La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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17 december 1914
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s.n. 1914, 17 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5d8nc5tn7k/
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Jeudi 17 Décembre 1914__ n° 43 Jeudi 17 Décembre 1914 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION B, Rue Moiita^ne-tie-lsion, SS, BRUXËJLL1E8 Bureaux : de 10 à 12 r" de 15 à 11 heures JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelles et Faubourgs : IO centimes le numér Provinces : IIS centimes le numéro !La petite ligne fr. 0.40 Réclame ayant les annonces 1 .OQ Corps du journal 2 -Hî Nécrologie Q.OO LA GUERRE 134m* jour de guerre — Comment expliquer, nous demande-t-on, h résistance prolongée de places fortes telles que Vei dun d'une part, et Przesmysl de l'autfè, alor que Namur, Maubeuge, Laom et Anvers ont suc combé après un siège effectif de relativement tiré courte durée. Les attaques de l'assaillant ayant ét vraisemblablement appuyées, dans un cas comiro dans l'autre, par les fameux canons de 42, est-ce ei un système de fortifications défectueux en soi qu réside la cause de cette anomalie? — Non, ce n'est point de ce côté qu'il faut cher cher la solution de la question. Certes, il n'est plu guère contestable que l'artillerie de siège dont di; posent l'Allemagne et l'Autriche — l'extraordinair efficacité en a été une véritable révélation — es suffisamment puissante pour réduire à merci les ou vrages les plus remarquables et les plus modernes Toutefois on s'est trop hâté, en s'en référant à l'ir tervention d'une telle artillerie, de prédire l'inutihl des places fortes dans l'avenir, étant donné ou'' est indispensable, pour qu'elle soit efficace, qu'i soit possible de la disposer utilement à proximit des ouvrages qu'il s'agit de détruire. Dr, s'il ei a été ainsi pour les places citées plus haut qui on rapidement succombé, il n'en va de même ni pou Verdun, ni pour Przemysl, et c'est en cela que ré side le secret de leur résistance prolongée. En ce qui concerne Przemysl, il est affirmé dan toutes les informations — plutôt rares, d'ailleur — parvenues depuis quinze jours, que la garnison e détient toujours les ouvrages avancés, et qu'en haï celant l'assaillant par des sorties continuelles ell l'empêche d'approcher suffisamment ppur lui pei mettre de mettre en action l'artillerie de siège don il dispose. Tant qu'il en ira de la sorte, Przemys ne courra point de danger. Quaint à Verdun, nous avons exposé déjà le bu des opérations qui s'y poursuivent, en montrar qu'elles ne pourront prendre l'allure d'un siège qu si les Allemands parviennent,grâce à de nouveau et notables progrès en Argonne, à resserrer encore 1 cercle dont ils enveloppent déjà la ville aux troi quarts. Bref, tant qu'il sera possible d'empêcher la not velle artillerie de siège d'entrer efficacement en ac tion, il n'y aura pas lieu de parler de la faillit des places fortes, qui pourront continuer à joue leur rôle protecteur et vinculer l'offensive d'un armée, fût-elle nombreuse et puissante. Nou croyons que de tout ceci l'on peut tirer une conclt sion, à savoir que si la puissance formidablemer accrue de l'artillerie de siège n'a pas démontr l'inutilité des forteresses, elle a du moins mis e lumière la nécessité de les protéger par des ouvrage avancés puissamment armés formant un résea exempt de fissures, et d'en assurer la défense ps une armée mobile plus nombreuse qu'il n'était néce< saire dans le passé. Les Français ont très bien compris — nous pai Ions de leurs forts de l'Est — la nécessité de .pri paratifs assez efficaces pour maintenir l'ennemi distance et empêcher par suite toute interventio désastreuse de son artillerie La « Gazette de Colc gne » le reconnaît de façon originale, en disant qu les dépenses extraordinaires qu'ils ont consentie depuis de longues années pour la défense, par un longue ligne de forteresses et de forts, de leur froir tière de l'Est rapportent aujourd'hui de gros int( rêts. De Verdun jusqu'à Belfort, la chaîne n'en; a pa été rompue, abstraction faite de la prise d'un set fort, celui du Camp des Romains. Outre les ou vrages principaux, soigneusement établis, equipt et armés, toute la région avoisinante est devenue suivant un développement logique de l'idée conçu par le grand constructeur de forteresses belge, ne tre général Brialmont, une région fortifiée cùmpo: tant tous les ouvrages interméd aires nécessaire pour retarder dans la mesure du possible ou mêiti arrêter complètement l'invasion d'une armée assit géante. Partout ont été aménagés, avec les soin les plus minutieux, des réduits pour munitions, des installations bétonnées pour gros canons, de positions pour l'artillerie et l'infanterie, des puits des chemins de fer à voie étroite, des installation souterraines de télégraphie et de téléphonie, et 1; population civile a été initiée, dès le temps de paix à l'usage d'un système complexe de signaux parm lesquels le lâcher des pigeons a été poussé à un haut point de perfection. Ainsi entouré et appuyé sur une garnison suffi samment forte, un commandant énergique et réso'i peut retarder longtemps l'action de l'artillerie ;i l'armée assigeante et tenir jusqu'au bout. Si la dé fense technique d'Anvers s'était mieux inspirée r■' ces nécessités modernes — mais qui eût pu jamais prévoir?... — notre réduit national aurait san; doute joué beaucoup mieux son rôle... * * * Nous avons signalé avant-hier, d'après un communiqué de Nisch, la présence de forces austro-hongroises très considérables au sud de Belgrade, en insistant sur la nécessité qui s'imposait aux Serbes de maîtriser ces forces s'ils voulaient conserver le bénéfice de leur brillante offensive des derniers jours. C'est fait : une dépêche officielle de Vieirne avoue en effet, aujourd'hui que l'évacuation ;de Belgrade est devenue nécessaire. Les seules troupes ennemies avec lesquelles l'armée du roi Pierre a encore réellement à compter sont donc celles qui se reconstituent à l'ouest et au nord-ouest de Valjevo — et non à l'est et au nord-est ainsi que nous l'avons dit hier par erreur. C'est un véritable coup de théâtre. #*• Pour se consoler de leur échec en Serbie, les AutricEîens peuvent mettre en avant les succès impressionnants qu'ils obtiennent — l'intervert-tion active des Allemands y est pour beaucoup sans nul doute — dans la région des Carpa-thes. Nous les y avons vus hier qui s'avançaient vers le nord sur le front Novo Sandec-Baligrod, long de 120 kilomètres, et les dépêches de Pétro-grad reconnaissent que leurs colonnes redescendent le versant nord des Carpathes par les défilés de Du-kla. Cette manoeuvre des Austro-Allemands est certainement en corrélation étroite avec l'action de leurs divisions qui refoulent les Russes au sud de Cracovie. Elle vise, ainsi que nous l'avons signalé ■ repousser vers le nord les armées russes qui " sur cette place. Ceci est de — ^ toute évidence, et c'est pour cela — parce que nous prévoyions que le cas échéant ces armées se trouveraient très mal à l'aise sur l'espace relativement étroit laissé libre entre le front ennemi et la Vis-tule — que nous avons hier envisagé la possibilité de leur retraite vers l'est. Vienne affirme officiellement aujourd'hui que cette retraite se poursuit : d'après les indications de son communiqué, l'avant-garde russe, qui avait précédemment atteint Wielizka, se trouverait maintenant sur une.ligne allant de Rajbrot à Niepolomice sur l'a Vistule, c'est-à-dire à une quarantaine de kilomètres au sud-est et à trente kilomètres à l'est de Cracovie. Quant au gros des forces russes, il a été refoulé de la ligne tracée de Rajbot à Jaslo sur la Wisloka, après des combats au cours desquels les Autrichiens ont fait 31,000 prisonniers. En résumé, les Austro-Allemands ont pour le moment écarté tout danger d'investissement de Cracovie par le sud, et sont arrivés, dans la Galicie occidentale, à créer aux Russes une situation qui pourrait devenir inquiétante pour ceux-ci s'ils n'y sont ■ pas assez forts pour briser cette offensive. Dans le sud de la Pologne, Vienne annonce que la retraite des Russes est devenue générale sur le front Wolbron-Novoradomsk-Piotrkow. Comme toutefois aucun combat d'importance n'y est signalé, nous présumons que cette retraite n'est en réalité qu'un mouvement stratégique, mouvement dont nous avons fait au surplus prévoir récemment l'imminence, tout au moins en ce qui concerne les positions russes à l'est et au nord-est de Cracovie. Dans le centre de la Pologne rien de nouveau pas plus que du côté de Lowicz. Dans le nord, pai ; contre — Berlin le dit — les troupes allemande: descendues de Soldau dans la direction 'e Ml tw; ! et qui étaient arrivées à occuper la ligne Prz-asnysz Ciechanow se retirent devant des forces russes su : périeures. ++—r- ■■ L'impôt de guerre Qu'on se rassure, il ne s'agit point d'une nouvelle contribution militaire, mais de l'ancienne, la bru xelloise, celle dont un consortium de banques avai avancé le solde de 25 millions à la Ville. Ce qui nous avons à en dire est plutôt — au point de vu< égoïste s'entend — agréable pour nos concitoyens Comme nous l'avons annoncé naguère, la Vil:< et l'agglomération avaient décidé, pour couvrir li remboursement de cette somme aux banques, d'im poser chaque contribuable d'un certain nombre d< centimes additionnels aux taxes d'Etat, payable ; avant le 15 juin 1915. > Les règles communales faisaient à chacune de quinze administrations municipales la loi de vote : ces dispositions budgétaires. Ainsi fut fait. Certe ; beaucoup de conseillers, en émettant leur vote, & 1 dirent à part soi : « Nous devons nous soumettre i ' la loi et nous nous soumettons. Mais à quoi peu 1 bien servir de décréter un impôt quand on sait ave certitude qu'il sera très difficile d'en faire rentrer tout au plus, au delà du quart? » Néanmoins les mesures furent adoptées partou à une grosse majorité, sinon à l'unanimité.On se mi immédiatement à la besogne. Des employés spé 1 ciaux furent engagés pour l'établissement des nou ' veaux rôles d'impôt, et les contribuables, prévenu par nos articles, se préparèrent à payer. Or, voici que tout est renversé, bousculé, jeté ; bas. Nous apprenons, en effet, que la Députatioi permanente qui doit, pour les rendre valables, ap prouver toutes les décisions prises par les coijseil communaux, s'oppose à l'exécution du programm' extra-budpétaire voté par les administrations de ' r 'loméraïion. On sait que la Députation est ac tuellement présidée par M. Gerstein, délégué à ce fonctions par le gouvernement allemand. Tout est 'donc à recommencer. II faudra cherche ' un autre système de récupération du prêt bancaire Comme, pour le mettre sur pied d'abord, en pra tique ensuite, il faudra quelques mois au moins nous avons des chances pour qu'on ne nous réclami pas d'ici quelque temps notre quote-part de l'impô de guerre. ++ LES MOTS Un « loustic » était- allé ramasser, sous les balles, son lieutenant blessé, et il revenait avec son fardeau, en sifflotant... P « Internationale » ! Tout à coup, il s'arrête, non pour reprendre haleine mais parce qu'il s'est aperçu de son inconvenance, et, retournant la tête, il dit : — Mande pardon, mon lieut'nant... L'habitude!.,. Un aviateur part en mission A peine a-t-il quitté les lignes françaises que, de l'autre côté, les détonations crépitent. A mesure qu'il s'élève et qu'il disparaît à l'horizon, la fusillade redouble, furieuse, contre lui. TJne angoisse étreint tous les cœurs. Va-t-il revenir? Et il revient, mais dans quel état ! Les mouvements de l'appareil paraissent quelque peu désordonnés. Enfin, il atterrit. On se précipite vers lui, on l'entoure. Des médecins sont au premier rang. Mais l'aviateur, se dégageant de toute étreinte, se redresse et, battant le sol de ses pieds, dit tout simplement : — Ah ! mes cochons ! qu'il fait froid là-haut ! On cite ce mot d'un volontaire anglais. Un de ses compagnons d'armes lui disait : — Moi, je me suis engagé parce que je suis garçon, et puis... parce que j'aime la guerre. Et lui répondit : — Moi. je me suis engagé parce que je suis marié, père de famille... et parce que j'aime la paix. Le mot est profond dans sa simplicité. Le lieutenant Bouygues, du 11e dragons français, conduisant une section, l'a entraînée avec la plus grande bravoure. Il est tombé, mortellement frappé par Ta première décharge de l'ennemi, en commandant l'assaut. Ses parents ont reçu un pli cacheté, qu'il leur avait fait parvenir de Belfort, et ils y ont lu ceci : — Je suis parfaitement heureux de la plus belle mort qui puisse m'arriver. Je laisse à ceux qui me survivent à appliquer ces vers de Corneille : «Quoi! vous me pleureriez mourant pou&mon pays1? » Pour un cœur généreux, ce trépas a des charmes; » La gloire qui le suit ne souffre point de larmes. » Ça, c'est du Corneille en action ! ... On amène un pauvre gosse de vingt-deux ans, une jambe broyée par un obus. Il faut amputer de suite. On le dit au blessé. Pas un mot. Puis, comme il est très faible, au lieu de le chloroformer, on lui fait ime ra-chico-cocaïnisation (vous connaissez le procédé : le malade est insensible et conserve sa lucidité). On commence, et le blessé se met à chantonner. — Pourquoi chantes-tu1? lui demande-t-on. — Pour ne rien sentir, répond-il. Pauvre petit, c'était aujourd'hui son anniversaire ! 11 a un frère tué, un autre prisonnier. Après l'opération, il remercie et dit : — Mais pourquoi vous donnez-vous tant de mal pour moi ^ Je ne suis qu'un simple soldat, ça n'en vaut pas la peine... COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des armées alliées Paris, i-i décembre (Communiqué officiel de 15 heures): Il n'y a rien d'important à signaler de la mer à l'Oise. Dans la région de l'Aisne, au nord-ouest de Sou pir, l'ennemi bombarda violemment nos tranchées. Nous répliquâmes, jetant le désordre dans ses tran chées. 11 n'y eut d'attaque d'infanterie ni d'un cô-ni de l'autre. Notre artillerie a détruit un ouvrage important ,ur les avant-lignes des Alliés. Dans PArgonne, dans le bois de la Grurie, noui ivons fait de légers progrès à l'aide de mines. Il n'y a pas eu d'attaques de l'ennemi sur les hauts de Meuse. La violente canonnade des batteries ennemies semble s'être encore déplacée vers le nord. Dans la Woëvre, après avoir enlevé une ligne de tranchées sur un front de cinq cents mètres dans le bois de Montmane, nos troupes ont repoussé deux violentes contre-attaques. En Alsace, nos progrès ont amené notre front jusqu'à une ligne allant de la colline 425, qui est au nord de Steinbach, jusqu'au pont d'Aspach et au pont de Rinningshoffen, à 1,500 mètres à l'est d'Edlimgen. ■i * * Paris, M décembre fCommuniqué officiel de 2o heures) : En Belgique, quelques attaques ont réussi à nous faire progresser sur le canal d'Ypres et à l'ouest de Hollebeke. Plusieurs violentes contre-attaques ort été repoussées par nos troupes. La station de Commercy a été bombardée hier par des batteries tirant de très loin; les dommages ont été insignifiants. En Alsace, l'ennemi a repris l'offensive au nord ■ ouest de Cernay et a été repoussé. Rien à signaler sur le restant du front. * * * Londres, 1-1 décembre (Gd$hmuniqué officiel :d iSdrhiràutè) : Le sûU's-mann anglais B2 a pénétré hier dans les Dardanelles. Malgré le courant très fort il a pioii gé sous cinq rangs de mines et a torpillé le vaisseaji de ligne turcs Messodijeh, préposé à la garde des mines. Bien que canonné par l'eninemi, le sous-marin e^t indemne. Il a exécuté plusieurs plongées, dont une ij.e neut heures. La dernière fois que le sous-marin a vu le naviire turc, celui-ci coulait par l'arrière. Le Messoedijeh est un navire de 9,250 tonnes, portant 600 hommes d'équipage et armé de 2 calons de 24 cm. * * * Pétrograd, 13 décembre (Communiqué officiel de l'état-major de l'armée du Caucase) : Toute la journée du 11 décembre on s'est battu sur le front des villages de Pyrousk, Esmer et Doutait.L'ennemi fut repoussé partout et poursuivi au delà de l'Euphrate avec de fortes pertes. Nos troupes ont capturé un troupeau de bétail comprenant 1,400 têtes. Des combats se livrent également dans la régi des villages d'Assourli et Baschkala. * * * Pétrograd, 14 décembre (Communiqué officiel du grand état-major général) : Les combats ont été sans importance sur tout le front. Dans la direction de Mlawa, nous avons continué à poursuivre l'ennemi en retraite. Sur la rive gauche de la Vistule, la situation reste inchangée. Dans les défilés de Dukla, les colonnes autrichiennes descendent le versant nord des Carpathes.•îf * * Nisch, 113 décembre {Officiel) : Le 11 décembre, nos troupes ont continué ele poursuivre l'ennemi, et toutes tentatives de sa part pour arrêter la retraite furent brisées. Nos troupes avancent au delà de la ligne Mo-kra-Gora-Zavlaka-Dobriva, et continuent à purger la région des forces ennemies défaites. Nos troupes avancent avec succès dans la direction de Belgrade et de Mladenovatz, et l'ennemi se retire au sud-est d'Obrenovatz. T1 n'y a rien à signaler sur les autres fronts. *** Cettigné, 13 décembre (Officiel) : Les troupes monténégrines continuent leur offensive et ont occupé Visegrad. Ils ont fait plusieurs prisonniers. "A" * * Prétoria, 13 décembre (Officiel) : Parmi les rebelles qui ont fait leur soumission aujourd'hui dans le district de Sénékal, se trouvent le général Rautenbach, le commandant de Jager avec 30 hommes, le général Krog et les veldcornet Ek-steen et de Busson. Le seul rebelle notable qui se trouve encore dans l'Etat libre est Conroy, membre du gouvernement provincial. Communiqués allemands Berlin, 15 décembre (Officiel d'hier après-midi) : Hier les Français nous ont attaqué vainement en plusieurs endroits. L'attaque contre nos por tions au sud-est d'Ypres a été repoussée avec de fortes pertes pour l'ennemi. Une attaque de l'ennemi dans la contrée su ord-est de Suippes a été refoulée, de même qu'un?' ttaque au nord-est d'Ornes, au nord de Verdun Dans la contrée d'Ailly-Apremont, au sud dè Saint-Mihiel, les français ont essayé, pai un assau^ quatre fois répété, d'enlever nos positions, mais ils ont échoué. De même une attaque de ; 'ennenn de la direction de Flirey, au nord de Toul, n'a pas réussi. Dans les Vosges, les combats continuent, visant à là"réoccupation du village de Steinbach, à 'ouest de Sennheim. Nous avons fait 300 prisonniers Rien de nouveau en Prusse Orientale. La colonne allemande qui s'était avancée de '"oldau par Mlawa dans la direction de Ciechanow, a repris ses anciennes positions" ma '. né la présence de forces 1 ennemies çnnprienrps En Pologne russe rien d'essentiel ne s est produit. ,e temps défavorable y influence nos opéialions. * * » Berlin, 16 décembre (Officiel de ce matin) : Dans l'Ouest, l'ennemi a essayé une nouvelle attaque par Nieuport, qu'il a appuyée de la mer pat le feu de ses navires. Son tir n'a produit absolument aucun résultat et son attaque a été repoussée : 'j50 Français ont été faits prisonniers. Sur le reste du front, il n'y a à signaler que la prise d'assaut d'une hauteur à l'ouest de Sennheim, qui ava't été maintenue avec opiniâtreté depuis avant-hier par l'ennemi.Rien à signaler à la frontière de la Prusse Orientale.Dans le nord de la Pologne, nos mouvements offensifs continuent normalement; nous avons enlevé à l'ennemi plusieurs solides points d'appui avec :i,000 prisonniers et 4 mitrailleuses. Dans le sud de la Pologne nos troupes, combattant avec nos alliés, ont gagné du terrain. * * revienne, 16 décembre (Officiel du théâtre de la guerre S.2id) ; Vu la situation créée à nos troupes par suite de la retraite devenue nécessaire de notre aile droite, il nous a paru prudent d'abandonner provisoirement Belgrade. La ville a été évacuée sans combat. Noire armée a beaucoup souffert des combats et des fatigues, mais elle est animée du meilleur esprit. * * * Vienne, 16 décembre (Officiel) ; Notre offensive dans l'ouest de la Galicie a forcé l'ennemi à la retraite et a ébranlé également son iront dans le sud de la Pologne. JNos troupes continuent infatigablement leur poursuite du coté sud ; elles sont arrivées hier sur la ligne Jasio-Rajbrot. Au cours de cette poursuite et pendant la dernière bataille, 31,000 Russes ont été taits prisonniers. Nous avons aujourd'hui des nouvelles du mouvement de retraite de l'ennemi, prononcé sur tout le iront Raj brot-Niepolomiei-WoiDrom-iMovoradomsk-Piotrkow. Dans les Carpathes, nous avons pris les mesures nécessaires pour nous opposer à une avance des forces ennemies à Latorozatai. Berlin, lô décembre : La « JNIoridideut&che Allgerneine Zeitung » écrit : : — On a découvert de nouvelles preuves importantes de la complicité anglo-belge. II y a quelque temps on a arrêté a Uruxedies Je secrétaire de légation anglais, J M. Grant Watson, qui était resté dans d'Hôtel de l'ara- ; bassa>de anglaise et a été surpris en- t-rain de faire dis paraî&re des documents qu'il avait cland.escônement em-J portés de ^ambassade. Jfarmi ces papiers se trouvaient, des pièces, /datées de 1913 et 1914, contenant- les indi-' cations les plus secrètes concernant la mobiïisationf belge et la défense d'Anvers, ainsi que des circulaire s r adressées au haut commandement belge et portant en fac-similé la signature du ministre de la guerre et du chef de l'état-major belges, et eniin des notes sur une séance du 27 mai 1913 de la « Commission pour la base d'approvisionnement d'Anvers. » Le fait que ces documents se' trouvaient à l'ambas sade d'Angleterre montre suffisamment qu'au point d e : vue militaire le gouvernement belge n'avait pas de secret pour* l'Angleterre, et qu'il avait conclu une étroite entente avec elle. La note suivante, écrite à la main, est particulièrement intéressante : « Renseignements. Primo: Les offi-» ,ciers français ont reçu Tordre de rejoindre dès le » 27 juillet après-midi. Secundo : Le même jour le chef » de gare de Feignies a reçu l'ordre de concentrer vers <2 » Maubeuge tous les wagons fermés disponibles en vue » du transport des troupes. Communiqué par la brigade » de gendarmerie de Frameries. » De cette note il résulte que la France prenait déjà le 27 juillet les premières mesures en vue de sa mobilisation et que l'ambassade d'Angleterre en était immédiatement avertie par la Belgique. Les pièces découvertes complètent précieusement les preuves que l'on possédait déjà, des relations existant entre la Belgique et l'Angleterre. Elles montrent que la Belgique avait renoncé à sa neutralité en faveur de l'entente et qu'elle était devenue un membre actif de 'a coalition formée pour combattre l'Empire allemand. Pour l'Angleterre, la neutralité de la Belgique n'était que « a scrajp of paper » — un chiffon de papier — sur lequel elle s'est basée pour autant que ses intérêts l'exigeaient, mais dont elle a fait fi aussitôt que l'exigeait son intérêt. Il est évident que le gouvernement anglais n'a invoqué la violation du territoire de la Belgique que comme un prétexte, et pour pouvoir proclamer à la face de son peuple et du monde que la guerre contre l'Allemagne est une guerre juste. » N. D. L. R. — C'est à titre purement documentaire que nous publions le communiqué ci-dessus. »• Dépêches diverses Milan, 15 décembre : Le « Corriere deliLa Serra » dit que la réoccupatdon de Novo Sandec constitue un succès remarquable, les Autrichiens peuvent maintenant opérer des deux côtés cle la Drina. Cette opération est liée à celle des troupes établies plus à l'Ouest et constitue une menace très 6é- ' rieuse pour les Russes. # * * Paris, 13 décembre : Le conseil de revision du gouvernement militaire a 1 cassé pour vice de forme le jugement du conseil de ] guerre condamnant neuf mâdiecins militaires alilieaniainids pour vols commis à Lisy-sur-Ourq. L'affaire a été ren- < voyée devant un antre conseil de guerre. 1 * * * Genève, 14 décembre : On mande de Paris que le général Pau serait parti 1 pour la Russie. Ce bruit demande confirmation. ( *** « Vienne, 14 décembre : c Dans les milieux diplomatiques, on croit que l'am- I bassadeur italien à Canstantinople négocie avec La-Porte l'a réglementation de diverses questions pendantes entre les deux gouvernements, notamment ila recon- « naissance des Tripolitains en qualité de sujets italiens, f, * ** ~ j Copenhague, 12 ld;écembre : La Chambre danoise a tenu aujourd'hui une séance secrète: au cours de laquelle le cnef du cabinet ZahUe et le ministre des affaires étrangères Scavanius ont fait r diverses communications et répondiî à un certain nom- t bre de questions. d * r> * * n Berlin, 12 décembre : n Suivant la « Deutsche Tageszeitung » la flotte des Al- c liés a abandonné le projet de bombarder les ports des ji Dardanelles et a quitté les eaux turques; ]( * * * n Paris, 14 (décembre : Une mission roumaine, dont font partie> le prince Bibesco et le coloneil Bideano, attaché au ministère de la guerre, se rendra prochainement à Rome et à Paris. 1T * n * ^ Berlin, 13 décembre : a Parmi les 20,000 prisonniers internés dans île camjp e] ie Munster en Westphalie, se trouve M. Calmette, le rlq l'on/iion /iivo/ii onn r)n .. lïîrfo i*n .. I r! LES FAITS DU JOUR Au dépôt des recrues de Konitz, en Prusse oriental;.', on a découvert ces derniers jours une recrue d'un nouveau genre. C'est une jeune fille d'Insterburg, âgée de 19 ans, qui était arrivée à Dantzig avec des réfugiés de la Prusse Orientale, mais n'y avaio pas trouvé de place. Ne voulant pas vivre de la charité publique et animée du désir de prendre part à la guerre, elle se fit couper les cheveux, se procura un costume d'homme et se fit enrôler avec un groupe de recrues envoyées à Konitz. Elle y fut équipée et logée chez des bourgeois. Elle iii: tous les exercices militaires et toutes les marches sans fatigue, si bien que personne ne se doutait que ce joli soldat fût une jeune fille. Finalement, après avoir usé de toute une série de subterfuges, il lui fallut se soumettre à la visite médicale et avouer sa ruse à ses chefs militaires. Toutes ses prières pour pouvoir rester dans les rangs furent inutiles : on lui fit reprendre immédiatement un costume féminin et on l'envoya à Dantzig, où ell a été versée dans les services d'ambulance. D'après une dépêche de Londres, les ports anglais d'Aberdeen et de Westhartlepool ont été rayés de la liste des ports dans lesquels les navires étrangers ont accès. Il ne paraît pas probable quelles opérations de guerre ^oient interrompues par l'hiver, mais peut-être seront-elles ralenties par les conditions climatériques. Pendant s ; ce temps, de part et d'autre, de nouvelles armées se- ■ ront préparées. L'Allemagne doit disposer encore de deux millions d'hommes environ, sinon capables de fournir de nouveaux cadres solides, tout au moins aptes à regarnir les cadres existants. La France dispose certainement encore d'un million d'hommes frais au minimum. Elle a été plus ménagère de ses forces que les Allemands. Les Anglais auront une armée de plusieurs centaines de milliers de soldats, prête au mois de février, et une seconde plus tard. Quand donc le printemps reviendra, la grosse partie recommencera:,' "plus serrée peut-être. Nous ayons parlé hier d'im incident arrivé au consulat italien à Hodéidah. La question a fait l'objet d'une discussion très animé» à la Chambre italienne. M. Sonino, ministre des affaires étrangères^ a exposé j le cas et déclaré qu'aussitôt qu'il a eu connaissance de j l'incident, le 29 novembre dernier, il a ordonné au na- j vire italien Guilano de se rendre de Massouah à Hodéidah. Il a immédiatement télégraphié à Constantinople j pour exiger la remise en liberté immédiate du consul anglais et des excuses publiques. Le Guilano est arrivé . le 3 décembre à Hodéidah et a pris à bord le consul italien. Le ministre a donc fait tout le nécessaire, et il n'a aucun motif de croire que le gouvernement turc j veuille se solidariser avec les abus de pouvoir des autorités locales d'Hodéidah. Le gouvernement italien a demandé les satisfactions j suivantes au gouvernement turc : 1° Mise en liberté du j consul anglais; 2° excuses publiques; 3° indemnités pour ' le veilleur italien blessé. L'ambassadeur turc à Rome assure qu'après avoir i reçu les éclaircissements désirables, la Porte donnera sans hésitation toutes les satisfactions réclamées. Le « Temps.» a publié récemment un intéressant arti- | cle sur les fortifications de Belfort. Grâce à l'énergique j et habile direction (îù général Tïiévenet, gouverneur de I Belfort, l'art des constructions de guerre a produit de | véritables merveilles. Les ouvrages protégeant la ville s'étendent maintenant bien au delà des forts extérieurs j de la place. Pas un monticule qui n'ait été utilisé, pas une position qui ne soit protégée par tout un système j de retranchements et de « blockhaus », invisibles à une , certaine distance et reliés par une triple rangée de : tranchées. Celles-ci sont soigneusement aménagées, et j leur entrée n'est pas seulement protégée par de6 retranchements en fiï de fer, par des ouvrages de fortification placés en arrière de ces retranchements qu'ils j dominent, par des chausses-trappes et par des abattis de ; bois, mais aussi par un système ingénieux d'inondation. Cinq corps d'armée au moins seraient nécessaires pour assiéger la forteresse. Tous les étrangers ont dû quitter la ville et toutes les bouches inutiles sont parties. De la population, qui, compte en temps de paix 35,000 habitants, il ne reste plus qu'un petit nombre de fonctionnaires militaires et civils et quelques marchands. Il n'y ; a presque plus de femmes et plus du tout d'enfants f dans la ville. Aucun restaurant, aucun café n'est ouvert. ( Toutes les boutiques doivent être fermées à 8 heures | du soir. Pour rendre impossible toute tentative d es- l pionnage, les mesures de contrôle les plus sévères ont été prises. La Roumanie a passé un traité avec la fabrique d'armes américaine Hartford pour l'installation d'une fa- I brique de fusils, de revolvers et de mitrailleuses en j Roumanie. La construction en est déjà commencée. Suivant un journal arabe de Tunis, un attentat aurai! été commis sur le francophile Bey de Tunis. Un homme I aurait tiré deux coups de revolver sur le Bey, mais sans j résultat, semble-t-il. L'auteur n'a pu être arrêté. L'attentat aurait provoqué une grande sensation parmi les Mahométans. D'après les « Baseler Nachrichten », le général Rus- j kyi, commandant supérieur de l'armée russe de la Vis- [ tule, aurait été atteint de dysenterie et aurait dû rési- ' gne? momentanément son commanldement. La ville de Moka, que le commerce du café a rendue 'i célèbre, s'élève sur le rivage de la nier Rouge; suivant j des nouvelles privées, non confirmées encore officiellement, elle aurait été bombardée le 27 novembre et oc- \ cupée par les Angilais. Lorsque la ville de Lodz fut abandonnée par les j Russes, le manque de vivres s'y faisait cruellement sen- ; tir, car toutes les communications étaient coupées de- ■ ! puis longtemps et le ravitaillement devenu impossible. Les habitants s'enfuirent en masse et des milliers ! de personnes firent à pied les 80 kilomètres qui sé-pa- 1(l rent Lodz de Varsovie. Le steamer allemand Luxor a été saisi par les autorités péruviennes. Le navire venait "du port chilien de j Ooronel, mais n'avait plue à bord qu'une partie de la | cargaison qu'il avait emportée. On croit que le man- . quant a été mi6 à bord de croiseurs aMemands en pleine mer. , . . H Des philanthropes new-yorkais viennent de créer le « Fondis Lafayette » pour venir en aide aux soldats français. Un million de dollars ont été déjà réunis pour envoyer à l'armée française des vêtements d'hiver et * ■de^. douceurs. On mande du Caire que les tribunaux mixtes seront renouvelés pour deux ans. Dans l'entretemps, le ministre de la justice aura modifié la loi sur la procédure qui doit être votée pour les tribunaux mixtes et les tribu- v naux indigènes. Jusqu'à l'unification des tribunaux, le ministre de la justice doublera le nombre des juges composant les chambres, ce qui, malgré, l'absence des juges allemands et autrichiens, permettra d'augmenter le nombre des audiences. Les juges autrichiens et allemands seront démissionnaires le 5 janvier 1915. La « Tribuna » dé Rome annonce que le gouvernement français s'est adressé récemment à une société de navigation italienne pour lui demander de se charger d'un gros transport de chevaux de l'Amérique du Sud sn France. La société italienne ayant refusé, l'offre a -'té faite à une société grecque qui l'a acceptée. Il s'agirait, paraît-il, du transport de 30,000 chevaux.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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