La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 18 Mei. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fx73t9fp78/
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LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS 1 moi» (jnin), ir. 3 30. Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les raoUurs des postes. — tes réclamations concernant les abonnements doivent ftre adressées exclusivement aux bureaux de posta. ADMINISTRATION ET REDACTION : |M, Montagno-aux-i.crbes-Poiagèr#», Sruxollos PRIX DES ANNONCES Pet. annonces, la lieno, ir. 1,00. — Rédames avant les ann., la li^r., Ir. 2.50. — Corps du journal, la lig., Ir. 'i.SO. —î''at!s divers, la liir.» Ir. 5.C0. —Nécrologie, la lig., Ir. 3.50. — Coin des Eleveurs, annonces notariales, avis de sociétés (assemblées,] paiement de coupons, tirages), la lig., Ir. 2.00, / Bureaux do S à 17 heuras Dlraoîion el Adaîalstr.aHan : g;j„] \'} ; ^os. oiP.ECTEun ■wiu» MJvrsinsiZFé.»■ r-r g«ar?j-jwiiamu LA GUERRE | 1,384° jour de guerre Bien 4 signaler. LILImËJI L'AUTRICHE Suivant l'usage qu'on en lait ,les alliances «ont des armes de paix ou des armes de guerre. Depuis 1870, la politique des grandes puissances européennes tendait à élargir 'le cercle de leurs alliances. Celles-ci eurent .pour résultat de retarder l'explosion du conflit, lorsqu'il eut éclaté, d'en déterminer l'extension. Mais les alliances elles-mêmes ne sont que la conséquence de l'enchevêtrement des intérêts. Depuis le début de la guerre, dans les deux groupes de belligérants, les peuples ont pris tait et cause Tes uns pour les autres; ils sont engagés corps et biens pour ia salut commun ; les intérêts se sont solidarisés jusqu'à se conlondre. Ce (ut notamment 'le cas pour les Puissances Centrales : serrées de prés par leurs adversaires, elles ont (ait bloc jusqu'ici avec une ténacité qui a été une des principales causes de leurs (succès. On conçoit que les hommes politiques méditent de maintenir cette union étroite et d'en assurer pour l'avenir les avantages à leurs pays. Les menaces de boycottage économique après la guerre ne peuvent que les encourager dans cette voie. Aussi a-t-on vu dès la première année de guerre tout un groupe de politiciens et d'économistes s'occuper activement des problèmes qui intéressent l'Allemagne et 1 Autriche ; un député libéral du Heichstag, Frédéric Naumann, les a exposés non sans largeur de vues, dans un ouvrage tort remarqué « L'Europe Centrale ». Des pourparlers avaient lieu en même temps dans les milieux gouvernementaux ; ils sont en train d'aboutir et l'on annonce officiellement qu'une alliance doit être conclue sor de nouvelles bases entre l'Allemagne et l'Autriche. . Les gouvernements en cause ont ju choisir pour cette manifestation le moment opportun ; ils voulaient, en posant cet acte et en lui donnant une sorie de consécration solennelle par la visite de l'Empereur d'Autriche au grand quartier général allemand étouffer les bruits de scission répandus dans la presse étrangère et mettre fin £l l'incident des pourparlers de paix entre la France et l'Autriche. De plus, l'annonce officielle cl0 lii nouvelle alliance au lendemain de la conclusion de la paix avec la Roumanie, indique l'intention de prendre pour hase des accords la situation créée en Orient par les traités de Brest-Litovsk et de i/*ucarest. L'aliance austro-allemande conclue en 1879 avait pour but principal d'opposer une barrière à l'Empire russe ; celui-ci ayant eessé d'exister comme unité politique, les Puissances Centrales modifient leurs plans et renouvellent leurs arrangements.L'Ouest forme désormais le centre de l'intérêt militaire, tandis que c'est vers l'Orient que s'ouvrent pour elles les perspectives écono-tmcniea. Tels sont, d'après les communiqués olficiels, les deux points de vue généraux qui ont guidé les négociations. Le nouveau traité différera encore du précédent en ce que celui-ci avait un caractère exclusivement politique, tandis <ue les négociations en cours portent également sur les questions économiques; 1 annonce qu'elles doivent se prolonger durant tout Tété marque l'importance qu'on y attache. La teneur des traités avec l'Oukraine et la Roumanie montre ^'ailleurs toute l'attention que les Puissances Centrales apportent à la solution des problèmes économiques.Un commentaire officieux de source viennoise affirme que l'alliance austro-allemande conservera à l'avenir son «"araolere défensif et ne constituera pas un obstacle à une entente pacifique entre les peuples. La communauté d imerêts entre certains Etals peut, en effet, justifier des alliances ■plus étroites et les traités internationaux (tel celui de l'Union postale universelle) ont laissé place à des accords particuliers auxquels n'accédait que partie » des i signataires de la convention principale. C'est une fiche de consolation pour les pacifistes ; ils . y verront une concession faite à la con-■ science universelle qui réclame chaque jour plus impérieusement une paix générale et définitive. Les événements de Russie Berlin, 16 mai : De la Gazette de l'Allemagne du Nord: — Suivant une dépêche de l'Agence Reuter, reproduite par la presse allemande, des combats acharnés auraient eu lieu à Moscou entro bolchevistes et anarchistes. Nous apprenons de Moscou de source autorisée que cette information est absolument inexacte. Un calme parfait règne à Moscou. » Londres, 16 mai : Le Times apprend de Charbine que les troupes du générai Semenoff occupent en ce moment le Transsibérien sur une longueur d'environ 100 kilomètres. Stockholm, 1C mai : On mande de Pétrograd au Hufviidstadsbla• det que les chefs de la Garde Rouge ont imploré l'intervention du gouvernement bolche-viste pour obtenir des conditions de paix favorables. Le gouvernement de Moscou aurait ré' pondu qu'il ne lui était pins possible de leur prêter une aide efficace, tout en leur assurant le droit d'asile. On a laissé entendre clairement aux gardes rouges qu'ils doivent déposer les armes au cas où le gouvernement finnois se refuserait à faire des concessions. D'après une information du Svenska Dagbladct, les Russes évacueraient la forteresse d'Ino. ""Berlin, 16 mai: La candidature du duc d'Urach au trône de Lithuanie semble définitivement abandonnée. Il ne reste donc plus en ligne que la seule candidature saxonne. A en croire une information de Berlin au Neueste Nachrichten, de Dresde, le gouvernement allemand se serait prononcé contre toute candidature de princes. La Littmanie serait placée devant l'alternative de choisir l'union personnelle ou obligée de renoncer à son point de vue. Le gouvernement sa^on et le roi de Saxe auront donc à se prononcer au sujet de cette union personnelle. Le sentiment qui domine à Berlin est que le roi et le gouvernement accepteront la solution pro-! posée. ••• Kief, 17 mai : L'accord financier conclu avec l'Oukraine a été signé aujourd'hui. L'accord a pour but de rétablir le cours du change oukrainien et garantit à l'Oukraine un emprunt de 40 millions de karbowanzi sous forme de crédit en mark et en couronnes, au taux de 1 mark = 75 kopek et 1 couronne = 50 kopek. La nouvelle monnaie fiduciaire s*ra .imprimée en Allemagne et mise en circul?* dans l'Oukraine. Plus tard sera fixé un *K*dl . our retirer les anciennes mon naies de la circulation. On espère, par ccs moyens, faire rentrer en circulation l'argent amassé par les paysans et obtenir un abaissement du cours du rouble. ( **• 1 Stockholm, 16 mai : i Les communications maritimes entre Stock- j holm et Saint-Pétersbourg seront reprises lo < 18 mai par le vapeur suédois Elias Schlstadt. Kief, 17 mai Près d'Ailodor, où des troupes allemandes i ont rencontré en avançant la Tsarine-mère Maria-Fedorovna et sa suite, réside aussi M. Sasonof, ancien ministre des affaires étrangères de Russie. Copenhague, 16 mai : On mande d'Helsingfors au Berlinske Ti- < dende : — Les forteresses finlandaises situées sur le golfe de Finlande à l'est de Viborg ont été évacuées par les Russes. » IL a guerre navale Berlin, 17 mai ; Une preuve de plus de l'influence qu'exerce la guerre sous-marine sur la vie économique anglaise nous est fournie par la notice suivante concernant l'industrie chimique anglaise : — Depuis le début de l'année, le marché accuse une stagnation des plus profonde. En temps normal, c'est à cette époque de l'aimée que se font les grandes transactions en matière d'engrais chimiques, mais c'est tout au plus si l'on parvient à traiter quelques ordres en sulfate d'ammoniaque. L'exportation est nulle et l'importation est considérablement influencée par le manque de tonnage. Les stocks de nitrates et de, superphosphates s'accumulent au Chili et en Floride. Il n'y a plus à. compter sur l'aide américaine, le gouvernement n'autorisant l'exportation que des produits nécessaires aux industries de guerre. Il n'est plus possible de se procurer d'autres produits chimiques. Pour activer la production indigène et briser la concurrence allemande après la guerre, notamment en ce qui concerne le monopole de l'aspirine, un projet de loi a été présenté au Parlement proposant la revision de la législation sur les brevets et les marques de fabrique, mais ce projet se heurte à une violente opposition de la part des Chambres de commerce. » Berlin, 16 mai ! La presse suédoise a signalé à diverses reprises, dans ces derniers temps, que des bateaux de pêche neutres avaient coulé dans le Kattegat après avoir heurté des mines. L'Amirauté anglaise annonce officiellement que les navires anglais n'ont semé des mines dangereuses pour les navires de commerce ni dans le Kattegat ni dans le Skaggerak et met les incidents qui se sont produits sur le compte de l'Allemagne, qui, à l'en croire, aurait prouvé une fols do plus son dédain pour les intérêts des neutres. Il convient de mettre en regard de cette affirmation gratuite les constatations de la presse suédoise, qui assure que les nombreuses raines relevées ces jours derniers dans le Kattegat et même à l'intérieur des eaux territoriales suédoises sont incontestablement d'origine anglaise. L'attitude hypocrite des Anglais en l'occurrence ne mérite pas d'autre réfutation. EN AMÉRIQUE Cologne, 16 mai : On mande de Berlin à la Gazette de Cologne : — On sait que M. Baker, ministre américain de la guerre, a déclaré que le nombre des Américains envoyés sur le théâtre de la guerre à l'Ouest s'élevait à 500,000 hommes. A rencontre de cela, il y a lieu de faire remarquer que ces chiffres aussi bien que ceux indiqués par l'Entente sont inexacts et que le nombre des Américains qui se trouvent sur le front à l'Ouest est sensiblement moins élevé, * New-York, 16 mai : Le gouvernement de l'Etat de New-York a décrété que tout homme bien portant, âgé de 1S à 50 ans, pourra être astreint au service civil. La Haye, 16 mai : Le Bureau de correspondances apprend que le gouvernement a consenti h ce que le vapeur «Nieuwe Amsterdam » rentre en Hollande avec une cargaison de céréales. •** Londres, 16 mai : Le Daily Tclcgrapli annonce quHjn service postal aérien entre New-York et Washington a été inauguré jeudi. Il est probable que ce service sera étendu plus tard ù tout le territoire des Etats-Unis. Ce service est assuré par des avions du type Curtiss, munis de moteurs His-pano de 150 HP. Les avions partent simultanément des deux stations terminus et peuvent emporter jusqu'à 400 livres de correspondances. La première poste a emporté une lettre de M. Wilson dans laquelle celui-ci invite la population à recueillir des fonds pour la Croix-Rouge américaine. Au premier voyage, le trajet New-York-Washington a été couvert en deux heures ; par chemin de fer, ce voyage dure cinq heures. Washington, 16 mai : La Commission sénatoriale a fait un rapport favorable au sujet de son enquête concernant le service de l'aviation et s'est ralliée au vœu du général Wilson, qui s'est prononcé contre l'ouverture d'une enquête générale sur la manière dont la guerre a été conduite jusqu'à présent. DÉPÊCHES diverses RECTIFICATION. — Dans notre numéro du jeudi 16 mai, la dépêche de Vienne relative à l'entrevue de l'empereur Charles et de l'Empereur allemand contient cette phrase : — L'ancienne Dupllce était conclue sur une base offensive. » C'est évidemment « sur une base défensive » qu'il faut lire. Le Havre, 15 mai : Cinquante mille tonnes de grains et de vivres ont été embarquées lundi à New-York à destination de la Belgique occupée. Berne, 16 mai : La presse française commente longuement l'entrevue des deux empereurs au grand quartier général allemand et y attache une grande importance. L'opinion générale qui prévaut en ce moment est que la politique de l'Entente doit en tout premier lieu s'efforcer de désagréger le bloc de l'Europe centrale. Dans ce but, disent les journaux de Paris, il faut encourager le mouvement tchèque et sud-slave et engager ccs populations à se soulever contra l'Autriche allemande. Le Journal des Débats déclare que les Alliés doivent mettre tout en œuvre pour faire triompher la volonté de la majorité tchèque. M. Thomas dit dans VŒuvre : — Si les gouvernements alliés veulent nettement encourager les efforts des armées, ils doivent s[attacher à faire triompher en Autriche la politique séparatiste et envenimer la lutte des nationalités. » Le Journal du Peuple, cependant, ne croit guère h l'efficacité de cette politique séparatiste et est d'avis qu'on arriverait à un meilleur résultat en provoquant le mécontentement parmi le prolétariat de la monarchie danubienne.••• Paris, 16 mai : De Marcel Sembat dans la Lanterne i — Lorsque notre gouvernement commit la rrande erreur de publier la lettre do l'empe-■eur Charles, nous avons attiré immédiate-nent l'attention sur les suites fâcheuses de cet LCte. La rencontre des deux empereurs est une ;onséquence de cette publication malheureuse. Berlin, 16 mai : On lit dans l'officieuse Gazette générale de 'Allemagne du Nord: — Un journal hollandais, commentant les iêbats qui ont eu lieu à la Chambre française lu sujet de l'incident Clemenccau-Czernin, af-Irme qu'au printemps de 1917 l'Allemagne aurait fait connaître ses intentions de céder une partie notable de la Lorraine à la France, si ;ette cession pouvait avoir pour conséquence le hâter la fin de la guerre. Nous sommes autorisés à déclarer que jamais et sous aucune forme semblable proposition n'a été faite par l'Allemagne. » *** Berlin, 16 mai : Le comte Burian viendra selon toute probabilité à Berlin au début de juillet pour y entamer les négociations au sujet de la constitution le la nouvelle Duplice. Le statut politique sera basé sur une nouvelle formule, sur le texte de laquelle on se mettra d'accord pendant le séjour du comte Burian à Berlin» Concurremment seront entamées les négociations au sujet des bases nouvelles d'une convention militaire entre les deux empires, tandis que les accords économiques seront soumis aux délibérations des délégués qui s'en occupent depuis longtemps. Il est à prévoir que toutes ces négociations prendront un temps assez long. Vienne, 16 mai : L'Empereur et l'Impératrice ont quitté Vienne aujourd'hui pour se rendre à Sofia et à Constantinople, où ils feront une visite officielle au Tsar des Bulgares et au Sultan. Les souverains sont accompagnés dans leur voyage des dignitaires de la Cour, du comte Burian, ministre des affaires étrangères, du baron von Visser, ministre hongrois du commerce, du ministre hongrois a laiere comte Zichy et du baron von Arz, chef de l'état-major général* •** Cologne, 16 mai : On mande de Berlin à la Gazette de Cologne que l'information nouvelle suivant laquelle le nouvel arrangement intervenu entre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie comporterait la solution austro-polonaise de la question polonaise est inexacte. Il y a lieu de faire remarquer que pas plus en Autriche qu'en Allemagne le désir d'une solution de l'espèce n'existe plus dans tous les milieux compétents.. En Pologne même, de nombreuses personnalités sont d'avis que cette solution ne serait pas la meilleure pour l'avenir de la Pologne. Pour le moment, l'opinion dominante en ce qui concerne la question polonaise se trouve surtout dans le désir d'accomplir d'abord un rapprochement étroit de nature économique entre la Pologne, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Paris, 16 mai : D'après une statistique qui vient d'être publiée par le gouvernement, la taxe sur les objets de luxe a rapporté, pour le premier mois de son application, une somme de 15 millions. Genève, 16 mai : Le Conseil de guerre de Lyon a condamné à la déportation perpétuelle dans une colonie pénitentiaire française Henri Bûcher, sujet suisse, âgé de 24 ans, représentant ô. Barcelone d'une firme zurichoise. Il était poursuivi pour espionnage. Paris, 16 mai : Le deuxième Conseil de guerre de Paris a condamné à mort la veuve Moris, inculpée d'espionnage. ♦ • * Rotterdam, 17 mai : Le général-major Maurice, qui, ainsi que nous l'avons annoncé, est devenu critique militaire du Daily Chronicle, publie aujourd'hui un article au sujet de ses révélations sensationnelles. Il démontre que le jugement de la Chambre des Communes qui le frappe a été prononcé sans débats contradictoires, lui-même n'ayant pas été en mesure de défendre sa cause. Le général maintient toutes ses accusations contre le gouvernement anglais et contre M. Lloyd Georçe en particulier. Répondant au reproche de M. Lloyd George d'avoir attendu aussi longtemps pour émettre ses critiques, le général déclare qu'avant de publier sa lettre il a fait connaître ses intentions au chef de l'état-major général. En ce qui concerne ce point, M. Lloyd George s'est rendu coupable d'un grave attentat contre la vérité. ** * Londres, 16 mal : En déposant le projet de budget à la Chambre des Communes, M. Stanley a attiré l'attention des députés sur l'énorme diminution des importations du pays depuis le début de la j guerre. Pour l'année 1017, les importations n'ont atteint que les deux tiers de celles de l'année 1913, Pour 191$, suivant les évaluations, elles ne s'élèveront pas à plus de la moitié des importations de 1913. Avant la guerre, personne n'aurait admis que, avec des restrictions relativement peu importantes, le ! pays fût en état de suffire à ses besoins si les importations n'atteignaient que la moitié de celles d'avant la guerre. C'est là un enseignement précieux qui ne doit pas être oublié. Il ne faut plus, a dit l'orateur, que nos besoins essentiels dépendent dans une aussi forte proportion des produits étrangers. La vie industrielle du pays s'est radicalement transformée, et durant la quatrième année do guerre la production totale de notre industrie n'est que légèrement inférieure à celle d'avant la guerre. M. Stanley a rendu hommage à la bravoure des officiers et des matelots de la flotte marchande. Quoique 12,000 d'entre eux aient oero'u la vie depuis ie début des hostilités, ni un officier ni un marin n'a refusé de s'embarquer lorsque le navire était prêt à prendre la mer. *** Londres, 16 mai : Le secrétaire do la Bourse de Sheffield annonce que, par suite de l'appel sous les drapeaux des mineurs, la production du charbon en Angleterre a diminué au point qu'elle est inférieure d'un million de tonnes par semaine à la production normale. *** Bâle, 16 mai : Le Conseil fédéral annonce officiellement que les dernières difficultés inhérentes à la solution de la question de l'accord économique avec l'Allemagne ont été aplanies Ces difficultés concernaient l'importation de charbon. La Suisse s'est assuré l'importation d'une quantité déterminée de charbon français, et de son côté l'Allemagne consent à 'a fourniture de la quantité demandée à condition que la consommation en soit limitée dans des cas donnés. La Suisse n'avait d'abord pas cru pouvoir accepter ces restrictions, mais depuis les négociations ont pris une tournure telle que la signature de l'accord avec l'Allemagne peut être entrevue sous quelques jours, • * * Berlin, 16 mai : Les négociations entre les délégués allemands et suisses pour la conclusion d'un nouvel accord économique avaient abouti à la satisfaction des deux parties Intéressées. Les conditions avaient déjà été acceptées par le Conseil fédéral suisse à la date de mardi et le traité avait été rédigé le 15 mai. Aux termes de cet accord, l'Allemagne renonçait à son contrôle sur l'utilisation du charbon livré par elle pour autant que la France, do son côté, exécutât ses obligations, tout comme. l'Allemagne. Cependant, à la suite de l'intervention du ministre de France, la Suisse a retiré son adhésion. Le gouvernement français avait sommé la Suisse de ne pas signer l'accord sous peine de voir déclarer caduque la proposition de livrer du charbon à la Suisse. Au cas où le gouvernement helvétien croirait devoir passer outre, le ministre de France avait fait entrevoir la menace d'une guerre économique de la part de l'Entente. Dans ces conditions et effrayé à juste titre des conséquences de la guerre économique, le gouvernement a demandé un délai jusqu'au 23 mai pour examiner la situation. En conséquence, les accords entre l'Aile- ' magne et la Suisse sont devenus caducs à par- 1 tir de ce jour, l'Allemagne déclinant toute responsabilité pour les conséquences que pourra ' entraîner cet état de choses» • ** La Haye, lG mai : Le ministre des finances vient de saisir la Seconde Chambre d'un projet modifiant la loi taxant les bénéfices de guerre. Le projet, qui vise à diminuer quelque peu la charge fiscale de ceux dont les bénéfices de guerre n'ont pas dépassé un certain chiffre, tend à alourdir par contre cette charge en ce qui concerne les gros bénéfices de guerre. En vertu du projet gouvernemental, la taxe en question, qui s'élève actuellement à 30 p. c., oscillerait désormais entre 20 et 50 p. c. Sofia, 16 mai : Le général Haidenoff, ministre bulgare de la guerre, a déclaré dans une interview qu'il envisageait avec confiance la situation sur le front à l'Ouest. Les succès obtenus jusqu'ici, a-tril dit, sont le meilleur gage de la victoire finale. Quant à la situation sur le front en Macédoine, il est difficile d'émettre des prévisions; toutefois, je suis convaincu que les vaillantes troupes bulgares ne tiendront pas seulement leurs positions, mais prouveront encore au moment voulu à l'ennemi qu'elles peuvent faire plus. Dans ces conditions, il n'est pas possible de songer à libérer maintenant les anciennes classes. En terminant, le ministre a démenti le bruit d'après lequel des troupes bulgares seraient employées sur le front à l'Ouest. Les Allemands n'y ont du reste pas besoin de renforts et, quant à nous, nous ne pouvons songer à dégarnir notre front en Macédoine* *** Bucarest, 16 mai : Le Steagul, journal officieux du président du Conseil Marghiloman mène, à l'occasion des élections législatives en Roumanie, une violenta campagne contre l'ex-premier Bratianu et ses organes Mlsbarea et l'Indépendance roumaine. Le Steagul fait ressortir particulièrement que les gouvernements sont responsables de leurs actes. En septembre 1914, Bratianu a conclu avec la Russie un accord par lequel il lui offrait l'aide militaire de la Roumanie en échange du soutien politique que l Empire tsariste prêterait à la Roumanie, sans avoir toutefois obtenu la moindre garantie de la France ni de l'Angleterre. La guerre économique que Bratianu a déchaînée contre les Puissances centrales, dit le Steagul, a conduit le pays à sa perte, quoiqu'elle ait enrichi 'es politiciens libéraux qui étaient les plus fermes soutiens de la politique de Bratianu. Le premier ministre a avantagé d'une manière vraiment scandaleuse les entreprises dans lesquelles étaient intéressés les ministres libéraux et les membres de leurs familles. Entretemps, la défense nationale était négligée; l'armée ne disposait pas de munitions. Tutrakan n'était pas fortifiée. Les soldats, sans préparation suffisante, furent envoyés à la bataille avec des fusils du modèle 1879. La campagne menée par Bratianu contre les patriotes qui voulaient sauver le pays de l'effondrement et le régime de terreur inauguré par le ministère resteront une tâche indélébile sur sa mémoire. L'exode des enfants ordonné par Bratianu a été si fatal à la population infantile que plus de la moitié ont péri. Les trains de chemins de fer étaient accaparés pour le transport des vins et des filles de joie alors que l'es blessés et 1< s malades se traînaient le long des routes, faute de pouvoir être transportés aux hôpitaux. Le gouvernement actuel, en arrivant aux affaires, s'est trouvé acculé à la nécessité de conclure la paix aux conditions acceptées antérieurement par le ministère Averescu, et c'est dans ces conditions que Bratianu a 'e courage de lui imputer la responsabilité du traité de paix. ♦** Râle, 16 mai ! On mande de la frontière italienne à l'Agence hellénique : — Les journaux grecs arrivés ici annoncent que le 10 février une grande révolte de réservistes s'est produite à Lidoriki Les révoltés ont révoqué les autorités locales, occupé le bureau de police, pillé les dépôts d'armes du gouvernement et coupé les communications télégraphiques et téléphoniques Ils ont gagné de nombreux paysans à leur cause en faisant des pamphlets contre Venizelos et ont donné l'ordre de mobilisation en demandant à tous les citoyens de combattre -contre les ennemis de l'Etat et contre les étrangers. En ces derniers jours, septante révoltés environ ont eu encore à répondre devant le tribunal de guerre de Lamia de leur participation à ce mouvement. » **» Berne, 15 mai : Les journaux apprennent que la nervosité régnant dans l'hinterland tunisien, surtout dans les territoires limitrophes de la Trlpo-litaine, s'étend de plus en plus, à raison des récents échccs français. Les hommes valides de plusieurs tribus so sont retirés dans les montagnes pour se soustraire à la conscription. Le restant de la population est très monté à cause des mesures vexatoircs prises par l'autorité militaire française, qui a procédé à de nombreuses arrestations. Cet état do choses force le gouvernement français à maintenir des troupes considérables dans le pays pour tenir la population en respect. ♦ • Londres. 15 mai : L'explorateur Amundsen compte entreprendre prochainement une nouvelle expédition au pôle Nord. La date exacte de son départ n'est pas encore connue. Le navire expéditionnaire Quoen Maud prendra la mer aussitôt que seront arrivés les objets d'equ/pement attendus d'Amérique. **# Berne, 15 mal : Dans le canton d'Emmenthal, le fromage va aussi être rationné Une ordonnance du département d'alimentation suisse décrète !a saisie de tout le fromage fabriqué ou Importé en Suisse. A partir du 1er juin, la distribution du fromage aura lieu sur carte et à raison de 250 grammes par tête et par mois. EM KTALIE Milan, 16 mai : La presse italienne est de nouveau inquiète et plus que jamais elle manifeste la crainte de voir se déclancher ui>e offensive austro-hon-grçise. Les Journaux de Milan notamment publient en tète de leurs colonnes des informations d© la presse française suivant lesquelles l'éventualité de cette offensive devrait être envisagée à bref délai. Dans les journaux romains, on veut qu'il en ait été question au cours do la rencontre des deux Empereurs. La Tribuna croit que les délibérations ont surtout porté sur cette offensive qui apparaît aujourd'hui, croit-elle, commo nécessaire aux Puissances centrales au double point de vue militaire et politique. La Idr.a Nazionale s'exprime dans le même sens et dit que la nouvelle du retrait de l'artillerie autrichienne du front à l'Ouest est un indice de la prochame offensive. " COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales. Berlin, 17 mai. — Officiel de ce midii Théâtre de la guerre à l'Ouest. Un monitor ennemi a bombardé Ostende et a infligé des pertes sensibles à la population. Sur les fronts de bataille, la canonnade a été plus violente dans peu de secteurs seulement. Les opérations de reconnaissance sont restées actives. Nous avons fait des prisonniers en repoussant de fortes attaques anglaises au nord de la Scarpe et près de Beaumont-Hamel, de même qu'au cours d'opérations fructueuses prononcées par nos troupes au sud d'Arras. Sur le reste du front, rien d'important à signaler.Nous avons descendu hier dix-huit avions et un ballon captif ennemis. Le lieutenant Lô-wenhardt a remporté sa vingt-deuxième et le lieutenant Windisch sa vingt-et-unième victoire aérienne. Berlin, 16 mai. — Officiel du soir : Rien de nouveau à signaler des divers théâtres de guerre. Berlin, 17 mai. — Officiel : Dans la Méditerranée, nos sous-marins ont encore coulé plus de 25,000 tonnes brut de tonnage ennemi. La part principale -ie ce succès revient au sous-marin commandé par le capitaine-lieutenant Marschall. Les vapeurs anglais <«Kut Sang » (4,895 tonnes) et ««Commy» (4,003 tonnes brut) ont été torpillés en dehors de leurs convois de protection, et le schooner quatre mâts américain « City of Pensacola », complètement neuf et pourvu de deux moteurs auxiliaires (1,705 tonnes brut), a été détruit par- une bombe explosive. • * Vienne, 16 mai. — Officiel de ce midi: Entre la Brenta et la Piave plusieurs atta- i ques de reconnaissance italiennes ont été repoussées. Sur le monte Assolone et sur le monte Pertica, des attaques ont amené des | corps à corps. Vienne. 17 mai. — Officiel de ce midi ï Sur le front en Italie, violent duel d'artillerie sur certains points. En Albanie, les Italiens et les Français ont attaqué notre position établie dans la montagne entre l'Osum et le Devoli. A l'ouest de Korca, l'ennemi a réalisé un gain de terrain insignifiant ; partout ailleurs il a été repoussé. Sofia, 15 mal. — Officiel : Sur le front en Macédoine, un de nos détachements d'attaque a pénétré dans les positions ennemies établies sur les versants méridionaux du mont Perister et y a fait prisonniers plusieurs Français. Dans la boucle de la Czerna, près du village de Raposch, des deux côtés de Dobropolje et près de Doiran, canonnades plus violentes de part et d'autre. Dans la plaine qui s'étend devant notre position établie à l'ouest de Seres, rencontres entre patrouilles. Dans la vallée du Vardar, grande activité aérienne ennemie. ••• Sofia, 1(5 mai. — Officiel ! Sur le front en Macédoine, activité plus grande de l'arMlerie de part et d'autre sur plusieurs points et notamment à l'ouest de lac d'Ochrida. Nous ovo:i3 d>p*rsé une forte patrouille franç^eo q-n ?.van..:a;t contre nos postes établis lano U vall^o Jp la Skumbi. A l'est du Vardar, une compagnie anglaise a tenté à troM «epn^s d'approcher de nos postes avances près» -lu ■ !!a^/» de Matchukovo ; elle a été repoussée d'une manière sanglante. Dans la plaine qui 6'étend devant nos positions au nord-ouest de Seres, engagements entre patrouilles. Dans la vallée du Vardar, grande activité des aviateurs ennemis.. ♦S Constantinople, 15 mai. — Officiel : Sur le front en Palestine, à certains endroits, activité plus grande de l'artillerie et des aviateurs. Près de Hetscliin del Labo, nous avons arraché à l'ennemi une position avancée. Sur la rive orientale du Jourdain, nous avons mis en fuite des patrouilles ennemies. Les attaques dirigées par des rebelles contre Mann et contre le chemin de fer de Hedscha ont été partout repoussées. En Mésopotamie, sur l'Euphrate, nous avons occupé IJanbagdadie. Rien de particulier à signaler des autres fronts. ♦** Constantinople, 10 mai. — Officiel : Su:- tout le front en Pal es Mu 3, r.ibU canonnade seulement. Sur la rive orentale du Jourdain, nous avons mis en fuite des détachements de reconnaissance enr.cmis.Noa aviateurs ont efficacement bombardé des camps de rebelles. En Mésopotamie, des automobiles blindées ennemis,avançant contre notre groupe de l'est et sur le ïigre, ont été repoussées par le feu de notre artillerie. Dans la région d'Altynpoprus, le capitaine Schutz, cum-inandant les aviateurs allemands qui ont souvent fait leurs preuves et qui ont combattu au milieu de très grosses difficultés, a abattu, en pleine escadrille ennemie, un biplan-bombardiér, remportant ainsi sa 10e victoire aérienne, dont neuf dans l'Irak. , 3erlin, 16 mai. — Officieux : La violente canonnade déclanchée le ?5 mai à i heures de l'après-midi depius Voormezele jus-ques et y coinpr.s le secteur du Kem:nei, n été suivie, au nord du Kemmel, d'une forle attaque partielle française. Ede a été repoussée au cours d'un violent corps à corps et a collté de fortes , pertes à l'ennemi. L'après-midi, l'arLilierie a été moins active, sauf dans la région du Kemmel. , Au sud de l'étang de Ziilebeke, au nord de Bul-îecourt et dans la région de Meteren, plusieurs patrouilles ennemies ont été repoussées avec pertes. Dans la matinée, l'artillerie ennemie a été particulièrement active entre Richebourg, Lavoué et Leas. Le puits 1 à l'ouest d'Annezin, ie puits • de Perfay, les puits 1 et 4 de Nœux ont été bombardés par nos canons de gros calibre. Nous avons constaté des explosions et des incendies. Le feu ennemi, violent encore dans la matinée contre les positions allemandes établies à l'ouest de la Don, a diminué d'.ntensité dans la journée et n'a repris une certaine intensité que l'après-midi et le soir à certains endroits sur le front a l'ouest de Montdidier et du front qui s'y rattache au sud. Au sud de Rollot, une opération nous a valu des prisonniers. Une forle attaque de reconnaissance ennemie prononcée sur le canal de l'Oi-e et l'A'.sne a été repoussée au cours de corps à corps et a coûté de pertes particulièrement élevées à l'ennemi. *'** Berlin, 15 mai. — Officieux : Le 15 mai, les Français ont de nouveau attaqué dans la région du ruisseau -de Vyver. Leur infanterie, prise sous notre feu, a subi de fortes pertes et s'est réfugiée dans les champs ''entonnoirs complètement déchiquetés et embourbés sur les versants de la hauteur ii. Nos troupes inébranlables ont repoussé cette attaque. La ligne atteinte hier est en notre pouvoir. Ces opérations, qui ont coûté des pertes ; élevées à l'ennemi et l'ont obligé à faire de i sanglants sacrifices, sont restées une fois de plus sans résultat. **» Berlin, 16 mai. — Officieux: Des escadrilles de bombardiers allemands ont développé une grande activité pendant la nuit du 15 au 16 mai près de Dunkerque, de Calais et , de Poperlnghe. Des dépôts de munitions et des ; installations de chemins de fer ont été arrosés,-de fortes masses de bombes. A toupies endroits on a observé de la manière la plus nette que les -objecifs avaient été atteints. La gare de l'ouest j et les abris d'Amiens ont été efficacement atta-, qués par nos escadrilles. Des explosions et des • incendies en ont été le résuiat. *** Berlin, 16 mai. — Officieux : Le bombardement par l'artillerie française du territoire occupé continue. Le 15 mai, depuis 5 heures de l'après-midi jusqu'à 6 heures de ' l'après-midi le 10 mai, 81 coups de canon ont été tirés sur Laon. •S Berlin, 16 mai. — Officieux : Il résulte des déclarations de prisonniers belges . tombés entre nos mains la semaine dernière, que , ies troupes belges sont très fatiguées de Ja 1 guerre et qu'elles sont de pius en plus convaincues qu'elles se battent* au détriment de la Belgique pour le pius grand bien de l'Angleterre. Pour maintenir la discipline, des compagnies dites de a punition » ,ont été créées auprès de plusieurs divisions belges et le traitement particulièrement dur que les soldats y subissent accroît encore le mécontentement. Tous ies soldats flamands se plaignent de la partialité et de l'injustice de leurs chefs wallons. *'*• Berlin, 16 mai. — Oilicieux : Ces derniers temps, les Français commelteiifc de nouveau un crime contraire au Droit des gens : ils emploient des balles dum-dum. C'esb ainsi que, le 26 avril, l'infanterie française a tiré dans les lignes allemandes établies au sud de Sainte-Marie-ù-Py, des balles dont la pointe avait été visiblement coupée mécaniquement. Le type de ces cartouches est exactement conforme aux projectiles antérieurement déjà utilisées, surtout par les Anglais. Le système britanniuqe semble donc luire école chez nos ennemis. —^ ; Communiqués des armée» alliée* Paris, 16 mai. — Officiel de 3 heures : Lutte d'artillerie dans le secteur Hailles-Castel. Un coup do main ennemi à l'est de Montdidier a échoué sous nos feux. Nos patrouilles opérant au nord de l'Ailette ont ramené des prisonniers. Rien à signaler sur le reste du front. • ** Paris, 16 mai. — Officiel de 11 heures î Pas d'action d'infanterie. Activité marquée des deux artilleries au nord et au sud de l'Avre. Journée calme sur le reste du front. Aviation. — Dans la journée du 15 mai, notre aviation de chasse, favorisée par le beau temps, a été extrêmement active. Dix-sept avions ennemis ont été abattus par nos pilotes et un dix-huitième par les moyens de la défense aérienne. En outre, quatre ballons captifs ennemis ont été incendiés. <i* » Paris, 15 mai. — Officiel de l'armée d'Orient : Actions vives et réciproques d'artillerie dans la région de Doiran et vers le Skra di Legen. Activité plus faible d'artillerie sur le front serbe, dans la boucle de la Czerna et vers Mo-nastir.Malgré le temps défavorable, l'aviation britannique a bombardé les dépôts dans la région de Sérès et obligé deux appareils bulgares à atterrir désemparés dans leurs lignes. [ Londres, 16 mai. — Officiel : Nos troupes ont attaqué hier soir les tranchées ennemies établies dans les environs de Gavreile; elles ont fait quelques prisonniers. Rien d'autre à signaler, en dehors de l'activité réciproque de l'artillerie, notamment dans les vallées de la Somme et de l'Ancre, à l'est d'Arras et sur le front de bataille septentrional.OPINIONS ET COMMENTAIRES Une industrie belge supplantée en Angleterre. On a pu lire dans le « Weekly Bispatchn : — Un pas important a élé fait dans l'établissement de 1 industrie de la taille et du polissage du diamant pour les soldats et marins invalides de la guerre, grâce à l'in-tcrvsniion de M. Bernard Oppenheimcr. Il a offert au ministre des pensions un établissement qu'il a acquis en partie de ses propres deniers. La cérémonie d'inauguration a eu lieu dans le bâtiment où les soldats reformés sont inities dans l'art de la préparation des pierres précieuses. M. Oppenheimer a déclaré qu'il supporterait tous les frais d'apprentissage, au cours duquel chaque ouvrier recevra un salaire hebdomadaire de 2 £, avec un bonus calculé sur la production.M. Hodge, au nom du gouvernement, a accepté avec reconnaissance l'offre de M. Oppenheimer et a constaté que l'Angleterre allait être dotée ainsi d'une industrie nouvelle. «Avant la guerre, a-t-il dit, 8,u0iJ . .iie-mands en Allemagne taillaient et polissaient les diamants, dont la plus grande partie provenait des colonies britanniques., A l'avenir, nous taillerons et polirons nos diamants nous-mêmes. » L'« Indépendance Belge n dit à ce propos, avec une cinglante ironie : — M. Bernard Oppenheimer ignorait san» doute que l'industrie diamantaire était une des specialilés d'Anvers. Le Comité officiel belge ne s'était-il pas occupé de cette question, qui a son importance pour l'avenir !» L'offensive de paix. Le journal norvégien Verdens Gang écrit que Londres aurait fait preuve de plus de calme et de plus de sang-froid si Lloyd George et U presse NorthcliHe avaient attendu, pour repousser une fois de plus les avances pacifistes de l'AIlemagns, que ces avances se fussent produites. — Les dirigeants anglais, dit-il, ont assez à faire de repousser les attaques tant du dehors que du dedans sans aller se jeter tête baissée contre cette chose monstrueuse qu'on appelle 1' « offensive de pain allemande ». Ne peut-on croire qu'elle apporte avec elle une graine, si faible encore que soit sa force germinatlve, d'intelligence et d» conciliation, qui, jetée dans un terrain propice, pourrait y germer, y fleurir et porter des fruits? La science diplomatique dans les pays occidentaux se résume-t-elle a vouloir anéantir l'Allemagne au front de l'Ouest ? La diplomatie anglaise n'entrevoit-elle pas une tÊche pius glorieuse à accomplir en préparant à l'Europe un avenir meilleur et plus heureux ? Malheureusement, pour lo malheur de es pays, ainsi que le journal The Ration n'hésit* pas à l'écrire, l'Angleterre est livrée entro ies > mains d'un gouvernement qui voit l'Europe suer son sang précieux par tous ses pores (4 ne lève pas même un doigt pour mettre un terme à ce martyre. > SaEiae^i BSaS 1913 JOURNAL QUOTIDIEN — JLe Numéro : 15 Centimes 5* Arcnée. - - 1257

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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