; peut, à l'heure du danger, compter sur P i l'appui de la Bavière et de toute sa popu- c : lation. > " - •** ; Vienne, 15 octobre : ^ 11 j Les journaux annoncent qu'une grande réu- a ; n ion de juifs a eu lieu à Vienne avec cet ï;'ordre du jour: tLe peuple israclite et la q t' paix. » 0 L?assemblée a adopte une résolution par la- ri . 'quelle le peuple juif demande à être reconnu h 3 'comme nation 'dans la communauté des peu- si t |ples et à être représenté à la table du Congrès A • do la Paix. D'autre part, rassemblée demande P , que la Palestine soit concédée au peuple "juif • comme territoire national et que les juifs rési-' dant dans les différents Etats y jouissent des 6 mêmes droits que les autres citoyens. o **•* P Constantinople, 14 octobre : d 4 Le ministère Tala-at a démissionné. Le g nouveau ministère est composé comme suit: grand-viz.ir et ministre de -la guerre, Izzet Pacha ; intérieur, Fethi B-ey. ancien minis- a tre à Sofia; marine, Reouf Bey, commam- a - dant du vaisseau de guerre turc «Hamidjé» q t pendant la guerre des Balkans ; finances, ^ Djavid Bey. Le ministre des affaires étrangères n'est pas encore désigné. En atten- s dant, les affaires seront gérées par Nabi " Bey, ancien ambassadeur de Turquie à : Rome. * i * * t Berne, 15 octobre : ! M. Julzer, ministre de Suisse aux Etats-e tjnis, est reparti pour Washington, où il conduira les négociations en vue de la con- - clusion d'un nouveau traité de commerce, i l'ancien ayant expiré depuis le 30 septem- t bre. 1 *** Paris, 15 octobre : 3 Par décret ministériel, la Haute Cour fu-" feera le 29 octobre les affaires Caillaux,Lous- " " failot et Comby. PETITES NOUVELLES UNE ALERTE EN HOLLANDE Le fait que la presse hollandaise a publié dernièrement une nouvelle d'après laquelle des pourparlers auraient eu lieu à Rosen-•dael entre S. Exc. M. von Vollenhoven, ministre résident des Pays-Bas à Bruxelles, et 'le ministre de France à La Haye à l'effet îde prendre des dispositions en vue du transfert en Hollande de 200,000 évacués du Nord de la France, semble avoir provoqué chez nés voisins du Nord une alerte qui est d'ailleurs tout en letir honiteux. A Rosondael, Je bruit a couru avec per-r sistance que l'arrivée de ces évacués était imminente. Tous les journaux hollandas se sont fait l'écho de ce bruit, dont ils n'ont toutefois pas su contrôler le bien-fondé.Tous Indistinctement assurent que si la chose de-x vait réellement arriver, la population hollan-' daise montrerait une fois de plus qu'elle 1 entend prodiguer la, plus grande hospitalité ^ aux malheureux que les événements mili-5 taires ont contraints de quitter leurs foyers. : Quoique jusqu'à présent rien ne fasse pré-; voir ce nouvel exode, il n'en est pas moins vrai que les autorités^ hollandaises sont diligentes pour ne pas être prises à l'impro-viste.La suppression des congés militaires, qui avait déjà été décrétée en ce qui concerne les garnisons de la Flandre zélandaise, vient d'être étendue aux provinces du Brabant septentrional. La garnison cle Rosondael a , été considérablement renforcée pour assurer éventuellement le service d'ordre à l'arrivée \ dos évacués. Un grand nombre de cuisines ! de campagne sont sur place pour assurer leur alimentation. Le w Maasbode „ écrit que le camp militaire de Zeist a été évacué d'itr-, gence en vue de l'hébergement des réfugiés ; hypothétiques. Dans plusieurs communes du t; Brabant hollandais, ainsi qu'à Rotterdam, . Scheveningue,, etc., les autorités ont procédé . à un recolement des locaux qui seraient éventuellement disponibles en vue de leur ï logement. . Le " Telegraaf „ apprend que l'administration des chemins de fer a pris toutes ses dispositions en vue du transport des évacués.D'après les dernières nouvelles, les autorités militaires à Rosendael auraient été informées par l'autorité allemande en Belgique que rien n'est décidé quant à cette évacuation. Il est hautement à désirer que la marche des événements politiques rendra cette mesure superflue ; en attendant, la population belge prendra bonne note do l'empressement avec lequel le peuple hollandais se prépare, • le cas échéant, à répéter sou noble geste des journées d'octobre 1914, goiîiiiijsiiilg Officiels Communiqués des Puissances Centrales î, Berlin, 1G octobre. — Officiel de ce inidi : ^ i Théâtre de la guerre à l'Ouest. j Armées du feld-maréchal prince héritier i |Rupprecht de Bavière: y » L'ennemi a continué ses attaques en Flan-5 :dre. Il a dirigé son assaut principal contre . ïThourout et contre le chemin de fer Iseghem-Courtrai. Notre adversaire a aussi exécuté de j .violentes attaques sur le reste du front; elles font été souvent appuyées par des tanks. Nos , [troupes ont tenu leurs lignes sur certains ' joints ; à d'autres endroits, elles se sont reti-j ipées en combattant et, dans des points d'appui ' |itués à l'arrière, ont contenu l'ennemi souvent par des contre-attaques. Sur l'aile d'attaque septentrionale, Thourout est resté entre pitos mains. Les autres tentatives faites par j l'ennemi pour avancer vers le nord entre Thourout et Werken ont échoué, surtout sous la résistance de troupes de la 38° division de la landwehr. Au sud de Thourout, nous avons tenu la ligne Lichtervelde-Iseghem. Au sud d'Iseghem, l'ennemi a réussi à dépasser le che- * min de fer Iseghem-Courtrai ; nous l'avons ar-" rêté à l'est de la voie ferrée. A l'ouest et au » sud-ouest de Lille, nous avons légèrement dé-~ taché* nos lignes de celles de l'ennemi. Armées du prince héritier allemand : Entre Bohain et l'Oise, l'ennemi a renouvelé ses attaques après une forte canonnade. Au nord de la route de Bohain à Aisonville, il a été arrêté sous notre feu. Après un violent combat, nous avons tenu Ais.onviile malgré les e assauts successifs exécutés par d'importantes 1 forces ennemies contre le village et des deux 3 côtés de celui-ci. L'attaque prononcée par l'ennemi au nord de l'Oise a aussi échoué devant nos lignes. La 6° division d'infanterie bavaroise, qui se bat presque sans interruption de-3 puis six semaines, s'est une fois dé plus pârti-i culièrement distinguée. Combats devant nos nouvelles positions au , nord et au nord-est de Laon, ainsi qu'à l'ouest' - de l'Aisne ; l'ennemi y a souvent subi de fortes 5 pertes. Dans ce secteur, l'ennemi se tient au - sud de la Serre et approximativement dans e la ligne Liesse-Sissonne-Le Thour-Saint-Ger- - mainmont. s Combats de reconnaissance sur 3e front de -« l'Aisne. Nous avons évacué le petit saillant i que formaient nos positions le long de l'Aisne a entre Olizy et Grandpré vers Mouron. Celles - de nos troupes qui se battent à cet endroit - ont de nouveau provoqué hier de nombreuses - attaques de l'ennemi qui lui ont coûté de lourdes pertes; elles ont ainsi atteint complè- r tement le but que visait le maintien momen-é tané du terrain. t Armées du général von Galïwitz : e Entre l'Argonne èt la Meuse, de nouvelles et t- violentes attaques américaines ont échoué e sous notre feu et sous nos contre-attaques, s- Malgré la mise en ligne de forces nuinérique-!, ment très supérieures aux nôtres, d'une im-r portante artillerie et malgré l'intervention de . chars d'assaut, l'ennemi n'a gagné que peu de terrain. Les combats ont pris fin au crépuscule au nord de Juvin, dans le bois de Bantheville et . au nord-est de Cunel. :t Sur la rive orientale de la Meuse, les atta-a, ques prononcées entre la Meuse et le nord-ouest de Bëaumont ont dégénéré, dans cette L- région boisée d'observation difficile, en com-n bats partiels d'une extrême violence, qui se i- sont terminés en faveur de nos armes. Les s Américains ont do nouveau subi hier des e pértes extra ordinairement lourdes. f l- Berlin. 16 octobre. — Officiel ï s Dans l'océan Atlantique, nos sous-marins ont coulé 41,000 tonnes de navires marchands, parmi lesquels plusieurs vapeurs-citernes et des vapeurs transportant du matériel de 0 guerre. - A*» , « *- Berlin, 15 octobre. — Officiel du soir : Sur le front de bataille en Flandre, l'ennemi l~ a continué ses attaques; il a réussi à obtenir " quelques avantages territoriaux d'une étendue 5' limitée. A l'ouest de la Meuse, les combats partiels se sont terminés à notre avantage. rl * *** Vienne, 15 octobre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre en Italie. Les opérations ont aussi été actives hier* Théâtre de la guerre dans les Balkans. Les Italiens ont occupé Durazzo, que nous avions évacué. ' En Albanie et en Serbie, des opérations se poursuivent sans contact avec l'ennemi. *** Vienne, 16 octobre. — Officiel de ce midi : Sur le front en Italie, nos troupes de couver-_ tur© ont fait échouer une attaque prononcée par les Italiens sur le Sasso Rosso. En Serbie et en Albanie, nos mouvements et nos mesures s'exécutent sans être entravés par l'ennemi. Communîaués des armées alliées Paris, 15 octobre. — Officiel de 3 heures : Au cours de 1a nuit et dans les premières t heures de la matinée, nous avons réalisé des t progrès en différents points du front. Au sud - de la Serre, nous nous sommes emparés de 1 Rémies, Barenton-Cel et Monceau-le-Vaast.* A 5 l'ouest de Réthel, nous avons enlevé Nanteuil- - sur-Aisne. A l'ouest de Grand-Pré, nous avons progressé au delà de l'Aisne. Olizy et Termes • sont entre nos mains. Nous avons fait dans t cette région près de 500 prisonniers. t Paris, 15 octobre. — Officiel de 11 heures : Au nord de l'Oise, nous avons réalisé une avance dans la région d'Aisonville. Nous avons la rive sud de la Serre jusqu'à Pouilly-sur-, Serre, qui est entre nos mains. Nous avons également progressé dans le nord-est de Marchais, faisant 400 prisonniers. Plus à l'est, nous nous sommes emparés de la Selve et de Nizy-le-Comma. A l'ouest de Grand-Pré, nous tenons la coûte de Vouziers à Grand-Pré. Nous avons fait dans cette région plus de 400 nou--veaux prisonniers. Londres, 15 octobre. — Officiel : Une patrouille américaine a franchi hier midi la Selle près de Saint-Souplet et de Roo-beek ; elle a fait 30 prisonniers.Nous avons exécuté hier un heureux coup de main au sud de Sainghingen ; 20 prisonniers sont restés entre nos mains. Sur d'autres sections du front, nos patrouilles ont aussi fait des prisonniers la nuit. Nous .avons franchi le canal dtè la Haute-* Deuie des deux côtés de Pontavendin et occupé Estevelles, Meurchin et Auvin. Plus au nord, nous avons progressé dans les environs d'Haubourdin. Sur le front anglais au sud de la Lys, riei d'autre à signaler. **# Rome, 15 octobre. — Officiel : Du lac de Garde à la vallée de la Brenta, opérations actives. Nous avons bombardé efficacement les positions autrichiennes dans la vallée de Lagarina et dans la Vallarsa. Nos pa- f trouilles ont exécuté de fructueuses opérations dans le Concei Laghi (Posina) et dans la vallée d'Assa. Sur le haut plateau d'Asiago, fusillades vlo-. lentes entre nos détachements de reconnais- ' sance et des postes avancés autrichiens. Nos hommes sont rentrés sans pertes dans leurs lignes

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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