La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 23 Maart. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j09w08xw68/
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Mardi 23 Mars 1915 N° 137 Mardi 23 Mars KJIO LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION Rue MLontagpn©"^CB®ioiij K, BitSJS-ËLLES Bureaux : de 10 à 17 heures JOS. MORESSÉE, Directeur. JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : 10 CENTIMES f L» petite ligne. ; fr. 0.40 1 Réclame avant les annonces 1.00 ANNONCES < Corps du journal 4.00 ! Faits divers . 3.00 Nécrologie . . S. 00 LA GUERRE 2Q2"" jour de guerra On ne peut pas dire que la journée du 20 «ut été n arquée par des faits de guerre notables, mais el»e I en tout cas vu renaître sur le front Ouest une activité réelle, qu'il faut s'attendre à voir se développer incessamment. Il éclate aux yeux que les belligérants terminent en hâte leurs derniers préparatifs avant d'entreprendre à fond leur campagne de printemps, que cette campagne est à la veille d entrer dans sa première phase et que tout de suite nous allons en connaître d'intéressantes manifestations. En attendant» à défaut de faits saillants en Flandre, de nombreux engagements sont signales Bur le territoire français. Attaques et contre-attaques succèdent, notamment à Notre-Dame de Lorette, sur le versant sud de la fameuse hauteur qu'aucun des belligérants n'a réussi jusqu'ici, semble^t-il, a occuper définitivement. Le village de La Boisselle, qui au nord-est d'Albert commande les routes de Bapaume et de Péronne, est de nouveau cité par le communiqué français comme ayant été nuitamment l'objet d'une attaque infructueuse des Allemands. En Champagne, l'ensemble des indications donne à penser que l'on est entré dans la période d'une contre-offensive allemande assez opiniâtre. Aux Eparges (1), les Français poursuivent leur offensive à l'est de leurs positions et résistent à des contre-attaques au sud, dans la forêt du Bouchot. Enfin, dans les Vosges, ils annoncent quelques progrès dans le bois Le Prêtre, au nord-ou est de Pont-à-Mousson, tandis que Berlin a signalé hier comme effectuée samedi après-midi la chute aux mains des Allemands de la crête du Reichacker-kopf, autour duquel la dépêche de Paris ne signale aucun engagement. » * • Indépendamment de ces diverses actions, l'artillerie a fait preuve d'activité dans la région de Sois-sons, en Argonne, dans la Woëvre et en Champagne. Dans cette dernière région, les travaux de sape paraissent avoir pris au nord de Beauséjour une certaine ampleur. Il faut du reste s'attendre à les voir se développer encore le long du front Ouest, où forcément la guerre souterraine tend à se généraliser de jour en jour davantage. Mines près d'Ecurie-Roclincourt, mines à l'est d'Albert, mines dans le bois Le Prêtre, mines au nord d'Arras, devant l'auberge d'Alger près de Reims, à Massiges dans la région des IJurl'us, et dans le bois Bolante de la forêt d'Argonne. Cette éiiumération est du «Temps », qui ajoute : (( C'était inévitable. A ciel ouvert, sous le feu du canon et du fusil, au milieu d'un fouillis de fils de fer, on ne peut avancer sans subir des pertes cruelles. Il est bien naturel qu'on cherche à gagner du terrain en passant sous terre, à l'abri die la mitraille.d Une mine est une très forte charge de poudre ou d'explosif qu'on vient placer sous le point qu'on se propose d'enlever; eu y mettant le feu, on fait .sauter le terrain supérieur avec les défenses et les défenseurs qui l'occupent; l'explosion occasionne chez les défenseurs un désarroi que l'assaillant met à profit pour s'installer dans l'entonnoir, où les terres rejetées par l'explosion lui fournissent un para-pet.» Le mineur parvient au fourneau où il installera la mine, en creusant d'abord des galeries, puis des rameaux, qui sont des galeries plus étroites et plus basses. On se défend contre les mines par des travaux semblables a.ppelés contre-mines. Les galeries de contre-mines sont ordinairement poussées au-dessous de celles de l'assaillant qu'un fourneau surchargé fait effondrer. » Dans ces dernières années, la puissance que les explosifs ont donnée à l'artillerie avait fait négliger quelque peu cette partie de l'art de la guerre; cependant on a vu les mines reparaître à Port-Arthur. Les chapitres que le général Grandprey a consacrés à la guerre de mines dans son livre sur la Défense de Port-Arthur sont des plus passionnants à lire, spécialement la lutte autour de l'ouvrage 3. Sous cet ouvrage, qui était bombardé par des obusiers de E8 centimètres, avec une telle violence qu'il en fumait, les deux adversaires se battaient dans des galeries de mines; oes galeries étant arrivées en communication, Russes et Japonais y avaient amené des canons. » Même si au cours de la guerre actuelle les travaux de sape n'avaient pas l'occasion de prendre pareille ampleur, leur grand développement n'en est pas moins très probable, et c'est pourquoi les explications qui précèdent nous ont paru opportunes à publier.* * * Pour ce qui est de la guerre dans l'Est, les com-teuniqués allemands persistent dans le laconisme que nous leur connaissons depuis quelques jours. Ils ne relèvent que l'échec des attaques renouvelées par les Russes entre l'Omulew et l'Orzyc. Dans cette région, c'est-à-<iixe dans les secteurs de Przasnysz et d'OsiroIenka, Pétrograd sigrrale des actions locales ayant pour objectif la possession de points stratégiques notables. Des combats violents se sont à nouveau dérpulés dans les Carpathes, mais n'ont pas modifié l<te positions établies sur la ligne nord d'Uszok-Kofciowa qui était le but immédiat d'une nouvelle offensive, russe. Au sud de Gorlice, des engagements d'apparence sérieuse ne paraissent pas davantage avoir amené de résultat. II nous reste à signaler, mais en tant qu'action de «noindre envergure, les combats qui ont, d'après Pétrograd, permis aux Russes de réaliser quelques progrès à l'ouest du Niémen et d'occuper Même] à la suite des combats dont les environs de TauToggen ont été le théâtre. Le fait que cette occupation a été. d'après la dépêche russe, l'œuvre non pas d'un corps d'armée mais d'un simple détachement, vient à l'appui de l'opinion que nous avons exprimée quant au caractère limité oes opérations susceptibles de se dérouler dans l'extrême nord de la Prusse orientale. (1) Lefi Eparges sont une communo de la Meuse situés au sud-est de Verdun, à l'ouest de la plair» d-e la Woëvre dont ©lies sont séparées par une chaîne de col-faies do 300 à <00 mèfaree d© ha-uiteor. FjJVs se ta-tmiran»fc à 12 kilomètres au nord-est du fort de TroyorL SUR MER Londres, 20 mars : On mande d© Tenedos au « Daily Chronicle » qu'un conseil de guerre a été tenu à bord du vaisseau ami rai français Suffren. A c© conseil ont pris part les amiraux français et anglais. Paris, 21 mars : Les survivants du cuirassé Bouvet seraient au nombre $e 64. Les autres navires de la division n'ont eu q-uo «les pertes peu importantes. Paris. 21 mar3 : Le « Tempe » annonce l'arrivé© du croiseur anglais Indomitable dans la mer Egée. Londres, 21 mars : Le premier officier du vapeur récemment torpillé Bluejackct raconte ce qui suit : — Nous faisions routé depuis 36 jours, avec 8,000 tonnes de maïs, d© La Plata pour Londres. Le 19 mars, vers 5 1/2 heures, un sous-marin nous a torpillés sans avertissement préalable. Une colonne d'eau s'est abattue sur le navire brisé. Je suifî descendu avec 10 matelots dans un canot et nous avons fait force rames vers un chalutier à vapeur de Ramsgate dont nous apercevions les fanaux. Par suite d'un épais brouillard et d'une mer houleuse, nous avons perdu le Bluejackct de vue. J'ai appris depuis qu'il a pu arriver à Sainte-Hélène Roacî. Copenhague, 21 mars : Le vapeur danois Sterling faisant le service d'Islande a été retenu 10 jours près de Light, les Anglais considérant sa cargaison, consistant en huila de baleine, comme contrebande de guerre. Londres, 20 mars : Le vapeur britannique Glencluny faisant route de Calcutta à Dundee, a fait gaufrage hier à porximité de Del. L'équipage raconte qu'il a vu, hier matin, près do Beachy-Head, un vapeur coulé par un sous-marin. Avant son naufrage, le Glencluny avait été poursuivi, mais avait pu s'echapper. Londres, 20 mars : Le Lloyds annonce que le vapeur norvégien Eïee, qui faisait route de la Nouvelle-Orléans à Gothen'ourg, a été arrêté et conduit à Shields. Le vapeur suédois Grekland, faisant le service entre New-York et Oothcnburg, a été également saisi et amené à Middlesbrough. Amsterdam, 20 mars : Les vapeurs holandais Zaanstroom et Batavier V, arrêtés & 1G miles du bateau-phare Haas par le sous-marin allemand U-28, ont été conduits à Zeebrug^rc. L'équipage des deux navires, à l'exception des officient;, a autorisé à rentrer en Hollande. Le Batavier V lrans2>ortait des -vêtements et des vivres, et avait à bord une cinquantaine de passagers, dont nombre do Belges. Le Zaanfjtropjp n'avait à bord que des vivres, notamment 300 tonnes d'œufs. Les armateurs déclarent qu'il ne transportait aucune marchandise de contrebande et considèrent que sa saisie est injustifiée. On attend d'autres détails à ce sujet. Les officiers ont été retenus à Zeçhrugge, ainsi o"e les 16 Belges qui se trouvaient' à bord du Batavier Y. Le gouvernement hollandais a ouvert une enquête. Copenhague, 20 mars : Le vapeur Geheland, dont la saisie a été annoncée hier est le premier navire suédois saisi en vertu des Mesures prises par les Alliés. Sa cargaison se composait d'apperoviswmïtHoeBis destinés à un port allemand. On croit que le Geheland a été arrêté près des îles Shetland ; sa cargaison sera vendue. Londres, 20 mars : Les armateurs :Àdàm brothers, à Aberdeen, font connaître que depuis le 9 mars, ils n'ont plus eu de nouvelles de l'Aberdon, vapeur de 1,000 tonnes, construit en 1906 et portant un équipage d© 16 hommes. Un canot chaviré de l'Aberdon a été rencontré par un chalutier anglais. _ Le vapeur Be-eswing, de 2,000 tonnes, est également signalé comme disparu ; les cadavres de plusieurs marins de son équipage sont venus échouer à la côte. y&jbndres, 20 mars : /Les Anglais ent arrêté un vapeur américain qui transportait des vivres soi-disant à destination de Go-tnenburg et de Stockholm, mais qu'ils soupçonnaient destinés on réalité à l'Allemagne. Un vapeur espagnol chargé de minerai de fer, qui faisait route vers un port allemand, a également été arrêté. Amsterdam, 22 mars : On mande de Londres qu'un sous-marin allemand a torpillé dimanche après-midi, près d© Beachy Head, le vapeur Cairntorr, en route de Newcastle pour Gcncs. L© vapeur a sombré, l'équipage a été sauvé. Londres, 21 mars : La violent© tean.pêt© qui a sévi dans la nuit de jeudi à vendredi, a causé un grand nombre de sinistres en mer. L© navire Bussoneer a échoué près de S-erobusau-des, à proximité de Yannoiuth, et n'a pu être renfloué. Le schooneir Fmamci-s s'est perdu près de Trevosehad; l'équiipage a été sauvé. La Caecilia, faisant ro.uts de Londres à Hu.ll, a eo-mbré près de PaU-ing; l'équipage a aussi été sauvé. L© Mary-Nish a échoué près de l'embouchure de la Tyne. Le vapeur Beeswing a vraisemblable-meôifc sombré avec son équipage dano la Manche. On a trouvé le cadavre d'un matelot de ce navire ainsi que l'épave d'un canot du même vapeur. D'ambres cadavres die marins, ayant sur le/urs chomises des adresses do Shiolds, ont échoué à la côte d© Douvres. — CHINE ET JAPON Le correspondant à Pékin dfu «Manchester Guardian» lui a envoyé le texte des exigences du Japon én Chine. Voici ce que contient le dernier groupe d© ces demandes : — La Chine devra acheter plus de 50 p. c. de ses munitions de guerr© au Jaj>on. Le Japon créera en Chine un arsenal, placé sou® une direction sino-japonaise qui devra acheter du matériel japonais et occuper dee techniciens japonais. La, police die certaines parties de La Chine sera assurée d© commun accord par le Japon et la Chine. Celle-ci devra employer en ces endroits des Japonais pour organiser et réformer la police chinoise'. t Des Japonais seront employés aux affaires politique©, financières et militaires. i Les sujets japonais auront le droit de faire en Chine 1 de la propagande bou-dhiste. Les Japonais auront, le droit de posséder des ter- 1 raine à l'intérieur de la Chine pour construire des hôpitaux, des rem pies et dtea éooks japonaises. Dans la province do Fukien, le Japon aura le droit de \ construire des chemins de fer, dJ exploiter des mines ©t ; d'établir d»es ports. < Si elle a besoin do capitaux étrangers, la Ohino devra accorder la préférence au Japon. Le Japon aura le droit de relier Watschang à Km- ( kiang et N&utchang et pourra cauRtmi-re en chemin de 1 frr entre Nau'tchamg et TeehaotBobnfn, ainsi qu'entre i Nautohaing et Hangtschou. » Le « Manchester Guardian » fait, observer à ce sujet s que tous ceux qui examinent ce surprenant programme f verront immédiatement quel est son but et quelles çra- \ ves conséquences l'acceptation des exigences japonaises t aurait pour la Chine et pour les intérêts britanniques. Elle menacerait sérieusement l'indépendance de la e Chine et la mettrait «ous l'entière tutelle du Japon. 1 LES FAITS DU JOUR Le trafic entre l'Angleterre et La Hollande subit de forts retarde depuis que les autorités anglaises ont suspendu le service des malles entre Flfessingue et Folkes-tone. Tout le trafic doit passer par Flessingue-Tilbu-ry et l'on n'accepte, à chaque voyage, qu'un nombre limité de passagers. Des centaines de voyageurs doivent attendre de longs jours avant de pouvoir s'embarquer.Un hydroplane allemand qui 6'était égaré, était descendu, il y a qttekjtK'S jours, sur l'Escaut, dans les eaux hollandaises, puis après avoir constaté son erreur, était reparti vers la Belgique. Le gouvernement allemand vient de faire savoir Ji !a Hollande que le pilote de l'hydropîane sera rendu responsable de son erreur et que des mesures seront prises pour éviter, autant que possible, le retour d'un pareil incident. Les Turcs auraient, dit-on, pesé des rails le long de la rives de3 Dardanelles, afin d'amener facilement de gjrcG obusiers sur les points menacés. Les troupes turques concentrées autour cle la mer de Marmara sont évaluées à, 170,000 hommes. Le vapeur américain Maracas a été arrêté le 11 mars par un croiseur anglais, pendant son voyage de New-York à Copenhague. Il a été conduit à Kirkwall. Le bureau »erbe de la presse annonce que, de commun accord, l'Anlriçlie-iîon^rie et l.a Serbie procéderont à l'échange de leurs prisonniers civils. Cet échange comprendra tous les hommes gés de p'us de 50 et de moins de 18 ans. Toutes les femmes, également, et quel que soit leur âge, seront échangées. Le président du Club Alpin français a proposé, à la dernière assemblée de baptiser du nom de Gariba'di, un des commets du Mont Î-Ianc. Cette proposition a été approuvée à l'unanimité. Fort intéressants, vraiment, les résultats obtenus en Francs par l'œuvre des « Légumes du soldat » créée voici cinq mois. Lr,à élèves des écoles du département des Deux-Sèvres apportent tous les matins en classe, les un3 une pomme de terre, les autres une carotte, etc. Ces contributions volontaires, si minimes que les plus pauvres peuvent y participer, ont produit en cinq mois SQOjQQO kilos de légumes, dont 000.000 kilos o-r.t eto expédiés vers la Marne, la Meuse, la Meurthe et la Mo-elle. Si celte œuvre était étendue à toute la France, il pourrait être expédié mensuellement plus di 12 millions de kilos de légumes sur le front et dans les hôpitaux. Le gouvernement hollandais vient de apposer un projet de loi augrrrcœaf/'ce 3 millions dç ïîov:ns lc< pcS^e du budget qui fixe les ressources ué.oéssaires h l'é-ntre-tiem et aux autres besoins des réfugies belges «en Hc-1-lan<lie.La Chambre do commerce américaine de Berlin a vf-htâ à AI. r.ryan. le priant in .ao-aient ue h:*ter les négociations avec l'Angleterre, 1© commerce américain subissant des pertes considérables. Le gouvernement anglais a conclu un accord avete le représentants des syndicats ouvriers intéresses fabrication du matérTeT cTé guerre. *Cct-accord stip&ô la suppression du droit à la grève pendant la gu.:rr$,; si des conflits viennent à surgir au sujet des salaires et des conditions du travail, ils devront être soumis à l'arbitrage. Le comité de direction de l'Association des petites villes et-communes de la Hollande a_ décidé d'organiser dans tout le pays la vente d.u poisson. Elles créeront un buavau central auquel toutes les communes pourront s'adresser pour leurs achats. Ce bureau leur expédiera le poisson qu'elles n'auront- qu'à vendre sur place en en fixant elles-mêmes le prix. Au cours d'une entrevue avec les chefs du parti ou-wir-r, M. Lïoy-d George leur, a propeso d© ne plus autoriser l'ouverture des cTélnfo de. boisson.s cja:e de 12 à 2 Heures l'aprcs-rnidi et de 7 à 9 heures le soir. En vu© d'améliorer les rapports politiques et commerciaux entre la Suède et la Russie, la « Novoie Vixsmia » a ouvert à Stockolim un bureau auxiliaire. Ce bureau accepte des annonces qui paraissent sou3 une rubrique spéciale et fait une publicité russophilo active dans les journaux suédois. Le Roi d'Angleterre a autorisé l'établissement d'un camp pour 1,000 soldats dans le parc de son château de Windsor. Le « témoin oculaire », autrement dit le représentant de la presse anglaise auprès du grand quartier général, est le colonel Swinton. Parmi les correspondants de guerre, il y a des fem-me®, priaicipale.me.njfc des Anglaises. Durant un combat en Belgique, au moment d'un fusillade intense, alor3 que tout le monde se cachait le plus possible, une de ces correspondantes fut aperçue par un soldat. Elle était restée au milieu de la route, derrière l'auto que ses occupants n'avaient pu garer à temps, tant les balles pieruvalent dru, ©t elle était occupée à se mettre de la poudre de riz sur le nez... tout simplement ! — Pour l'amour de Dieu, s'écria le soldat, vous allez vous faire tuer si vous restez là une minute de plus ! —Vraiment! répondit-elle. Vous ne voudriez tout de même pas que je me fasse tuer avec des joues aussi rouges que je les ai. La fièvre typhoïde, écrit la revue médicale anglaise a The Lancet », sévit à l'état endémique en Turquie ©t sn Egypte, pays dans lesquels les troupes alliées sont en contact avec l'ennemi, et une épidémie peut éclater en raison surtout du contact avec les prisonniers, si les précautions les plus minutieuses ne sont pas prises. Jamais, dans l'histoire du monde, des forces aussi considérables n'avaient été rassemblées que celles qui 5e font face actuellement en Europe, des Flandres aux Dardanelles. Mais il faut dire aussi que jamais la science médicale et l'hygiène militaire n'avaient été mieux en état de combattre les dangers provenant de ^a fièvre typhoïde ou des autres épidémies. L© système de la propulsion électrique n'avait été appliqué jusqu'ici qu'à des navires de faible, ou de noyen tonnage, charbonniers ou remorqueurs, mais les -ésultats en ont été si encourageants qu'on vient de dé-:ider aux Etats-Unis — dit le « Génie Civil j> — de nunir le nouveau cuirassé California d'un appareil noteur de ce système. L'adoption de la transmission électrique a permis de éduire le poids et l'encombrement de l'appareil mo-eur et évaporatoire ; toutes les chaudières., chauffées i, l'huile lourde, seront, paraît-il, groupées sous une iheminée unique, dont la base est cuirassée. Anx vitesses ordinaires de croisière, un seul groupe urbo-générateur suffira à la propulsion du navire, les lenx groupes n'étant nécessaires que pour dépasser 5 nœoidsL II «affinait cfim© puissance do 32,000 cke-raux pour donner au navire une vitesse de 21 nœuds. Les moteurs k induction, d© 8.000 chevaux chacun, eromt du même type qvte> ceiux utilisés pour ia oamman-le dçs laminoirs et dont le fonctionnement est éprou-é; ils tourneront probablement à 200 tours par minu-e, bous une tension de 2,000 volts. On * pu estimer à 25 p. o. l'économie de combustible rue la propulsion électrique permettra de réaliser sur % consommation dea machines ordinaires. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Csîïîinuniqués allemands Berlin, 22 mars (Officiel de ce midi) : 1 héâtre de la guerre à l'Ouest. Une tentative nocturne des Français de s'emparer de notre position sur le versant sud de la hauteur de Lorette a échoué. En Champagne, au nord de Le Mcsnil, une attaque nocturne française a également échoué. Tous les efforts faits par les Français pour reconquérir la oosition sur le Reichackerkopf sont restés sans succès. Théâtre de la guerre à l'Est. Anrès un court combat au sud de la ville et un combat opiniâtre dans les rues, les Russes ont été jetés hier hors de Memel. Sous la protection des troupes russes, la populace russe a mis la main sur les biens de nos habitants, les a chargés sur des voitures et transportés au delà de la frontière. Un rapport sur ces incidents sera publié ultérieurement. Au cours d'attaques renoussées au nord de Ma-riampol, les Rus?es ont subi de très fortes pertes. A l'ouest cle l'Orzvc près de Jednorosec et au nord-est de Przasnvsz, ainsi qu'au nord-ouest de Cicoanow, des attaques russes faites pendant la tournée comme aussi nendant la nuit se sont écroules s^-<; notre feu ; 400 prisonniers sont restés entre nos mains. * * # Vienne, 21 mars (Officiel île ce midi) : Sur le front dans les Carpathes, il y a eu hier de violents combat1! entre le col d'Uszok et la croupe ri» Koziowa. Déjà pondant la nuit du 19 au 20, des détachements ennemis ont tenté de se rendre maîtres par surprise de certains de nos points d'appui. Ils ont été retroussés partout avec de fortes pertes. Aux premières heures du matin, les attaques russes se sont renouvelées sur une plus grande étendue et les corobits qui se sont dévelopoés ont duré toute la journée dans certains secteurs. Vers le soir, toutes les forces russes lancées contre nos positions sur le S'-tn, près de SmoTnik et d'Alsonagony, étaient re-poussses. LOTO hommes ont été faits prisonniers. R;en d'essentiel ne s'est produit sur les autres fronts. # * # Constantinople, 21 mars (Officiel du quartier général) : La flotte des Alliés n'a pas entrepris d'attaques contre les Dardanelles aujourd'hui. Communiqués des armées alliâ33 Paris, 20 mars (Communiqué officiel de 15 heures) : Il n'y a rien de spécial à signaler. * * # Paris, 20 mars (Communiqué officiel de 23 heures) : A La Boisselle, au nord-est d'Albert, les Allemands, après un violent bombardement, ont effectué une attaque nocturne, qui a été repoussée. Ils ont subi des pertes. En Champagne, à l'ouest do Perthes, une contre-attaque de l'ennemi a été repoussée pendant la nuit du iÔ au 20. Samedi, il n'y a pas eu d'attaque d'infanterie. Notre artillerie a pris sous son feu une concentration de troupes allemandes;. _ J^n Argonne, il y a eu un combat d'artillerie assez violent près de Bolante; mais l'infanterie n'a pas attaqué. Aux Eparges, nous continuons à progresser. Après avoir repoussé deux contre-attaques, nous nous sommes emparés de la plus grande partie de la position allemande pour la possession de laquelle on combattait depuis deux jouas. Par trois fois, l'ennemi a contre-attaqué pour reprendre le terrain perdu. Il a laissé de nombreux morts sur le terrain. Au sud des Eparges, dans la forêt du Bouchot, nous avons repoussé une contre-attaque. Dans la Woëvre et dans la forêt de Mortem-art, notre artillerie a détruit un blockhouse et a fait sauter plusieurs caissons et dépôts de munitions. Nous avons fait quelques progrès dans le bois Le Prêtre. # * » Paris, 22 mars (Dépêche ITavas) : Entre 1 1/2 et 3 heures du matin, quatre zeppelins, venant de la direction do C'ompiègne, se sofft dirigés sur Paris en suivant la vallée do F Oise. Deux d'entre eux ont été forcés de rebrousser chemin avant d'avoir atteint Paris. Ils ont survolé les territoires voisins de la périphérie nord-ouest do la capitale, puis se sont retirés après^ avoir jeté 12 bombes, dont quelques-unes ont éclaté. Les dégâts matériels causés sont peu importants : 7 on 8 personnes ont été atteintes, dont une a été grièvement blessée. Divers postes établis pour attaquer les aviateurs ennemis ont fait feu sur les zeppelins, que l'on éclairait au moyen de réflecteurs. Un zeppelin a été, paraît-il j atteint. Une escadrille d'aviateurs a également pns part à l'action, mais le brouillard a empêché la poursuite. En résumé, on peut dire que l'attaque des zeppelins sur Paris a complètement échoué. Elle a permis de constater la bonne organisation des mesures de défense. La population parisienne est restée exceptionnellement calme. En retournant, les zeppelins ont jeté des bombes incendiaires sur Compiègne, où elles n'ont causé que des dégâts matériels peu importants. Trois autres bombes ont été jetées sans résultats sur Ribeaucourt et Dillencourt, au nord de Compiègne. Londres, 20 mars (Officiel de VA?nirautè) .é Après que les mines euxeat été repêchées pendant ces dix derniers joors, une attaque commune des flottes anglaise et française à été entreprise sur les forts du goulot des Dardanelles. A 10 h. 45 du matin, les vaisseaux Oueen Elisabeth, Inflexible, Agamemnon et Lord Nelson ont bombardé les forts de Kilid-Bahr et de Çhânalc, tandis que le Tnumpîi ^t lé tTiï5<3J' Çjiêorpé T^ambarBaient les batteries "près de Dardanus. Un feu violent d'houwitsers et de cà rions de rarmagne a été ouvert sur les vaisseaux. A. 12 h. 22, l'escadre française, composée du Suffren, da Gaulois, du Charlemagne et du Bouvet, est entré dâns les Dardanelles et a bombardé les forts à courte distance. Les forts de Kilid-Bahr et de Namazieh ont répondu vigoureùseme"nf. Tls onf &ë contraints au silence par les dix vaisseaux de guerre qui, pendant le combat, ont été touchés à différentes reprises. A 1 h. 25, tous les forts ont cessé le feu. Le Vengeance et le Majestic sont arrivés alors pour remplacer six des vaisseaux de guerre. Lorsque l'escadre française, qui avait attaqué les forts, se retirait, le Bouvet a heurté une mine flottante, a sauté et a sombré en 3 minutes à 650 mètres du village d'Erenkoï. A 2 h. 36, les vaisseaux de réserve ont renouvelé l'attaque sur les forts, qui ont de nouveau répondu au feu. L'attaque a été poursuivie pendant que les dragueurs de mines étaient au travail. A 4 h. 09, l'Irrésistible, s'inclinant fortement, a été obligé de quitter la ligne de feu. A 5 h. 30, le vaisseau, probablement touché par une mine flottante, sombrait. A 6 h. 05, l'Océan a également coule en rencontrant une mine. Les deux vaisseaux ont sombré en eau profonde. Leurs équipages ont été à peu près entièrement sauvés, sous un feu violent.Le Gaulois a été endommagé par le feu des canons des forts. L'Inflexible a été touché à l'avant et doit être réparé. J^e bombardement des forts et le dragage des mines ont été arrêtés à la tombée du jour. Les dommages occasionnés aux forts par le long bombardement, vigoureux et direct, ne peuvent pas encore être estimés; un rapport suivra à ce sujet. Les navires ont sombré sur des mines flottantes que le courant a amenées dans la zone oui avait étÀ r.-ettoyée. Des mesures spéciales seront prises poui écarter ce danger. Les pertes anglaises en hommes ne sont pas importantes, si l'on considère l'ampleur prise par les opérations; mais l'équipage du Bouvet a presque entièiement péri avec le navire. Il est probable qu'en dehors de Texplosion de la mine, il y a eu également une exolosion à l'intérieur du vaisseau. Le Queen et l'Implacable, qui sont envoyés d'Angleterre pour parer aux pertes que devaient fatalement amener les opérations, arriveront bientôt à destination et porteront à nouveau la flotte anglaise à sa force primitive. Les opérations continuent, des forces suffisantes restant sur le terrain des opérations. # n # Pétrograd, i9 mars (Communiquè officiel du grand êtat-major général) : Sur la rive gauche du Niémen, après un combat nous avons ocupe Wiesieje. Notre cavalerie poursuit les Allemands, qui se retirent sur Sejny. Dans la direction de Przasnysz et d'Ostrolenka, les actions partielles se poursuivent poux la possession des villages situés sur cette ligne. Dans les Carpathes, l'ennemi a entrepris, le 18 mars, une vaine attaque contre nos positions sur le front Cemowitz-Ciezkowice-Ropitza-Russkaja et dans h. direction de Mnnkacz et de Stryd. Il n'y a pas eu de modifications sur les autres fronts. * * * Pétrograd, 20 mars (Communiqué offeiel du grand élat-7najor général) : Sur La rive droite du Niémen, les Allemands ont ete repousses au-delà de la frontière, après un combat près de Tauroggen. Un détachement russe, qui a pris une vive offensive, a atteint Memel le 18 mars à 8 heures du soir et s'est rendu maître de la ville après des combats dans les rues. Sur la rive gauche du Niémen, les combats de ces derniers jours ont obligé l'ennemi à quitter la petite place de Pilwiszki, ainsi que la région située à lest de la ligne Ozero-Dusia-Kopciowo. Sur la rive droite de la Narew, les combats conservent un caractère local. Une attaque des Allemands sur le côté de Myszinec, dans la direction d« Kadzidlo, a échoué. Aucun changement sur la rive gauche de la Vis-tulc.Dans la région au sud de Gorlice, nous avons entrepris une contre-attaque contre des unités autrichiennes, qui nous avaient violemment attaqués». Nous avons fait des prisonniers. — ++- — Dépâchas diverses Pétrograd, 21 mars : On mande l'Irkoutsk au c Rietch » : s^no-japonais prend un caractère menaçant.. Eh Chine, 1 état d'esprit de la population devient menaçant et les Japonais qui résident dans le pays craignent pour leur vie. La presse chinoise et les associations commerciales exigent 1© rachat immédiat de toutes les concessions japonaises. D'un autre côté, le gouvernement japonais demande encore une fois catégoriquement une réponse à ses exigences.# * • Milan, 20 mars : Le consul du Japon annonce 1© rappel aous les dra^ peaux de tous les réservistes japonais des classes de 1870 à 1895. * * * Deal, 20 mars : L'aviateur allemand qui, samedi, a survolé le porti de Deal (au nord-est d© Douvres) y a lancé plusieurs bombes eur des navires, mais sans les toucher. L'appareil était à grande hauteur et semblait venir de l'Est. Un bateau de patrouille l'ayant découvert, un navire aussitôt prevenu a tire trois coups de canon sur l'avion qui a disparu aussitôt dans les nuages. Un© demi-heure plus tard, plusieurs aviateurs anglais se sont élevés pour lui donner la chasse, mais ils^n'ont pu le rejoindre. * * » Pétrograd, 20 mars : Le Tsar a approuvé la résolution prise par 1© conseil des ministres d'occuper les prisonniers de guerre aux travaux des champs. * * « Washington, 19 mars : Le représentant du général mexicain Villa a déclair<§ qu'à la suite d'un© grande victoire remportée par les partisans de Villa, près de Piedras Negras, l'autorité du général Carranza n'existe plus dans cette partie da Mexique. l^aris, 19 mars : La baronne d© Vaughan fait ©avoir aux joornaux qu'eJ.le se port© bien., qu'elle n'a pas été viotrme d'un a/ocident et enfin... qu'elle ne s'est pas suicidé©.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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