La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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04 november 1918
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s.n. 1918, 04 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zg6g15w02k/
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PRIX DES ABONNEMENTS : 8 mois (nor.-décemb.). 10.00; 1 mois (nov.)» 5.00, Le* demandes d'abonnement sont reçues exclusU ventent par les bureaux et Les facteurs des postes. — Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTION Wontagne-aux-H^rbos-Potogôros, 31, Bruxollos, LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, tr. 1.00. — Réclames avant les ann., la lig.f tr. 2.60. — Corps du journal, 1* lig., fr. 7.50. — Faits divers, la ligne tr. 5.00* — Nécrologie, la lig., fr. 3.60. — Coin des Eleveur« annonces 'notariale», avis de sociétés (assembléctf paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2*00« BUREAUX de 8 à 17 heures. Direction et Administration ; M \fml I? be2^ Jos. MORESSÉBp directeur• ^ujounThuïT"UEUX pages.Î LA GUERRE 1,554'jour de guerre || ■ —~ t Le» Alliés ont réalisé des progrès au sud d^ Valenciennes, dont les Allemands ont hier an- ' noncé l'évacuation, ainsi que sur la rive occj- ' dentale de la Meuse, où les Américains pouf-juiivent leur offensive. VERS LA PAIX « Washington, 2 novembre : M. Lansinç, secrétaire d'Elat des affaires { étrangères, fait publier la note suivant qu'il. ( a adressée à l'ambassadeur d'Espagne : j Département d'Etat, 31 octobre 1918. 1 Excellence, [ J*ai soumis sans retard au Président la ( note que vous lui a<fcz adressée et m'avez , remise le 17 octobre. Conformément aux in- . ( structàons de votre gouvernement, vous y i , avez ajouté le texte de la requête adressé© ( le 5 octobre au ministre des affaires étran- , gères d'Espagne par le chargé d'affaires turc à Madrid faisant appel aux bons of- ; fices du gouvernement espagnol efl le priant ; d'attirer l'attention du Président sur le fait : que le gouvernement ottoman lui demande ' d'entreprendre le rétablissement de la paix, de mettre les gouvernements belligérants au courant de cette demande et de les inviter •' à envoyer des plénipotentiares chargés des négociations. Le gouvernement impérial ottoman a accepté comme base des négociations le programme que le Président a fixé dans son message du 8 janvier 1918 et dans ses déclarations subséquentes, notamment dans son discours • du 27 septembre dernier. Le gouvernement impérial ottoman demandait en outre que des démarches fussent faites en vue de la conclusion immédiate d'un armistice général. Conformément aux instructions du Président, j'ai l'honneur de Î>orter à la connaissance de Votre Excel-ence que le gouvernement des Etats-Unis ! portera les communications du chargé d'affaires turc à la connaissance des gouvernements actuellement en guerre avec la Turquie.Kecevez l'expression de ma parfaite considération.(s.) Robert LANSING. *"** Cologne, 1er novembre : On mande de Berne à la « Gazette de Cologne» que le «Manchester Guardian^) e'élève contre la déclaration de M." Balfour, disant que sous aucun prétexte les colonies ! allemandes fié pourront être rendues à ' l'Empire. S'il est vrai que les colonies allemandes constituent un danger pour les colonies anglaises, ce n'est là le cas que de quelques-unes de ces colonies. Il dépasse quelque peu les bornes de s'emparer de ,îtouts les colonies allemandes et môme de contester à l'Allemagne le droit à la pos-Bessoin d'un empire colonial Les colonies allemandes seront-elles dévolues à l'Angleterre pour étendre encore davantage ses possessions coloniales ? La déclaration de M. BaUour est formellement contredite par îes paroles de M. TJoyd George, prononcées à, Glasgow, aussi bien que par les principes dé M. Wilson, qui veulent qu'on se montre juste et équitable envers l'ennemi. Les hommes d'Etat agiraient prudemment en laissant à la Conférence de la paix Je soin de régler le sort des nations. » *** Berne, 2 novembre : On apprend de la frontière française que le général Malleterre, qui est un ami intime du maréchal Foch, s'élève contre l'emploi par les journaux du mot « capitulation » adressé à l'armée allemande. Il fait remarquer qu'aucune armée allemande n'a été encerclée,;' 'quelle n'a donc pu capituler. Si les armées, ^'allemandes battent en retraite, c'est sur l'o» '',dre de leur propre gouvernement. La retraite lest volontaire, et les voies pour son accomplis-î 'Sement sont ouvertes et libres. La plupart des journaux constatent que les Alliés n'ont obtenu ces derniers jours, au Iront de l'Ouest, que des succès locaux. *** La Haye, 2 novembre ': On mande de Londres à l'agence Vaz Dias quô l'on croit déjà commencées les négociations d'un armistice entre l'Autriche et l'Italie : les hostilités sont suspendues ou le seront eous peu. *** Amsterdam, 2 novembre : Le ministère des affaires étrangères à Lon-'dres a autorisé le Bureau Reuter à démentir catégoriquement le bruit qu'une convention 1 'politique secrète se rattache au traité d'armistice conclu avec la Turquie. En A u trie h e=Hongrie •Vienne, 31 octobre : ( ' Le Conseil d'Etat a adopté comme couleurs nationales pour l'Autriche allemande les anciennes couleurs de Babenberg: rouge, blanc, rouge. Pour les sceaux et les emblèmes, considérant que bourgeois, pay- i sans et ouvriers sont de nationalité aile- \ mande, il a choisi le symbole suivant : i Une porte de ville sur fond de rayons < noirs, deux marteaux d'or croisés sous une* I couronne d'épis de seigle dorés portant en < exergue l'inscription : Autriche allemande. < Vienne, 2 novembre : i Le Congrès de la social-démocratie austro- 1 allemande a voté un ordre du jour reconnaissant à toutes les nations le droit de disposer de leur sort et revendiquant le même droit pour Je peuple allemand. Le Congrès salue < l'érection de l'Etat austro-allemand et de- 1 inande que la république démocratique y soit ' Adoptée comme forme de gouvernement; que « de même l'assemblée constituante soit élue < par le suffrage universel égalitaire des hom- ; mes et des femmes. j Le Congrès déclare en outre qu'au cas où t une fédération d'Etats serait constituée par âes Etafs ayant fait partie de,l'Empire austro- le hongrois et que11 État austro-allemand se trou-: verait placé de oe fait dans un état de dépéris- ) Ilsement économique, il_ siérait de proclamer laJ volonté du peuple d'entrer en qualité d'Etat- s fédéral dans PEmpire allemand. Le Congrès 1 {demande, ea terminant, aux ouvriers et aux c Soldas de conserver le calme et d'observer l'or- î (iire et la discipline. £ , Budapest, 2 novembre : ' i • Le président du Conseil, comte Karolyi, p'est présenté à 8 heures du soir' au palais de I l'archiduc Joseph et a prêté entre ses mains,, c comme représentant du Roi, le serment traditionnel. Après lui, les autres membres du ca- î blnet prêtèrent serment également. Immédia- i tement après se tint un Conseil de cabinet bous la présidence du comte Karolyi, où fut c Discutée la question du maintien de l'ordre. Le s Conseil décida de lancer une proclamation au peuple lui annonçant la^viçtoire de la-révolu- 1 tion. Comme première tâche,'le gouvernement i s'occupera de conclure la paix et on caresse . l'espoir que l'intégrité du territoire hongrois pourra être sauvegardée. La proclamation an- : noncera au peuple l'indépendance politique j l complète de la Hongrie, qui possédera un mi- r nistre des affaires étrangères propre. Tous i Jes autres peuples sur le territoire hongrois se- J ^ont traités comme des frères et des peuples 1 i libres; les libertés de la presse et d'associa-' « tion et les tribunaux de jurés seront remis en r r " vigueur. Il sera accordé une amnistie mili- t taire et civile. La proclamation annonce l'éla- i boration d'une loi accordant le suffrage uni- t versel, égalitaire et secret au peuple. Les fem- ! i mes seront admises au scrutin. Le programme ^ gouvernemental prévoit, en outre, des me-» sures d'ordre social et économique et la solu- * tion de la question agraire par le lotissement . des grandes propriétés terriennes. e La proclamation, qui est signée par tous les £ ministres, recommande le maintien de l'ordre g j- et defip. tranquillité. c». Un arrêté du ministre de la guerre enjoint à aux militaires et aux civils qui possèdent des i ^ armes et des munitions, ainsi qu'à ceux qui { sont en possession d'équipements militaires, J { d'en faire sans tarder le dépôt au ministère, s *** | Budapest, 2 novembre: Le Comité exécutif du Conseil national hon->s grois s'est réuni à l'Hôtel de Ville. Le président il du Conseil des ministres, comte Karolyi, an-,, nonça à l'assemblée que les ministres avaient été déliés de leur serment par le Roi et qu'ils avaient inscrit à leur programme la question de la forme gouvernementale, notamment < a celle de savoir si la Hongrie serait république j z ou monarchie. Une assemblée se tint ensuite i l- dans la salle des séances, présidée par le dé- ] y puté Hock, qui, après une courte allocution ; 0 de circonstance, accorda la parole au ministre < de la guerre, M. Linder. Celui-ci déclara que le ] f gouvernement avait décidé, dans la con- \ [ science de sa responsabilité, d'ordonner aux < soldats se trouvant au front, y compris les < commandants d'armée, de déposer les armes. ( { Des instructions dans ce sens ont été envoyées j ù aux commandants ; ceux-ci ont été avertis que ^ ïr .des négociations ont été entamées avec l'en-is nemi. Si l'adversaire décide d'occuper la Hon-t- grie, il sera demandé que ce soit de préférence J i- par des troupes françaises ou anglaises. :é Le président du Conseil comte Karolyi, pre- \ is nant la parole à son tour, déclara que le gou- \ it vernement, à peine au pouvoir, s'était trouvé \ r. placé devant une difficulté. La question de la forme gouvernementale se trouvant à l'ordre ! du jour, les ministres se trouvaient gênés de ' to l'aborder, étant liés par leur serment de fldê- | ,x • lité au Roi. C'est alors que le gouvernement 6 ; s'est adressé au roi Charles pour le prier de r ; délier le gouvernement de son serment, ce à «F , quoi le Roi a consenti de bonne grâce. J" Le ministre Kunsi donna alors lecture de la décision adoptée par le gouvernement et le Comité exécutif en ce qui concerne la constitu-î tion future de l'Etat: république ou monarchie. La question de la forme gouvernemen-taie sera tranchée par la Constituante à élire par le suffrage universel, égalitaire et secret, , les femmes étant admises à'prendre part au le scrutin, et qui sera appelé aux urnes endéans les six semaines. Ce sera la nation hongroise r tout entière qui se prononcera virtuellement ag' au sujet de la forme gouvernementale, j, ' Après ce discours, les membres du Conseil g. des ministres prêtèrent serment entre les .i « mains du Conseil national et l'assemblée en-, : le tonna l'hymne hongrois. J® Budapest, 2 novembre : 1 j® Le comte Karolyi a résigné les fonctions det ■ * président du Conseil national, qu'il estime in-; f" compatibles avec celles de président du Con-i 25 seil des ministres. Il a été remplacé par Ma : l"„ Jean Hock, député et curé de Budapest, qui est; ^ un parlementaire en vue. Les ministres ont; 10 été déliés de leur serment au Roi et ont prêté ^ le serment suivant au Conseil national: «Je i Jure dêtr<? lUièle au pays, de défendre son n" indépendance, de servir de toutes mes forces 3e le bien, la liberté et le progrès de la Hongrie, ! Ainsi m'aide Dieu 1 » En attendant le vote du i" projet de loi créant un ministère des affairés ix étrangères, le comte Karolyi dirigera la poli- , tique extérieure. Prague, 2 novembre : le Le bureau de presse tchèque-slovaque an- : In nonce que les membres 5ïï'c5nslîr"national es slovaque, arrivés à Prague dans la soirée, ont , à été reçus avec enthousiasme par les membres Ut de la Narodni Vibor (assemblée nationale) et par la population bohème. Les Slovaques ont , ejM harangué la foule du haut du balcon, décla- rant, au nom de leurs compatriotes, qu'ils , ti* adhèrent de tout cœur au nouvel Etat tchèque-.s-f slovaque. Le 30 octobre, les représentants des Slova- ! es ques, réunis à Turocentmarien, déclarèrent i lu solennellement que le peuple slovaque se considère comme faisant partie du peuple tchè-que-slovaque, pour lequel il renvendique le droit de disposer de son sort sur la base de as l'indépendance la plus complète, a- *** a- Vienne, 3 novembre : ut La Nouvelle Presse Libre écrit, ce qui suit au sujet de l'assassinat du comte Tisza : — Un groupe de soldats et de manifestants [ très bruyants se sont rendus devant la villa du v n- comte Tisza; celle-ci était surveillée sans il. cesse par plusieurs détectives de la police ,n d'Etat. En outre, étant donné la situation s. troublée, huit gendarmes y montaient la garde. On sait que la gendarmerie, restée jusqu'au dernier moment fldMe au gouvernement, a reconnu hier matin le Conseil national. Lors-5 que les manifestants sont arrivés devant la villa du comte Tisza, trois soldats se :ont déta- : chés de la foule; ils sont entrés dans la villa et ont désarmé les gendarmes postés devant ■ -1- l'immeuble. Le comte Tisza s'est jeté devant , le les soldats, revolver au poing, en leur disant : J 5, «Que cherchez-vous ici?» Les soldats ont ré- | i- pondu : « Vous êtes responsable de la mort de a j- millions d'hommes. C'est vous qui avez fait la f 3- guerre. » La comtesse Tisza cherchait à -en- ' j traîner son époux; mais à ce moment trois ' is coups de feu ont éclaté et le comte Tisza est ( ie tombé mortellement blessé sans pousser un 1 n cri. La comtesse Tisza s'est évanouie à côté du 3. cadavre. Mlle Clarisse Almassy, nièce du comte Tisza, a été légèrement blessée. Les dernières paroles du comte Tisza auraient été: «Je sa- * d- vais que ce serait là ma fin. » f s- **# J ;r Budapest, 2 novembre : ( it L'instruction ouverte sur l'assassinat du 1 ie comte Tisza a révélé les détaids suivants ; ( a- Un piquet de sept hommes gardait la mai-it son de M. Tisza ; son chef dépose qu'elle a ie été attaquée et maîtrisée par une b&nde ie composée de 60 à 70 hommes. La porte a i- été ensuite brisée et six soldats, accom- « pagnés d'un civil, ont pénétré dans la mai-; È ù son où ils ont perpétré l'attentat. Un gar-lm .r içon jardinier, qui a vu entrer les soldats, ai|K )- ïdéclaré qu'ils portaient l'uniforme de camTllc i- t pagne de l'infanterie. n - .*« 1 f a, Vienne, 2 novembre : > iU ! On mande de Prague au Neue TagcblaU que J is les autorités ont saisi à Furstenberg, chez le : x comte Clam Martinic, de grandes quantités de ? r- : farine, légumes, fruits, pommes de terre et j gibier qui étaient destinées à Vienne. Les ma- [ gistrats ont mis l'embargo sur les stocks et f remis les victuailles à l'Association tchèque, e i, A Pribram, on a saisi vingt wagons de char- c e bon. Les mines ont été reprises pour compte f 3,i du Comité national. c i-, Dans les camps de prisonniers de guerre, :'F i- (86,000 soldats serbes et 5,000 officiers se sont 'f i- »piis à la disposition du Comité national. it Les timbres-poste autrichiens ont été sur- f it "chargés au moyen des arm«s de l'Etat tchèque- ^ ,e ' slave. u Le journal Narodna lisly apprend que le ^ i- ; bourgmestre de Prague, Dr Gross, et deux sup. I it i pléants ont donné leur démission. ,e .«» .s Laibadh, 2 novembre : i- te président du Conseil national sud-slave à f e Agram a nommé en qualité d'autorité sup4- | i- rîfWb dans les Eltats slovènes, croates et ser- £ 5 bes, un gouvernement sous la présidence d« y î- Joseph Pogacnik, pour la partie Slovène dè g s l'Etat sud-slave» s Le gouvernement déclare, dans une procla- 'r< mation au peuple, que les lois et décrets res-tent provisoirement en vigueur et que les pro- priétés et les personnes djs citoyens n'appar- h< tenant pas à la nation slave doivent être res- f P pectées. 1 , f ^ ^ ' di EN BULGARIE t Berlin, 1er novembre : > ®] On mande de Kief via Constantinoplo : — La République démocratique a été proclamée le 25 octobre à Tirnovo, ancienne Capitale de la Bulgarie. ^ yp^-Roris a re- un Conseil do régence a ^ pris en main les rênes du gouvernement. M. Stamboulinski, chef du parti des pay- sans, est maître de la situation; il est ap. , çuyô par une armée do 40,000 hommes. LEsTpËATiONS A L'OUEST Berlin, 2 novembre : r i De la Gazette de l'Allemagne du Nord: Pour des motifs d'ordre humanitaire et p ^ur n ; conserver de part et d'autre d'importants iré- : 'gors de la civilisation, le gouvernement aile- v i mand a proposé aux autres belligérants, par > ■ l'entremise du gouvernement suisse, de cé$per c i l'avenir les attaques aériennes contre les £ i contrées situées à l'arrière des secteurs d'opê- v ! ritions. Dès le début d'octobre, les forces n ■ aériennes allemandes ont reçu des instructions g ' ^ans ce sens. Néanmoins, nos ennemis ont en- q » éore tout récemment lancé des bombes sur un [J ■ Certain nombre de villes allemandes; les ex- ^ ; plosions ont fait un grand nombre de victimes ^ J frarmi la population civile. 6 ' Londres, 2 novembre : ^ i i Un correspondant du Times annonce que les ? Allemands ont détruit les écluses, provoquant £ " ainsi l'inondation do toute la vallée de l'Es- , ' caut depuis Valenciennes jusqu'à six milles - àu nord de Condé. Il s'est formé un lac de 1 .sept milles sur quatre. Depuis Valenciennes 3 "jusqu'au canal, le pays tout entier est inondé. 0 ' ;'Le niveau de l'eau ne cesse de monter. Il est s ^ difficile d'atteindre la ville du mord et du sud. (. 1 Cologne, 2 novembre : | 1 Des aviateurs ennemis ont attaqué le 31 oc- J 'tobre la ville de Boiin ; il y a eu malheureuse- ^ 1 .ment 26 tués, 36 blessés grièvement et 20 légè- c -,'rement. Les dégâts matériels ne sont pas im- c " -portants. ^ ; Les événements de Russie \ 1 r 3 Berlin, 2 novembre : J 3 D'.àprès le Vorwdrts, le gouvernement de j t Moscou aurait reçu de Kief une information J qu'elle considère comme authentique : - J 1 — Le soi-disant gouvernement krasnowien | 5 a, d'accord avec le soi-disant gouvernement * - réactionnaire de Kuban, amorcé, il y a quel- r .que temps, des négociations secrètes avec des f ' représentants des Puissances alliées- Au cours 1 âe ces négociations, le délégué anglais a dé- J 3 claré à Krasnow que, en conformité d'un plan * î établi par les puissances de l'Entente, tous -i les gouvernements, du monde qui s'appuient r 4 sur la légalité et l'ordre ont décidé de former r t? une coalition pour combattre le bolchevisme, ® et qu'il entre dans leur intention de renver-' * i ser le pouvoir des bolclieyistes dans la Russie I 3 centrale et reconstituer une Russie unifiée où i régnerait J'orjtfr# et ^3, tçanquillité. A 'L ] , En exécution de ce plan; tous les gouverner t 1 mants soutiendraient l'attaque que l'armée vo- t i îoritaire entreprendrait contre la Russie cen- c s traie, en môme temps que marcheraient en J - avant, de leur côté, l'armée d'Astrakhan, l'ar-, niée du Sud formée en Oultraine et l'armée du c Nord formée par Pskof. Sur la proposition du c délégué anglais, Krasnow a adressé un mé-' s - moire au gouvernement allemand lui annon- s 1 çant que, sur la proposition de l'Angleterre, ( t de la France et des Etats-Unis, un grand nom- i 5 bre de gouvernements se sont entendu§ pour t abattre le gouvernement des Soviets en Rus- I t sie, et que, à la Conférence générale de la i ■ pàix, la Russie unifiée, rétablie, serait repré- i 3 sentée à la table des délibérations. Chaque « " gouvernement associé à cette campagne s'en- c gag à verser mensuellement les fonds néces- t " saires au soûtien de Krasnow et à.la création l t d'autres détachements de Gardea^blancs. Le ( ' mémoire de Krasnow se termine jrar un appel f * au gouvernement allemand pour participer à j 3 >cet appui financier. ( 3 Le Vorwdrts commente comme suit cette in* c formation : j — Nous ferons observer tout d'abord que les • socialistes de tous les pays, persistant dans ^ 1 l'attitude adoptée envers le bolchevisme, re- ] poussent une intervention armée en Russie, ( 3 i Une conférence socialiste internationale dé- } ^montrerait que les socialistes du monde eri- • J tâer sont à peu près tous d'accord sur ce J J p&i|nt, qui à lui seul justifierait la prochaine , t con^cation d'une conférence internationale. » j Kief, 2 novembre :* Le Conseil des ministres réuni le 31 octobre ' a pris connaissance d'un télégramme de Sofia j l'informant qu'à la requête de M. Schulgin, i * ministre de l'Oukraine, le gouvernement es- r t pagnol a adressé aux puissances de l'Entènte e . une note leur demandant de permettre aux r . troupes allemandes de rester èn Oukraine juscf 1 qu'à ce que soit créée, une armée oukraiftienn# v , «ùffisante pour prései-ver le pays de ranait 1 [ Jlhie et. de la destruction. Le Conseil des mil : Fistres a approuve la démarche de M. Schulf . çin, qui a agi selon les instructions reçues ei [ conformément ai/x intérêts vitaux de toute la , population oukrainienne. 1 ! 6 , Kief, 2 novembre/: t | Suivant des informations parvenues de Pé- s trograd, le soulèvement de la flotte contre le c gouvernement des Soviets se poursuit et 4 s'étend déjà à plus de 20,000 matelots. Le but ^ en est le renversement des bolchevistes : le E mouvement est dirigé par un comité qui a son 1 i quartier général au Palais d'Hiver. 1( «. F DSrôffiS-fflVBRSES i ' Berlin, 2 novembre. — Officiel : , S A l'occasion de la mise en vigueur deaM Ijfcodifications apportées à la Constitution,» iaUSwilSSSSî:,a adressé au Chancelier le res-jl d ulcrit suivant : '' n Jt —Jê'Tàis retourner ci-join'i Votre Altessi u * en vue de sa prochaine publication le pro- [j jet de loi qui m'a éW soumis visant la mo- c dification de la Constitution de l'Empire et n de, la toi du 17 mars 1878 qui règlela Sup. p pléanoe du Chancelier. J'éprouve le besoin' fi de vous dire l'émotion que me cause cetta décision de si haute portée pour l'avenir d» la nation. Un nouvel ordre de choses, pré-[ paré par une série d'actes gouvernementaux, j entre en vigueur et transfère de lapersonno y de l'Empereur au peuple l'exercice des droits fondamentaux. C'est la clôture d'une période 8 qui restera pleine d'honneur aux yeux des ' I<-i»ér«érations futures. Peudant cette période, 6 n dépit des conflits surgis entre 1rs pou- <3 oirs traditionnels et les forces sociales nou- e elles, notre peuple a pris le formidable dê- eloppement dont les merveilleux exploits de p e oette guerre feront le souvenir- impérissa- g le. Alors que grondait la formidable tem- a ête d'une guerre de quatre ans, un ancien égime a croulé, non pas pour no laisser \ fine des ruines, mais au contraire pour don^ U fier satisfaction è, de nouvelles aspirations i. pationa.es. A l'issue de cette glorieuse pé- t flodo, le peuplo allemand est le maître d'exi- f " ter qu'on ne lui refuso aucun des droits t™ 'tapcbles de lui garantir un a-entr ftbre et j 1 "prospère. C'est cette volonté qui est ô, l'ori- } ^ gi.1* des résolutions adoptées y.ar lo B"ich-, d stîg. J'adhère avec mes hauts fédérés à cee | r Résolutions de la représentation nationale, ïermement résolu en ce qui mo concerne à Collaborer à leur pleine réalisation, sachant tjue de la sorte je sers bien les intérêts du .peuple allemand. La fonction d'un empereur 'est d'être au service do son peuple. Puisse donc le nouvel ordre de choses faire prendre leur essor à toutes les forces dont notre peuple a besoin pour traverser les dures épreuves auxquelles est soumis l'Empire, s évader des heures sombre3 actuelles et marcher vers un avenir plein de clarté. „ •»** Berlin, 2 novembre : Du " Berliner Tageblatt „ : — En recevant les nouveaux secrétaires d'Etat, l'Empereur s'est aussi placé sans aucune réserve sur le terrain créé par la nouvelle situation politique intérieure. 11 a déclaré qu'il fallait que le peuple allemand devienne le peuple lo plus libre du monde. «** Paris, 2 novemhre : Le chancelier de l'Empire a reçu M. Ne-vens, directeur du « Holiandsch Nieuws- taureau», de passage à Berlin, et lui a dit-: — Ce qui se pa-sse aujourd'hui en Allemagne, aussi bien dans l'Empire <rue dalns les Etats fédêiés, e6t le résultat d'un travail 6oute<rrain de longues années. La guerre et l'aveu: des chefs militaires et conservateurs, reconnaissant que leur politique a fait naufrage, ont renforcé le mouvement dans des proportions extraordinaires et donné définitivement le pas au? éléments démocratiques. L'idée démocratique ai fait victorieusement son entrée en AI» lemagne, y a élu domicile et y triompher^ à jamais, au^i bien dans 1 Empire que dans les Etats fédérés. Cette évolution n4 6'est pas produite sous la pression des circonstances, mai6 par la volonté du peuple. Quant à la sincérité de cette évolution dçs idées, le fait qu'elle se traduit dans !a Constitution de l'Empire empêche dien douter. » Le Chancelier a ensuite longuement exposé la nouvelle situation constitutionnelle de l'Empereur et de ses conseillers responsables.— Vous savez, dit-il, que jusqu'ici le Chancelier était simplement un ministre jouissant de la confiance de l'Empereur. D'après la modification introduite dans la Constitution de l'Empire, personne ne peut désormais être chanceli'er s'il ne jouit pas de la confiance de la majorité du Heichstaâ et il ne peut rester en fonctions qu'aussj longtemps qu'il est assuré de cette confiance. Vous comprendrez certainement la haute portée de cette profonde transformation de notre vie publique. Elle ne résulte pas de traditions comme dans d'autres pays parlementaires, mais d'une stipulation expresse de la Constitution. Vous n'ignorez pas qu'à sa récente séance, et pour la . première fois dans notre histoire, le Reichstag a voté un ordre du jour de confiance au nouveau gouvernement et 4 la j politique dont il a exposé le programme. Si| le Reichstag venait quelque jour à émettre! un vote de méfiance, le Chancelier serait forcé de se retirer immédiatement. » Aprè^ avoir rappelé comment des parlementaires sont entrés flans le gouvernement et comment ont été éliminés les obstacles qui les empêchaient de conserver leur mandat de député au Reichstag, le prince Max de Bade a continué : — Ces diverses modifications ont singu-Lièiement étendu les pouvoirs du Reichstag : c'est â lui désormais de décider dans tous les domaines de la vie publique et d'exprimer la véritable volonté de la majorité du peuple. » Son Interlocuteur lui ayant fait observer r que malgré cette amplification des pouvoirs î du Reichstag,l'étranger resterait néanmoins | sceptique à l'égard du nouvel état de cho-; ses aussi longtemps que les prérogatives ' du Conseil fédéral ne seraient pas modi-f fiées, le Chancelier lui a répondu : — Ce scepticisme serait assez naturel, si les gouvernements des Etats fédérés continuaient à exister «ne varietur»; mais, «n réalité, dans oîs Etats aussi les tendances sont à la démocratisation. Par l'application de la réforme électorale, aujourd'hui définitivement assurée, la majorité de la Chambre des députés de Prusse sera composée d'une manière analogue à celle du Reichstag, et, par suite, on ne peut conoevoir ta possibilité pour les fondés de pouvoir du Conseil fédéral du gouvernement de Prusse de décréter des mesures en opposition avec les résolutions votées par le Reichstag. ». Après avoir dit encore que la réformelgou-vernementale constitue une véritable révolution, grâ/ce à Dieu non sanglante, le Chancelier a terminé sur ces mots : — L'ancien régime a définitivement vécu. J'ai la ferme conviotion que la nouvelle démocratie allemande vivra bientôt en paix avec ses ennemis actuels et qu'elle pourra parachever l'œuvre qu'elle a commencée. » Berlin, 2 novembre : Une nouvelle demande de crédit de 15 milliards de mark a été déposée au Reichstag. Le gouvernement a déposé, en outre, un nouveau budget complémentaire demandant entre autres "un crédit de 100 millions de mark pour le développement économique de l'Empire; ee crédit servira & payer les travaux qui seront décrétés pour donner de l'occupation aux ouvriers. «*« Munich, 3 novembre : Une correspondance Joffman mande : — Le Roi a adressé à tout le ministère une lettre autographe dans laquelle il déclare çpi'il estime nécessaire que les hommes d'Etat appelés par la confiance de la Couronne jouissent en même temps de la confiance de la Chambre des députés en sa qualité de représentation constitutionnelle du peuple bavarois. Afin de constituer aussitôt que possible le nouveau ministère d'après ces principes, tous les ministres ont demandé à la Couronne de les relever de leur poste. Le Roi a ensuite, par une seconde lettre autographe, chargé le ministre d'Etat von Dandl de former le ministère et a prié tous les ministres de continuer provisoirement la gestion des affaires courantes.»*. Zurich, 2 novembre : D'après les télégrammes qui parviennent de la frontière italienne, ou constate depuis quelques jours, dans toute la Haute Italie, un vaste mouvement de manifestations socialistes. Aussi bien à Milan qu'à Turin, des cortèges de manifestants et d'ouvriers chômeurs se déroulent dans les rues principales. Le mouvement a un caractère révolutionnaire.»*» Rotterdam, 1" novembre : On mande de Londres que le projet do loi déposé hier aux Communes par lord Robert Ceci! ne comporte qu'un seul article, ainsi conçu : — La femme ne sera empêchée, ni par le sexe ni par le mariage, d'être élue membre de la Chambre des Communes, d'y siéger et d'y voter. » Bien que les femmes avant trente ans ne puissent exercer leur droit de vote, elles eont éligibles au Parlement à vingt et un ans. ■ Londres, 1er novembre : fi Le Daily Mail annonce que la police a saisi dans les bureaux du parti socialiste plusieurs milliers d'appeis bolchevistes rédigés par M. Lénine. Depuis quelque temps paraît à Londres un journal à tendance bolcheviste qui se nomme l'Apvd et dont l'éditeur est un des fondateurs du Bureau d'informations russo-]jritannique. Communiqués Officiels îut sse Communiqués de3 Puissances Centrales en- Berlin, 3 novembre.— Officiel de ce midi: re, Théâtre de la guerre â l'Ouest. ar- Armées du feld-maréclial prince héritier Ruppreclit de Bavière : fen Flandre, en liaison avec notre ncu-veâuTSoEfsur l'Escaut, nous avons replié sur Gajid celles de nos troupes qui étaient ins la Dans c« secteur, nous j n'avons pas été hier en contact avec l'cn-a nemi. Au nord-ouest d'Audenarde et près inij de Tournai, nous avons re*pous6é des atta-0, ques partielles. 1 Prè.~ et au sud de Valenciennes, les Anglais ont continué leurs violentes attaques. ^Je- Au cours des combats livrés dans la mati-3u- née, ils nous ont refoulés sur Sautaim et se j sont de nouveau fixés à Près eau. Nous lie- avons tenu Villers-Pol contre de multiples ins attaques. De nouvelles attaques prononcées Fa- l'après-midi par l'ennemi à l'est de Valen-La ciennes ont échoué. Le régiment d'infante-f.t rie n° 24, commandé par les capitaines von o}i- Brandys et Haupl, ainsi que des batteries ou- du régiment d'artillerie de campagne n° 44, •di- se sont particulièrement distingués. A ius l'ouest de Landrecies, nous avons repoussé itfr dës^ïtSîpres partielles ennemies. Partout A[- où l'ennemi a pénétré dMis nos lignes, nos er4 troupes cyclistes l'en om rejeté, lue Armées du prince héritier allemand et du né général von Gallwitz : 'u!- A l'ouest de Guise, une attaque partielle jlej. n'àHoimé'àtiSun résultat à l'ennemi. Après i$s les lourdes pertes qu'ils ont subies au (a cours de la bataille du 1" novembre sur le ien front de l'Aisne, les Français n'ont uJus continué hier leurs grandes attaques ; ils se ex- sont bornés ù exécuter des attaques ils se Mie tielles à l'est de.Banogne, près de Neuville-bn- et-Day et d« Terron; nous les avons repoussés, e'n partie en contre-attaquant. •le pénétration des Américains dans nos lignes ;tre à fouest de la Meuse nous a engagés à re-iu'. plier notre front entre l'Aisne et Champi-'a gnèii-ln Des combats entre avant-postes se eut sont développés hier dans la ligne Quatre-pa8 Champs-Busancy. A l'ouest de la Me js.e, tag} les Américains ont continué leurs' attaques; issj ils ont gagné un peu de terrain près de on- Tailly et au delà de ViUers-devant-Dun ; la par ailleurs, ils ont été repoussés. A l'ouest na- de la Moselle, violents combats d'avant-ilte postes. •es Le lieutenant Bûckler a remporté sa 35" lia- victoire aérienne. ous et . Berlin, 2 novembre. — Officiel du soir : , le î Les nouvelles attaques exécutées. par les on- #vngîaifl au sud de Valenciennes ot jiar les la | fAraêricalns à l'ouest de la Meus© ne leur J gji iont donné que des gains territoriaux locaux, ttre ' Journée calme sur les autres fronts de Jtombat . Vienne, 2 novemhre. —Officiel de ce midi: . Sur. le front de montagne en Italie, nos troupes se replient sur les positions qu'elles occupaient au début de la guerre italienne, "Ve-r exécutant ainsi méthodiquement l'évacuation le décidée. Dans la plaine de la Vénétie, notre mouvement de retraite au delà du Taglia-gu- mento se poursuit. ;hs- L'évacuation de tout lo territoire eerhe ins est imminente. ^ et ajo- 3 novembre. — Officieux : Valenciennes et les localités avoisinantes, ver incendiées l'artillerie anglaise, sont en >ire 8j£ffiTÛes. •ho- Berlin, 3 novembre. — Officieux : ves Nos aviateurs avalent lancé à l'arrière du 0jj. front ennemi, 11 y a quelques jours, des feuilles volantes 'faisant connaître exactement | s( la situation des hôpitaux de Lowedeghem et nii- de Heerstert et priant l'ennemi d'épargner ces installations. Nous avions espéré préserver iceV la sorte des horreurs de la guerre des Bel-tion ses maIades qu'il était impossible de trans-ijjj;. porter en arrière. Cet espoir a été décu, car am_ des canons ennemis de gros et de petit calibre isée ont bombardé Lowedeghem le 30 octobre. :hs- »— ■ Ja Communiqués des armées alliées Paris, 2 novembre. — Officiel de 3 heures ; •vec L'ennemi n'a tenté aucune réaction au cours ". de la nuit sur le front de l'Aisne. Nos troupes >°u- sont partout au contact de l'ennemi. L'attaque 3v0- a repris c3 matin. Le chiffre des prisonniers Ie actuellement dénombrés atteint 1,400. Rien à signaler ailleurs. *** elle Paris, 2 novembre. — Officiel de '11 heures : >aix i,es attaques vigoureuses menées hier et ce irra matin par notre IV» armée sur le front de !0. » l'Aisne, conjuguées avec l'effort victorieux des Américains entre l'Argonne et la Meuse, ont contraint l'ennemi à battre en retraite à tra-mil- vers la forêt d'Argonne. Nos troupes, bouscu-tag- lant les arrière-gardes ennemies qui, par une nn résistance acharnée, tentaient d'enrayer notre tant avance, ont réalisé de sérieux progrès sur l'en-semble du front d'attaque. A gauche, nous ne avons conquis Semuy et porté nos lignes jus-qu'à la rive sud du canal des Ardennes, que nous bordons sur 2 kilomètres de Semuy à Neuville-et-Day. Plus au sud. nous avons atteint les abords des Alleux, de Quatre-Champs et de Croix-aux-Bois, après avoir enlevé les bois de Vandy et le village de Ballay, en dépit "... de la résistance de l'ennemi, qui a été particu-" lièrement violente sur le plateau des Alleux . et au défilé de la Croix-aux-Bois. A droite, uls" Longnée et Primat sont tombés entre nos ' J® mains. Au nord de cette dernière localité, nos 5e"' troupes, poussant au delà du Chêne-Pate, con-01S. tinuent, malgré l'obstacle sérieux de la forêt ■ le d'Argonne, à poursuivre vigoureusement l'en-' ^ nemi, qui se replie en abandonnant un maté-; de rjel considérable. Les contre-attaques pronon-nte, Clses par l'ennemi, notamment dans la région â le d6 Semuy, ont été repoussées et nous ont per-nis- mis d'accroître de plusieurs centaines le 'uer chiffre de nos prisonniers. 'OU- « Londres, 31 octobre. — Officiel: Les troupes belges, françaises et anglaises \ ont légèrement avancé en FKmdre et fait des iont prisonniers. Ce matin, nous avons entrepris >uis une opération au sud de Valenciennes. On si-.la' ;gnale que nous y avons pris une bonne c'a' ^avance. des v % TiA * * Rome, 31 octobre. — Officiel : Des troupes dé la VIe armée ont exécuté un coup de main au nord du monte Valbella et avancé dans le val Brenta, où elles se sont emparées de deux batteries de calibre moyen qui loi avaient violemment bombardé jusqu'à ce ma-„ tin la ville de Bassano. Sur le Grappa, le front ri» ennemi s'est écroulé sous la poussée impé-'» tueuse de nctre IVe armée. Il n'est pas possible . , de dénombrer les prisonniers qui arrivent des • 1° montagnes, où nous nous sommes emparés de "Je toute l'artillerie ennemie, après avoir forcé le col de Quro, franchi le sommet du monte Cison et avancé dans le val di Piave. Une co-n® lonne de la VIIIe armée, après avoir brisé la lies violente résistance des arrière-gardes enne-un mies dans le col de San Boldo, est descendue dans le val di Piave et avance vers Belluno. Des détachements sont aux prises dans la gorgç de Fadelto Entore, que l'ennemi occupe, aisi La cavalerje et les oyelistes, qui suivent la urs route au pied de la montagne, se fraient en par combattant un passage vers Adiano. i a IIIe sr-t à mée avance en même temps que la X" et ap-iste proche de la Hvenza. Nos avant-gardes ont un pénétré à Motta dl Livenza et à Entore di ons Mosto. De toutes parts, on signale <^u butin en prisonniers, et en.ca.nons. Chronique Bruxelloise Un peintre de génie, et coloriste comme pas un, avait brossé au ciel un ... merveilleux coucher de soleil qu'on 11 ' apercevait à travers la vitre du tram qui nous ramenait diAuderghem. :r De grands lacs de lumière verte s'al-j. longeaient à l'horizon, entre des plages ié roses et des collines de ieu, d un it éclat extraordinaire, suspendues dans is le calme divin de l'immensité bleue. . ■1_ Il était impossible de ne pas fixer les 's yeux sur ces ardents nuages qui dominaient les ombres et les brouillards amassés déjà dans la grande dépres-s. sion de terrain qui sépare, à certain en-:i- droit, la route d'Auderghem des pre-3e mières hauteurs vers Bruxelles. Quel-'s ques cheminées d'usine isolées s'éle-vaient de la pénombre du bas-fond q. comme les silhouettes des colonnes e- dernières de quelque temple abattu ; >n la fumée légère qui s'en évaporait en 2s éventail prenait les tons empourprés de l'atmosphère, et l'impression qu'elle don-^ nait n'était pas celle de la noire bouffée du charbon, mais des autels fumants où js nos pères consumaient les victimes propitiatoires sur la stèle sacrée. _ lu Aussi les larges pensées venaient» elles toutes seules aux plus simples es-'e prits devant ce spectacle, et mon voisin ^ de tram, un humble qui, comme tout le le monde, avait tenu les yeux fixés sur le js magique tableau, se tournant vers mol se avec un soupir, me dit : se — Si cela pouvait être le coucher du e" soleil de la guerre ! Je regardai plus attentivement l'hom-me qui m'avait adressé cette parole. Il ■c- portait une casquette galonnée dont les ji- fils d'or ternis, avivés par les reflets du se ciel, jetaient un doux éclat à travers 'e" l'ombré et formaient comme les pâles =!'. vèstiges d'un nimbe sur un côté de son jg front. Ses joues étaient maigres et ses ;1 ; traits exprimaient une lassitude qui ex-st pliquait le soupir désespéré dont il avait it- accompagné ses paroles. Son visage était banal : c'était celui de tout le i5° monde, un de ces visages dont on oublie les traits aussitôt vus, où rien n'ac-.. croche la mémoire de l'œil, qui ne font es , naître aucune pensée, et c'était le vi« ; sage de cette immense masse uniforme ur;- et pressée comme les flots de la mer, jfg brassin des fermentations confuses, née pour le travail obscur, anonyme, sans gloire et* sans profit, née pour le sacri-li: nce et la docilité. C'était une unité de cette multitude taillable et corvéable, ie, qu'on utilise, qu'on use, qu'on flatte et du qu'on trompe, dans laquelle végètent Te toujours, en dépit des progrès, les serfs ,a* du capital. Il était de ceux qui regardent) passer les tyrans en carrosse les jours de gala populaire à titre de spectacle et' qui jouent de petites parties au fond dd sombres petits cabarets et attendent! ^ avec résignation depuis des siècles 11 l'heureux demain du bonheur, comme ils attendent aujourd'hui la fin de l'hécatombe ; les uns, meurent avec simpli-du cité au, champ de bataille, les autres les dans la mansarde ou dans la rue, stoï-ques inconscients, subissant la guerre ;es comme une chose qui serait décidée er là-haut par les dieux. ■el- Il était de cette foule martyre qui pè-ns- leriné depuis le commencement du :ar monde par les routes et les déserts du ,re malheur, éternelle pérégrine du froid, de la soif et de la faim, de la maladie et de la souffrance, supportant tout en vain, et traînant la hotte de misère dans un voyage sans fin auquel nul irs messie n'a su jusqu'ici donner pour )es terme le 'paradis, ue »** îrf Mon interlocuteur n'ajouta pas un mot à ceux que j'ai rapportés et il reprit sa contemplation. Mais il me sembla >s : avoir entendu par sa bouche, là, dans ce ce tram, sur ce coin de banquette, la de voix de centaines de millions d'infortu-nés exprimant le voeu patient de tous ra. les peuples d'Europe et d'Amérique, qui eu- souffrent et meurent sans savoir pour-ine quoi. tre J'ai dit qu'il portait une casquette ga-Bn" lonnée. Ce n'était pas celle d'un fonc-[^s. tionnaire. Son couvre-chef et son vête-' iUa ment, en piteux état, élimés, ternis, pis-à seux, indiquaient un rude labeur quoti-at- dien exercé au vent et à la pluie, le) 'Ps salarié peu payé de quelque administra-p" tion privée ou d'un grand magasin ; l'or cu. de sa casquette semblait une parodie ux près de son front pâle et de ses joues te, de privations. Ainsi affaibli, martyr un los peu ridicule, il paraissait le frère en douleur de celui qui mourut fustigé, ba-rêt foué, insulte, crucifié, couronné d'épines an- sous un dérisoire cartel sur le bois (Tinté- famie. Ses regards demeuraient fixés sur le coucher du soleil; mais après l'élan, sa le" pauvre âme était fetombée dans la résignation. Il ne restait sur son visage qu'un souvenir du soubresaut d'espoir qui tout à l'heure l'avait éclairé et avait jes déclos ses lèvres. Encore une fois, il me sembla que je si. voyais une nouvelle face du monde, ne symbolisée par le silence de cet humble compagnon taciturne, et que son attU ' tude incarnait un monde. J e vis en lui toute la souffrance humaine, drapée et dans son humilité comme il était enve-m- loppé des ailes de sa minable pèlerine, iui dans le coin qu'il occupait dans ce la" tram. La parole qu'il avait proférée était le )le" cri de ses douleurs amassées, l'appel, les l'invocation à quelque puissance incon-de nue, le gémissement, l'imploration dans je la nuit. N'était-ce pas les mêmes avis, les î™ mêmes invocations, les mêmes appels, 'la qui ont jailli sans interruption du cœur ie- opprimé des masses depuis quatre an-ue nées de guerre ? io. Ç'a été les pétitions collectives des 'a mèrès malheureuses, des pères frustrés la de leurs espérances, des ménages sans en travail, sans feu et presque sans pain, ir- Ç'a été les revendications des coïïecti-ip- vités ouvrières, d'innombrables asso-' ™ dations de toutes les nations. C'a été cn l'Internationale coupée en tronçons et ' Stockholm mis enjptèces. Lundi 4 Wovemhre 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro • SO Centimes 5" Année. — 18° 1424

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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