La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 23 Juni. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vm42r3qk9r/
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'"il" • JOS. mORESSÊE, DIRECTEUR Lit GUERRE ~ t A O/Sê : — - ^ I|br4.V/ jUUi W VjUw! i w Après huit jours de durs combats, la signification dos événements militaires provoqués en Italie par l'attaque générale des Autrichiens ; commence à se dégager. Tout d'abord, il convient de rappeler que depuis plusieurs semaines les dépêches venant du front italien signalaient dans les années du général Diaz des manifestations d'activité assez nombreuses et significatives pour qu'on put en conclure à l'imminence d'une offensive cie leur part. Dimanche'deriiier encore, nous faisions remarquer ici que les Alliés, outre leurs diversions en Macédoine et en Palestine, ;6'apprètaient aussi à entraver par leur action en liaiie les plans poursuivis par leurs adversaires en France. ! Dans l'eniretemps, les Autrichiens préparaient de leur côté une opération de grand style. Mais, comme vient de le faire remarquer le colonel Egii, un des écrivains militaires neutres les p!ui> justement réputés, il ne leur était dès lors pins possible de surprendre l'adversaire, prêt de son côté à l'attaque, j On comprend, dans ces conditions, pourquoi : une bataille acharnée a pu, depuis huit jours, mettre aux prises peut-être 2 millions d'hommes depuis le sud d'Asiago jusque sur la Piave inférieure sans avoir modifié de manière impressionnante le tracé du front que les bel-. ligerants y tenaient depuis novembre 1017. ! Sur le haut plateau des Seîte Commuai surtout, comme aussi dans le massif du Grappa, rassaut des Autrichiens s'est heurté a des ei'fec-tifs qui se disposaient au môme moment à les attaquer. Les premiers avantages pris par ! l'assaillaftt lui ont été presque aussitôt arra-'cJiés et depuis lors, dans celte partie septen-j trionale du front, la lutte se poursuit sur place. Sur la Piave, la situation est autre. Bien que, ; par suite dé la crue de ses eaux, le fleuve ; atteigne en ce moment une largeur d'un et même de deux kilomètres, les Autrichiens sont parvenus, grâce à la puissance de leur artillerie, à forcer sur trois points le passage de cet obstacle en apparence infranchissable. Au nord-ouest de Nervesa, ils ont pénétré profondément dans le massif de Montello, qui s'étend entre la voie ferrée qui passe au nord de Monte Beiluna et la Piave, sur 13 kilomètres de longueur et 5 kilomètres do largeur. Entre le massif de Montello et la ligne Conegliono-Trévise, les Autrichiens se sont avancés jusqu'aux abords de San Andréa, à 7 kilomètres à l'ouest de la Piave. Entre cette ligne et celle d'Oderzo-Trévise, ils ont pris pied sur la ligne Maserada-Candelu, mais y ont été contenus, à I ou 2 kilomètres à peine du fleuve, par de furieuses et incessantes contre-attaques. Enfin, plus au sud, dans le secteur qui s'étend à l'ouest de San Dona, les progrès des Autrichiens ont été plus marquants : ils y ont en effet^épassé le canal Fossetta et occupé Capo- Sile, à 5 kilomètres au sud-ouest de San Dona. *** Les larges têtes de pont que les Autrichiens se sont de la sorte assurées sur la rive droite de la Piave constituent une menace permanente pour l'ensemble des armées italiennes. I.es positions de ces armées, comme nous l'avons déjà fait remarquer, sont fort mal disposées : de même que si les Autrichiens avaient réussi à déboucher dans les plaines de la Vé-nétie au sud d'Asiago ou du massif du Grappa, c'en était fait des troupes italiennes <rui. continu tout sur la Piave. de môme toute avance qu'ils viendraient à prendre à l'ouest de la Piave compromettrait, la sécurité des divisions qui tiennent le front des deux côtés de la Brenta. ! Aussi les Italiens, certains d'avoir paré au 'danger sur leur front nord, ne reculent maintenant devant aucun sacrifice pour empêcher l'ennemi d'étendre ses avantages à l'ouest du fleuve et même pour le rejeter sur l'autre rive. Jusqu'à présent, les Autrichiens tiennent bon; ils gagnent même plutôt par ci par là un peu do terrain, en dépit de la furie dos contre-attaques et du désavantage qu'il y a pour eux à se battre avec le fleuve dans le dos, *** La bataille étant poursuivie avec le même 'acharnement par les deux partis, on ne peut encore luger de la portée de ses conséquences. II serait aussi téméraire de proclamer qu'elle a été pour les Autrichiens un succès triomphal que de prétendre qu'elle a tourné à leur complet désavantage. Faisant la part des exagérations avancées dans les deux sens, il faut résumer impartialement la situation en disant d'abord que si les Autrichiens parviennent à se maintenir sur la rive droite de la Piave, Il en résultera de gros soucis pour le haut commandement itnlien; qu'au surplus, en enlevant par surprise l'initiative des opérations à leurs adversaires, ils ont obligé ceux-ci à immobiliser prématurément leurs forces et écarté Je la sorte la possibilité, pour les grandes opérations A prévoir en France, d'être entravées par une surprise en Italie, qui sans cela eût toujours été possible. «s** En France, la situation n'a pas changé. Les Allemands se bornent à résister aux attaques locales dirigées contre leur nouveau front, qui s'affirme partout inébranlable, en attendant qu'ils déclenchent sur l'un ou l'autre point — c'est du moins l'avis des critiques des deux partis et aussi des neutres — une des nombreuses opérations depuis longtemps combinées par leur état-major dans le but de vaincre peu à peu la force de résistance toujours vi-ivace des Alliés. ' ( $ Uotlensive aiismancle à l'Ouosî I Berne, 21 juin : ! Le Petit Parisien dit que la dernière attaque aérienne prononcée contre Paris, dans la nuit de samedi à dimanche, a causé de grands dégâts. Une fabrique occupant un grand nombre d'ouvriers a été détruite en partie par deux bombes. Le Pays se plaint amèrement de l'insuffisance des services de défense. •** ? Zurich, 21 juin : La MorgenzeLtung apprend de Paris que la Commission de défense a décidé d'armer un grand nombre d'ouvriers parisiens et de faire creuser des tranchées autour de la ville. A Paris, personne ne doute plus qu'il y va maintenant du sort de la capitale. Les. journaux tentent de ramener le calme et essaient de faire passer l'exode en masse des Parisieas pour le commencement des vacances d'été. •** Paris, 22 juin : i L'Agence Havas annonce que les Allemands bombardent très violemment et sans interruption le village de Vesle, qui est déjà en partie en ruines. Le fort de La Pompelle, situé près de Reims, est pris sous le feu des canons allemands du plus gros calibre. i Une autre dépêche Havas dit que l'action de 8'artillerie allemande est devenue d'une violence extraordinaire entre Montdidier et l'Oise, ainsi qu'entre l'Ourcq et la Marne. i D'autre part, l'Echo de Paris signale que cette activité de l'artillerie est. le signe pré- i curseur de nouvelles attaques, qui, estime-t-on, . seront déclanchées entre Montdidier et Château-Thierry.i en jtalJe ; Bâle, 21 juin : On mande de la frontière italienne que les consuls étrangers résidant à Venise sont partis pour Milan. L'Italia écrivait mardi que l'on doit compter, dans l'éventualité du passage de Ja Piave inférieure, avec un .changement dans i la situation stratégique entre Venise et la Brenta. Rotterdam, 21 juin : Du Hollandsch Nieuws Bureau ? , — L'importante position du Montello est le centre des combats acharnés qui se livrent sur i lo front italien. Vienne, 21 Juin i De la Nouvelle Presse Libre : — Les troupes d'assaut de l'archiduc Joseph ont pris sur le Montello une division italienne, 1 parmi laquelle se trouvaient des légionnaires tchèques et un détachement d'attaque anglais. J Pour protéger son flanc menacé, l'ennemi a < concentré trois corps d'armée près de Trêvise, « où 100,000 hommes travaillent aux retranche- i mente. , ' Berne, 21 Juin ? Du Berner Tageblatt ! ■ — Les troupes autrichiennes se sont emparées jusqu'ici de la plus grande partie de la ' crête du Montello; en outre, elles ont refoulé J les Italiens de plus de 7 kilomètres de la ■ Piave au sud du Montello. Les Autrichiens 1 sont aux portes de San Andréa, située à 10 kilomètres seulement de Trévise. 1 JLa guerre navale Rotterdam, 20 juin : Le vapeur anglais Héron Bridge (2,420 tonnes brut), construit en 1918 et qui se rendait de Liverpool à Dakar, a été coulé à 300 milles marins au nord du cap Saint-Vincent. Vingt-huit hommes de l'équipage sont arrivés à Las 1 Palmas à bord d'un schooner espagnol. Le voilier italien Santa Theresa (257 tonnes brut), qui se rendait de MaJaga à Gênes, a été coulé au large du cap Cardinal; le capitaine a été fait prisonnier et l'équipage débarqué à Alme-ria. Le voilier Amiral Lefont, attaché au port de Dakar (117 tonnes brut) et qui se rendait de cette ville à Marseille, a été coulé; l'équipage a été débarqué à Alméria. e . ■ EN AMERIQUE Washington, 21 juin î Le président W lis on a publié une proclamation plaçant tous les grands, abattoirs des Etats-Unis sous le contrôle de l'Etat Les évèaemeaîs de licssie Moscou, 21 juin : Un communiqué officiel relatif à l'arrestation des participants à la Conférence d«s sociaux révolutionnaires et des minimalistes fait connaître qu'il appert des documents trouvés sur eux que le but de la réunion était le renversement du gouvernement existant et la convocation do la Constituante. Londres, 21 juin : A la suite d'informations reçues par le Fo-reign Office, le gouvernement est d'avis que la position du gouvernement des Soviets de Russie est menacée au point qu'il ne survivra pas à la crise naissante. Avant la récolte encore, croit-on à Londres, la révolution mettra au pouvoir un gouvernement bourgeois dans lequel les Cadets auraient la prédominance. *** Moscou, 21 juin : Un® information apprend que le grand-duc Mlcbel-Alexancirovitcfi a réussi à s'évader de Perm. Moscou, 21 juin : On mande aux journaux que les troupe» tchèques-slovaques s'avancent jusqu'à Gschel-jabinsk. Des combats acharnés ont eu lieu près de Kischgym, dans lesquols les troupes i des Soviets sont restées victorieuses. Berlin, 22 Juin : On transmet de La Haye au Berliner Lokal Anzeiger une déclaration de M. Trotzki exprimant l'assurance de voir les Soviets bientôt maîtres du mouvement contre-révolutionnaire i et des bandes tchèques-slovaques. Odessa, 19 juin : — Le gouvernement de Crimée s'est constitué sous la présidence de M. Sulkewtsch. dépêches" diverses Rotterdam, 19 juin ; Ou raanda du Havre au « Nieuwa Rotter-damsclie Courant » : — La réunion des parlementaires belges qui se tiendra ie 21 juillet sera purement consultative. Les ministres n'y assisteront qu'en qualité de membres du Parlement. 11 i ne sera, pas publié de compte rendu otliciel. < L'ordre du jour comprend les questions suivantes : Alimentation, rapporteurs MM. Empâta et Foquot ; questions économiques, -oppor-teur M. Devèze ; dégâts occasioitnés ,iar la i guerre, rapporteurs MM. Van Ueemputte , et Nolf ; transports par terre et par mer, rapporteurs M;vi. Empain, Kéron et Pécher ; capital et organisation du crédit, rapporteurs MM. Lorand et Théodor ; marchés et conventions économiques, rôle de la diplomatie et des agents consulaires, rappor- < teurs MM. Halot et Thiébault ; main-d'œuvre, rapporteurs MM. Hubin et Feullien ; i installations d'usines et matières premières, rapporteur M. Ancion ; questions agri- i coles, rapporteurs M.V1. Ecrick, Focquet et , Paslur; question de l'alcool, rapporteur M. , Van den i'erre ; juridiction militaire, rapporteurs MM. Begerem et Pécher; politique de guerre, rapports entre l'es groupes parlementaires et 1e gouvernement ; contrôle i parlementaire, rapporteurs MM. Begerem, j Neven et Hubin. Bâle, 21 juin : Le correspondant parisien des « Basler ■ Nachrichteu » mande que l'opinion publi- j que en France commence ù réclamer impé- , rieusement de l'Entente qu'elle fasse con- , naître une fois pour toutes ses buts de guerre, et que les journaux les plus modé- J rès lui emboîtent 1e pas, notamment 1« « Journal des Débats » et le « Temps ». J Quant aux socialistes, on sait qu'ils ont ex-primé depuis longtemps les mêmes désira. . Francfort, SI juin : La Gazette de Francfort fait état d'un dis- ' cours prononcé à New-York par le haut com- , missaire français, M. Tardieu, dont elle ex- ' trait les chiffres suivants au sujet des perte» subies par les Français. Le territoire français non occupé compte une population de 35 millions d'habitants. De ' ce nombre, 7,500,000 hommes sont enrôlés dans l'armée et 1,500,000 travaillent dans les Indus- ' tries de guerre. Les pertes subies par la ' France peuvent être évaluées à 8,600,000 hom- 1 mes tombés, blessés et prisonniers, dont la 1 moitié, soit 1,300,000, sont morts. A l'heure ac- ' tuelle, il n'y a plus qu'environ 3 millions de ' Français sous les armes. < .% Genève, 21 juin : Les Journaux de Lyon tirent de la coïnci- ( dence du début de l'ofTenjive à l'Ouest et d'un ! 1 soulèvement d'indigènes au Maroc la conclu- ; ^ sion que celui-ci a été provoqué par les me- j ,r r.ées de l'Allemagne. Le mouvement insurrec- ; • tionnel est de nature à nécessiter des opéra- 1 • ions militaires dans la partie nord-est du c Maroc. c L'Agence Havas annonce que les communi- « cations entre Alger et le Maroc sont rétablies. î COMMUNIQUÉS OFFICIELS d 0 _ r Communiqué* des Puissance» Centrales. Berlin, 22 juin. — Officiel de ce midi : Théâtre de la ouene <t l'Ouest. i Armées du feld-maréchal princ® héritier i, Kupprecht de Bavière : s Entre Arras et Albert, les violentes attaques i. partielles de l'ennemi ont continué hier jus-a qu'au matin; elles se sont terminées par un .t échec complet pour l'ennemi. Sur les deux !' rives de la Scarpe, près de Boiry-Becquere'le, d'Hébuterne, de Hamel et dans le bois d'Ave-luy, d'importants detaohements anglais ont «té repousses, en partie au cours de corps à corps acharnés. [. Sûr le reste du front, les Anglais ont aussi a exécuté plusieurs vaines opérations de reccn-é naissance. Nous avons fait des prisonniers en ^ repoussant l'ennemi et en prononçant des 3 attaques au sud de la Somme. i. line attaque aérienne dirigée contre la ville de Bruges a iait des victimes parmi la population.Armées du prince héritier allemand : Au sud-ouest de Noyon, de forts détachements ennemis ont renouvelé leurs vaines attaques. Au sud de Vandelicourt, entre l'Oise et i- la Marne, grande activité de l'ennemi. Des at u-it ques de reconnaissance déclanchées à plu-s 6ieurs reprises par les Français ne leur ont t. donné aucun résultat. Nous avons repoussé 3 d'une manière sanglante dos attaques par-6 tielles prononcées par les Français et les Amé- 1 rlcains au nord-ouest de Chlteau-Thierry. ' ' * é * • ô Berlin, 21 juin. — Officiel du soir : Rien de nouveau à signaler des divers fronts «t de combat. it *** Berlin, 22 juin. — Officiel : Un de nos sous-marins, commandé par le capitaine-lieutenant Marchai, a coulé, au cours d'un raid d® quinze jours dans la zone barrée de la Méditerranée, sept vapeurs jaugeant 23,000 tonnes brut en chiffres ronds. Tous ces vapeurs transportaient des chargements extrêmement précieux, coton, benzine, •" huile et marchandises diverses. s Vienne, 21 juin. — Officiel de ce midi : L'ennemi a poursuivi avec la même violence k ses tentatives dans le but de nous arracher ^es * avantages que nous nous sommes assurés en combattant à l'ouest de la Piave ; tous ses sacrifices ont été faits une fois de plus en vain. i- Tous les assauts ennemis ont croulé sous la >- résistance inébranlable de nos troupes hé-s roïques. Sur le Montello, le combat livré sur i- le haut plateau du Karst est devenu d'une vio-e lence extrême ; à cet endroit, les vagues d'a.;-a saut ennemies se sont brisées successivement devant 'es retranchements établis en hâte par la division du feld-maréchal Louis Gaiginger; sur toute la ligne ,on s'est battu homme contre )- homme. Sur un front de 2 kilomètres, l'en-e nemi a concentré ses troupes d'assaut, fortes e de huit régiments, pour faire chanceler le rem-a part de nos braves. L'extrême dépense de i- forces a obligé les Italiens à jeter dans la a mêlée leurs réserves les unes après les autres, •s Outre ses fortes pertes sanglante^, l'ennemi laisse journellement de nouveaux prisonniers entre nos mains. C'est ainsi que l'avant-dermer Jour de bataille, rien que sur le Montello, nous c avons fait 3,200 prisonniers, dont "2,000 ont été e pris r»ar le régiment d'infanterie hongrois n° 139. Au cours des combats acharnés qui se sont poursuivis Jour et nuit, des régiments hongrois, des tirailleurs autrichiens et des hon-» veds hongrois ont ajouté une nouvelle page l- d'héroïsme à leur glorieuse histoire; ils se u sont distingués aussi bien dans l'attaque que s dans la défensive. Hier, sur le front do montagne, il y a eu surtout des duels d'artillerie. *** Vienne, 22 juin. — Officiel de oe midi : <1 Hier, les combate ont diminué d'intensité i- sur la Piave. Comme précédemment, nous >t avons rept/uss^ les attaques italiennes aux e endroits où l'ennemi les a renouvelées dans quelques rccteurs du Montello et à l'ouest de San i^ona ; les Italiens ont eul)i de fortes pertes. i- Du 15 au 20 juin, nos aviateurs «t nos ca- * nons spéciaux ont descendu 42 avions ennemis et nos adversaires ont perdu, en outre, 4 ballons captifs. Le nombre de nos prisonniers atteint maintenant 40,COO ; parmi eux se trouvaient quelques légionnaires tchèques-slovaques qu*-, conformé- ^ ment à la loi martiale, ont étô immédiatement passés par les armes. t Sofia, 21 juin. — Officiel : t Sur le front en Macédoine, sur les rives 1 du lac d'Ochrida et au nord do Bitolia, la . canonnade a été assez violente par Lnter- s mittence de part et d'autre.Au sud d'IIuma, notre artillerie a exécuté plusieurs attaques i fructueuses. L'artillerie ennemie a bom- - bardé la ville de Serres et y a détruit quel-i ques maisons -t tué plusieurs femmes et e enfants. Dans les vallées du Vardar el de , la Strouma, grande activité aérienne réci-; proque. **» t Constaninoplo, 20 juin. — Officiel : Sur le front en Palestine, une canonnade - ennemie dirigée contre nos positions ut sur - le terrain situ à l'arrière de notre front, et ; dont la violen-ce s'est accrue h certains mo- - ments, a amen<5 notre artillerie à bombar- - der efïîcacement les batteries ennemies, le t camp de W'adiaugscha et le secteur s;tué au . norefouest d? Jéricho. Des détachements de reconnaissance ennemis ont été mis en s fuite par nos troupes. Le camp établi par - les rebelles près de Galife a été bombardé 3 par nos aviateurs. Sur le reste du front, la , situation ne s'est pas modifiée. Berlin, 21 juin. — Officieux : Les installations des gares d'Amiens, de Saint-Nicolae-Gtizy-Bois, de Sueriarnp-Rementourt, ont été bombardées avec succès par notre artillerie. Les «attaques part.eiles répétées et les opérations de reconnaissance de l'ennemi sur plusieurs ; points du fron'., depuis la Flandre jusqu'à Château-Thierry, lui ont ooûté de lourds sacrifices, sans lui apporter le moindre avantage. Les Américains qui, à 4 heures du matin, prononcèrent une attaque sans -préparation préalable par l'artillerie, au ru sseau de Clignon, au nord-ouest de Château-Thierry, ont été particulièrement éprouvés. En repoussant des pointes de reconnaissance de l'ennemi, nous, avons fait des pri- * sonniers et conquis, du butin. p •** Berlin, îi juin. — Oflicieux : L'offensive tafliemande à l Ouest a eu, indépen. I damment de conséquences d'une grande irnpor- lance, pour résultat d'entraver dans de larges proportions le trafic des chemins de fer fran- t çais. Au cours de la baltaille Camlwai-Samt- Quentin-La F ère, l'ennemi a perdu, dès le pre- 4 rnier assaut et par suite de la marche en avant des Allemands, le chemin de fer Roisel-Pérenne- 3 Chaulnes-Roye par lequel il avait pu jusqu'alors envoyer rapidement les troupes de combat entre la Somme et l'Aisne. Leur offensdve venant a progresser, les Allemands se sont partiellement emparés de la ligne principale parallèle, impor-j tante pour l'ennemi, Arras-Amiens-MonUlidier-Verbery-Ormoy. Le trafic est, en effet, Irtter-1 rompu entre Bolsleux et Dernancourt et «ntn? . Moreuil et Donfront. Cetie interruption •!•? ttra fie n'est pas seulement de nature à apportandt i sérieuses entraves aux opérations des armées de combat «mglo-françaises, mais elle rend . aussi d.fiiclle l'intervention des divisions françaises sur le front de combat principal anglais. ls% bataille Cambrai-Saint-Quentin-La Fère a eu en outre pour conséquence de placer sous te (eu t de notre arti.lerie l'important triung.e du che- t min de ter Lamotte-Amiens-Boves et la ligne de chemin de fer Amiens-Paris, sur une dis- s tance de 5 à 15 kilomètre*. L'ennemi ne peut ( donc plus compter sur l'emploi illimité et permanent de ce chemin de fer. Par suite de l'offensive allemande au sud-ouest- d'Ypres, la ligne de chemin de fer Poporingue-Ilazebrouck-Liilers-Chocques, qui est ptair&Uèle au nouveau front, a été mise a portée de lV*ction de noire artilierie, à une distance de 5 à 10 kilomètres. L'ennemi no peut plus utilise? davantage la principale ligne de chemin de fer allant du nord au sud et reliant Dunlceique à Amiens par Haze-brouck-Saint-Pol-Doulens.Les deux premières batailles qui ont marqué l'offensive ont donc eu pour conséquence <:'em-pôcher l'ennemi de se servir des lignes que nous venons de dé.-^gner, de telle manière qu'il ne dispose plus, dans la direction nord-sud et d'une manière ililmitée, que d'un se^i chemin "'e fer permettant un grand trafic, fi savoir le chemin de fer Calais-Boulogne-N'oyell-Beauvais-Paris. L'Entente est obligée d'employer d'importantes forces pour construire de nouvelles lignes. La bataille qui s'est livrée au Chemin des L>aimes et au sud-ouest de Noyon a encore fait perdre à l'ennemi deux lignes importantes allant de l'ouest à l'est,, u savoir la ligne Compiègne-Reims et la ligne de fer Paris-Ch&lons. La ligne la plus rapprochée qui lui permet d'assurer encore le mouvement de ses troupes devant Verdun,vers l'aile gauche de son armée, est la ligne de Revigny-F6: e-Cbampenoise^Guiiommiers-Paris, située à 25 kilomètres au sud du chemin de fer de la vallée de la Marne. On se figure aisément le temps considérable que celte situation entraîne pour les transport» ennemis. Comme il n'existe plus,s<u- cette ligne deRevigny-La l-ère-Champenoise-Coulommiers-Paris que de rares communications transversales dans la direction de la vallée de la Varne, il en résulte pour l'ennemi de grandes difficultés en ce qui concerne le mouvement des troupes et l'envol de renforts. Il ne faut po.s perdre de vue que ces voies de communication enlevées aux Français ont tout de suite été mises en exploitation par les chefs allemands qui en retirent à tous les points de vue des avantages considérables. Communiqués dss armeea aIHées Paris, 21 juin. — Officiel de 3 heures : Nous avons amélioré no.-, positions au j nord ds Faverolles et dans la région au . ud de Hautevennes. Une vingtaine de prisonniers sont restés entre nos mains. Nuit calme sur le reste du front. •** . Paris, 21 juin. — Officiel de 11 heures : Rien à signaler sur l'ensemble du front. **» ♦ Londres, 21 Juin. — Officiel : Près du bols d'Aveluy, à proximité d'Hébuterne et de Boyelles, ainsi que sur les deux rives de la Scarpe, nous avons fait cette nuit quelques prisonniers au cours d'attaques et d'engagements entre patrouilles. Nous nous sommes emparés de mitrailleuses et avons infligé des pertes à l'ennemi. Une tentative faite par l'ennemi pour reprendre le terrain que nous avions conquis hier matin au nord-ouest (le Merris a échoué; elle a coûté dev p< tes à l'ennemi. *** Rome, 20 juin. —- Officiel : Cinq jours de combats incessants et glorieux ont permis à la 25° division d'infanterie et â la brigade de Pisagno (2098 et 211/ régiments) de donner la pleine mesure de leur vaillance. Tout le long du Jour, nos escadrilles aériennes sans exception sont restées en l'air pour semer d'obstacles la marche de l'ennemi. Collaborant étroitement avec nos autres armes, nos aviateurs et ceux de nos alliés leur ont prêté un concours constant et énergique ; en outre, ils ont exécuté de hardis bombardements.Quatorze avions ennemis ont été descendus; un des nôtres manque à l'appel. Sur tout le front, nos ballons captifs nous ont donné un précieux concours. Sur le plateau d'Asiago, des détachements français ont exécuté une heureuse attaque et pénétré dans les positions ennemies établies sur le Pertico; 102 prisonniers sont restés entre nos mains. Nos troupes ont complété la reprise du monte Costalunga et ont fait une centaine de prisonniers. Nous avons repoussé des attaques ennemies sur le monte Corno Sur le Montello, des tentatives faites par l'en nemi pour occuper le saillant nord-est ont échoué. Vers le sud, l'ennemi a réussi de nouveau à occuper quelques points sur le chemin de fer Monte Belluno-Susegana, à proximité de la gare de Nervesa; toutefois, nous avons enrayé son avance. Sur le cours inférieur de la Piave, nous avons encore gagné du terrain. Les pertes ennemies sont énormes ; nous avons fait quelques centaines de prisonniers. i *** * RECTIFICATION. — Le dernier alinéa du communiqué officiel de Londres du so juin paru hier doit être placé à la fin du communiqué officiel de Rome de la même date. Dépêche» Diverses Bern'ô, 21 juin : D'après les journaux italiens, le Vatican aurait décidé la publication d'un Livre blanc contenant touô les documents officiels relatifs à l'action du Saint-Siège depuis le début des hostilités. •** Berlin, 21 juin : La session du Reichstag s'est ouvert© aujourd'hui par la discussion du traité de paix conclu avec la Roumanie. Berlin, 21 juin : Pour des raisons d'ordre militaire, l'Allemagne a fourni à l'Autriche-Hongrie 5,000 tonnes do céréales panifiables, que l'Autriche lui ristournera au plus tard le 15 juillet prochain. Cet envoi n'est pas destiné à la population civile. Amsterdam, 21 juin : On mande de Londres à VAlgcmeen Handels-blad que la déclaration de lord Curzon à la Chambre des Communes disant que l'introduction de la conscription et du Home Rule en Irlande apparaît comme impossible a provoqué un grand émoi dans le3 milieux parlemen- c ta1res. r On attend avec la plus vive impatience la séance de la Chambre de mardi, au cours de laquelle M. Lloyd George doit faire une déclaration gouvernementale. Une commission com- ^ posée de membres de tous les partis a l'inten- ^ tion de demander au gouvernement la nomina- p tion d'un commission spéciale oui examinerait n le projet de gouvernement fédératlf conçu par ,, lo Cabinet (j ,1 Londres, 21 Juin : n On mande de Tolrio au Times que le bruit ti d'après lequel le Parlement japonais serait li convoqué en séance extraordinaire pour prqn- é dre des mesures contre la poussée des Allemands dans l'Asie orientale a provoqué l'effon- c drement des cours à la Bourse. c ]E BESTliiTS BIM0I5 — VIII Vlil Nous allons donc comparer les prix respectivement payés par les Restaurants Bruxellois et les Magasins Communaux. Le premier de cos organismes, pendant les sept premiers mois de iyi7, achète 20(3,255 kilos (poids do la viande abattue) pour une somme de Ir. 1,5^0,403.02, ce qui met le prix moyen du kilo à fr. 6.74. Les M. C. achètent 344,02# kilos (poids de la viande abattue), représentant une valeur do rendement en buuclierie do fr. 2,027,852.17, ce qui met le prix moyen du kilo ùl 7 francs. L'écart entre le prix moyen d'achat des lt. B. et celui des M. C. est donc, pour les sept premiers mois de l'exercice 1017, de fr. 0.26 au kilo. Mais c'est le moment de se rappeler les indications que j'ai données dans mon précédent article en ce qui regarde le rendement et la qualité du bétail acheté par les R, B. comparés au rendement et à ia qualité du bétail acheté par les M. C. Or, si l'on considère qu'à l'époque dont nous parlons l'écart entre les prix payés pour des viandes de qualités si différentes ce se chiffraient pas à moins de 1 franc à fr. 1.25 au kilo abattu, on est amené à conclure que l'écart de fr. 0.20 signalé plus haut aurait dû être, en réalité, de 1 franc à fr. 1.25 et que dès lors les R. B. ont payé leur viande trop cher en moyenne de fr. 0.S5 au kilo. Savez-vous ce que représente cet écart, les achats des R. B. ayant porté sur 200,2£5 kilos pendant lés sept premiers mois de 1917? Une perte de 175,000 francs, affirment mes précieux et si instructifs documents. Je ne vais pas entrer dans l'examen détaillé des tableaux de comparaison qui se rapportent aux cinq derniers mois de l'exercice. Je ne risquerais évidemment pas de m'y perdre — vous voudrez bien me croire sur parole, n'est-ce pas? — mais j'arriverais peut-être à ce résultat de vous voir « sauter » des colonnes entières de mon travail, comme on « saute » les pages sans action d'un roman embêtant. Ce serait regrettable. Et, dès lors, adoptant bonnement les conclusions de mes documents, compte étant tenu de tous les éléments d'appréciation, j'en arrive à dire, quitte à m'expliquer si ccs chiffres étaient contestés, que si les R. B. s'étaient procuré leur viande aux prix payés par les M. C., ils auraient fait mie économie de 175,000 francs pour les sept premiers mois de 1917 et de 975,000 francs pour les cinq derniers mois, ce qui représente une somme de près de 1 million 200,000 francs. Au lieu de dépenser 5,132,116 francs, les R. B. n'auraient eu à décaisser que 4,960,416 francs. Et nunc erudiminil *** Mais on a voulu — je note entre parenthèses cette réflexion lapidaire faite un jour par la Sagesse des Nations : « Mieux vaut tard qué jamais » — faire d'autres comparaisons. On a comparé les prix payés par les R. B. aux prix payés par la boucherie économique L'Union, Fraternelle, dont j'ai annoncé ici même, en son temps, la création. Cette association a été fondée par des bouchers et charcutiers de Schaarbeek et de Saint-Josse-ten-Noode. Elle vend à l'Abattoir de Schaarbeek de la viande aux éprouvés de la guerre à des prix périodiquement fixés par une commission officielle nommée par l'autorité locale. Cette boucherie économique fournit ù, sa clientèle de la vjande dont la qualité doit se rapprocher sensiblement de celle de la viande des R. B., puisque les deux organismes ont en soiiime la . même raison d'être. Or, du lur janvier au 31 Juillet 1917, la Bou cherie Economique lia B. E., dirai-je dorénavant) a produit 101,713 kilos de viande (poids abattu) qui lui ont coûté, déduction faite des sous-produits, fr. 584,204.75. Cette production représente la moitié environ de la production des R. B., mais la somme qu'elle-a coûté est de 200,000 francs inférieure ii la somme déboursée par les R.. B. .le m'attache à examiner d'un peu près certain tableau que j'ai sous les yeux et où sont comparés les prix moyens payés en juin 1917 par les R. B. et la B. E. L'écart entre le prix payé par le premier et le second de ces organismes est de fr. 1.32. — Cet écart — ainsi s'exprime mon document — donne la clé d'une situation anormale dans l'un des deux organismes. La régularité dans la gradation des prix moyens de la B. E. nous dit qu'il n'y a pas lieu de rechercher de ce côté et que c'est aux R. B. que se trouve l'anomalie. En effet, en consultant le tableau des entrées en Juin, on peut voir que le prix moyen des R. B., qui est do fr. 8.57, dépasse de fr. 0.30 le plus haut prix payé par la B. E. 11 serait intéressant — je copie textuellement mon document — de consulter les factures relatives à tous ces achats de Juin, mais la presque totalité de ces factures manque au dossier. » On n'y a trouvé que deux factures du fournisseur T..., dont l'une est relative à l'achat de vingt-deux bêtes qui ont donné un rendement de 48 p. c. et l'autre relative à l'achat de Six bêtes qui ont donné un rendement de 50 p. c. — Si les documents étaient au complet, remarque gentiment mon document, on pourrait peut-être fixer les-idées sur la valeur du bétail acquis et expliquer les hauts prix payés. » Oui... «r** D'autres comparaisons ont été faites : On a mis en parallèle, en un tableau très Instructif, les prix au kilo sur pied payés par les R. II. et par deux boucheries particulières, avec indication du rendement, des viandes. La première de ces boucherie* débite de la viande de première qualité, c'est-ù dire de la viande provenant de bêtes donnant un rendement de 55 «t 60 p. c., et la seconde débite de la viande de deuxième bonne qualité et même de première qualité, puisque son rendement varie de 51 à 57 p. c. Je vais extraire de ce tableau quelques chiffres qui vous feront voir, pour le cas où vous ne seriez pas encore tout à fait convaincu de la chose, que les R. B. paient leur viande beaucoup trop cher: Le l«r mai 1917, la boucherie X..., dont J'ai dit qu'elle ne débitait que de la viande de toute première qualité d'un rendement variant entre 55 et 60 p. c., paie le kilo de viande fr. 4.65; la boucherie Z..., dont la viande accuse ce même l81 mai un rendement de 53 1/2 p. c., paie fr. 4.70, et les R. B., dont la viande n'a qu'un rendement de 42 1/2 p. c., paie fr. 4.15. Le 18 septembre suivant, la première boucherie paie fr. 6.30; la seconde paie, pour une viande d'un rendement de 57 p. c., 6 francs, et les R. B., pour une viande à 50 p. c., paie fr. 5.75... Et ainsi de suite, ce qui fait dire à mon document que les prix payés par les R. B., et notamment ceux que je viens de relever, sont « indéfendables ». Le mot est bien de la situation. Vais-je faire mienne la concluson finale du chapitre de mon document relatif aux prix payés par les R. B. pour le bétail et la viande ? J'en ai bien envie. Mais la voici : — De l'exposé qui précède, il résulte à toute évidence que si le bétail et la viande avaient été achotés dans de bonnes conditions, les R. B. auraient réalisé une économie d'au moins 100,000 francs en moyenne par mois, ce qui eût permis à la Coopérative d'éviter le délicit de 1 million qu'accuse l'exercice 1917 ou de réclamer une contribution moindre des bénéficiaires sans augmenter la part d'intervention dos 'communes, ou bien encore d'améliorer dans une très forte proportion la valeur énergétique des repas. » Sauf que je ne sache pas la valeur des mots, fiptte conclusion ressemble furieusement à un i Chronique Bruxelloise i^uus avions ueciue ue ne pius invoquer dorénavant l'Humanité, corps sans tête et idéal inopérant. Nous avions décidé de réclamer la paix sans commentaires : tout simplement nous la voulons. Nous sommes las de perdre les années et de voir insatisfaits nos besoins 5 tant matériels qu'intellectuels. Des lecteurs nous ont écrit: «Je veux la 1 paix, c'est mon cri de guerre I » Et ils ont signé, comme des braves. Il semble que l'on attende plus du miracle de la volonté que de la pitié. Que d'autres se joignent à ces premiers : le gouvernement du Havre saura bientôt ce quo nous voulons ici. N'avons-nous pa3 des représentants demeurais parmi nous T Ces représentants et sénateurs sont les nôtres au même titre que ceux qui ont quitté le pays. Il faut qu'ils fassent entendre notre voix à la réunion de Paris. Les mandataires de l'extérieur qui ne connaissent pas notre situation et vont cependant parler de nous à. Paris sont minorité : vingt-cinq sénateurs et quarante-sept représentants. Ceux qui sont restés dans le pays et connaissent noue situation sont majorité : quatre-vingt-neuf sénateurs et cent trente-sept représentants.Nous invitons l'opinion publique à s'exprimer : c'est son droit et c'est le nôtre. Nous n'attentons pas à la forme de gouvernement; notre acte ne tombe pas sous l'application des articles 104 et 115 du Code pénal. Nous ne vou-' Ions rien que de régulier et de constitutionnel. Nous voulons faire naître une opinion publique par des moyens légaux et en faire s'imprégner nos représentants d'ici. Pas de manifestation, pas de bouton blanc, 1 insigne do ralliement que proposent des lec-; teurs. Enfantillages 1 C'est vouloir la paix à trop peu de frais. C'est avec sa langue et sa tète qu'on fait sa propagande ; avec un bouton blanc inélégant et muet, on fait du grabuge, ' et c'est tout. Sachez pourquoi vous voulez la la paix, et dites le, « gueulez »-le 1 11 faut parler * aussi haut que les canons et plus fort que les " suppôts et les entrepreneurs de la guerre. **» 0 Vous en penserez ce que vous voudrez, v MM. les patriotards d'ici et de partout où t triomphe votre espèce égoïste et bilieuse; a mais quand l'heure des repas est venue et que s je vois les tables de famille où l'on met les s petits plats dans les grands, et que Je com-e pare à cette débilitante pénurie l'orgie deban-e quets où les gouvernants, échauffés par la j bonne chère et les vins généreux, lèvent leur coupe â la victoire, eh bien 1 MM. les patrlo-; tards d'ici et d'ailleurs, le spectacle de notre misère me met dans une rage, et j'enveloppe dans un commun mépris leur imbécillité et la vôtre. Oui, pensez ce que vous voulez; c'est tout s de môme trop idiot I Voilà quatre ans que, a pour faire la guerre, plus personne ne mange e ni ne boit à satiété. Je ne parlerai pas de la dégénérescence des races; je ne ferai plus :. d'humanitarisme, Je l'ai dit; je ne parlerai e plus des enfants morts, ni des embryons :i qu'on tue aux entrailles des mères, parce que >- la vie est trop précaire en ce moment; Je par-•- lerai seulement de nos gosiers qui ont soif, i- soif de boire largement, comme on veut et ce e qu'on veut; de nos estomacs, qui ne connais-x sent plus que les nourritures avariées, falsl-l- fiés, les mets sans saveur; de nos dents, qui i- vivent de leurs rentes dans nos mâchoires a inactives! Ça vous va, chiqueurs de bile7 i- Je n'ai pas vos vertus pour pouvoir ainsi, »- pendant près d'un lustre, me contenter de a boire et manger seulement du bout des lèvres, tant au matériel qu'au spirituel. J'ai honte de i- la mesquinerie, de la parcimonie, de la ladre- rie à laquelle sont contraints les plus larges, s Nous réclamerons la paix au nom des droits s de la liberté et du travail. Les Etats-Unis y attentent les premiers par t- le décret sur le travail obligatoire destiné à e assurer la récupération des capitaux engagés e en Europe. Toute la vie civile est mobilisée comme l'armée. Sur son continent éloigné, l'Amérique était à l'abri de la guerre et n'était 1 seulement que gênée dans ses exportations et 7 importations, et pour cela seul elle est venue v éterniser la guerre en Europe et met en ser-l" vitude ses propres citoyens sur leur propre territoire. Là-bas, c'est déjà le capital qui l* commande. Ici, ce n'est encore que l'occupa-e tion 1 C'est moins dur. Que diraient de quinze f jours de hard labour américain pour délit •• d'oisiveté nos joueurs de bac, de dominos et e d'écarté qui, durant des heures, séjournent e dans les cafés toutes les après-midis que lo d bon Dieu donne ? Que diraient les « campi-x gnois » de Castel-la-Mare, dont un confrère e parlait ici l'autre jour, qui attendent patiem- - ment sous la toile la fin de l'orage? 1 On dira que ce sont là des mesures provisoires de guerre. En est-on sûr î Après les con-" traintes de l'action militaire, il y aura les con-l" traintes de l'action financière. Ce que réclame aujourd'hui d'abnégation des citoyens l'action militaire, les Etats devront le réclamer plus ù tard pour le remboursement h échéances des capitaux souscrits, ou bien ce sera nouvelle ç guerre, nouvel esclavage. Au lendemain de la guerre, nous nous trouverons à une cinquantaine de millions d'hommes en moins sur la terre — morts, invalides r et mortalité infantile — pour faire face à des " exigences de rémunération et d'amortissement du capital telles qu'on en aura jamais vues! Les gouvernements de paix ne regarderont pas plus alors aux sacrifices de droits que ne font aujourd'hui des sacrifices de vies les gou- s vernements de guerre. r , Mais que dis-je? Que nous serons 50 mil- 1 lions d'hommes en moins pour gagner de quoi e rembourser? Que vaudront même les vivants? s Nous venons de prendre connaissance du 3 résultat d'une enquête des docteurs Bran- 2 quart, de Braino-le-Comto, et Herman, directeur do la Clinique de Haine-Saint-Pierre, sur 2 l'état physiologique d'un certain nombre d'ou-i vriers verriers. Le rapport remis à l'Union Ver-b rière de Manage est effrayant. Nous allons à t la dépopulation des usines, à la cessation du t travail, et cela pour des années peut-être après la guerre I 1 L'examen a porté sur 146 ouvriers. Les pra- 2 ticiens les ont classés : 10 sont désignés ; comme » bons » ; 55 « assez bons » ; 51 « mau-; vais»; 24 «très mauvais». Dans la première 2 catégorie, un seul offre le poids normal ; ceux , de la dernière sont indescriptibles. De tous les i examinés, disent les médecins, le meilleur d'entre eux serait à peine considéré comme - valide en temps ordinaire. î Nous le demandons : que signifient, devant t ces formelles attestations médicales, les afflr-î mations fantaisistes envoyées du Havre par i leurs correspondants aux journaux étrangers 5 ou tirées de certaine feuille anonyme et clan- - destine de Bruxelles, qui s'est fait du patriotisme un monopole sans doute autant qu'un autre lucratif? Que sont là devant, sinon des i monstres, les télégrammes impitoyables adressés par M. Cooreman aux différents hommes ' d'Etat, lors de sa nomination ? A M. Lansing, secrétaire d'Etat des Etats-Unis, il dit notamment : î — J'ai l'honneur d'adresser à Votre Excel- - lence l'hommage renouvelé de la profonde gra- • titude du peuple belge pour les bienfaits inesti-t mables que le gouvernement de Washington î lui a prodigués. » ' Le peuple belge paie ce qu'il mange, n'est-ce i pas ? Pour le reste, comparez à ces mots fastueux l'état que nous venons de dire des ouvrière de ManageI Aussi beaux sont les télégrammes à MM. ■ Clemenceau, Lloyd George et Orlando, affirmant l'indéfectible fidélité du gouvernement belge à leurs nations respectives. Revenons aux pauvres verriers. Les hommes compétents affirment qu'il y aurait certaine- y Bimanche 23 Juin t8<8 JOURNAL QUOTIDIEN — JLe Numéro : 15 Centimes 5* Année. — 12©2 prix de3 abonnements : _ . prix de3 annonces : «•«rw* »s«*î Wt'Wfc. «MMBMrt ttPmMf H'prW S? - -Ml

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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