La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 07 Juni. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 17 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rf5k932r35/
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Lundi 7 Juin 1S15 N° 210 Lundi 7 Juin 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION gXj Montaffne-aiiJz-HerTyes-F'oia.gères, BJR, U7CF1LLES BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES Jos. MORESSÉE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : 1G CENTIMES !La petite ligne 2 8 ! " ! 3 J !- i fr. G,*-© Réclame avant les annonces . J .' 5 j 1.00 Corps du journal .${.?£ S*! 4.00 Faits divers, . i * k i f | . S 3.OC Nécrologie . i!?S«Sïï*S 2.OC Li GUERRE 308e jour de guerre D'après les communiqués de Berlin et do Vienne que nous avons hier insérés en dernière heure, les conséquences stratégiques de la prise de Przemysl et de ia poussée en avant do l'armée von Linsingen à l'est do 10. Strij apparaissent bien telles que nous les avions appréciées hier. Il se confirme quo les forces austro-allemandes affectées à l'assaut de la forteresse ont opéré leur liaison à l'est et qu'elles marchent do là sur Mocziska. De ce côté , donc, rien de particulier à relever. Dans la région de la Strij, la situation est toute nouvelle. On ne nous dit rien aujourd'hui des mouvements des troupes do l'armée von Linsingen qui tentaient, moyennant leur offensive dans lo secteur de Mi-kilajow, de s'ouvrir un passage vers Lorn-berg. En revanche, le passage do la Strij par l'autre partie de cette même arméo n'a pas pu être empêché. Ainsi que nous l'avions fait appréhender, les forces russes qui so trouvaient au sud de la ville do Strij, en contact ininterrompu avec l'adversaire, dans le secteur BoHmow-Dolina, n'en ont pas pu supporter la pression. Elles se sont retirées sur la ligne Zurawno-KaluSz, modifiant ainsi considérablement le front do bataille dans lo nord-est de la Bucovine. Située au confluent du Dniester et de la Zwiea, Zurawno no se trouvo plus qu'à 10 kilomètres au sud du chemin de fer Lcmborg-Stanislaii et est déjà à 39 kilomètres à l'est de Strij ; quant à la localité do Kalusz, qui est sur la voie ferrée do Strij à Stanislau, elle est éloignée do 48 kilomètres de la ville do Strij. Vraisemblablement et à moins d'un subit retour offensif des Russes, il est donc pos-siblo de tracer le long d'une ligne Zu-rawno- Kalusa-Solotwina - Nadworna -Delafcyn, lo premier tronçon des positions des belligérants dans le nord-est de la Bucoviue. A partir de cette dernière localité, arrosée par lo Prutbt supérieur, ces positions s'échelonnent dans la vallée do ce fleuvo jusqu'à la frontière do la Bessarabie. La .situation militaire dans le secteur compris au sud-est de la ligne Zurawno-Delatyn, entre le Dniester et lo Prufth, va forcément dépendre du fait quo sera enrayée, ou non, la pression de l'armée austro-allemande qui attaque do flanc le secteur. * * * Sur lo restant du front dans l'Est, il no s'est rien produit d'essentiel. Cependant, la dépêcho de Pétrograd du 4 meb en lumière l'activité offensive des Busses sur la rive gaucho de la section du San inférieur ccm-priso entre la Visfcule et la Wislock, ainsi que l'opiniâtreté do leur résistance dans les régions les plus menacées. An nord du Niémen, les hostilités se poursuivent dans la région de Shawlon et dans la vallée de la Dubissa, sans quo l'orientation en permette déjà de so rondro compto si, commo certains le prétendent, les manœuvres entreprises par les Allemands dans cette région dès- lo 27 avril dissimulent de vastes desseins, ou si elles ne sont quo destinées simplement à y immobiliser des forces russes par ailleurs nécessaires.Sur lo front dans l'Ouest on se bat toujours, niais moins âprcmetifc, semble-fc-il, au nord d'Arras. D'autre part, l'artillerie à longue portée des belligérants est entrée en action outre la Meuse et la Moselle. Ixîs canons lourds allemands ont bombardé les lorts do Verdun, dont ils ne sont guère éloignés à certains endroits, vers lo sud-est,^ que d'une douzaine de kilomètres. Simultanément l'artillerie française a bombardé les forts du sud du camp retranché uo Metz. ^ Entre Pont-à-Mousson ot No-memy, qui se trouvent à uno trentaine do Kilométrés do cette forteresse, on peut estimer que la ligne de bataillo se trouve à de kilomètres de la partie la p us méndionalo du camp retranché. => * ♦ t,. 3t?j°nS an' P0UI' à la guerre aus- <>italioniie. A la frontière du Tyrol, du enoorn11 n % Carintliio, on ne signale dueb clHrHiu® e®carmou°hes. Quant aux duelo daihUenc, ils s'y poursuivent. Dans le Kustenland, un combat engagé dans te secteur âe Totooin- viUo située, 6ui \ Isoiwso, à l'endroit précis où la ri-viçre dient un coude qui lit i>orto à i kilo-mitres de la frontière — paraît à la veilla de prendre uno certaino extension. SUR EVIER fjondres, 4 juin : sous-marin allomand „U. 23" a coulé près dos îles Scilly, te chalutier a vapeur oolgo „Della B". Quarante coups de oauon ont été tirés sur lo batoau. L'équipage, composé de onze hommes, a été débarqué à ot-alary's. Lisbonne, 5 juin : Les journaux de Lisbonne annoncent que ? Paquebot „Domarrara", qui sa rendait TO JJivrrpool à Lisbonne, a tiré dos ooups o canon sur lo périscope d'un sous-marin paru 1)oursuivait- Lo sous-marin a disLondres, 5 juin : nos* et™?»6111 "Jona"> jaugeant 3,344 ton-torniïlJa t î?1*10'1' t.Chrysophas" ont 6té éaumn m ^ ,Pr^s l'î>° do Fair. Les KirfcwaU °D e'° sauT& et sont arrivés à Londres, 5 juin : Dill^fl T,0'1?'3 d0 Lowesioft ont été tor- éouinnn-^o »'™S. Ia m0r 1:111 Nord- LeS i> Ses ont éta débarqués à Lowestoft. Brost, g juin : coulé S01? nre.f, a été so'is-n-nvln "n ' dans la 5ta'"lclic!> par un sauvé. allemand. L'équipago a été Londres, 5 juin : Lo vapeur „Hinpin» a été torpillé et a coulé à hauteur dn cap de Lizard. 1/équipage, composé do 40 hommes, a été sauvé. Londres, 5 juin : De vapeur suédois „Lappland", qui so rendait à Middlosborough, à coulé à 55 milles de Petorhead. L'équipage, composé do 19 hommes et de 4 femmos, a été débarqué à Peterhead. Athènes, 4 juin : Un vapeur britannique aurait touché une mine près do Salbore, à environ 3 lieues do Tries te. Tout l'équipage, sauf 2 hommes qui ont été grièvement blessés, s'est noyé. Paris, 5 juin : Les journaux annoncent que le torpilleur anglais „Mohawek" a touché uno mino dans la mer du Nord. Quoique avarié, il a réussi à atteindre le port le plus proche. AU DANEMARK La nouvelle constitution démocratique du Danemark, à laquelle ont abouti les luttes politiques qui so sont poursuivies pendant de longues années, a été définitivement adoptée lo 5 juin par le Parlement et approuvée par le roi Christian X. La journée de son adoption a été célébrée commo une fête nationale. Dans toutes les rues do Copenhague flottent les drapeaux de Danebrog ; les magasins et les banques sont fermés ; sur les places publiques ont été organisées des réjouissances populaires. Do longs cortèges circulent à travers la ville : le plus imposant est celui des femmes qui, au nombre do 'plusieurs milliers, se rendent au château d'Amalienborg, la résidence royale, et au Parlement. On y voit des suffragettes âgées et de jeunes étudiantes tout de blanc habillées : en avant, portant un ample drapeau, marche une étudiante à la choveluro d'or qui caractérise reaiarqua-blement le puissant type de la femme du Nord, et que suit immédiatement la plus ancienne suffragette danoise, Frida Boisen, âgée de 80 ans. Les séances des deux Chambres ont eu un caractère de solennité spéciale. Le premier exemplaire do la nouvelle constitution a été déposé par M. Sahle, président du Conseil, dans une châsse en argent qui sera conservée dans la salie du Folketing. Lo ministère Sahle a offert une coupe d'honneur en argent à l'ancien président du Conseil, M. Klaus Berntsen, en reconnaissance du dépôt, fait par lui, du premier projet de constitution démocratique. Lo soir, tous les députés, y compris pour la première fois les socialistes, ont pris part au banquet offert par le Roi au château d'Amalienborg : la joio qu'ils ont ressentie de saluer enfin la victoire démocratique a paru aux socialistes uno raison suffisante pour se départir de leur principe do ne prendro aucune part aux fêtes royales. M. Rode, ministre de l'intérieur, a signé l'article de tête publié par le journal ,,Po- i litiken" sur la constitution. Il y écrit : — ^ Au point de vue do l'unité et de la clarté des principes démocratiques, la nouvelle constitution est l'une d<es premières : du monde. Par la porte largement ouverte de la nouvelle charte nationale, les femmes et les hommes entreront avec les mêmes droits dans la vie publique. Le nombre des électeurs a été plus que doublé. C'est. au Folketing (la deuxième Chambre) qu'est ! désormais confiée la direction politique à i laquelle les principes démocratiques lui ! donnent le droit absolu. LA VEINE On a été souvent tenté de chiffrer — ou du moins do penser qu'il était possible de chiffrer — le nombre des chances qu'a 1111 combattant, sur le front, d'être tué. Un tel calcul est impossible: cela ressort, presque à l'évidence, des considérations que publie un „mobilisé" dans le „Matin" do Paris: — Voila, clit-il, un colonel commandant un régiment de ligne. Il a été à Morlmnge, à la Marne, aux Eparges, et, chaque fois, il a marché en tête d'un de ses bataillons, c'est-à-dire qu'il a\rait quatre-vingt-dix chances sur cent chaque fois do succomber. Eh bien, il n'a jamais rien eu, rien, pas la plus légère égratignuio !... L/autro jour, il s'en va avec son état-major au repos dans un petit village perdu au fond des bois, que les Allemands ne bombardent presque jamais, c'est-à-dire qu'il avait quatre-vingt-dix chances sur cent pour y couler des jours paisibles. Eh bien, sur lo eoup de sept heures du soir, uno avalanclio do marmites se met à tomber. Il les évito toutes — sauf la dernière, tirée un quart d'heure a^>rès les autres, qui vient tomber au beau milieu de sa salle à manger, comme il ao mettait à table. Les quatre officiers assis à ses côtés, coude à coude, ge* nou oontre genou, n'ont que des écorcliures} mais lui est tué net: un éclat lui tranche la carotide. C'est la terrible, la sanglante malchance !... Contre la balle do fusil ou do mitrail-JcfLse, il y a encore cette ressource qu'on 1 attend: „on la sent venir". Et c'est quelque chose que de sentir venir à soi la mort. Mais l'obus frappe au moment où l'on s y attend le moins, à l'endroit où l'on y croit le moins. Il ne vous permet pas do lutter, de vous défendre, d'entraîner derrière vous quelqu'un qui vous vengera. Il no vous permet même pas de mourir en beaute, de donner uno pensée au sol sur lequel vous allez vous abattre. Non, l'air est calme, le village est paisible, les* hommes déambulent près de^ vieille église, ne songeant même pas à la giuerre... Et puis tout à coup, un sifflement, une explosion! Des membres qui volent en l'air. Des corps étendus à terre. Du sang qui coule en ruisseau. Ça y est : un obus est tombé là veiuint parfois de huit kilomètres, douze kilomètres, sans qu'on ait même entendu la détonation annonçant son départ, sans qu'on saeîie même sil est parti d'en faco ou do côté. J'ai vu la scène, l'autre dimanche, un dimanche do Pentecôto silencieux et ensoleillé, où le . canon s'était tu toute la matinée. Et puis subitement, du ciel d'azur qui respirait la douceur ot la bonté, la mort est venue. A mes pieds, des hommes râlaient qui riaient la minute auparavant. Pourquoi ceux-ci et pas ceux-là 9 On ne sait. Question de chance. Lo vent, la sécheresse, la carte plus ou moins humide sur laquelle l'officier d'artillerie a calculé se3 distances, tout cela fait que l'obus tombe sur vous ou à cent mètres de vous, quo Mous êtes en vie ou en bouillie. En |un mot, vous avez la veine ou vous no l'avez pas. Yous passez à cheval par un hameau ; im camarado vous arrête et vous bavardez trois minutes. Pourquoi trois minutes plutôt que six ? Question de hasard. Au mômo instant, tm obus arrive, crève la route à trois cents mètres de vous, à l'endroit précis où vous vous seriez trouvé si vous ne vous étiez pas arrêté et si vous n'aviez pas bavardé. Vous avez la veine. Dans uno maisonnette, dernièrement où ,,popotaient" six officiers ô'artillerie, uno marmite vient à s'abattre. Elle éclato dans un fracas horrible et fait cinq cadavres. L'unique survivant se redresse. Il se raidit contre la Fatalité sanglante qui vient do frapper à côté de lui. Il ne veut pas, quoique sérieusement blessé à l'épaule, qu'on l'emmène. Il donne ordre qu'on le descende dans un abri souterrain, sorte de cave, qui a été aménagé sous la maisonnette. Do là, il continuera à commander sa batterie. On lui obéit. On le descend dans l'abri. Il y 1 reste vingt-quatre heures. Et, au bout de vingt-quatre heures, la canonuade recommence. Les marmites tombent à nouvoau. Une d'elles — le fait est presque sans exemple vient à passer par le soupirail du souterrain, un étroit soupirail destiné à laisser filtrer l'air et lo jour. L'explosion a lieu. Le blessé d'hier est, cette fois, tué j sur le coup. La mort qui l'avait raté la veille ne le rata pas lo lendemain. Il avait la déveine. Chance ou malchance, heureux hasard ou impitoyable destin, ça ne so chiffre pas, ça no se calcule pas. Ça so constate, voilà tout. — — —. Les Faits de Jour La Croix-Klougo américaine adresse un appel pour qu'on puisse envoyer des secours au Mexique; ello déclare quo la famine règno d'un bout à l'autre do la république; 600,*9(X) pardonnes sont en danger do mourir de faim à Mexico. De3 émeutes •'iréquontes sont soulevées par la populace, qui a'envahi une fois la Chambro des députés on criant : „Nous avons faim !" Une épidémie de typhus a -éclaté en plusieurs endroits. Un jour, la foulo s'est précipitée sur la carcasse d'une mule morte de faim. Des onfants ont été écrasés et des fem- . mes blessées parmi la fouie, durant uno distribution d'aliments. Dans le „Journal", M.Charles Ilumbert, sénateur, écrit : C'est l'armée des métallurgistes* qu'il faut renforcer, et tout de suite, et sans inutilo discussion sur l'âge do ceux qui doivent y être affectes. Commo l'écrit parfaitement Henry Be'iren- : ger, „il n'est pas seulement absurde, il est • criminel d'enlever de l'usine les ouvriers professionnels, nécessaires à la fabrication des canons, des obus et dos fusils, sous la prétexte quo ce3 ouvriers sont de telle- ou telle classe plus ou .moins jeune. Ce sont-là des conceptions de Pandore ou de Ka-mollot".Il irest pas de soldat indispensable au front; mais tous les spécialistes sont indispensables aux usines. La victoiro n'est plus l'enjeu d'un élan d'héroïsme, d'un coup d'audace ou d'une manœuvre ingénieuse; c'est lo résultat mathématique d'un effort de travail et d'organisation.Lord Haldane, en quittant le ministère, a rendu au roi George en personne lo sceau do l'Etat dont il avait la gardo. Ce sceau, véritable couvre d'art, a coûté 20,000' francs; il est fait de deux lourdes plaques d'argent. Le gouvernement anglais a définitivement abandonné son projet d'établissement do droits nouveaux sur les vins, les spiritueux et les bières. Il s'est contenté do prohiber la consommation des spiritueux qui ont moins do deux ans d'âge. Et même à leur égard, il admet des mesures transitoires. Seuls seront mis en entrepôt les spiritueux de moins de deux ans d'âge, et leur vente est strictement interdite. Par contre, et jusqu'à ce que l'on ait trouvé des locaux suffisants pour les entreposer, les spiritueux de plus do deux ans d'âge pourront être vendus moyennant une surtaxe de 1 sholling par gallon. La guerre a toujours provoqué, chez le3 inventeurs, uno recrudescence d'émulation et d'ingéniosité. Il est assez curieux, dit à ce propos le „Matin" de Paris, de rechercher quelles furent les inventions soumises, pendant la guerre de 1870, à la commision officielle, qui fonctionnait à peu près comme aujourd'hui.— Au milieu d'idées saugrenues, on trouvo indiqués déjà tous les moyens dont la guerre présente à généraliser l'emploi. Les ballons devaient servir à reconnaître les mouvements de l'ennemi et à rectifier le tir des canoms. L'un des inventeurs indique le cerf-volant comme appareil susceptiblo do remplacer lo ballon captif pour enlever un observateur dans les airs. On veut utiliser les ballons pour projeter les bombes sur l'ennemi ou sur ses. travaux, tâclio dont s'acquittent si bien à l'heure actuolle les escadrilles d'avions. Une application de l'électricité a laquelle-on est surpris de, voir penser il y a un demi-s.iècle est celle de l'électrification des fils de fer barbelés, qui a été réalisé pendant l'envahissement de la Belgique en 1O14 et les défenses des abords des forts. Le pétrole a aussi été préconisé en 1870 pour rendre la Seine infranchissable surtout la nuit. En cas d'assaut, lo pétrole devait être projeté dans les fossés pour constituer un ultime rempart do feu. On suggérait aussi do s'on servir contro l'assaillant lui-même.Des locomotives blindées, ancêtres des trains blindés, pourraient aussi circuler sur les roules, pensaient les inventeurs de 1870. Décidément, il n'y a rien do changé sous le soleil ! DÉPÊCHE»JHVERSES Pétrograd, 5 juin : Des aviateurs allemands survolent journellement la ville do Windau. * * * Londres, 4 juin : Deux chalutiers ont été coulés mardi soir par un sous-marin allemand. Six hommes de l'équipage de l'un d'eux ont été tués par les obus. « * * Paris, 4 juin : L'aviateur autrichien quî le premier a survolé Venise, lo 24 mai dernier, volait à une hauteur d'au moins 3,000 mètres. Un témoin oculaire raconte que l'aviateur a laissé descendre un grand parachute, portant uno matière enflammée qui éclairait toute la ville. A ce moment, toute uno escadrille d'avions autrichiens est arrivée, dans le but do détruire l'arsenal. Les ennemis n'ont réussi qu'à tuer trois ou quatre personnes. Madrid, 5 juin : / Lo-Jw»vel~om-pFtmfc-.espagnol de 750 mil-lions do_ perlas..sera émis le 2f "juin sous forme de Bons du Trésor 4' 1/2 ou 4 3/4%, Remboursables endéans deux à. cinq ans. ^^fT^Iaye, 5 juin : -*** I>o ministre hollandais do la marine déposera prochainement à la Chambre un projet do loi autorisant la construction de deux croiseurs et de quatre sous-marins. * * • Amsterdam, 5 juin : Lo projet do loi concernant l'extension du servico dans la territoriale do l'armée néerlandaiso vient d'être publié. Il autorise l'appel sous les drapeaux d'une partie dos hommes qui, bien qu'aptes au servico, n'ont pas été militaires. * * * Sofia, 5 juin : tf^tifrnde bulgare tendant à obtenir uno modification de la frontière du côté do la Turquie a été transmise samedi à Cons-tantinople et a été, en principe, favorablement accueillie. On pense qu'un accord pourra so conclure, car les hommes d'Etat turcs trouvent justifié lo désir de la Bulgarie d'avoir une communication par fer avec la nouvelle Bulgarie. La Bulgarie recevrait, par la cession de la rive droite de la Maritza, y compris la localité do Demotika, un territoire précieux, presque entièrement habité par des chrétiens, et pourrait établir ainsi une voie fer-réo sans devoir toucher le territoire turc près d'Andrinople. La Bulgarie esj; disposée à supporter les frais de construction d'un nouveau chemin do fer turc d'environ 40 kilomètres, allant d'Andrinople jusqu'à l'est de Usun Kaepriii, siu* la rive gauche de la Paritza. Lugano, 5 juin : D'après dos informations qui semblent sérieuses, l'Angleterre aurait avancé à l'Italie GO millions do £ à 5 p. c. * * * Milan, 5 juin : Le „Corriere délia Sera" dit que le procureur du roi poursuivra environ 2010 x>er- ! sonnes pour pillage fait pendant les troubles qui ont eu lieu dans la ville. ♦ * * Zurich, 5 juin : Un journal suisse annonce que la plus grande partie de l'armée belge a été retirée du front en Flandre et a été remplacée par des Sénégalais. Les soldats belges vont prendre un repos qu'ils ont bien mérité. | Londres, 4 juin : L'an-ibassadeur des Etats-Unis à Berlin, M. Gérard, a transmis au département d'Etat la teneur de la note allemande à propos du torpillage du ,,Gulflicht". L'Allemagne offre do payer l'indemnité jugée ! nécessaire. La note dit quo le commandant du sou^marin allemand n'a vu le pavillon américain qu'après avoir lancé la torpille, et exprime les regrets du gouvernement allemand. • * * Athènes, 5 juin : L'état de santé du Roi s'améliore do jour en jour. Do l'avis des médecins, le Roi est hors do danger. Londres, 5 jtiin : Lo „Daily Chronicle" applaudit aux déclarations qu'a faites M. Lloyd George au sujet du service général et dit : „Si le service militaire obligatoire devient nécessaire &t s'il est jugé tel par des ministres qui ont la confiance de tous les partis, les patriotes l'accopteront; mais ils ne l'accepteront pas, si l'on veut l'imposer au pays par des manifestations bruyantes, conduites par des gens incompétents et irresponsa.-bles, qui mettraient eu danger la bonne tiarmonio qui règne dans la nation." » * * Pétrograd, 5 juin : D'après une information du „Rietch", la ville do Libau a payé une contribution do guerre do 500,000 roubles. A l'intervention :lu consul américain, lo paiement peut se fairo en nature ou en valeur. Londros, 5 juin : L'agence Reutcr a reçu de l'Est africain une lettre diaprés laquelle un détachement allemand, so composant do quinze blancs et l'un nègre âskari, a attaqué le 20 avril lo pont du chemin de fer do Lnganda, entre les stations do Maindu et de Simba, qui était surveillé par un détachement du D80 régiment d'infanterie. Rampant dans le bois sans être aperçus, les Allemands ont surpns lo détachement et l'ont fait prisonnier. Le piont a été endommagé, mais le trafic * nu être renris le lendemain. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 6 juin (Officiel de ce midi) îl Théâtre de la guerre à l'Ouest. Des attaques sur notre position sur le versant est do la hauteur de Lorette ont été repoussées avec de fortes pertes pour l'ennemi ; le combat continue seulement pour quelques sections de tranchées formant saillies. Les restes de la Sucrerie de Souchcz sont encore en possession des Français. Nous avons perdu deux groupes de maisons du village de Neuville. En Champagne, des explosions de mines enitemios sont restées sans effet. Nous avons jeté hier des bombes sur la forteresse de Calais et sur lo hall d'avia-' tion de Saint-Clément, près de Lunéville. Théâtre de la guerre à l'Est. Dans la région do Sawdyniki, notre offensive, renforcée par des troupes qui se trouvaient au nord et au sud, a continué à se développer vers l'est. Le nombre des prisonniers que nous avons faits s'est élevé à 3,G5o. Plus au sud, près de Ugiany, l'attaque d'une division russe a été repoussée. Au sud du Niémen, les troupes allemandes ont refoulé des détachements ennemis sur la ligne Sapiezyszki-Wilki. Théâtre do la guerre au Sud-Est. Des troupes allemandes et austro-hongroises ont, à l'est de Przemysl, rejeté l'ennemi jusqu'au nord-ouest et au sud-ouest çlo Mosciska. L'armée du général von Lin-gingen a pris d'assaut la tête do pont près Jde Zurawno et est occupée à combattre pour passer le Dniester près de cette localité. Plus au sud, la poursuite de l'ennemi continue également ; elle nous a valu jusqu'ici 10,930 prisonniers, 6 canons et 14 mitrailleuses.*** Berlin, 5 juin (Officiel) : Le 4 juin, près de Baltischport, un sous-marin allemand a fait sombrer un croiseur russo do la classe de l'„Amur",, *> * * Berlin, 5 juin (Officiel) : Dans la nuit du 4 au 5 juin, nos dirigeables do la marine ont bombardé les fortifications do l'embouchure du ïlumber et lo point d'appui de la flotte à Harwich. De nombreuses bombes ont été lancées efficacement sur les installations du port do Harwich et ont provoqué de multiples incendies et explosions"d'une grande violence; l'une des explosions provenant d'un réservoir à gaz ou à huile a été particulièrement forte. Uno gare a été aussi bombardée. Nos diri-geablos ont été canonnés violemment par de l'artillerie do terre et do marine mais ils sont rentrés indemnes. » * * Constantinople, 5 juin (officiel du grand étatrinajor) : Sur lo front des Dardanelles, dans lo district do Sedd-ul-«Bahr, l'ennemi, grâce aux; renforts qu'il a reçus les jours derniers, attaque violemment depuis hier après-midi, feiais il a été repoussé par nos contre-attaques. Jusqu'à présent, nous avons pris 5 mitrailleuses. Aujourd'hui, le combàft continue, toujours à notre avantage. Nos bat-tories de la côte d'Anatolio canonnent offi-! cacement les colonnes d'attaque et l'artillerie ennemie, dès que l'occasion s'en présente, et les navires ennemis dès qu'ils so montrent. Un obus a atteint lo „Bruix". Près d'Ari Burnu, pas d'action importante. Dans la nuit du 30 mai, un sous-marin allemand a torpillé et fait sombrer un navire ennemi, près des îles de Strato, au sud de Lemnos. Il n'a pas été possible de constater à quelle classe ce navire appartenait. Dans la nuit du 3 au 4 juin, entre les îles de Keusten et de Hekim, devant Smyrne, un dragueur do mines français a coulé par suite d'une explosion. Ses débris ont été projetés à la côte de Smyrne. Sur les autres fronts, rien d'important. Communiqués des armées alliées Paris, 4 juin (Communiqué officiel de 15 heures) : A l'est de la Sucrerie do Souchez, nous progressons vers le village de Souchez et avons enlevé un cabaret isolé que l'ennemi avait organisé ; nous avons fait une cinquantaine de prisonniers et pris trois mitrailleuses.Sur le reste du front, combats d'artillerie. * * Paris, 5 juin (Communiqué officiel de 23 heures) : Dans la région au sud d'Arras, où l'activité do l'artillerie a été grande, la lutte se poursuit. Au nord de la Sucrerie de Souohoz,. nous nous sommes emparés d'une tranchée ennemie et avons fait une trentaine de prisonniers. Dans Neuville-Saint-IVaast, nnw tehtaftivo de contre-attaque allemande a été enrayée à' coups de grenades. Dans lo Labyrinthe, au sud de Neuville, nous avons encore gagné uno centaine de mètres. Les Allemands, avec une pièce tirant à longue portée et visant Verdun, ont lancé quelques obus, qui n'ont pas atteint leur objectif. De notre côté, nous avons bombardé le front sud du camp retranché de Metz. Les Allemands ont aussi envoyé quelques projectiles sur Saiiit-Dié, sans causer ni pertes ni dégâts matériels. » * « Londres, 4 juin (Rapport du maréchal sir John French) : Depuis que nous avons pris quelques bâtiments sur le terrain des ruines du château de Ilooge, dans la nuit du 30 mai, nos tranchées ont été soumises à un bombardement intense. De petits combats ont été livrés à cet endroit. A deux reprises, nous avons été obligés _ d'abandonner les bâtiments ; mais, la huit dernière, nous nous on sommes de nouveau emparés. Au nord-est do Givènehy, nous avons pris 20o mètres de tranchées allemandes et nous avons fait 48 prisonniers. 'Nous n'avons pas cependant pu nous maintenir • dans ces tranchées; car, dès la levée du jour, lo feu ennemi a rendu cette position intenable. Londres, 5 juin (Officiel) : Dos dirigeables ennemis ont survolé le? côtes sud-est et est de l'Angleterre. A différents endroits, ils ont jeté des bombes., qui ont causé quelques dégâts matériefls. Le. accidents sont pou nombreux. 1 « * » Londres, 4 juin (Ofiiciel) : Les troupes franco - anglaises onti, h 29 mai, rejeté l'ennemi hors d'une forte position près de Njok (Kamerun), Les pertes des troupes alliées ne sont pas importantes.* * ♦ Rome, 4 juin (Officiel du grand quartier-général) : Lo long do toute la frontière du Tyro: et du Trentin, il n'y a pas eu de combats importants. En poursuivant nos opérations dirigées contre Rovereto, nous avons oc cupé les looalités de Mattason et do Val morbia, dans la vallée de l'Agar. Le brouillard a entravé le feu de notre artillerie. A la frontière do la Carinthie, les combats se sont bornés à des canonnades. Nou.' avons constaté que nos batteries ont réduit au silence uno batterie sur le col de Monte Croce-Carnico. Sur l'Isonzo moyen, notre marche er avant contro la hauteur du Montenero, pai Tolmein, a rencontré de grandes difficultés dues à la nature du terrain et aux forrni dables retranchements qui sont occupés pai d'importantes forces autrichiennes, soutenues par dos mitrailleuses et do l'artillerie. Nous avons attaqué, le 3 juin, pend an', toute la journée, avec des succès variables : mais lo sommet et les versants du Monte nero sont restés entre nos mains. N'o>: pertes sont minimes. Le combat continu; avec dos renforts do troupes fraîches desti nées à amener une décision. « * » Pétrograd, 4 juin (Communiqué officiel du grand état-major général) : Le 2 et le 3 juin, dans la région di Shawlon, il y a ou des escarmouches qui n'ont pas eu do résultats appréciables poui les deux partis. Lo soir du 2 juin, sur le Bobr, l'ennemi a bombardé Ossowice avec son artillerk lourde. Rien do nouveau sur le front du Narew et de la rive gauche de la Yistule. En Galicie, sur la rive gauche du San. en amont do l'embouchure do la Wistock. nous avons obtenu quelques sueoès, notamment près du village de Nowosclec, l'ouest de R.udnik. Le 3 juin, nous avon* continué à repousser l'ennemi, qui a dv. battre en retraite. Sur la rive droito du San, dans la vallée do la Wisnia, l'ennemi continue ses at taquos. Lo combat so poursuit. Entre Przemysl et le Dniester, dans li région de Krukifcnice, nous avons do nouveau rejeté l'ennemi et nous lui avons infligé de fortes pertes. Entre la Tysmienica et la Strij, noe troupes, tout en arrêtant les progrès de l'ennemi, se sont retirées sur les têtes d. ponts du Dniester. Dans la nuit du 3 juin, l'ennemi a tenté do faire irruption dans ce-retranchements en poursuivant nos troupes: mais il a été repoussé partent. Pendant 1; nuit, au cours do contre-attaques, nou.-avons fait des prisonniers et nous avon.. pris quelques mitrailleuses. * * » Pétrograd, 4 juin (Communiqué officiel de l'état-major de l'armée du Caucase) : Dans la région côtière, notre artillerie, par son tir bien repéré, a détruit des abris et des retranchements ennemis. Près d'Ochy, il y a eu des fusillades peu importantes dans la région do Towe. Dans la région do Malasligert, les Turcs-et les Kurdes ont attaqué le village de Derik; mais, contre-attaqués par nos troupes sur leur front et sur leurs flancs, ils ont été rejetés et ils ont laissé environ 400 morts sur le champ de bataille. Les Turcs qui, partant d'Aduldschewas, ont pris l'offensive contre Karali et Liator, ont été également repoussés. Dans la région de Wan, nos troupes attaquent les Turcs, qui occupent des positions sur les hauteurs, au sud do Rakor, et sur les cols, hauts do 3?O00 mètres do la chaîne do mtontagnes do Dschawlaba. Dépêches diverses Londres, 4 juin : * -* Pendant les derniers jours, lo prix du blé a baissé sensiblement ; en ce moment, i' cote 5 shollings de moins qu'à la Pentecôte. Cette baisse est due aux perspectives de belles récoltes en Amérique. Les premières expéditions do blé américain étant attendues en Angleterre dans lo courant clr juillet, les détenteurs de blé de la dernière récolte en offrent maintenant do très grandes quantités au marché. La France, l'Italie et la Commission for Relief of Rolgiur.: sont abondamment pourvues jusqu'à la nouvelle récolte. A Londres, le prix de la farine a baissé mercredi de 1 shelling par sac. (>n s'attend également à une diminution du prix du pain. • * m Londres, 5 juin : Dans le discours qu'il a prononcé a Manchester, M. Lloyd George, ministre des munitions, parlant du service général, a déclaré qu'il no le considérait pas comme antidémocratique. Le ministre a rendu hommage aux résultats donnés jusqu'à présent par le système du volontariat et a exprimé l'avis qu'un service obligatoire sur le terrain industriel pourrait devenir nécessaire. Le court examen qu'il a fait dans son nouveau département lui a montré que le pays n'a pas mis en oeuvre la moitié de so; forces industrielles. Nous étions, a dit le ministre, avant la guerre, le peuple le plus mal organisé du monde. . | « • * Paris, 5 juin : M. Camillo Pelletan, ancien ministre de la marine, sénateur dos Bouches-du-Rhône. est mort à la suite d'une affection car- (lin/inA.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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