La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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11 november 1918
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s.n. 1918, 11 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2804x55s21/
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'LnntSI "81 Kowémbra 191S WWHmutxsat«aiHSM JOURNAL QUOTIDIEN — £e Numéro : SO Centimes 5* finuée. — F5° 1431 PRIX DES ABONNEMENTS ! S mots (not.-déceuib.), 10.00; 1 mois (nov.), 5.00. Le* demandes d'abonnement sont reçue* ixoiriei-C&rnant )>at les bureaux et le s 'acteurs dm jtortu». —• Les r éclamations oonoarnant tes abonnement* doivent ftre adressées exclusivement aux bureaux de posté. AOMiNlS RATION ÈT REOACTlOH 8ïontngtio-oux-<rl"rbes-.:*ûî:agèras, 31, Bsmxolloa. PIBRRB QRlMBBHQHS, directeur LA BELGIQUE rwA ttiMJNUJNULia : Pet. annonces, la ligne, ir. 1.CG. — Réclames avant les ann., la Iig.t tr. 2.50. — Corps du journal, la lig., tr. 7.50. — Faits divers, la liijne ir. 5.00, — Nécrologie, la lig., fr. 3.50. — Coin des Eleveurs annonces notariales, avis de sociétés (assemblés*, paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2.00* BUREAUX de 3 à 17 heures. Direction et Administration : !£&'£ n "'S* LE VIEUX MEUQtGOT, rédacteur ea chef. LA DÉLIVRANCE! ENFIN ! Les événements se sont précipités avec une rapidité foudroyante. Bruxelles, qui s'était réveillée dimanche dans une atmosphère à peu de chose près semblable à. celle des derniers jours, a vu se dérouler au cours de la journée des événements d'un caractère vraiment sensationnel. La révolution — car c'est bien d'une révolution qu'il s'agit — qui a substitué au gouvernement de l'Empire,' qui' hïër' encore forrrtîôhnM't chez nous à titre de pouyoir occupant; un gouvernement composé de représentants^ des comités des ouvriers, soldats et matelots, s'est faite en un tournemain sans inci-dTéïrt^graves. ' On verra à quelles manifestations les soldats et la population bruxelloise se sont livrés sous J'impression, pourrait-on dire, d'un sentiment identique de délivrance. Ç'a été partout' du délire, et n'était que l'état d'esprit qui s'est créé brusquement et spontanément a été le résultat de circonstances qui peuvent venir à 8e modifier demain sous on ne sait quelles influences obscures, on eût pu croire que l'aube d'une universelle fraternisation venait de se lever... Ce sont là des moments qui comptent dans la vie des peuples et que n'oublieront pas ceux qui les ont vécus. Mais le mot qui s'imposa ? Du calme I n'exclut pas la Joie, fût-elle délirante. .11 peut marcher de pair avec le pavoise-ment des maisons et des coeurs, l'éclat des fanfares, les illuminations, et même se fortifier dans les chants de la Liberté, de la Brabançonne, de la Marseillaise, qui sont en passe de devenir le cri du monde enfin libéré, mais 11 exclut et il doit exclure toutes les manifestations qui pourraient compromettre la séonrit< et l'ordre publics. C'est à cela que nous devons penser et ce sont ces manifestations que tous les bons citoyens doivent s'employer à empêcher. Au moment où ces lignes paraîtront, nous apprendrons sans doute que l'armistice, dont les conditions nous sont, dès aujourd'hui connues, est signé. II_ Importe, non seulement pour le bon renom du pays, mais encore pour la sécurité de tous les citoyens, que l'évacuation, qui en est la première condition, p'uis"se lie faire et sa fasse sans incidents. Il faut réfléchir que ces' Sommes, qui sont entrés chez nous sous lès ordres d'uni empereur autocrà't ë, ne "" demandent au j ourd'h ui •qïïT rentrer chez eux pour y parfaire l'œuvre de libération' commencée -tandis qu'ils étaient à sé^'Éattfe au fro nt sous la conduite d'offlciç^â qui., sans aucune résistance — et beaucoup même en y..mettant.de laponne,£râce, sinon de l'enthousiasme — seront laissé dépouiller des insignes de leurs fonctions. L'âme de ces hommes est autres Elle s'est mise subitement à grandir et à s'épurer dans l'ad7er3ivé, et il faut que nous le comprenions. Il faut réfléchir encore q*e la Justice — notre Justice — va tout de suite pouvoir reprendre ses fonctions ; que si des abus ont été commis durant cette longue période de souffrances dont nous allons enfin sortir, c'est à elle, à elle seule, qu'il appartient d'en punir les auteurs. Elle saura les atteindre sans qu'interviennent ces éléments troubles dont l'Histoire n'a eu que trop souvent à enregistrer les méfaits. Du calme 1 Du calme sur toute la ligne, en tout et "partout ! Et vive la JoloI A BRUXELLES Les séé illaasls mMen/ UN CORTEGE. Dimanche, 2 heures. : Un cortège pour le moins sensationnel s'organise à la gare du Nord... Des centaines de soldats, sans armes, se groupent sur ( le terre-plein. - En rangs de dix hommes, sans cris, ces soldats s'avancent... Une! émotion poigne tous les cœurs : seraient-1 ils des bolchevistes, des insurgés, des hommes qui veulent enfin se libérer du joug longtemps subi ? Mais, alors, c'est la Délivrance I 0 joie ! Enfin, après quatre années, toutes remplies, toutes glorieuses de la hardiesse et de la vaillance de nos beaux et vaillants soldats qui émerveillèrent le monde... Ils sont plusieurs millier», les soldats allemands, qui s'avancent par le boulevard du Nord vers la place de Brouckare... vont-ils donc ? 0e6 drapeaux rouges, un drapeau français!... 0 stupeur! On acclame, on crie : «Vive la Belgique;! .Vive la France 1 » C'est donc vrai : c'est la fin, c'est lé carnage terminé... En tète des manifestants, un faahion-au- ■ tomobile. avarice lentement. Des centaines de fusils y sont éparpillés. Quelle rumeur sur le passage des sol- j dais, et quelle joie, dans la foule, de plus en plus dense ! Le jeune soldat qui uran-dit un drapeau français est surtout acclamé. Partout, aux fenêtres, des mains, des mouchoirs sont agités. C'est émouvant... Ils sont au moins cinq mille, les eolda's qui~mari+fes4ent, et,'1 sur leur parcourt, ils racdtënt les camarades postés sur les trottoirs. Des officiers arrivant en auto dans la direction du cortège font faire demi-tour au chauffeur. A LA BOURSE. Comme aux grands jours des cortèges jubilaires, des centaines de personnes aOiit poslées sur les escaliers de ta Bourse... Au passage des soldais, on crie frénétiquement n Vjve la Belgique!» Des gardiens de la paix de Roubaix lèvent leurs képis ; I un d'eux pleure, frémissant, blûme... Vive la France I Le cortège met un quart d'heure à défiler devant le péristyle... La foule devient l'une joie extrême; elle pressent que «le jour de gloire est arrivé», jour de réparation, jour de rédemption. Enfin, après quatre années, nous pouvons arborer, Belges, notre drapeau !... Mais ils sortent de partout, les drapeaux : les petits, que des dames et des demoiselles brandissent fiévreuses; les grands, quon assujettit aux fenêtres, aux balcons. Des soldats lancent dans la foule des cocardes aux couleurs allemandes, que des hommes s'empressent de ramasser. Un souvenir, un trophée... A LA GRAND'PLACE. La plupart des soldats traversent la Grand'Place en rangs serrés entre deux haies de curieux qui, comme on dit, m'en reviennent pas». Quelques centaines de manifestants font le tour de l'Hôtel de Ville — où demain apparaîtront nos trois-couleurs — et rejoignent le gros du cortègi place Saint-Jean. Le bruit court dans la foule que les soldats vont à la Maison du Peuple. Des curieux avides d'émétions sensationnelles se dirigent en courant Vers le local socialiste. Les soldats ne s'arrêtent point rue Joseoh Stevens. ils vont au Palais de Justice. Et toujours, sur le passage de ces hommes qui, eux aussi, liberent leur conscience, — enfin ! — des acclamations, uine joie patriotique débridée, quelque chose de jamais vu, une déllagration d'enthousiasme qui restera inoubliable... Les yeux se voilent, les lèvres tremblent, — quel beau jour... PLACE POELAERT Le canon tonne, dans les lointains... Au-dessus dé"la capiîalé, des shrapuells plaquent de petits nuages arrondis. Un av'^n est en vue — mais allez donc distinguer quelque chose quand les deux yeux ne suffisent point à regarder [jasser ies soldats... Ils se groupent, ici, autour de quelques, autos... Dans l'un des autos, quatre finW pies soldats. L'un d'entre eux se lève, lai» signe qu'il va parler... Un meeting en pleiij air, comme à Berlin, comme à Dresde! comme à Mannheim, comme à Leipz'gl comme à Stuttgart, comme partout dans la nouvelle Allemagne. On fait silence, relativement... — Camarades, ne vous battez plus, ne ti-| rez plus! La République est proclamée...» Des tchoch» bruyants sont poussés... Des mains se lèvent, des drapeaux rouges montent au-dessus des têtes des soldats... A l'extrémité d'un bâton un bouquet de fleurs blanches est agité en tous sens... Le meeting est terminé... Mais de tous côtés arrivent des curieux, hommes, femmes, enfants, qui se mêlent aux groupes des soldats, et qui écoutent, et qui frémissent,.. C'est la délivrance, la liberté reconquise.. Des femmes pleurent... — Est-ce vrai, monsieur ?... Ils ne veur lent plus se battre, ils ne tireront plus ?... C'est la paix ? — Oui... oui... Ils le disent.... Ils paraissent sincères...» A trois heures et demie, la place Poe-laert se vide peu à peu... PLACE STEPHANIE Au moment où la manifestation se termine place Poelaert, une collision se produit place Stéphanie. Des soldats, groupés devant un immeuble occupé . par des oîfl-ciers, poussent des acclamations. Soudain.; des soldats sortis de l'hôtel amènent uns mitrailleuse et la braquent sur les mani\ testants. Mais on rwri^finie. Le petit groupe de manifestants se disperse. AU PALAIS DE LA NATION 3 heures. IMe agitation extraordinaire, rue de la Loi' Que m passe-'.-:!? Des autos occupés pïiTdes officiers sillonnent la rue. Ils v'en-meat aux nouvelles. On est informé à 1a Kommandantur, oit-on dans des groupes, que les soldats ont constitué un conseil des soldats et matelots dont les chefs.vont signifier leur déchéance à toutes les autorités allemandes. Des curieux, avides de tout voir, pénètrent... dans le Palais de la Nation! C'est bientôt la cohue, une cohue joyeuse. On s«\ 'communique les grosses nouvelles : i lus de Kornmandantur, plus d'autorités quel-cSBffB» — plus .ratai*, de gouverneur général.?." j te n'est pas un rêve grandiose. Des soldats se groupent autour d® l'un d'entre eux qui leur annonce que des poux-purier/ï sont entamés avec les chefs. Survient, un oîlicier qu'on dit être le dt-c-fteur Freund. II.dit aux soldats, à la foule, t«"'iïl$orilés "allemandes actuelles sont 'destituées ' dé leurs pouvoirs, qu'il n'y a f pius de teensure, plus rien d'offieîïE Un fioiiïhié sorti des rangs de la foule, s'adressant à tous ceux qui l'entourent, recommande en français — c'est, dit-on, un socialiste français — de rester calme, de ne pas molester les soldats allemands : — Nous sommes tous frères 1» s'écrie-t-il.On l'acclame frénétiquement. D'autres orateurs conseillent de ne point acheter leurs armes aux soldats : il ne faut pas que le sang coule à Bruxelles; les soldats doivent pouvoir s'en retourner daus leur pays sans être assaillis... Le docteur Freund réapparaît. Il annonce que le gouverneur général est gardé à vue, que le peuple allemand a recouvré sa liberté.Tenace, la foule, qui veut sa joie p'us complète encore, semble-t-il, stationne longtemps devant le Palais de la Nation. Des soldats jettent leurs cocardes et entonnent de joyeux couplets. Ils paraissent heureux. ..... j MAIS LES BELGES AUSSI MANIFESTENT 5 heures. La nouvelle sensationnelle a fait le tour de la capitale : les soldats allemands refusent d« se battre encore et ont constitué -un conseil des soldats et matelots ! A la Grand'Place, à la Bourse, partout^ dans les cafés, dans les théâtres, nou<r, aussi, nous Belges longtemps meurtrie* ! manifestons, nous jubilons, nous clamoiw notre enthousiasme I Quel délire dans quelques grands cafés du csntre, quelle joie large, superbe, émouvante, inoubliable... Ah ! quel beau jour 1 D.? la gare du Nord à la Bourse, une foule trépidânte',"joyeu.sBv enfin soulagée de l'sn-goisse qui l'étreignaii, se presse,"1 chante, crie, acclame les soldats. Des chants patriotiques sont entonnés. Nos trois couleurs «laquent au vent. Des voitures vont, vien nent, dont les occupants agitent le drapeau belge. Puis, des soldats, comme ivres do joie, entonnent spontanément... la « Mar-sedijaise» et la « Brabançonne que la fou^e reprend en chœur. 6 heures. Vers 5 h. 1/2, un camion autoniob'le \ monté"pàï- des fusiliers marins, drapeau rouge en tête, débouche sur la place de Broùckere. L'auto, recouvert presque en-' tièrement»de drapeaux belges, s'arrête devant la brasserie du « Roi Aibert ». Un des^. soldats, tète découverte, fait l'éloge de notre Roi, salue la population bel«e, ccclarnant nos' IîBëpt&5 et notre Const luiion; puis, pénétrant S "i'ir.ifrieu- de l'établissement, il demande que l'on hisse le drapeau belge. La foule en uélire n« peut contenir sé joie... Quelques instants après, une automob'la ^occupée par des..officiers supérîêWfirsst~âr-' ' rfffëe par "des 'solda ts quTénîèvent les ^ ê pan ■ lières des officiers.' Prenant la' place des CFffKiérs""3ans'"Tauto, les soldats, drapeaa rouge déployé à côté du drapeau belge, démarrait aux acclamations de la foule. DEVANT LE PALAIS DU ROI Toute la soirée, des groupes nombreux ont stationné devant le Palais de nos souverains qui reviennent, qui sont proches.., Quelques jours encore... A tout moment, des cris de : « Vive le Roi 1 Vive la Reine ! a fusent, pcu'tent, &n sourdine d'afiifraf puis à pleine voix... Les trams circulent avec peine, car c est bientôt la cohue. Le Palais du Roi, la place des Martyrs, deûS'-mat de pèlerinage patriotique, ce" 60ir... * DANS LES THEATRES / Au tbëitre des Gale^jes, la mat'née a été imarqïïié'"pb.r "uns'' manifestation spontanée /et enthousiaste. Le deuxième acte venait dq 1 finir lorsque l'orchestre attaqua les prei mières strophes de La «Bj^tonçonne». Le> public, d'abord surpris, ^onTfif'érftrnt qu a n. événement sensationnel venait de se pro-J duire, se leva comme électrisé et chanta à tue-tête l'hymne de Jenneval. Puis, avec le même emballement, Ja ' même exaltation, le public chanta la «Marseillaise» et le «God save the long». Dans une loge, un officier, d'abord inteiî; Icqué,' s'était levé, ne sachant quelle conti-nàtrrïce garder. Il prit alors lajwrte et dis-Iparut...• L'ABDICATION DE GUILLAUME II Il se confirme que les armées allemandes, n'auraient pas reçu notification de ;l'ef&éSsA cation de Guillaume IL Leé conseils dè:Jîoâ« dats et matelots se sont chargés de communiquer celte nouvelle aux soldais du front. On devine comment elle sera accueillie... AU GRAND HOTEL Il y a, comme on sait — oh! oui, on,le sait bien... — de nombreuses centrales, au Grand Hôtel Elles ne sont plus aux mains des Allemands d'hier... Les Allemands, d'aujourd'hui, 10 novembre, donc les chefs de la révolte, les comités des 'soldats et ouvriers, ont mis la main sur ces centrales. A LA POSTE, AU TELEGRAPHE Continuant leur tournée... réformatrice, ' les chefs des Soviets allemands se sont emparés également de tous les services des postes et télégraphes. AUX GALERIES SAINT-HUBERT ^ Un affût de canon.au Ç^sgage, voilà ce qu'on a pu voir dimanche soir... Cet affût était orné des couleurs belges... Tout autour, une foule compacte, frénétique, acclamait nos chères couleurs. LA SOIRÉE S heures. Dimanohe à i heures, tandis qu'un combat aérien se livre au-dessus des i auieuis de Stockel et de la gare d'Etterbeek, et q£e les bombes tombent sur la ligne :u Luxifn-bourg, les Tramways Bruxellois Bruxelléa-"Tervuercn sont envahis par des bandee d« soldats qui, «ans «utre forme de procès, désarment les officiers en balada et 'eur arrachent leurs épaulières. L'opération s'accomplit d'ailleurs de la façon la pius calme du monde sous 1m yeux du [mblie abasourdi.J« descends au Cinquantenaire. Le f«na-torium pour officiers de l'avenue de T *r-vuerça^est éclairé à eiorno. Tout est calme. yku coin de la rue de la Loi, 1» eonssil de» «soldats et des matelots a posté deux hom-îmes qui arrêtent les officiers et procèdent à i'en.>vimént des épaultàrw. C'«st une vé- 'rltable eastr*lioa . \ C heures. Des autos impériales pflvdfléM aux couleurs françaises et portant k> drapeau rousre. dévalent de la rue dé Louvain et préfment les boulevards d'une allure 1er'te. tandis mie la fq^ile acclame et shante la « Brabançonne » et La « Marseillaise». La rue .de Lçuvain, barrée oruluairo-msnf à 6 heures du"6oir, est aujourd'hui absolument libre. Les guérites des sentinelles i«' SOTfl RW'Nifccupées. Les dieux s'en vont. Les fenêtres des ministères des postes, des chemin de fer, de la guerre sont timidement éclairées. Au ministère de la guerre, le mouvement des soldats est très intense. Tout parait cependant se passer dans l'or-idre le plus complet. La circulation dans .la rue de la Loi est aussi libre que dans la rue de Louvain. La foule ne s'?'engage pourtant' qu'avec une certaine retenue. Libre aussi le parc de Bruxelles, où, à 6 heures du soir, une bonne centaine de Bruxellois goûtent les douceurs de la promenade d» jadis. Les mânes de Jambe-de-Bois ont dû tressaillir d'allégresse. L&s fenêtres du Cercle Artistique, qui pendant la guerre était devenu la Maison des Soldats, sont illuminées. Autour du théâtre du Parc, c'est une fourmillière de soldats affairés. Devant le Palais do la Nation, des soldats encore discutent av'ec animation : des estafettes partent dans toutes les directions. C'est évidemment là qu'a élu domicile le Dcus ex mft-, chind de cette affaire. Je reste confondu devant l'ordre qui préside |à tous les incidents de cette révolution. Devant l?s baraQjiîfljents du Parc, des autos avec drayean rouge sont sous pression. L^s lueurs dos »Hares éclairent les bons fcetjes de Bruxelles fut se sont, empressés de pénétrer dans la vieille «zone barrée». Place,Royale, où se sont établis les bureaux do radminlstration civile, quelques fenêtres sont faiblement éclairées. Les principaux fonctionnaires des diverses Centrales, do l'administration de la justice, du commissariat civil,' étaient enoore à leur poste samedi. 7 heures. La ru® de la Loi est de nouveau interdite à la circulation Le Pan est fermé. JfTred esc ends" en ville par la rue de la Madeleine. Les chants patriotiques sortent des «pavés»: la Brabançonne, Flotte, petit drapeau! et aussi l'Internationale. C'est la lutte finale 1 Au boulevard, c'est la cohue et l'enthou-isiasme des journées historiques ou des grands, 'jours de Carnaval. Des cortèges s'improvisent-1 Ion hk:so le drapeau belge que des marchands, | bien avisés vendent à des prix rémunérateur?, f par brassées. Bourgeois, hommes, femmes, enfants, hurlent la Brabançonne et la Marseillaise. Les ; soldats allemands fraternisent avec la foule. | Ceux qui circulent à l'écart sont stupéfaits | de l'enthousiasme et du délire, cependant si : compréhensibles, qui soulèvent la population. Au Palace, le rendez-vou3 sélect des officiels supérieurs, la foule habituelle déguste dés « colUails ». Ces bons bourgeois se disent positivement : « Ce n'est que cela, une réy.plil-V tion l » jCependant, vers 6 heures, un peloton de soir dats est venu désarmer et dégrader les rare#, officiers ' qui se trouv; ent encore disséminés • sous le hall du somptueux établissement. A LA PRISON DE SAINT-GILLES Gros événement à la prison de Saint--Gilles.Des soldats ont pénétré dans la prison etr ont voulu obtenir la libération de leurs ca-~ marades enfermés pour avoir déserlé. Des bagarres éclatèrent. Toute la nuit, affirme-t-on, ce lut une effervescence indescriptible. De nombreux détenus ont été libérés. LES PRISONS S'OUVRENT Dès dim^^fiesoir, la plupart de nos compatriotes enfermés dans les féôles de la Kornmandantur de la rue de Louviin ont été remis en liber-lé par des soldats délégués par les chefs de la révolte. A la prison de Saint-Gillos, on se dispose à libérer u^, .grantl nombre do Belges, les assassins., exce ptés. FEU DE JOIE ? 10 heures.. On voudrait croire qu'il ne s'agit que d'un^ manifestation de joie. INfciis en est-il bien ainsi et ne faut-il pas plutôt craindre que l'on rie soit en présence d^un de ces actes de « bol-chevisme » dans ce que"Te" boïcfievisme peut ûvoiTcfe repréhénsible dans les moyens qu'ailleurs il a mis en action ? Toujours est-il que la foule, s'étant portée vers 10 heures place de la .. Monnaie, des manifestants ont misle ieu aux f rtom'ofluses jSchgpp.es qui s'alignaient devant t [-ftft fade l'Hôtel-.des Pqstes. L'incendie : s'est très rapidement propagé de l'un à l'autre de ces baraquements en planches, dressés tiès près des portes et fenêtres de l'Hôtel. On a pu craindre un instant de le voir se communiquer au bâtiment môme, car les flammes léchaient la façade. Les pompiersjsont arrivés tandis que l'incendie étai'f cTans son plein, et leur arrj^ée — Dieu sait qui dira pourquoi— a été accueillie par les huées de gens qui.visiblement commencent, à s'énerver. La "ouïe est cependant loin d'être unanime, et l'on entend de vigoureuses protestations s'élever contre ces excès. Dans les cafés des environs et dans les rues proches, on blâme de même de pareils actes, dont on rend surtout responsable « la mauvaise graine » li- Îvrée à ses instincts sans qu'une police manifestement insuffisante puisse songer à les rréîréner. Il faut espérer que. les lueurs de cet incendie n'auront pas d'autres reflets et que, la nuit portant conseil, Les exaltés se retrouveront dès demain assagis C'est le vœu que forment tous les bons citoyens qui attendent que, dans la mesure du possible et la censure étant en tait abolie, les autorités communales s'en fassent- ^ 1 J, LA NUIT A l'heure où nous mettons sous presse, les rues et boulevards du Centre sont encore plus animés que les nuits les plus bruyantes du Carnaval Pas d'incidents grave^ entre Belges et AllemandsSf ces derniers ont hâte do rentrer chez eux, les Bruxellois semblent, si joyeux Qu'ils * soient, attendre, pour manifester leur plus grande joie, pour faire éclater tous leurs sen-, ttenents patriotiques, le retour de nos souve-' rat-ps, de tous les nôtres, de nos vaillants sol- ÛeiîîMipSr Officiels Communiqués des armées tlîîéea Londres, 8 novembre. — Officiel : Nous nous sommes emparés d'Avesnes, Mal-plaquet, Fayt-le-Fra-ns, Dour, Thulin, Condé, La Plaigne et Belloy. Nous tenons la partie occidentale de Tournai. Depuis le 1er novembre, nous avons fait 18,000 prisonniers et pris plusieurs centaines de canons. Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 10 novembre. — Officiel de ce mrdi : Entre l'Escaut et la Meuse, l'ennemi a suivi nos^T7TCWvtrnxÇfntS"i^5tl'ïi "Rènaix, Leuze, Saint-Ghislain, Maubeuge-Treton et au delà de la Sormonne, à l'ouest dé Charleville. Dans l'est des Hauts de Meuse et dans la plaine de Woëvre, nous avons repoussé plusieurs attaques américaines. LES OPÉRATIONS Â L'OUEST Londres, 8 novembro : De l'Agence Reuter : — Les troupes anglaises ont franchi l'Es-eaut près de Hollain, au nord de Saint-Amand, et le canal de Mons à Condé, à 3 miillos à l'est de Condé." VERS LA PAIX Berlin, 9 novembre : n Les c«reles politiques de Berne, se basant : feur lc3 informations publiées par les journaux de Paris, estiment que les conditions < d'armistice posées par le généFST'Foeh se-i rent dures, mais que, par contre, les con-, ditrovrî paix ne seront ni écrasantes nt humiliantes et que 1"ennemi # aura la faculté tic cuscutor au cours des négociation. D'nu-b'e part, si l'on y e3t convaincu que la fin inè la guerre mondiale est proche, on pense 'qu'il existe un très grave danger révolu-j tioonaire. Les conditions de l'Armistice Berlin, 10 novembre. — Officiel : Voici un extrait des conditions do l'armistice : 1° L'armistice entre en vigueur six heures après sa signature; 2° Evacuation immédiate de la Belgique, de la France et de l'Alsace-Lorraine endéans quinze jours. Ce qui restera de troupes dans ces territoires après ce délai .sera interné ou fait prisonnier de guerre; 3° Livraison de 5,000 canons, tout d'abord de gros calibre, de 30,000 mitrailleuses, de 3,000 lance-mines, de 2,000 avions; 4" Evacuation de la rive gauche du Rhin. Occupation de Mayence, Coblence et Cologne dans un rayon de 30 kilomètres de profondeur;5® Etablissement, sur la rive droite du Rhin, d'une zone neutre de 30 à 40 kilomètres. Evacuation en onze jours; 6° Interdiction d'enlever quoi que ce soit sur la rive droite du Rhin et obligation de laisser en état toutes les usines, chemins de fer, etc. 7° Livraison de 5,000 locomotives, 150,000 wagons, 10,000 automobiles; S0 Entretien par l'Allemagne des troupes d'occupation ; 9° A l'est, retrait de toutes les troupes à l'ar- V—— rière du front au lor août 1914. Le délai du retrait n'est pas indiqué ; 10° Renonciation aux traités de Brest-Li-tovsk et de Bucarest; 11° Capitulation sans conditions de l'Est africain ; 12° Remise de la situation de la Banque Nationale belge, ainsi que de l'or russe et rou-< main ; 13° Renvoi des prisonniers de guerre sans réciprocité ; 14° Cession de 100 sous-marins, de 8 croiseurs légers, de 6 dreadnougts. Les autres navires de guerre seront désarmés et placés sous la surveillance des Alliés dans des ports neutres ou alliés; 15° Assurance du libre passage dans le Kat-tegat. Dragage des champs de mines et occupation de tous forts et batteries qui pourraient s'opposer au libre passage ; ifio ATnin^.pri rln blocus. Liberté_ppur les. Alliés de continuer à effifturer les navires allemands ; 17° Suspension de toutes les restrictions imposées par l'Allemagne à la navigation neutre; 18° L'armistice aura une durée de trente jours. La Révolution sociale en Allemagne Ls prince M fls Bade administrateur de l'Empire, Berlin, 9 novembre : Le prince Max de Bade a été nommé administrateur de l'Empire; il a, dès cet après-midi,! chargé le député Ebert de remplir les fonctions de Chancelier do l'Empire. M. Ebert sera vraisemblablement nommé Chancelier de l'Empire ce soir, à 9 heures. Un nouveau gouvernement, au sein duquel le parti socialiste indépendant sera aussi représenté par les députés Haase, Liebknecht et Barlh, sera constitué. Les négociations avec les socialistes-in-dépendants au sujet de leur entrée dans le mi- ! nistère ne sont pas encore terminées. Un certain nombre de chefs parlementaires éminents du parti socialiste indépendant ont déclaré être disposés à collaborer à la constitution d'un nouveau gouvernement. Provisoirement, '•es postes de vice-chancelier et de secrétaire d'Etat sans portefeuille leur seront sans doute "offerts. Le député Haase sèra vraisemblablement nommé vice-chancelier. Les proclamations du Ctal'er Berlin, 9 novembre : M. Ebert, _ Chancelier de l'Empirtf, publie i'appëi'sûï'vanî*: — Le nouveau gouvernement a pris la direction des affaires pour préserver le peuple r 11e-■mand de la guerre civile et de la famine et ipour donner satisfaction à sa légitime exi- ! gance de décider lui-môme de son sort. Le gouvernement ne peut accomplir sa tâche que si .les administrations et les fonctionnaires des villes et des villages lui prêtent leur appui. Je n'ignore pas qu'un grand nombre se résigneront difficilement à collaborer avec les hom-'mes qui se sont chargés do diriger l'Empire, (tuais je fais appel à leur amour pour notre ipeuple. Si l'organisation faisait défaut à cette /heure grave, l'Allemagne serait livrée à l'anarchie ot à la plus terrible des misères. Aidez-fmoi tous à servir la patrie en continuant à 'travailler sans crainte* Que chacun reste à son poste jusqu'au moment où la situation sera redevenue normale. Berlin, 9 novembre 1918. Le Chancelier de VEmviret EBERT. 1 Berlin, 10 novembre : M. Ebert le nouveau Cloincelier, publie le manifeste suivant : „Àux citoyens allemands : Concitoyens I Le Chancelier de l'Empire, .prince Max de Bade, m'a chargé, avec lo consentement de ious les secrétaires d'Etat, ' de la direction des affaires de la Chancellerie. Je suis sur le point, d'accord avec les partis, de constituer lo nouveau gouvernement et je rendrai sous peu compte au public du .résultat do mes efforts. Le nouveau gouvernement sera un gouvernement du peuple. Sa mission consistera à assurer le plus rapidement possible la paix au peuple allemand et à raffermir la liberté qu'il a conquis©.Concitoyens 1 Je vous prie de ra'accorder tous votre appui pour mener h bien la mission ardue que nous poursuivons. Voua savez la sérieuse menace que la guerre fait peser sur l'alimentation du peuple, sans laquelle la vie politique n'est pas possible. Le bouleversement politique ne doit pas apporter d'entravea au ravitaillement de la population. Le premier devoir de tous les citoyens, dans les villes et à la campagne, est de ne rien faire qui puisse compromettre la production des vivres ou retarder leur arrivage dans les centres, et tout au contraire ils ont le devoir de les favoriser. La pénurie des vivres amènerait le pihage, le vol et la misère pour tous. Les plus pauvres souffriraient le çlus gravement, et ce sont les ouvriers inuustriels qui seraient atleints en tout premier iieu. Tout citoyen qui s'emparerait de produits alimentaires, qui porterait la main sur d'autres objets do fjremiôre néoessité ou chercherait h entraver eur transport et leur répartition, commettrait une grave attentat contre l'ensemble du peuple. Concitoyens ! Je vous prie tous de quitter d'urgence la rue et de reprendre vos occupations dans le calme et dans l'ordre. Berlin, 9 novembre 1918. Le Chancelier de l'Empire, EBERT." nouveau Gouïernsment Berlin, 10 novembre : Jusqu'à présent, le nouveau gouvernement est composé comme suit: M. Ebert, chancelier de l'Empire; MM. Landsberg et Scheidemànn, ministres «ans portefeuille. Le poste de vice-chancelier et ceux de deux secrétaires d'Etat sont occupés par les socialistes indépendants. Le général Schëuch reste ministre de la guerre; M. Gôhre lui est adjoint. On ne sait pas encore qui fera commandant en chef dans les Marches. Un appel du "Vorwârts,, Berlin, 9 novembre': Une édition spéciale du Vôrwarts, parue à 1 heure de l'après-midi, contient l'appel suivant:— Le Conseil des ouvriers et des soldats à Berlin a proclamé la grève générale. Le tra vail sera arrêté partout. L'approvisionnement de la population en vivres sera assuré. Une grande partie de la garnison s'est mise à la disposition du Conseil des ouvriers et des soldats,- avec ses mitrailleuses et ses canons. Lo rrfôtivernent est "dirigé 'concurremment par le parti social-démocrate allemand et le parti social-démocrate indépendant. Les ouvriers et les soldats sont appelés à assurer l'ordre. Vive la République sociale 1.» . ^ Les manifestations à Berlin Berlin, 10 novembre: £iier, vers 2 heures de l'après-midi, une auto décorée de drapeaux rouges et gardée par des ouvriers et des soldats armés, s'est arrêtée devant le palais de la Chancellerie. Le député .Ebert s'est rendu dans le palais, d'où sortaient îles membres du cabinet de guerre. L^ chance-■ lier Ebert a pris possession de son poste â 1% Mufés prédises." Un appel adressé aux officiers de la garnison de Berlin et des faubourgs, signé par von :,Gôhvr3, membre du Reichstag, Ross, lieutenant ; de la division extérieure près du cb,mmande* 1 ment supérieur de l'armée, Sudekum et Tibur-:tius, lieutenant de réserve au régiment de la garde à pied, engage la population au calme ^ et demande aux officiers d'éviter toute effusion de sang. : ; T.r.ois-Sièges seront dévolus dans le nouveau gouvernement aux socialistes indépendants* Lés "membres du Reichstag firzberger '(Centre), Gothein (progressiste), et Rechthofen (natio-* , nal-libéral) entreront également au gouverne* ISS?"1*'1 ii Cqlogne, 9 novembre : Voici des détails complémentaires sur les événements qui se sont passés samedi à Berlin ercTonTa~pârlé déjà "la Gazette de Colognô : D'immenses cortèges de manifestants remplissent les rues depuis midi. Des centaines de milliers de personnes sont rassemblées dans l'avenue «-Sous les Tilleuls». De toutes parts arrivent des groupes d'ouvriers. Les autos, militaires pavpisées de rouge, bondées de soldats etlïe"civils, sont accueillies au passage paK des manifestations orageuses. A partir de 2 "heures, des ' délégations de soldats qui ont quitté les casernes se dirigent en bon ordre vers l'hôtel du Vôrwarts, siège de la direction du parti socialiste. Les compagnies réquisitionnées pour assurer le service d'ordre font arrêter leurs autos et fraternisent avec les délégués. Ces manifestations suscitent un grand enthousiasme. Il y a un grand rassemblement devant le Reichstag. M. Scheidemann apparaît au balcon et, dans un"discours enflammé, il proclame la République. Tous les partis sont réunis au R'éichstàg." Devant le grand escalier qui se trouve du côté occidental du Reichstag* vis-à-vis du monument de Bismarck, M. Scheidemann déclare, d'une voix qui porte jus-qtTSux Wtïéfnités de la place, que la République allemande est constituée. La foule sa livre a aes manifestations d'un enthousiasme délirant. Il annonce que les Hohenzollern ont renoncé au tron^'el qùè le peuplé vient de remp'drter une formidable victoire. M. Schëi'dëmann demande à la foule de faire en sorte que cette victoire ne soit entachée d'aucun excès et il la conjure de reconnaître le nouvel ordre de choses dont les représen* tants sont MM. Gôhre et le général Schëuch. ministre de la guerre. Des personnalités ont été désignées pour remplir le rôle d'adjoints auprès du président de la police et du commandant en chef dans les Marches. M. Ebert a accepté le poste de chancelier de l'Empire* Aux colonnes d'affichage vont être placardés des appels qui engageront le peuple à rester calme et à concourir au maintien de l'ordre.; La garnison de Berlin tout entière est entre les mains du nouveau gouvernement. La kom-. mandatur de Berlin a fait savoir au nouveau gouvernement qu'il sera interdit aux troupes qui peuvent arriver à Berlin de faire usage do leurs armes. Elle escompte que ceux qui les accueilleront agiront de même à leur égard.> Ce qui importe surtout, c'est que les acres de violence soient évités si l'on demande aux soldats d'enlever leur cocarde. La direction du parti socialiste n'a cessé de recevoir dans la journée des délégations de la garnison de Berlin et même de régiments de la garde du corps qui se sont mises à la disposition du nouveau gouvernement. Des négociations entamées en vue d'assurer l'étroite collaboration du parti des indépendants et du parti de la majorité, dont M. Scheidemann est le chef, sont près d'aboutir. On s'occupera ensuite de constituer un nouveau ministère de l'Empire.. On ne sait pas encore si d'autres partis feront partie du gouvernement. L'assemblée nationale sera convoquée aussitôt que possible. *% Berlin, 9 novembre : De l'Agence Wolff : — A tous! A Berlin, la révoluïïon a remporté une brillante victoire presque sans aucune effusion de sang. La grève générale, qui avait éclaté le matin, a amené un arrêt complet de toutes les exploitations. A 10 heures du matin, le régiment des chasseurs de Nan-burg a passé au peuple et a envoyé une délégation au Conseil des ouvriers et des soldats. D'autres troupes, ont rapidement suivi leur, exemple. 'Après une allocution de M. Wels,

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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