La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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01 november 1918
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s.n. 1918, 01 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/707wm1524v/
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LA BE LGIQUE PRIX DE£ ; ABONNEMENTS : S mol* (ntBY.-àkzni 10.03) 1 mois (acnr.), B.OO, Les demandas d 'abonnement sont reçues txolusi-vement pat les bué 'taux et les facteurs des jtostes. — Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées e& Uusivement aux bureaux de poste. ADWMlsrRÀTlOîl ET REDACTION fflontagno-au x-JJ-rbes-Poiagôros, 31, Bruxelles. pwuiriM^ -*aMœrs2ams*sasczs!23B3s*sax&&a3BB-zm *J» n Vï «- » MU PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, ir. 1.00. — Réclame» avant les ann., la lig., Ir. 2.00. — Corps du journal, U lig., Ir. 7.50. — Faits divers, la ligne Ir. 6.0% — Nécrologie, la lig., Ir. 3.50. — Coin des Eleveur» annonces notariales, avis de sociétés (assemblée^ paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2.00. BUREAUX do S à 17 heures. Direction et Administration : M î? Jos. MORESSÉEt directeur. >ww iuwmBBUMmu»gg» gaggearri^oeeisoTOt^gajîiBiPRPî'iiartflgnigBwpBWi |BWBMCwngfty iaaMtaiiMi»Mu»a^'f<"T<"TvwtJHacj.a33ep*';:»raTcgjc>q Aujourd'hui : 'DEUX pages. NOS ATELIERS ETANT FERMES A L'OCCASION DE LA TOUSSAINT, LE JOURS iAL NE PARAITRA PAS SAMEDI. ' LA GUERRE 1,551e jour de guerre 'Actions locales très vives, mais sans résultats marquants sur le front Ouest. Après avoir pendant deux jours courageuse-'ment résisté aux attaques des Italiens et de leurs alliés, les Austro-Hongrois, vivement pressés sur la rive gauche de la Piave, ont pris une mesure conforme à leur décision d'obtenir à tout prix la cessation des hostilités : leur communiqué du 30 annonce que leurs troupes se retirent du territoire italien. Les Austro-Hongrois évacuent aussi lentement la Serbie, en môme temps qu'ils se retirent du Monténégro. LES ÉCHANGES DE NOTES Paris, 31 octobre : On mande de New-York au Temps que la réponse de M. Wilson a été transmise mardi au ministre de Suisse. »*. Washington, 30 octobre ; La note austro-hongroise est arrivée à l'ambassade suisse, qui l'a transmise au département d'Etat. $ Londres, 30 octobre : On mande de Paris au « Daily News » : — Les Alliés feront connaître les «ondi tion3 d« l'armistice à rAutriche-Ho.i<r' / lorsque M. Wilson leur ausa soumis f, correspondance échangée, comme il a 41, fait pour l'Allemagne. Les conditions ^ l'armistice conclu avec la Bulgarie n '/;m pas été publiées ici et le «Petit Jour ^al annonce qu'on procédera de même à IV de la capitulation de l'Autriche. La 1 gition autrichienne est commentée de , diffé rentes manières à Paris. La plupa ^ e^n assurés que la monarchie danubiei ^ne es mise virtuellement hors de coi jLbat e qu'elle aspire sérieusement à la pai D'au très estiment que cette proposit' /bn peu cacher un piège et qu'il faut se rr^f tre su: ses gardes. C est un fait acquis ' ju/. ia dé marche d'Andrassy peut être eof.isidéréc comme inopérante en ce qui ' 4on/;erne li Hongrie, qui s'est proclamée i' £déf,endante Des gens prudents tiennent er, cou.séque icf cette proposition pour caduqi et sans va leur. D'autres, enfin, sont /'avis qu'il n< eied nas de faire montre < ^inquiétude, vt que aes garanties certaine 3 sont données. Colognf, 30 octobre : D'après la « Volkszait jmg », de Cologne l'ambassadeur d'Allem agne à Vienne, le comte Wedel, se serait exprimé comme sui au sujet de la note a' jtrichienne à M. YVÎ son : — Nous nous effr jçons de conclure ur armistice qui mette fin au carnage et soil le préliminaire^ dr , la paix. Nous avons été étonnés d'ap prendre inopinément io démarcha du g Auvernement austro-hongrois, sans qu'il cous ait été donné de connaître le conten a de la note et nous nnue sommes trouvé ^ placés, en conséquence, devant un fait, accompli. Cette démarchs s'explique d' yutant moins qu'il n'appe^ d'aucune déc jâration de Ri Wilson qu.'1 avait l'inten' /son de négocier séparém® , a/vec l'Allerr /agne et l'Autriche-Hongrie. J crois qu'il < jût été dans l'intérêt de l'\x( tr che-Hongri e de lui voir prendre plaoe (l' no côtés à la table des délibérations. En 1 ffe la vieille devise reste toujours vrf ,ie l'Union f Ait la force. » #** Vienr 30 octobre : La </Nouvelle Presse Librei> co> .istats 3'aprè a les dernières déclarations dy oomt Wede'i, que le gouvernement impr ;rial < roya', n'en a pas référé au gouVé ,-nem^r aller /iand avant d'envoyer sa nof e à N! iWil ion faisant connaître qu'il ét# .t prêt cor Jfclure une paix séparée. 1— La note, dit le journal, a singulière ir.fent modifié la situation de t' Allèma^n vis-à-vis de ses ennemis. La p olitique d f/ouvernement commun devait provoque! «n contre-coup en Allemagne. 1 il était don /de bonne guerre d'aviser l'A llemagne e temps opportun de cette inte» ,tion, pour 1 Decmettre d'y conformer sa conduite n il iaine et politique. C'était no# re devoir d'E gir de la sorte envers nos é lliés ; nous df vions à nous-mêmes, sous tous les raf ports, de le faire. Et voilf . que nous pc-i dons l'ami le plus fidèle et le* plus sûr or. nous avons connu en temps de oui: Comme en temps de guff rre, et que nou rompons une alliance a? ,rec une puissanc .•voisine, alliance qui, qf telles que puissen (être les suites de la v? ctoire de l'Entente renaîtra de ses cendres . La politique suivi est contraire au sentiir ient de tous les #llc mands-Autrichiens et le simple bon. s-jni s'insurge contre ellà. » VERS /LA PAÏX Berlin, 30 octobrf .. — officiel : Les information 3 disant que les condition d'armistice sont ' arrivées en Allemagne son inexactes. La ta' neur des conditions d'armis tice répandue * jn Allemagne repose sur de bruits dénués C ,e tout fondement. ♦** Londres, 3f octobre : On annonC & que la question de la paix n', pas avancé'd'un pas. Les délibérations qui on eu lieu aris n'ont eu qu'un caractère préli minaire. /^es pourparlers les plus important comment gnt seulement maintenant. M. Bona Law estj pasti aujourd'hui pour Paris afin d'; assiste?. PeiÀ-être sera-t-il publié à Paris, à I fin de la semaine, une communication qu dor/n/jra quelques éclaircissements sur l'atti tu'Ae des Alliés vis-à-vis de la demande d'aï rr/î/tice faite par l'Allemagne. Jusqu'à ce mo in/nt, la situation ne paraît pas devoir se mo <3iAler. Zurich, 30 octobre : be correspondant à La Haye de la « Zu richeT Morgen Zeitung» télégraphie que l'tfnion de l'Entente est fort compromise depuis quelque temps. Les conditions d( ?paix du président Wilson ont notammen ■provoqué une grande surexcitation en lia lie et il s'avèoe dès maintenant que la com naunauté de wies des Alliés à leur égard es lort discutable. On mande de Paris au même journal qtk le cabinet Cîenyenceau s'opposera, en fai «sant état de la situation politique actuelle $ ce que des j^ourparlers s'engagent entre les Alliés sur "les conditions de paix. Or peut affirmer avec certitude que les gou vernement de l'Entente se borneront à don 11er au maréchal Foch pouvoir de fixer les conditions dle l'armistice. *** Manchesier, 30 octobre : Du corr/iîspondant à Londres du '« Manchester G'uardian» : — Il est peu probable que les Alliés fas sent connaître leurs < ^nditions d'anhistice avant la fin de La se inaine, n •' k* Londres, 30 octobr g ; Du « Daily News / ; * Les conditions de l'armisticef ne seront pas fixées par ']« généralissime Foch, comme certains îiy/irnaux réactionnaires anglais le pensent/ / Nous somntes à la veille de triompher' ; dans une guerre menée pour anéantir le -militarisme pfussien, et cependant' ces jor $*naux célèbrent cet événement en ovaf- ^nnant une nouvelle dictature militaire Europe. Cf n'est pas pour atteindre but que dofize millions d'hommes ont été sacrifiés. Si l'on est avisé, on ne d. ^mandera que des garanties indispensables et raisonnable?; et non des garanties qui, gai té de cœ*ir, rendraient la paix impe Jfeible et feraient continuer la guerre. L'a H ^ftude de ceux d0 no^ journaux qui poussen' ^ dans ce sens d/>it être réprouvée. II est £ peine nécessa/re de faire remarquer q~ £e ^est en toute première ï:gne e fauteur troubles Nortf îcTiffe qui mène la danse, fi dei^andàit hief- dans un de ses journaux ^ue les Alliés nq soient pas assez mais pc- /communiquer» leurs conditions d.armis. j)ans un au^.*o journal, North-chffe. fr fa écrire que les Alliés discutent la guerre ^ non la paix et/que Fft"1! et Beatty doiver /i s'occuper de Tarmistice, tandis Qu 11 îoue avec enthoiisiasme lord Millier "es /ftclarations qu'il 3 faites récemment à un /feumaliste.j) T *. ^tendres, 30 octobr*. : . Le « Daily Mail » ^rmonce que la Fédêra-Mn des ouvriers m/neurs anglais du Pays ' A Galles s'est pron/'jncée, par 235 voix con-Çre 122, pour une /paix basée sur les .^ua- ■ lorze- points de M. Wilson. *** Constantinople. ^0 octobre : L'Agence Milli ?.nnonce que la Turtqiie es » officiellement en»/ ée en négociations séparéeî i avec l'Entente. A'la liste des négociateurs déj£ i nommés, il faut ajouter le nom du chef de ^ l'état-major de / aimée Sadullah. î Le Tasvir i tffliiar publia une interview di t grand-vizir, qtfi lui a dit que la conclusion de > la paix est iilimlnente et que les conditions 1 faites à la TJarquie, • moins dures que celles . imposés à 1» Bulgarie, ne comportent l'occu . pation milita.re ni de Constantinople, ni d'au t cun autre te# ritoire turc'. t Izzed Paq/ ia explique ainsi l'intervention de i la Russie 2 — Après»' l'effondrement du front bulgare, Iî ; Turquie a cherché à négocier séparément, le . Bulgarie étant occupée par l'Entente, le frontière-* turque ouverte et l'Allemagne n'étan pas en U tat d'envoyer à la Porte l'aide pro , mise Lf. démarche du gouvernement turc t été porl/ée à la connaissance de l'ambassade 1 d'Allerrt igne et d'Autriche-Hongrie, qui en on pris a de. Le & cman publie un entretien avec Richid direct ur politique du ministère. des afTaires étranf .ères, qui lui a dit que le Conseil des minitf très est seul à connaître les condition: imp# sées à la Turquie, mais qu'il est certaii qu'(S .les sont légères. Lt Tanin annonce qu'un représentant de 1( Po^ te est parti en toute hâte pour les Etats Urf .s avec la mission d'y rétablir les relation! djjf ilomatiquesi ! Reschid, le nouveau vali de Smyrne, le dé J0 até d'Er^heni, l'ancien directeur de poli et fi' edra et Asml, le vali de Beyrouth, ont ét< 1 irrôtés à bord pa^f.os sur lesquels ite 1 s'étaient embarqués, mais ils ont été remis ei liberté peu après. ' Christiania, 30 octobre : Du Morgenbladct : — La marche rapide des événement:: en Ai \ lemagne est faite pour étonner, rien dans le situation extérieure ni dans la situation miii * taire ne motivant pareille hâte. Le désir ton . tefois est unanime chez les neutres de savoi: que les conditions de l'armistice imminent n; 3 portent pas en elles-mêmes le germe de nou velles guerres. Malheureusement, des voix an r glaises font comprendre que lav paix par le droit dont on parlait encore il y a six mois es toute différente de la paix dont on parle au jourd'hui. Si le gouvernement allemand a de ' mandé communication des conditions d'armis ® tice, cela ne veut certainement pas dire qu'i [ capitule sans condition : c'est la direction d< 1 l'Empire qui a le désir bien compréhensible dt • connaître noir sur blanc les exigences d< ® l'ennemi, de telle manière que dans le cas of les exigences seraient inconciliables ave< " l'honneur de la nation, il puisse reprendre 1* 0 bataille pour sauver cet honneur. j ; LES OPSTI» A L'OUEST Berlin, 30 octobre. — Officiel : En ce qui concerne l'évncuatëon^ âes territoires ennemis, la direction supérieure ds l'arméo allemande se trouve devant un pro-" blême extrêmement difficile à résoudre, il ' s'agit des sujets belges astreints au service 5 militeiire, dont le nombre s'élève, pour les < localités déjà évacuées, à bien au delà de ? 100,000. Bien que depuis le début de la $ guerre, nos ennemis aient généralement de. t cidô, san3 lo moindre égard, d'interner tous les Allemands aptes à porter les armes eï 3 fait souvent exécuter cette décision de la I manière la plus brutale, la direction supé-, rieure de l'armée allemande voudrait éviter. 3 si la chose était possible, d.adopter la mime attitude h l'égard des hommes aptes au service militaire dont il s'agit. D'autre part, des raisons d'ordre militaire lui interdisont de laisser aux Belges aptes à porter les armes la liberté do s'enrôler dans les armées ennemies aussitôt leurs villes évacuées. C'est pourquoi noue avons fait savoir aux ® gouvernements belge et français que la di-1 rection supérieure de l'armée est disposée à ne pas diriger vers l'arrière tous les habi-5 tante du territoire évacué ou encore à évacuer, mais de les laisser chez eux, y compris les hommes aptes à porter letf armes, à la condition toutefois que l'assurance luj 1 soit donnée qu'aucun homme ûgê de 18 à t 85 ans no sera enrô.é dans une armée bel-. go-framçai'se -ou alliée de celle-ci, môme 5 cc>mrae engagé volontaire. Il y a lieu d'es-r pérer que les gouvernements belge et fran-. çais adhéreront sans retard à cette propo- , sition. 1 1 — — . En A u trie h e=Hongrie Vienne, 30 octobre : On dit dans les milieux frarlementsUres que l'empereur Charles adressera ùa télégramme ù l'empereur allemand pour justifier l'attitude de l'Autriche-Hongrie. : Vienne, 30 octobre : i Le Bureau de Correspondance Viennois : mande aux journaux : — A l'encontre des informations de nom-■ breux journaux indigènes, dont l'un d'eux : prétend avoir interviewé l'ambassadeur cf'Allemagne, nous sojnmës autorisés à dé-! clarer ce qui suit : « Le gouvernement 'iMpérial allemand a été à diverses reprises1 ïnformé depuis longtemps par des sphèresi autorisées d'Autri-elie-Hongrie, que la monarchie ne serait en étal de continuer la guerre que jusqu'à une date déterminée.ImniTOialement après l'entrée en fonctions du comte Andrassy, a la date du 2S octobre, l'empereur Charles a adressé un télégramme affectueux à [ empereur Guillaume, disant que l'Autriche-Hongrie était décii/.ce de faire un pas dfci s-if en faveur de la paix. Dans une entrevue qui eut lieu le rrî/ime jour, entre le nmis- tre des affaires étrangères et l'ambassadeur d'Allemagne, ce dernier a été informé également de la démarche qui serait ^ntée par la monarchie. Une entrevue eut -sncore lieu à ce sujet entre le comte Andrassy et le comte Wedel, avant l'envoi de la note il M. Wilson, à la date du 27 octobre. » L'Agence Wolff note en marge : — Par sa proposition de paix à M. Wilson, le gouvernement austro-hongrois a exprimé son désir de pouvoir conclure une paix prochaine. Mais le caractère insolite de la démarche du comte Andrassy réside dans la proposition d'une paix séparée. L'empereur Charles a l'ait savoir à 1 empereur d'Allemagne, à la date du 26 octobre, qu'il était irrévocablement résolu à 'aire sa proposition endéans les vingt-quaire heures. Le gouvernement allemand s est donc trouvé devant un fait accompli, une décision irrévocable, sans qu'il lui lut possible de prendre pésition dans le débat, l^a présentation des faiis par le Bureau de Correspondance ne répond donc pas 4 la véracife des faits. » *** Vienne, 30 octobre : La séance de la Chambre des députés d'aujourd'hui a été clôturée iminédialemmt après avoir été ouverte. La prochaine séance aura lieu le 12 novembre. .»• Vienne, 30 octobre : Une manifestation a eu lieu ce matin devant l'Université, puis devant le Parlement, où les députes Renner, Maltk, Sçitz et Dinghover ont prononcé des discours. G*» Vienne, 30 octobre : Les députés allemands déposeront cet après-midi à la Chambre une motion de protestation contre le fait que la note de réponse à M.Wilson a élé rédigée sans qu'on ait consulté les Allemands d'Autriche. I.a note ajoutera que le ministre des affaires étrangères n'a aucune raison valable de passer outre à la décision prise par le groupe national des Allemands autrichiens, qui demande à être représenté à la Conférence de la paix et aux négociations de l'armistice. «4» Vienne, 30 octobre : Les députés allemands d'Autriche disent que la surexcitation est grande parmi la population. Les députés radicaux se proposent de soumettre à l'Assemblée nationale un projet i visant la constitution d'une République. *a* Berlin, 31 octobre : Le comité exécutif do l'assemblée nationale des Allemands autrichiens désignera , un représentant permanent à E.-'riin qui ■ sera le trait d'union entre l'assemblée- et le gouvernement allemand. i ; Prague, 30 octobre : Le bureau de la presse tch6que-.-!ovapie , annonce la création d'une commission, i m-i visoire des affaires étrangères qui a notifié i aux représentants des puissances étran-i gères dans le territoire de l'Etat tchèjai-i slovaque la reprise de la direction des affaires publiques par le Comité national. EN AMÉRIQUE i Londres. 30 octobre : ^ On mande de Washington que la cam agne électorale en Amérique a été ouvert» n."' un manifeste belliqueux de M: Wilson, qui prend pour plàté-forme la question «la la guerre et de la paix. Le correspondant du Times expose qu'il s'agit en réalité de soumettre à la sanction du pays et du Congrès le programme des quatorze ' points fondamentaux du Président : — Les républicains, dit-il, se déclarent les adversaires résolus des idées du Président. ! M. Roosevelt les considère comme très dar.ge-, reux. Le sénateur Lodge et d'autres membres ' de la Chambre Haute ont laissé entendre que le Sénat fera usage du droit qu'il a de ratifier ' ou de rejeter los traités si les républicains ! mettent leurs menaces à exécution. C'est dans ces conditions que le président Wilson a décidé de faire trancher la question par la nation elle-même. Il est convaincu que sesxondi-[ tions de paix sont seules capables de garantir 1 une paix durable entre les démocraties„'mais | il estime que l'effort qu'il fait en vue dei faire ; adooter sa maûièrb de voir se trouverait ~fin-: guliôrement renforcé si le Congrès approuvait . son programme.Et, dans ces conditions; il fautr/ ' que les Etats-Unis désavouent les républicain^ 1 qui exigent la capitulation sans conditions 4'e l'Allemagne. » Le correspondant du Morning Post, qui -ne cache pas sa sympathie pour les républicains, dit qu'à en juger par les menées de ceus-ci, le pays est beaucoup plus belliqueux que le président et qu'il a nettement désavoué' sa.'note du S octobre : — Telle est, dit-il, la situation vraié. !il est évident que les choses prendraient une-.tour-; nure fâcheuse dans le cas où on ne dirait pas au peuple américain si les quatorze pcAAts de M. Wilson donnent satisfaction aux A'iliés ou s'ils exigent davantage. Le sénateur 7'ittman, le porte-parole de M. Wilson au Sénat, affirme que les Alliés ont approuvé les quatorze points du Président, mais les républicains ripostent en disant que ce programme est l'/jouvre. personnelle de M. Wilson. qui n'a jamais été soumise à l'approbation do ses coassociés et dont des membres de l'Entente o/Jt mémo déclaré ne pouvoir se contenter. » . — 1 V —i DÉPÊCHES DIVERSES j Londres, 30 octobre : On est généralement d'ar/is que les éle® tions générales pour lo parlement aurc-fl lieu immédiatement aprèa la conclusion (S l'armisticè. On cherchera sans doute à. réconcilier avant cela MM». Lloyd George sf Asquilh, pour éviter une scission irrépat rable dans le parti libéral. •** \ Londres, 30 octobre : Aprè6 des délibérations qui ont eu lieu h l'Indépendance Hall et ont duré trois jo'ir.-», les représentants des nations du centre de l'Europe ont sjgné une résolution aux termes de iaquelîte ils mettent à la disposition des Alliés, pofjr être utilisées contre l'ennemi commun, tontes Jes ressources de leurs pays. I/e document porte les signatures des représentants de la République tchèque-slovaque, ■ du Conseil national "Clouais, du Conseil nations! jougo-slave, de la Fédération ©ukrainienne, "de la Ligue nationale roumaine, des irrédentistes italiens et des Gre'is, Albanais et Sionistes non libérés.Paris, 3/0 octobre : Le Sénat, constitué en Haule Cour, s'est réuni m-itrdi après-midi sous la présidence de M. Jpubost, pour connaître de l'affaire Caillaux' et Loustaiot. L'auditbira était ^air-semé r 183 sénateurs étaient présents et 54 absènts. Le procureur général de la République a donné lecture afe l'acte d'accusation. Il accuse MM. Caillaux et Loustaiot d'avrjir, depuis le début de la guerre, soit en France, soit à l'étranger, compromis la sécurité de l'Etat par toutes sortes de manœuvres et d'intelligences avec l'ennemi et d'avoir prété leur aide il l'ennemi pour favoriser ses opérations contre la France et ses Alliés. Le'procureur de la République a prié la Haute Cour d'ouvrir la procédure d'instruction contre les inculpés et éventuellement contre leurs complices^ COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués dos Puissances Centrales | Berlin, 31 octobre. — Officiel de ce midi ; Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier fcUpprecht de Bavière : Près de Som-ergliem, sur la Lys, nous avons repoussé une attaque partielle exécutée par des troupes belges. Au sud de l'Escaut et dans le bois do Mormal, duel d'artillerie intermittent et petits combats d'infanterie. Armées du prince héritier allemand : Une attaque dirigée par l'ennemi comre le secteur du canal, au sud de Catillon, a échoué. Au sud de l'Oise, nous avons repoussé à l'aube de violentes attaques françaises. A cette occasion, le régiment d'infanterie do réserve n°270 s'est particulièrement distingué à l'est do Lan-difay. Jusqu'au soir, l'ennemi h plusieurs fois renouvelé ses attaques après de nouvelles canonnades et en les faisant appuyer par un grand nombre de chars d'assaut; elles ont échoué. Partout où nos adversaires avaient réussi à prendre passagèrement pied dans nos lignes, ils en ont été rejetés par nos contre-attaques. Ont eu une part prépondérante à la défense contre les chars d'assaut : la 2° compagnie du régiment d'infanterie n° Wi, les compagnies de lance-mines nos 464 et 465, le régiment de réserve de l'artillerie de campagne n° 1 et surtout son sous-officier Kolcow-slii, de la 4e batterie, ainsi que le sous-offlcir.r Hornstein, de la 2° batterie du régiment de réserve de l'artillerie de campagne n° 57. Sur le champ de batailie entre Nizy-le-Comte et l'Aisne, l'artillerie e9t restée'très ac tive. Au nord-ouest d'Herpy. nous avons repoussé le soir de nouvelles et fortes attaques. Armées du général von Galrwitz : La canonnade est devenue plus violente sur les deux rives de la Meuse. L'activité aérienne a été particulièrement importante hier. Nous avons descendu 58 a-dons et 2 ballons captifs ennemis. Le lieutenant Doerr a remporté sa 35° victoire aérienne, le premier lieutenant Àuffarth sa 30® et le lieutenant von Liàntelmann sa 25°. *** Berlin, 30 octobr^. — Officiel du soir : Sur l'Oise, de violentes attaques françaises ont échoué. Sur le reste du irefnt à l'Ouest, pas de combat important à signaler. *** Berlins 31 octobre. — Officiel: Dans la zonè barrée autour dô lvAngleferrc, nos sous-marins ont coulé 30,000 tonnes brut de tonnage marchand. Dans la Méditerranée, un sous-marin aUqrmand a .lancé contre un croiseur cuirassé français une torpille qui l'a touché, mais n'a pu observer ce qui en est advenu. • *** Vienne, 30 octobre. — Officiel de ce midi: Théâtre ke la guerre en Italie. Sur le front du Tyrol, opérations peu importantes. Entre la Bffe-nta et la Piave, des troupes fraîches ennemies, supérieures en nombre, ont attaqU-5 l'Assolons et le monte Pertica. Nos troupe», qui combattent avec un héroïsme et Tin courage sans exemple, ont rendu vains' toug les efforts de l'ennemi. _ Dans la plaine de la Vénéîie, les Anglais et les Ital/ens ont encqr.e progressé. Mettant en Ii/ïne tous j&Urs moyens de combat. ils Om réussi à élargir sensiblement le secleur- toù ils avaiçnt pénétré dans nos Lignes ayi nord et au sud du Monteljo. Tenant compte de ia décision prise h'er d'amener la conclusion d'un armistice et d'une y;aix mettant fin à la lutte deé peuples, celles de nos troupes qui se battent sur la territoire italien évacueront la contrée <7Ccupéo. j'héâtre de la guerre au Sud-Ouest. Vf die orientale de celles de nos troupes qui opèrent en Serbie a déjà passé sur la rivf: septentrionale du Danube. Notre retraite sur la Save et sur la Drina prô-gitesse méthodiquement. L'ennemi ne nouâ a suivi nulle part. • En Albanie, nos arrière-gardes n'ont eu h repousser que des bandes isolées. ComrriUnÎQyés dos armése cl fiées Paris, 30 octobre. — Officiel de 3 heures : Au nord de Guise, nos troupes ont progressé sur la rive de l'Oise et se sont emparées de la ferme Beaufort, près de Lesquielles. A droite du Péron, nous avons réalisé une nouvelle avance à l'est dô Monceau-le-Neuf, faisant des prisonniers. En Lorraine, deux coups de main ennemis n'ont pas obtenu de résultat. Nuit calme sur le reste du front. *** Paris, 30 octobre. — Officiel do 11 heures : Des opérations locales dans la région au sud de Guise nous ont permis d'enlever plusieurs tranchées ennemies et de nous, rapprocher de la route de Guise à Le Herié-la-Viéville. Nos troupes ont continué leur offensive entre Ba-nogne et Herpy et ont fait des prisonniers. A l'ouest de Saint.-Fergeux, vers la côte 145, des combats très vjfs sont en coure. Nos troupes ©nt résisté à plusieurs contre-attaques ennc' mies. Pden à signaler ailleurs. *% Paris, 29 octobre. — Officiel de llarjmée ""Sur ïè Danube, dans la région de Vidin ej dans celle des Portes de Fer, lutte d'artillerie Les avant-gardes serbes, refoulant l'ennemi vers le nord, ont atteint le front Stragari. Ralta, rivière Resava (à 20 kilomètres au nord de Ivragugevatz), faisant plusieurs centaines de prisonniers, capturant des canons et des mitrailleuses. Dans la direction d'Ujice et de la frontfère d'Herzégovine, les éléments avan cês serbes ont atteint les défilés à l'ouest d« Cacak. Des unités Jougo-slaves, opérant au ^Monténégro, ont dépassé Ipek et Diakova. •** Londres, 30 octobre. — Officiel : Opérations de patrouilles qui nous ont fait progresser et nous ont valu des prisonniers. Activité des avant-postes et de 1 aïs tillerié. Pour la reste, rien à signaler. Rome, 30 octobre. — Officiel: Notre offensive, précédée par l'occupation df Grave di Papadopoli et par des coups de main exécutés sur le haut plateau d'Asiago et qui a été engagée la nuit du octobre dans la région du Grappa et étendue le 28 octobre jusqu'à la Piave moyenne, a été portée hier vers le sud. Notre III0 armée victorieuse est entrée dans la ba/taille. Du Trentin jusqu'à la mer, les trois qtiarts des armées italiennes se bat tent coudie à coude avec le valeureux XIV® corps d'armée britannique, avec une brillante division française et l'alerte 32° régiment américain d'infanterie. Entre la Brenta et la Piave, notre violente canonnade, contre laquelle l'ennemi se défend en comblant sans cesse ses vides au moyen de réserves fraîches, donne à la bataille un caractère ti'acharnemént particulier. A l'est de la Plavfc, l'ennemi cède devant notre formidable pression et se retire sur des lignes établies à l'arrtère, où il cherche à tenir grâce au feu de son' artillerie et de ses innombrables mitraîlleusês. Sur le Grappa, les troupes de notre IVe armée ont progressé dans les secteurs du Pèr-tica et du col del Rosso. La XIIe armée, qui avance des deux côtés de la Piave. a rejeté l'ennemi de Segusino et s'est emparée du monte Cison. Notre VIIIe armée a occupé Folina, atteint Mittorio et se bat au nord de Conegliano. Notre Xe armée, après avoir attaqué la forte tôte de pont établie sur le Montcano ,a franchi la route de Conegliano à Oderzo. La IIIe armée, après avoir neutralisé la très violente canonnade de l'ennemi, a franchi le fleuve près de San-Dona di Piave et à l'est de Zenson. Des avions italiens et alliés et des dirigeables ont rivalisé de hardiesse et jeté la panique dans les troupes autrichiennes. Quatre avions et un ballon captif ennemis ont été descendus. Le nombre de nos prisonniers augmesite sans cesse. Depuis le 24, nous avons compté 802 officiers et 32,198 hommes. Nous avons pris plusieurs centaines de canons. Il n'est pas encore possible de dénombrer le nombre des mitrailleuses, ni d'inventorier la grande quantité -de matériel tombés entre nos mains. Dépêches Diverses Berlin, 31 octobre : L'Empereur, qui a séjourné plusieurs semaines à Berlin, est parti pour le grand quartier général. *-** Berlin, SI octobre : On mande des milieux parlementaires a la „Gazette de Voss" que le chef socialiste des syndicats ouvriers Othôn Hue sera appelé à fairo partio du ministère d'Etat de Prusse. *** Munich, 31 octobre : Les pourparlers entre * partis politiques n'ayant amené aucun résultat, il apparaît aujourd'hui comme certain que la Couronne elle-même prendra l'initiative des réformes à introduire en Bavière. On attend pour ces prochains jours un rescrit royal qui dissout le cabinet et charge le président du Conseil, M. von Dandl, de former le nouveau ministère parlememtaire. *** La Hay?, 30 octobre : Le correspondant particulier à Londres du Nieuwe Courant, écrit : — J'ai attiré l'attention du secrétaire d'Etat M. Balfour sur l'article de l'Echo de Paris concernant la neutralité des Pays-Bas et les bouches de l'Escaut et signalé des déclarations antérieures de sir Edward Grey, M. Churchill et lord Robert Cecil, qui ont assuré, au nom du gouvernement anglais, que l'Angleterre ne violerait jamais ia neutralité néerlandaise en forçant l'Escaut. M. Balfour a répondu que la politique anglaise ne s'était pas modifiée depuis. » Amsterdam. 30 octobre : On signale des mutineries dans les garnisons de Flessingue et de Zwolle. *** La Hâve, S0 octobre : M. Grenier, membre la première Chan-.bre, va partir pour Washington où il ost nommé ministre des Pays-Bas. Il sera n<vompa£né ppr M. C. van \ ollenlioven, professeur h l'Université de Leyde, qui fera aux EtabWT'.iis un assez long séjr.ir avec !a m-ssion de rendre plus étroites 'es relations- -entre les deux pays dans le do-mâictè Itffëîtéïirct ' eV scientifique. tes événements de Rassis Moscou, 50 octobre : De la a'Pravda* : — De partout arrivent des nouvelles menaçantes pour la République des Soviets. On télégraphie de France que le général Berthelot, qui était précédemment en Roumanie. vient d'être chargé d'une _ mission spéciale. Un écrivain miiitaire de Kief parle de la levéo possible, en novembre et décembre, d'une armée internationale, qui ferait concentrée sur la ligne d'opération O.'ïcssa-Mosoou. qui est neuf fois plus courte que la ligne VIndivostock-Moscou. M.Lénine, dit-il, a raison d'affirmer que la République des Soviets est dans une situà-tiôn critique» Il faut se hâter d'armer et de mobiliser l'industrie. Les bandes de Krae-nof doivent être battues le plus tôt possible. Pétrograd, 30 octobre : Mms Bresclikowskaja, l'écrivain bien connu dans les milieux ouvriers internationaux, a été récemment arréléo par le gouvernement des Soviets et fusillé© pendant la nuit du 27 au 28 octobre, du chef d'avoir combattu le terrorisme des bolchevistes. PETITES NOUVELLES LA ItESVnRECTIO^ D'AMIENS On écrit au Matin : Après avoir subi l'invasion et la batailie, la ville d'Amiens vit, en mars dernier, ses 100,000 habitants fuir devant la ruée ennemie ; puis elle fut victime, durant six mois, d'un furieux bombardement. Délivrée de ses angoisses, elle reprend le cours de son existence avec une célérité surprenante. Ses • habitants ont une telle hâte de rentrer que les mesures administratives s'efforcent sagement d'espacer les retours, pour éviter qu'ils ne dépassent les possibilités du ravitaillement. La plupart des services publics : préfecture, mairie, police, poste, tribunaux, etc., sont revenus. En dehors des fonctionnaires de ces services, ne sont admis à réintégrer que les industriels, commerçants et ouvriers susceptibles de contribuer à la reprise de la vie. i En fait, 20,000 Amiénois ont regagné la ville, feans la barrière des règlements, ils seraient £0,000 à cette heure. Chaque jour s'ouvrent de nouveaux magasins; dans les principales vrues, l'animation se rapproche beaucoup de la ■normale. Et l'on réemménage avec ardeur. . Pourtant la ville n'a pas toutes ses commodités, et si les pompiers de Paris lui ont conservé son service des eaux en le réparant au fur et à mesure que des obus l'entamaient, elle n'a plus et n'aura pas avant plusieurs mois le gaz, l'électricité et les tramways. Milll ^ maisons détruites. Six mille à réparer. Toutes Ues autres, soit vingt mille, manquent de car-r aux et d'ardeises; telle est la tâche : elle c$t considérable. LES GISEMEXTS PÊTROCIFÈRES ANGLAIS Comme lès régions pétrblifères dont l'Entente était titulaire sont devenues pour la plupart inaccessibles aux Alliés, les différents gouvernements ont entrepris' certaines recher-'< ches destinées à reconnaître s'il n'existerait pas dans leur propre sol des gisements de pétrole assez puissants non seulement pour combler le déficit éprouvé, mais aussi pour assurer les besoins toujours croissants de l'industrie de guerre. Il semble que le sol anglais soit d'une richesse toute particulière, caiLDiès de SheffloM, à Pilsley, d'irnportants gisements ouf d'V\ •'■{.'• ï r'V Lo. P'.'trole étant devenu pour les Alliés une m£tffcre~ffe grande nécessité, il fallait que les sources découvertes fussent exploitées en grand. Un syndicat américain vient de procéder aux premières installations et, grâce au matériel venu directement d'Amérique, les recherches pourront être poursuivies avec une grande célérité. D'autre part, il semble que le littor.al.de la mer Rouge ait un sous-sol facilement exploitable. Certaines recherches ont amené la découverte de sources^do, pétrole dans le Soudan égyptien e1 on annonce du Caire que le gouvernement soudanais vient de créer une mission scientifique destinée à étudier tout spécialement cette région- PETITE GAZETTE Recommencement L'Histoire n'est qu'un éternel recommencement...Il me souvient qu'au début de 1915 je reçus un jour la visite de deux femmes éplorées. C'étaient deux sœurs, deux bonnes et douces-créatures, dont le frère, un des plus distingués officiers de notre armée et avec qui elles vivaient avant la guerre, était parti pour le front. Elles avaient dû quitter le grand appartement qu'elles avaient jusqu'alors occupé pour aller «sur un plus petit», vous devinez pourquoi... Or, elles avaient à peine emménagé leurs meubles qu'un courageux citoyen, logé, au propre, à la même enseigne qu'elles, s'avisar de remarquer qu'elles avaient un accent « qui. n'était pas très catholique ■. De là à répandre (Vins le quartier le bruit que ces deux femme» étaient des «Boches», il n'y avait qu'un pas1 que l'homme franchit allègrement. Et vous, dire ce que ces deux malheureuses eurent à. supporter d'avanies !... En réalité, ces deux inoffensives et douces créatures étaient luxembourgeoises — vous-savez, de cette partie du Luxembourg où Toi* parle un si savoureux et si pittoresque patois. Je le parle aussi, à l'occasion, et toujours avec grand plaisir, et j'aime même à chantonner, yuand je rencontre un vieux copain de ce patelin-là qui fut mon petit pays d'adoption : Zu Arel ©p drr Knipgcn, Do sin dit» r/ciber freô ! ce qui veut dire qu'à Arlon, sur la butte, les femmes sont d'excellentes créatures. Mais il y a de ces excellents patriotards qui ne savent pas au juste où se trouvent les frontières de leur pays et que vous étonneriez fort en disant que dans certaines régions de ce pays on parle un patois qui n'est ni le wallon ni le flamand. Il me souvient aussi que, vers la même époque, on tenait pour particulièrement suspect un fonctionnaire d'un de nos départements ministériels : il fallut que les tribunaux militaires allemands le condamnassent à mort pour que l'on voulût bien commencer à croire que peut-Gtrc c'était un bon Belge. Lui aussi était erigir.aire des environs d'Arlon... Et voici où l'histoire recommence : Ce matin, j'ai reçu la visite d'une dame quj occupe, avec son mari, un appartement dans une maison de l'avenue Albert. Je connais son mari, avec qui même je dois avoir été à, l'école il y aura tantôt un demi-siècle. Je la» connais, elle aussi, et ne fût-ce que parce qu'elle est la nièce d'un de nos généraux quij commandent au front, j'oserais dire qu'elle* n'a pas froid aux yeux. Mais si elle n'a pas» froid aux yeux, elle n'en a pas moins l'accent.. Et son mari aussi a l'aocsnt, et il y a bien des chances pour que leur fils l'ait de môme. C'est une chose bien curieuse que cet accent ne s» perde pas... ' Or, à ce ménage-ci aussi on fait, depuis' quelque temps, toutes les misères imaginables. Exemple que je pourrais multiplier par vingt: la propriétaire, qui est horriblement mal embouchée, à ce qu'il paraît, a l'autre jour immobilisé la sonnette de la maison, ds telle manière que, quand le garçon boulanger» s'est présenté pour apporter leur pain à ceA bonnes gens, on n*a pu l'entendre. La bonnep farce a duré plusieurs jours... Et d'autres. Et des <• enguirlan'dages » par-dessus le marché, la vie rendue positivement impossible à ce# malheureux. A qui se plaindre? Au commissaire ? Ça ne le regarde pas, et du reste 1* justice chôme... Il n'y a pas à cette histoire d'autre conclusion que celle-ci, à savoir que c'est bien triste et même tout à fait — je le dis bien haut honteux... Le len Pinnct-Bowling se joue, 23, ch. de Wavro, de 10 h. à minuit. 53680 Le Palais d'Arônberg Le Conseil communal de Bruxelles^ réirni vendredi après-midi, a. décidé l'achat, moyennant la somme de sept millions,et demi payés comptant, du palais du duc d'Arenberg, place du Pctit-Sabion, et de tout le bloc de terrain avoisinant. La condition était le maintien du palais qni fcera affecté à une salle de fêtes depuis longtèmps réclamée clans la capi Laie, aux salons du Cercle Artistique et Littéraire de Bruxelles, à ceux de la Grande Harmonie, etc. Les sept millions et demi ont été payés! camedi par la Société Générale. Coxnme^ il n'y a pas eu expropriation pour ca-oso d'utilité publique, la Ville devra payer les droits de 6.75 p. c. Le duc a refusé la proposition 'd'un consortium qui avait pour mandataire M. le notaire G. de Ro, et qui offrait 14 millions, ^<ms s'engager à maintenir le palais. Le terrain comprend environ' 2 hectares de propriété Mtie et 3 1/2 hectares de jardins. Les maisons de la rue aux Laines rapportent 195,000 francs de loyer? par an. L'employé du teSoldatentroostv a mis des nouvelles pr l'atchitecie Arthur, chés Rossi. 54200 Le gaz La Société anonyme du Gaa de Saint-Josse-ten-Noode prévient ses abonmis que, par suit© de la pénurie des moyens de transport, la production dans les usines de l'agglomération bruxelloise menace de se trouver bientôt arrêtée. Si l'on s'apercevait qfcie la fourniture a cessé ou que la pression est* fortement réduite, il est expressément recommandé, pour éviter des accidents, de fermer immédiatement le robinet d'arrêt du compteur et les robinets de tous les bec3 et appareil de chauffage. Dès . que la fabrication aura repris et Que la fourni- ' ture sera de nouveau normale, on recommande de ne pas ouvrir le robinet du compteur avant d'avoir été prévenu par les agents du Gaz du rétablissement de la distribution. Lorsque les compteurs pourront être rouverts, on s'assurera au préalable que les robinets des appareils d'éclairage, chauffage, etc., sont bien fermés. Après cette opération, on permettra l'évacuation de l'air contenu dans la tuyauterie de la maison en ouvrant un bec placé dans une chambre bien ventilée et en laissant échapper l'air jusqu'au moment où le gaz pourra être enflammé. Pour éviter les; ^ccidents, cette manœuvre devra être soigneu-, sement surveillée, parce qu'il pourrait se faire que des becs ou des appareils, après avoir brûlé pendant quelques minutes, s'éteignissent, laissant échapper du gaz. CHRONIQUE D'ART AU STUDIO : Hoeterickx, Tlené Janssens, G.-M. Sîevens. GALERIE D'ART : Firmin Verhcvîelc Nous pourrions répéter, à propos des exposants du Studio, ce que nous disions récemment du métier des artistes montois : Stevens, Janssens, Hoeterickx ont, cojnme eux, l'habit j leté teohnique et ne craignent nullement de faire montre de leur savoir. On conçoit que cette forme d'art trouve d/ans le public de| nombreux admirateurs; eùe a pour elle son' respect de la tradition, sa probité, son agrément.Une œuvre comme La Cheminée de M. R. Janssens est faite pour être comprise et goûtée, des habitués des salons; elle n'étonne pas pai l'imprévu ; elle n'exige pas une éducation spéciale de l'œil ; la forme y est décrite avec exac-; titude, la couleur rendue avec vérité ; la com-! position est habile : l'artiste a su grouper, jigréableioent tout ce qui est fait pour flatter / VendraJ.j t'" ^iovembrs 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 20 Centimes 5' Année. - W "8 422

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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