La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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27 januari 1915
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s.n. 1915, 27 Januari. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xg9f47jh0r/
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LA BELtHÛUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION g, Hue Montagoe-de-Sioii, 15, BBUXELliES «- Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO ; lO CENTIMES .y f L» petite ligne . 0.44 Réclame n-nuit les annonce» ï j . . . 1 -M ANNONCES Coij* du journal , . ; , ? 141 Faits diycr» . . ï ^VY^YV". "i «.« Nécrologie , LA GUERRE 177 jour tia guerrs En même temps que le combat naval de dimanche est venu rappeler que des événements graves peuvent toujours se produire sur mer d'un moment à l'autre — disons à ce propos que l'Amirauté anglaise, en contradiction avec la dépêche de Berlin d'hier, affirme qu'aucun de ses navires n'a été coulé — la cinquième arme fait de son côté parler d'elle avec une insistance de plus en plus grande. Après l'attaque récente qui a conduit une escadrille d'avions allemands au-dessus de Dunkerque, où elle a fait pleuvoir 80 bombes, deux aviateurs anglais sont allés en ^jeter 27 sur Zeebrugge. Bref, les aéroplanes semblent vouloir intervenir de plus en plus fréquemment: leurs pilotes sont partout aux aguets, l'oeil ouvert, l'oreille aux écoutes. A Dunkerque, les aviateurs allemands ont été immédiatement conitre-attaqués et à Zeebrugge, sept avions allemands ont été bien près d'encercler l'un des aviateurs anglais. On voit par cette rapidité de la riposte qiie la guerre aérienne est dès maintenant et sérieusement organisée : l'intervention des dirigeables aidant,il est probable qu'elle provoquera encore bien des événements sensationnels.# * • Dans l'Ouest, le communiqué de Paris du 24 fait particulièrement ressortir l'intensité des combats poursuivis ces derniers jours sans résultat appréciable, dans la région de Nieuport, en Argonne et en Haute-Alsace. Comparativement, les opérations signalées sur d'autres points du front paraissent d'importance négligeable. A.l'est de Nieuport, les Allemands sa sont livrés à un violent bombardement des positions alliégs — l'écho en a retenti jusqu'à Bruxelles. En Argonne, attaques et contre-attaques se succèdent dans la région que nous avons délimitée hieÀ ■et dont nos lecteurs trouveront le croquis ci-dessous.\ A Bois de [a Grusrie HMâdâme BjcjôtJk ruP S'Hubert^S \la Harâièe /// —--Ssovf Fourd.t fàris ~7rerwe\\[e Château ®0'5 ^\C V>a la de 1 Des tranchées avancées y ont été à diverses fois, d'après les indications officielles de Paris, perdues et reprises par les Français; les dépêches d'hier de Berlin ne signalant rien de particulier à cet égard, .on peut en inférer que les belligérants continuent à {toucher sur leurs positions respectives. En Haute-Alsace, l'action se poursuit et reste opiniâtre dans la région de Tharm à Hartmannsweiler, que nous avons dessinée hier et qu'on pourrait dénommer exactement le secteur nord-ouest de Cernay. Ce secteur ne constitue en réalité qu'une minime partie de l'extrémité orientale du front de bataille, où les positions s'étendent de la frontière suisse, par Dannemarie, Burnhaupt et Cemay, jusque vers les cols de la Schlucht et du Bonhomme. * * * Sur le théâtre de la guerre dans l'Est, les Russes ont prononcé en Prusse orientale, à l'est de Gum-binnen, un mouvement offensif dont Berlin a affirmé hier l'échec. D'autre part, des combats d'artillerie engagés plus au sud, dans la région de Lôtzen, ] paraissent être restés sans résultat. En Pologne, il ne s'est rien passé d'essentiel : l'action y est réduite à un vif duel d'artillerie sur la Nida. Aucune modification de positions n'est annoncée dans la Ga-licie, et les engagements dans les Carpathes, qui : semblent avoir été déterminés par le désir des Rus- •] Ses de rectifier certaines parties de leur front, sont également, d'après Vienne, restés sans résultats. En ïkicovine, les belligérants restent en présence depuis la contre-offensive qui le 22 a permis aux Autrichiens, grâce à leurs renforts, de maîtriser dans cette région la poussée de l'adversaire. Dans le Caucase, Pétrograd et Constantinople sont d'accord — une fois n'est pas coutume — pour constater l'arrêt des opérations sur tout le front, avec cette nuance cependant que Pétrograd ajoute que lœ Russes sont dans la vallée de la Tscharuch en-gages dans un vicient combat contre les Turcs fortement retranchés. Du côté serbe, il n'a plus rien été publié au sujet de la nouvelle campagne en préparation. La chose n'est pas faite pour étonner, si l'on tient compte que les derniers avis signalent que la neige sur le$*mon-tagnes, dans le nord du pays, atteint une épaisseur d'un mètre et demi. LA CHUTE B'ÂM¥ERS De notre correspondant d'Anvers : Puisque l'on reparle de la chute d'Anvers, notre réduit nationail, je ne puis mieux faire que d>e vous don-: lier une version émanant de personnalités belges mêlées lux négociations et qui, à ma connaissance, n'a jamais été publiée jusqu'ici : Anvers ne pouvait tenir qu'à, la condition qu'une-=i.rn>ée de campagne suffisamment nombreuse pût em-| [>êcber l'ennemi d'établir sa grosse artillerie à dis- | ;3,tk*3 suffisamment rapprochée pour écraser les forts r î-vaiteés qui, seuils, étaient modernes. L'armée de campagne belge, malheureusement n'é-| lait pas assez nombreuse pour remplir ce rôle convie-1 lablement. Elle tenta de le faire : c'est le véritable? nobiio de la sortie du 24 août, de celle du 10 p>eptem-| >re, qui faillit réussir, et des opérations de fin sep-membre. Toutes ayant échoué, le sort de la place était iécide, et la vraie question était do savoir si l'armée >elge se retirerait après une dépense honorable, ou s£ 31e se laisserait prendre dans Anvers en résistant uequ'au bout. Le 2 ^ octobre, le fort de Wavre-Sainte-Ca.tb rainé >tait mis hors de combat; Lierre, Koningshoykt et rVaelhein suivaient le 3 et le 4. On défendit éner^ç-luement la ligne die la Nèttae, mais quand elle fut &mahi* le lundi 5, malgré^ l'appui die 8,000 fantassins le marine anglais, la 'décision fut prise de retirer l'ar-ûéa, Mais 1-ee événements s'étaient wrécdnités à oe point que pour réussir cette retraite, il, .fallait laisser bombarder Anvers. Le Conseil communal se réunit le 4. A l'unanimité, sur une motion de M. le député Franck, il décida de faire savoir au gouvernement qu'il fallait ne tenir compte que de l'intérêt national et n'avoir aucun égard à la sécurité des personnes et des propriétés privées. Le bombardement commença le mercredi 7 octobre à 11 heures idtu. soir. U dura jusqu'au vendredi matin, sans intervention aucune de fl'auitorité civile ni de la; population. A ce moment l'armée avait évacué la place. Tou)s. les forts de la première ligne étaient tombés, la seconde ligne ne valait guère mieux et la ville brûlait' en 19 endroits. Le général De Guise et son état-major quittèrent Anvers dans la nuit du 8 au 9 octobre, sans donner aucun avis à l'autorité civile; ni le gouverneur, ni le bourgmestre ne reçurent aucune instruction, et il est faux que soit M Franck, soit M. Ityckmans, respectivement président et vice-président de la Commission des Notables, dite Commission Intercommunale, constituée par le Collège d'accord avec le ministre de l'Intérieur, eusseitt été prévenus et priés de tenir pendant uni certain nombre d'heures. Comment d'ailleurs l'eussent-ils fait? Avec quelles troupes"? L'armée d'ooeupation était partie comme l'armée de campagne, et l'autorité civile était seule, tandis que le bombardement continuait. Les petites garnisons des forts qui résistaient ne pouvaient rien pour l'ensemble de la position. Les troupes ayant fait sauter derrière elles le pont de bateaux sur l'Escaut, leur départ était définitif. _ C'est dans ces conditions que le Collège et une délégation de la Commisison des Notables, assistés du gouverneur, délibérèrent sous la présidence de M. Franck.-Ces simples civils, laissés à eux-mêmes et sans autres informations que celles du public, eurent assez d'énergie ^ pour intervenir : l'evénement démontra qu'ils avaient sainement apprécié la situation et fait précisé- " ment ce que l'autorité militaire pouvait espérer d'eux. Inutile do dire qu'ils n'arborèrent pas le drapeau blanc sur la tour de la cathédrale : ce sont des moyens d'opérette^ que connaissent seuls les inventeurs de nouvelles. Mais ils déléguèrent trois d'entre eux,M. Franck, M. Ryckmans et M. le bourgmestre Devos, qui, n'ayant pour se guider que la direction du tir, s'to allèrent bravement sous les bombes à la recherche du quartier général allemand. Près de leur auto, deux hommes furent tués. Après des péripéties qu'on racontera sans doute quoique jour, les trois délégués arrivèrent à Thildonck, où était le quartier général allemand. Ils venaient uniquement demander la cessation du bombardement. Leur démarche eut ce premier résultat que le bombardement fut effectivement interrompu vers 10 heures. Mais le général allemand déclara nettement qu'il entendait le reprendre dès le soir si les forts qui tenaient encore ne se rendaient pas. Las parlementaires anver-sois déclarèrent que cet objet n'était pas de leur compétence. Los pourparlers durèrent toute la journée, d'ar-bord à Thildonck, puis à Contich. Avant qu'ils eussent abouti1, les troupes allemandes,poussant devant elles et ne trouvant plus de résistance, étaient entrées dans Anvers et l'avaient occupée. Finalement, et environ quatre heures aprèb la chute de la ville, le vendredi vers 5 heures, une convention fut signée à Contich assurant le respect des personnes et des propriétés privées, l'immunité de (la garde civique désarmée, le maintien de la police aux mains des magistrats communaux, etc. Quant aux forts, le généralissime allemand stipula que s'ils n'étaient pas rendus le lendemain samedi à midi par leurs commandants, il reprendrait le bombardement.Le lendemain matin, le général Werbrouek, chef d'état-mai or du général de Guise, repassait l'Escaut précédé du drapeau blanc et venait à l'Hôtel dé Ville d'Anvers contresigner pour pleine et entière approbation lia convention de Contich, souscrite la veille par MM. Devos, Franck et Hyckmans et qui avait empêché la reprise du bombardement. Sur ses ordres exprès et écrits, les rares forts qui tenaient encore se rendirent. Telle est la véridique histoire de la chute d'Anvers. L'exemple est probablement unique dans l'histoire militaire d'une place forte de cette importance dans laquelle les autorités civiles aient eu à jouer pareil .rôle, et l'on comprend que l'e Roi leur ait fait parvenir à la première occasion l'expression de « ses patriotiques sympathies ». Elles orat certainement évité à la Ville vingt heures de bombardement qui, à raison des inceij-.dies, eussent pu causer sa destruction. Que si l'on demande pourquoi le général de Guisè quitta Anvers sans prévenir 1"autorité civile et sans lui -laisser d'instructions, les événements répondent à lîi-question et font honneur à la sagacité du général en chéf : s'il était resté lui-même dans la place, il eût reç& le vendredi matin le parlementaire allemand qui s'$ présenta vers 11 heures; deux heures après tout eût été fini ; en fait, au contraire, les derniers forts ne fu-H rent rend'as que 24 heures plus tard ; les premières trou-| pes allera,ar_&os ne franchirent l'Escaut devant Anvers, que dans l'après-midi du samedi 10 octobre; la situai; tion de l'autorité civile était si extraordinaire et diffi-cile qu'elle devait nécessairement amener ces retards. Malheuresement ce délai ne profita pas à toute l'ar-'.mée de forteresse : une vingtaine de mille hommes se i firent couper au nord du Pays de V/aes, vers Moerbeke. Mais cet échec, -dont les causes sont mal éclairées, est Sans rapport possible avec la chute d'Anvers. C'est en effet, le vendredi vers midi que ces troupes furent epu-péès par des corps allemands, venus non d^Anvers mais de Ter.monde; or, à ce moment les premiers soldai* allemands entraient à Anvers et la convention do Contich n'était pas signée. LA MARMITE Les artilleurs, qui s'y connaissent en matière de destruction par le feu, avouent que la marmite n'est pas trop mal conçue comme moyen de terreur sur les corps et sur les âmes des combattants. Sa vitesse de son étant -plus grande que sa vitesse de trajectoire, on l'entend ^venir de loin. Ceux surtout dont l'oreille est habituée • avson sifflement sinistre peuvent fixer l'endroit précis où elle tombera : ils peuvent prédire si elle éclatera devant vous ou derrière, un peu sur la droite ou sur la gauche. Ainsi on voit venir à soi sa mort; ainsi on calcule si elde vous frappera ou si elle ne fera que passer... b' explosion, mjim est formidable. Selon l'expression d'un témoin, « il selïïble que la terre s'effondre sous ves pas et que tout s'écroule autour de vous ». Le commandant du fort de Troyon, qui vit s'abattre sur ses casemates quatre cents obus en une matinée, racontait que l'un d'entre eux, « rien que par son souffle, avait fait sortir de ses gonds une porte blindée », et des défenseurs de Liège disaient qu'ils avaient eu la sensation de voir le cid « cracher de la fonte » sur leurs remparts. Cependant, de l'avis de tous, artilleurs, fantassins, combattants, on peut se garer de l'ouragan, on peut éviter la trombe... ——1 D*aborcT,"Ta marmite annonçant sa venue par son ira-cas, on a quelques secondes de répit qui souvent permettent de ch££çh£r — et de trouver — un a h ri : certains fantassins sont, à cet égard, devenuTcrune agilité prodigieuse, et des sections entières, par un bond rapide derrière un refuge ou par leur prestesse à fx3 jeter a plat ventre sur la terre, ont échappé au terrible projectile. Ensuite, tout dépend, du sol sur lequel la marmite éclate : est-il~cfùr,' esVce par exemple une' route maeacïâITTTsée, alors l'explosion so produit formidable et pulvérise tout oe qui se trouve à l'en tour; mais est-il mou, est-ce pa.r exemple un champ labouré, alors le monstre s'enfonce et on est quitte pour un gigantesque bain de boue. Mais ici comme partout, il y a la loi souveraine de 1 accoutumance. L homme qui affronte le champ de ba taille traverse au fond trois périodes : il y a d'aborc cette angoisse mystérieuse à laquelle les plus braves ne résistent pas et qui est causée par l'inconnu effroyable ou se trouve engrenée la pauvre machine humaine; il 3 a ensuite, selon les tempéraments, la prostration ou la surexcitation provoquée par le déchaînement formida ble de tous les éléments de destruction et de mort; et puis, enfin, il y a l'habitudo — l'habitude qui éteint tou; tes les sensibilités, qui discipline tous les nerfs, «qu: courbe tous les corps. L'autre jour, sur le front, un joune soldat fait ses débuts dans une tranchée et les poilus l'invitent à une partie de piquet. On jouait depuis une demi-heure quand, à trente mètres de la tranchée, une marmite explose avec un fracas épouvantable, remuant jusqu'aux entrailles de la terre. Seuls, les poilus ne remuent pas, el celui qui tient les cartes, avec la même sérénité que s'i eût été a,ssis au café et qu'il se fût agi d'une ooucoupc tombée, annonce : —Seizième au roi et quatorze de femmes : quatre vingt-seize! A toi de jouer, blanc-bec!... — LES FAITS DU JOUR Quinze hommes de l'équipage du sous-marin français S^yte, qui avaient été sauvés et faits prisonniers, vieil nentlPêtre débarqués à Constantinople et remis entre les mains des autorités militaires. Le croiseur russe Aakold avait envoyé à terre aui environs de Kalmouii, près de Tripoli, un canot destiné à amener des provisions. Le canot échoua sur un banc de sable et la gendarmerie locale se hâta eo nombre d'accourir sur les lieux où elle arrêta les matelots russes. Le commandant de l'Askold réclama ses hommes et menaça de bombarder le littoral si dans un délai fixé ils n'étaient pas rendus. Le délai écoulé, le commandant procéda au bombardement et débarqua un détachement qui parvint à ramener les matelots. Kalmoun, est une petite localité musulmane de préf de 1,000 habitants englobée dans le territoire libanais et relevant néanmoins des autorités turques de Tripoli, à cause justement do sa population toute musulmane. Récemment, sur .un point où cent mètres à peine sépa ■raient les .tranchées françaises et les tranchées allemandes, à mi-chemin de celles-ci et de celles-là, un ca-davre de cheval répandait une terrible puanteur. Cela durait depuis etes semaines. Et enfin les Français résolurent de n'être plus empestés. Une nuit, qu'on avait choisie sans lnne et sans clarté d'étoiles, une poignée d'hommes se gliseent, rampent, no font pas de bruit : et ils vont creuser devant la charogne un trou, afin de 1'^ enterrer. Donc, avec mille précautions, ils arrivent à la charogne. Mais, de l'autre côté du ventre gonflé, immense, qui aperçoivent-ils? Une poignée d'Allemands, venus de même et qui. de leurs pelles, travaillent déjà. Français et Allemands travaillèrent en même temps puis, la bête immonde enfouie, chacun de retourner à sa tranchée.^ Au petit jour, d'une tranchée à l'autre, comme naguère, on se canardait. Le t< Rueskoié Slovo » annonce qu'à proximité du la/1 B-aïkal, en Sibérie, un train .militaire est entré en collision avec un train de marchandises. Quatre wagone du premier ont été complètement détruits, les autres ont été gravement endommagés: 230 soldats ont été tués sur le coup et 14 ont succombé peu après à leurs blessures. Les journaux bulgares publient une dépêche adressée par le prince de Wied, en réponse à leurs vœux de nouvel an, à des notables albanais qui se trouvent à Sofia. Cette dépêche est signée : Prince Guillaume de Wied d'Albanie. . . L' * Indépendance Belge » publie une lettre datée du 2 déeembre, adressée par le général Léman, l'héroïque défenseur de Liège, maintenant prisonnier à Magde-bourg, à un de ses amis internés en Hollande. Vouis êtes sans doute, dit-il, bien soigné en Hollande. Je suis soigné ici par un excellent médecin, qui est en meme temps un homme de cœur et dont je vous donne le nom avec beaucoup de reconnaissance. Cest le docteur Ffey.sen, médecin d'état-major de la garnison. » Le général ajoute qu'il ne souffre pas seulement de sa blessure au pied!, mais encore du diabète et d'une oppression cardiaque. Malgré cela, dit-il, il- espère bien ne pas mourir prisonnier- " .. . ^ / Le clu^TD.Î-'-^fe^ltTiicner, couTed^nanche t>ar l'es-daa.re anglaise., était di'jlSS douze canons de 21 cm., |e huit canons de 15 cm. et de seize canons de 8.8 cm. jpon équipage comptait 7S1 hommes. --rv ... - ^ Le^vapeur norvégien Eôrda a coulé le 22 courant près de l'île de Lewes (Hébrides), vraisemblablement après avoir touché une mine. Gn mande d'Amsterdam qu'un pilote ayant aperçu une^mine îlott^nte.. a l'entres .du^ Zuydersee, le service de nuit sur la ligne EnTchuif^Stavor^aTeté supprimé. On a commencé en Anatolie la construction du chemin de fer qui doit relier Angora à Siwas. La « Gazette de Cologne » dit qu'il' n'y a p^g im mot de vr&L dans 1 information relative à une visite d'aviateurs anglais qui auraient jeté des bombes sur la ville d'Essen. Les journaux turcs annoncent que des troupes mieux capables do" supporter le froid sont arrivées de Sibérie pour renforcer 1 armée russe du Caucase. La « Norddeutsche Allgemeine Zeitung » reçoit de l'ambassade néerlandaise à Berlin le communiqué suivant":'/Depuis quelque temps ont été publiées dans la presse idllemande des notes disant que des lettres expédiées des Pays-Bas vers l'Allemagne et vice-versa avaient été ouvertes éh route par la censure anglaise, et contenant dîverses côngltîérationis sur la cause de-ces incidents regrettables. L'ambassadeur est autorisé par son gouvernement à démentir de la manière la plus formelle qu'une èensure anglaise, soit officielle, soit discrète, s'exerce ôur lies services postaux ou télégraphiques des Pays-Bas.Les faits s'expliquent très simplement par des erreurs commises dans les expéditions dont il s'agit. Par suite de la mobilisation, une grande partie des employés les Plus capables des postes et télégraphes ont été appelés |ous les drapeaux et ont été remplacés par des éléments tnoins au courant de la routine du service. En outre, ce nouveau personnel doit tenir compte des changements fréquent d'itinéraire provoqués par les événements mi litaires : il n'est pas surprenant que de temps à autre une lettre s'égare dans unvsac postal où elle n'est pas à tea place. Que des lettres destinées à l'Allemagne soient allées en Angleterre ou vioe-versa, ce. sont là des erreurs nui n'arrivent pas seulement en Hollande, mais encore flans les administrations postales de tous les pays. "Le gouvernement de La Haye a du reste donné des^pxpli-Cations au Parlement et a pris les mesures nécessaires pour empêcher autant que possible le retour de pareils incidents. Le paquebot anglais die la ligne dn Great Eastem arrivé vendredi"sôir"de Hoek van Holland à Harwich, ét<-£t convoj^p^r jdes toiyilleurs. Le « Munich », de la même ligne, parti samedi, ayant des réfugiés belges à bcç-d, de Hock van Hollaraî pour Hamrich, était égale-mopi accompagné de torDÎlleurs anaJais» V, COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 28 janvier (Officiel de ce midi) ? Théâtre de la g-uerre à l'Ouest. — L'ennemi a pris hier, comme d'habitude, Middelkerke et Westende sous le feu de son artillerie. Un grand nombre d'habitants ont été tués ou blessés, et parmi eux le bourg-mestre de Middelkerke. Nos pertes ont été très minimes hier. Des deux côtés du canal de La Bassée, nos troupes ont attaqué les positions anglaises. Tandis que l'attaque au nord du canal entre Givenchy et le canal n'a pas conduit à la prise des positions anglaises solidement flanquées, l'attaque des Badois au sud du canal a eu un plein succès. Ici les positions anglaises ont été enlevées à l'assaut, sur une largeur de front de 1,100 mètres. Deux forts points d'appui ont été conquis; 3 officiers et 110 hommes ont été fait prisonniers, 1 canon eï 3 mitrailleuses ont été pris. Les Anglais ont essayé en vain de reconquérir les positions immédiatement aménagées pour notre service; ils ont été repoussées avec de fortes pertes. Nos pertes ont été proportionnellement minimes. Sur les hauteurs de Craonne, au sud-est de Laon, ont eu lieu des combats fructueux pour nos troupes. Dans la partie sud des Vosges, toutes les attaques des Français ont été repoussées. Plus de 50 prisonniers sont tombés entre nos mains. Théâtre de la guerre à l'Est. — Au nord-est de Gumbinnen, les Russes ont attaqué sans succès les positions de notre cavalerie. Sur le reste du front dans la Prusse orientale ont eu lieu de violents combats d'artillerie. Des petits combats au nord-est de Wocklawek ont été fructueux pour nous. En Pologne à l'ouest de la Vistule et à l'est de la Pilica, rien ne s'est passé. Berlin, 26 janvier (Officiel) : Une information officielle du gouverneur du Sud-Ouest africain allemand confirme la défaite des Ang-lais près de Sandfontein, du 25 septembre 1914. Dans ce combat, commandé par le lieutenant-colonel von Heydebreck, trois escadrons anglais ont été anéantis par nos troupes. 15 officiers parmi lesquels leur commandant, le colonel Gant, et 200 hommes ont été faits prisonniers. 2 canons ont été pris. Les pertes de notre côté sont : 2 officiers, 12 hommes morts et 25 hommes blessés. D'après les informations officielles anglaises de Prétoria du début d'octobre, les pertes des Anglais et des Sud-Africains réunis n'avaient été fixées qu'à 15 morts, 41 blessés, 7 disparus et 35 prisonniers. * * • Vienne, 26 janvier (Officiel d'hier) ?, Il n'y a pas eu d'événement essentiel en Pologne ni en Galic^e. Sur la Nida seulement, il y a eu un vif combat d'artillerie. Les contre-attaques russes engagées pour reconquérir les positions prises par nous dans la vallée supérieure de l'Ung et près de Vezerszallas ont été repoussées avec des pertes sanglantes pour l'ennemi. La tentative que celui-ci a faite de se frayer un passage près de Rapailowa a complètement échoué. L'ennemi s'est d'abord retiré par Zielona. Les combats des deux derniers jours nous ont valu dans les Carpathes 1,050 prisonniers. * * « Constantinople, 26 janvier (Officiel de Vltai-ma-jot) : Par suite du mauvais temps, les opérations militaires au Caucase se sont arrêtées des deux côtés. L'ennemi, que nous avons rejeté sur une partie de notre front et forcé à la retraite, s'occupe de la fortification des nouvelles positions qu'il a' su maintenir.Communiqués des arméss alliées Paris, 23 janvier (Communiquè officiel de 23 heures) : En Argonne, le combat a continué jusqu'à la soirée. A Fontaine-Madame et à Saint-Hubert toutes les attaques de l'ennemi ont été repoussées. Le combat a repris ce matin. Il n'existe pas encore de rapports sur les opérations effectuées aujourd'hui sur ce point. Pas de rapport non plus sur le combat qui s'est continué aujourd'hui à Hartmannsweilerkopf. # * * Paris, 24 janvier (Communiqué officiel de 15 heures) : Dans la région de Nieuport et de Lombartzyde, l'ennemi a violemment bombardé les positions que nous avions conquises récemment. Dans la région d'Ypres il s'est livré des combats d'artillerie d'intensité variable. Dans la vallée de l'Aisne notre artillerie a réduit plusieurs canons allemands au silence. Dans La région de Soupir et d'Heurtebise elle a détruit des retranchements ennemis. A proximité de Berry-au-Bac notre infanterie a pris une tranchée sur la hauteur 108. En Argonne, dans la région de Saint-Hubert et de Fontaine-Madame, le combat d'infanterie continue pour la possession des tranchées avancées que nous avions par différentes fois perdues et reprises : depuis 48 heures. Dans la région d'Hartmannsweilerkopf, en Al-lace, notre aile droite avance, malgré les grandes difficultés que présente le terrain. Près de Steinbach, une attaque ennemie dirigée d'Uffohlz, et préparée par un violent bombardement, a permis aux Allemands de prendre pied dans nos tranchées avancées pendant un court temps. Nous avons repris ces tranchées.. * * * Londres, 24 janvier (Officiel) : L'Amirauté confirme l'attaque des aviateurs allemands sur Dunkerque et dit que les dégâts ne sont 0as extrêmement importants. | L'Amirauté annonce que deux aviateurs anglais ont survolé Zeebrugge hier. Ils ont jeté 27 bombes. Londres, 24 janvier (Comviuniqne de l'Amirauté): De grand matin l'escadre anglaise de reconnaissance —- composée de vàîsSëaux'de ligne et de croiseurs légers, sous les ordres du vice-amiral Beatty et d'une flottille de torpilleurs sous le commandement du commodore Byrwhitt — a aperçu quatre croiseurs allemands, plusieurs croiseurs légers et m» grand nombre de contre-torpilleurs qui naviguaient vers l'Ouest se dirigeant visiblement vers la côtB anglaise. Vers 9 h. 1/2 le combat a conr mencé entre les vaisseaux anglais Lion, Tiger, Prin-cess Royal, New Zealand et Indomitable d'un côt« et les vaisseaux allemands Derfflinger, SeydlitJS, Moltke et Bliicher de l'autre. Une lutte en règle s8 poursuivit et un peu avant 1 heure le Bliicher, q«3 s'était avancé hors de la ligne, vira et sombra. Aucun navire anglais ne s'est perdu : suivant kl rapport, nos pertes en hommes sont peu importantes* Le Lion, qui avait 1a direction du combat, a eu lï blessés, mais pas de mort. 123 survivants du BIS" cher, qui avait à bord 885 hommes, ont été sauvéi, .S Pétrograd, 24 janvier (Communiqué officiel di l'étai-major de l'armée du Caucase) : Sur l'autre rive de la Tcharuch nos troupes pouf» suivent un combat acharné contre les Turcs qui occur* pent des positions fortement retamehées. Sur le restant du front il n'y a pas eu d'#ngag©< ment d'importance. Prétoria, 24 janvier (Officiel) i Une division ennemie comptant 1,200 hommes avec 4 canons et commandée par Kemp et Maritz, * entrepris ce^ matin une attaque sur Upington. Elle S été repoussée après avoir perdu 12 morts et 30 blessés; 96 hommes ont été faits prisonniers. De notes côté 3 hommes sont morts et 22 ont été blessés. f-f Dépêches diverses LondjçjBj 23 janvier : Oe mafàii, le Roi a reçu l'ambassaxteur de la République française qui lui a présenté, au cours de Faudieaoe^ H. Millerand, ministre de la guerre. * * # Londirea, 23 janvier : Le bruit avait couru hier soir qu'un grand Eombm de zeppelins avaient passé au-dessus de Cromor se diii-geafîti Vers l'intérieur du pays. Jusqu'à présent, aucune confirmation de ce bruit nJest arrivée. On suppœ«$ que la population aura pris le bruit fait par des avion» anglais pour le ronflement des moteurs de dirigeable®, * « • New-York, 23 janvier: Le vapeur américain Wilhelmina est prêt à partir £ destination d'Hambourg, avec une cargaison de vivrai « consignée par une firme américaine! à un Fiijet américain fixé en Allemagne. M. Bryan, interpellé, a refusé de dire quelle serait l'attitude du département des affaires étrangères si la cargaison était saisie. Paris, 23 janvier: Des escadrilles d'avions allemande ont attaqué a**- j Jourd'hui Dunkerque et les villages environnants, et f [ ont jeté environ 80 bombes. On sait jusqu'à présent ; qu'il y a eu 20 victimee, djont 7 tués. Un entrepôt bondé I de marchandise® a été incendié. Les aviateurs anglais et français ont poursuivi le® « ta/ube >. A Bray-Dunes, sur Je chemin de fer de Ihu> kerque à Furoes, un avion allemand a été descendu «Ai les deux artilleurs qui le pilotaient faits prisonniers. * * • Washington, 22 janvier : La Chambre des représentants a voté un crédit mil!* taire de 100 millions de dollars. * * • Melbcximne, 23 janvier : Un croiseur a ooulé le 6 de ce mois un bateau de ravitaillement destiné a/ux croiseurs allemands. Les officiers eit les hommes d'équipage ont été faits prisonnier Londres 23 janvier : Le vapeur Hydro a sombré hier près de la côte, vis-à-vis de Doruegal, en Irlande. On croit que l'équipage a été sauvé. •** Melbourne, 23 janvier : La capitale, du OommonwealtK d'Australie a éti transférée de Melbourne à Sidney. Ce transfert a été BécMié dans le bu^ de permettre au gouvernement de se rendre compte de plus près des exigences de toui 'les Etats australiens. H n°est que provisoire. * * • Munich, 24 janvier : Samedi soir un capitaine français s'est ëvadé d®oa fort près KTIngoletadit où il était iateroé. n BiLoamest, 24 janvier : M. Bark, ministre des Finances de Russie, ef.t arrivé à Bucarest. . Paris, 24 janvier : U c taube » a survolé Reims le 20 janvier : il a se retirer devant le feu de PartàWenre française. U* autre a été aperpu au-dessus die Ohaulnes : des aviateurs français lui ont donné la chasse, mais n'ont pu l'atteindre. Toulon, 23 janvier : Hier est arrivé à Toulon un membre du corps consulaire des Etats-Unis, accompagné d'un officier spéci». lement attaché à sa personne. 11 se rendit à Saint-Maxw rier, où il interrogea les blessés allemands prisonniesi de guerre, en traitement dans cet hôpital. Le diplomate américain constata que les règles prefr cri tes par la conférence de La Haye étaient observée®; Madrid, 22 janvier : Par suite de l'interruption de toutes les communications, on apprend seulement aujourd'hui que le 2 ji"V vier courant, à 7 heures du soir, un violent tremblerant de terre a détruit dix-huit villages dans la région la phj| montagneuse des Asturies. Cinq familles entières ont péri sous les décombrea. Milan, 23 janvier : On n'a pas de nouvelles du vapeur charbonnier «Bh glais Glenmorvan, qui a quitté Newcastle le 28 déoesx* bre à destination de Livourne. On craint qu'il ait ooulé par un sous-marin alilranfl.Tyi * * • Rome, 23 janvier : Le Roi a mis à la disposition du gouvernement ad* château de Caserte pour y loger les survivant» du tnes2*\ b lement de terre. * * • Madrid, 23 janvier : ' El Mundo t> annonce que dans le cours des travaux de fonçage entrepris dans des terrains bouiflera prèe <V Crt^arv, une oolotmae de liouide daaadf a eahifeOTaent jgjTlp et a bientôt pris feu. On croit qu'il s'agit d'une souroo de pétrole. Berlin^ 23 janvier : Le ministre dos affaire» étrangères austro-hongrois, 1©. baron Burian, est arrivé à. Bertya Mercredi 27 Janvier 1915 Mercredi 27 Janvier 1915 W° 82

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Dit item is een uitgave in de reeks La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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